dimanche 28 août 2011

Libye : les rebelles se rapprochent de Syrte


Le parisien.fr

Publié le 28.08.2011, 08h07 | Mise à jour : 16h38
LIBYE 28 AOUT 2011. C'est la joie chez les insurgés. Ils ont pris le contrôle de la route côtière qui relie la Tunisie et Tripoli.

LIBYE 28 AOUT 2011. C'est la joie chez les insurgés. Ils ont pris le contrôle de la route côtière qui relie la Tunisie et Tripoli. | LP/PHILIPPE DE POULPIQUET.

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Les insurgés libyens poursuivent leur avancée vers Syrte, la région natale de . Dimanche matin, les rebelles ont annoncé la chute sur le front Est de Ben Jawad. Pendant quatre jours, ils étaient restés bloqués devant cette cité. En début d'après-midi, les insurgés n'étaient plus qu'à 100 km de Syrte. Sur le front ouest, les rebelles ne sont plus qu'à 30 km de cette cité. Autre considérable avancée, ils contrôlent la route côtière entre la Tunisie et Tripoli. 

A Tripoli, la vie commence à reprendre son cours. Dans la nuit de samedi à dimanche, la capitale libyenne a connu des incidents, explosions isolées et rafales d'armes automatiques dans différents quartiers de la ville, sans qu'il soit possible de faire la part entre tirs festifs et affrontements, une semaine après le début l'opération «Sirène». Environ 70% des foyers du centre de la capitale n'ont pas ou peu d'eau courante en raison de dégâts sur le réseau, mais ne souffriront pas de la soif car de l'eau potable est distribuée dans les mosquées, 

Les insurgés veulent unifier la Libye au plus vite. Le porte-parole du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Chammam, a prévenu dimanche qu'«Il n'y aura pas de négociations sans fin»  à Syrte, le dernier grand bastion Kadhafi encerclée par les forces rebelles. «Nous voudrions unifier la Libye très vite», a-t-il déclaré. Dans l'après-midi, les armes s'étaient tues dans l'attente du résultat des négociations. Mahmoud Chammam a précisé que«les discussions n'impliquent que les leaders tribaux et à sa connaissance, aucun contact n'était établi avec Mouammar Kadhafi ou ses proches.

Des pro-Kadhafi voulaient intervenir en Tunisie. 
La police tunisienne a arrêté vendredi un Libyen fidèle à Kadhafi et trois Tunisiens, dans le sud-est du pays, qui projetaient d'attaquer les rebelles réfugiés en Tunisie, révèle le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Ils avaient l'intention de «kidnapper des cadres de l'insurrection séjournant en Tunisie et de les rapatrier en Libye», selon ce responsable. N'ayant pas réussi à s'acquitter de la tâche, les ordres de Tripoli ont changé, selon les aveux du Libyen rapporté par la police tunisienne: «Faire exploser des voitures dans les régions frontalières, pour pousser les Tunisiens à renvoyer les réfugiés libyens partisans des rebelles pour la plupart».

Le CNT représente la Libye à la Ligue Arabe. A lors que des affrontements continuent avec les derniers partisans du régime, la diplomatie reprend son cours. Au Caire, le président du Conseil exécutif du Conseil national de transition, Mahmoud Jibril, a présidé la délégation libyenne à la réunion des ministres des Affaires étrangères des 22 membres de la Ligue arabe. Celle-ci a demandé à l'ONU de «permettre au CNT d'occuper le siège de la Libye à l'ONU et dans ses diverses organisations». Elle a également demandé au Conseil de sécurité de débloquer «les fonds, les avoirs et les biens revenant à l'Etat libyen».

Appel d'urgence humanitaire
.Depuis Benghazi, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, lance un appel d'urgence humanitaire pour Tripoli, qui manque de produits médicaux et alimentaires de première nécessité. Dans la capitale, la situation ne semble pourtant pas dramatique. Même si les prix se sont envolés, les magasins sont achalandés. Et si les 2 millions d'habitants de la ville commencent à manquer d'eau, les rebelles affirment qu'ils travaillent à restaurer ce type de services essentiels.

