jeudi 2 août 2012


BELGIQUE  - 
Article publié le : mercredi 01 août 2012 - Dernière modification le : mercredi 01 août 2012

Le « harcèlement de rue », filmé par une jeune Bruxelloise, fait débat

RFI/FRANCE
Image extraite du film «Femme de la rue» de Sofie Peeters, dont des extraits ont été diffusés largement sur YouTube.
Image extraite du film «Femme de la rue» de Sofie Peeters, dont des extraits ont été diffusés largement sur YouTube.
YouTube / Sofie Peeters

Par Guillaume Gendron
Le documentaire sur le « harcèlement de rue » réalisé par une jeune Bruxelloise dans un quartier populaire de la capitale belge provoque de nombreux remous sur la Toile francophone. La vidéo, devenue virale en quelques jours, soulève un fait de société souvent tu et sujet à polémique. Démarche féministe ou sous-entendus racistes : comment interpréter le film?

Ce qui n’était au départ qu’un projet de fin d’étude est en train de secouer la société belge, et même au-delà. Victime chaque jour de propos déplacés, d’insultes et d’avances sexuelles lorsqu’elle se déplace dans son quartier, Sofie Peeters, étudiante flamande en cinéma, a décidé d’en faire le sujet d’un documentaire en utilisant une caméra cachée. Un procédé qui permet de revivre le harcèlement « ordinaire » dont de nombreuses femmes sont les cibles au quotidien.
« Est-ce que c'est moi ? Quelque chose que j'ai fait ? »
Dans le reportage que la RTBF lui a consacré (et qui a en quelques jours atteint la barre des 600 000 vues sur YouTube), la jeune réalisatrice explique qu’elle se sentait au départ responsable de ces invectives, remettant en cause ses tenues, son comportement. « C'est la question que les filles se posent en premier : ' Est-ce que c'est moi ? Mes vêtements ? Quelque chose que j'ai fait ? ' » Mais après avoir rencontré d’autres femmes en proie elles aussi au machisme ordinaire, Sofie Peeters a compris qu’elle tenait là un sujet de société tabou. Notamment à cause des risques de récupération raciste d’un tel problème : Annessens, le quartier où a été tournée la vidéo, est principalement habité par la communauté maghrébine de Bruxelles.

Un film raciste ? 

« C'était l'une de mes grandes craintes, comment traiter cette thématique sans tourner un film raciste ? », s’est interrogée la réalisatrice sur la chaîne de télévision flamande VRT. « Je ne le dis pas volontiers, mais il s'agit de personnes allochtones [d’origine étrangère] dans 95% des cas. […] Il y a une méconnaissance de nos cultures respectives. Les musulmans ont un comportement assez insistant par rapport à la sexualité : porter une jupe pour une femme, c'est déjà risqué ». Un raccourci dangereux pour Taoufik Amzile, responsable de l'association belge des professionnels musulmans : «  Ce type de comportement dépend de beaucoup trop de facteurs pour simplement le réduire à une question d'origine. Je ne pense pas qu'il existe de déterminisme à ce niveau-là. »
 
A ces critiques, Sophie Peeters, qui a depuis quitté le quartier pour s’installer dans une ville « plus calme », répond par une analyse sociologique du problème : « Mon constat porte plus sur la condition sociale des individus que sur leur origine ethnique : s'il y a une forte proportion d'étrangers parmi les garçons qui me font des remarques, c'est parce qu'il y a aussi une forte proportion d'étrangers parmi les populations fragilisées. »

Des initiatives similaires dans les pays arabes et une loi en Belgique

Dans le Maghreb et au Moyen-Orient, des femmes prennent elles aussi position sur le sujet. La banalité du harcèlement sexuel en Egypte a été récemment décrite dans le film Les Femmes du bus 678, sorti en France fin mai 2012. Au Liban, le quotidien L’Orient, Le Jour rapporte l’initiative originale d’une militante féministe qui sillonne les rues avec un camion publicitaire dont le haut-parleur invective les hommes avec les mêmes phrases clichés généralement adressés aux femmes.

Suite aux débats provoqués par la projection du film Femme de la rue de Sofie Peeters dans un cinéma de la capitale, Philippe Close, échevin à la commune de Bruxelles, a annoncé la mise en place d’amendes administratives pour sanctionner ces comportements grâce à une loi qui entrera en vigueur au 1er septembre. Un geste symbolique, tant il sera difficile de verbaliser un tel délit, mais qui a pour vocation de « rappeler la norme et les règles du vivre ensemble », selon l’élu bruxellois.

Sur Twitter, le hashtag  #harcelementderue est rapidement devenu un des plus populaires en début de journée, permettant à de nombreuses utilisatrices du réseau social d’apporter leurs témoignages.


TAGS: BELGIQUE - DROITS DES FEMMES - QUESTIONS SOCIALES
FICHE PAYS :

