mardi 3 mai 2011

Libye : la ville rebelle de Yafran asphyxiée par des semaines de siège


LEMONDE.FR avec Reuters | 03.05.11 | 10h11
La situation devient dramatique pour les habitants de la ville rebelle assiégée de Yafran, dans les montagnes au sud-ouest de Tripoli, privés de vivres, d'eau potable et de médicaments, ont raconté lundi des réfugiés à la frontière tunisienne. Yafran, à une centaine de kilomètres de la capitale, est située dans le djebel Nafoussa, majoritairement peuplé de berbères, qui s'est soulevé il y a deux mois contre le régime de Mouammar Kadhafi.
De nombreuses localités ont été attaquées mais les témoignages suggèrent que Yafran, l'un des plus grands centres de population de la région, subit les plus dures pénuries. Fatma Douri, une femme de 35 ans, arrivée il y a deux jours avec sa famille dans un camp de réfugiés proche de la ville frontière de Dehiba, s'est enfuie de Yafran. "Si j'étais restée là-bas, mes deux petites filles seraient mortes. Imaginez ! Elles n'avaient plus de lait ni de nourriture depuis des semaines, a-t-elle déclaré. Il faut absolument lever le siège de cette ville, sinon des milliers d'enfants mourront dans les prochaines semaines."
Les rebelles ont pris le contrôle ce week-end du poste frontière de Dehiba-Wazin, ce qui a permis de réapprovisionner certaines villes rebelles. Mais les routes, périodiquement bloquées par les forces loyalistes, ne sont pas toujours ouvertes jusqu'à Yafran, la plus à l'est des villes de la région.
"La vie là-bas est difficile, il n'y a plus rien à manger", a déclaré Karim, venu en Tunisie pour récupérer des vivres. Un autre, Massoud Chaben, est arrivé à Dehiba et compte se rendre à Tataouine pour acheter essence et nourriture. "Il n'y a même plus d'eau potable", souligne-t-il. La ville est soumise à d'intenses bombardements des forces kadhafistes, soulignent d'autres habitants de Yafran arrivés en Tunisie, de même que les travailleurs humanitaires

