mercredi 20 juin 2012


A LA UNE ACTUALITÉ
 

L’ONG s’interroge sur sa non-comparution au tribunal

Human Rights Watch s’intéresse au cas El Para

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le 19.06.12 | 10h00 7 réactions

Les autorités algériennes ont refusé de répondre aux demandes de visa émises par HRW.

L’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) s’est intéressée, dans une publication datée d’hier, au cas du détenu Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, poursuivi sans comparaître dans l’affaire de l’enlèvement de 32 touristes en 2003. L’ONG internationale, par la voix de sa directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, Sarah Leah Whitson, souligne que «les retards accusés par les autorités algériennes pour porter devant la justice d’importantes affaires de terrorisme portent atteinte au droit des inculpés à un procès équitable».
Et d’expliquer : «Human Rights Watch s’est intéressée de près à huit suspects détenus au secret – certains depuis six ans – en dehors du système judiciaire et qui, à présent, sont confrontés à des procès à l’équité contestable étant donné que les juges refusent d’autoriser un témoin crucial à témoigner. La plupart des inculpés sont accusés d’avoir participé à l’enlèvement d’un groupe de 32 touristes européens dans le désert algérien en 2003. Ces affaires mettent dramatiquement en évidence les obstacles persistants que rencontrent ceux qui sont accusés de délits terroristes pour obtenir une justice à la fois rapide et équitable, et ce, même après la levée de l’état d’urgence en 2011.» Mme Whitson indique, dans son rapport, que «le président Abdelaziz Bouteflika parle souvent de la réforme de la justice, pourtant quand il s’agit de juger des terroristes présumés, la réforme ne se traduit pas encore par l’équité». HRW précise qu’à la faveur de la levée de l’état d’urgence, «des hommes placés en détention secrète pendant des mois ou des années sont enfin traduits en justice.
Mais les retards dans leurs procès et le refus du tribunal de citer des témoins-clés suggèrent que l’injustice qui frappe ces hommes continue toujours». Ceci et de noter que le système judiciaire a divisé l’affaire de l’enlèvement en plusieurs procès, dont certains mis en suspens à cause du refus de citer le meneur de cette opération d’enlèvement, en l’occurrence Abderrezak El Para.
Tout en signalant que les autorités algériennes ont refusé de répondre aux demandes de visa émises par HRW, cette ONG rappelle qu’El Para a été placé en détention en 2004 et est maintenu dans un lieu secret, sans accès à un avocat. «Bien qu’il soit avéré que Saïfi était détenu au secret à partir de 2004, les tribunaux algériens l’ont tout de même jugé par contumace. Ils l’ont condamné à mort lors d’un procès et à la prison à vie lors d’un autre, violant ainsi son droit d’assister à son propre procès», note la publication de HRW, en précisant que toutefois, les autorités «ont finalement présenté Saïfi devant un juge d’instruction en mars 2011 et l’ont transféré à la prison Serkadji, à Alger. Mais il n’a toujours pas été présenté devant un tribunal». Mme Whitson arrive à la conclusion que «la façon de traiter Amari Saïfi suggère que dans les grandes affaires de terrorisme, les tribunaux ne sont pas disposés à respecter les droits des inculpés, ou bien en sont incapables».
Et de préciser que «les tribunaux devraient respecter le droit à un procès en bonne et due forme, en citant des témoins et en jugeant les inculpés sur la base d’un examen objectif de toutes les preuves disponibles».
Le cas de Malek Medjnoune et Abdelhakim Chenoui, inculpés dans l’affaire de l’assassinat de Matoub Lounès, est aussi cité. «Malek Medjnoune et Abdelhakim Chenoui ont passé plus de 11 ans en détention provisoire, en violation de leur droit à être jugés rapidement et à être présumés innocents. En juillet 2011, lors d’un procès d’une journée, ils ont été reconnus coupables et condamnés à 12 ans de prison pour complicité dans l’assassinat de Matoub Lounès», indique HRW.
Chenoui et Medjnoune ont été libérés respectivement en mars et en mai 2012, les années de détention provisoire ayant été comptabilisées dans leurs peines. Mme Whitson estime que «l’Algérie doit montrer que même ceux qui sont accusés de crimes odieux ont accès au système judiciaire (…), les suspects doivent être présumés innocents jusqu’à ce que leur culpabilité soit prouvée, si on veut que les verdicts des tribunaux algériens aient la moindre légitimité».
Nadjia Bouaricha

