vendredi 18 mai 2012


Droit de réponse du MNLA à l'article de Salima Tlemçani d'El Watan

Toumast presse
mossa-ag-attaher-bleue
Après la publication de l'article «Ançar Eddine impose l'application de la charia», le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad juge fondamental le rétablissement de la vérité non seulement auprès des lecteurs de votre journal mais aussi auprès de l'opinion nationale et internationale.
L'ensemble du Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) fut stupéfait de constater une totale déformation des propos du Colonel Mohamed Ag Najim, Chef d'Etat-major du MNLA. En effet, il n'a pas tenu les propos suivants: "C'est vrai que Ançar Eddine est entré en conflit avec la population, mais sachez que le MNLA n'a aucun problème avec ce groupe. Il est du même niveau que le MNLA."
Il a en fait déclaré, concernant l'incident de Gao, que "c'est un islamiste dont le groupe n'est pas déterminé, qui a provoqué des jeunes qui jouaient au ballon, et à partir de là la situation a dégénéré et c'est de cet incident qu'est parti la marche de Gao contre les islamistes. Pour ce qui concerne le MNLA, sa démarche est à l'inverse puisqu'il est en train de mettre en place des politiques de promotions des activités sportives pour la jeunesse de l'Azawad, aussi bien pour les jeunes filles que pour les jeune garçons sans distinctions aucunes."
Si le MNLA et ses prédécesseurs depuis 1963 combattent le colonisateur Malien, c'est justement parce que cet état formé de toutes pièces est en entré en conflit avec les populations Azawadiennes qu'il a toujours combattu non seulement avec les armes mais aussi à travers l'insécurité totale, l'acculturation, la destruction de tous les fondements des sociétés Azawadiennes, la privation des droits humains, le détournement des aides humanitaires offertes aux Azawadiens par la communauté internationale et en dernier lieu l'installation de AQMI sur le territoire de l'Azawad. Fort de ce constat, le MNLA ne peut accepter en aucun cas et sous aucune condition, qu'une personne ou un groupe quel qu'il soit rentre en conflit avec la population Azawadienne. Le jour où il le fera, il sera combattu exactement de la même manière que le MNLA a combattu l'armée Malienne.
Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad est aussi surpris de voir que Salima Tlemçani a attribué à Mohamed Ag Najim les propos suivant: «Tout le monde sait que la religion ne peut être imposée par la force. Mais il faut aussi prendre en considération que l'islam fait partie intégrante de la société de l'Azawad. Il prendra une grande place dans la vie quotidienne". Le Chef d'Etat-major du MNLA a tout simplement déclaré que "Pour le moment nous travaillons sur la composition du Gouvernement de transition. Le point de vue de tous les Azawadiens sera respecté dans l'Azawad qu'ils soient Chrétiens, Juifs, ou Musulmans". Pendant que la journaliste d'El Watan attribue faussement des propos au MNLA pour supporter le thème de son article, nous ne pouvons que rétablir les propos tenus par Mohamed Ag Najim et rappeler que l'Azawad sera une démocratie dans laquelle il y a une complète séparation entre l'état et la religion.
Notre plus grande conviction est que c'est l'état qui doit s'adapter à la population, et non le contraire. Partant de là, ni le MNLA ni le prochain gouvernement intérimaire ne saurait imposer une quelconque configuration religieuse aux populations Azawadiennes qui ont pratiqué pendant des siècles un islam de paix et de tolérance aux côtés d'autres pratiques religieuses.