Les dictatures musulmanes sans Ben Laden


03-05-2011, 00h40


Liberté - Mardi 03 Mai 2011)
Les dictatures musulmanes sans Ben Laden
Par : Mustapha Hammouche
La nouvelle de l’élimination du chef d’Al-Qaïda a réjoui le monde. Mais, sans qu’aucune voix officielle n’aille jusqu’à imiter le Hamas palestinien qui a franchement condamné l’exécution de Ben Laden, les États musulmans se sont, à quelques exceptions près (Turquie, Irak et Yémen), retenus d’exprimer le sentiment que sa mort suscite en eux.
La mémoire de Ben Laden jouit et jouira encore longtemps de deux traits de caractère des élites politiques arabo-musulmanes.
Le premier tient au rôle conservateur du terrorisme islamiste : il constitue l’épouvantail par lequel les dictatures arabes et musulmanes se légitiment aux yeux de la communauté internationale. Celle-ci, persuadée par ses analystes de l’inaptitude culturelle des peuples musulmans à envisager un destin démocratique, s’est laissé convaincre de la fatalité, pour nous, du choix entre théocratie et caporalisme musclé. Le “printemps arabe” a d’abord surpris les amis démocrates de nos autocrates. Il n’était pas inscrit dans leurs scénarii les plus bienveillants.
Ce mouvement, à lui seul, valait une mise à mort de Ben Laden.
La seconde particularité tient à la couardise caractéristique d’une génération de dirigeants qui se sont opportunément, mais illégitimement, emparés du pouvoir cédé par le colonisateur et, parfois, directement transmis à eux par la puissance occupante. Elle tient à la démission d’une élite timorée qui préfère occuper des fonctions parasitaires que s’investir dans les luttes de son peuple.
L’anti-américanisme qui leur offre le confort d’un ennemi qu’ils n’auront pas à affronter est préférable à l’anti-intégrisme qui les mettrait en position d’assumer un combat. Nos régimes, comme nos élites intellectuelles et religieuses, se meuvent dans cette géostratégie à géométrie variable : elle consiste à s’inventer des ennemis et des alliés de circonstance, thématiques. Un jour, c’est l’Amérique hégémonique ; l’autre, c’est le terrorisme… international désincarné.
Les États, dirigeants et élites musulmans font comme si Ben Laden est l’ennemi des seuls États-Unis et ses alliés occidentaux. À peine s’en prennent-ils à un terrorisme générique, non identifié et surtout “étranger aux mœurs islamiques”. L’Algérie, qui endure les nuisances de la filiale la plus farouche d’Al-Qaïda, n’a pas émis le moindre message d’émotion après l’assassinat récent de vingt de ses soldats, fuyant la responsabilité de rendre justice à ses citoyens agressés pour préserver les chances d’une illusoire “réconciliation” qu’elle implore depuis douze ans et, accessoirement, pour ne pas perturber l’inauguration du statut temporaire de Tlemcen, capitale la culture islamique.
Bien que ses disciples aient tué plus de victimes en Algérie que n’importe où dans le monde, la fin de Ben Laden passe officiellement comme un non-événement. Ben Laden a fait des petits, en effet, et il terrorise donc toujours les dirigeants arabes et musulmans.
Hier, à Alger, le pouvoir s’occupait de réduire au silence des étudiants qui demandaient une “université ouverte sur le monde” et… “la fin du régime”.
Est-ce la mort conjointe du terrorisme et du despotisme islamique ? Satané “printemps arabe” qui, bien plus que Ben Laden, inquiète les despotes musulmans ! Oussama, où-es-tu ? Ils n’ont plus peur de crier “Liberté” !

Raid contre Ben Laden: des minutes «longues comme des jours» pour Obama et son équipe

International
Atlasinfo



Mardi 3 Mai 2011 modifié le Mardi 3 Mai 2011 - 09:20

Le président américain et ses conseillers ont suivi l'opération commando en temps réel depuis la Maison Blanche. 



Raid contre Ben Laden: des minutes «longues comme des jours» pour Obama et son équipe
Les minutes qui se sont écoulées pendant le raid contre le repaire d'Oussama ben Laden, dimanche, ont été «longues comme des jours» pour Barack Obama et son équipe, qui suivaient les opérations en temps réel depuis la Maison Blanche, a raconté lundi un proche conseiller du président américain. 

«Ces moments ont sans doute été les les plus angoissants de la vie des gens qui étaient rassemblés ici hier», a affirmé John Brennan, conseiller d'Obama pour l'antiterrorisme. Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, Brennan a levé le voile sur le déroulement de l'assaut contre la villa d'Abbottabad, au nord d'Islamabad, où Ben Laden s'était caché. «Les minutes étaient longues comme des jours, et le président était très inquiet de la sécurité de nos équipes» sur le terrain, s'est souvenu son conseiller, un ancien responsable de la CIA qui pourchassait Ben Laden depuis 15 ans. 

«C'était ce qu'(Obama) avait à l'esprit, et il voulait faire en sorte que nous réussissions la mission», ajoute Brennan, qui n'a pas expliqué comment le président américain et ses conseillers avaient suivi l'opération de 40 minutes en temps réel depuis la Maison Blanche où la «Situation room», la salle de crise, est dotée d'un système sophistiqué de communications. 

«Un grand soupir de soulagement» 

«Mais c'était évidemment très tendu, beaucoup de gens retenaient leur souffle», a développé M. Brennan, «et il y avait un certain silence qui régnait, au fur et à mesure de la progression» de l'opération commando américaine. «Lorsque nous avons finalement appris que ces (membres du commando) avaient réussi à pénétrer dans le complexe et trouvé un individu identifié comme Ben Laden, il y a eu un grand soupir de soulagement», selon le conseiller. 