MERCREDI 20 JUIN 2012
2. Mali : quelle option faut-il privilégier ?
Violences dans le Nord du Mali.
Violences dans le Nord du Mali.
REUTERS/Luc Gnago
Par Juan Gomez
Je propose de prolonger le débat sur les différents scénarios de sortie de crise au Mali.
Faut-il continuer à privilégier les négociations comme le fait le médiateur Blaise Compaoré, ou faut-il plutôt miser sur l’option militaire comme le préconisent l’Union Africaine et la CEDEAO ?


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CDEAO et Union Africaine pourquoi veulent elles intervenir dans l'Azawad?

Confédérations Touarègues et Cosmos/
Initiés francs -maçons/Imuhagh

ICDEAO et Union Africaine pourquoi veulent elles intervenir dans l'Azawad?




Ces deux organisations regionale pour la CEDEAO (presidé par Alassane Ouatara ex rebelle et puschiste)et continentale pour l'UA(presidé par Boni yayi auteur d'un hold up electoral au Togo et apprenti dictateur)ne represente en rien les aspirations des peuples qui composent le continent africain et cela n'est pas un secret pour personne.Comme on le voit à leurs têtes y'a que des dictateurs qui en font des "clubs" pour se maintenir au pouvoir coûte que coûte au gré de leurs interêts et carnets d'adresses.

A ce jour ils n'ont apporté aucune solution politique, économique ni même sociale sur le continent africain qu'ils ont mis en coupe reglé au benéfice de leurs clans.

Leurs CV en disent long sur leurs parcours chaotiques et aux antipodes de la democratie qu'ils pretendent defendrent..devant les Nations unies et autres institutions internationales.




-1Pourquoi l'acharnement de la CEDEAO sur l'Azawad?



Instrument du néo-colonialisme et de l'imperialisme des multinationales en Afrique de l'ouest cette organisation a brillé depuis sa creation par sa mediocrité et son manque d'initiative au detriment du clientelisme et autres soutiens aux "clubs"des roitelets africains comme Kadhafou,Omar El Bechir,Deby,Boni yayi,Blaise camporé,Omar Bongo-bounga. et Junior..etc

Elle est aussi un club raciste et anti-mixité et anti-multiculturalisme en cote d'ivoire,au Niger,au Mali,en Guinée conkry.

Elle n'a jamais condamné les exactions à l'encontre des populations arabes ou maures ou Touaregs ou Peulhs ou Toubous.

Elle n'a jamais defendu les nomades qu'elle execre plus que tout en cautionnant leurs spoliations et leurs marginalisations.

Elle connaît ni le Sahara ,ni ses populations encore moins leurs problèmes.

Enfin l'Azawad est revendiqué par des Touaregs et des maures des Sonraïs et Peulhs en majorité nomades parfois "blancs" à la difference du sud Soudan et de l'Erythrée qui sont revendiqués par des populations "noires"...

L'Azawad s'etend sur plusieurs états africains et donc fait peur au "club" des dictateurs qui en fait son pretexte pour mendier des aides alimentaires,anti-terroristes etc au nom du Sahara et de ses populations et de l'avancée du "desert"...




2Le Niger en avant garde pour bombarder l'Azawad:Pourquoi?



Le président nigerien Issoufou est un ancien cadre d'Areva (mutinationale française d'Uranuim implanté en zone Touarègue depuis 50 ans)qui exploite l'Uranuim sans contrepartie pour les locaux que des immenses montagnes des dechets radio actifs :plus de 150% de plus que la norme internationale selon l'OMS et le CRIRAD.

"Ses' touaregs se sont revoltés à plusieurs reprises revendiquant une meilleure repartition des richesses et des responsabilités politiques au Niger.

