samedi 27 août 2011

Qui a assassiné le chef touareg malien, Ag Bahanga?

http://lanationdz.com/2011/08/27/qui-a-assassine-le-chef-touareg-malien-ag-bahanga/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=qui-a-assassine-le-chef-touareg-malien-ag-bahanga


Le chef militaire des Touaregs Maliens, essentiellement basés à Kidal et aux abords de la frontières algérienne, Ibrahim Ag Bahanga, a été assassiné le vendredi soir 26 août 2011, à la frontière entre la Libye et l’Algérie contrairement à la version officielle qui veut accréditer la thèse d’un accident.
Selon des sources sures, Ibrahim Ag Bahanga, a pris position pour l’opposition libyenne contre l’avis du régime algérien et a participé massivement à acheminer des armes à la rébellion notamment dans l’ouest de la Libye. Sa femme et ses enfants qui habitaient en Libye avant le déclenchement des évènements en février dernier, ont quitté ce pays dès le début de la révolution.
les autorités Algériennes, qui insistent sur le caractère accidentel du décès de Ibrahim Ag Bahanga, ont autorisé l’acheminement du corps, dans le nuit via le territoire algérien, pour être enterré immédiatement à Intadjedite dans le Kidal.
L’information confirmée par plusieurs sources et à tous les niveaux de l’appareil sécuritaire malien, ne recèle cependant aucun détail sur les circonstances réelles de la disparition d’Ag Bahanga.
Selon de nombreux observateurs il était «  le plus radical dans son groupe ». Il n’a jamais été totalement d’accord avec les accords de paix signés en 2006 à Alger entre le gouvernement malien et les membres de la rébellion de l’Alliance du 23 mai.
Il a payé son engagement auprès de l’opposition libyenne
Cet assassinat, risque de relancer le conflit dans la région, les Touaregs n’ont pas l’habitude de laisser passer ce genre de pratiques sans réagir. Selon des sources proches des touaregs, Ag Bahanga, aurait payé de sa vie son engagement auprès de l’opposition libyenne.
Chef militaire et politique, Ag Bahanga a pris les armes en 2006 et s’est illustré, notamment, par la prise en otages de plusieurs militaires maliens. En février 2009, sa base ayant été détruite par l’armée malienne, il s’exile en Libye avec la bénédiction de Kaddafi avant de revenir discrètement au début de 2011 dans le désert malien, au nord de Kidal, avec un groupe des jeunes armés de cette région.
Ibrahim Ag Bahanga, aura été jusqu’au bout un rebelle touareg dissident qui n’a jamais totalement accepté de rejoindre le processus de paix signé entre le gouvernement et les rebelles touareg maliens.
Il était soupçonné, avant sa mort, d’avoir récupéré des armes en Libye à la faveur de la rébellion déclenchée il y a plus de six mois contre le régime de Mouammar Kadhafi.
kalimadz

Mali: death of Ibrahim ag Bahanga, the most radical of the Tuareg rebels


Home | International | Mali: death of Ibrahim ag Bahanga, the most radical of the Tuareg rebels
image
BAMAKO - The most radical leaders of the Tuareg rebels in Mali, Ibrahim ag Bahanga, who never fully agreed to disarm, died Friday in an accident in north-east of the country where he was buried the same day according to corroborating sources.
  •    "Ibrahim ag Bahanga died Friday in an accident in north-eastern Mali. His funeral has already taken place" in the same region, said Baye ag Alhassane, a relative of ag Bahanga.

       The nature and circumstances of the accident were not specified.

       Several elected of Kidal, a region of northeastern Mali, confirmed the information.

       He was recently suspected by many embassies of having recovered arms from Libyan thanks to the rebellion launched in the country six months ago against the regime of Muammar Gaddafi.

       According to observers, Ibrahim ag Bahanga never fully joined the process born of the Algiers Accords, signed in 2006 between the government and Tuareg rebels in Mali, for the return of peace in northern Mali, a country that has experienced several Tuareg rebellions.

       He was exiled in Libya for almost two years, from February 2009, after refusing to participate in the peace process, before returning to Mali in January.

       In 2006, a group of Tuareg, with Ibrahim Ag Bahanga, had taken up arms, ammunition, looted depots of the army in the north, before retiring in hills near the Algerian border.