Si l'opération héliportée avait mal tourné, Barack Obama aurait pu se retrouver en très mauvaise posture politique, au moment où il vient de se lancer dans la campagne électorale de 2012. Il a pris un risque calculé, selon Brennan: «Le président a dû évaluer la solidité des renseignements et a pris ce que je pense être l'une des décisions les plus audacieuses qu'ait eu à prendre un président de mémoire récente.» 

La tension a atteint son comble quand l'un des hélicoptères est tombé en panne en pleine opération. «Lorsque cet hélicoptère s'est retrouvé immobilisé, d'un seul coup, il a fallu passer à un plan de rechange. Et ils l'ont fait sans accroc», assure John Brennan. 

«Nous l'avons eu» 

Le conseiller a également révélé que les Etats-Unis n'avaient pas prévenu les responsables pakistanais «avant que tous nos gens, tous nos appareils soient sortis de l'espace aérien pakistanais». «A ce moment-là, les Pakistanais étaient en train de réagir à un incident dont ils savaient qu'il était en train de se produire à Abbottabad», a-t-il ajouté, en laissant entendre qu'un affrontement entre forces américaines et pakistanaises aurait pu se produire. «Nous étions évidemment inquiets de voir les Pakistanais faire décoller en urgence leurs avions», a reconnu Brennan. «Ils n'avaient aucune idée de qui pouvait être là, les Etats-Unis ou quelqu'un d'autre». 

«Heureusement, il n'y a pas eu d'affrontement avec les forces pakistanaises. Cette opération était destinée à minimiser les risques» d'une telle éventualité selon lui. 

Le conseiller d'Obama a aussi confié que le président et ses collaborateurs avaient réalisé graduellement que le commando avait tué Ben Laden et réussi à quitter les lieux de l'assaut avec sa dépouille. Ils ont éprouvé «une confiance de plus en plus grande, un sentiment croissant de réussite», selon le conseiller. 

La réaction de Barack Obama à l'issue de la mission? «Nous l'avons eu», a répondu Brennan. 
Mardi 3 Mai 2011 - 09:1

lundi 2 mai 2011

La mort d'Oussama ben Laden et les révolutions arabes peuvent marquer la fin d'une décennie de confrontation et de peur entre l'occident et l'Islam.


