mardi 25 mai 2010

Trois Mauritaniens condamnés à mort pour l’assassinat de touristes français

Isabelle Mandraud-LEMONDE.FR

25.05.10
19h57

La cour criminelle de Nouakchott a rendu son verdict, mardi 25 mai, dans l’affaire des quatre touristes français assassinés le 24 décembre 2007 à Aleg, dans le sud de la Mauritanie. Conformément aux réquisitions du parquet, le trois principaux suspects, Sidi Ould Sidna, Mohamed Ould Chabarnou et Maarouf Ould Haiba, ont été condamnés à mort.
A l’énoncé du verdict, des cris ont fusé dans la salle. Mohamed Ould Chabarnou a promis à tous ceux qui assistaient à l’audience qu’ils seraient "livrés en offrande à Belmokhtar", l’un des émirs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Un cordon de policiers a aussitôt entouré le petit groupe de Français présents à l’audience, soit deux représentants de l’ambassade et quatre journalistes.
L’un des trois condamnés, Sidi Ould Sidna, a prévenu : "Il faut dire à Sarkozy que nous allons égorger tous les Français". Et de joindre le geste à la parole. Les journalistes français sont sortis sous escorte du tribunal.
La sentence de mort ne devrait toutefois pas être exécutée. Il n’y a pas eu d’exécution capitale en Mauritanie depuis 1987. Au total, douze hommes sont jugés pour l’assassinat des Français.

Isabelle Mandraud

Le Niger tente d’obtenir la reprise de la coopération avec l’UE

Pana 25/05/2010



Une importante délégation nigérienne conduite par le Premier ministre, Mahamadou Danda, séjourne depuis dimanche à Bruxelles, où elle va tenter de convaincre l’Union européenne de reprendre la coopération avec le Niger, a appris la PANA de source officielle.
La délégation nigérienne rencontrera mardi le secrétariat des ACP, dirigé par Mohamed Ibn Chambas, l’ancien président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Après cette concertation avec les ACP, la délégation entamera des consultations avec l’UE, conformément aux clauses prévues dans le cadre de l’article 96 de l’accord de Cotonou.
Ce sera l’occasion pour Bruxelles d’apprécier le respect des engagements du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), au pouvoir depuis le 18 février 2010, de restaurer au plus vite l’ordre constitutionnel au Niger.
Une issue heureuse de ces discussions devrait permettre au Niger d’engranger plus de 470 millions d’euros inscrits dans le cadre du 10ème FED.
Mahamadou Danda interviendra devant l’UE et les ACP à travers un exercice de questions-réponses qui portera prioritairement sur les engagements pris par le CSRD.
On rappelle que l’Union européenne a suspendu sa coopération avec le Niger au lendemain de la décision de président Tanja de prolonger son mandat de trois ans et de se maintenir au pouvoir au-delà du 22 décembre 2009.

Niamey - Pana 25/05/2010

lundi 24 mai 2010

Bambino, "Tar Hani" Live in Agadez/Niger

April 25, 2010 — from "Bambino, Agadez" the documentary. Bambino's live recording in Agadez, Niger of "TarHani", soon to be released on double CD. Filmed and recorded in January, 2010 by Ron Wyman of ZeroGravity Films. www.bambinoafrica.com

La rencontre de la diaspora nigérienne à Bruxelles, avec la délégation des membres du gouvernement et du conseil consultatif conduite par le premier ministre Mahamadou Danda

Bruxelles23/05/2010
Commune d'Anderlecht
Issikta
Photo /Marou Amadou


La rencontre de la diaspora nigérienne à Bruxelles, avec la délégation des membres du gouvernement et du conseil consultatif conduite par le premier ministre Mahamadou Danda s'est déroulée aux environs de 16 h locales à Anderlecht.

