lundi 2 avril 2012


Niger : Aghali Alambo et Abta Hamidine, inculpés d’actes terroristes, libérés
Les anciens leaders du MNJ et du MJAN ont été relâchés
Aghali Alambo, conseiller du président de l’Assemblée nigérienne et ancien leader du Mouvement des Nigériens pour la Justice, et Abta Hamidine, ancien dirigeant du Mouvement des jeunes arabes du Niger (MJAN), ont été relâchés les 28 et 29 mars après avoir été emprisonnés pour trafic d’armes lourdes et terrorisme.
(De notre correspondant)
Le conseiller spécial du président de l’Assemblée nigérienne et ancien chef de front du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ - mouvement d’insurrection au Niger de 2007 à 2009, ndlr), Aghali Alambo, et l’ancien leader du Mouvement des jeunes arabes du Niger (MJAN), Abta Hamidine, ont été libérés respectivement les 28 et 29 mars 2012.
Abta Hamidine
Abta Hamidine a été arrêté pour trafic d’explosifs, détention de 435 détonateurs pyrotechniques, d’armes de guerre et de plusieurs effets militaires qu’il s’apprêtait à livrer à AQMI en échange de quatre otages français enlevés au nord Niger. Dans sa déposition du mercredi 15 juin 2011 à la Brigade de recherche de la gendarmerie d’Agadez, l’ancien dirigeant du MJAN avait désigné Aghali Alambo comme étant l’un des cerveaux du réseau. Il sera a son tour inculpé le 20 mars 2012 d’actes terroristes.
L’annonce de leur libération fait débat
Pour Issiakou Mahaman, 32 ans, en poste dans la ville d’Agadez, « la justice a été instrumentalisée. Elle a failli à son devoir qui est d’appliquer la loi ». « Ces deux mercenaires ne méritent pas les égards de l’Etat, car ils ont été pris avec des preuves ! Si on les relâche, il faut ouvrir les portes de toutes les prisons du pays », confie Abdou Kallamou, 30 ans, transporteur à Zinder. Habibou Mamane, 44 ans, enseignant à Agadez, estime qu’il est préférable que les deux présumés terroristes soient relâchés car « ils sont plus dangereux en prison qu’en liberté ». « L’arrestation de Aghali Alambo peut relancer une autre rébellion et on n’a point besoin de ça avec ce qui se passe au nord Mali et au sud de la Libye », a-t-il ajouté.
Ibrahim Manzo Diallo

Légende photo logo : Aghali Alambo

Pour Tinariwen, "la musique est le meilleur moyen de défendre la cause touareg"

Pour Tinariwen, "la musique est le meilleur moyen de défendre la cause touareg"

Originaire du nord du Mali, le groupe touareg Tinariwen est actuellement en Europe pour une série de concerts. Une tournée qui a une résonance particulière avec l’offensive rebelle qui gagne du terrain au Mali.

Par FRANCE 24  (texte)
 
Loin de l’offensive des rebelles qui sévit dans le nord du Mali, le groupe touareg Tinariwen est actuellement en Europe pour la promotion de son cinquième album "Tassili", ainsi que pour une série de concerts, notamment à La Cigale, à Paris, le mardi 3 avril.
Depuis plusieurs années déjà, leur musique assouf, qui conjugue blues, rock et musique traditionnelle touareg, a dépassé les frontières du Sahel. En février dernier, "Tassili", album acoustique, est récompensé avec le prix du meilleur disque dans la catégorie Musique du monde aux Grammy Awards. Et Tinariwen fera la première partie du concert des Red Hot Chili Peppers le 30 juin prochain au Stade de France. L’occasion pour ce groupe, qui raconte depuis sa création en 1982 l’histoire des Touareg, de donner une voix à ce peuple.


Pour Tinariwen - qui signifie déserts en tamasheq -, cette tournée a une résonance bien particulière. L’un des fondateurs du groupe, qui est aussi le chanteur et guitariste, Ibrahim ag Alhabib, n’a pas pu faire le déplacement. Impossible pour lui de traverser la frontière vers l’Algérie pour prendre l’avion.
Malgré cet aléa et un emploi du temps bien chargé, le bassiste du groupe, Eyadou Ag Leche, a pris le temps de répondre aux questions de FRANCE 24. Vêtu d’un jean et d’une casquette verte kaki, le musicien, âgé de 30 ans, nous livre dans un français timide son regard sur la situation au Mali.
FRANCE 24 : Depuis sa création, Tinariwen défend la cause touareg à travers sa musique. Quelles sont vos revendications aujourd’hui ? 

