mercredi 11 mai 2011

Jamais sans mon chèche



L‘homme accorde de plus en plus d’importance à sonapparence.
Cosmétiques, accessoires, mode masculine, notre vestiaire gagne du terrain dans les tiroirs et penderies de nos acolytes féminins.
Empiéter oui, rivaliser, pas encore.
Si le marché du vêtement masculin est en pleine expansion, on est loin d’avoir autant de choix que les femmes. En matière d’accessoire par contre, l’homme devient collectionneur : lunettes, chaussures, sac, cravate, nœud papillon, chèche… L’accessoire devient indispensable.
Réservé aux baroudeurs il y a quelques temps, le chèche sort des pistes poussiéreuses pour venir habiller les hommes citadins.
A l’origine, le chèche est une sorte de turban, long de 4 à 8 mètres, porté notamment par les Touaregs. On l’enroule sur la tête pour se protéger du soleil, du vent, du sable et des intempéries.
En Occident, le chèche désigne plus généralement une écharpe légère. Foulards, fichus, chèches, écharpes… Pas toujours facile de s’y retrouver !
Le chèche est la pièce idéale pour accessoiriser une tenue et rajouter le petit plus qui fera toute la différence. Il existe plusieurs façons de porter le chèche : noué ou posé de manière faussement négligée autour du cou, à l’intérieur d’une chemise pour un côté dandy, au dessus d’un pull ou d’un simple t-shirt en été.
En fonction de vos goûts et de votre style, libre à vous de l’assortir à votre tenue, ou de le porter en total décalage avec le reste.
Voici une sélection de chèches printemps-été bientôt rangés dans votre dressing.
De gauche à droite : chèche Woolrich 49 euros, chèche Junk de luxe 29 euros, chèche Altea 59 euros. Le tout, vendu sur Menlook.
Notre coup de cœur : la jeune marque française Meilleur Ami, qui propose des écharpes pour homme, originales et élégantes.
Pour en savoir plus sur le chèche, nous sommes allés à la rencontre de Mathieu, chèche  addicte de 24 ans.
- D’où te vient cet intérêt pour le foulard ?
C’est un accessoire qui s’est imposé à ma garde robe au fil des années, au début c’était plus pour me protéger du vent en scooter et ça s’est vite transformé en un accessoire récurent.
- Combien en possèdes-tu ?
Il faudrait que je fouille mais je dirais une petite dizaine sans compter les nombreux que j’emprunte à droite à gauche… C’est simple, à chaque fois que je vois un foulard qui me plaît je me l’achète ou je l’emprunte. C’est un de mes accessoires favoris.
- Le matin, comment choisis-tu celui que tu vas mettre le jour même ?
C’est en fonction de mon humeur, de mes habits et du temps. J’aime bien porter des foulards sobres quand il fait plus froid et des couleurs plus claires l’été. Je trouve ça agréable à porter avec des T-shirts, je trouve que ça habille mais j’aime aussi le porter avec des chemises, ça casse le coté sérieux
- Jusqu’à quelle température extérieure t’autorises-tu à en porter ?
Il n’y a pas de limites… je dirais que ça dépend avant tout de la matière. Un foulard en lain pourra se porter jusqu’à des températures très chaudes…
- Quelles est la plus grosse somme que tu ais investie dans un foulard ?
Je peux facilement aller jusqu’à 100€ quand c’est un coup de cœur mais en moyenne c’est un budget de 40/50€.
- Quelles sont tes marques fétiches pour cet accessoire ?
Je suis définitivement fan des foulards Sandro homme : matière (soie / coton) et les motifs.
- Enfin, si tu devais n’en garder qu’un…
Ce serait difficile mais je crois que je choisirais justement mon foulard Sandro en soie bleu avec des pois blanc qui ne me quittait pas l’été dernier

Sans nouvelles de Kadhafi



Le Point.fr - Publié le 11/05/2011 à 11:37 - Modifié le 11/05/2011 à 11:50

Le dirigeant libyen n'est plus apparu en public depuis le 30 avril et l'Otan reconnaît avoir perdu sa trace.