Mossa Ag Attaher
Porte-Parole et Chargé de Communication du MNLA

Tamanrasset : la capitale des Touaregs algériens en pleine métamorphose


Sur la route par melanimes

"Regardez toutes ces voitures ! Il y a quelques années, les embouteillages à Tam n’existaient pas !" Un chauffeur de taxi prend les passants à témoin. Il est 17h et un bouchon s’est formé au centre de Tamanrasset. En moins de quinze ans, la population de la ville a gagné plus de 90 000 habitants pour frôler les 120 000 aujourd’hui. "Et ça ne va pas s’arrêter là !, assure Ali, jeune chef d’entreprise dans le bâtiment. Le transfert d’eau potable depuis In Salah (à 700 km au nord) va décupler le potentiel de la ville…" Pour répondre aux réclamations des habitants qui reprochent à ce projet –une des plus ambitieuses réalisations de l’Algérie indépendante- la salinité de l’eau et les fuites importantes dans les canalisations, l’Etat a injecté début mai environ 50 millions d’euros dans la rénovation du réseau de distribution d’eau. Conséquence directe de l’arrivée de l’eau dans le désert : la multiplication des projets économiques. "Un énorme projet de zone industrielle est en cours d’étude à l’entrée nord de la ville, précise Rabah, fonctionnaire. Plus de 40 projets sont déjà retenus dont une vingtaine dans le secteur industriel : laiterie, briqueterie, usine de produits d’entretien, minoterie, fabrique d’articles scolaires…" Cette semaine, Daho Ould Kablia, le ministre de l’Intérieur, a promis pour fin 2012 le lancement d’un plan spécial pour le développement du Sud algérien avec la création de nouvelles villes. Malgré la désertion des touristes, l’Etat prévoit aussi de développer une zone d’expansion touristique sur la route de l’Assekrem (ermitage de Charles de Foucauld). Le projet comprend entre autres, quatre hôtels, quatre campings, une dizaine d’ateliers d’artisanat local… pour plus de 2800 emplois directs. "Mais autant de développement, décidé de si loin, peut nuire au fragile équilibre de la région, nuance un élu. Les Algériens du nord vont affluer sans réel désir de vivre au Sud ! Ils veulent juste la climatisation, des supérettes et des voitures. La caractère authentique de la ville et l'extraordinaire patrimoine de cette région risquent d'en prendre un coup."

Mali : vers un rapprochement entre le MNLA et Ansar Dine - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq

Mali : vers un rapprochement entre le MNLA et Ansar Dine - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq

jeudi 17 mai 2012


ALERTE - Consultations du médiateur Compaoré avec les groupes armés du nord du Mali

Malijet

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ALERTE - Consultations du médiateur Compaoré avec les groupes armés du nord du Mali

OUAGADOUGOU - Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour l'Afrique de l'Ouest, a entrepris des consultations avec les groupes armés touareg et islamistes qui occupent le nord du Mali, a annoncé jeudi son ministre des Affaires étrangères.

M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a entrepris des consultations avec les différents groupes armés en vue d'élaborer un agenda de sortie de crise au nord du Mali, a déclaré Djibrill Bassolé lors d'une conférence de presse à Ouagadougou.


(©AFP / 17 mai 2012 19h46)

jEUDI, 17 MAI 2012 04:08   PDFImprimerEnvoyer

Libye - Des combats entre touaregs et habitants de Ghadamès font sept morts



Des affrontements entre touaregs et habitants de Ghadamès, ville de Libye proche de la frontière algérienne, ont fait au moins sept morts ce mercredi, rapportent les autorités.

Les combats, témoins de la persistance de l'insécurité à un mois des législatives, avaient pour objet le contrôle d'un barrage en bordure de la ville, sur une route fréquemment utilisée par les contrebandiers, a-t-on précisé de sources officielles. Ghadamès se trouve à 600 km au sud-ouest de Tripoli.

«Il y a eu des combats à Ghadamès. Sept personnes ont été tuées et 20 blessées. Les militaires sont entrés dans la ville. Tout est maintenant sous contrôle», a assuré Nasser el Mani, porte-parole du gouvernement.

Un membre du conseil municipal a fait état de 13 morts, dont 12 dans les rangs touaregs. Parmi eux figure un chef local, dont le corps se trouve à l'hôpital, a-t-il précisé.

Ces combats illustrent la difficulté des autorités à reprendre le pays en main, près de sept mois après la mort de Mouammar Kadhafi.