Eyadou Ag Leche : 
Cela fait 30 ans qu’on chante la même chose car rien n’a évolué. Depuis l’indépendance du pays [en 1963], notre peuple n’a jamais eu de moyens pour construire des hôpitaux et des écoles. On était comme abandonné dans le désert. Nous voulons être libres et indépendants et on a compris que pour y arriver il fallait uniquement compter sur nous-mêmes.
Aujourd’hui, la situation est plus compliquée avec le coup d’État des militaires qui a renversé le gouvernement à Bamako. Je ne comprends pas bien l’intérêt de ce putsch alors que le pays connaît déjà une rébellion dans le nord du pays. En tant que membre du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), je tiens à dire qu’on souhaite que les Maliens vivent en paix, au même titre que les Touaregs.
Lors de la rébellion qui a éclaté dans les années 1990, certains membres du groupe ont pris les armes. Est-ce que vous justifiez aujourd’hui la lutte armée ?
E.A.L: Il est vrai que Ibrahim [ag Alhabib] et Alhassane [ag Touhami] ont pris les armes lors de la première rébellion. Mais cela fait partie du passé. Aujourd’hui, ils ont choisi d’utiliser une autre arme : la musique. C’est le meilleur moyen pour nous battre et pour défendre notre cause.
La communauté internationale et les pays voisins du Mali s’inquiètent de la présence, aux côtés du MNLA, de groupes islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Qu'en pensez-vous ? 
E.A.L. : Je suis témoin de ce qui se passe dans le nord du Mali et je peux vous affirmer qu’aucun islamiste ou membre d'Aqmi ne fait partie de ce mouvement. Il n’y que des Touareg qui cherchent à libérer notre territoire. Pour moi, ce sont des histoires inventées de toutes pièces par les pays occidentaux. Notre pays dispose de nombreuses ressources, comme l’uranium et le pétrole, et cela attire toutes les convoitises.

MALI - 
Article publié le : lundi 02 avril 2012 - Dernière modification le : lundi 02 avril 2012

RFI

Paroles de Maliens : choses lues sur les forums suite à la percée touarègue dans le nord

Site pro-indépendantiste d'Azawad Toumast Press.
Site pro-indépendantiste d'Azawad Toumast Press.

Par Igor Gauquelin
Après Kidal puis Gao, la rébellion a pris le contrôle de Tombouctou, dimanche 1er avril 2012. Les trois principales villes et garnisons du nord du Mali sont tombées sous la coupe du mouvement islamiste Ansar Dine - qui préconise l'adoption de la charia -, des rebelles touaregs indépendantistes du MNLA, et de milices locales arabes. Sur internet, les Maliens réagissent à cette situation chaotique. Tour d'horizon.

Pour certains internautes de la diaspora malienne, il n’y a plus que Dieu qui puisse sauver l’unité du pays. Depuis ce week-end, les Maliens sont nombreux à exprimer leurs craintes et parfois leur colère sur les forums, réseaux sociaux et autres sites d’informations spécialisés.
Parmi les tenants d’un Mali uni, tous déplorent la spectaculaire percée de la rébellion, jugée catastrophique. Mais ils se déchirent en cherchant les responsables du fiasco. Dans les commentaires d’un article du site internet Malijet, qui dénonce une « débâcle » et renvoie dos à dos le président Amadou Toumani Touré et le capitaine Amadou Haya Sanogo (respectivement jugés « incompétent » et « impuissant » dans leur gestion de la rébellion), un internaute anonyme vient prendre la défense des putschistes. « Le problème au Mali a été ATT, assure-t-il, désignant ainsi le président Touré. Il n’a pas hésité à sacrifier son peuple pour avoir un troisième mandat ».
Réponse quelques lignes plus bas d’un Malien peu convaincu par le court bilan de la junte au pouvoir : « Avant le coup d’Etat, quelles régions du Mali étaient entre les mains du MNLA ? Aucune… Alors qui a foutu le bordel ? ATT ? Soyons sérieux… Que ce capitaine déguerpisse au plus vite ».
« Complice »
Il reste, sur le web, des Maliens pour rappeler que le président déchu mérite le « respect », ne serait-ce qu’en souvenir du passé (une décennie passée à la tête du pays). Dans la même verve, nombreux sont ceux qui dénoncent sur la page Facebook de RFI un coup d’Etat fantasque et contre-productif de la part des putschistes, jugés (à leur tour) « incapables », « idiots », « incompétents ». Plusieurs témoignages s'appuient sur l’épisode désastreux de l’aéroport de Bamako.
« La junte nous a montré ses limites. Nous sommes même tentés de croire qu’elle est bien complice de la situation que nous vivons en ce moment », s’emporte un internaute au bas d’unarticle du site MaliWeb. A l’inverse, pour quelques supporters du capitaine Sanogo, c’est « ATT » qui est de mèche avec la rébellion et sème actuellement la zizanie...

