mercredi 23 novembre 2011

Libye : Signes de dissidence après l’annonce du gouvernement

20MINUTES.FR
mercredi 23 novembre 2011
Des tribus libyennes ont affiché ce mercredi leur intention de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement annoncé mardi, ce qui pourrait aviver les rivalités régionales et menacer la stabilité du pays. Environ 150 personnes ont protesté mercredi matin à Benghazi devant l’hôtel qui abrite les bureaux du Conseil national de transition (CNT), a rapporté un témoin. Les protestataires ont déployé une affiche clamant « Non à un gouvernement d’étrangers ! ». La manifestation était menée par des membres des tribus Aouagi et Maghariba, mécontents de voir leurs dirigeants écartés des postes clés du nouveau gouvernement.
Un groupe s’appelant le Congrès libyen amazigh a appelé à la suspension de toute relation avec le CNT après la formation du gouvernement. Les Amazigh, ou Berbères, constituent une minorité en Libye, persécutée sous Kadhafi, et demandent une plus grande reconnaissance de leur culture et de leur langue au sein de la nouvelle Libye. « Le gel temporaire (des relations) est effectif tant que le CNT ne prêtera pas attention aux revendications des Libyens amazigh », a déclaré la tribu dans un communiqué.
En revanche, il n’y a aucun signe de dissidence de la part des islamistes, qui n’ont reçu aucun poste de première importance dans le nouveau cabinet appelé à gouverner le pays dans l’attente d’élections prévues dans un délai de huit mois. La tâche du CNT lors de la formation du gouvernement n’était pas aisée. Il s’agissait de concilier des intérêts régionaux et idéologiques divergents susceptibles de mettre à mal l’équilibre fragile qui existe en Libye, trois mois après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
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mardi 22 novembre 2011

Création du Rassemblement Démocratique pour la Libye(RDL)





TITRE I

Dispositions générales

CHAPITRE I

Création - Nature - Siège - Objet et distinction

ARTICLE 1: Création et Appartenance Idéologique

I-1. Création Il es crée, conformément à la volonté populaire exprimé par la révolution du 17 février 2011 en Libye Libre, un Parti Politique dénommé Rassemblement democratique pour la Libye , en abrégé "RDL"

I-2. Appartenance Idéologique

Le RDL adhère a l'idéologie du Libéralisme Démocratique et, de ce fait, s'affirme comme un parti du Centre, modérateur des excès de la Droite et de la Gauche et résolument attaché à la forme républicaine de l'état et à son contenu démocratique, au respect des libertés publiques, individuelles et collectives, dans le cadre d'une démocratie politique, économique et sociale.

Article 2: Siège

Le siège du RDR est situé à Tripoli en Libye et pourra être transféré en tout autre lieu du territoire national sur décision du Président du Parti.

La décision de transfert visée au précédent alinéa doit être entérinée par le Comité Central lors de sa plus proche réunion.

Article 3: Objet

Le RDL a pour objet de conquérir et d'exercer le pouvoir d'État, par la voie démocratique. Pour atteindre cet objectif, le RDRLs'engage à:

Rassembler toutes les libyennes et tous les libyens autour des idéaux de liberté, d'égalité, de justice, de fraternité, de paix,de travail, d'honnêteté et d'intégrité, en vue de l'émergence d'une société libyenne démocratique, libre et pleinement développée qui permette á chaque citoyen d'assurer le plein épanouissement de sa personnalité;

Tout mettre en oeuvre, en vue de supprimer toutes formes d'inégalités, d'exploitation et d'aliénation;

Contribuer à l'éducation et à la formation du peuple de la Libye afin de le rendre apte à remplir ses devoirs et à exercer ses droits politiques, économiques, sociaux et culturels, conformément aux textes régissant les Institutions de la République.

Plus généralement, le RDL s'engage à promouvoir la démocratie et instaurer une politique fondée sur le respect de la souveraineté du peuple et de l'indépendance nationale.

Article 4: Distinction

Le RDL est identifié par les signes distinctifs suivants:

Devise: La devise du R.D.L. est: UNITÉ - PAIX - DÉVELOPPEMENT.