(Reuters)

FREE AZAWAD ⴰⵣⵡⴰⴷ ⴰⴷⵔⴻⴼ

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Entretien avec Nina Wallet Intalou

MNLA : la force tranquille

Le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou n'est pas derrière l'organisation imaginaire MRRA

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Apres une enquête de Toumast Press, il est ressorti que le Mouvement Républicain pour la Restauration de la République n'est qu'une création de quelques individus et qui ne mérite aucun intérêt car contrairement à ce que prétend leur porte-parole instable Ishaq Ag Alhousseyni, le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou ignore tout de son mouvement et de ses objectifs.
Le lundi dernier on apprenait la création du Mouvement Républicain pour la Restauration de l'Azawad (MRRA) à travers le quotidien Algérien El-Watan. Selon ce journal, ce mouvement est dirigé par le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou, devenu depuis l'ombre de l'ancien héros qu'il était. On apprendra également que le Porte-Parole du mouvement est Ishaq Ag Alhousseyni, un jeune Azawadien instable vivant en France.
Cette annonce fera naitre beaucoup de doutes chez les rédacteurs de Toumast Press. En effet, ce mouvement se veut comme une alternative au MNLA dont il s'inspire pourtant du début à la fin. Aussi l'objectif du Mouvement Républicain pour la Restauration de l'Azawad (MRRA) est ce qu'il y a de plus incompréhensible. Etant convaincu que le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou n'est pas tombé aussi bas dans le désespoir, nous avons contacté un de ses proches à Niamey, la capitale Nigérienne.
Ce proche dont nous tairons l'identité nous affirmé qu'en effet le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou vit des moments difficiles car la CEDEAO et ne lui ferait plus entièrement confiance, et tout comme le CNRDRE au Mali, elle commence à se méfier d'une partie de son entourage. Il nous réaffirme que le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou reste un Républicain convaincu et selon qui ni autonomie ni indépendance ne sont la solution pour l'Azawad. Soit.
A notre question, pourquoi a-t-il alors créé le MRRA qui affirme vouloir l'autonomie de l'Azawad au sein de la République du Mali? Sa réponse est la plus claire qui soit: «AlHaji (Ag Gamou) ignore tout du MRRA. J'étais avec lui le Lundi après-midi lorsqu'il a découvert ce MRRA et dont il ne sait rien du tout.» Nous demanderons à son proche qui est alors derrière la création du MRRA, il nous dira que ni lui, ni le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou n'en sait plus que nous.
Retour à l'article d'El-Watan pour retrouver des informations nous permettant d'en savoir plus. On y verra Ishaq Ag Alhousseyni comme le porte-parole. Nous nous rappellerons qu'au mois de Février dernier, cette personne a envoyé à Toumast Press sa lettre d'adhésion au MNLA. Toumast Press n'étant pas un réceptacle de toutes les inconsistances de l'Azawad, aucune importance n'a été accordée à cette lettre.
Nous contacterons quelques proches pour savoir qui peut bien être cet individu. Ils nous diront en somme qu'"Ishaq est un jeune instable vivant en France, un jeune qui ne mérite aucun crédit car ne sachant pas réellement ce qu'il veut et changeant constamment d'avis et d'idéologie selon ses interlocuteurs. Le seul fait qu'Ishaq est porte-parole du MRRA montre que ce mouvement n'est qu'une création farfelue qui ne mérite aucun intérêt".
En d'autres termes, le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou n'a aucune relation (pour le moment) avec le MRRA. Ce mouvement fut créé au mieux par des individus voulant se faire de la publicité, au pire, par des tribalistes qui croient pouvoir ébranler aujourd'hui le nationalisme et l'unité des Azawadiens. A ces individus dont leur représentant instable Ishaq Ag Alhousseyni, nous disons que jamais ils nous pourront entraver l'histoire de la République Démocratique et Laïque de l'Azawad.

