jeudi 26 avril 2012

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Débat entre François Hollande (Laurent Gerra) et Nicolas Sarkozy (Michel...



Un leader touareg du Niger met en garde contre une intervention au Mali

RFI
25 April, 2012 10:16:00

Les Touareg du Niger, d'Algérie et de Libye iront combattre aux côtés de leurs "frères" du Mali si l'Afrique de l'Ouest décide d'intervenir militairement dans le Nord malien, a affirmé mardi à l'AFP un ex-chef rebelle touareg du Niger. "C'est culturel: quand la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) interviendra, il y aura des jeunes Touareg du Niger, d'Algérie et de Libye qui iront combattre aux côtés de leurs frères du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg malienne) et ça se généralisera", a averti Mohamed Anako, dirigeant emblématique de la première rébellion touareg nigérienne de 1991-1995. "L'option d'une intervention armée n'est pas la solution à la crise au Mali. En utilisant la force on va encourager les mouvements indépendantistes, il y aura un désordre. Le Niger sera concerné, c'est sûr", a-t-il poursuivi. Selon lui, ce désordre "profitera aux islamistes dont Aqmi" (Al-Qaïda au Maghreb islamique), qui "va venir commettre des attentats ici tous les jours parce que le Niger sera entré en guerre contre eux". Elu en 2011 président du Conseil régional d'Agadez, dans le nord du Niger, et chargé du suivi des accords de paix de 1995, M. Anako a appelé à "régler la crise par des moyens paficiques en privilégiant le dialogue". La Cédéao se réunit en sommet à Abidjan jeudi, notamment pour examiner la possibilité d'envoyer une force militaire régionale dans le nord du Mali, contrôlé par le MNLA et surtout les islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi. Début avril, des responsables touareg du Niger, dont d'ex-chefs rebelles, avaient condamné la déclaration d'indépendance de l'Azawad (Nord malien) par le MNLA. Le Niger a été comme le Mali, durant les années 1990 et 2000, en proie à des rébellions touareg et redoute d'être déstabilisé par la crise chez son voisin.
DERNIÈRES INFOS 

Libye/élections: le gouvernement accuse le CNT d'"entraver" son travail

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AFP | 25/04/2012 | 20h40

Le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib. MAHMUD TURKIA/
Le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib. MAHMUD TURKIA/ AFP
Le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib a accusé mercredi le Conseil national de transition (CNT) d'"entraver" le travail de son gouvernement, ce qui pourrait, selon lui, conduire à un report des élections et "dévier la révolution" libyenne de ses objectifs.

"Nous sommes bloqués par les membres du Conseil qui continuent à attaquer le gouvernement et à menacer de lui retirer leur confiance, ce qui entrave nos efforts dans l'accomplissement de nos devoirs au service de la révolution, avec en priorité la tenue des élections à la date prévue", a déclaré M. Kib qui lisait un communiqué.

NIGER / URANIUM / AREVA - 
Article publié le : jeudi 26 avril 2012 - Dernière modification le : jeudi 26 avril 2012

Niger: grève sur le site d'Imouraren, exploité par Areva

Une mine d'uranium au Niger.
Une mine d'uranium au Niger.
(Photo : Raliou Hamed-assaleh)

Par RFI
Au Niger, le personnel nigérien du site d’Imouraren a entamé ce mercredi 25 avril 2012 une grève d’avertissement de sept jours. Sur ce site, situé au nord d’Agadez, Areva creuse l’une des plus grandes mines d’uranium au monde. Les travailleurs d’Imouraren protestent contre leurs conditions de travail.