       After Algerian mediation, Tuareg rebels and Malian government signed peace agreements in Algiers. These agreements stipulated in particular that the Malian government accelerated the development of the three northern regions of Mali, while for their part; the former Tuareg rebels abandoned the idea of ​​getting autonomy of their region.

       But two years after the signing of these agreements in 2008, Ibrahim Ag Bahanga had rejected them before taking up arms. He then kidnapped tens of soldiers.

       Malian President Amadou Toumani Toure had finally ordered the Malian military, backed by an Arab militia, to eliminate the “enfant terrible” of northern Mali.

       In early 2009, the Malian army had started in the north-east an operation to "destroy" the group of Ag Bahanga. The Defense Ministry had then announced that all his bases had been taken and that he was "in flight".

       Ibrahim Ag Bahanga, abandoned by his troops, had left the last hostages he held in Mali before heading to Libya where he was admitted in February 2009, "provided that he remains quiet."
                 
    Ennaharonline/ M. O.
article views:272

Mali - Interrogations sur les circonstances de la mort du rebelle Ag Bahanga


Samedi, 27 Août 2011 16:25

Évaluez cet article
(0 votes)
Les circonstances de la mort du chef rebelle touareg malien Ibrahim Ag Bahanga suscitaient samedi des interrogations dans le Nord du Mali où certains notables, rejetant la thèse de l'accident avancée par sa famille, parlent de "règlement de comptes" entre rebelles touaregs maliens.
Selon un membre de la famille interrogé par l'AFP, Ibrahim Ag Bahanga est mort vendredi dans "un accident de la circulation" dans le Nord-est du Mali où il a été inhumé le même jour.
Cette thèse est reprise "prudemment" par deux élus du Nord du Mali qui ont requis l'anonymat.
"C'est un règlement de comptes pour le leadership dans le nord-est du Mali", affirme de son côté un notable touareg de la région de Gao (nord).
Une autre source locale partage cette version en estimant que "Ibrahim (Ag Bahanga) a été abattu par des gens qui ne voulaient pas se mettre sous sa coupe".
"Avec les armes qu'il a récupérées en Libye, il devenait très fort. Certains n'ont pas voulu de son leadership, il y a eu règlement de comptes", renchérit un ancien gouverneur d'une région du Nord du Mali.
"Il y a plusieurs hypothèses qui circulent. On évoque aussi une possible liquidation de Ibrahim Ag Bahanga par des trafiquants de drogue. Je peux vous dire que je ne crois pas à la thèse de la mort dans un accident de circulation".
"Ibrahim n'était pas le genre à mourir dans un accident de la circulation", a ajouté la même source.
Ibrahim Ag Bahanga était présenté comme le plus radical des chefs rebelles touaregs. Il avait refusé de participer au processus de paix initié dans le Nord du Mali après la signature en juillet 2006 des accords d'Alger entre le gouvernement et les rebelles touaregs maliens.
Plusieurs chancelleries le soupçonnaient d'avoir récupéré des armes en Libye à la faveur de la rébellion armée déclenchée il y a six mois contre le régime de Mouammar Kadhafi.

La fuite de Kadhafi en Algérie est peu probable...



14 h 10. . Le passage en Algérie d'un convoi venant de Libye et transportant éventuellement Muammar Kadhafi est «peu probable», selon un haut responsable de la région frontalière. Une agence de presse égyptienne, citant une source libyenne, affirmait vendredi soir qu'un convoi de six Mercedes blindées, transportant des officiels et probablement Kadhafi et sa famille, était entré dans Ghadamès d'où des loyalistes l'avaient escorté jusqu'à la frontière algérienne. La frontière au poste algérien de Debdeb, à la hauteur de Ghadamès, est ouverte mais un tel convoi aurait été repéré, estime ce haut responsable sous couvert de l'anonymat. Il lui parait impossible qu'un convoi ait pu entrer en Algérie sans que les habitants de cette région peu peuplée le voient. Aucun officiel à Alger n'était joignable samedi pour commenter ces informations.