Une page facebook de soutien au capitaine Amadou Sanogo.
© facebook
Depuis le putsch, les partisans du CNRDRE (Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat) arboraient fièrement leur ralliement à Sanogo sur Facebook, via la fonction « j’aime » des pages de soutienplus ou moins officielles. C’est désormais le silence radio qui prévaut sur ces forums. La percée des rebelles a refroidi l’enthousiasme.
« Indifférence totale »
Des figures s’engagent sur internet pour imposer la voix de la raison. En témoigne le communiquépublié par Adama Diakité, président du Forum des Organisations de la Société Civile. « Au regard de l’évolution actuelle de la crise dans les régions nord / centre du pays, le Forum des (OSC) au Mali lance (un) appel à toutes les composantes de la nation malienne et à la communauté internationale ». Adama Diakité rappelle que « la complexité de cette crise et la diversité des acteurs impliqués rendent difficile sa résolution ».
« Seul le Mali compte pour nous », écrit Mamadou Dabo, qui lance sur Malijet un appel à « l’union sacrée ». « C'est sur Amadou Haya Sanogo que nous pouvons compter aujourd'hui pour sortir le Mali du gouffre. Alors nous l’interpellons, lui qui s’est mis au devant de la scène. En son temps, nous avons sévèrement critiqué ATT et ses acolytes (…) Mais nous ne saurions oublier les réalisations si nombreuses de ATT (…) Arrêtons donc les manifestations populaires de soutien au CNRDRE qui n'a rien fait pour que l'on détruise notre pays en son nom ; oublions le pouvoir ATTqui est enterré à jamais par ses propres erreurs ; pensons à défendre l'unité nationale et l'intégrité territoriale ».
« Aujourd’hui, le pays est attaqué et les 2/3 de notre territoire sont occupés par des bandits armés dans l’indifférence totale de la communauté internationale », dénonce un certain Charles Dembélé sur MaliActu.
« A part une prise de position ferme de la Cédéao et de l’Union africaine, il y’a eu que des déclarations d’intention et quelque condamnations des puissances étrangères, ajoute-t-il.Quand l’Irak avait envahi le Koweït, la réaction a été immédiate. (…) Nos autorités doivent maintenant tout mettre en œuvre pour que le droit international soit appliqué. Aucune organisation crédible, notamment les Nations unies, ne reconnaîtront un Etat bidon à l’intérieur du Mali ».
« Historique »
Comme d'autres, Charles Dembelé appelle à un déploiement des forces de la Cédéao. « Pas une force combattante mais une force dissuasive contre les exactions et les pillages des biens ». Il n’est pas pour autant certain que ce genre d’initiatives convainque les nombreux sceptiques, qui restent méfiants vis-à-vis des puissances étrangères, et notamment la France, critiquée pour son action en Libye, conflit en partie à la source de la situation actuelle.

Forum du site MaliWeb.
« Malgré toute les bonnes intentions qu'ont les Etats a vouloir aider le Mali, ils ne savent pas à qui s'adresser, que se soit la junte actuellement au pouvoir à Bamako ou les rebelles du MNLA. Tous sont illégitimes », déplore par ailleurs un internaute. La communauté internationale, et en particulier les pays qui ont bombardé la Libye, doivent activement participer à la résolution de ce conflit. Ce sont les hostilités commencées en Libye qui entraînent tout ce désordre ».
« Nos aïeuls en ont rêvé »
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Dès vendredi, la page Facebook du MNLA a officialisé, pour sa propre communauté d'internautes, la prise de la ville de Kidal. « Excellente nouvelle », «  formidable », « courage ! », se sont aussitôt réjouis les utilisateurs, auxquels s'étaient néanmoins mêlées des personnes venant questionner (de manière crue) les rapports entre Touaregs, miliciens arabes et islamistes.
Dimanche 1er avril 2012, le MLNA a ensuite publié une déclaration sur son site, parlant d'un « retour à la dignité » de l'Azawad après la prise de Tombouctou. Dans un article du site pro-indépendantiste Tourast Press, Ikhlou Ag Azzezen (qui se présente comme un étudiant bénévole) parle immédiatement d’un jour « à tout jamais historique », « dont nos aïeuls ont rêvé depuis 1880 ». « Plus aucun drapeau du colonisateur malien ne flotte dans l’Azawad », s'émerveille-t-il.
TAGS: MALI
FICHE PAYS :



APR
2

Pourquoi l'armée malienne ne parvient pas à combattre les Touaregs


La partition du Mali est chose faite: la chute de Kidal, Gao et Tombouctou en trois jours sera difficilement réversible, s’il ne faut compter que sur l’armée malienne, partie en débandade.



l'auteur Sabine Cessou


L’armée malienne, forte de 7.350 hommes, 33 blindés et 16 avions de combat, a déserté ses bases et littéralement fui face à l’avancée des rebelles touaregs, qui seraient entre 2.000 et 3.000 hommes selon les sources.