Par Ahmeyede Ag Ilkamassene

mercredi 16 mai 2012

Niger: la bataille de l'uranium

Publiée le 14 avril 2012 par 
Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l'industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l'extraction d'uranium et des conditions d'exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d'axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d'uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d'Arlit, à proximité des sites d'extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d'atteintes à l'environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.

Eau, air, sols : un lourd tribut
De fait, l'eau des puits est polluée par l'acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L'air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l'absence de dépistage ne permet pas d'établir l'ampleur de la contamination à l'uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l'Aïr, classée au patrimoine mondial de l'humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c'est notre culture, explique-t-il. Ces gens n'ont pas l'habitude de payer l'eau, le bois, l'électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s'ils n'ont pas de travail, il faut qu'ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. »

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touarègue
Teshumara : les guitares de la rébellion touarègue
Projection vidéo le 18 mai 2012 à 19h30
mercredi 16 mai 2012
par Tamilla
Au cœur de l’actualité internationale, la question de l’Azawad, État qui se veut moderne, démocratique et laïc dont l’indépendance a été proclamée le 6 avril dernier par le MNLA, bénéficie d’un traitement pour moins particulier par différents médias.
Un traitement tellement unilatéral et partial qu’il n’est pas inutile d’apporter quelques éléments pouvant servir de rappel historique afin de rétablir certaines vérités et de "contrecarrer" la campagne de désinformation dont fait l’objet ce mouvement et la noble cause qu’il défend.
C’est à ce titre que Tamazgha propose une projection vidéo suivie d’un débat autour du film "Teshumara", de Jérémie Reichenbach.
La tragédie du peuple touareg est racontée par Jérémie Reichenbach dans "Teshumara", à travers la musique et les témoignages des fondateurs du groupe Tinariwen. Cette tragédie est également racontée par la musique traditionnelle et la poésie.
Venez nombreux.

http://tamazgha.fr/Teshumara-les-guitares-de-la.html

Teshumara
Les guitares de la rébellion touarègue

Un documentaire musical de 55 minutes
Version en Tamasheq sous titré français


Un film de
Jérémie Reichenbach 

Co-production de
Hibou Production / Mezzo / Images Plus / Les tisserands de la mémoire

Vendredi 18 mai 2012
à 19h30


Local associatif,
12, rue du Moulin des Lapins,
75014 Paris.
Métro : Pernéty (Ligne 13)

La projection sera suivie d’un débat.



Renseignements
Tel : 06.52.10.15.63
E-mail : tamazgha.paris@gmail.com




En 1963, peu après l’indépendance, les Touaregs du Mali se soulèvent contre les nouvelles autorités. Cette révolte est réprimée dans le sang. Elle est suivie de terribles sécheresses qui poussent sur les routes des milliers de réfugiés du Mali et du Niger vers l’Algérie et la Libye.

C’est dans la douleur de l’exil que naît la Teshumara, mouvement affirmant l’existence mais aussi la nécessaire évolution du peuple touareg.

Alors on entendit vibrer les guitares du groupe Tinariwen.

Leur musique dans laquelle se mêlent rythmes ancestraux et guitares électriques saturées, appelle à l’éveil politique des consciences et occupera un rôle capital lors de la rébellion Touareg.

Ce film par la musique et les témoignages des fondateurs du groupe Tinariwen, mais aussi par la musique traditionnelle et la poésie, conte la mémoire de la tragédie du peuple touareg.
En savoir plus sur le film

FRANCE / POLITIQUE - 
Article publié le : mercredi 16 mai 2012 - Dernière modification le : mercredi 16 mai 2012

RFI

En France, le premier gouvernement Ayrault à pied d'oeuvre

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à Matignon, le 16 mai 2012.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à Matignon, le 16 mai 2012.
Fred Dufour/AFP

Par Claire Arsenault
François Hollande avait prévenu qu’il serait amené à faire des choix de raison et non de cœur. Le gouvernement que vient de former son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, obéit en effet strictement à des logiques politiques. On y trouve quelques piliers solides issus de l’ère Jospin, des jeunes prêts à en découdre, une écologiste, sans omettre une stricte parité hommes-femmes. Avec cependant, une absente remarquable, Martine Aubry qui a préféré renoncer faute d'obtenir Matignon.