La dernière rebellion Touaregue du MNJ en 2009 s'est "soldé"par des accords tacites entre nigeriens sous l'impulsion et les mallettes de feu Kadhafi,mais concretement rien n'est appliqué en terme de reinsertion socio-economique des ex combatants qui sont 8500 à piaffer d'impatience au nord.

Le président nigerien a nommer un premier ministre Touareg et plus d'une centaine de conseillers-informateurs eux aussi Touaregs afin de surveiller les ex combatants laissés sur le carreau...

Une stratégie voué à l'echec car elle contient en elle même les germes de son implosion...

L'on comprend aisement que l'Azawad à 400 km de niamey empèche Iss-ouff de dormir tranquille surtout qu'il est entouré à l'Est par la Libye instable devenue magasin ouvert des armes..au sud par un Nigeria coupé par la secte Boko Haram créer par sa propre ethnie et certains de ses parents en personne et beneficiant des soutiens nigeriens Haoussa depuis 22 ans..

3Le Togo et la Côte d'ivoire instables et sous la coupe des dictateurs veulent s'ériger en donner de leçons de democratie au Mali et dans l'Azawad.Pourquoi?

Parce que tout simplement ils veulent canaliser les esprits ailleurs et disctraire leurs populations tout en écartant certains officiers indesirables dans le "club".

4L'Union africaine:cautionne l'intervention et fait des pieds et de la tête pour arracher un permis aux Nations unies pour "bombarder tout le monde las bas dans l'Azawad"..selon un officiel africain...

L'Union qui n'en est pas une car gangrené par des luttes intestines et autres querelles de palais depuis sa creation à aujourd hui veut se "faire la main" et oublier son echec retentissant lors de sa prise de position en faveur de feu Kadhafi....tout en continuant de soutenir le "club" des dictateurs et Omar El Bechir du Soudan..
Cette union n'a jamais parlé des Touaregs encore moins des maures et autres population blanches africaines oubliant que le continent compte des pays maghrebins et des populations blanches depuis des siècles.
L'Azawad est different du sud Soudan,de l'Erythée et tout autre pays ou communauté africiane noire voulant prendre en main son destin en ce sens qu'il donnera un exemple qu'une minorité peut créer un état et avoir une fierté à developper son pays et cesser de tendre la main à l'aide comme de coutume en Afrique.Les Touaregs risquent de donner une leçon d'ouverture et de lutte anti terroriste rare sur le continent,mais surtout de creer un état moderne et democratique qui créera un contraste avec le "club" des mendiants-dicateurs.

5Une intervention militaire de l'UA et de la CEDEAO a t elle une chance de succès:NON


Pourquoi?



Parce que les motivations des armées africaines sont de l'ordre pecuniaires ,les militaires de la CEDEAO viendront parce qu'ils auront leurs salaires de mois doublés par 4 ou 5 et feront tout pour en profiter tout en restant à l'abris si possible...
Le terrain saharien reste inconnu,les tactiques et stratégies utilisés par les azawadiens sont de loin plus performantes à long terme..
Même dans l'option ou des avions feront pleuvoir un déluge de feu et que les troupes CEDEAO avancent vers des villes qui serons completement detruites :occuper ces villes pour des militaires équivaut à un suicide à moyen et long terme...
L'Azawad ne fera pas la guerre chez lui mais peut être la portera t il au coeur de ses enemis...
tout en sachant que le conflit prendra une dimension internationale si les barbus du globe s'en mêle.
Un échec de la guerre signera la fin de ces deux organisations pour toujours et fragilisera le reste du club des dicateurs...


Issalane Akal
Spécialiste du Sahara




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PAR MICHEL GALY, POLITOLOGUE, PROFESSEUR DE GÉOPOLITIQUE À L’ILERI, CHERCHEUR AU CENTRE D’ÉTUDES SUR LES CONFLITS