02-05-2011, 14h25

Une victoire contre la guerre des civilisations



La mort de Oussama ben Laden est un événement bienvenu. Il l’est pour les Etats-Unis et pour tous ceux qui considéraient qu’en matière de lutte contre le terrorisme, il était bon d’être à l’unisson de l’Amérique. Dix ans après les attaques du 11 septembre, la mort de Ben Laden est d’abord un événement d’une portée symbolique considérable. En témoigne le fait que les Américains soient spontanément descendus dans la rue pour célébrer la fin de celui qui, depuis l’année 2001, personnifiait le terrorisme et son mot d’ordre: «Tuer des Juifs et des Croisés».
Sans doute le Vatican est-il dans son rôle lorsqu’il proclame que la mort ne doit pas donner lieu à des réjouissances. Il n’empêche: la mort du tyran, sous toutes les latitudes, ou la mort du chef d’une guerre aussi impitoyable que celle qui a été déclenchée par et au nom d’al-Qaida et de son leader, ne peut pas ne pas être ressentie, par celles et ceux qui en étaient la cible, tout simplement comme une victoire.
Pour Barack Obama en particulier, la mort de ben Laden et les conditions de celle-ci -une opération commando de la marine américaine- sont aussi doublement positive. En premier lieu, voilà un président qui était hier encore taxé d’hésitations, coupable aux yeux de beaucoup de passer trop de temps à peser et à soupeser les décisions et laissant une impression de flottement permanent, qu’a d’ailleurs illustré l’épisode libyen contrastant avec la fermeté franco-britannique. Il est donc en droit désormais de faire valoir qu’il s’occupait de l’essentiel. En tous cas, d’un sujet plus important et plus sérieux aux yeux des Etats-Unis, celui du terrorisme d’al-Qaida. Et dans ce domaine il pourra faire valoir une obstination et une détermination qui lui étaient jusqu’à présent refusées. De ce point de vue, le fait que ben Laden n’ait pas été fait prisonnier, mais ait été éliminé, et que son corps ait été aussitôt enseveli en mer peut paraître la marque d’une brutalité propre à la guerre, mais qui est aussi de nature à corriger l’image d’un président décrit comme trop faible par ses adversaires.
En second lieu, la disparition de Ben Laden ouvre la voie, d’une certaine façon, à un retrait possible d’Afghanistan. Après tout, c’est la traque de Ben Laden qui avait été l’un des motifs de l’intervention elle-même dans ce pays. Sa disparition devrait faciliter un jeu plus ouvert au sein de la mouvance des Talibans. Les discussions avec une fraction de celle-ci, comme cela est souhaité notamment par le président afghan Amin Karzaï, devraient en être facilitées.
Bien sûr les problèmes demeurent. Et la mort du chef ne signifie pas la disparition d’un mouvement qui est, par nature, horizontal, qui a essaimé dans d’autres régions du monde, notamment en Afrique et dont le numéro 2, l’Egyptien al-Zawahiri était en fait depuis quelque temps déjà le chef opérationnel. Et l’on ne peut pas savoir si l’onde de choc de cette mort conduira ou non à un regain de violence ou à son contraire. Constatons simplement qu’en 10 ans, le bilan de Ben Laden, passé le «succès» de l’attaque contre les tours du World Trade Center, est à des années lumières de ce qui était recherché. Aucun régime d’aucun pays arabe n’a été abattu par al-Qaida, même si ses combattants, grâce à la jonction faite avec les Talibans, ont progressivement refait surface en Afghanistan, aucun djihad de masse n’a été déclenché. Si bien que l’activité des divers al-Qaida a été en fait cantonnée à des attentats, meurtriers et spectaculaires certes (en Indonésie en Grande-Bretagne, en Espagne, au Maroc) mais sporadiques.
Alors qu’il était question dans l’esprit de ben Laden et de ses acolytes de déclencher une levée en masse sur une base idéologique consistant à combattre, dans le monde arabo-musulman, les réalités ou les tentations démocratiques pour leur substituer un vaste Califat. Nous étions bien dans une intention de guerre des civilisations.
C’est là que se produit, pour tous les démocrates, une conjonction heureuse: celle qui combine aujourd’hui les révolutions arabes et la mort de ben Laden. Nous vivons en effet aujourd’hui très largement une situation née du 11 septembre 2001. Celle-ci a provoqué en effet dans nos pays une assimilation terrible entre Islam et terreur.
Bien sûr, on avait beau expliquer qu’al-Qaida combattait d’abord ceux des Musulmans qui aspiraient à la démocratie; il n’empêche: l’amalgame a été rapidement fait entre les fondamentalistes radicaux et combattants et l’Islam tout court. On peut donc considérer qu’une part non négligeable de la vague populiste, qui s’est installée aux Etats-Unis et désormais en Europe, doit beaucoup à l’islamophobie, laquelle doit beaucoup au 11 septembre et à la façon dont on a parlé des suites de ce 11 septembre.
C’est le politologue Dominique Reynié qui, dans son livre consacré au populisme, montre bien qu’après le 11 septembre, les élites, c’est-à-dire aujourd’hui les médias, se sont mises à parler de l’Islam et des islamistes de façon simplificatrice et caricaturale; elles ont ainsi facilité l’amalgame. Dix ans après, éclatent les révolutions arabes qui sont, du moins faut-il l’espérer de toutes nos forces, porteuses, si elles réussissent, d’un message simple: en terre musulmane, la première aspiration des femmes et des hommes est celle de la liberté, des libertés. Notre réflexe doit donc être celui de la solidarité et non plus de la peur.
C’est dans ce contexte d’ailleurs que l’intervention franco-britannique en Libye peut prendre sa signification historique: des pays «occidentaux» interviennent dans un pays arabe et suscitent, non pas des protestations, mais des encouragements d’une opinion arabe. On ne peut donc être plus éloigné de la guerre de civilisation que souhaitait engager ben Laden et qu’un certain nombre de penseurs occidentaux ont cru bon, à leur tour, de valider.
L’élimination de den Laden est donc, dans ce contexte, l’élément symbolique fort qui devrait nous permettre de clore une période de 10 ans, qui a eu pour conséquence, dans nos pays, la montée des divisions et des discriminations à l’endroit de celles et ceux qui se réclament de la religion musulmane.
Bien sûr, il faudra du temps pour que, dans les esprits, les caricatures s’effacent. Bien sûr, al-Qaida n’a pas disparu et comme le rapporte Françoise Chipaux à la traque de Ben Laden va succéder la traque contre les différents al-Qaida. Mais il n’empêche: aussi sûrement que le 11 septembre a été une date historique majeure, la mort de Ben Laden marque une victoire pour celles et ceux qui voulaient éviter que le terrorisme l’emporte.
*Jean-Marie Colombani
www.slate.fr/story/37683/ben-laden-victoire-guerre-civilisations*
Kidal info