mercredi 1 août 2012


PAS TRÈS MALIEN, LE COMBAT CONTRE AL-QAIDA

TOL PRESSE DU JEUDI 02 AOUT 2012 – Publié le : 2 août 2012 à 0 h 36 min

SOURCE : PHOTO
Y Aller ou pas ? La France assure que l’intervention est « probable ».Mais sans elle. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, qu’elle « inévitable ». Mais avec l’appui matériel de la France (et des Etats-Unis). L’Union africaine est hésitante. Depuis que les intégristes musulmans, alliés aux Touaregs, ont fait du Nord Mali un fief d’Al-qaida, l’Afrique et l’Occident rivalisent d’impuissance.
Illustration : La visite que Fabius,ministre des Affaires étrangères,vient de boucler au Niger, Burkina, Sénégal et Tchad. Sur ces quatre pays, dont FAFA a rencontré les présidents, seuls le Niger et le Tchad seraient vraiment résolus à appuyer une action armée. Problème : Le Niger n’est pas capable de garantir la sécurité intérieure dans son immense territoire. Au nord, les groupes islamistes rebelles y circulent comme chez-eux. Le Tchad, qui, lui, dispose de troupes solides, redoute pour sa part l’éternelle agression venue du Soudan.
De plus, Paris n’a qu’une confiance limitée en IDRISS DEBY, le peu fréquentable dictateur de N’Djamena. Celui-ci a profité quand même de la visite française pour réclamer une livraison de missiles Milan (Chirac en avait naguère fourni), mais sans succés.
Quant au Burkina, traditionnel allié de la France dans la région, il a réservé un accueil frisquet à Fabius après que Laurent Bigot, sous-directeur Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay, a tenu sur le pays des propos incendiaires. Le 16 juillet dans un colloque, il a qualifié le Mali de pays « gangrené par la corruption », avant d’affirmer que le Burkina ne valait pas mieux et qu’il pourrait bien subir prochainement un coup d’Etat à la malienne !
Même si elle disposait de soutiens plus enthousiastes, la France ne jouerait pas les va-t-en-guerre. D’abord parce qu’elle est paralysée par la détention de six otages, probablement aux mains d’Al-Qaida au Maghreb islamique_ aqmi_, qui règne au Nord-Mali. Ensuite parce que Hollande a répété qu’il voulait rompre avec l’interventionnisme (‘façon Françafrique), masqué ou non, de ses prédécesseurs. Enfin parce que rien ne semble possible sans l’appui de l’Algérie.
Or, même si le président Bouteflika avait admis, le 15 juillet devant Fabius qu’il faudrait agir militairement, il refuse-officiellement- « toute ingérence étrangère en Afrique »,surtout celle des Français. Le passé cinquantenaire de la guerre d’indépendance est encore vivace, et celui, tout récent, du renversement de Kadhafi, qui a bouleversé la région et armé les islamistes, n’est pas près de passer !
Pendant ce temps, les islamistes ricanent dans leur barbe. A Aguelhok (Nord-Mali) le 29 juillet, un couple a été lapidé pour crime de vie commune hors mariage .Au nom d’Allah miséricordieux.
J.F.J.
SOURCE : LE CANARD ENCHAINÉ LU POUR VOUS PAR TCHADONLINE

Mali : 40% des combattants du Mujao sont des habitants de Gao

BAMAKO, 31 juillet (Xinhua) — Les 40% des combattants du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (Mujao) à Gao dans le nord du Mali sont des habitants de ladite ville, a-t- on appris auprès des sources de cette cité mardi.
Selon nos sources, le Mujao qui a son fief à Gao, a ”au moins deux camps d’entraînement dont celui de Koïma situé à 25 km de la ville”.
Au-delà de l’arrivée de ces islamistes, beaucoup d’habitants de ladite ”déplorent l’installation des camps d’enrôlement et de formation sur des sites historiquement culturels”.
« Koïma est un lieu mythique qui fait partie des 7 foyers Songhoï. Selon la mythologie, c’est là-bas que les Djin (diables) se retrouvaient pour leur Assemblée. Certains habitants voient en l’implantation d’un tel camp, une sorte de provocation. D’autres y voient une façon de défier les communautés autochtones. En effet, ces mariages risquent de favoriser leur implantation», ont-elles indiqué.
Les mêmes sources font d’état de leur préoccupation face à ce qu’elles appellent ”l’enracinement des islamistes”. « Depuis quelques temps, il y a des combattants du Mujao qui ont commencé à se marier à certaines femmes des communautés locales. Ce qui est inquiétant », ont déploré des habitants ajoutant « ces combattants qui représentent environ les 40% de l’effectif du Mujao sont des fils du terroir, ils sont nés et ont grandi ici ». Ceux-ont rappelé qu’en plus de leurs frères de Gao, ce Mouvement a à son sein des « combattants Sahraouis, tchadiens mauritaniens, marocains autres entres ».