Des procès équitables. C'est ce qu'a promis samedi la direction du CNT aux dignitaires du régime les appelant à se rendre pour «éviter une exécution sommaire». Il dit sa préférence pour des procès en Libye, alors que Kadhafi et plusieurs responsables sont recherchés pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Après six mois de combats acharnés, Amnesty International débonce les tortures et mauvais traitements pratiqués par les deux camps, ainsi que l'exécution sommaire de «nombreux prisonniers» en début de semaine par des pro-Kadhafi dans deux camps près de Tripoli.

Des policiers venant de l'étranger pour la sécurité civile. Le CNT n'écarte pas l'idée de faire appel à des policiers d'autres pays arabes pour aider la Libye à assurer la sécurité civile. Samedi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait énvisagé que la communauté internationale envoie une force de police en Libye, où circulent de nombreuses armes de petit calibre. Pour le CNT, ces policiers ne peuvent venir que de pays arabes.
LeParisien.fr 

samedi 27 août 2011

Qui a assassiné le chef touareg malien, Ag Bahanga?

http://lanationdz.com/2011/08/27/qui-a-assassine-le-chef-touareg-malien-ag-bahanga/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=qui-a-assassine-le-chef-touareg-malien-ag-bahanga


Le chef militaire des Touaregs Maliens, essentiellement basés à Kidal et aux abords de la frontières algérienne, Ibrahim Ag Bahanga, a été assassiné le vendredi soir 26 août 2011, à la frontière entre la Libye et l’Algérie contrairement à la version officielle qui veut accréditer la thèse d’un accident.
Selon des sources sures, Ibrahim Ag Bahanga, a pris position pour l’opposition libyenne contre l’avis du régime algérien et a participé massivement à acheminer des armes à la rébellion notamment dans l’ouest de la Libye. Sa femme et ses enfants qui habitaient en Libye avant le déclenchement des évènements en février dernier, ont quitté ce pays dès le début de la révolution.
les autorités Algériennes, qui insistent sur le caractère accidentel du décès de Ibrahim Ag Bahanga, ont autorisé l’acheminement du corps, dans le nuit via le territoire algérien, pour être enterré immédiatement à Intadjedite dans le Kidal.
L’information confirmée par plusieurs sources et à tous les niveaux de l’appareil sécuritaire malien, ne recèle cependant aucun détail sur les circonstances réelles de la disparition d’Ag Bahanga.
Selon de nombreux observateurs il était «  le plus radical dans son groupe ». Il n’a jamais été totalement d’accord avec les accords de paix signés en 2006 à Alger entre le gouvernement malien et les membres de la rébellion de l’Alliance du 23 mai.
Il a payé son engagement auprès de l’opposition libyenne
Cet assassinat, risque de relancer le conflit dans la région, les Touaregs n’ont pas l’habitude de laisser passer ce genre de pratiques sans réagir. Selon des sources proches des touaregs, Ag Bahanga, aurait payé de sa vie son engagement auprès de l’opposition libyenne.
Chef militaire et politique, Ag Bahanga a pris les armes en 2006 et s’est illustré, notamment, par la prise en otages de plusieurs militaires maliens. En février 2009, sa base ayant été détruite par l’armée malienne, il s’exile en Libye avec la bénédiction de Kaddafi avant de revenir discrètement au début de 2011 dans le désert malien, au nord de Kidal, avec un groupe des jeunes armés de cette région.
Ibrahim Ag Bahanga, aura été jusqu’au bout un rebelle touareg dissident qui n’a jamais totalement accepté de rejoindre le processus de paix signé entre le gouvernement et les rebelles touareg maliens.
Il était soupçonné, avant sa mort, d’avoir récupéré des armes en Libye à la faveur de la rébellion déclenchée il y a plus de six mois contre le régime de Mouammar Kadhafi.
kalimadz

Mali: death of Ibrahim ag Bahanga, the most radical of the Tuareg rebels


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BAMAKO - The most radical leaders of the Tuareg rebels in Mali, Ibrahim ag Bahanga, who never fully agreed to disarm, died Friday in an accident in north-east of the country where he was buried the same day according to corroborating sources.
  •    "Ibrahim ag Bahanga died Friday in an accident in north-eastern Mali. His funeral has already taken place" in the same region, said Baye ag Alhassane, a relative of ag Bahanga.