L’intervention militaire au Mali n’est pas une solution

LE MONDE
mercredi 20 juin 2012
Après la Libye au Nord, la Cote d’Ivoire au Sud selon les foucades sarkosystes, le nouveau pouvoir socialiste va-t-il se lancer dans une aventure militaire en envoyant les parachutistes français à Bamako et Tombouctou ? Ou se servir des "supplétifs" de la CEDEAO, sur la requête d’Alassanne Ouattara, le président ivoirien, tout en envoyant les forces spéciales françaises traquer les islamistes et les indépendantistes de l’Azawad, au Nord-Mali ?
Tout cela précédé d’une mise en condition médiatique basée sur l’indignation et peu soucieuse des conséquences géopolitiques, diabolisant certains acteurs locaux et présentant l’intervention militaire comme l’unique solution. Reste à mettre en place un habillage juridique, via l’Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies -quitte à violer ou détourner la résolution à venir , certainement prise sous le motif de la "responsabilité de protéger" !
Schéma connu, où la Syrie dispute au Mali le rôle peu enviable de prochain terrain d’intervention. Tout cela pour quoi ? Pour que la presse françafricaine tresse les louanges d’ "Hollande l’Africain", revendiquant par un coup de force facile un pouvoir élyséen fort, compensant symboliquement le retrait d’Afghanistan ? Pour conforter le syndicat des chefs d’États africains, inquiétés de voir le général président Amani Toumani Touré renversé et son successeur physiquement agressé ? Pour répondre aux vives inquiétudes des USA dont les pires cauchemars se concrétisent sous la forme d’un nouveau territoire pour un islamisme conquérant s’infiltrant dans tout le Sahara et descendant vers les riches gisements pétroliers du Golfe de Guinée ?
Ce schéma simpliste d’une nouvelle intervention française sur le continent africain mérite d’être éclairé par ses précédents, et évalué par ses conséquences.
S’il y avait une "guerre juste" dans les 50 interventions des corps expéditionnaires français pendant les 50 ans d’ "indépendances" cela se saurait ! Que les précédentes soient menées au nom des "intérêts français" ou de la "protection des ressortissants", ou que les bombes à venir aient un habillage juridique et revendiquent la protection d’une démocratie de plus en plus formelle, reconnaissons que pour les pays envahis et les civils sacrifiés, les précautions sémantiques ne font guère de différence...
Au contraire, des historiens analysent ces interventions, dans le droit fil de la politique pré-independances , comme une "guerre à l’ Afrique" discontinue, qui depuis 150 ans réprime et normalise, soumet puis contient les populations du continent sur des territoires donnés et selon des modèles politiques contraignants.
Tenir un discours de gauche et mener une politique extérieure qu’on ne peut qualifier que de néocoloniale a un nom, dans l’histoire de la gauche française:le mollétisme. Du nom de triste mémoire de Guy Mollet, hiérarque socialiste qui a réussi le tour de force, en Algérie, d’allier discours marxisant et action coloniale- déjà !
Le gouvernement précédent a de fait encouragé les revendications du MNLA touareg,en lui offrant tribune médiatique et appui diplomatique -ce qui a été vécu à Bamako comme un lâchage, si ce n’est comme une trahison,et qui semble la cause indirecte du putsch de mars dernier par le capitaine Sanogo.
L’extension de cette nouvelle "guerre nomade" africaine se ferait selon deux axes : Nord -Sud d’abord, non seulement vers Bamako, mais aussi via la CEDEAo, vers des pays comme le Burkina ou la Cote d’Ivoire dont les régimes autoritaires se voient déjà déstabilisés.
L’autre vecteur, plus immédiat et évident, serait la dissémination des "guerriers nomades", d’un coté indépendantistes touaregs, de l’autre djihadistes surarmés, vers les autres pays sahariens ; dans ce cas le Niger aux riches gisements d’uranium serait sans doute le premier visé,mais de la Mauritanie à l’Algérie, du nord Tchad au Sud de la Libye, ou encore le Burkina et le Nigeria, bien peu risquent d’être épargnés !