A la Une : l’emprise des salafistes dans le Nord-Mali

Photos chocs publiées ces derniers jours sur les sites d’informations maliens : on y voit le cadavre de l’homme lapidé dimanche à Aghelhok avec sa compagne. Un homme mince au boubou clair taché de sang, autour de lui, des pierres blanches, et du sang encore… Pourtant, malgré la menace, des mouvements de résistance spontanée au fanatisme du groupe Ansar Dine apparaissent ici et là.
Des mouvements de colère des populations. Dernier exemple en date rapporté par le journal Maliba Info  : plusieurs centaines d’habitants de la ville de Goundam à une centaine de km au sud-ouest de Tombouctou sont récemment descendus dans les rues pour manifester leur colère après l’agression d’une jeune femme par les salafistes.
Le journal raconte : « accompagnée de ses 3 enfants, la jeune femme de 25 ans se rendait au puits collectif quand les hommes de Iyad Ag Aghaly l’ont interceptée pour l’arroser de coups de cravache sous prétexte qu’elle ne portait pas de foulard. Surprise et prise de panique, elle a laissé tomber son nourrisson. Des hommes qui s’apprêtaient à rentrer à la mosquée ont assisté à la scène et ont crié au scandale.
Et tout d’un coup, les jeunes et les femmes sont sortis de toutes les rues et ruelles de Goundam, qui, avec des gourdins, qui avec des pilons et machettes. Une foule de 300 à 500 personnes ont ainsi pris le chemin du QG des salafistes. » Ceux-ci ont tiré des coups de feu en l’air avant de se replier. Mais, le soir, poursuit Maliba Info, « les salafistes sont revenus en force et ont raflé 74 jeunes, qu’ils ont finalement libérés quelques heures plus tard sur intervention des notabilités de la ville. »
Des ténèbres dignes du Moyen-âge !
Voilà… Des actes de résistance plutôt rares et ponctuels… Que faire face au régime de terreur instauré par les extrémistes religieux ? Question posée par le quotidien burkinabé Le Pays qui revient notamment sur la lapidation de ce couple dimanche dernier : « au-delà de la famille éplorée et de la communauté malienne dans son ensemble, c’est l’humanité tout entière que Ansar Dine vient de plonger dans des ténèbres dignes du Moyen-âge », s’exclame le quotidien ouagalais.
« A travers cet acte ignoble, poursuit-il, Ansar Dine entend terroriser les populations qui hésitent à épouser l’idéologie djihadiste et montrer à la communauté internationale qu’il n’a plus de temps à perdre dans l’exécution de son plan. »
Alors que faire donc ? « On en est encore à se demander, déplore Le Pays, jusqu’à quand les politiciens de Bamako finiront par taire leurs querelles de chiffonniers pour créer l’union sacrée, ce sésame qui devrait permettre l’amorce d’une solution à la crise. De toute évidence,relève le journal, cette union sacrée passe par la formation d’un vrai gouvernement d’union nationale.
Une tâche à laquelle s’adonne personnellement le président par intérim du Mali. Mais ce gouvernement qui devait voir le jour hier vient de faire faux bond, constate-t-il. Et il n’est pas absolument certain que les dix jours supplémentaires accordés par la CEDEAO pour aligner les membres de l’Exécutif malien seront suffisants. En tout état de cause, conclut Le Pays, le destin du Mali semble toujours à la peine. Et pendant ce temps Ansar Dine s’enracine. »
Le site d’information Fasozine, lui, prend parti en faveur du président par intérim… Fasozine qui estime que Dioncounda Traoré a raison de vouloir « remettre à plat » le gouvernement. « Au moment où le pays retourne à la case départ après près d’un semestre de crise, Dioncounda Traoré doit plutôt se laisser guider par le pragmatisme plutôt que par des réunions et discussions infructueuses, estime FasozineLe Mali a besoin de se réunifier afin de reprendre le dur combat pour le développement, la protection des droits humains et la garantie des libertés politiques… »
Bonne gouvernance, anti-terrorisme et défis économiques
Autre sujet : la visite d’Hillary Clinton en Afrique. Première étape : Dakar, où la secrétaire d’Etat américaine a atterri hier soir. « Une prime à la démocratie », s’exclame le quotidien La Tribune. En effet, précise le journal, « la visite d’Hillary Clinton est l’occasion pour les Etats-Unis de saluer la maturité et la résistance des institutions sénégalaises.
En effet, Washington avait craint une dérive autocratique du Parti démocratique sénégalais (le Pds d’Abdoulaye Wade). La sauvegarde de ces acquis fait que le président Macky Sall bénéficiera des félicitations de la secrétaire d’Etat pour son élection à la tête du pays », affirmeLa Tribune.
Après le Sénégal, Hillary Clinton doit se rendre au Soudan du Sud, en Ouganda, au Kenya, au Malawi et en Afrique du Sud. Commentaire de Guinée Conakry Infos « engagés sur le double front de la lutte contre le terrorisme notamment islamiste, et de la résistance à la montée en puissance des mastodontes asiatiques, les Etats-Unis semblent s’être rendus compte que les grands enjeux du monde se jouaient également en Afrique.
Et que c’était certainement une erreur stratégique que de se mettre à l’écart du combat qui s’y déroule. Conséquence, relève Guinée Conakry Infos, les diplomates américains se montrent désormais les plus agressifs possibles. Ils s’impliquent de plus en plus directement et à un degré de plus en plus élevé… »

Des éléments d’Ansar-Dine ont procédé à la lapidation d’un couple à quelques kilomètres d’Aguelhok, dans le cercle de Tessalit, où ils ont également brûlé la tombe d’un Saint avec sa case en paille qui sert de lieu de repos pour les voyageurs entre Aguelhok et Tessalit.


Iyad ag Ghali (ou Abou Fadil), ennemi public de l’Azawad

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Ainsi, les hommes d’Iyad ag Ghali peuvent être fiers d’appliquer la loi islamique (chari’a) dans l’Azawad.
La scène décrite a l’air irréelle. Deux jeunes gens soupçonnés d’avoir des rapports sexuels extraconjugaux ont été enterrés jusqu’au cou et mortellement blessés à coup de jet de pierres. Quelques deux-cents personnes auraient assisté à la scène et c’est un porte parole d’Ansar-Dine, avec fierté, qui raconte l’horreur.

En plus de leur permettre de terroriser la population sur place, de tels agissements assurent aux fous de Dieu une place "de choix" sur la scène des médias internationaux toujours friands du sordide...

Cette lapidation a, bien entendu, choqué l’opinion internationale. Le buzz médiatique d’un tel acte est assuré. Un des objectifs de ce groupe obscurantiste à la solde d’intérêts étrangers, et à leur tête l’Algérie, est donc atteint : faire parler d’eux et donner l’impression qu’ils contrôlent l’Azawad.
Un certain hasard du calendrier fait que ces évènements interviennent à seulement quelques jours de la date à laquelle la France aura à assurer la présidence du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Si le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a récemment exclu l’envoi de troupes armées, il a néanmoins rassuré les autorités africaines quant au soutien logistique qu’apportera la France en cas d’intervention commune au Mali !

Il ne serait pas étonnant d’ailleurs que certaines puissances, profitant de cet "alignement planétaire positif", redoublent encore d’efforts pour rendre nécessaire l’intervention militaire dans l’Azawad, voire même pour passer à l’action.

