mardi 31 juillet 2012


Mali: une délégation du HCI à la rencontre d’Ansar Dine alors qu’un couple a été lapidé dans le nord

        Une délégation du Haut conseil islamique du Mali, partie de Bamako, conduite par son président Mahmoud Diko, est arrivée dans le nord du Mali. Elle a pour mission d’engager des négociations avec les groupes islamistes armés qui contrôlent cette partie du pays depuis quatre mois. Une initiative qui intervient alors qu’une nouvelle étape dans l’horreur a été franchie dimanche 29 juillet à Aguelhok, dans le nord du pays, où des islamistes ont tué par lapidation un couple non marié.
Dès son arrivée à Gao, Mahmoud Diko, président du Haut Conseil islamique du Mali a rencontré les notables et les chefs religieux de la ville. Ils ont plutôt approuvé sa démarche de venir sur place en ce mois de ramadan, en signe de solidarité et de privilégier les négociations avec les groupes armés qui contrôlent le nord du Mali afin d’obtenir leur départ du territoire national.
Pour cette mission, l’interlocuteur privilégié de Mahmoud Diko est Iyad Ag Ghali, leader du groupe islamique Ansar Dine. Ils ne se sont pas encore rencontrés sur le terrain mais depuis quelques mois ils sont en contact. On se souvient qu’en mai dernier Iyad Ag Ghali avait libéré sans contrepartie plus de 160 militaires de l’armée régulière faits prisonniers dans le nord du Mali et que ces soldats avaient remis au HCI.
Le chef d’Ansar Dine a toujours affirmé que, contrairement aux rebelles touaregs, il était opposé à la partition du Mali mais qu’en revanche il est favorable à l’application de la charia et pour la création d’une société musulmane du Mali. C’est donc entre musulmans maliens que les négociations vont se dérouler, loin des regards indiscrets.

Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Reuters / Ansar Dine
Par RFI
Un couple marié tué par lapidation à Aguelhok
C’est le premier cas de mort par lapidation rapporté dans le nord du pays où les islamistes confortent progressivement leur emprise.Les faits remontent à dimanche 29 juillet au matin: un homme et une femme, ayant eu des enfants hors mariage ont été tués à coup de pierre au nom de la charia. Selon un témoin, les deux personnes ont été amenées hors du village et placées dans un trou d’où seul le haut de leur corps dépassait. Les islamistes leur ont lancé des cailloux jusqu’à ce que mort s’en suive.
La scène s’est déroulée devant environ 200 personnes. D’après un habitant, les islamistes sont venus chercher les villageois afin qu’ils assistent à la lapidation. Les gens ont refusé de jeter des pierres sur le couple, explique-t-il, tout en précisant que beaucoup ont été victimes de crises de nerf. Tout le monde est sous le choc assure ce témoin.
Le couple a ensuite été enterré dans le cimetière communal.
Depuis le début de l’année, les islamistes se sont progressivement implantés dans le secteur d’Aguelhok. C’est là que fin janvier plusieurs dizaines de militaires maliens ont été froidement abattus. Depuis, Ansar Dine et Aqmi se sont installés : ils occupent les batiments publics de la bourgade sahélienne et sont devenus récemment les maitres du forage qui fournit l’eau à la population. Les islamistes cherchent à enrôler les plus jeunes et ont interdit aux femmes de tenir boutique.
A Aguelhok, les habitants qui ont tenté, un temps, de résister à ce diktat islamiste se sentent aujourd’hui opprimés et désemparés.

Mali : "Ces nazislamistes sont les ennemis déclarés de l’Occident"

Le Salon Beige , le 4 juillet 2012 à 16:05  
« La place des défenseurs de la démocratie et de la laïcité doit être auprès des Touaregs et des Kabylesqui luttent, les premiers au Mali, les seconds en Algérie, contre la charia et l’intégrisme. Mais qui les entend, les appuie, les aide ? Les Touaregs du Mouvement de libération de l’Azawad (territoire du Nord-Mali) viennent, dans l’indifférence, d’être vaincus par les islamistes d’Ansar el-Dine, appuyés par l’Algérie. Ceux-là ont entrepris de détruire plusieurs mausolées de Tombouctou.L’obscurantisme s’installe dans la cité malienne des « 333 saints ». Les fondamentalistes menacent d’y effacer, au nom de la pureté de l’islam,  les traces de ce qui fut un centre intellectuel dans l’histoire africaine. Comme le rappelait, mardi, Libération, les démolisseurs s’appuient notamment sur cette sourate : « Ô vous qui croyez ! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées et les flèches divinatoires sont une abomination et une œuvre du démon. Evitez-les. Peut-être serez-vous plus heureux ». Mahometaurait aussi donné l’exemple en renversant les idoles entourant la Kaaba, la pierre noire de La Mecque. Plus généralement, le recours à la table rase avait été décrit par le prix Nobel de littérature, V. S. Naipaul, pour qui « l’islam tue l’histoire ».  Il écrit : « En 637, cinq ans après la mort du Prophète, les Arabes entamèrent l’invasion de la Perse, et tout le passé grandiose du pays, du temps d’avant l’islam, fut déclaré temps de ténèbres ».
Ces nazislamistes sont les ennemis déclarés de l’Occident. L’hebdomadaire Der Spiegel a ainsi révélé récemment que des néonazis allemands avaient prêté main forte aux terroristes palestiniens de Septembre noir pour leur attentat anti-israélien aux Jeux olympiques d’été de Munich, en 1972.  Or, face à cette idéologie totalitaire en pleine expansion, au point d’avoir déjà pris pied au cœur de l’Europe et en France singulièrement, le monde libre se comporte avec lâcheté. Y compris face aux Frères musulmans, qui viennent d’emporter l’élection présidentielle en Egypte, et qui sont volontiers présentés comme des interlocuteurs modérés. Dans son dernier bloc-notes du Point, Bernard-Henri Lévy rappelle que cette organisation  est née, à la fin des années 20 « comme une secte totalitaire, d’inspiration nazie et dont le fondateur,Hasan Al-Banna, ne perdait aucune occasion d’inscrireAdolf Hitler (…) dans la lignée des « réformateurs » (…) ». Un défenseur de la démocratie ne peut aller vers ces infréquentables qui ne rêvent que de rallumer la guerre des civilisations. Son soutien doit aller, en revanche, aux jeunes démocrates iraniens, égyptiens, tunisiens, etc., qui ont vu leurs révolutions confisquées. Il doit aller, dans l’urgence, auprès des Touaregs du MNLA.