Le vertige de gouvernance, interventionniste et armé,de la CDEAO , s’il est plutôt risible concernant certains de ses acteurs arrivés au pouvoir par un assassinat politique ou de sanglantes rebellions(dictateurs relevant plus de la CPI que des forums onusiens)a été historiquement catastrophique sur le terrain et tragique dans ses modalités. L’Ecomog,bras armé de l’organisation ouest africaine ,a pillé et tué des civils plus qu’à son tour, au Liberia et en Sierra Leone, au point d’être dans le cas de ce dernier pays considérée comme une des "factions combattantes" par l’ONU !
A la fin du régime français précédent,des stratèges du café de Flore ont été relayés par des machiavels manqués, au Quai d’Orsay ou à la Défense qui ont voulu "jouer les Touaregs" pour "liquider Aqmi" : on voit ce qu’ il en a été ! Et aujourd’hui des membres des services et des milieux d affaires verraient bien un autre Azawad au nord Niger pour contrôler l’uranium d’ Areva à un meilleur prix : qu’ importe pour eux que deux Etats sahéliens , déjà minés par un ajustement qui les a laissé exsangues(mais non leurs "élites" corrompues.... ) s’effondrent et déstabilisent les pays limitrophes-au risque, on semble l’oublier ,d’un triste sort possible pour les otages d’AQMI.
Dans cette réflexion conséquentialiste - qui aurait due être mise en oeuvre pour la Libye et la Cote d’ Ivoire, le pire serait sans doute une crise humanitaire d’une ampleur inédite : des Etats ne pourraient faire face aux famines, qui déjà structurelles dans la zone toucheraient jusqu’aux capitales.
Faudra t-il appeler à la rescousse les organisations humanitaires au Mali, Burkina, Niger, Algérie Mauritanie, et bien plus loin encore pour gérer les centaines de milliers de réfugiés et déplacés que génère déjà la crise malienne et qui se compterons en millions si ce nouveau conflit gagne une demi douzaine de pays ? Action contre la Faim, par exemple, a mis en garde (cf sur son site son dossier Sahel) contre de terribles risques de famine généralisée que risque de connaître une zone sahélo-sahélienne structurellement fragile. Une main qui tue, l ’autre qui soigne : les humanitaires s ’épuisent à jouer cette "main gauche de l’Empire", à traiter courageusement les effets pervers d’interventions sur le long terme irresponsables
Car la guerre a ses logiques propres, qui recomposent rapidement les identités et les territoires. Qui aurait dit il y a seulement un an que le mouvement Ansar el Dine, à l’origine religieux, prendrait le pas sur le MNLA, ou que le mouvement Boko Haram du Nigeria ou des djihadistes pakistanais ou afghans se reterritorialisaient au Sud Mali !
Des penseurs africains, notamment maliens comme Aminata Traoré, proposent des alternatives : un retrait total des corps expéditionnaires français, des bases et des forces militaires du continent est revendiqué par un mouvement pan-africaniste montant comme par une gauche occidentale encore tiers mondiste.
Quitte à aider à contre attaquer une armée malienne en pleine recomposition, plutôt que des régimes corrompus et des chefs d’État qui ont mis le feu à une partie de l’Afrique. Laissons certaines régulations se faire - ou la guerre au Mali s’étendra au Sahara, et les conséquences de ce nouveau bourbier risqueront d’atteindre l’Europe, demandant une impossible prise de risque des forces françaises, menacées sur d’incontrôlables théâtres d’ opérations
Qui écoutera un jour les polémologues ? Jouer les Cassandre n’est évidemment pas un exercice très réjouissant, surtout si le rôle doit être réitéré en vain depuis une vingtaine d’années... Avertir des fausses logiques et insister sur les effets pervers ou les catastrophiques conséquences de ses actes un pouvoir politique affolé par les groupes d’intérêts, des médias alarmistes, ou des amateurs de coups tordus est souvent inutile. L’espoir subsiste cependant d’une prise en compte des observations indépendantes, des faiseurs de scénarios pour l’intérêt général ! Utopie de ne plus être - et c’est ici le cas de le dire, ce que des textes bien plus anciens nomment déjà "vox clamantis in deserto", la voix de celui qui prêche dans le désert.
Michel Galy est l’auteur de "Guerres nomades et sociétés ouest africaines", (L’Harmattan).