Emblème: L'emblème du parti est un drapeau bleu frappé en son centre des lettres R en rouge, D en blanc, L en jaune, symbolisant le sigle R.D.L. (Rassemblement Democratique pour la Libye).

Hymne: L'hymne du RDL est "Takhiya li Chouhada 17 fevrier".

Symbole: Le symbole du RDL est le mausolée de Omar El Mokhtar, qui illustre l'idée de Rassemblement, de Fraternité et d'Unité.

Couleur: La couleur du RDLest le bleu, qui symbolise la Vitalité, l’énergie et le ciel.

CHAPITRE 2

Membre

Article 5: Qualité de membre

L'adhésion au RDL est ouverte à toutes les libyennes et tous les libyens, qui partagent ses idéaux tels qu'ils sont définis à l'Article 3 ci-dessus, adhèrent aux présents Statuts, s'engagent à militer au sein des Organes du Parti et s'acquittent de leurs cotisations, sans discrimination de sexe, de confession religieuse ou d'ethnie et sans autres limitations que celles prévus par les Lois et Règlements en vigueur. La qualité de membre du RDL est attestée par une carte de membre.

Article 6: Droits

L'appartenance au RDL donne droit a une carte attestant de la qualité de membre, ainsi qu'à l'exercice de tous les droits qui y sont attachés par la Loi et les présents Statuts. Le militant à le droit de participer, sans qu'il puisse en être empêché, â toutes les activités du Parti, sauf s'il est l'objet de mesures d'exclusion. En conséquence, tout militant du RDL à le droit de prendre part aux opérations de vote organisées, en vue de la désignation des responsables des différents organes du Parti sous réserve de l'application des mesures disciplinaires, tout militant du RDL est éligible aux différents postes électifs à pourvoir dans les organes du Parti.

Article 7: Obligations

Le militant doit s'acquitter régulièrement de ses cotisations ainsi que des contributions financières ou matérielles que le Parti pourrait lui demander de faire, en vue de l'accomplissement de ses activités.

Le militant du RDL est tenu de s'acquitter, avec dévouement, abnégation et de façon désintéressée, des responsabilités qui lui sont confiées dans le cadre des activités du Parti.

Plus généralement, le militant doit faire preuve de responsabilité et constituer un exemple, par son comportement civique, social et professionnel.

Article 8: Perte de la qualité de membre

La qualité de Membre du Parti se perd par démission, exclusion ou incompatibilité.

La démission peut être rendue par écrit au bureau de l'organe dont dépend directement le membre démissionnaire. Elle peut résulter aussi de l'adhésion à un autre parti politique national, qui doit être constatée par le bureau susvisé. L'incompatibilité résulte de l'adhésion en droit ou en fait à une autre formation politique nationale, à un ou plusieurs mouvements, groupements ou associations politiques poursuivant des objectifs contraires à ceux du RDL ou encore l'appartenance à un ou plusieurs mouvements, groupements ou associations politiques étrangers, dont les activités sont contraires aux intérêts de la Libye.



Ces dispositions generales s'inspirent des partis democratiques à travers les continents.

Ibanakal Tourna pour les sections de Benghazi,Tripoli,Zenten,Ichwerif,Sebha,Jalo,Ijdabiya,Sabrata,Lachap,Tobrouk,Oubary,Ghadamès,Ghat,Ilghouynat,Mourzouk


Lafjij,Jerma,Nalout,Tawargha,Jufra,Koufra,El Beïda,Darna,Jabal El Ahdar,Jebel N' Ounfassen,Gharyan,Bani Walid,Syrte,Abreïga,Zawiya,Misrata,Jaghboub,Tajoura,Bouslem,Al Barkat.
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Rue 89
GLOBAL VOICES ONLINE22/11/2011 à 15h41

