lundi 2 avril 2012



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La France et l'Azawad
lundi 2 avril 2012
par Masin
Jusque-là la France a observé une position très mitigée. Les interventions publiques sur la situation ans l’Azawad n’ont jamais été claires, et très souvent laissent planer le doute d’accointances du MNLA avec des islamistes. Aussi, dans leurs interventions, les officiels français réitèrent leur attachement à l’intégrité territoriale du Mali. Il est vrai que la France doit tenir à ce que elle même avait créé.

Avec la libération totale du territoire de l’Azawad, la France sortira certainement de son silence malgré le contexte électoral. L’appel lancé aux ressortissants français de quitter provisoirement le Mali donne une idée des intentions de l’ancienne puissance coloniale. Si la France ne s’engagera probablement pas dans une intervention militaire contre les Touaregs, elle peut, en revanche, contourner la question en laissant la CEDEAO faire le travail tout en l’assistant militairement. C’est ce que d’ailleurs a déclaré le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, ce lundi à Dakar précisant que "la France ne s’engagera pas militairement au Mali, où la situation se dégrade très rapidement, mais elle est prête à une aide logistique".
Et la CEDEAO, un club de républiques bananières, a déjà fait savoir sa position notamment par la voix d’Alhassane Ouattara, son président en exercice, affirmant ceci : "Nous tenons à l’intégrité du territoire malien. Nous mettrons tous les moyens pour stopper cette rébellion et que le Mali retrouve l’intégrité de son territoire. C’est un devoir pour la Sous-Région".
Autrement dit la France cautionne la position de la CEDEAO à qui elle apporterait un soutien logistique pour pour une éventuelle intervention dans l’Azawad.
Si la France opte pour participer à combattre les Touaregs, elle ferait une grave erreur qui ne sera pas sans conséquences pour ses intérêts. S’attaquer aux Touaregs c’est s’attaquer à l’ensemble des Imazighen (Berbères) aussi bien en Afrique du Nord que dans l’Hexagone. Faudrait-il rappeler que plus de deux millions de Berbères vivent en France ?
Et une éventuelle implication de la France dans une intervention militaire dans l’Azawad confirmerait une fois de plus son mépris à l’égard des Imazighen ainsi que son soutien aux régimes arabo-musulmans qui ont programmé l’éradication de l’amazighité (berbérité) de l’Afrique du Nord. Mais la réaction des Imazighen aujourd’hui ne sera certainement pas celle de leurs aïeux qui ont du subir le plan colonial français ayant programmé la soumission du pays amazigh à des régimes voyous et anti-amazighs. Et la France risque d’être surprise. Car la France aura agi pour tenter de priver des Imazighen d’accéder à leur indépendance et de se doter d’un Etat et d’un espace de liberté ce à quoi ils ont droit, et ce n’est pas à la France de les en priver.
Quant au prétexte de l’islamisme derrière lequel se cache la France, il est pour le moins fallacieux et dénué de toute crédibilité pour au moins deux raisons. D’abord parce que l’amazighité est le seul rempart à l’islamisme en Afrique du Nord et au Sahel. D’autre part, qui pourrait croire la France lorsqu’elle évoque la lutte anti-islamiste lorsqu’il s’agit de l’Azawad alors que le commun des mortels aujourd’hui sait qu’actuellement la France est l’un des meilleurs alliés de l’islamisme. Nous voulons pour preuve les relations privilégiés qu’elle entretient avec notamment le Qatar qui est le sponsor d’une bonne partie de l’islamisme à travers la planète. Aussi, comment croire à la sincérité des déclarations de la France lorsqu’on sait son soutien aux islamistes qui s’accaparent le pouvoir dans plusieurs états (Tunisie, Libye, etc).
Si les Touaregs du MNLA sont plus que jamais déterminés à protéger leur territoire et à ne pas se faire voler le succès qu’ils viennent de réaliser en vu d’accéder à leur indépendance, le reste des Imazighen sauront se mobiliser pour appuyer l’action des Touaregs et dénoncer toutes les tentatives visant à les empêcher d’accéder à leur indépendance et à se doter de leur Etat.
En France, le rassemblement du samedi 7 avril à 15h devant l’assemblée nationale doit être l’occasion d’une grande mobilisation des Berbères de France, et de leurs amis, afin d’exprimer notre soutien au MNLA et dire notre volonté de nous engager pour défendre la liberté que les Touaregs viennent de payer cher et que personne n’a le droit de les en priver.
Masin FERKAL.