       The nature and circumstances of the accident were not specified.

       Several elected of Kidal, a region of northeastern Mali, confirmed the information.

       He was recently suspected by many embassies of having recovered arms from Libyan thanks to the rebellion launched in the country six months ago against the regime of Muammar Gaddafi.

       According to observers, Ibrahim ag Bahanga never fully joined the process born of the Algiers Accords, signed in 2006 between the government and Tuareg rebels in Mali, for the return of peace in northern Mali, a country that has experienced several Tuareg rebellions.

       He was exiled in Libya for almost two years, from February 2009, after refusing to participate in the peace process, before returning to Mali in January.

       In 2006, a group of Tuareg, with Ibrahim Ag Bahanga, had taken up arms, ammunition, looted depots of the army in the north, before retiring in hills near the Algerian border.

       After Algerian mediation, Tuareg rebels and Malian government signed peace agreements in Algiers. These agreements stipulated in particular that the Malian government accelerated the development of the three northern regions of Mali, while for their part; the former Tuareg rebels abandoned the idea of ​​getting autonomy of their region.

       But two years after the signing of these agreements in 2008, Ibrahim Ag Bahanga had rejected them before taking up arms. He then kidnapped tens of soldiers.

       Malian President Amadou Toumani Toure had finally ordered the Malian military, backed by an Arab militia, to eliminate the “enfant terrible” of northern Mali.

       In early 2009, the Malian army had started in the north-east an operation to "destroy" the group of Ag Bahanga. The Defense Ministry had then announced that all his bases had been taken and that he was "in flight".

       Ibrahim Ag Bahanga, abandoned by his troops, had left the last hostages he held in Mali before heading to Libya where he was admitted in February 2009, "provided that he remains quiet."
                 
    Ennaharonline/ M. O.
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Mali - Interrogations sur les circonstances de la mort du rebelle Ag Bahanga


Samedi, 27 Août 2011 16:25

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Les circonstances de la mort du chef rebelle touareg malien Ibrahim Ag Bahanga suscitaient samedi des interrogations dans le Nord du Mali où certains notables, rejetant la thèse de l'accident avancée par sa famille, parlent de "règlement de comptes" entre rebelles touaregs maliens.
Selon un membre de la famille interrogé par l'AFP, Ibrahim Ag Bahanga est mort vendredi dans "un accident de la circulation" dans le Nord-est du Mali où il a été inhumé le même jour.
Cette thèse est reprise "prudemment" par deux élus du Nord du Mali qui ont requis l'anonymat.
"C'est un règlement de comptes pour le leadership dans le nord-est du Mali", affirme de son côté un notable touareg de la région de Gao (nord).
Une autre source locale partage cette version en estimant que "Ibrahim (Ag Bahanga) a été abattu par des gens qui ne voulaient pas se mettre sous sa coupe".
"Avec les armes qu'il a récupérées en Libye, il devenait très fort. Certains n'ont pas voulu de son leadership, il y a eu règlement de comptes", renchérit un ancien gouverneur d'une région du Nord du Mali.
"Il y a plusieurs hypothèses qui circulent. On évoque aussi une possible liquidation de Ibrahim Ag Bahanga par des trafiquants de drogue. Je peux vous dire que je ne crois pas à la thèse de la mort dans un accident de circulation".
"Ibrahim n'était pas le genre à mourir dans un accident de la circulation", a ajouté la même source.
Ibrahim Ag Bahanga était présenté comme le plus radical des chefs rebelles touaregs. Il avait refusé de participer au processus de paix initié dans le Nord du Mali après la signature en juillet 2006 des accords d'Alger entre le gouvernement et les rebelles touaregs maliens.
Plusieurs chancelleries le soupçonnaient d'avoir récupéré des armes en Libye à la faveur de la rébellion armée déclenchée il y a six mois contre le régime de Mouammar Kadhafi.

La fuite de Kadhafi en Algérie est peu probable...