Mali, Niger :Sous les cris des armes, le murmure des Touaregs

Global Voices"
Marc-Andre Boisvert
Depuis le début de la guerre en Libye, les experts en sécurité et les politiques multiplient les interventions contre une menace touarègue au Mali et au Niger. Menace fantôme ou réel danger ? Pour le moment, la seule façon d'entendre une voix touarègue, c'est le net.
Tout arrive avec un flot de migrants en provenance de Libye qui inquiète les pays voisins. Jadis, Kadhafi aurait recruté plusieurs Touaregs, autant pour sécuriser le sud du pays que pour soutenir la croissance économique libyenne en se servant de main d'œuvre importée (moins chère).
La mort du Roi des rois d'Afrique a poussé des milliers de ces Touaregs à regagner le Mali et le Niger.
Le retour de combattants bien armés tout autant que des civils aux mains vides alimente toutes les rumeurs dans la sous-région, y compris celle d'héberger le fils de Mouammar Kadhafi, Seif Al Islam, information qui s'est avérée fausse [Seif Al Islam vient d'être capturé dans le sud de la Libye, ndlr].
Le 11 novembre, 14 combattants de retour de Libye auraient été tués dans un échange de feu avec les forces de sécurité nigériennes entre Niger et Libye.
Mais, surtout, les médias locaux et internationaux soulignent une menace fantôme de rébellion qui plane sur le nord. On parle de l'inquiétude des autorités qui craignent une nouvelle rébellion. Les gouvernements multiplient les émissaires et les initiatives pour s'assurer de l'ordre dans les régions touarègues. Le bruit s'intensifie, mais on entend peu les Touaregs s'exprimer.

Isolés et sans voix

Géographiquement, la région habitée par les Touaregs est à des milliers de kilomètres de la capitale malienne, Bamako. A ceci s'ajoute le kidnapping de plusieurs ressortissants étrangers par Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) qui a découragé les visiteurs de s'aventurer dans la région saharienne.
L'isolation est autant physique que psychologique, ce qui rend difficile toute compréhension du terrain.
Au-delà de quelques communiqués et déclarations, c'est surtout grâce à Youtube que le monde a pu comprendre qu'il se passait quelque chose. A Kidal, un nombre imprécis de Touaregs revendiquant l'autonomie de la région Azawad a marché le 1er novembre dernier.
LA MARCHE AZAWAD KIDAL
D'autres ont suivis l'appel lancé par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à Ménaka, Gao et Tombouctou.
Le MNLA s'est organisé sur le net où il affiche ses couleurs sur son site :
[Le MNLA] a pour objectif de renforcer les relations humaines et sociales entre les communautés de ce milieu et le reste du pays dans un processus démocratique. Il adopte une action politique légale dans un esprit démocratique, et condamne la violence sous toutes ses formes.
Les mots ne sont pas clairs : on demande plus d'autonomie sans pour autant préciser les conditions.

Mouvement social ou rebellion ?

Le blogueur Kal-Azawad souligne les visées pacifiques du MNLA. Il parle d'un mouvement social, pas d'une rébellion et dénonce les rumeurs qui circulent :
« Que l'opinion publique nationale et internationale sachent que les combattants rentrés de Libye n'ont nullement pas l'intention de jouer le jeu d'A.Q.M.I, ni de se laisser emporter par les tentations de quelles que nature quelle soit.
Au contraire, nos compatriotes rentrent au bercail avec une panoplie de projets :
– développement durable de leur terroir,
– la sécurisation des biens de l'ensemble des populations azawadies dans toutes leur composantes : Songhoy, Touareg, Arabes, Peuls ;
– la lutte contre les cas isolés de banditisme et autres enlèvements de véhicules œuvre de groupuscules armés incontrôlés ;
– une grande campagne de sensibilisation pour lutter contre tout endoctrinement quelconque par AQMI ;
–la reconstitution du tissu social local afin de réussir l'Unité du Peuple de l'Azawad ! »
Tout comme un observateur de France 24 l'explique, on parle ici d'un combat politique pour l'auto-détermination : pas d'une revanche pour la mort de Kadhafi ou un alignement par rapport à AQMI.
La voix des Touaregs est discrète vis-à-vis du bruit de panique qui suit. Il reste à savoir comment le murmure des Touaregs réussira à répondre à la panique post-Kaddhafi.
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dimanche 20 novembre 2011

Terminus pour le clan Khadafi!!