Dès l’annonce de la grève, la direction d’Imouraren a pris la décision de ne pas maintenir sur le site le personnel gréviste. Les employés grévistes ont donc été transportés par bus vers les villes d’Arlit et d’Agadez où se trouvent leurs familles.
Premier grief fait à la société Imouraren par les grévistes : le non respect de la réglementation du travail au Niger. «Nous travaillons 12 heures sur 24, confie ce conducteur de gros engin. On monte à 1 heure de la nuit pour descendre à 6h du matin… petit déjeuner entre 6h30 et 7h. Si on trouve le sommeil entre 7h et 10h le compte est bon, il faut se réveiller pour déjeuner à 10h et se preparer à reprendre le boulot pour 6 heures d’affilée encore ! On manque terriblement de sommeil ! Ou sommes-nous des robots ? »
Sur les autres chantiers d’Areva, Cominak et Somaïr, des ouvriers comme nous, ajoute un autre, travaillent huit heures seulement sur 24h alors qu’ils gagnent en primes et salaires deux fois plus que nous.
Areva, que RFI a contactée, n’a pas souhaité se prononcer mais elle a confié qu’Imouraren n’est encore qu’un projet et qu’avec ce genre de grève, il sera difficile de tenir le délai de 2014 pour la production des premiers kg d’uranate à Imouraren.
TAGS: EMPLOI ET TRAVAIL - FRANCE - NIGER
FICHE PAYS :

NIGER : Les touaregs de l’Azawak en forum pour consolider l’unité nationale...
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Par mazout | 26/04/2012 | 16:53:51
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NIGER - NIAMEY LE 26 AVRIL 2012 - Depuis l’éclatement de la guerre en Libye au mois de mars 2011, le Niger par la voix de son président de la République Issoufou Mahamadou a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses d’une telle guerre sur la bande sahélo-saharienne.

Une des conséquences de cette guerre, c’est la partition de la République du Mali en deux avec la proclamation de la République de l’Azawad.
Comme le Mali, le Niger a aussi connu des périodes de rebellions dans les années antérieures. La dernière en date est seule éclatée en 2007. Ces derniers ont fini par déposer les armes après une médiation de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi.
Pour consolider cette paix dont beaucoup qualifient de fragile après la chute de Kadhafi, les touaregs nigériens de l’Azawak sont en forum de la paix depuis le 24 avril à Tchintabraden au nord de la région de Tahoua, localité où s’est éclatée la première rébellion touareg du Niger en 1985.

Le choix de la date du 24 avril n’a pas été un fait de hasard. En effet c’est le 24 avril 1997 que les autorités nigériennes ont signé avec les groupes armés les accords de paix.

Depuis Tchintabraden, le représentant des ex-combattants Iksa Mohamed a appelé à l’unité nationale. Il a clamé haut et fort que la communauté touareg du Niger appartient à la Nation du Niger, une et indivisible. Il a aussi appelé à la vigilance pour assurer et consolider la paix chèrement acquise au Niger. Il a aussi demandé à la nation nigérienne de rester en veille du fait des armes disséminées dans le sahel suite à la guerre qui s’est éclatée en Libye.
En effet l’objectif de ce forum de Tchintabraden est la sensibilisation de ces populations de l’Azawak sur les questions sécuritaires et aussi pour trouver des voies et moyens afin de contenir les menaces sécuritaires qui sont déjà à la porte de cette zone avec la guerre éclatée au Mali.

Selon le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini qui a présidé l’ouverture de ce forum de l’Azawak, l’Etat du Niger a pris le devant pour assumer sa responsabilité dans la sécurisation du pays suite à la dégradation de la situation dans certains pays voisins.
Brigi Rafini a dit qu’un dispositif de sécurité a été mis en place afin d'empêcher toute installation de groupes armés au Niger.

‘’Cette détermination à assurer la sécurité des personnes et des biens, dévolue à nos Forces de défense et sécurité doit être soutenue et encouragée avec la collaboration de tous’’, a-t-il souligné.
Le Premier ministre Brigi Rafini a conclu que des actions de développement viendront en appui afin de corriger les disparités et combattre les perceptions d'injustice ou d'abandon qui constituent des sources de frustrations pouvant déboucher sur des révoltes.

Souleymane Maâzou,KOACI.COM NIAMEY; copyright © koaci.com


Assan Midal
France 24 Observer

Entre islamistes et indépendantistes touaregs, la guerre des symboles est déclarée dans le nord du Mali

Un Touareg enlève l'étiquette d'une entreprise malienne à Tombouctou.