Par ailleurs, un ancien garde du corps du dirigeant libyen, le colonel Abdessalam Khalafallah Annadab, estime dans un entretien au quotidien arabophone El-Chourouk, que le colonel Kadhafi est «encore à Tripoli ou en route pour le Niger où il a de la famille qui peut le protéger». Des rumeurs ont annoncé la fuite de Kadhafi à l'étranger, qu'il a lui-même démentie par des messages radio.

La nature et les circonstances de l'assassinat de IB sont bien précises......:


La nature et les circonstances de l'assassinat de IB sont bien précises......:
La nature et les circonstances de l'assassinat de IB sont bien précises.

Selon des sources fiables de la ville de Kidal qui souhaitent rester dans l'anonymat, rapprochées hier soir par téléphone mobile, c'est une phalange de la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens () qui ont tendu un "guet apen" (une embuscade) à Ibrahim Bahanga qu'ils ont tué, en maquiant cet assassinat en acident de circulation.

Ibrahim Bahanga qui est revenu, récemment de la Libye, fortement armé, est suspecté par le "milieu" de la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens de se faire valoir (et se faire pardonner) auprès des autorités maliennes en aidant l'armée malienne à traquer la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens et AQMI.

Tout le monde sait que la mafia des narcotrafiquants et des passeurs sahariens des armes et des cigarettes, est cliente de AQMI.

Sincèrement 
MSG posté sur Kidal info

Mort au Mali du chef touareg Ibrahim Ag Bahanga


SAHEL / MALI - 
Article publié le : samedi 27 août 2011 - Dernière modification le : samedi 27 août 2011


L'ex-chef rebelle, Ibrahim Ag Bahanga (photo non datée)
L'ex-chef rebelle, Ibrahim Ag Bahanga (photo non datée)
DR

Par RFI
On a appris dans la nuit de vendredi à samedi 27 août 2011 la mort d'Ibrahim Ag Bahanga, chef rebelle touareg le plus radical du nord-Mali. Agé d'une quarantaine d'années, originaire du massif de l’Adrar des Iforas, c’est dans cette région située au Nord-est du Mali qu’il a trouvé la mort lors d’un accident. Ibrahim Ag Bahanga n'avait jamais déposé totalement les armes.
 

L’homme est un guerrier. Dans les années 80, avec d’autres rebelles touaregs du Mali et du Niger, il suit une formation militaire en Libye. A l’époque Mouammar Kadhafi ouvrait ses camps d’entraînements aux Touaregs des pays du Sahel. Ensuite Ibrahim Ag Bahanga rentre au nord du Mali et prend les armes au sein du Mouvement populaire de l’Azawad.
Malgré l'accord de paix de 2006, Ibrahim Ag Bahanga ne dépose pas les armes. Il prend la tête d'une dissidence, enlève de nombreux militaires maliens et fait feu de tout bois. Militaires de l’armée régulière et mouvements d’autodéfense composés de civils de la région de Tombouctou décident de traquer le chef rebelle.
Ibrahim Ag Bahanga se replie alors vers la Libye. Il revient discrètement au Mali, avant de retourner en Libye en plein conflit. Sur place, comme d’autres chefs de groupes armés, il aurait fait d’importantes provisions en armements et en munitions, avant de regagner son milieu naturel, le désert malien, où il a trouvé la mort.

vendredi 26 août 2011

ALERTE - Mali: mort de Ibrahim ag Bahanga, le plus radical des rebelles touareg


Romandie News Texte      


BAMAKO - Le plus radical des chefs rebelles touareg du Mali, Ibrahim ag Bahanga, qui n'a jamais totalement accepté de déposer les armes, est mort vendredi dans un accident dans le nord-est du pays et a été inhumé le même jour, a-ton appris de sources concordantes.

Ibrahim ag Bahanga est mort ce vendredi dans un accident dans le nord-est du Mali. Son enterrement a déjà eu lieu, a déclaré à l'AFP Bay ag Alhassane, un membre de la famille de ag Bahanga.


(©AFP / 27 août 2011 00h30)

jeudi 25 août 2011

Libye: La cavale de Mouammar Kadhafi pourra-t-elle durer?


0 commentaires
Créé le 25/08/2011 à 18h48 -- Mis à jour le 25/08/2011 à 18h52

CONFLIT - Le dirigeant libyen reste introuvable même si l'étau se resserre autour de lui...