Rassemblement de solidarité avec l’Azawad : le 7 avril 2012 à Paris






DERNIÈRE MODIFICATION : 02/04/2012 

AMADOU TOUMANI TOURÉ - MALI - TOUAREG


Qui sont les rebelles touareg qui se sont emparés du nord du Mali ?

Qui sont les rebelles touareg qui se sont emparés du nord du Mali ?

Le nord du Mali est aux mains de la rébellion touareg, qui contrôle les principales villes de la région. Composées de combattants issus du groupe indépendantiste MNLA, les forces rebelles comptent également des miliciens islamistes dans ses rangs.

Par Julien PEYRON  (texte)
 
En s’emparant des trois principales villes du nord du Mali en trois jours, la rébellion touareg s’est assurée la mainmise sur toute la partie nord du pays. À la tête de la rébellion se trouve le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un groupe qui s’est fixé pour objectif de "libérer" l’Azawad, la partie nord du Mali. Composé de Touareg, surnommés les "hommes bleus" en raison de la couleur indigo de leur chèche, le MNLA considère cette région comme le berceau de la civilisation touareg. Bien organisé - il possède un site Internet régulièrement mis à jour -, le mouvement ne revendique aucune appartenance religieuse et assure se battre pour l’établissement d’une République laïque.


Ces combattants ont vu leur nombre augmenter de manière considérable à l’été 2011, après la chute en Libye du régime de Mouammar Kadhafi. "Cela a été un moment décisif pour les rebelles, qui ont vu le retour dans le nord du Mali de miliciens touareg lourdement armés qui combattaient auparavant pour le régime libyen", explique Pierre Boilley, directeur du Centre d'études des mondes africains (Cemaf). Une fois le dictateur libyen renversé, ces combattants ont en effet regagné leur pays d’origine avec des armes.
Depuis le déclenchement en janvier 2012 de l’offensive rebelle dans le nord du Mali, le MNLA peut également compter sur des troupes touareg de l’armée malienne ayant fait défection. Ainsi, le chef du commandement des troupes de la ville de Kidal, le colonel-major Elhadj Ag Gamou, a annoncé samedi 31 mars son ralliement à la rébellion. Un renfort qui illustre l’état de déliquescence de l’armée malienne et qui explique la facilité avec laquelle la rébellion s’est emparée du nord-Mali. D'autant que les rebelles ont profité du chaos provoqué dans la capitale parle putsh de mi-mars.
La menace Aqmi
Mais le MNLA n’est pas le seul groupe armé à combattre dans le nord du Mali. La communauté internationale et les pays voisins du Mali s’inquiètent surtout de la présence de groupes islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). L’idéologie salafiste a fait son nid dans la région, où gravitent désormais plusieurs milices islamistes.


Des habitants de Gao et de Kidal affirment avoir aperçu des drapeaux salafistes lorsque les rebelles se sont emparés de leur ville. Des étendards attribués à la faction touareg Ansar Dine, un groupe islamiste qui semble s’être particulièrement illustré lors des récents succès de la rébellion.
"Ansar Dine a pour leader Iyad Ag Ghaly, un ancien chef de la rébellion des années 1990 devenu salafiste. Il n’a pas pu résister à l’envie de prendre part à l’offensive menée par le MNLA", analyse Pierre Boilley. Mais selon lui, malgré une idéologie quasi-similaire, Ansar Dine n’est pas lié à Aqmi. "Les deux groupes sont proches sur le plan religieux, mais pas sur le plan politique" assure-t-il. Certaines sources font cependant état de liens entre Iyad Ag Ghaly et des responsables d’Aqmi.
L’énigme Ansar Dine
Le MNLA reconnaît qu’Ansar Dine a combattu à ses côtés lors de l'offensive. Le groupe voit pour l’instant d’un bon œil cet allié qui peut lui permettre de rallier des Touareg tentés par l’idéologie d’Aqmi. "Mais s’ils semblent coopérer sur le terrain, les deux groupes s’opposent sur de nombreux points", assure Pierre Boilley. "Le MNLA insiste sur le côté laïc de sa lutte, tandis qu’Ansar Dine a pour objectif l’instauration de la charia, la loi islamique", explique-t-il.
Les deux groupes ont tenté de trouver un terrain d’entente en mars, mais les négociations ont capoté lorsque le MNLA a demandé à Ansar Dine de renoncer à l’instauration de la charia et de couper tout lien avec Aqmi.
Maintenant que le MNLA a atteint ses objectifs territoriaux, il va devoir se frotter au difficile exercice du pouvoir et au contrôle des différentes milices qui profitent du chaos pour étendre leur influence dans le nord du Mali. Une tâche qui s’annonce d’autant plus ardue qu’un nouveau groupe islamiste, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), s’est invité le weekend dernier dans le cercle des combattants rebelles.