Algérie/Aqmi: sept membres arrêtés


02-05-2011, 15h34

Algérie/Aqmi: sept membres arrêtés

Algérie/Aqmi: sept membres arrêtés
AFP
02/05/2011
Les forces de sécurité algériennes ont arrêté sept hommes, essentiellement Algériens et Maliens, dans le sud saharien de l'Algérie pour soutien financier et logistique à al-Qaida du Maghreb Islamique (Aqmi), a rapporté aujourd'hui la presse algérienne. La date de leur neutralisation n'a pas été précisée.
Selon le quotidien arabophone El-Chourouk, les services du centre régional de recherches et d'investigations de la wilaya (préfecture) de Tamanrasset, à 2.000 km au sud de l'Algérie, ont pu identifier "une cellule dormante de soutien dans la région d'Abelsa (170 km à l'ouest de la ville de Tamanrasset) et mis fin à leurs activités". Ils ont à cette occasion saisi du matériel de communication et, selon l'autre grand quotidien arabophone El-Khabar, des ordinateurs et d'importantes quantités de devises.
El-Khabar indique, citant également des sources sécuritaires, que ce réseau de soutien à Aqmi était dirigé par un Malien surnommé Abou Al-Youcef El-Hassan, de son vrai nom Jakwa Ibrahim Obraham, âgé de 42 ans. Selon ce quotidien, le réseau, mobile, opérait entre Tamanrasset et la ville du nord malien de Gao. Il était constitué de deux Algériens, trois Maliens, un Tchadien et un Guinéen, indique encore le journal.
Les chefs d'état-major du Mali, de Mauritanie, du Niger et d'Algérie se sont réunis vendredi dernier à Bamako pour examiner la situation sécuritaire régionale, source d'inquiétude renouvelée pour eux en raison de la crise libyenne.