lundi 30 juillet 2012

Erja Lyytinen - Oil And Water (teaser from Songs From The Road DVD)

Ne detruit pas ce que nous cherissons


DERNIÈRE MODIFICATION : 30/07/2012 

ARMÉE SYRIENNE LIBRE - BACHAR AL-ASSAD - ONU - SYRIE


Les bombardements de l'armée syrienne se poursuivent à Alep

De violents affrontements entre rebelles et forces du régime de Damas font rage dans plusieurs quartiers d'Alep, la grande métropole du Nord tenue par les insurgés. La France demande la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.

Par France 2 (vidéo)
FRANCE 24 avec dépêches (texte)
 
Les combats font toujours rage à Alep, au troisième jour d'une offensive de l'armée syrienne régulière en vue de déloger la rébellion de la deuxième ville du pays. Lundi 30 juillet au matin, le régime du président Bachar al-Assad affirmait avoir repris le contrôle d'une partie du quartier de Salaheddine aux mains des rebelles depuis le 20 juillet. Ces derniers ont fermement démenti cette annonce.

LA FRANCE APPELLE À UNE RÉUNION MINISTÉRIELLE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU
AFP - La France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander d'ici la fin de la semaine une réunion d'urgence de cette instance sur la Syrie au niveau des ministres des Affaires étrangères, a annoncé lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Invité de la radio française RTL, le ministre a précisé qu'il devrait présider lui-même cette réunion, convoquée dans l'urgence pour faire arrêter les massacres en Syrie.

 

Selon Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep, l’armée syrienne n'a "pas avancé d'un seul mètre, nous avons repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit, et nous avons détruit quatre chars". Ce colonel a appelé, dimanche, l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie et accusé le régime de préparer "un massacre" à Alep.
Poste de contrôle stratégique
Selon un journaliste de l'AFP, les rebelles ont revendiqué, lundi matin, avoir pris un poste de contrôle stratégique situé à 5 km au nord-ouest d'Alep, qui leur permet de relier directement la ville à la frontière turque. "Le poste de contrôle d'Anadan a été pris à 5h (2h GMT) après 10 heures de combats", a précisé sur place le général Ferzat Abdel Nasser, un officier de l’Armée syrienne libre (ASL), cité par l’AFP.
Sur place les rebelles auraient pris possession de sept chars et véhicules blindés et en auraient détruit un autre, selon un journaliste de l'AFP. Six soldats ont été tués et 25 ont été fait prisonniers, a indiqué le général Ferzat Abdel Nasser. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres et proche de l’opposition, les violences en Syrie ont fait, dimanche, 125 morts, dont un peu moins de la moitié sont des civils.
Les combats et les bombardements menés contre cette de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté sur les routes quelques 200 000 personnes ces deux derniers jours, selon la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, qui a demandé que les organisations de secours puissent "accéder en sécurité" à Alep.
Paris demande une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel
Sur le plan diplomatique, la France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel. "Nous allons demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d'arrêter les massacres et préparer la transition politique [en Syrie, ndlr]" a dit, lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sur les ondes de RTL. "Il n'y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il ajouté en qualifiant Bachar al-Assad de "bourreau".
Pour le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, "Alep constitue un nouvel exemple tragique de la violence aveugle à laquelle a recours le régime d'Assad contre son propre peuple", a-t-il dit au début de sa tournée dans la région. Et de conclure : "Au bout du compte, il creuse sa propre tombe".