Depuis la déclaration d’indépendance de l’Azawad, Assan Midal, un de nos Observateurs touaregs sillonne les grandes villes du nord du Mali. Des villes divisées entre les zones tenues par le MNLA, mouvement des rebelles touaregs indépendantistes et celles contrôlées par des groupes islamistes. Sur place, chacun marque peu à peu son territoire.

Entre fin mars et début avril, les forces indépendantistes touaregs, ainsi que des groupes islamistes, ont mis en déroute une armée malienne désorganisée par le coup d’État militairequi a renversé l’ancien président Amadou Toumani Touré, le 22 mars. Au terme de cette  avancée fulgurante, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)  a proclamé unilatéralement l’indépendance de l’Azawad le 6 avril. Une déclaration unanimement condamnée par la communauté internationale.

Aujourd’hui, les principales villes du nord du pays sont aux mains des rebelles touaregs (MNLA), mais aussi de groupes d’islamistes radicaux parmi lesquels Ansar Dine, le Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), les Nigérians de Boko Haram ou encore Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Des violences ont été signalées dans les principales villes occupées et notamment à Gao, où des bars ont été détruits et des églises vandalisées. Selon l’ONU, plus de 268 000 Maliens ont fui les violences et une large moitié est actuellement réfugiée à l’étranger.

À Bamako, la capitale, un pouvoir civil a repris ses droits après l’investiture du président par intérim Dioncounda Traoré le 12 avril dernier. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a formé mercredi son "gouvernement d’union nationale" dont la priorité est de résoudre la crise dans le nord du pays. Quelques jours plus tôt, il s'était déclaré prêt à négocier avec les groupes armés, mais avait exclu toute discussion "avec le couteau sous la gorge".

 
CONTRIBUTEURS

"Les rebelles sont actuellement en train de se débarrasser de tout ce qui a trait à l’État malien"

Assan Midal est guide touristique et fondateur de l’organisation Ap-Imidiwan qui milite pour la scolarisation des enfants nomades. Il soutient le MNLA.
 
À Tombouctou, le centre ville est clairement tenu par les islamistes et notamment le groupe Ansar Dine. Les combattants du MNLA tiennent quant à eux des points stratégiques comme l’aéroport et l’entrée de la ville. Cette zone s’étend jusqu’à l’arrivée du bac [situé à proximité de la ville au bord du fleuve Niger, le bac permet aux voitures de traverser le fleuve]. C’est là-bas que j’ai pris la photo de l’homme qui arrache l’étiquette. (Voir plus haut)  Le logo est celui d’une société malienne implantée dans tout le pays et les rebelles sont actuellement en train de se débarrasser de tous les signes faisant référence à un Mali uni.

Aéroport de Tombouctou, une des zones controlées par le MNLA.
 
Le drapeau de l'Azawad à l'entrée du gouvernorat de Tombouctou.

Le MNLA tient aussi depuis le début les bâtiments administratifs de l’État malien comme le gouvernorat ou les commissariats. Ils ont planté le drapeau de l’Azawad partout. Le mouvement essaie de mettre en place des comités chargés de rassembler les habitants autour de notre projet d’un nouvel état. Le MNLA tente aussi de rétablir la sécurité en rouvrant les commissariats.

"Des groupes islamistes ont effacé la croix sur les affiches de la Croix Rouge"

Dans les zones qu’ils tiennent les islamistes ont saccagé les différentes affiches qui étaient placardées dans la ville. Les visages, qui n’ont pas le droit d’être représentés ont été badigeonnés de peinture. [L’application stricte de la charia interdit les photos et représentations d'êtres vivants, les films, la télévision et la musique.] J’ai vu des affiches de l’organisation de la Croix Rouge dont la croix avait été effacée.

À Gao, comme à Tombouctou, les différents groupes se regardent en chien de faïence en essayant chacun de rétablir l'ordre à leur manière [Depuis leur arrivée, les islamistes disent traquer les pillards et ont menacé de leur couper la main comme le préconise le Coran]. Mais ce qui est dans toutes les têtes, c’est l’intervention de l’État malien. [La Cédéao a menacé d'intervenir militairement contre ces groupes armés en cas d'échec du dialogue. Le 31 mars, après la chute de Kidal, elle avait déjà mis en alerte 2000 soldats de son bras armé, l’Ecomog.] Si nos villes sont attaquées, toutes les parties se sentiront concernées et on peut imaginer qu’à ce moment-là, des alliances se créeront.
 