Des déroutes que le régime d’Amadou Toumani Touré a voulu faire passer pour des «replis stratégiques». Bel euphémisme. Plus franche, la nouvelle junte au pouvoir depuis le 22 mars admet avoir donné la consigne de «ne pas prolonger les combats», comme à Gao.

Cette ville importante de 90.000 habitants abritait l’état-major de l’armée malienne pour toute la région nord. Le bilan des morts et des soldats faits prisonniers reste imprécis. Seule certitude: deux bases aériennes sont tombées aux mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), à Tessalit et Gao. L’armée, qui draine 13 % du budget de l’Etat, a aussi perdu plusieurs blindés dans la bataille.

«Les Touaregs sont prêts à mourir pour la libération de l’Azawad, mais les soldats maliens ne sont pas prêts au même sacrifice pour défendre le Nord-Mali». C’est ce qu’affirme Moussa Ag Assarid, porte-parole du MNLA à Paris.

Le ralliement au MNLA du chef d’état-major adjoint de l’armée malienne, le colonel-major El Hadj Ag Gamou, un Touareg qui a changé de camp le 31 mars, lui donne raison.

«J’en appelle à l’ensemble des Azawadiens à rejoindre et renforcer le MNLA dans sa lutte pour l’indépendance, car il reste aujourd’hui la seule organisation capable de faire sortir notre peuple du gouffre dans lequel l’a entretenu le Mali depuis plus de 50 ans. Nous dénonçons la mauvaise gestion et la politique de l’autruche de l’Etat malien dans l’Azawad, et nous déclarons à tous notre démission de toutes ses instances.»

A Bamako, cette défection spectaculaire du seul officier de haut rang touareg n’a pas paru très surprenante: «Avant d’être Maliens, les Touaregs sont d’abord des Touaregs, solidaires entre eux et loyaux à leur communauté», affirme un diplomate africain à Bamako.
Entre 1,5 et 3 millions de Touaregs dans tout le Sahel

Difficile de dire combien les Touaregs sont au Nord-Mali, les chiffres émanant de diverses sources ne concordant pas. Ils seraient entre 1,5 et 3 millions dans tout le Sahel… Ils pourraient être beaucoup plus: jusqu’à 3 millions en Algérie, 1,5 million au Nord-Mali, 1 million en Libye et 200.000 au Burkina Faso, assure-t-on dans certaines ambassades.

Quoi qu’il en soit, seules quelques localités du Nord-Mali sont majoritairement peuplées de Touaregs, comme Kidal et Tessalit. A Gao et Tombouctou, ils ne représentent qu’une minorité.

Les ethnies songhaï et peules sont plus nombreuses, et les civils n’ont pas fui ces derniers jours, loin s’en faut. A Gao et Tombouctou, seule l’armée serait partie en débandade, face à l’avancée du MNLA, qui devrait stopper là sa progression. Pris de panique, des jeunes de Mopti auraient même demandé à l’armée de leur passer des armes pour qu’ils puissent défendre la ville, avant que les militaires ne décampent.

La troupe est démotivée depuis longtemps, face à la faiblesse de ses moyens, la corruption des gradés, la désorganisation des services logistiques, sans parler des dangers encourus dans le Nord ou de la politique louvoyante poursuivie ces dernières années face à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).

Depuis 2003, ce groupe terroriste panafricain qui recrute des jeunes en Mauritanie, en Algérie, mais aussi au Mali et dans toute la sous-région, a fait du Nord-Mali un territoire où il règne en maître. Kidal, avant de tomber aux mains des rebelles et de Ansar Dine, était déjà considéré comme une zone de non droit et une place forte d’Aqmi.

L’armée malienne a vécu de nombreuses humiliations face à Aqmi, qui n’a été véritablement combattu que par l’armée mauritanienne. Cette dernière a pratiqué des incursions en territoire malien, au nom d’un droit de poursuite de convois suspects. Un droit de poursuite qui n’a jamais été réciproque, l’armée malienne n’ayant jamais poursuivi aucun terroriste en territoire mauritanien.