30 JUILLET 2012 - 11H59  

Industrie : les terres rares
Très convoitées, les terres rares sont un groupe de 17 métaux, indispensables à la fabrication des voitures électriques, des éoliennes, des écrans plats, des disques durs d'ordinateurs ou encore des lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine, qui a réduit ses quotas d'exportation pour maintenir les prix et forcer les entreprises à s'établir sur son territoire. L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares, à la demande des Etats-Unis, de l'UE et du Japon.
Très convoitées, les terres rares sont un groupe de 17 métaux, indispensables à la fabrication des voitures électriques, des éoliennes, des écrans plats, des disques durs d'ordinateurs ou encore des lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine, qui a réduit ses quotas d'exportation pour maintenir les prix et forcer les entreprises à s'établir sur son territoire. L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares, à la demande des Etats-Unis, de l'UE et du Japon.
AFP - Très convoitées, les terres rares sont indispensables à la fabrication des voitures électriques, écrans plats, disques durs d'ordinateurs ou encore lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine.L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares.

Lettre du jeune Attaye Ag Mohamed; porte parole du MNLA à Tombouctou à ses compagnons de lutte à travers le monde.


Lettre du jeune Attaye Ag Mohamed; porte parole du MNLA à Tombouctou à ses compagnons de lutte à travers le monde.
Depuis la zone de léré dans la région de Tombouctou; l'homme écrit à ses compagnons à travers le monde.

Chers (es) concitoyennes et concitoyens de l'Azawad;

Comme vous le saviez; depuis quelques semaines; les villes azawadiennes de Tombouctou et Gao sont respectivement occupées par AQMI et MUJAO, des organisations à caractère sous-régionale et internationale classées terroristes par les nations unies. La préparation d'une reconquète face à la qualité de l'ennemi du moment necessite le temps d'une réorganisation à la base, une stratétegie de combat particulière et adaptée à tous les niveaux. Le MNLA se doit de préparer à la fois une offensive contre ces extremistes qui occupent nos deux villes et une defensive contre une probable avancé de l'armée malienne vers l'Azawad. Donc à la fois une mission de rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Azawad et de protection des arrières.

Par ailleurs, il faudra aussi se rappeller que AQMIdont MUJAO en est ancienne dissidence, actuellement branche ouest-africaine d'ALQAIDA opère dans l'Azawad depuis plus de 12 ans grâce à la complicité de l'ancien occupant (Mali). Les contresparties de cette coopération "Etat malien-AQMI" furent entre autres: les importants marchés des rançons issus des enlèvements d'otages occidentaux, le camouflàge du reseau de trafique de drogues et d'armes (affaire air cocaïne en est une illustration); le projet future de création d'unamalgame entre rebellion touareg et terrorisme comme ce fut le cas depuis le soulèvement du MNLA jusqu'à la tombé des masques ces dernières semaines.

Le MNLA ne saurait malgré cette decision se déclarer en avant d'une guerre contre des organisations terroristes à caractère internationale.Il reste disposé à jouer sa partition dans la volonté commune de la communauté intermationale face à la situation. Autrement dit, Il ne s'agit pas d'une guerre contre AQMI ou MUJAO partout dans le monde, mais juste contre ceux d'entre eux qui injustement occupent nos deux capitales régionales et qui esseyent de compromèttre notre projet de société aussi légitime.

Des puissances sous bras longs et pour des raisons géopolitiques sont certainement derrières cette diverssion au but inavouée. Les azawadiennes et azawadiens vigilants et fortement convaincus feront bien face à la situation. Le chanteur Abaraibone du celèbre groupe Tinariwen ne nous dit-il pas que: "la révolution, c'est comme un fil long et fin, facile à tordre et dure à maintenir tendu". Pour vous dire chers (es) frères et soeurs azawadis, sincères militants (es)et sympatisants (es) de la noble cause de notre peuple, que "les obstacles, autant difficiles qu'ils peuvent l'ètre; n'expliquent que la valeur de l'objectif visé".

L'ère n'est pas au delaissement, encore moins à l'abandon. Le devoir de génération demeurera dans l'accomplissement de l'oeuvre.

Au moment ou je partage ces mots du fond du coeur à partir du terrain, je vous rassure que les combattants de la libération sont prêt à lancer les opérations de réconquête et n'attendent que l'aval du président du CTEA. Des préalables politiques sont aussi nécessaires avec la communauté internationale et la médiation ouest africaine dans le dossier d'ou la plate-forme en cours dans la capitale des Hommes intègres (Ouagadougou). Ici les hommes sont déterminés. Pour eux, l'action d'offensive est bien decidée, reste à savoir si le resultat sera à la hauteur des attentes de leur peuple ou leur péril. Car pour eux, c'est aussi une question d'honneur et de devoir de soldat.

Encore, reprenez vos plûmes, rassemblez vos forces et gardons le cap car nous n'avons pas droit au delaissement. Je vous rassure que le Mnla demeure, il s'est renforce et préserve bien ses idéaux initiaux.

Vive Azawad, Azawad itbat!!!

En savoir plus : http://desert-press.webnode.fr/news/lettre-du-jeune-attaye-ag-mohamed;-porte-parole-du-mnla-%C3%A0-tombouctou-%C3%A0-ses-compagnons-de-lutte-%C3%A0-travers-le-monde/

L'Azawad et le MNLA vont bien.Toutes les stratégies sont a nouveaux rétablies pour le redressement de la situation.