«Aujourd'hui, nous en aurons fini». Les insurgés libyens en sont certains, Mouammar Kadhafi sera capturé ce jeudi. Ils auraient trouvé la cachette du «Guide» de la révolution dans un bloc d’immeubles près de son QG de Tripoli. Mais l’incertitude demeure toujours sur sa fuite.
Dès la chute de la capitale libyenne dimanche, les rumeurs ont commencé à gonfler. Malgré les propositions d’exil africaines ou sud-américaines, il était impossible pour Mouammar Kadhafi de prendre l’avion, la «no-fly zone» étant toujours d’actualité dans le ciel libyen, et il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité.

Un commando le manque de peu

Dès lors, il ne restait plus que l’hypothèse terrestre et les pays limitrophes de la Libye. Des rumeurs l’ont envoyé en Algérie, au Niger et au Tchad, sans aucune confirmation. Mais le «Guide» de la révolution n’est finalement pas resté muet très longtemps, adressant ces derniers jours des messages à ses partisans et indiquant notamment qu’il se trouvait toujours à Tripoli où il était même sorti «discrètement».
Bluff ou pas, ses dernières traces confirment sa localisation dans la capitale libyenne. Un commando d’insurgés a manqué de peu d'arrêter le dirigeant mercredi dans une maison du cœur de Tripoli, d’après Paris Match. «Mais le fugitif a déjà disparu lorsqu’un commando spécial libyen investit la maison. Des preuves attestant du passage de l'ancien tyran y ont été retrouvées», indique le site de l’hebdomadaire. 

Le calculateur Hussein contre le délirant Kadhafi

Il n’est pas dit que Mouammar Kadhafi puisse échapper longtemps aux rebelles qui bénéficient en plus de l’aide en renseignement et en reconnaissance de l’Otan dans leur traque. Les médias américains ont immédiatement rapproché ce début de cavale de celle de Saddam Hussein en 2003.
Le dirigeant irakien avait réussi à se cacher dans son propre pays huit mois durant avant d’être découvert. Cependant, John Burns, du New York Times, juge Hussein beaucoup plus «calculateur» que son homologue libyen. «Je pense que Kadhafi était délirant depuis plusieurs années et qu’il l’est encore plus depuis que les jeux sont faits», analyse le journaliste.

1,3 millions de dollars, mort ou vif

De plus, Saddam Hussein n’a pas été renversé par son propre peuple, profitant d’un pays envahi par des forces étrangères et ainsi pas totalement hostile à sa cause. A l’instar de l’ex-dirigeant irakien, Mouammar Kadhafi pourrait alors tenter de regagner ses terres, à Syrte, qui sont toujours à l’heure actuelle aux mains de ses partisans.
«Mais je me demande comment il pourrait y arriver sans passer par les airs», tempère cependant Charles Cecil, ancien chargé d’affaires américain en Libye, interrogé par CNN. La récompense de 1,3 millions de dollars (environ 900.000 euros) et l’amnistie promise par le Conseil national de transition libyen à quiconque livrerait Mouammar Kadhafi mort ou vif devrait constituer un nouvel obstacle dans les espoirs du «Guide» de renverser la donne.
 Corentin Chauvel

mercredi 24 août 2011

Où se trouve donc Mouammar Kadhafi?


HYPOTHÈSES
24. août 2011, 19h17
LeMatin.ch & les agences
Traqué depuis lundi, le colonel Kadhafi échappe encore et toujours aux forces rebelles qui assiègent Tripoli. Mais où est-il? Les scénarios sur sa cachette fusent. Exemples.
En fuite, le colonel Kadhafi a assuré s’être promené mercredi matin incognito dans Tripoli.
En fuite, le colonel Kadhafi a assuré s’être promené mercredi matin incognito dans Tripoli. © Keystone
Introuvable, Mouammar Kadhafi pourrait selon la rébellion se réfugier à Syrte, sa ville natale où il recevait jadis les visiteurs en grande pompe, à moins qu'il n’opte pour l’exil en Afrique du Sud ou au Venezuela, évoqués comme possibles pays d'accueil.