Sans nouvelles de Kadhafi
Le colonel Kadhafi lors de sa dernière apparition publique, le 30 avril © Libyan TV / -
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Le doute s'est installé jusqu'au plus haut sommet de l'Otan. "Nous ne savons pas ce que Kadhafi fait maintenant." La petite phrase émane du général Claudio Gabellini, qui s'exprimait mardi soir depuis le QG de l'Alliance atlantique à Naples, dans le sud de l'Italie. Un aveu lourd de sens, quelques heures après d'intenses bombardements des forces alliées sur des bunkers appartenant au colonel en plein Tripoli. "L'Otan ne vise pas des individus", a cru bon de rappeler le général Gabellini, précisant que les cibles de l'Otan étaient uniquement "militaires", à savoir des "bunkers de commandement et de contrôle".
Reste que la nuance est mince. "On ne frappe pas les objectifs militaires en fonction de qui s'y trouve ou qui ne s'y trouve pas", a prévenu, mercredi matin, le ministre italien de la Défense, Ignazio La Russa, dans une interview au quotidien Il Messaggero. Le responsable politique s'est montré très explicite : "Si, par exemple, il s'agit d'un lieu d'où partent les ordres pour frapper les civils, un raid est alors licite. Et si Kadhafi se réfugie dans une base militaire, cette base militaire ne devient pas pour cette raison intouchable. C'est même le contraire." C'est dit !
Fuite dans le désert
Résultat, la rumeur court de plus belle. Le raïs n'est plus apparu en public depuis le 30 avril, peu après un raid aérien visant un bâtiment de son complexe, Bab al-Aziziyah, où son fils cadet, âgé de 29 ans, et trois de ses petits-enfants ont péri. Les rebelles se sont engouffrés dans la brèche pour affirmer que le colonel avait fui dans le désert Ash Shuryaf, à 400 kilomètres au sud de la capitale libyenne. Aucun élément n'est venu étayer leurs propos.
Quoi qu'il en soit, Muammar Kadhafi semble avoir perdu le contrôle sur la majeure partie de la Libye. L'ONU a d'ailleurs lancé un cri d'alarme mardi au sujet de la situation humanitaire avec l'"effondrement des infrastructures" et les "pénuries généralisées" de toutes sortes. Le procureur de la Cour pénale internationale estime de son côté que les violences depuis le début de la révolte, le 15 février, ont fait des "milliers de morts", et poussé près de 750 000 personnes à fuir. Kadhafi est peut-être l'un d'eux

mardi 10 mai 2011

Niger: libération de l'ex-président Tandja, quinze mois après son renversement


NIAMEY — L'ex-président nigérien Mamadou Tandja a été libéré mardi par la justice, quinze mois après son renversement par une junte militaire, provoqué par sa volonté de se maintenir au pouvoir malgré une interdiction de la Cour Constitutionnelle.
"Toute la procédure engagée contre Mamadou Tandja a été annulée (par la Cour d'appel). Il est totalement exempté des faits qui lui sont reprochés", a déclaré à l'AFP l'un de ses avocats, Me Souley Oumarou.
M. Tandja, au pouvoir de 1999 à 2010, devrait "sortir (de prison) aujourd'hui (mardi) même", a-t-il indiqué avant d'ajouter que son client a été "détenu arbitrairement et illégalement".
Me Abdourahmane Lirwana, autre avocat de M. Tandja, a estimé que "la chambre d'accusation de la Cour d'appel (de Niamey) a soulevé l'incompétence du juge d'instruction pour instruire des affaires concernant un ex-président".
Selon lui, la Cour d'appel a "définitivement libéré" l'ex-président et, partant, l'a blanchi des trois chefs d'accusation le visant.
M. Tandja était accusé notamment de détournement de fonds publics de quelque 4 milliards FCFA (plus de 6 millions d'euros) et de "refus d'obtempérer à une décision de justice": il lui était reproché d'avoir passé outre un arrêt de la Cour constitutionnelle lui interdisant d'organiser un référendum qui a eu lieu en août en 2009, pour pouvoir prolonger son second et dernier mandat légal (2004-2009).
A ce référendum d'août 2009 boycotté par l'opposition, le "oui" à un prolongement de son mandat l'avait largement emporté (92,5%), provoquant une grave crise politique qui a abouti à un coup d'Etat militaire le 18 février 2010.
Peu après avoir été renversé, M. Tandja a été détenu dans une villa de la présidence. Il avait par la suite été inculpé et transféré mi-janvier 2011 à la prison de Kollo, près de Niamey.
La troisième accusation visant Mamadou Tandja était relative à un détournement d'un don de tracteurs au profit de ses proches.
Pour Lamido Moumouni, ex-ministre de M. Tandja et actuellement député de l'ex-parti au pouvoir, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), "on ne pouvait pas détenir longtemps M. Tandja parce qu'il n'avait rien commis de répréhensible".
Une foule s'est dirigée vers le domicile de l'ex-président à l'annonce de sa libération, a constaté un journaliste de l'AFP. Des chauffeurs de taxi klaxonnaient à tue-tête alors que ses partisans se livraient à des scènes de joie.
L'annonce de sa libération a également provoqué des scènes de liesse à Diffa, la localité d'origine de M. Tandja, dans l'extrême sud du Niger, près de la frontière tchadienne.
Le parquet n'avait pas encore réagi mardi à cette décision de la Cour d'appel.
L'ex-président avait bénéficié d'une ordonnance de remise en liberté provisoire rendue le 3 mai dernier par la Cour d'appel mais le parquet avait fait appel de cette décision le même jour.
La junte qui a renversé Mamadou Tandja a cédé le 7 avril le pouvoir à un président civil, Mahamadou Issoufou, élu le 12 mars avec 58% des suffrages face à Seïni Oumarou.
Un rapport de la junte qui l'a renversé, publié en mars, avait révélé que des malversations financières portant sur plus de 86 milliards de FCFA (129 millions d'euros) ont été commises en dix ans sous le régime de M. Tandja, de 1999 à 2010