Mouvement National de l'Azawad:Lettre ouverte au peuple malien


02-05-2011, 18h14

Mouvement National de l'Azawad:Lettre ouverte au peuple malien

Mouvement National de l’Azawad : M.N.A
Le peuple de l’Azawad de part les aveux des anciens colons français parmi lesquels les militaires, les hommes politiques et autres chercheurs qui lui ont reconnu par la résistance, l’insoumission à tout pouvoir étranger sur leur terre.
C’est ainsi que les Azawadiens commencèrent à s’opposer à la colonisation dont la première bataille surnommée la : « Bataille de l’épée » qui a vu la défaite sanglante de l’armé française y compris tout son commandement en 1893 dans les environs de Tinbouctou. Depuis lors ce fut le déclanchement de la résistance du peuple Azawadien contre le colonisateur, guerre qui n’a pris fin qu’en 1954.
Les Azawadiens à travers cette résistance ont toujours avisé de leur insoumission à une force étrangère ou une quelconque domination quelque soit sa nature. C’est ainsi que l’indépendance fut annoncée et les Azawadiens à travers leur chefs de tributs composés de grands notables à l’époque ont demandé au colonisateur et au reste du monde leur souhait de rester libre chez eux et que leur soit restituer leur terre comme c’est le cas pour les autres peuples à l’époque. Cette demande est certifiée dans une lettre qui fut adressée au président français portant la signature de plus 300 grandes notabilités de l’Azawad.
Les indépendances furent proclamées et le peuple de l’Azawad s’est vu rattaché sa terre au Mali sans concertation, ni prise en compte de leur position à part la signature de quatre chefs de tribus qui avaient accepté de s’allier mais avec les conditions. Celles-ci ne seront jamais prises en compte par le nouveau gouvernement malien. On assista à une véritable militarisation de l’Azawad qui s’est manifestée par l’installation en outrance des camps militaires et une armée qui s’adonna à des mauvaises pratiques : viole de femmes surtout les jeune filles, des mariages forcés pour accentuer le métissage, l’assassinat de tous ceux qui refusaient cette présence, humiliation de personnes âgées, des notables et chefs de fractions qui poussaient des barriques sans destination, d’autres brulés vifs dans un four crématoire construit à l’époque à ces faits et de nombreux autres actes qu’on ne pourrait citer… Même le cheptel fut décimé par rancune et cela dans l’indifférence totale de la communauté internationale qui restait muette face à ces atrocités.
Suite à tous ses actes douloureux, la première rébellion mal organisée et mal équipée éclata dans l’Adagh et fut matée dans le sang par le nouvel Etat malien, qui abattait tout ce qui bougeait sans différence entre civiles et rebelles, entre femmes et enfants, entre jeunes et vieux. En fait après l’indépendance, les autorités maliennes venaient pour achever avec brutalité l’œuvre revanchard du colon français.
Depuis lors jusqu’ a nos jours, des milliers de personnes sont mortes dans l’Azawad : elles sont mortes sous les balles de l’armée malienne, dans les prisons, sur les routes de l’exil, par la faim et la soif dues aux conséquences sans précédent des sécheresses des années 1973 et 1984, qui entrainèrent des flux migratoires vers les pays du nord Algérie, Mauritanie, Lybie, et même de la Côte d’Ivoire plus au sud.
Devant ces comportements le Peuple de l’Azawad s’est vu dans l’obligation, car il n’avait pas le choix, de se défendre pour faire valoir son droit à l’existence. Cela s’est manifesté par des rébellions et des déclarations de dénonciation. Mais du fait du manque de soutien de la communauté nationale et internationale les autorités maliennes trouvent un moyen de le discréditer.