Entrée de la ville de Tombouctou.
 
Marché de Tombouctou. Selon notre Observateur, les denrées alimentaires sont de plus en plus rares dans le nord du pays.
 
Toutes les photos ont été prises par notre Observateur, Assan Midal.

mercredi 25 avril 2012


A LA UNE INTERNATIONAL
EL Watan/Algerie
 

Abdelkrim Ag Tayyeb. Chef des cinq régions de l’Azawad

«Il n’est pas question pour le moment d’ouvrir un nouveau front avec Al Qaîda»

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le 25.04.12 | 10h00 Réagissez

Notre région n’a aucun problème avec la religion, et personne ne pourra être contre la charia.» C’est ce qu’affirme Abdelkrim Ag Tayyeb, responsable des cinq régions que compte l’Azawad. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il affirme que les groupes d’Al Qaîda «ne sont pas aussi importants sur le terrain.» Selon lui, ils ont profité «d’un vide» auquel le congrès va devoir apporter des réponses…

-Vous êtes responsable des cinq régions qui l’Azawad. Peut-on connaître les dernières nouvelles sur les sept otages algériens détenus depuis plus de trois semaines par Al Qaîda sur votre territoire ?
Il est vrai que des négociations pour leur libération se poursuivent et que les contacts avec les ravisseurs sont toujours en cours. Je ne peux en dire plus, sauf que nous croyons à une libération rapide. C’est une question de temps seulement.
Aujourd’hui, Gao abrite un congrès de trois jours. Pouvons-nous en savoir plus sur les participants et son ordre du jour ?
Ce congrès est décisif pour le MNLA. Plusieurs centaines de personnes entre chefs de tribu, notables, personnalités politiques et cadres du mouvement y sont conviés pour permettre à toutes les composantes de la société de l’Azawad de prendre part à la destinée de notre pays. Ce sera l’occasion d’assainir la situation interne du mouvement et de régler les divergences internes et externes qui minent pour l’instant le MNLA. Les solutions à ces problèmes seront, de ce fait, décidées d’une manière consensuelle et non unilatérale.
-Pour l’instant, le plus grand problème est lié à la présence des groupes de djihadistes sur le territoire de l’Azawad. Quelle position allez-vous adopter par rapport à leurs activités ?
Ce point précis sera discuté au sein du congrès. Un message très clair sera adressé à ces groupes afin qu’ils cessent toute activité qui nuit à la sécurité et à la souveraineté de l’Azawad. Nous allons procéder dans un premier temps d’une manière diplomatique, et dans le cas où ils n’obtempèrent pas à nos demandes, nous prendrons les mesures qu’il faut. Nous avons fait exprès d’impliquer tous les chefs de tribu et les notables afin de les sensibiliser sur la nécessité de faire en sorte que leurs enfants ne soient plus mêlés à ces groupes. Ces groupes ne sont pas aussi importants que la presse le prétend. Ils ont juste profité d’une situation de vide pour intensifier leurs actions, et à laquelle le congrès va trouver une solution. C’est vrai qu’aujourd’hui ils sont partout sur le territoire, mais nous avons les capacités de les contenir avec l’aide de la population. C’est pour cette raison que nous avons réuni toutes les notabilités et les personnalités influentes de la région.