Un témoignage exclusif de la vie à Gao vue de l'intérieur.


 
MERCREDI 20 JUIN 2012
Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger
Moussa Kaka.
Moussa Kaka.
DR
Par Olivier Rogez
L'invité Afrique est notre correspondant au Niger, Moussa Kaka, qui revient de reportage dans la ville de Gao, au Mali, ville conquise par les groupes armées rebelles depuis mars dernier. Un témoignage exclusif de la vie à Gao vue de l'intérieur.
TAGS : ANSAR DINE - MALI - MNLA


MALI / BURKINA FASO - 
Article publié le : mercredi 20 juin 2012 - Dernière modification le : mercredi 20 juin 2012

Crise malienne: la Cédéao tente un processus global de réconciliation

Rebelle touareg au Mali.
Rebelle touareg au Mali.
REUTERS/Luc Gnago

Par RFI
Alors que les délégations du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et d'Ansar Dine sont toujours à Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères était face aux diplomates accrédités au Burkina Faso. L’objectif de la rencontre : expliquer la démarche du médiateur de la Cédéao, le président Blaise Compaoré et faire le bilan de cette médiation. Par ailleurs, RFI s'est rendu à Gao, une ville du nord aux mains des rebelles du MNLA. Reportages exclusifs sur la situation sur place.


350 000 réfugiés maliens aux frontières
Reportage dans un camp de M'Berra
 
20/06/2012 par Christine Muratet
Le chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé, a expliqué la méthode de travail du médiateur. Celle-ci consiste d’abord à obtenir l’adhésion de tous les acteurs au processus. Une démarche qui va prendre du temps, mais qui pourrait ramener une paix durable au nord du Mali si elle aboutissait.
Selon Alain Holleville, le chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, « c’est une voie possible et nécessaire que de dissocier toutes les composantes de cette situation pour pouvoir les traiter une à une, par le dialogue, et aboutir à un vrai processus politique propre au Mali de sortie de crise. »
Pendant que la médiation prépare le terrain pour un dialogue intermalien, à Ouagadougou, la Cédéao a dit compter plus de 3 000 militaires prêts à intervenir au Mali. Pour Djibril Bassolé, cette montée en puissance de troupes signifie que la Cédéao aura besoin d’un accompagnement militaire, même en cas d’accord politique : « Nous privilégions la solution politique. Et cette solution politique qui passe par les négociations pourra, je l’espère, aboutir à une solution sans avoir besoin d’utiliser la force et que les troupes puissent servir, par exemple, à sécuriser cette partie du territoire en accord avec les parties belligérantes qui ont conclu un accord de paix. »
Pour l’heure, la médiation s'attelle à l’élaboration d’un calendrier de pourparlers avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Dine. Ce n’est qu’après ce préalable que la médiation réunira autour de la table tous les acteurs impliqués dans cette crise au Mali.

RFI a pu se rendre la semaine dernière dans la ville de Gao, au nord du Mali, détenue par les rebelles. Pour mieux s'implanter dans cette zone sous contrôle du MNLA, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) multiplie les oeuvres de bienfaisance auprès des populations : distribution d'argent, de vivres, du lait et des dattes. Une action gagnante auprès des jeunes qu'il recrute.

Le Mujao séduit les jeunes pour mieux les enrôler
En participant à la prise de Gao, le Mujao avait un seul objectif : le rayonnement par tous les moyens de la culture islamique
 
20/06/2012 par Moussa Kaka
Ce mercredi 20 juin , la ville de Gao risque de plonger dans l'obscurité totale. En effet, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a décidé de ne plus subventionner le gasole. 5 000 litres quotidiens sont nécessaires pour faire fonctionner la centrale thermique. Même le ravitaillement en eau potable risque, si le CICR ne revient pas sur sa décision, de s'arrêter.

