mercredi 4 mai 2011

Attaque meurtrière du port de Misrata en Libye



Rédaction en ligne
mercredi 04 mai 2011, 23:42

Le régime libyen a lancé une attaque sanglante contre le port de la ville rebelle de Misrata. « Des attaques contre la population civile continuent d’être commises », a déploré le procureur de la Cour pénale internationale.

Attaque meurtrière du port de Misrata en Libye
Le régime libyen a lancé une attaque sanglante mercredi contre le port de la ville rebelle de Misrata alors que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé des mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité, avant une réunion du Groupe de contact à Rome.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a évalué à des « milliers » le nombre des morts depuis le début de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi le 15 février, même si « les efforts pour dissimuler les crimes ont rendu difficile » leur décompte. Il a annoncé qu’il demanderait trois mandats d’arrêt pour des crimes contre l’humanité en Libye sans identifier les personnes concernées. Selon des diplomates, M. Kadhafi serait sur la liste. « Des attaques étendues et systématiques contre la population civile continuent d’être commises en Libye », a assuré le procureur.
A Tripoli, le vice-ministre des Affaires étrangères, Khaled Kaïm, avait balayé dès mardi soir les conclusions de la CPI, les qualifiant de « positions partiales ». Après la décision du gouvernement de prolonger l’ultimatum fixé aux rebelles de Misrata, grande ville côtière à 200 km à l’est de Tripoli et où se focalisent les combats, une vingtaine de roquettes ont touché un camp de réfugiés près du port, tuant cinq Nigérians – deux femmes et trois enfants.
Un bateau affrété par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), bloqué au large depuis quatre jours en raison des menaces sur le port, a néanmoins pu embarquer dans la cohue quelque 1.300 passagers, essentiellement des réfugiés africains mais aussi des centaines de Libyens, dont une quarantaine de blessés graves. Le bateau, qui avait déchargé de l’aide pour la ville sous perfusion humanitaire, est parti en direction de Benghazi (est), le fief de la rébellion à l’autre extrémité du golfe de Syrte.
« Nous faisons tout notre possible pour assurer le bon fonctionnement du port » de Misrata, seul moyen d’approvisionner les 500.000 habitants de la ville et d’évacuer les réfugiés bloqués, a déclaré Abdel Hafiz Ghoga, vice-président du Conseil national de transition, l’organe politique de la rébellion.
Les Etats-Unis ont exhorté le régime à cesser ses attaques contre Misrata et à laisser les organisations internationales apporter de l’aide et évacuer les civils.
Jeudi, le groupe de contact qui pilote l’intervention internationale en cours en Libye depuis le 19 mars doit se réunir à Rome. La réunion suivra deux axes : affirmer que l’intervention militaire vise à obtenir un cessez-le-feu et instaurer un mécanisme pour aider financièrement les rebelles, a annoncé le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.
« J’espère que nous trouverons un mécanisme de trust fund international. C’est une proposition sérieuse qui permettra d’utiliser ce fonds garanti et transparent, sous contrôle international, pour fournir des biens de première nécessité », a-t-il expliqué. « Notre objectif à Rome sera d’établir comment le peuple libyen peut utiliser au mieux ses biens qui ont été gelés à travers le monde », a assuré le responsable à la rébellion, M. Ghoga, se disant « confiant » dans la possibilité d’obtenir les 2 à 3 milliards de dollars réclamés mardi par la rébellion. « Nous avons le soutien des pays où se trouvent ces biens », a-t-il souligné.
L’Autriche a annoncé avoir gelé 1,2 milliard d’euros d’avoirs dans le cadre des sanctions contre les proches du dirigeant libyen, et le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déploré que la justice britannique rechigne à débloquer « plus d’un milliard de dollars » gelés par Londres.
(afp