dimanche 1 avril 2012




DÉCLARATION DU MNLA
Dimanche, 01 Avril 2012 19:56
Bureau politique


En ce jour sans précédent dans l’histoire du peuple de l’Azawad, ou devient effectif le retour à la dignité, la libération de la ville historique de Tombouctou après Gao, Kidal et plusieurs autres villes de l’Azawad; le bureau politique félicite ; au nom de toutes les commissions, le peuple de l’Azawad, l’Armée de libération nationale, tous ceux qui de loin ou de près se sont sacrifier pour l’atteinte de cet objectif non négociable.

Chers compatriotes, en dépit de cette immense satisfaction, nous devrions rester sereins, prendre encore davantage confiance en nous et relever le défi de l’avenir en réunissant toutes nos forces pour préserver cet inestimable acquis afin de faire de l’AZAWAD un pays où règne la liberté, la justice et la paix durable y compris avec les pays voisins.

Nous assurons les Etats voisins, les populations de la sous-région et la communauté internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo sahélienne.

La direction politique invite tous les azawadiens (de l’extérieur comme de l’intérieur) à se mobiliser sans délais dans l’immense chantier de construction mouvement appel tous les azawadiens qui résident à l’extérieur de revenir contribuer et jouir de la reconstruction nationale.



le 01/04/2012
Mahmoud Ag Ghali
Président du bureau politique

Les rebelles touaregs contrôlent le nord du Mali

Le Figaro.fr
Mots clés : 
Par Tanguy BerthemetPublié  Réagir
Des putchistes maliens, dimanche, dans la banlieue de Bamako.
Des putchistes maliens, dimanche, dans la banlieue de Bamako. Crédits photo : LUC GNAGO/REUTERS

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et des groupes liés à al-Qaida coupent le pays en deux.

La rébellion touareg au Mali enchaîne les victoires. En trois jours, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) s'est rendu maître de toutes les grandes villes du nord du pays. Cette avancée fulgurante met les putschistes au pouvoir à Bamako depuis deux semaines dans une position intenable, les poussant à des concessions pour tenter d'éviter un désastre plus grand encore.
Le MNLA pousse son avantage. Après Kidal, les rebelles sont entrés samedi dans Gao. Dimanche leurs troupes cernaient Tombouctou, la capitale du nord du Mali désertée par l'armée régulière, dont la chute était inéluctable. «Les soldats ont fui samedi devant les rebelles. Il n'y avait plus que quelques milices arabes pour défendre la ville mais elles se sont ralliées dimanche après quelques combats. Tombouctou est une ville ouverte», a affirmé dimanche un habitant de la ville. Les habitants de la cité, furieux, se ruaient dimanche à l'aube dans les rues pour piller les magasins et la caserne grande ouverte. «Les bâtiments du camp sont en flamme et c'est l'anarchie dans la ville», souligne un autre habitant. Les rebelles auraient commencé à effectuer des patrouilles dans la ville en fin de matinée. «J'ai vu une vingtaine de pick-up où flottait le drapeau du MNLA prendre le contrôle de l'est de la ville», explique-t-il. Les Touaregs seraient appuyés par Ansar Dine, une milice salafiste dirigée par Iyad ag Ghaly et par les hommes d'Unicité Djihad en Afrique de l'Ouest, une milice liée à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Ces deux groupes avaient été aussi signalés lors de la prise de Gao. Dimanche, cette grosse ville commerçante était entièrement aux mains du MNLA. Comme à Tombouctou, des pillages étaient signalés. «Les populations volent des bâtiments publics mais c'est tout. Nous sommes chez nous», affirmait au téléphone, Sidi ag Weto un responsable de la rébellion. Cet officier indiquait que le MNLA envisageait maintenant de poursuivre leur offensive éclair. Il ne devrait pas rencontrer beaucoup de résistance. Selon une source fiable, les militaires se sont repliés de toutes les villes au sud de Gao et de Tombouctou pour se grouper en désordre à Mopti. Mal armés, démotivés, les militaires maliens ne semblent plus à même de la moindre manœuvre. La défection samedi soir de Alhadji ag Gamou, qui a annoncé avoir rejoint le MNLA avec 500 de ses hommes, n'est que le signe le plus évident de cette déliquescence. Ce colonel-major d'origine touareg, ancien chef d'état-major du président renversé Amadou Toumani Touré, avait la charge du front de Kidal.