Depuis la première révolte/rébellion de 1963 en passant par la deuxième rébellion des années 1990 jusqu’à celle de 2006 un nombre important de perte en vies humaines a été enregistré dont entre autre : des militaires de l’armé malienne dont chacun est soit père d’une famille ou fils d’une autre, des enfants maliens. Des maris partis vers des terres inconnues dont ils ignorent l’histoire, la culture et surtout ignorant les raisons de leur engagement car utilisés à des fins politiques dont ils n’en bénéficient rien ni à eux ni à leur peuple, laissant des épouses dans l’entente éternelle.
Après cinquante (50) ans de guerres sans issues manœuvrées par des machinations politique de l’Etat malien, Nous : Peuple de l’Azawad et Peuple du Mali devront pour une résolution définitive du problème, aujourd’hui nous poser des questions :
Nous : Mères, Pères, Filles et Fils disons pourquoi ?
- Dans l’histoire, n’étions-nous pas de bons voisins qui entretenons de bonnes relations par rapport à notre Vie commune ;
- Pourquoi des enfants maliens meurent sur la terre de l’Azawad pour satisfaire des faits jadis interdits par la loi malienne et internationale ;
- Pourquoi la pauvreté et la faim tuent des enfants maliens en longueur de journée alors que l’Etat investit des milliards dans l’armement qui par la suite sera expédié sur la terre de l’Azawad ;
- Pourquoi le Peuple Malien accepte-il de se faire endetté, juste pour payer des armes qui serviront à remplir le registre des morts des frères innocents dans l’Azawad ;
- Pourquoi un fils du Mali armé doit parcourir des milliers de kilomètres pour venir tuer un homme et sa substance vitale (ses animaux) pour rien, alors qu’il devrait rester chez lui pour participer pleinement à la survie des siens et de son peuple ;
- Pourquoi, aujourd’hui, le peuple malien : noble, paisible avec son bon sens ne doit il pas avoir le courage de tenir la place qu’il lui revient dans la résolution de cette crise ? Cela passe par une remise en cause de soi et un effort de demander au Peuple de l’Azawad son ambition par rapport à son idéal de vie qui se résume par la vie en toute paix et en toute tranquillité en gardant ses valeurs intrinsèques, en décidant et en s’impliquant par lui-même dans la gestion de son devenir.
A tous ceux qui aiment le Mali et aux fils du Mali, les frères de l’Azawad vous lancent aujourd’hui un appel qui est de :
Prendre conscience que le problème qui dure depuis 50 ans se nomme Occupation et qu’il faut que le peuple Malien prend sa responsabilité et aide le peuple de l’Azawad à retrouver son droit à l’auto-détermination. Seule façon à nous tous : Azawadiens et Maliens de participer pleinement au développement de nos villes, villages et campements et mettre fin aux cris de tous ses orphelins qui ont trop souffert.
Conjuguons nos efforts et nos valeurs morales pour qu’on fasse en fin revivre la chaleur qui animait les relations entre nos deux peuples c'est-à-dire la reconnaissance du droit à l’auto-détermination.
Nos frères Maliens, relisez l’histoire et y voir la vérité, et écouter cette voix sans résonances pour que règne la paix entre nous pour toujours.
Nous portons à la connaissance du Peuple malien que notre lutte est de libérer notre peuple. C'est-à-dire lui obtenir le droit à l’Auto détermination.
En espérant une bonne compréhension, nous transmettons nos salutations les plus fraternelles au Peuple du Mali.
Le Mouvement National de l’Azawad
Les fils de l’Azawad