Risque de pénurie d'électricité à Gao
Chaque matin, il faut que quelqu'un prenne une charrette pour aller au fleuve chercher de l'eau
 
20/06/2012 par Moussa Kaka


A Kidal, Ansar Dine gère à sa manière l'aide humanitaire
L'occupation du nord du Mali par des groupes armés, depuis près de trois mois, et la crise alimentaire qui y sévit, ont « des conséquences alarmantes » pour les populations « de plus en plus fragilisées » de cette région. C'est ce qu'indique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué publié mardi 19 juin. C'est dans ce contexte qu'un deuxième convoi d'aide humanitaire est arrivé en début de semaine à Kidal, dans le nord. Ce convoi était parti de Bamako le 10 juin et il est géré par le Haut conseil islamique. Depuis la ville de Duenza, les camions ont été sécurisés par le groupe islamiste Ansar Dine, un groupe qui apparemment récupère entièrement cette aide et la distribue au compte-gouttes.
Dans ce convoi pour Kidal, 46 tonnes de vivres : des céréales, des légumineuses et de l’huile. Mais comme pour le premier convoi il y a un mois, la majorité des habitants de la ville n’ont pas reçu cette aide, accaparée, d’après ce doyen, par les hommes d’Ansar Dine : « C’est Ansar Dine qui contrôle tout ce qui vient ; ils pensent que ça vient à leur nom. Le partage n’est pas équitable parce que c’est pratiquement une même base qui lui est produit. Dans les brousses, c’est la sécheresse : les gens ont faim, les animaux meurent. Nous-mêmes, on n’a pas toujours de l’eau ici. C’est la sécheresse totale. Donc la situation est dramatique. »
Présent actuellement en ville, Iyad Ag Ghaly tente de convaincre les imams avec toujours le même objectif : imposer la charia dans le nord, comme dans tout le Mali. Mais il semble que le leader d’Ansar Dine ne fasse pas l’unanimité dans son propre fief, et que ses hommes utilisent l’aide alimentaire pour tenter de rallier la population : « Si je n’ai pas de bonnes relations tout de suite avec Ansar Dine, je ne peux même pas me présenter là où on partage le grain. Les stocks sont d’abord distribués aux hommes armés. Il appelle la population à le suivre et à les soutenir dans l’armée. »
Si les marchés de Kidal sont approvisionnés depuis l’Algérie, la population n’a plus l’argent pour acheter. Le détournement de l’aide humanitaire ne fait qu’augmenter une crise alimentaire amplifiée cette année par la forte sécheresse.

TAGS: BLAISE COMPAORÉ - BURKINA FASO - CÉDÉAO - MALI


Le Conseil de sécurité de l’ONU prêt à intervenir au Mali

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Le Conseil de sécurité de l’ONU prêt à intervenir au Mali
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est dit prêt lundi à délivrer un mandat à une force militaire que l’Afrique de l’Ouest envisage de déployer au Mali pour combattre les rebelles touareg et les islamistes armés.
«Les membres du Conseil de sécurité sont prêts à étudier la requête de la Cédéao une fois que des informations supplémentaires lui auront été fournies quant aux objectifs, aux moyens et aux modalités du déploiement envisagé», explique le Conseil de sécurité dans un communiqué.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dit compter près de 3.300 troupes prêtes à intervenir au Mali pour combattre les insurgés qui contrôlent le nord du pays.
La semaine passée, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est abstenu par deux fois d’apporter son soutien au projet de force d’intervention présenté par l’Union africaine (UA) et la Cédéao, le jugeant notamment trop imprécis.
Le Conseil a par ailleurs dit lundi «partager les inquiétudes» de l’Afrique de l’Ouest concernant la situation au Mali, où dans la foulée du putsch du 22 mars, l’immense région désertique du nord du pays est tombée aux mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) et surtout d’Ansar Dine et de son allié jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
En outre, le Conseil de sécurité «encourage une solution politique de la crise» et soutient les efforts fournis par le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne,
Le Conseil «prend note» de la demande de la Cédéao et de l’UA d’approuver un mandat qui soutient la force multinationale «afin d’assurer la protection des institutions maliennes et de contribuer à préserver l’intégrité territoriale du Mali en combattant le terrorisme».
La Cédéao et l’UA devront étroitement collaborer avec les Nations unies et les pays de la région afin de se préparer à plusieurs «options» quant à une action au Mali.
Lors d’une réunion à Abidjan samedi, le général Soumaïla Bakayoko, chef de l’armée ivoirienne, avait indiqué que la force ouest-africaine servirait à «stabiliser et consolider» les institutions de transition à Bamako et, aux côtés de l’armée malienne, à «engager la reconquête du Nord-Mali».
Source: AF¨P

mardi 19 juin 2012


MALI - 
Article publié le : mardi 19 juin 2012 - Dernière modification le : mardi 19 juin 2012