14 h 10. . Le passage en Algérie d'un convoi venant de Libye et transportant éventuellement Muammar Kadhafi est «peu probable», selon un haut responsable de la région frontalière. Une agence de presse égyptienne, citant une source libyenne, affirmait vendredi soir qu'un convoi de six Mercedes blindées, transportant des officiels et probablement Kadhafi et sa famille, était entré dans Ghadamès d'où des loyalistes l'avaient escorté jusqu'à la frontière algérienne. La frontière au poste algérien de Debdeb, à la hauteur de Ghadamès, est ouverte mais un tel convoi aurait été repéré, estime ce haut responsable sous couvert de l'anonymat. Il lui parait impossible qu'un convoi ait pu entrer en Algérie sans que les habitants de cette région peu peuplée le voient. Aucun officiel à Alger n'était joignable samedi pour commenter ces informations.

Par ailleurs, un ancien garde du corps du dirigeant libyen, le colonel Abdessalam Khalafallah Annadab, estime dans un entretien au quotidien arabophone El-Chourouk, que le colonel Kadhafi est «encore à Tripoli ou en route pour le Niger où il a de la famille qui peut le protéger». Des rumeurs ont annoncé la fuite de Kadhafi à l'étranger, qu'il a lui-même démentie par des messages radio.

La nature et les circonstances de l'assassinat de IB sont bien précises......:


La nature et les circonstances de l'assassinat de IB sont bien précises......:
La nature et les circonstances de l'assassinat de IB sont bien précises.

Selon des sources fiables de la ville de Kidal qui souhaitent rester dans l'anonymat, rapprochées hier soir par téléphone mobile, c'est une phalange de la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens () qui ont tendu un "guet apen" (une embuscade) à Ibrahim Bahanga qu'ils ont tué, en maquiant cet assassinat en acident de circulation.

Ibrahim Bahanga qui est revenu, récemment de la Libye, fortement armé, est suspecté par le "milieu" de la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens de se faire valoir (et se faire pardonner) auprès des autorités maliennes en aidant l'armée malienne à traquer la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens et AQMI.

Tout le monde sait que la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens des armes et des cigarettes, est cliente de AQMI.

Sincèrement 
MSG posté sur Kidal info

Mort au Mali du chef touareg Ibrahim Ag Bahanga


SAHEL / MALI - 
Article publié le : samedi 27 août 2011 - Dernière modification le : samedi 27 août 2011


L'ex-chef rebelle, Ibrahim Ag Bahanga (photo non datée)
L'ex-chef rebelle, Ibrahim Ag Bahanga (photo non datée)
DR

Par RFI
On a appris dans la nuit de vendredi à samedi 27 août 2011 la mort d'Ibrahim Ag Bahanga, chef rebelle touareg le plus radical du nord-Mali. Agé d'une quarantaine d'années, originaire du massif de l’Adrar des Iforas, c’est dans cette région située au Nord-est du Mali qu’il a trouvé la mort lors d’un accident. Ibrahim Ag Bahanga n'avait jamais déposé totalement les armes.
 

L’homme est un guerrier. Dans les années 80, avec d’autres rebelles touaregs du Mali et du Niger, il suit une formation militaire en Libye. A l’époque Mouammar Kadhafi ouvrait ses camps d’entraînements aux Touaregs des pays du Sahel. Ensuite Ibrahim Ag Bahanga rentre au nord du Mali et prend les armes au sein du Mouvement populaire de l’Azawad.
Malgré l'accord de paix de 2006, Ibrahim Ag Bahanga ne dépose pas les armes. Il prend la tête d'une dissidence, enlève de nombreux militaires maliens et fait feu de tout bois. Militaires de l’armée régulière et mouvements d’autodéfense composés de civils de la région de Tombouctou décident de traquer le chef rebelle.
Ibrahim Ag Bahanga se replie alors vers la Libye. Il revient discrètement au Mali, avant de retourner en Libye en plein conflit. Sur place, comme d’autres chefs de groupes armés, il aurait fait d’importantes provisions en armements et en munitions, avant de regagner son milieu naturel, le désert malien, où il a trouvé la mort.