L'Otan aurait détruit des chars libyens près de Zentane



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Publié le lundi 02 mai 2011 à 14H25
ALGER (Reuters) - L'Otan a bombardé dans la nuit de dimanche à lundi des positions des forces libyennes près de Zentane, détruisant au moins 10 chars et véhicules, a déclaré un porte-parole de l'insurrection.
"L'Otan a frappé la nuit dernière dans les faubourgs Est de la ville. Nous avons recensé 12 missiles. Au total, 10 à 12 chars et véhicules ont été détruits", a dit ce porte-parole, Abdoulrahmane, interrogé au téléphone par Reuters.
Hamid Ould Ahmed; Bertrand Boucey pour le service françai

Imidiwan 21

Mort de Ben Laden: première image du cadavre

Al-Qaïda : Obama annonce que Ben Laden est mort


02/05/2011 à 08h:34 Par Jeune Afrique
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Portrait non daté de Ben Laden.Portrait non daté de Ben Laden.© AFP / Archives
Fin de partie pour l'homme le plus recherché de la planète. Le président des États-Unis Barack Obama a annoncé dimanche soir que le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden avait été tué au Pakistan par les services américains. Une nouvelle qui intervient près de dix ans après les attentats du 11 septembre 2001.
C'est une opération qui rentrera dans l'histoire des États-Unis. En route pour un deuxième mandat, le président américain Barack Obama n'a pas précisé si le commando qui a tué Oussama Ben Laden dimanche au petit matin (heure américaine), était composé de membres de la CIA ou de militaires des forces spéciales. « Ce soir, je suis en mesure d'annoncer aux Américains et au monde que les États-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d'Al-Qaïda, un terroriste responsable du meurtre de milliers d'innocents », a déclaré Obama dimanche lors d'une allocution solennelle à la Maison Blanche.
Le président américain, qui a félicité le Pakistan pour sa collaboration, a déclaré que le chef d'Al-Qaïda avait été tué « aujourd'hui » (dimanche) lors d'un échange de tirs dans une résidence construite il y a cinq ans à Abbottabad, ville située à une cinquantaine de km au nord d'Islamabad, où la piste de Ben Laden avait été signalée en août ou septembre 2010. Aucun Américain n'a été blessé dans l'opération, a précisé le président américain, qui a ajouté que les États-Unis étaient en possession du corps de leur ennemi.
Un responsable des services de renseignement pakistanais a confirmé lundi la mort d'Oussama Ben Laden. « Oui, je peux vous confirmer qu'il a été tué. [...] C'était une opération de nature très sensible en matière de renseignement », a-t-il simplement déclaré.
Un fils de Ben Laden tué
Outre Oussama Ben Laden, quatre autres personnes ont été tuées dans le raid qui a duré quarante minutes, selon des responsables américains. Il s'agit d'un fils du chef d'Al-Qaïda, de deux autres hommes - vraisemblablement des messagers d'Oussama Ben Laden - et d'une femme, derrière laquelle un homme s'était abrité. Plusieurs femmes, dont deux ont été blessées dans l'opération, et des enfants se trouvaient dans l'enceinte de la résidence.
Obama, qui s'est félicité que « justice soit faite », a cependant prévenu que la nébuleuse terroriste (qui s'étend jusqu'en Afrique) continuerait à essayer de s'en prendre aux États-Unis malgré la mort de son chef, qui avait échappé pendant dix ans à la capture et même aux tentatives de localisation. Lors de son intervention, le président américain a également donné quelques détails sur la traque de Ben Laden. Son équipe de renseignement lui a d'abord signalé en août dernier la possibilité d'une piste menant à Ben Laden.
« Il a fallu plusieurs mois pour remonter ce fil. J'ai rencontré mon équipe de sécurité nationale à de nombreuses reprises pour développer davantage de renseignements relatifs à une localisation de Ben Laden dans un complexe de bâtiments en plein cœur du Pakistan », a-t-il ajouté. « Et finalement, la semaine dernière, j'ai déterminé que nous avions suffisamment de renseignements pour agir, et ai autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice. »
Liesse devant la Maison Blanche
Le complexe résidentiel dans lequel Ben Laden vivait depuis un temps inconnu était entouré de hauts murs et de barbelés. « C'était une opération particulièrement dangereuse », a confié un responsable américain. La malchance s'est d'ailleurs invitée dans l'opération : un hélicoptère a été perdu en raison d'une panne mécanique forçant tous les membres du commando à prendre place dans l'autre appareil utilisé.
Avant même l'annonce présidentielle, l'information de la mort de Ben Laden avait été confirmée à l'AFP par des responsables américains et s'était répandue comme une traînée de poudre. Des centaines, puis des milliers de personnes se sont rassemblées devant la Maison Blanche dans une ambiance de fête.
Dans une déclaration écrite adressée aux médias, l'ancien président américain George W. Bush a salué l'annonce de la mort de Ben Laden, qualifiée de « victoire pour l'Amérique ». Presque dix ans après les attentats du 11 septembre 2001, « le combat contre la terreur continue, a-t-il estimé, mais ce soir l'Amérique a envoyé un message sans équivoque : justice sera rendue quelque soit le temps que cela doit prendre ». (avec AFP