Bonsoir à tous.
Cela fait quelques jours que je suis absent pour des raisons liées à la diplomatie de l'Azawad...
L'Azawad et le MNLA vont bien. Nous gérons actuellement les conséquences nées des évènements de Gao.
Toutes les stratégies sont a nouveaux rétablies pour le redressement de la situation.
Nous demandons a tous les azawadiens et a nos amis de tenir bons et bientôt vous aurez des nouvelles positives.
A ceux qui vous disent que nous sommes en négociation avec le mali, nous répondons que l’indépendance de l'Azawad n'est pas négociable...
La lutte continue

Niger:Le budget en hausse de 139 milliards de franc CFA après deux modifications
JEUDI, 26 JUILLET 2012 23:15 VUES: 2039





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PHOTO D'ILLUSTRATION


NIAMEY (NIGER) - Le budget général de l'Etat nigérien pour l'année 2012 est en hausse de 139 milliards de franc CFA, passant de 1 307,167 milliards de franc CFA après une première rectification à environ 1 446 milliards de franc CFA suite à un projet de loi pris mercredi en conseil des ministres.

Le projet de loi sera transmis à l'Assemblée nationale qui se trouve en session extraordinaire, pour son adoption.

Le budget initial pour l'année 2012 était équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 1.262,77 milliards de franc CFA.

Selon un communiqué du secrétariat général du gouvernement, la modification vise entre autres, la prise en compte des nouvelles ressources extérieures obtenues auprès de certains partenaires au développement, la nécessité de mettre encore plus de ressources pour équiper les forces de défense et de sécurité et le réajustement des crédits destinés à la prise en charge de l'incidence financière des mesures d'harmonisation des indemnités dans les cadre des discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

A ces éléments s'ajoutent le relèvement des crédits pour la prise en charge des engagements de l'Etat découlant de son appartenance à certaines organisations internationales et en particulier à celles concourant à la réalisation de l'initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens), ainsi que la volonté du gouvernement d'allouer des crédits budgétaires dans les secteurs sociaux, en conformité avec le programme et projet de société du président de la République.

Xinhua

Sommet de la Terre : l'Afrique voit l'avenir en vert | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Libye : le CNT prévoit de transférer le pouvoir à la nouvelle Assemblée le 8 août | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Quatre jours en compagnie d’Ançar Eddine