Voici la composition du gouvernement de Jean-Marc Ayrault annoncée par le secrétaire général de l'Elysée René-Pierre Lemas :
Ministre des Affaires étrangères : Laurent Fabius
Ministre de l'Intérieur : Manuel Valls
Ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian
Ministre de la Justicegarde des Sceaux : Christiane Taubira
Ministre de l'Economie, des Finances et du Commerce : Pierre Moscovici
Ministre de l'Education : Vincent Peillon
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Geneviève Fioraso
Ministre de la Réforme de l'Etat : Marylise Lebranchu
Ministre des Affaires sociales : Marisol Touraine
Ministre de l'Egalité des Territoires et du Logement : Cécile Duflot
Ministre de l'Agriculture : Stéphane Le Foll
Ministre du Travail, de l'Emploi : Michel Sapin
Ministre des Outremer : Victorin Lurel
Ministre de la Culture et de la Communication : Aurélie Filippetti
Ministre de l'Ecologie : Nicole Bricq
Ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouv. : Najat Vallaud-Belkacem
Ministre des Sports : Valérie Fourneyron

Bulletin nécrologique : La mort du nommé Mali, à l’âge de 52 ans

Les parents, amis et connaissances ont la douleur d’annoncer le décès du nommé Mali, à l’âge de 52 ans, des suites d’une longue maladie et mystérieuse maladie. L’enterrement a déjà eu lieu  et  les sacrifices du 40ème jour auront lieu le 22 mai prochain.
Mali était un fringant adulte qui avait fêté, avec faste et joie, son cinquantième anniversaire le 22 septembre 2010. Il avait pour père le très célèbre chasseur mandingue Soundjata Kéita et pour mère Sogolon Kédjou, dame vilaine, bossue mais très chanceuse, si chanceuse que son premier mari ne fut autre qu’un roi, Naré Magan du Mandé. Mali était craint et respecté par tout le voisinage: il avait de l’or, hérité de son oncle Kankou Moussa, et des sources d’eau (le Niger et le Sénégal), choses rares dans la région.Mali a épousé en premières noces une dame appelée Sénégal dont il a divorcé, malheureusement, au bout de quelques  mois suite à des intrigues nouées par les « Oreilles Rouges », jalouses de l’avenir radieux du jeune ménage.Réduit au célibat, Mali est devenu un démocrate salué par tout le monde à l’étranger. Mais au lendemain de ses 50 ans, il tomba malade.
Au début, on a pensé  que c’était une simple fièvre qui passerait vite; mais le mal ne cessa d’empirer. Appelés au chevet du malade, les adeptes de la magie noire ne furent pas d’un grand secours. Certains magiciens ont prétendu que Mali était victime d’un mauvais sort; d’autres qu’il souffrait d’un toucher du diable. Mais ni les maîtres du « dibilan » (fétiche rendant son titulaire invisible), ni ceux du « néguéhaya » (fétiche rendant invulnérable aux balles), ni ceux du « korotè » (missiles invisibles permettant de tuer son ennemi à des kilomètres de distance) ne purent soigner le mal mystérieux. Ce que voyant, la famille du malade commença à douter de ces pouvoirs mystiques qui, avant même que Mali soit né, avaient déjà échoué à combattre le colonisateur français qui n’eut aucune peine à défaire les armées de Samory, de Babemba et de Koumi Diossé, lointains oncles de Mali.
Le mal qui rongeait Mali se développa au point de gangrener trois de ses membres, à savoir Kidal, Gao et Tombouctou. Les médecins furent obligés de couper ces membres afin que l’ensemble du corps ne soit atteint de leucémie.  C’est alors qu’on diagnostiqua la vraie origine de la maladie: Mali était attaqué par des virus étranges appelés rebelles. Et ces virus se subdivisent en trois catégories: les virus indépendantistes, qui veulent s’étendre à tout le corps du Mali; les virus terroristes, qui veulent circuler librement avec armes et drogue sur tout le corps du malade; et, enfin, les virus islamistes, qui tiennent à transformer le corps du malade en lieu de méditation.