La donne est complexe dans le désert: les rebelles touaregs du MLNA disent ne pas poursuivre les mêmes objectifs qu’Aqmi. Ils ne se battent pas pour une République islamique de l’Azawad, mais pour la création d’un Etat laïc. Ils démentent avoir passé une alliance quelconque avec Aqmi, qui se serait tout de même battu à leurs côtés, de même qu’un autre groupuscule, Ansar Dine («les défenseurs de la religion» en arabe). Ce mouvement armé qui préconise la sharia a été fondé par un ancien chef rebelled, Iyad Ag Ghali. Un homme qu’Amadou Toumani Touré, le président destitué, avait commis l’erreur de nommer consul en Arabie Saoudite...
Le MNLA dispose d’armes lourdes

Pour compliquer le tout, des mercenaires mauritaniens et des membres de Boko Haram, une secte islamiste du Nigeria seraient venus renforcer Aqmi et le MNLA, tandis qu'une dissidence d’Aqmi est apparue ces derniers jours, sous le nom de Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Dirigée par des Maliens et des Mauritaniens, cette mouvance revendique sa participation à l’offensive et contrôle l’un des deux camps militaires de Gao.

Le MNLA dispose d’armes lourdes depuis le retour des ex-rebelles touaregs enrôlés par Kadhafi dans l’armée libyenne. Il pourrait très bien avoir passé une alliance tactique avec Aqmi, qui dispose aussi d’un petit arsenal, mais aussi et surtout de ressources plus durables que celles de la rébellion. Aqmi prélève en effet un droit de passage sur les cargaisons de drogue qui viennent par la route africaine d’Amérique latine, via le Mali, la Libye pour ensuite rejoindre l’Europe.

Le groupe terroriste touche aussi – dans une moindre mesure, «à hauteur de 30 % seulement de ses revenus substantiels, surtout tirés du trafic de drogue » selon une source diplomatique - des rançons payées cash en millions d’euros. Une somme faramineuse de 100 millions d’euros a notamment été demandée pour la libération de quatre otages français employés d’Areva, enlevés en septembre 2010 au Niger.

Des tractations sont toujours en cours. Aujourd’hui, douze otages sont entre les mains d’Aqmi, dont six Français. Ce qui rend une intervention de la France d’autant moins plausible au Mali qu’il n’y a pas d’accord de défense avec ce pays, et que le calendrier électoral français ne s’y prête pas.

Du côté américain, des forces spéciales sont bien présentes, à Tombouctou notamment, mais pour des programmes d’instruction dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélienne. Certains se demandent si les Etats-Unis pourraient intervenir, mais pas question pour Washington de le faire hors mandat des Nations unies, et plus du tout en Afrique depuis la cuisante débâcle de Restore Hope, une opération militaire lancée tambour battant en 1993 en Somalie, où elle avait échoué.

Seul geste fait par les Américains pour l’instant: des vivres ont été larguées par un de leurs avions militaires sur la piste d’atterrissage de la base de Tessalit, avant la chute de la ville.

Qu’attendre de l’Ecomog, les Casques blancs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), jadis intervenus dans les guerres civiles du Libéria et de Sierra Leone?

A priori, pas grand chose. Alassane Ouattara, chef de l’Etat ivoirien et président en exercice de la Cédéao, a certes demandé à ce que 2.000 hommes soient mis «en alerte» en vue d’une intervention pour restaurer l’ordre constitutionnel – une mission qui s'est beaucoup transformée au cours du week-end, et qui va désormais consister à reprendre le Nord du Mali aux rebelles et aux islamistes. Une autre paire de manches...

L’Ecomog a perdu le 1er avril toute raison d’intervenir ailleurs qu'au Nord-Mali: Amadou Sanogo, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, a accepté de rétablir la Constitution et les institutions et promis d’organiser des élections – sans donner de date et sans dire s'il allait participer ou pas. L’essentiel, à court terme, était d’éviter l’étranglement économique du pays, dont menaçait la Cédéao. Au Mali, où la réforme de l’armée est devenue une priorité nationale en pleine guerre civile, c’est une très longue crise qui s’installe.

Sabine Cessou

Lu sur Slate Afrique

02 AVRIL 2012 - 19H41  

Mali: un leader islamiste touareg prend le contrôle de Tombouctou
Le leader du groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l'Islam), Iyad Ag Ghaly, a pris lundi le contrôle de la ville de Tombouctou (nord-ouest de Mali) et en a chassé les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), a affirmé un témoin à l'AFP
Le leader du groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l'Islam), Iyad Ag Ghaly, a pris lundi le contrôle de la ville de Tombouctou (nord-ouest de Mali) et en a chassé les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), a affirmé un témoin à l'AFP
AFP - Le leader du groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l'Islam), Iyad Ag Ghaly, a pris lundi le contrôle de la ville de Tombouctou (nord-ouest de Mali) et en a chassé les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), a affirmé un témoin à l'AFP.
"Iyad est venu ce matin avec cinquante véhicules. Ils ont pris la ville, chassé les gens du MNLA qui étaient là, ont brûlé le drapeau du MNLA et ils ont mis leur drapeau au camp militaire de la ville", a affirmé Moussa Haïdara, caméraman qui a filmé l'entrée dans la ville de Iyad Ag Ghaly.