Photos from the Bin Laden Compound


WARNING: GRAPHIC PHOTOGRAPHS OF DEATH AND INJURY BELOW

Photographs acquired by Reuters and taken about an hour after the U.S. assault on Osama bin Laden's compound in Abbottabad in Pakistan show three dead men lying in pools of blood, but no weapons.
The photos, taken by a Pakistani security official who entered the compound after the early morning raid on Monday, show two men dressed in traditional Pakistani garb and one in a t-shirt, with blood streaming from their ears, noses and mouths.
The official, who wished to remain anonymous, sold the pictures to Reuters.
None of the men looked like bin Laden. President Barack Obama decided not to release photos of his body because it could have incited violence and used as an al Qaeda propaganda tool, the White House said on Wednesday.
Based on the time-stamps on the pictures, the earliest one was dated May 2, 2:30 a.m., approximately an hour after the completion of the raid in which bin Laden was killed.
Other photos, taken hours later at between 5:21 a.m. and 6:43 a.m. show the outside of the trash-strewn compound and the wreckage of the helicopter the United States abandoned. The tail assembly is unusual, and could indicate some kind of previously unknown stealth capability.
Reuters is confident of the authenticity of the purchased images because details in the photos appear to show a wrecked helicopter from the assault, matching details from photos taken independently on Monday.
U.S. forces lost a helicopter in the raid due to a mechanical problem and later destroyed it.
The pictures are also taken in sequence and are all the same size in pixels, indicating they have not been tampered with. The time and date in the photos as recorded in the digital file's metadata match lighting conditions for the area as well as the time and date imprinted on the image itself.
The close-cropped pictures do not show any weapons on the dead men, but the photos are taken in medium close-up and often crop out the men's hands and arms.
One photo shows a computer cable and what looks like a child's plastic green and orange water pistol lying under the right shoulder of one of the dead men. A large pool of blood has formed under his head.
A second shows another man with a streak of blood running from his nose across his right cheek and a large band of blood across his chest.
A third man, in a T-shirt, is on his back in a large pool of blood which appears to be from a head wound.
U.S. acknowledgment on Tuesday that bin Laden was unarmed when shot dead had raised accusations Washington had violated international law. The exact circumstances of his death remained unclear and could yet fuel controversy, especially in the Muslim world.
Pakistan faced national embarrassment, a leading Islamabad newspaper said, in explaining how the world's most-wanted man was able to live for years in the military garrison town of Abbottabad, just north of the capital.
Pakistan blamed worldwide intelligence lapses for a failure to detect bin Laden, while Washington worked to establish whether its ally had sheltered the al Qaeda leader, which Islamabad vehemently denies.
(Writing by Chris Allbritton; Editing by Jon Boyle)
The unidentified body of a man is seen after a raid by U.S. Navy SEAL commandos on the compound where al Qaeda leader Osama bin Laden was killed in Abbottabad, May 2, 2011. Bin Laden was killed in the U.S. special forces assault on the Pakistani compound, then quickly buried at sea, in a dramatic end to the long manhunt for the al Qaeda leader who had been the guiding star of global terrorism. Picture taken May 2, 2011. REUTERS
The unidentified body of a man is seen after a raid by U.S. Navy SEAL commandos on the compound where al Qaeda leader Osama bin Laden was killed in Abbottabad, May 2, 2011. Bin Laden was killed in the U.S. special forces assault on the Pakistani compound, then quickly buried at sea, in a dramatic end to the long manhunt for the al Qaeda leader who had been the guiding star of global terrorism. Picture taken May 2, 2011. REUTERS
The unidentified body of a man is seen after a raid by U.S. Navy SEAL commandos on the compound where al Qaeda leader Osama bin Laden was killed in Abbottabad, May 2, 2011. Bin Laden was killed in the U.S. special forces assault on the Pakistani compound, then quickly buried at sea, in a dramatic end to the long manhunt for the al Qaeda leader who had been the guiding star of global terrorism. Picture taken May 2, 2011. REUTERS
The unidentified body of a man is seen after a raid by U.S. Navy SEAL commandos on the compound where al Qaeda leader Osama bin Laden was killed in Abbottabad May 2, 2011. Bin Laden was killed in the U.S. special forces assault on the Pakistani compound, then quickly buried at sea, in a dramatic end to the long manhunt for the al Qaeda leader who had been the guiding star of global terrorism. Picture taken May 2, 2011. REUTERS