-Pensez-vous être en mesure de contenir également Ançar Eddine, lui qui ne reconnaît pas l’indépendance de l’Azawad et qui veut plutôt instaurer la charia ?
Nous n’avons aucun problème avec la religion. Si demain le peuple de l’Azawad veut la charia, personne ne l’empêchera. Nous sommes tous des musulmans. Le fait d’instaurer la charia ne nous fait pas peur. Je ne pense pas que Iyad et son groupe Ançar Eddine puissent se mettre à l’écart du combat du MNLA pour l’indépendance de l’Azawad. Ils travaillent en étroite collaboration avec le mouvement. Leur combat est le même. De plus, il ne représente pas la majorité au sein de la société. Aujourd’hui, notre principale préoccupation vient plutôt des extrémistes.
-Comme Al Qaîda ?
Oui, Al Qaîda et Boko Haram constituent une vraie préoccupation pour nous, même si nous savons que sur le terrain, ils n’ont aucun poids. Nous ferons tout pour que les composantes influentes de l’Azawad prennent leur responsabilité et diffusent le message que nous allons adresser à ces organisations.
-Pensez-vous qu’elles accepteront de quitter un territoire qu’elles ont acquis ?
Nous ferons tout pour qu’elles comprennent qu’elles ne peuvent plus agir comme elles le faisaient avant. Il y a une nouvelle situation qu’elles doivent respecter. Dans le cas où elles refuseraient, nous prendrons d’autres mesures.
-Lesquelles ?
Je ne sais pas, mais cette éventualité a été prise en compte. Pour l’instant, il n’est pas question d’ouvrir un nouveau front avec Al Qaîda. Nous ne sommes pas prêts à une quelconque confrontation, mais nous allons trouver des solutions plus diplomatiques.
-Le tout nouveau Premier ministre malien a appelé, jeudi dernier, les groupes qui occupent le Nord à négocier. Quelle a été votre réponse ?
Nous sommes tous pour le dialogue. Il y a eu des contacts entre nos représentants et des responsables maliens à Nouakchott avec une médiation mauritanienne. Mais cela n’a servi à rien, tout simplement parce qu’à Bamako, les choses ne sont pas encore claires et la situation est très instable. Avec qui allons-nous discuter ? Avec une junte qui ne contrôle rien ? Avec un Premier ministre qui ne gère que la transition ? Je pense qu’il est prématuré de parler de dialogue. Nous discuterons le jour où la situation sera moins confuse à Bamako.
-Jusqu’à maintenant, ni le Mali ni la communauté internationale et encore moins les pays voisins n’ont accepté la partition du Mali. Allez-vous revoir votre position par rapport à cette question ?
Cette question sera tranchée par le congrès. Mais sachez que la majorité écrasante des participants à ce congrès n’est prête à revenir sur l’indépendance. Il s’agit d’un principe que rares sont ceux qui acceptent de le discuter. Néanmoins, nous laissons les portes du dialogue ouvertes. Nous voulons que les négociations aient lieu sur un terrain neutre, ailleurs qu’au Mali et sous la supervision de pays qui ont de l’influence sur la région. Nous ne voulons plus rééditer les accords signés à l’issue des rebellions des années 1960, 1990 et 2000.
 