Libye : les deux kadhafistes les plus recherchés capturés ce week-end

Publié le 20.11.2011, 17h26 | Mise à jour : 18h56
Mouammar Kadhafi, tué en octobre dernier, Abdallah al-Senoussi (G), arrêté ce dimanche, et Seif al-Islam, capturé samedi, étaient les trois responsables libyens contre lesquels la CPI à émis un mandat d'arrêt en juin dernier.

Mouammar Kadhafi, tué en octobre dernier, Abdallah al-Senoussi (G), arrêté ce dimanche, et Seif al-Islam, capturé samedi, étaient les trois responsables libyens contre lesquels la CPI à émis un mandat d'arrêt en juin dernier. | LP/AFP/IMED LAMLOUM

Zoom
L'ancien chef des services des renseignements libyens, Abdallah Al-Senoussi,  a été arrêté dans le Sud libyen, a annoncé dimanche un haut responsable du Conseil national de transition (CNT). Il était, après la capture samedi de Seif al-Islam Kadhafi et l'élimination le 20 octobre dernier de son père Mouamar Kadhafi, le dernier des responsables de l'ancien régime visé par un mandat de la Cour pénale internationale et encore en liberté.Dans le même temps, le CNT a d'ailleurs annoncé que Seif al-Islam serait jugé en Libye, alors que la CPI demande à ce que le prisonnier lui soit remis.

«Abdallah al-Senoussi a été arrêté dans la région d'al-Guira, dans le sud du pays», a déclaré à Tripoli un haut responsable sous couvert de l'anonymat, sans préciser la date ou les circonstances de cette interpellation. Dans le même temps à Benghazi (est), un officier est monté à la tribune d'une réunion de l'armée sous l'égide du CNT pour annoncer l'arrestation de «ce terroriste, cet assassin, Abdallah al-Senoussi», sous les applaudissements des centaines d'officiers présents. «Nous remercions Dieu pour cette victoire», a déclaré le ministre de la Défense, Jalal Dgheili, présent à cette réunion.

Al-Senoussi et Seif al-Islam, soupçonnés de crimes contre l'humanité

Agé de 62 ans, Al-Senoussi, beau-frère de , a été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Paris en mars 1999 pour son implication dans l'attentat contre un DC-10 de la compagnie UTA en 1989, qui avait fait 170 morts. Comme Seif al-Islam Kadhafi, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, il fait l'objet depuis le 27 juin d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre l'humanité. 

La Libye vient donc de capturer coup sur coup les deux responsables du régime Kadhafi les plus recherchés depuis la prise de Tripoli et le basculement du régime. Comme pour Seif al-Islam, le problème de la coopération entre le CNT et la Cour pénale internationale devrait se poser pour Al-Senoussi.

La coopération difficile avec la CPI

Les autorités libyennes ont en effet annoncé dimanche qu'elles souhaitaient juger Seif al-Islam, arrêté samedi en Libye, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Après le soulagement et la joie à l'annonce de l'arrestation, le sort du fils le plus en vue de l'ancien dictateur commençait à révéler des fissures entre la Libye et la communauté internationale, qui presse Tripoli de coopérer avec la CPI afin de garantir un «procès équitable». 

«Nous voulons que le procès de Seif al-Islam ait lieu en Libye car la justice locale est la règle et la justice internationale l'exception», a déclaré le ministre de la Justice au sein du Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui. Finalement, le vice-président et porte-parole du Conseil national de transition (CNT), Abdelhafidh Ghoga, a tranché : «la décision est qu'il sera jugé devant les tribunaux libyens. C'est une question de souveraineté nationale». La CPI a indiqué samedi soir que la Libye avait l'obligation de lui remettre Seif al-Islam, sans toutefois exclure la possibilité que le procès ait lieu dans son pays.

Les autorités libyennes tiennent surtout à éviter une répétition du scénario qui a conduit à la mort de Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, tous deux tués après avoir été capturés vivants le 20 octobre à Syrte (est).
LeParisien.fr