Menaces de blocus

Le MNLA, revendique l'indépendance de l'Azawad, une vaste zone qui englobe notamment tout le nord du Mali. Il a presque atteint ses objectifs militaires et place sous pression Bamako.
Face à ces revers le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE), la junte cherche à rompre son isolement en faisant quelques concessions. Dimanche, le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef d'État autoproclamé a ainsi annoncé, «compte tenu de la situation de crise» le rétablissement immédiat de la Constitution et des institutions du pays, suspendues depuis le coup d'État. Ce retour à l'ordre constitutionnel était exigé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'organisme régional, comme un préalable à toute négociation avec le Mali. Rien ne dit cependant que ce premier pas sera jugé suffisant pour lever les menaces de blocus diplomatique et financier brandies par la Cédéao et plus encore pour apporter l'aide militaire réclamée à plusieurs reprises ces derniers jours par le CNRDRE. Car, dans les faits, le capitaine Sanogo est resté très flou. Il n'a pas évoqué son départ du pouvoir préférant ordonner l'établissement d'une «convention nationale». Cette convention serait chargée de mettre en place une transition et d'organiser des élections. Dimanche après midi, la Cédéao n'avait pas réagi à ces propositions.




Ag Majim, un chef militaire venu de Libye

«Demain, nous serons les maîtres de l'Azawad, si Dieu le veut.» Mohammed ag Majim, chef d'état-major du MNLA, joint par téléphone près de Tombouctou ne doute plus de sa victoire. «Nous sommes à Tombouctou et nous irons plus  au sud» précise-t-il. Selon lui, ces hommes ne rencontreraient plus aucune résistance de l'armée malienne. «Nous avons beaucoup d'armes». Ces succès, les Touaregs du MNLA les doivent beaucoup à cet homme. Ancien colonel de l'armée libyenne, il est revenu au Mali en juillet dernier peu avant de la chute du Guide emportant avec lui ses hommes et son matériel. Cet afflux d'armes et de soldats entraînés a radicalement changé le rapport de force dans le nord du Mali en faveur  de la rébellion.
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Le Mali est menacé de partition
Dimanche 1er avril, les rebelles ont pris, après Gao samedi, le contrôle de Tombouctou.
Le capitaine Sanogo (au centre) a annoncé le rétablissement de la Constitution, alors que la rébe...
ISSOUF SANOGO / AFP

Le capitaine Sanogo (au centre) a annoncé le rétablissement de la Constitution, alors que la rébellion touarègue gagne du terrain.

La population de Bamako est démunie face à l’avancée de ces combattants, venus pour partie de Libye.
Les militaires qui s’étaient emparés du pouvoir le 22 mars semblent dépassés
Avec cet article
À Tombouctou, dimanche 1er avril en milieu de journée, les Touaregs sont entrés dans la « perle du désert », une ville de 30 000 habitants. Tous les représentants de l’État malien avaient depuis longtemps abandonné la ville.« Nous sommes livrés à nous-même. La police, l’armée et son colonel, les banques, le gouverneur de la région sont partis vers la capitale Bamako » , affirmait Saïd, un habitant de Tombouctou joint au téléphone par La Croix .
Dans le camp militaire, les « jeunes Arabes », natifs de la région de Tombouctou, avaient « pris ce qu’ils ont pu pour défendre la ville et la population. Des militaires arabes de l’armée malienne les ont rejoints » , raconte Ali, un fonctionnaire réfugié à Bamako,  dont la famille est toujours à Tombouctou. Face à ces jeunes Arabes : leurs alliés d’hier, les Touaregs. « L’attaque de la ville est menée par les Touaregs, alliés à des Nigérians de l’organisation terroriste Boko Haram et à des Tchadiens. »  