02/04/2012 à 12h:11 Par Jeune Afrique


De nombreux Maliens pensent que la France soutient les rebelles du MNLA. © AFP

Alors que la rébellion touarègue progresse vers le sud du Mali après s'être emparée du Nord, la France conseille à ses ressortisants de quitter le pays. Sans le dire, Paris redoute qu'un fort sentiment anti-Français ne conduise à des violences envers ses quelque 5 000 ressortissants, voire que des enlèvements soient commis par Aqmi à Bamako.

La prise par les rebelles touaregs des villes du nord du Mali fait monter la tension à Bamako, où l’on redoute des émeutes anti-Touaregs, voire anti « peaux-rouges » - c'est-à-dire dirigées contre toutes les personnes de teint clair. Et les Européens risquent de ne pas être épargnés si des violences éclataient, notamment les Français, Paris étant suspecté par nombre de Maliens de soutenir en catimini les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion).

Pour parer à tout risque lié à un éventuel « syndrome ivoirien », le ministère français des Affaires étrangères a indiqué lundi sur son site internet qu'il conseillait à ses quelque 5 000 ressortissants « dont la présence n'est pas indispensable de quitter provisoirement » le Mali, « compte tenu de l'instabilité de la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans le pays et notamment à Bamako ».

Pas d'intervention militaire française


« Il est recommandé d'éviter tout déplacement au Mali jusqu'à nouvel ordre », ajoute le Quai d'Orsay, alors que les rebelles touaregs et des groupes armés islamistes progressent vers le Sud.

« La situation est dangereuse, c'est la raison pour laquelle j'ai demandé à nos ressortissants dont la présence n'est pas indispensable de quitter le pays », a déclaré Alain Juppé à des journalistes à Dakar, où est prévu ce lundi sommet de la Cedeao associant des représentants de la communauté internationale, en marge de l'investiture du nouveau président Macky Sall. Et le ministre français des Affaires étrangères d’ajouter : « Nous pouvons aider sur le plan logistique ou la formation, mais il n'est pas question de mettre des soldats français sur le sol du Mali. »

(Avec AFP)



Mali : les rebelles touaregs contrôlent le Nord, la junte rétablit la Constitution2012-04-02 08:55:20
Rébellion du MNLA au Mali : Ag Najem, ou la soif de vengeance2012-01-27 11:46:21
France : la présidentielle vue depuis le Mali (#6)2012-04-02 14:49:46

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : La France conseille à ses ressortissants de "quitter provisoirement" le Mali | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

محمود أغ غالي يوجه نداء لأبناء أزواد للعودة إلى وطنهم


Mali : Bamako entre stupeur et tremblements
junte(160) - rébellion touarègue(82) - MNLA(81) - armée malienne(58)


02/04/2012 à 16h:56 Par Malika Groga-Bada, à Bamako


L'armée malienne est-elle de taille à freiner l'avancée des rebelles touaregs au Sud ? © AFP

La junte au pouvoir à Bamako est totalement désemparée face à l'avancée de la rébellion touarègue dans le Nord-Mali. Littéralement assommée, la population semble quant à elle ne pas comprendre ce qui arrive au pays, considéré il y a peu comme un exemple de stabilité en Afrique de l'Ouest.

Incrédulité, stupeur, consternation. À Bamako, la capitale malienne, le moral est en berne. « Je ne dors plus, je ne mange plus, se lamente Hawa, assistante de direction. Ma famille vit à Gao et j’ai très peur ».

Comme la majorité des Bamakois, Hawa vit désormais le téléphone vissé à l’oreille, à l’affût de la moindre information sur l’avancée des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, la rébellion touarègue) et de leurs alliés du groupe islamiste Ansar dine, mené par Iyad Ag Ghali, ancien de la rébellion des années 1990.

Le 30 mars, c’est la ville de Kidal qui est tombée. Le lendemain, Gao et ses deux garnisons, dont le camp Firhoun Ag Alinsar, le plus important de la région et base arrière des soldats. Puis le 1er avril, la rébellion est entrée dans Tombouctou, ville historique, sans rencontrer de résistance. Dans ces deux dernières villes, nombre de militaires ont abandonné armes et treillis avant de quitter leur base.

Ralliement d'Elhadj Gamou au MNLA

Enfin, sans doute la nouvelle la plus démoralisante a été le ralliement à la rébellion d’Elhadji Gamou. Le colonel-major, chef d’état-major adjoint du président Amadou Toumani Touré (ATT) a annoncé, le 31 mars, son ralliement au mouvement rebelle. De quoi renforcer la méfiance de Bamako à l’égard de tous les militaires touaregs.