Un mal diagnostiqué étant, dit-on, à moitié guéri, il fut décidé de lever une armée contre les virus. Cette armée fut constituée des propres enfants du malade et avant le coup, les griots  chantaient leurs mérites, assurant qu’ils ne feraient qu’une bouchée de l’ennemi. N’étaient-ils pas les héritiers de combattants émérites tels Soundjata Kéita, Touramakan Traoré et Fakoli Koumba ? Hélas, une fois déployés sur le terrain, l’armée des enfants de Mali a vite adopté l’étrange dévise suivante: »Courage, fuyons! ». Selon les témoins, les enfants de Mali, tous bérets (rouges et verts) confondus, furent beaucoup plus lagiles des jambes que de la gâchette. Quand les virus rebelles se sont présentés à Bourem, région proche des poumons de Mali, les enfants ont pris la clé des champs, certains déguisés en bergers, d’autres en cordonniers. A Anéfis, dans la zone cervicale de Mali, les enfants n’ont même pas attendu que l’ennemi pointe le nez pour filer à l’anglaise, peut-être plus vite que l’anglaise elle-même. A  Goundam, dans la région  thoracique de Mali, scénario identique. Le comble, c’est qu’après avoir fui le théâtre des opérations anti-virus, les différents corps de l’armée des enfants de Mali n’ont pas trouvé d’autre occupation que de se tirer dessus à Bamako, région se situant au coeur même de Mali. Et pour ce combat fratricide, les compères ont miraculeusement trouvé des armes et des munitions alors qu’auparavant, ils justifiaient leur fuite par l’absence de leurs équipements.
Les médecins, voyant que le cas de Mali s’aggravait suite à la  déroute de ses enfants militaires, ont prescrit une prière collective de ses enfants, civils et militaires. Grâce à Dieu, une telle prière, symbole d’entente, devait tuer les virus rebelles et guérir le malade. Les enfants civils, qui ont pour métier la politique, et les enfants militaires n’ont, hélas, pu s’entendre sur celui d’entre eux qui dirigerait la prière collective. Réunis à Ouagadougou, au Burkina Faso, par un vieil ami mossi de Mali, les enfants n’ont pu trouver aucun accord.
C’est pourquoi, faute de bénéficier des soins prescrits par les médecins, Mali est mort de sa belle mort. Son enterrement a eu lieu le 12 avril. A la même date fut intronisé son fils civil aîné comme chef de la famille éplorée. Les cérémonies de sacrifice du 40ème jour auront lieu le 22 mai 2012. Elles risquent d’être mouvementées car l’aîné des enfants militaires, un capitaine, entend, ce jour-là, chasser de la tête de la famille l’aîné des enfants civils. C’est dire qu’après le décès de Mali, c’est sa famille qui est menacée à présent. On comprend maintenant que l’unité et l’indivisibilité de la famille de Mali  n’était qu’un slogan. Un slogan du même acabit que celui de la « section pilote avec palme » qu’affectionnaient, il y a 20 ans, Balla et les balladins, les tout premiers enfants du défunt. En attendant le funeste 40ème jour, toute la famille croise les doigts. Bien entendu, les virus qui ont tué le très regretté Mali mènent la belle vie. Ils se plaignent des turbulences qui agitent la famille de Mali et, pour éviter toute contagion, exigent un laissez-passer dûment signé par leurs services pour accéder à la tombe du défunt située quelque part dans les sables du désert!
Tiékorobani
    du   14 mai 2012.