Salima Tlemçani

Dans cet entretien, le porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) évoque la rencontre qui a débuté hier et doit durer deux jours, rassemblant des notables touaregs dans le but de décider de mesures contre les organisations terroristes qui sévissent dans le nord du Mali.


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Hama Ag Sid-Ahmed, porte-parole du MNLA au Temps d' Algérie :, «Les diplomates algériens enlevés ont été remis aux négociateurs»

Hama Ag Sid-Ahmed, porte-parole du MNLA au Temps d' Algérie :«Les diplomates algériens enlevés ont été remis aux négociateurs»

    
Dans cet entretien, le porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) évoque la rencontre qui a débuté hier et doit durer deux jours, rassemblant des notables touaregs dans le but de décider de mesures contre les organisations terroristes qui sévissent dans le nord du Mali.
26 Avril 2012,   Le Temps d’Algérie
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Hama Ag Sid-Ahmed, qui avait annoncé, il y a quelques jours, la libération «dans les prochaines heures» des diplomates algériens enlevés à Gao, au nord du Mali, évoque les dernières évolutions du dossier. Dans cet entretien, il s'adresse à la communauté internationale, lui demandant son soutien pour que «de tels actes odieux et d'humiliation ne se reproduisent plus dans cette région».
Le Temps d'Algérie : Pourriez-vous nous décrire la situation actuelle au nord du Mali ?
Hama Ag Sid Ahmed : Il est vrai que la situation dans le nord malien est devenue très complexe et très préoccupante. Ces préoccupations majeures ont amené le MNLA à prendre une initiative rapide, celle de réunir des notables, des élus locaux et des religieux des trois régions (Kidal, Gao, Tombouctou) pour parler de l'unité, des projets politiques et de la sécurité.
Justement, parlez-nous des buts recherchés par cette rencontre…
Cette rencontre a débuté hier (le 25 avril) dans la ville de Gao. Il s'agit pour le MNLA d'une implication de la société civile de l'Azawad dans la lutte contre le terrorisme, mais également pour qu'elle apporte une large contribution dans la consolidation de l'unité du peuple de l'Azawad, en tout cas poser les premières fondations ; le reste sera une question de temps.
Qui participe à cette rencontre ?
Une partie des représentants de la société civile sont déjà arrivés dans la ville de Gao. M. Intalla Ag Attaher, accompagné des notables touareg de Kidal et des religieux sont déjà dans la ville de Gao.
On sait que ce sage qui représente les tribus touareg de l'Adrar des Iforas (région de Kidal) a fait une déclaration le 18 avril à Kidal dans laquelle il a appelé tous les citoyens de l'Azawad à s'unir contre toute forme de terrorisme (AQMI, MUJAO et Anser Dine) et appelé à l'unité pour réussir la lutte engagée avec le Mali.
On sait que ce message a un écho très important sur l'ensemble du territoire, parmi les religieux, les jeunes et les notables. D'autres notables des régions de Gao et Tombouctou ont fait également le déplacement à Gao. Il s'agit du début des concertations entre la société civile et le MNLA.  Les sujets à l'ordre du jour sont très nombreux. Ils ne pourront pas tous être débattus et trouver leurs solutions pendant cette première rencontre.  D'autres rencontres  pourraient certainement avoir lieu dans les prochains mois.
Cette rencontre sortira-t-elle avec des décisions pour la lutte contre les terroristes se trouvant au nord du Mali ?
En principe, de cette rencontre sortiront les rôles que pourraient jouer les chefs de tribus, les élus et les religieux dans l'Azawad d'aujourd'hui et de demain (politique, sécurité et la lutte contre les terroristes). Il s'agit de donner des pouvoirs exceptionnels à ce pouvoir traditionnel pour jouer pleinement son rôle aux côtés du MNLA dans les réflexions politiques et sociales et aussi dans la lutte contre les terroristes.
Ces derniers «agissent  sur commande de Bamako, en tout cas une bonne partie»,  disent certains officiers du MNLA  qui ont eu des heurts violents avec ces groupes terroristes à Gao comme à Tombouctou.
Tous les officiers du MNLA présents dans ces zones ont du mal à se retenir, car des provocations ne manquent pas de la part des terroristes dans ces zones. Comme disent certains officiers touareg sur place, notre patience a des limites face à «ces groupes de fous constitués de voleurs et de criminels recherchés et qui sont devenus les refuges de tous ceux qui sont recherchés et qui ne peuvent franchir aucune frontière, ces mêmes personnes qui n'ont pas peur de se mettre en avant aujourd'hui et de dire aux gens qu'ils croisent qu'ils détiennent le paradis et l'enfer…»
C’est dire que la tension est très vive dans la région.
Le MNLA mène aussi une autre réflexion en son sein pour la mise en place d'une structure nouvelle qui pourrait correspondre aux attentes du terrain après la déclaration du 6 avril. Les concertations continuent et vont continuer encore pendant quelques jours avant de faire une déclaration dans ce sens.
Entre les mains de qui ou de quelle partie se trouvent actuellement les diplomates algériens enlevés à Gao ?
Maintenant, quant aux otages algériens, comme nous l'avons dit il y a quelques jours, des notables de la région et d'autres proches du milieu MUJAO ont négocié leur libération. Ils ne sont plus depuis quelques jours entre les mains du MUJAO. Ils ont été remis aux négociateurs. Nous souhaitons seulement que la communauté internationale apporte son soutien et qu'elle s'implique pour une solution durable dans cette région pour que des tels actes odieux et d'humiliation ne se produisent plus dans cette région.
Entretien réalisé par Mounir Abi