Pourtant, il se passe dans l’Azawad des choses autrement plus graves. Des choses qui ne semblent pas choquer outre mesure. En tout cas, qui ne choquent pas ceux qui crient au scandale au moindre fait divers ou à la moindre pierre d’un mausolée tombée.
Parmi les choses qui choquent, et le fait de les taire choque davantage, il y a, à titre d’exemple, les positions et les agissements d’Alger. Plus particulièrement, les liens qu’entretient Alger avec Ansar-Dine.
Ainsi, depuis quelques jours, le Croissant rouge algérien (CRA) s’est rendu à Kidal sous prétexte d’apporter de l’aide humanitaire aux populations locales. La distribution de cette aide est confiée à Ansar-Dine qui en profite, au passage, pour recruter parmi les populations qu’il fait bénéficier de cette aide humanitaire. Pire encore, de sources locales, nous avons appris qu’Ansar-Dine conditionne la remise de l’aide à certaines familles à leur ralliement à ce mouvement.
De plus, d’aucuns savent, qu’ en réalité les Algériens qui se sont rendus à Kidal dans des véhicules du CRA ne sont autres que des officiers du DRS qui sont allés prêter main forte aux hommes d’Ansar-Dine. Par ailleurs, en plus des denrées alimentaires, dans les camions sont dissimulées des armes destinées au groupe terroriste. Certains officiers ont pour mission à Kidal d’entraîner et de former les combattants du groupe islamiste.
Comment de tels agissements d’un État qu’on veut mettre en position de "meneur" dans la résolution du conflit dans la région peuvent-ils passer inaperçus ? Pire encore, comment peut-on accorder un quelconque crédit à cet État dont la partialité est clairement avérée ?

Si l’opinion internationale feint d’ignorer ces agitations, le Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA) n’est, lui, certainement pas prêt à se laisser berner par des alliés de circonstances décidés à lui emboiter le pas et à lui rendre la concrétisation de l’indépendance de l’Azawad difficile. Mais après la rencontre de Ouagadougou, au Burkina-Faso, qui lui a permis de faire le point et d’élaborer une nouvelle stratégie, le MNLA n’a d’autre choix que de reprendre le contrôle des villes de l’Azawad et d’assurer à ses populations une vie digne et dans sérénité.


La Rédaction.

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MALI - 
Article publié le : mercredi 01 août 2012 - Dernière modification le : mercredi 01 août 2012

Mali: la Cédéao accorde un sursis pour former un gouvernement d'union nationale

Le président malien de la transition Dioncounda Traoré à son arrivée à Bamako le 27 juillet 2012.
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AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE

Par RFI

Diaspora Saharaui: Fabius désavoué

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mardi 31 juillet 2012

MALI : QUI SE SOUCIE DES TOUAREGS ?

MALI : QUI SE SOUCIE DES TOUAREGS ?

Le CICR rend visite à des détenus dans le nord-est du Mali

 
 

GENEVE (Suisse) (AFP) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a rendu visite à 79 militaires maliens détenus par le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) dans le nord-est du Mali, a annoncé mardi l`organisation humanitaire.

« En sa qualité d`intermédiaire neutre, il va par ailleurs faciliter le transfert d`un détenu libéré pour des raisons de santé, qui sera remis aux autorités maliennes », précise le CICR dans un communiqué.
Les visites aux détenus ont eu lieu les 29 et 30 juillet dans la région de Tinzaouatène, proche de la frontière algérienne.
L`équipe du CICR a pu s`entretenir avec ces détenus et enregistrer leur identité. Elle a également mis des moyens de communication téléphonique à leur disposition pour leur permettre de parler à leurs proches à Bamako et ailleurs.
Pendant sa visite, elle a fourni une assistance alimentaire aux personnes visitées et a remis à plusieurs d`entre eux des « messages Croix-Rouge », soit de brèves nouvelles familiales, 20 au total. En outre, 75 des détenus ont écrit de tels messages, que le CICR se chargera de transmettre à leurs familles.
« En rétablissant les contacts familiaux, les détenus rompent l`isolement et renouent directement les liens avec leurs proches dont ils sont séparés depuis plusieurs mois », a déclaré le chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger, Jean-Nicolas Marti.
Conformément aux modalités habituelles de travail du CICR, les observations et éventuelles recommandations concernant les conditions de détention seront transmises confidentiellement au MNLA dans le cadre d`un dialogue bilatéral.
En février et mars 2012, le CICR avait déjà rendu visite à 22 militaires maliens détenus par le MNLA.
Le président Amadou Toumani Touré s`est réfugié le 20 avril au Sénégal après avoir été renversé, à cinq semaines de la présidentielle, par des militaires qui l`accusaient d`incurie dans la gestion de la rébellion touareg dans le nord du Mali. Mais le coup d`Etat a précipité la chute du Nord aux mains des islamistes.
Cette vaste région en majorité désertique, qui représente plus de la moitié du pays, est tombée fin mars sous la coupe des groupes armés islamistes Ansar Dine (Défenseurs de l`islam) et Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), alliés d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ils ont commencé à y appliquer la charia (loi islamique) et en ont totalement évincé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) avec lesquels ils avaient lancé l`offensive en janvier.
Source : AFP
Maliactu du 31 juillet 2012

Conseil des ministres : l'Anavad a salué « la prudente position des USA » sur la question de l'Azawad

24/07/2012 - 13:33

PARIS (SIWEL) — Dans le compte rendu sanctionnant son dernier conseil des ministres, le Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad) est longuement revenu sur la situation dans l'Azawad, le rôle du « régime terroriste d'Alger » dans le conflit et « la position erronée » de la France sur la question. Les derniers développements survenus en Kabylie y ont été aussi abordés.