“LE TEMPS” D’ALGÉRIE ENTRE À KIDAL (NORD DU MALI)
Entrer clandestinement dans un pays présente, évidemment, des risques.  Les dangers sont plus menaçants quand le pays en question est plongé dans un conflit armé.
Pire quand vous devez parcourir des dizaines de kilomètres formant un carrefour emprunté à la fois par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), narcotrafiquants et contrebandiers d’armes.
Récit d’une traversée au cours de laquelle vous tombez face à face avec une patrouille de Ançar Eddine, le mouvement islamiste armé, contrôlant la région de Kidal, et un convoi du Croissant-Rouge algérien (CRA) transportant des aides humanitaires aux populations du nord du Mali.
C’est mardi dernier que nous avons quitté Bordj Badji Mokhtar, daïra de l’extrême-sud algérien, en direction d’El Khalil, première ville du nord du Mali. Environ 25 kilomètres séparent les deux villes.
Arrivés à El Khalil, aux environs de 8h30, c’est un silence peu ordinaire qui vient en accueil. La localité est complètement désertée depuis les combats qui ont ravagé la région il y a quelques mois. Tout d’un coup, des rafales d’armes automatiques déchirent le silence. Nous ignorons l’origine des coups de feu.
S’étalant sur des dizaines de kilomètres, autour de la ville malienne El Khalil, ce carrefour est fortement fréquenté par le Mujao, Aqmi, les narcotrafiquants et les contrebandiers d’armes. Des embuscades y sont souvent tendues. Pour rejoindre Kidal, ville distante de 400 kilomètres  d’El Khalil, le déplacement n’est certainement pas de tout repos. 400 kilomètres de désert traversé, de temps à autre, par des camions et véhicules tout-terrain dont le premier souci est de quitter le plus rapidement possible les lieux. Le soleil gagne en intensité depuis le début de la matinée, atteignant souvent les 50 degrés Celsius.
Le chemin est long et au cours duquel aucune éventualité n’est écartée. La localité prochaine est Tessalit, suivie par Aguelhok avant d’arriver à Kidal, ville distante de 360 kilomètres de Gao, une autre ville du nord du Mali contrôlée par le Mujao.
Ce qui était inévitable arriva : deux Toyota Station appartenant au mouvement armé Ançar Eddine arrivent de loin, dégageant une immense vague de poussière dans leur passage. Les deux véhicules roulaient à grande vitesse. L’un des deux véhicules est équipé d’une lourde mitrailleuse.
Celui qui tenait la lourde mitrailleuse ne quitta pas le véhicule quand les autres descendirent courant vers nous. Un autre groupe du Mujao, d’Aqmi, de narcotrafiquants ou de contrebandiers d’armes pourrait arriver et le membre d’Ançar Eddine qui tient la mitrailleuse lourde se devait de rester vigilant pour repousser toute éventuelle attaque.
Armés tous de kalachnikov, hormis l’un d’eux qui était muni d’un lance-roquettes, les autres membres des deux véhicules d’Ançar Eddine nous entourent et nous demandent de nous identifier et de les informer sur les raisons de notre présence au nord du Mali.
Nous les informons que nous sommes journaliste et que notre but est de rejoindre Kidal pour réaliser un reportage avec la population locale. «La situation est trop dangereuse, vous ignorez le risque que vous prenez», nous dira l’un d’eux.
«Nous avons été contraints de prendre les armes»
Après discussion, le chef de la patrouille d’Ançar Eddine décide de nous amener jusqu’à Tessalit où se trouve un cantonnement du mouvement armé.
Environ 200 kilomètres sont à parcourir avant l’arrivée à Tessalit. La nuit nous surprendrait en cours de route fort probablement. On n’avance pas aussi facilement dans le désert que dans les routes goudronnées des villes.
Nous sommes invités à prendre place à l’intérieur d’un véhicule, près du conducteur. Les éléments de la patrouille d’Ançar Eddine étaient, certes, méfiants, mais font preuve d’une hospitalité qui caractérise les autochtones.
Contrairement au Mujao et à Aqmi qui recrutent parmi les djihadistes et narcotrafiquants de différents pays, Ançar Eddine est composé d’uniquement des autochtones. «Nous sommes pacifiques mais nous avons été contraints à prendre les armes pour nous protéger», nous dira le chef de la patrouille. «Nous avons trop longtemps été victimes de ségrégation et de violences depuis les événements qui ont lieu à l’Azawad», ajoute-t-il.
La base aérienne militaire, les USA et Zeroual
En cours de route et  à 3 kilomètres de Tessalit, nous aperçûmes une longue palissade semblant en abandon. C’était au lieudit Mouachiche. Une petite pancarte indique qu’il s’agit d’une base aérienne militaire. La base est désertée par les militaires maliens depuis les derniers combats.
Le habitations faisant face à la caserne et destinées aux familles des militaires maliens en poste dans la base sont presque totalement désertées. Nous apprenons que les militaires et leurs familles ont fui la base aérienne vers l’Algérie où ils ont été accueillis avant leur rapatriement à Bamako. Des témoins racontent comment le pouvoir à Bamako voulait mettre cette base en location.
Les USA avaient, selon les mêmes témoignages, exprimé leur volonté de louer la base. «La transaction allait être concrétisée si Liamine Zeroual, alors président de la République à l’époque, n’avait pas contacté le président malien pour l’informer que l’Algérie lui verserait la somme représentant la transaction de location, à condition de ne pas louer la base aux USA», témoignent des habitants de Tessalit et autres régions du nord du Mali. «L’Algérie refuse l’installation d’une force étrangère à ses frontières», ajoutent ces sources.
Rencontre inattendue
Escortés par des éléments d’Ançar Eddine, nous arrivons à Tessalit. Quelle ne fut notre surprise d’y rencontrer une délégation du Croissant-Rouge algérien (CRA). Les membres de la délégation se trouvaient dans une bâtisse occupée par des éléments d’Ançar Eddine. Le chef des membres du mouvement Ançar Eddine discutait avec le docteur Benzeguir Hadj Hamou, président du CRA, sur la distribution des aides humanitaires accordées par l’Algérie aux populations du nord du Mali et acheminées par le CRA.
Nous y avons également rencontré le docteur Adel Ghebouli, chef de la mission. C’étaient 70 tonnes d’aides humanitaires composées de produits alimentaires et de produits médicaux qu venaient d’arriver à Tessalit. Nous fûmes bien accueillis et par le chef du groupe d’Ançar Eddine et par les humanitaires algériens étonnés de notre présence dans cette «zone à conflits».
(1re partie)
De notre envoyé spécial Mounir Abi,http://www.letempsdz.com/content/view/77676/1/

Ahmed Ag Bibi, cadre dirigeant d’Ançar Eddine, au « Temps » d’Algérie :«Nous cherchons à appliquer la Charia uniquement à Kidal»

Rencontré, jeudi dernier, à Kidal, Ahmed Ag Bibi, numéro deux du mouvement Ançar Eddine, a bien voulu accorder un entretien au Temps d’Algérie, au cours duquel il a évoqué le Mujao, Aqmi et la position algérienne pour le règlement de la situation au nord du Mali.
Le Temps d’Algérie : Qu’est-ce qui bloque, actuellement, une solution politique à la situation au Mali ?
Ahmed Ag Bibi : La solution politique ne peut avoir lieu que quand il y aura un gouvernement officiel qui bénéficie du consensus au pays. Pour le moment, ce gouvernement, et selon ces critères, n’existe pas encore. Il faut négocier pour trouver une solution politique.

Vous, mouvement Ançar Eddine, êtes présentés par une certaine presse comme étant des terroristes. Que répondez-vous ?