« QUE VEULENT LES REBELLES TOUAREGS ?  »

Après Gao, la capitale du Nord samedi, c’est donc Tombouctou, dimanche, qui a vu les rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), entrer dans la ville. À Tombouctou, Saïd s’interrogeait : « Nous ne savons pas où nous sommes maintenant : au Mali ? En Azawad, la région que les Touaregs veulent libérer ? Ils veulent planter ici leur drapeau. Comme à Gao. Mais, pour faire quoi, après ? » .
À 1 000 kilomètres plus au sud, Bamako prévoyait ce scénario depuis des mois. Un ancien ministre témoigne, sous couvert d’anonymat. « La situation s’est beaucoup dégradée depuis la chute de Kadhafi en Libye. L’Otan, la France et la Grande-Bretagne savaient bien qu’il y avait des Maliens dans l’armée de Kadhafi. Après sa mort, l’arsenal militaire libyen s’est réparti dans le Sahel. Les Maliens sont repartis chez eux, avec leurs lance-roquettes et leurs chars. »  
Face à ce danger potentiel, pas grand-chose ne semble avoir été fait. « Le président Touré s’est contenté d’envoyer au front des jeunes recrues sans armes, sans alimentation, tandis que les militaires expérimentés et leurs enfants restaient à Bamako » , explique un religieux de la capitale. « Cela a créé un ras-le-bol généralisé qui s’est exprimé par le putsch du Capitaine Sanogo. Le coup d’État était inscrit dans le ciel depuis des mois. »  

LES PUTSCHISTES SONT EUX-MÊMES DÉPASSÉS

Le 22 mars dernier, des soldats dirigés par le capitaine Amadou Sanogo avaient renversé le régime du président Touré, après plusieurs heures d’affrontements avec les loyalistes à Bamako, l’accusant d’incompétence dans la lutte contre la rébellion touarègue et les groupes islamistes. Isolés sur la scène internationale, mis en demeure de rétablir l’ordre constitutionnel par la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), les militaires semblent aujourd’hui dépassés.
Devant le danger que représentent les rebelles du Nord, les Maliens ont le sentiment d’être bien seuls. Les ultimatums lancés des capitales étrangères contre les putschistes sont mal reçus. « La majorité de la population soutient le Capitaine Sanogo. Nous demandons à ce qu’on l’écoute, plutôt que de le condamner. Il a d’ailleurs dit qu’il était prêt à rendre le pouvoir à des civils. L’attitude française condamnant le putsch est même perçue, par certains, comme un appui aux rebelles du nord » , constate le religieux.
Alors que le capitaine Sanongo a annoncé dimanche qu’il voulait rétablir la Constitution, le calme régnait dans la capitale malienne. « Depuis quelques jours, la vie a repris normalement. Les écoles fonctionnent. Mais, il est vrai que les avions vers l’étranger sont pleins. Il semblerait que des expatriés français aient fait rentrer chez eux leurs familles, par précaution » , explique une représentante de la communauté française au Mali, qui compte quelques milliers de personnes.

LES PAYS VOISINS SONT AFFAIBLIS

Dimanche, au Mali, on attendait la décision de la réunion de la Cedeao, qui a menacé le pays d’un embargo, avant de mettre en alerte samedi une force d’intervention. Ali ne se faisait guère d’illusions : « les pays voisins ont leurs propres problèmes. Le Nigeria et la Côte d’Ivoire doivent régler des tensions internes persistantes. Le Burkina Faso a montré l’an dernier des fragilités. Le Niger redoute d’être confronté au même problème que le Mali. »  
Les habitants de Bamako redoutent fortement la décision d’un embargo économique. « Nous sommes un pays enclavé. Nous dépendons de nos échanges avec l’étranger pour tout. Pas seulement pour le carburant » , constate ainsi l’ancien ministre.
Pierre COCHEZ

Les mensonges Amadou Haya Sanogo lors de la prise de Gao par le MNLA

Adhesion officielle au MNLA du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou

Les combattants de l'Azawad viennent de prendre le controle totale du territoire de l'Azawad , il reste aux intellectuels de commencer leur lutte pour la reconnaissance de l'Azawad !


Les combattants de l'Azawad viennent de prendre le controle totale du territoire de l'Azawad , il reste aux intellectuels de commencer leur lutte pour la reconnaissance de l'Azawad !!