« Ce qu’on attend maintenant, c’est qu’il trouve une solution à ce qui se passe au nord, commente un journaliste. Rien ne dit que les rebelles ne descendront pas à Bamako. L’appétit vient en mangeant… ». Et dans la capitale, l’inquiétude est vive. Le rétablissement des institutions annoncé par le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, et la suspension probable des sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont à peine retenu l’attention.

La Cedeao à la rescousse ?

« La route est longue jusqu’à Bamako et nous veillons au grain », tente-t-on de rassurer du côté de la junte, sans toutefois proposer de solutions concrètes pour freiner l’avancée des rebelles. Du côté de la Cedeao, les 2 000 hommes en alerte ne seront pas là avant longtemps. « Au mieux, dans un mois », selon une source diplomatique, en tenant compte des délais de préparation nécessaires à la mobilisation d’un tel effectif.

Par sûr cependant que le Mali ait le temps d’attendre, cette fois. « Quelle ironie ! peste un membre du Front de refus du coup d’État. Dire que c’est son incapacité à gérer la crise du nord qui a fait tomber ATT. À ce train-là, la junte aussi devrait faire attention ».



Mali : les rebelles touaregs contrôlent le Nord, la junte rétablit la Constitution2012-04-02 08:55:20

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mali : Bamako entre stupeur et tremblements | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Libye : le récit exclusif de la cavale d'Abdallah Senoussi
Mouammar Kaddafi(1137) - Seif el Islam(69) - Abdallah Senoussi(34) - ag boula(1)


02/04/2012 à 15h:36 Par Christophe Boisbouvier


Repéré à Casablanca, il a été cueilli à Nouakchott. © Dario Lopez-Mills/Sipa

Depuis la chute de Tripoli le 21 août 2011, Abdallah Senoussi, l'ancien numéro deux libyen, avait réussi à passer à travers les mailles de tous les filets. Jusqu'au 16 mars.

Sept mois. Abdallah Senoussi, aura réussi à survivre sept mois à la chute du régime Kaddafi. Un record. Son secret ? Un réseau exceptionnel. Du Caire à Rabat, des maquis touaregs aux carrés d'officiers maures, l'ancien chef des services secrets libyens a tissé une toile protectrice qui lui a permis de passer cinq frontières... jusqu'à sa capture, le 16 mars, à l'aéroport de Nouakchott.

C'est le soir du 21 août 2011 que commence sa cavale. Ce jour-là, Tripoli est en train de tomber. « L'ex-numéro deux du régime », comme l'appelle aujourd'hui le vice-Premier ministre libyen Moustapha Bou Chagour, vient voir les journalistes étrangers à l'hôtel Rixos. Le regard noir, la voix blanche, il lance : « La Libye ne se laissera pas détruire par des bandes terroristes. » Puis il disparaît dans la nuit. Direction Beni Walid, au sud-est de la capitale, où il tente, avec Seif el-Islam Kaddafi, d'organiser la résistance. À ses côtés, un certain Mohamed Ag Najim, officier de l'armée libyenne, que l'on retrouvera plus loin dans le récit.

Complicités

Fin août, Senoussi décroche. Protégé par un commando de la 32e brigade, il gagne Syrte, puis le Grand Sud libyen. Sa tribu des Megarha est du Sud, précisément. De la région de Sebha. Il cherche à convaincre son beau-frère, le colonel Kaddafi, de le rejoindre dans le désert. Mais le « Guide » préfère s'enfermer dans Syrte. Senoussi s'installe alors dans un bunker près de Ghat, à l'extrême sud-ouest du pays. Il réunit un maximum d'argent, en mallettes de dollars et en lingots d'or. Il prépare sa grande traversée du désert.

Le 20 octobre, Kaddafi est tué. C'est le signal du départ. Quelques véhicules tout-terrain et une escorte touarègue... Senoussi franchit la frontière Libye-Niger par la passe du Salvador, un corridor montagneux. Ses guides sont d'anciens rebelles du clan Ag Boula. L'un des deux frères, Rhissa, s'est assagi. Il est devenu conseiller à la présidence du Niger. Mais l'autre, Mohamed, tourne encore dans le désert. Or, entre Senoussi et les frères Ag Boula, les liens sont forts depuis 2004.



Cette année-là, Rhissa a été inculpé pour complicité d'assassinat et arrêté à Niamey. Pour le faire libérer, Mohamed a eu l'idée de capturer quatre militaires nigériens et de proposer un troc. Qui a négocié l'échange ? Senoussi. Qui a accueilli Rhissa à Tripoli ? Encore Senoussi. Six ans après, les frères Ag Boula savent remercier le « grand frère ».