C’est la presse occidentale, en particulier la presse française, qui, à travers certains médias, comme France 24, s’acharne contre notre mouvement, l’accusant à tort d’être un mouvement terroriste. Ça entre dans le cadre de l’islamophobie.
Que dites-vous aux partisans de l’intervention militaire étrangère au nord du Mali ?
L’intervention étrangère ne sert pas les intérêts des Maliens, ni du Mali. Nous avons vu ce que sont devenus les pays dans lesquels il y a eu interventions militaires étrangères.
Ce sont les pays musulmans qui doivent trouver des solutions aux problèmes des autres pays musulmans, sur la base de la Charia (loi islamique) et non sur la base des lois occidentales.
Nous sommes musulmans sunnites et l’application de la Charia est une obligation pour chaque musulman. C’est notre but, l’application de la Charia.
Que pensez-vous de la position algérienne consistant à chercher une solution politique à la crise à l’ensemble du Mali ?
Nous sommes avec la position algérienne. Nous sommes pour une solution politique. Nous sommes avec le point de vue algérien. L’Algérie doit jouer un rôle.
Pensez-vous que l’Algérie a les capacités pour jouer ce rôle ?
Oui, l’Algérie a les capacités pour jouer un rôle principal dans le règlement de cette situation. L’Algérie a les capacités de jouer un rôle au niveau régional et international.
Avez-vous des liens avec le Mujao et/ou Aqmi ?
Nous n’avons rien avec ces deux organisations et nous ne partageons rien avec eux.
Le Mujao a enlevé sept diplomates algériens et commis deux attentats en Algérie. Comment qualifiez-vous ces pratiques ?
Nous sommes contre ces pratiques et nous n’avons rien à voir avec le Mujao. Il est dans sa place, nous sommes dans la nôtre.
Justement, le Mujao contrôle la ville de Gao limitrophe avec la ville de Kidal contrôlée par Ançar Eddine. Vous attendez-vous à des affrontements entre le mouvement auquel vous appartenez et le Mujao ?
Nous sommes à notre place, ils sont dans la leur.

Le mouvement Ançar Eddine cherche à appliquer la Charia sur l’ensemble du territoire du Mali. Gao fait partie du pays. L’affrontement ne vous semble pas inévitable ?

Nous voulons appliquer la Charia uniquement à Kidal, et non sur l’ensemble du territoire malien.
Comment avez-vous décidé de porter les armes ?
Ançar Eddine est un mouvement composé d’uniquement des autochtones. C’est un mouvement qui existe avec les révolutions et la rébellion depuis 1963. Nous sommes pacifistes mais nous avons été contraints de prendre les armes.
Entretien réalisé par Mounir Abi,http://www.letempsdz.com/content/view/77675/1/

Union Africaine: Dlamini-Zuma veut unifier l'Afrique par les infrastructures

mise à jour 30/07/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Nkosazana Dlamini-Zuma lors d'une conférence de presse de l'UA à Addis Abeba, le 16 juillet 2012 AFP/Archives Simon MainaLe manque d'infrastructures est le plus grand défi que doit relever l'Afrique si elle veut s'unifier, a estimé dimanche la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, nouvellement élue à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA).
"Comment pouvons-nous nous connecter?", s'est-elle interrogée devant une assemblée de femmes à Pretoria, en constatant que la plupart des infrastructures du continent relient les zones de production de matières premières aux ports, et non les pays africains entre eux.
Cette intégration à laquelle aspire l'UA ne sera possible que si la paix règne en Afrique, a souligné l'ex-femme du président sud-africain Jacob Zuma, qui fut longtemps ministre des Affaires étrangères.
"Comment voulez-vous construire un chemin de fer au milieu d'une guerre?", a-t-elle lancé.
Mme Dlamini-Zuma a estimé que le Parlement panafricain --instance législative sans réel pouvoir installée à Midrand, entre Johannesburg et Pretoria-- devrait remplir un plus grand rôle dans l'intégration africaine. Il pourrait "harmoniser les législations" à travers le continent, selon elle.
"Le Parlement panafricain jouera un rôle important dans l'harmonisation de l'Union africaine, avec le temps, et une fois qu'il aura la responsabilité nécessaire", a-t-elle noté.
Evoquant son élection, Nkosazana Dlamini-Zuma a souligné qu'elle serait la présidente de tous les Africains.
"Quand j'irai là-bas (à Addis Abeba, siège de l'UA, ndlr), je vais travailler au service de l'Afrique, et non de l'Afrique du Sud, même si les Sud-Africains feront partie de ceux que je servirai (...) Je dois commencer à penser à l'Afrique avant l'Afrique du Sud", a-t-elle déclaré.
Mme Dlamini-Zuma, encore ministre de l'Intérieur de son pays, a été élue le 15 juillet présidente de la Commission de l'UA au terme d'une âpre campagne face au sortant, le Gabonais Jean Ping.