En fuite, le colonel Kadhafi a assuré s’être promené incognito dans Tripoli dans un nouveau message sonore diffusé mercredi avant l’aube depuis un lieu tenu secret, donnant libre cours aux spéculations sur sa cachette.

Les insurgés ratissaient mercredi la capitale dans l’espoir d’arrêter le plus ancien dirigeant arabe et africain, arrivé au pouvoir après un coup d’Etat en 1969.

Son bastion à Tripoli est tombé mardi et la rébellion assure contrôler plus de 90% de la ville depuis qu’elle a pris Bab al-Aziziya, le quartier général du colonel. Mais le "Guide" libyen pourrait bien avoir déjà déserté la capitale.
Sud-sahélien

Dans ce cas, il ne disposerait que d’une marge de manoeuvre réduite, dans un pays dont le point faible est le Sud-sahélien aux frontières poreuses, selon la rébellion.

Pour Abdelmoneim Al-Houni, représentant du CNT, l’organe politique des rebelles, auprès de la Ligue arabe, "Mouammar Kadhafi n’a que trois possibilités en Libye: la région de Jefra, dans le désert, l’oasis de Traghen, dans l’extrême-sud à la frontière avec le Niger, et Syrte, sa ville natale".

Né, selon sa propre légende, sous une tente dans la ville côtière située à 450 km à l’est de la capitale, il pourrait y compter sur sa tribu, les Guedadfa, dont les membres sont encore bien implantés et armés.

Les rebelles peinent d’ailleurs à négocier avec tous les chefs de tribu leur entrée sans violence dans ce grand port, connu depuis l’Antiquité, où le colonel Kadhafi avait fait construire un centre de conférences, au style grandiloquent et moderne, anomalie architecturale dans la modeste localité.

S’il ne trouve pas refuge chez les siens, Mouammar Kadhafi, qui fait face depuis février à une insurrection qui s’est transformée en conflit armé, dispose d’autres réseaux, tribaux là aussi, chez les Touaregs.
Chez les Touaregs
Grâce au clientélisme qui lui a si longtemps réussi, le Guide libyen a pu compter sur eux en leur garantissait un intéressement sur le commerce transfrontalier en échange de la stabilité de la région. Mais les nouvelles victoires de la rébellion pourraient changer la donne.

Certains Touaregs ont en effet déjà rejoint les insurgés en ouvrant le front du sud à Morzuk dans la région du Fezzan, un noeud de communication vital vers le Niger, le Tchad et l’Algérie organisé autour de la capitale régionale Sebha où les Guedadfa jouent un rôle politique et économique clé. 

Au-delà des régions du sud, Mouammar Kadhafi pourrait également traverser les frontières et tirer profit de l’absence de contrôle au sud du pays, rejoignant l’Algérie, par exemple. Dans les rues de Benghazi (est), le ressentiment est grand à l’égard du voisin algérien accusé d’avoir soutenu Kadhafi jusqu’au bout.

Quelques jours avant la chute de son QG, des informations de presse prêtaient à Kadhafi l’intention de s’exiler en Afrique du sud, voire au Venezuela, annonçant même l’arrivée dans la région d’avions qui le transporteraient avec sa famille vers l’un des deux pays.

Si l’Afrique du sud a démenti lundi par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane tout projet sud-africain d’exfiltrer Kadhafi, le président vénézuelien Hugo Chavez a alimenté les rumeurs sur un possible exil du fantasque "Guide" du côté de Caracas en lui renouvelant mardi son soutien.

Son ministre des Affaires étrangères, Nicolas Maduro, à quant lui refusé de dire si son pays était prêt à accorder l’asile politique à Kadhafi si celui-ci en faisait la demande, mais il n’a pas jugé bon d’écarter cette hypothèse.

Brouillant davantage les cartes, le Nicaragua de Daniel Ortega, un autre "ami" de Kadhafi, a laissé la porte ouverte à son possible exil sur son territoire.
La mort, mais pas le suicide

L’ancien numéro deux du régime, Abdessalem Jalloud, qui a fait défection, n’imagine lui d’autre sortie pour Kadhafi que la mort s’il n’a pas déjà quitté Tripoli. "Et comme il n’a pas le courage de se suicider, il pourrait charger l’un de ses proches de le tuer", a-t-il assuré à la chaîne satellitaire al-Arabiya.