Mekhlouf Idri, porte-parole de l'Anavad (PH SIWEL/DR)
Mekhlouf Idri, porte-parole de l'Anavad (PH SIWEL/DR)
Lors de ce conseil des ministre, le premier depuis le remaniement ministériel qui a eu lieu le 25 juin 2012, l'Anavad est revenu sur la tentative de fermeture d'une église à Fréha et a condamné cette « dernière trouvaille du pouvoir algérien » qui consiste « à monter des groupes salafistes pour agresser des églises kabyles »

Dans ce compte rendu, qui date du 22 Juillet 2012, le Gouvernement Provisoire Kabyle a appelé « les citoyens kabyles à rester vigilants contre les incendies qu’allument chaque été les soldats et les gendarmes du pouvoir algérien pour châtier la Kabylie »

A propos des élections locales en Algérie, prévues pour le mois de Novembre prochain, l'Anavad a assuré que «  la dictature est en panne » et que « le parti politique qui participerait à ses élections locales ne ferait rien d’autre que lui venir en aide, le dépanner ». L'Anavad n'a pas manqué de saluer l’appel du MAK au boycott des élections. 

Sur le plan international, l'Anavad a renouvelé « son soutien au MNLA et à l’indépendance de l’Azawad » et estime que « l’Europe en général et la France en particulier, ont condamné un acte de liberté » à travers leur position sur cette question. L'Anavad a estimé que les USA, eux, ont eu « une prudente position », notamment suite à l'annonce de l'administration d'Obama d'une aide humanitaire aux populations touarègues et à l'encouragement de la maison blanche au « MNLA à reprendre la situation en main contre les islamistes »

Pour le gouvernement provisoire kabyle, « c’est à l’Algérie qu’a été confiée la besogne de réduire momentanément à néant cette indépendance touarègue » et ce en faisant passer le MNLA pour des islamistes : 
« Le régime algérien a chargé ses élites militaires agissant au nom d’AQMI pour recruter, structurer et financer Ansar Dine, et celles opérant au nom du Polisario de se transformer pour l’occasion en MUJAO, le tout pour faire passer auprès de l’opinion internationale le MNLA pour des islamistes. » pouvait-on lire dans ce compte rendu, signé par Mekhlouf Idri le porte parole de l'Anavad. 

L'anavad a assuré « le valeureux peuple azawadien » qu'avec « son changement de majorité présidentielle, [La France] finira par se rendre compte de sa position erronée sur la question » et estime que « le voyage à Alger du Ministre des Affaires Etrangères français, M. Laurent Fabius, pour parler de ce cas, montre bien que Paris a identifié le source du mal »

mld 
SIWEL 241711 JUIL 12

Interview avec Mossa Ag Attaher à Ouagadougou

Index de l'article
Interview avec Mossa Ag Attaher à Ouagadougou
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Toutes les pages
mossa-ag-attaher-grey-Toumast Press a le plaisir de présenter à nos lecteurs cette belle et importante interview réalisée avec Mossa Ag Attaher, Chargé de Communication du MNLA. Au cours de cet entretien téléphonique d'une heure de temps, il revient sur l'état de santé du président du CTEA, ainsi que les causes et conséquences des affrontements avec les groupes terroristes. Il note aussi l'absence de discussions avec le Mali et l'irrévocabilité de l'indépendance de l'Azawad ainsi que les prochaines étapes pour sa reconnaissance internationale.