Mali: le président intérimaire Traoré annonce la mise en place d'un Haut conseil d'Etat

mise à jour 30/07/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, le 29 juillet 2012 à Bamako AFP Habibou KouyateLe président intérimaire du Mali Dioncounda Traoré a de fait écarté le Premier ministre Cheick Modibo Diarra dans la gestion de la transition en réduisant ses attributions et en créant de nouveaux organes pour gérer la crise dans le nord du pays occupé par les islamistes, dans un discours dimanche.
Dioncounda Traoré a annoncé la mise en place d'un Haut conseil d'Etat (HCE) dirigé par le président intérimaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale avec des consultations qu'il va lui-même mener et d'une "commission aux négociations" avec les islamistes qui contrôlent depuis quatre mois le nord, dans ce discours retransmis sur la télévision publique malienne.
Le HCE est destiné à "compléter l'architecture institutionnelle du pays".
Il sera composé du président intérimaire qui sera assisté de deux vice-présidents dont l'un sera chargé des questions de défense et de sécurité et de la gestion de la crise dans le nord.
L'autre vice-président va représenter les composantes des forces vives du Mali.
Il a également annoncé un gouvernement d'union pour la formation duquel "les consultations seront menées par le président de la République lui-même" et non par le Premier ministre Diarra, en poste depuis le 17 avril et de plus en plus contesté par notamment un large front de partis politiques et syndicats qui lui reprochent de n'avoir "aucune stratégie" pour libérer le nord.
Un gouvernement d'union nationale est une exigence des voisins ouest-africains qui avaient donné le 31 juillet comme délai pour le former.
Il est reproché à M. Diarra, astrophyscien de renommée mondiale, qui a affirmé samedi soir qu'il ne démissionnerait pas, de n'avoir rien fait pour le mettre sur pied.
Ce gouvernement d'union doit avoir la légitimité suffisante pour pouvoir lancer, avec le soutien de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), une contre-offensive dans le nord du pays occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi).
La Cédéao se tient prête à envoyer une force régionale pour aider l'armée malienne à reconquérir le Nord mais attend un mandat de l'ONU et une aide extérieure.
Jusque là, le Conseil de sécurité s'est abstenu de donner un mandat à une telle force attendant plus de précisions sur ses contours et sa mission.
M. Traoré a aussi évoqué la mise en place d'une "commission nationale aux négociations" chargée d'"engager des pourparlers de paix afin de rechercher par le dialogue des solutions négociées à la crise" dans le nord.
Un conseil national de transition (CNT) "ayant une compétence consultative" et "regroupant les représentants des partis politiques présents ou non à l'Assemblée nationale" fait partie des organes annoncés par M. Traoré.
Le président intérimaire malien est rentré vendredi soir à Bamako après une convalescence de deux mois à Paris à la suite d'une agression le 21 mai dans le capitale malienne par une foule hostile.
Il a réaffirmé son "entière confiance aux services de sécurité et à l'armée malienne pour assurer la sécurité" malgré l'agression dont il a été victime et le coup d'Etat militaire du 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré qui a précipité la chute du Nord aux mains des islamistes.
Les militaires ont remis le pouvoir aux civils mais des hommes armés présumés proches de l'ex-junte militaire continuent de semer la terreur à Bamako.
M. Traoré a outre indiqué que "ni le président, ni le Premier ministre, ni les ministres ne pourront se présenter à la prochaine élection présidentielle" au terme de la transition.
"Le Mali ne s'effrondrera pas", a-t-il plusieurs fois martelé.

Révélations sur les opérations militaires au Nord : Les confidences d’un combattant anonyme