Reste à savoir comment le Libyen a réussi à franchir les 1 000 km qui séparent la Libye du Mali sans jamais se faire intercepter par une patrouille algérienne ou nigérienne. « Bien sûr, les guides sont rusés, dit un expert basé en Afrique de l'Ouest, mais avec beaucoup de dollars, on peut s'acheter un droit de passage. » À son arrivée au Mali, début novembre, Senoussi est accueilli par le colonel Ag Najim, l'officier de l'armée libyenne avec qui il a combattu à Beni Walid. Le chef touareg vient de créer le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et prépare l'insurrection du 17 janvier à venir. Najim met une dizaine d'hommes à la disposition de Senoussi, qui bivouaque dans la région de Kidal.

Quatre mois dans le sable et les cailloux, c'est long. Début mars, l'ex-premier flic de Libye décide de se rendre au Maroc. Pour goûter aux charmes du royaume ? Pas seulement. Il veut revoir les derniers kaddafistes en liberté, même si cette liberté est étroitement surveillée. Certains vivent là-bas, comme le général Khouildi Hamidi. Mais ce compagnon de la première heure de Kaddafi est loin d'être aussi combatif qu'en 1969. En fait, Senoussi cherche surtout à prendre langue avec des kaddafistes plus jeunes, installés en Algérie et en Égypte. Le Maroc n'a pas de frontière avec la Libye. C'est donc un lieu plus discret pour organiser une telle rencontre. Son objectif est de structurer un début de résistance au Comité national de transition (CNT) libyen.

Paris le réclame

Pour aller au Maroc, Senoussi choisit de passer par Nouakchott. De Kidal à Nouakchott, la route est longue : près de 2 000 km. Mais ses anges gardiens du MNLA tiennent le nord du Mali, et sont en très bons termes avec le régime mauritanien. Senoussi arrive donc à Nouakchott sans encombre. Bien sûr, le maître espion a pris quelques précautions. Il porte une barbe et possède plusieurs faux passeports, dont un malien. Mais surtout, les autorités mauritaniennes ferment les yeux sur ce vieil ami qui leur a rendu des services lors du coup d'État d'août 2009. Le fugitif prend donc un avion de ligne pour Casablanca, où il est accueilli par des compatriotes.

Que fait la sûreté marocaine ? Rien. Bien entendu, elle a identifié le « gros poisson » à son arrivée. Elle le surveille constamment. Mais elle le laisse circuler dans Casablanca, où il loge chez un ami libyen. Le problème, c'est que Senoussi est aussi repéré par les services français. Grâce à des écoutes ? « Non, grâce à une source humaine », précise un proche de l'enquête. L'attentat de Lockerbie en 1988, celui du DC-10 en 1989... Pour Paris, Senoussi est la « boîte noire » du régime Kaddafi. Et Nicolas Sarkozy souhaite vivement qu'il lui soit livré, surtout en cette période électorale. La France suggère donc au Maroc d'intercepter le fugitif, qui est poursuivi à la fois par la justice française et par la Cour pénale internationale (CPI). Mais, pour des raisons qui lui appartiennent, Rabat fait la sourde oreille.

Il reste Nouakchott, par où Senoussi doit repasser avant de regagner le no man's land du nord du Mali. « Face aux pressions de la France, la Mauritanie n'a pas les mêmes capacités de résistance que le Maroc », confie un diplomate de la sous-région. Le 16 mars au soir, quand Senoussi monte dans un Casablanca-Nouakchott de Royal Air Maroc, la décision est donc prise. À sa descente d'avion, il est intercepté avec un membre de sa famille - qui n'est pas son fils, contrairement à ce qui a été écrit. Le lendemain, Nicolas Sarkozy salue l'arrestation du Libyen comme « le résultat des efforts conjoints des autorités françaises et mauritaniennes ». Quelques jours plus tard, le CNT libyen « remercie le président Ould Abdelaziz pour la décision courageuse qu'il a prise en le faisant arrêter ». Mais ce dernier avait-il vraiment le choix ?



Libye : après Seif el-Islam, Abdallah Senoussi arrêté dans le sud du pays2011-11-21 08:18:53
Libye, France, CPI : où Senoussi sera-t-il extradé ?2012-03-19 08:03:15
Libye : Abdallah Senoussi, l'homme des basses besognes2012-04-02 17:05:56
Tous droits de reproduction et de représentationImprimer Env

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Libye : le récit exclusif de la cavale d'Abdallah Senoussi | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Intervention de Moussa Mossa Ag Attaher porte parole du MNLA sur France 24 à 19 h à ne pas rater!

مالي: مليشيات الطوارق الإنفصالية استولت على تينبكتو