Toumast Press: Mossa Ag Attaher, merci de nous avoir accordé cet entretien afin de balayer toutes les propagandes mensongères autour du MNLA et de l'Azawad. La plus importante de ces propagandes a trait à l'état de santé de Bilal Ag Acherif que certains disent mourant ou même pire. Qu'en est-il?
Mossa Ag Attaher: Je tiens à rassuré la population de l'Azawad que Bilal Ag Acherif, Président du CTEA, est en très bonne santé. Quelques minutes avant cette interview (Dimanche 29 Juillet, à 22H00), j'étais en sa compagnie, et il se porte très bien. Il a ouvert et clôturé les travaux du MNLA du 23 et 24 Juillet 2012. Depuis, nous continuons de manière permanente et journalière de se rencontrer et de travailler dans le sens de la consolidation des acquis de la révolution.
Le Président Bilal Ag Acherif a repris toutes ses forces et aujourd'hui son seul objectif est de reprendre le taureau par les cornes et de mener à bien le travail que lui a confié le peuple de l'Azawad.
Toumast Press: Apres la libération totale de l'Azawad de toute colonisation Malienne le 30 Mars dernier, et la déclaration d'indépendance de l'Azawad le 6 Avril, il a fallu attendre un peu plus de 2 mois avant de voir la formation du gouvernement Azawadien le CTEA. Qu'es ce qui a expliqué ce gap?
Mossa Ag Attaher: L'ensemble des Azawadiens et la communauté internationale ont effectivement constatée que le MNLA a accumulé un énorme retard entre la proclamation d'indépendance de l'Azawad et la constitution du gouvernement provisoire de l'Azawad. Ce gap s'est fait à un moment où cela ne nous arrangeait pas, et ça ne pouvait qu'accentuer les interrogations que se posent tous les Azawadiens par rapport à l'évolution de la situation. En tant que responsable du MNLA, notre rôle est d'informer convenablement l'opinion nationale de l'Azawad. Ce retard est dû à plusieurs raisons, notamment, les différentes tractations à Gao à un moment où le groupe Ansar Adine a essayé de faire croire qu'il pouvait changé et qu'il pouvait allé dans le même sens que le MNLA, c'est-à-dire la revendication de l'indépendance de l'Azawad, et le travail ensemble pour la consolidation des acquis de l'Azawad.
Ceci nous a causé énormément de tort car ça nous a fait perdre un grand temps sans qu'il n'y a un résultat allant dans le sens de la consolidation promise des acquis de la révolution. A la fin nous nous sommes rendus compte malheureusement qu'Ansar Adine n'a jamais eu une véritable volonté politique pour aller dans le même sens que le MNLA c'est-à-dire l'indépendance de l'Azawad et une administration Azawadienne pour servir les peuples de l'Azawad.
Ansar Adine a essayé de faire accepter la conception d'application de la Charia et l'inspiration de nos lois fondamentale de la Charia et de la Sunna, c'est-à-dire une direction purement islamique et religieuse. Nous avons dit clairement que nous ne pouvons pas nous compromettre à ce point parce que le fondement même de notre combat et de notre projet politique a été l'avènement d'un état démocratique. Nous avons défini comme primordial la séparation de la religion de l'état. Cette séparation de la religion et de l'état exige le respect de l'ensemble des croyances politico-religieuses des peuples de l'Azawad. On s'est rendu compte qu'au niveau même de l'Azawad, il y avait une interprétation très mal fondée de la laïcité.
Le MNLA défend une laïcité qui sous-entend tout simplement la séparation de l'état et de la religion ce qui veut dire le respect de toutes les croyances religieuses dans l'Azawad. Il est important de se rappeler que parmi les populations Azawadiennes, il y a des musulmans, des Chrétiens, des animistes, et bien d'autres religions encore. Il est primordial de protéger l'ensemble des populations de l'Azawad sans distinction aucune.
Cela ne veut absolument pas dire que nous oublions que l'islam est une religion majoritairement pratiquée par les peuples de l'Azawad. Mais il ne faut pas non plus oublier les populations Chrétiennes et Animistes qui sont aussi bien Touareg, Sonrhaï, Peul, qu'Arabe. Ansar Adine ne s'est pas prononcé par rapport à ces points fondamentaux. Ceci nous a fait comprendre que composer avec Ansar Adine voulait dire renoncer à notre projet politique et tombé dans un système d'état islamique. Un état islamique que notre peuple n'a ni demandé, ni choisi. D'ailleurs, la formule démocratique exige que l'on prenne en compte les aspirations des peuples de l'Azawad.
Toumast Press: Le 26 Juillet dernier, à travers un complot bien ficelé grâce à l'appui des agents secrets Algérien, et avec la bénédiction du Mali et du Qatar, des combats violent ont opposé à Gao entre le MNLA et un ensemble de groupes terroristes dont AQMI, le MUJAO, et le Boko Haram. Vous pouvez-vous revenir sur ces évènements et des actions que prendra le MNLA ?
Mossa Ag Attaher: Les évènements de Gao sont le fruit d'un complot qui a été tramé pendant plusieurs mois contre le MNLA. L'attaque qui a été perpétré par les groupes terroristes pour porter atteinte à la sécurité territoriale de l'Azawad est une grave violation du droit du peuple de l'Azawad a disposé de lui-même, de son choix politique, et à choisir la direction politique qu'il souhaite. L'ensemble des communautés de l'Azawad se sont exprimées pendant le Congrès que nous avons organisé à Gao. L'écrasante majorité des participants de ce congrès ont réaffirmé que c'est le MNLA et seul le MNLA qui constitue la force politique autour de laquelle ils se regroupent.
Face aux succès politiques et populaires du MNLA, face à la capacité extraordinaire du MNLA à regrouper l'ensemble des composantes de l'Azawad, les groupes terroristes tels que l'AQMI et le MUJAO ont constatés qu'ils perdaient du terrain dans l'Azawad, qu'ils perdaient complètement tous leurs projets qu'ils ont voulus imposer dans l'Azawad.
Pendant que le MNLA était en train d'organiser administrativement et politiquement le territoire de l'Azawad, pendant que nos leaders militaires démantelaient d'autres organisations hors-la-loi aux frontières de l'Azawad, c'est à ce même moment-là qu'AQMI et le MUJAO préparaient leur déstabilisation de l'Azawad notamment avec la complicité de certaines puissances étrangères qui ont apportées toutes la logistiques, tout le matériel et tout le financement qu'il fallait pour cette opération contre les institutions de l'Azawad.