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« Certains militaires issus de familles aisées ont reçu des sous et l’ordre de retourner en famille… »
Les révélations sont croustillantes, mais révoltantes. Elles sont des confidences faites à votre hebdomadaire préféré par un élément de l’Unité spéciale commandée par le Colonel-major El hadji Gamou, de passage à Bamako où il a sa famille. Lisez plutôt !
Votre nom et prénom s’il vous plait ?
Je préfère l’anonymat. Tout ce que je peux vous dire à mon sujet est que je suis un sous-officier appartenant à l’Unité spéciale Etia2 ((Echelon Tactique interarmées) que commande le Colonel-Major El Hadji Gamou.
Vous êtes un militaire ayant combattu au front contre les rebelles islamistes et indépendantistes du Mnla. Comment avez-vous vécu le feu de l’ennemi ?
J’ai vécu le feu de l’ennemi avec un dévouement sans faille et une endurance pleine et entière. Être soldat,  c’est avant tout être prêt à mourir, à n’importe quel moment,  pour que vive la patrie.
Il se dit pourtant que certains de vos frères d’armes ont fait défection…
Oui ! Je le confirme. Et j’ai d’ailleurs été témoin de  plusieurs de ces cas. C’est bien regrettable, mais que faire ? Ceux- ci  doivent leur place dans l’armée à la corruption. Que ce soit avant les hostilités ou pendant  les hostilités, certains militaires issus de familles aisées ont reçu des sous et l’ordre de retourner en famille. Ces défections nous ont créés d’énormes problèmes. Nous, nous sommes restés et nous y sommes toujours. Car nous ne devons notre place à personne et à rien. Sinon, au bon Dieu et  tout ce que nous avons comme acquis pour mériter d’être dans l’armée.
Depuis quand avez-vous été mobilisés ?
Je suis au front  depuis  le 23 mai 2006 et ce, jusqu’à la chute de Kidal, le 30 mars 2012. Même maintenant, je suis avec le Colonel-major Gamou, au Niger. Histoire de dire au peuple malien que son armée l’aime et que les Maliens sachent que tous les militaires ne sont pas des trouillards.
Vous appartenez à l’unité commandée par le colonel-major Gamou, disiez-vous tantôt. Comment avez-vous survécu à la prise de Kidal ?
Nous avons été trahis par certains de nos frères d’armes. Nos éléments qui étaient en position avancée à Anéfis (12 km de Kidal, ndlr) ont abandonné leur position pour aller rejoindre l’ennemi.
On n’avait plus d’autre choix que de nous replier vers Gao, pour aller renforcer le dispositif présent là-bas.
C’étaient des hommes de rang ou des hauts gradés ?
Parmi, eux il y avait des hauts gradés comme des hommes de rang.
Est-ce que vous pouvez nous citer le nom de certains d’entre eux?
Il y a parmi eux le colonel Al Kassoum Ag Okana, chef ETIA 2 de Kidal, le colonel Malick Ag Achérif,  pour ne citer que ceux-là…Ces hauts gradés ont fait défection avec des hommes et des armes
Comment vous êtes-vous retrouvés au Niger ?
Le 30 mars, entre 8 heures et 9 heures, nous avons quitté Kidal. Nous nous sommes regroupés à Takalot, à environ 45 km de Kidal. De Takalot, on devait aller à Gao pour renforcer le dispositif présent. Mais, c’était trop tard : à 200 km de Gao, on nous a fait savoir que Gao aussi est tombé. Nous nous sommes dit qu’il était trop tard et avions décidé de nous replier vers le Niger.
Quelques épisodes de combat  auxquels vous avez participé… ?
Tinéssalet  en 2008, Boureissa, Tégarghar, Tockchimen, le 24 janvier 2009 et les événements de Kidal en 2012. J’ai fait toutes ces opérations avec le colonel-Major Gamou.
Aujourd’hui  que la guerre semble inévitable, pensez-vous que l’armée malienne soit à mesure de libérer le nord ?
Les ressources humaines ne manquent pas. Mais,  il faut mettre les hommes dans les conditions opérationnelles.
Que pensez-vous de l’intervention étrangère ?
Ma réponse est claire : elle est négative. Nous ne manquons pas de volonté. Nous sommes engagés, nous aimons notre patrie. Pour preuve, je suis toujours au front, au Niger, avec Gamou. Ce qui nous manque réellement ce sont les matériels logistiques et rien de plus.
Si les islamistes lançaient aujourd’hui l’offensive pour conquérir le reste du Mali, est ce que l’armée malienne peut les contrer ?
Evidement. Le peu de matériels que nous avons peut nous amener jusqu’à Gao.
Que pensez-vous de la déclaration de Gamou sur Rfi, quant il disait qu’il avait changé de camp ?
Le Colonel-Major Gamou n’a aucun problème avec l’Etat malien. C’est un patriote convaincu et il aime son pays, le Mali. Il a fait cette déclaration juste pour sauver la tête des 235 soldats maliens qui étaient avec lui. Ils étaient encerclés par l’ennemi et c’était la seule option possible.
Quel est le vrai problème entre Gamou et Iyad ?
Le seul vrai problème qu’il y a entre Iyad et le Colonel-Major Gamou, est que Gamou est de la tribu des Imgad et Iyad est de la tribu des Iforhas. Entre ces deux tribus, il y a toujours eu des rivalités extrêmes. Iyad reproche à l’Etat malien d’avoir donné à Gamou tous les moyens pour combattre les Iforhas, alors qu’il n’en est pas le cas. Gamou est loyaliste et Iyad est rebelle.
Quel a été l’impact du coup d’Etat sur la situation actuelle du pays ?
Après le coup d’Etat, les chaînes de commandement ont lâché. Certains subalternes n’obéissaient  plus à leurs supérieurs. Mais il faut aussi signaler que même avant le coup d’Etat, au niveau du commandement, il y avait des problèmes de leadership.
Le colonel Gamou aurait rencontré, au Niger, le chef militaire du Mnla, Ag Najim après que les islamistes du Mujao les ont  délogés de Gao.  Confirmez-vous cette information.
Ce n’est pas vrai. Je lui ai personnellement parlé de ça. Il m’a dit : « mais tu me connais quand-même ! Tu penses que je suis quelqu’un de cette nature? ». Ce qui est vrai c’est que les rebelles ont cherché parmi les touaregs quelqu’un de neutre pour pouvoir lui parler mais ça n’a jamais eu lieu.
Votre dernier mot…
Mon dernier mot, c’est de dire au peuple malien de ne pas faire l’amalgame. Tous les touaregs ne sont pas des rebelles. Parmi les touaregs il y a beaucoup qui aiment le Mali et qui sont de vrais patriotes. J’en connais plein parmi nous qui sont morts au front pour le Mali et  d’autres qui sont prêts à mourir pour le Mali.  Certains de leurs frères les traitent même de traitres parce qu’ils « sont avec les sudistes ».
                                                         Propos recueillis par : Lassina Niangaly
    du   30 juillet 2012