Un fonds d'aide pour les rebelles libyens


Dernière mise à jour: 4 mai, 2011 - 15:34 GMT
rebelles libya
Le groupe de contact discutera des possibilités de financer la rébellion libyenne
Les rebelles Libyens pourraient bientôt bénéficier d'un fonds mis en place par la coalition, avec comme chefs de file les Etats-Unis et l'Italie.
"Il Sole 24 Ore", le quotidien italien qui a donné l'information, précise que cette initiative fait suite aux sollicitations de la rébellion qui a réclamé deux à trois milliards de dollars.
L'appui financier aux rebelles sera au centre de la réunion jeudi à Rome du groupe de contact sur la Libye.
Le fonds sera alimenté par les avoirs du régime du guide Libyen Kadhafi qui ont été gelés suite aux décisions de l'ONU et de l'Union européenne.
D'ores et déjà, l'Italie à pris de l'avance en disposant d'un fonds de soutien à la rébellion libyenne.
Dirigé par des Italiens, le fonctionnement du fonds est sous la supervision et le contrôle des Américains, selon les précisions de Il Sole 24 Ore.
Dans la capitale italienne, le groupe de contact examinera également les moyens de consolider le processus politique au tour du CNT

3 mandats d’arrêts demandés par la Cour pénale internationale contre des Libyens

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Meurtres, persécutions, attaques contre des civils… Depuis le 15 février, le nombre de morts en Libye se compte désormais par milliers selon procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo.
Aux quinze pays du Conseil de sécurité il annonce qu’il va demander, dans quelques semaines, trois mandats d’arrêt en Libye, pour crime contre l’humanité.

“Parmi tous les incidents présentés aux juges, dit-il, on constate que les victimes des forces de sécurité sont des civils sans armes, et on n’a aucune preuve d’attaques contre les forces de sécurité.”

Luis Moreno-Ocampo a également alerté sur la situation humanitaire. Les travailleurs migrants, qui seraient plus de 530.000, sont les plus touchés. A Misrata on se bouscule pour atteindre le red star one, navire humanitaire attendu depuis 4 jours. Cette opération de l’Office Internationale des Migrations, pour sa 6e rotation, vient recharger du matériel médical et humanitaire. Il repart dans l’après-midi, avec environ 800 personnes à son bord : migrants, journalistes et blessés libyens. Sur la berge, de nombreux candidats au départ attendent leur tour.
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mardi 3 mai 2011

La Turquie lâche Kadhafi



Le colonel Mouammar Kadhafi, lors d'une apparition à la télévision libyenne samedi.
Photo: AFP/Télévision libyenne
Le colonel Mouammar Kadhafi, lors d'une apparition à la télévision libyenne samedi.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan somme le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi de quitter « immédiatement » le pouvoir afin que les souffrances du peuple libyen puissent cesser.
« Nous souhaitons que le leader libyen quitte la Libye et cède le pouvoir immédiatement, pour lui et pour l'avenir de son pays, afin de ne plus provoquer davantage d'effusion de sang, de larmes et de destruction », a dit M. Erdogan devant la presse.
Il s'agit d'une volte-face pour Ankara, qui avait jusqu'ici tenté d'agir comme médiateur entre le clan du colonel Kadhafi et le Conseil national de transition libyen (CNT), qui tient le rôle de gouvernement de transition des insurgés.
« Nos initiatives n'ont malheureusement pas été prises en compte par l'administration de Tripoli. [...] Kadhafi, au lieu d'écouter nos conseils en faveur d'un arrêt de l'effusion de sang, a choisi l'oppression, la souffrance et les attaques contre son propre peuple », a soutenu le chef du gouvernement turc.
La Libye n'appartient pas à une personne ou à une famille, elle appartient aux Libyens.
— Recep Tayyip Erdogan
La Turquie, seul pays musulman membre de l'OTAN, s'est montrée réticente face à une intervention de l'alliance militaire en Libye, mais a finalement décidé de s'y joindre en engageant des forces navales en mer Méditerranée.
La déclaration du premier ministre est faite deux jours avant que les membres du groupe de contact ne se réunissent une fois de plus pour discuter de la direction des opérations en cours en Libye. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, participera à cette rencontre, qui aura lieu à Rome, en Italie.
La Turquie a annoncé lundi la fermeture de son ambassade à Tripoli, en raison de troubles survenus dimanche. La représentation d'Ankara à Benghazi, berceau de l'opposition libyenne, reste par contre ouverte.
Des compagnies turques ont d'importants investissements en Libye. Ils y participaient encore récemment à la construction d'hôpitaux, de centres commerciaux et d'hôtels de luxe. D'autres investissements importants dans les infrastructures du pays étaient prévus.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Associated Press