Je tiens à signaler que ce jour-là, contrairement à ce qui avait été dit, il n'y avait que deux véhicules du MNLA dans la ville. Ce sont ces deux véhicules qui ont exfiltrés le gouvernement provisoire de l'Azawad à l'intérieur de son siège. Les occupants armés de ces deux véhicules ont combattus vaillamment afin de protéger les membres du CTEA qui étaient présent et qui étaient directement visés par les terroristes.
Il y a eu des morts, il y a des blessés, mais la plus grosse perte a été subie par le MUJAO. Nous nous sommes enregistrés 6 morts consécutifs aux combats, et le MUJAO et AQMI ont perdus une trentaine de combattants dans les affrontements. Parmi ces terroristes morts, il y avait d'importants leaders du MUJAO et d'AQMI.
L'opinion nationale de l'Azawad a vu que le MNLA et le CTEA se sont retirés de la ville de Gao pour s'organiser. Nous tenons à dire que nous n'avons pas accepté que les renforts du MNLA fassent immédiatement une contre-offensive militaire parce que ça allait être un carnage humain dans la ville de Gao. On n'en voulait pas. On ne peut pas s'être battu pour la population de Gao, la liberer de l'occupation Malienne, et ensuite la mettre en danger, et la mettre au centre d'un combat de rue, et à l'arme lourde.
C'est pour cela que des instructions ont été données à l'ensemble des combattants du MNLA pour qu'ils sortent de la ville de Gao. Si non, il n'y avait absolument pas de rapports de forces comparables. Quoi qu'AQMI et le MUJAO soient constitués pour la majeure partie par des forces étrangères, l'effectif militaire du MNLA est plus grand en nombre.
Nous avons pris un certain nombre de disposition suite à cette situation. La première c'était de donner des consignes à tous les militaires de l'armée de l'Azawad de se retirer des villes pour deux raisons. La première raison, c'est de se démarquer complétement de ces terroristes et ne plus permettre aucun amalgame possible. Partout où il y a AQMI et le MUJAO, le MNLA ne sera plus là-bas. C'est après que nous avons quitté la ville de Tombouctou que les terroristes ont détruits les mausolées et d'autres patrimoines de l'humanité.
C'est pendant que le MNLA a quitté Gao que les femmes ont été violées et que les populations ont été empêchées de sortir de la ville avec l'utilisation de mines anti personnelles par les terroristes. Alors que nous, nous n'avons jamais entravé la libre circulation des personnes et des biens. Sur l'étendue du territoire de l'Azawad, nous assurons la sécurité des bus de transports qui font la navette entre Bamako et Gao.
Aujourd'hui, l'opinion nationale et internationale de l'Azawad a compris que le MNLA avait assuré sa part de responsabilité par rapport à la sécurisation des populations.
La deuxième disposition prise par le MNLA fut de rassembler l'ensemble des forces de l'armée nationale de l'Azawad autour du commandement militaire du MNLA. Ceci a pour objectif de mettre en place une nouvelle stratégie pour combattre ces groupes terroristes.
Toumast Press: Donc en aucun cas le MNLA n'est en perte de vitesse comme veut le faire croire une certaine presse internationale?
Mossa Ag Attaher: Au contraire, le MNLA est loin d'être en perte de vitesse. Il a plutôt pris conscience des manigances et des complots qui se tramaient autour du MNLA. Ces attaques terroristes ont permis aux uns et aux de ne plus avoir des doutes sur les véritables intentions des groupes islamo-terroristes. Tous ont compris que ces groupes n'ont aucun autre objectif que de remettre en cause l'indépendance de l'Azawad.
Au moment où je vous parle les trois villes plus importantes de l'Azawad sont en passe d'être encerclées par le MNLA et des consignes sont attendues pour faire le reste du travail. La stratégie aujourd'hui consiste à ne plus communiqué ou en tout cas, le bureau politique ne communiquera plus par rapport aux stratégies de l'état-major militaire. Nous n'avons aucun doute par rapport à la réussite de ces stratégies.
Les villes de Gao et de Tombouctou ne tarderont donc pas à être libérée des narcotrafiquants, voleurs et violeurs qui n'ont aucun autre objectif que de créer le chaos dans l'Azawad. Le MNLA ne permettra jamais à un groupe quel qu'il soit de semer le désordre et l'anarchie dans l'Azawad libéré.
La stratégie militaire actuelle est une stratégie que seul l'état-major militaire du MNLA maitrise. Nous nous mettons derrière l'état-major militaire par rapport à ces actions. Cette situation exige une certaine prise de conscience par rapport au fonctionnement même du MNLA et du CTEA.
Ceci est la raison pour laquelle nous avons pris des décisions importantes, notamment la réunion extraordinaire du MNLA et du CTEA à Ouagadougou, et d'autres encore dans l'objectif de la rectification des démarches précédentes pour réaliser plus rapidement notre projet politique.
Grace aux actions prises, aujourd'hui aucune confusion n'existe entre le MNLA et les groupes terroristes. La communauté internationale, nos partenaires, et toutes les parties qui ont échangées avec le MNLA sont convaincues que le seul interlocuteur crédible dans l'Azawad est le MNLA. Ces parties affirment toutes que le MNLA est leur seul partenaire valable, et le seul qui a un projet politique regroupant l'ensemble des composantes de l'Azawad.
Toumast Press: Une partie de nos lecteurs comme une certaine frange de la population Azawadienne fut inquiété lorsqu'elle a appris les propos d'un membre du CTEA affirmant que le MNLA abandonnera l'indépendance de l'Azawad. Qu'elle est la position réelle du MNLA et du CTEA sur ce sujet?
Mossa Ag Attaher: La position du MNLA est cette position que nous avons réaffirmée dans le rapport de la rencontre extraordinaire de Ouagadougou. Le premier point de ce compte rendu est que le MNLA considère l'indépendance de l'Azawad comme irrévocable et l'indépendance de l'Azawad demeure la seule base de discussion avec le Mali.
L'indépendance de l'Azawad aujourd'hui est un fait. Ceux qui par erreur ou soit par intentions cachées se permettent de dire que le MNLA renonce à l'indépendance de l'Azawad, ces gens-là ne parlent qu'en leur propre nom. Nous avons eu des discussions assez profondes et des mises-au-point assez intenses entre nous au sein du MNLA et du CTEA. Il a été affirmé et réaffirmé qu'aucune déclaration mettant en cause l'indépendance de l'Azawad n'est tolérable.