Ansar Dine négocie au Burkina Faso, le nord du Mali fête son nouveau leader

La délégation d'Ansar Dine à Ouagadougou, le 18 juin 2012.
La délégation d'Ansar Dine à Ouagadougou, le 18 juin 2012.
AFP PHOTO/AHMED OUABA

Par RFI
Après le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), c'était au tour d'une délégation d'Ansar Dine d'être reçue, lundi 18 juin à Ouagadougou, par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Pendant ce temps à Gao, dans le nord malien détenu par les rebelles, l'Azawad célèbre l'investiture de son nouveau président du Conseil transitoire, Bilal Ag Cherif. Reportage exclusif.


A Gao, au nord du Mali
Plusieurs notables du nord du Mali sont là, et notamment le patriarche de Kidal, l’honorable Intala Ag Attaher, chef des Touaregs Iforas. Ils sont tous réunis dans l’enceinte du gouvernement de Gao, pour l’investiture du président du Conseil transitoire de leur nouvel Etat, l'Azawad, sous contrôle du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Bilal Ag Cherif, la quarantaine, s’exprime en langue locale, le tamasheq. « Messieurs les membres du Conseil et du gouvernement, nous vous saluons tous, commence-t-il. Certains d’entre vous sont venus de loin. Pardon, et merci pour tous ces efforts. »
« Apatrides depuis 50 ans »
Sous les youyous des femmes targuies, Bilal Ag Cherif proclame l’indépendance du peuple de l’Azawad, qui est selon lui « l’expression de la victoire d’un combat de libération engagé depuis plus d’un siècle ».
Un jour particulier, notamment pour le secrétaire général de la présidence du Conseil, « parce que c’est le devenir d’un peuple qui est abattu, anéanti dans son fond intérieur, apatride depuis plus de 50 ans, qui aujourd’hui se voit conquis son territoire sans aucune exclusion ».
Boycott des habitants de Gao
Au cours de la cérémonie, les 28 membres du nouveau gouvernement sont présentés au public. Nina Wallet Intalou, la seule femme de l'équipe, se réjouit. « C’est une très belle impression,confie-t-elle. C’est une fierté pour moi et pour tout l’Azawad. Vive l’Azawad. Je suis très heureuse aujourd’hui. »
Cette investiture s’est déroulée en l’absence de deux autres mouvements armés, à savoir Ansar Dine et le Mujao, ainsi que les habitants de la cité de Gao, qui l’ont boycottée.

Entre le mouvement armé et la population de Gao, le fossé se creuse
Reportage à Gao, dans le nord du Mali
Azawadiens oui, mais sur une terre malienne
 
19/06/2012 par Moussa Kaka
TAGS: ANSAR DINE - BLAISE COMPAORÉ - CÉDÉAO - MALI - MNLA


LIBYE / CPI - 
Article publié le : mardi 19 juin 2012 - Dernière modification le : mardi 19 juin 2012

Avocate emprisonnée en Libye : le gouvernement australien veut jouer les médiateurs

Par RFI
Le ministre australien des Affaires étrangères était en visite lundi 18 juin en Libye pour demander la libération de l'avocate de la Cour pénale internationale Mélinda Taylor. Elle est détenue depuis une dizaine de jours par une brigade, à Zenten, qui lui reproche d'avoir tenté de transmettre des documents sensibles à Seif al-Islam Kadhafi, également emprisonné à Zenten. Robert Carr a rencontré le Premier ministre Abderrahim el-Keib. Il a dit comprendre les préoccupations des Libyens dans cette affaire qui envenime un peu plus les relations entre la CPI et Tripoli, qui se disputent déjà le jugement de Seif al-Islam. Pour dénouer la crise, le ministre australien est allé jusqu'à parler d'erreur commise par la CPI.

Robert Carr
Ministre australien des Affaires étrangères
La Cour a fait une erreur en laissant ses avocats s'asseoir et parler avec le détenu sans une clarification des règles et procédures à suivre.
 
19/06/2012 par Aabla Jounaïdi