Nous tenons à rassurer l'opinion de l'Azawad, les amis de l'Azawad, les soutiens de l'Azawad, que notre combat n'a qu'un seul objectif qui est de permettre au peuple de l'Azawad de prendre son destin en main et de s'auto administrer et d'accéder à la justice. Toute personne qui ne partage pas cet objectif n'a pas sa place au sein du MNLA et du CTEA.
Toumast Press: Le Lundi 23 Juillet à commencer à Ouagadougou un Congrès réunissant non seulement les cadres du MNLA mais aussi des représentants de la société civile de l'Azawad. Comment se déroule ces échanges ?
Mossa Ag Attaher: La rencontre de Ouagadougou qui s'est tenue les 23 et 24 Juillet 2012 à l'initiative du médiateur de la CEDEAO, en l'occurrence, le Ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, et grâce à la facilitation du gouvernement fédéral Suisse.
Cette rencontre avait deux objectifs, le premier étant de permettre au MNLA de revoir son organisation interne, de se restructurer et de s'adapter à la nouvelle situation et dans l'Azawad et aux attentes de la communauté internationale. Le deuxième objectif est de permettre la formation d'une commission d'élaboration de plateformes politiques en vue des négociations avec la CEDEAO, la communauté internationale, et aussi avec le Mali.
Voilà donc les objectifs qui nous ont amenés à Ouagadougou, au Burkina Faso. Je peux vous dire que ces deux objectifs ont été complétement atteint. A l'issue des deux jours, nous nous sommes entendues sur la démarche à mener. Au niveau de l'organisation structurelle et institutionnelle, le MNLA a pris des décisions importantes en vue de l'amélioration et de la rectification des actions.
Dans un mouvement révolutionnaire comme le MNLA, et porteur d'une lutte noble et légitime, il n'est pas normal qu'il y a des contradictions à l'interne et dans la communication. Des dispositions ont été prises dans ce sens. Le Président du CTEA sera désormais la base de fonctionnement et du CTEA, et du MNLA.
A un autre niveau, nous avons pu mettre en place la commission chargée de l'élaboration de la plateforme politique du MNLA. Elle a tous ses membres, elle a un rapporteur. Elle se mettra au travail à partir du 8 Aout. Cependant, les membres de cette commission ont commencés à travailler chacun de manière personnelle afin de mettre en place une section de la dite plateforme qui sera soumise à la commission.
Une fois cette plateforme politique complétée, elle sera présentée et au CTEA, et à la CEDEAO, et à nos partenaires Suisse. Si les choses évoluent positivement à tous les niveaux (CEDEAO, et Mali), c'est seulement après cela qu'une commission de négociation sera créée.
Cependant, nous sommes encore très loin de la commission de négociation. Nous sommes à peine aux premiers jours de la commission d'élaboration de la plateforme politique.
Beaucoup d'Azawadiens et de nos amis ont appris çà et là que le MNLA est à Ouagadougou pour entamer des négociations avec le Mali. J'apporte un démenti total à ces dires. Le Mali aujourd'hui ne représente pas un état avec qui il faut discuter. Le Mali aujourd'hui est un état en complète décomposition, un état qui n'a pas d'armée, presque pas d'institutions, et dont le président agressé n'arrive pas à exercer son pouvoir.
C'est ceci que nous avons dit au médiateur de la CEDEAO. Il est important que le CEDEAO aide le Mali a organisé des élections démocratiques, et qu'elle fasse pression sur la classe politique Malienne qui continue de s'entredéchirer pour un partage du pouvoir. C'est lorsque le Mali aura un gouvernent légitime élu par son peuple, c'est en ce moment que le MNLA rencontrera la CEDEAO et le Mali afin de discuter sur la base de l'indépendance de l'Azawad.
C'est ceci l'information que je voudrais dire non seulement aux lecteurs de Toumast Press, mais aussi à l'opinion nationale et internationale.
Enfin, qu'elles sont les prochaines étapes du MNLA dans sa démarche d'obtention de la reconnaissance de l'indépendance de l'Azawad?
Mossa Ag Attaher: Depuis le 6 Avril 2012, date de l'indépendance de l'Azawad, nous ne nous sommes jamais mis en tête que le travail était terminé. Notre slogan, notre créneau, est: la lutte continue. Si aujourd'hui nous ne nous précipitons pas pour combattre sans repris les narco-islamo-terroristes, c'est parce que nous savons que notre combat premier n'est pas la libération de l'Azawad mais bien la reconnaissance de notre indépendance.
Nous sommes aujourd'hui à deux étapes différentes et que nous comptons menées en même temps. La première c'est de chasser les terroristes qui sont en train de prendre en otage et de maltraiter nos populations, notamment dans les villes de Tombouctou et de Gao. La deuxième étape continuera pendant et après cette étape de lutte anti-terrorisme.
Beaucoup de lecteurs de Toumast Press et d'observateurs ont constatés mon absence du milieu de la communication ces derniers temps. Ceci s'explique par le fait qu'avec d'autres personnalités, j'ai engagé, sur directives du CTEA et du MNLA, des actions diplomatiques dans le cadre de la reconnaissance de l'Azawad. Je ne vais pas rentrer dans les détails parce que la diplomatie exige également une discrétion, et cette discrétion nous impose de ne pas divulguer les étapes que nous avons déjà franchies dans le cadre de la reconnaissance de l'Azawad.
La bonne nouvelle c'est que nous avons atteint des objectifs importants dans le cadre de la reconnaissance. Aujourd'hui, il n'y a pas un seul état au monde qui n'est pas au courant de la déclaration d'indépendance de l'Azawad et qui n'a pas été contactée par notre diplomatie.
En attendant la reconnaissance de l'Azawad, nous devons nous atteler à la lutte anti-terroriste pour débarrasser notre territoire de ces groupes. Le Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad, malgré qu'il a quitté son siège de Gao a continué tout le travail qu'il avait commencé et ce, à diffèrent niveau.
Des consignes fermes ont été données à tous les membres du CTEA pour qu'ils continuent leur travail dans le cadre de la consolidation des institutions et de la reconnaissance de l'Azawad.
Je tiens aussi a rassuré l'opinion nationale et internationale que l'état-major militaire du MNLA est à pieds d'œuvre pour que dans les prochaines semaines la ville de Gao retrouve sa liberté dans le vraie sens du terme, c'est-à-dire, débarrassée nos populations de Gao des organisations terroristes et narcotrafiquantes.