L'ambassadeur s'est exprimé pour souhaiter la bienvenue à la délégation, puis les salutations de la diaspora au président du CSRD et son gouvernement.
Le premier ministre s'est exprimé en premier lieu, pour remercier la diaspora de son accueil, puis il a abordé l'actualité politique, économique et sociale du pays. Il a aussi fait part de la mission de sa délégation à savoir renouer les accords avec les partenaires et surtout débloquer l'aide au niveau de Bruxelles.
Une aide couper depuis la désertion du Niger de l'ex président Tanja aux accords de Cotonou et de tout bon sens.
Il a aussi tenu à rassurer l'ensemble des nigériens vivant en Belgique de la volonté du CSRD à remettre sur les rails la démocratie nigérienne ,avec cette fois ci des outils solides et adéquats.
Le porte parole du gouvernement le Colonel Goukoy Abdoulkarim a quant à lui rappeler les circonstances de l'irruption des Fan sur la scène politique nigérienne le 18 février dernier.
Il a mis l'accent sur la mission de CSRD à savoir rétablir la démocratie, assainir les finances publiques, moraliser le politique, mais aussi réconcilier les nigériens en réglant tous les conflits une fois pour toute avec de solutions appropriées.
Ce fut au tour du président du conseil consultatif Marrou Amadou, applaudit longuement dans la salle de s'exprimer brièvement pour dire qu'un avant projet de code électoral a été soumis au CSRD pour approbation. Il a tenu à rassurer la diaspora sur la bonne volonté des membres de la transition à conduire le pays sur la bonne voie, il s'est dit confiant dans l'avenir du Niger.
La ministre des affaires étrangères est aussi intervenue pour souligner l'action du CSRD, mais aussi parler des investissements et de la circulation des personnes et de biens .Elle a aussi répondu aux questions juridiques liées à la double nationalité au Niger.
Le Ministre des finances à rappeler que les finances vont mal, et que certains chantiers de Tanja étaient fictifs et loin des réalités budgétaires du Pays. Il a aussi rappelé l'impérieuse nécessité pour le Niger de renouer avec les aides internationales dont dépendent beaucoup de secteurs au Niger.
Le président de l'observatoire de la presse ne s'est pas exprimé .Trois membres de la diaspora ont posés des questions relatives à l'assainissement des finances publiques, à la bonne gouvernance, à une participation active des femmes à la gouvernance et aux autres postes de responsabilité.
Les échanges ont étés riches et fructueux de deux cotés et la diaspora s’est dite prête à accompagner le gouvernement dans la restauration de la démocratie, la lutte contre la famine mais aussi à investir au Niger.
A rappeler que presque 4000 nigériens vivent en Belgique.

WebM/Issikta

Renaissance démocratique : Un vent d’espoir souffle sur le Ténéré

L’Observateur - 23 Mai 2010

Renaissance démocratique : Un vent d’espoir souffle sur le Ténéré
lundi 24 mai 2010


Quelque trois mois seulement après sa prise fracassante du pouvoir au Niger, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), qui aura ainsi mis Mamadou Tandja et les chantres du Tazarché hors d’état de nuire, commence à récolter des lauriers, ramenant dans les rangs ceux qui, depuis le 18 février donc, n’accordaient point foi à son évangile, celui de requinquer le pays d’Hamani Diori, pollué par une dizaine d’années de dictature de celui-là même qui se croyait l’indispensable maître d’Å"uvre des grands chantiers, avant de passer la main à un régime démocratiquement élu.
Et ces saint Thomas étaient tout à fait dans leur rôle, puisque, de "balayeurs" à vite ranger dans les oubliettes de l’histoire, l’Afrique en regorge, et nous n’oserons citer que le général Robert Guéi, atteri en Eburnie en décembre 1999, et le capitaine Moussa Dadis Camara, surpris, lui, par la gloire en décembre 2008.
Les suites, on les connaît. Mais sur les bords du fleuve Niger, le commandant Salou Djibo et ses disciples auront vite fait d’assurer à la communauté nationale et internationale de leur nul envi de s’éterniser au pouvoir, d’où la mise en place immédiate d’un Conseil consultatif, regroupant toutes les opinions, à l’effet de relire le code électoral fondu par Tandja et les siens.
Quelque trois mois après son avènement, disions-nous, un grand pas vers l’excellence démocratique vient d’être fait au Niger, à faire des jaloux dans la sous-région et des grincements de dents dans certains palais, et ce 24 mai 2010 s’inscrit dans l’agenda du CSRD comme celui du grand rendez-vous avec l’histoire.
Car c’est ce lundi de Pentecôte, en effet, que le Conseil consultatif soumettra l’avant-projet de nouveau code électoral, à lui transmis par la Commission des textes fondamentaux, au gouvernement et à la junte. C’est déjà connu, ce sont 25 innovations majeures que la Commission des textes fondamentaux aura faites, par rapport à l’ancien code, dont les principales ne manqueront pas de faire école :
obligation faite aux candidats à l’élection présidentielle d’avoir entre 35 et 70 ans ;
tout candidat à la présidentielle doit être titulaire d’un baccalauréat plus trois années d’études supérieures et pouvoir s’acquitter d’une caution de 10 millions de FCFA - le prochain Parlement devrait être composé de seulement un quart d’analphabètes, le reste des élus devant être titulaire du BEPC ;
obligation à tous les membres de la Commission électorale nationale indépendante de prêter serment sur le livre de leur confession religieuse ;
interdiction aux membres de la junte, à ceux du gouvernement, aux agents des forces de défense et de sécurité de se présenter aux futurs scrutins ;
introduction du bulletin unique et de la Commission nationale électorale indépendante, qui font déjà l’unanimité tant au sein de la classe politique qu’à celui du Conseil national de dialogue politique (CNDP). ;
interdiction aux députés d’avoir accès aux marchés publics de l’Etat et de ses démembrements au cours de leur mandat.

Qui dit mieux ?

Les justiciers de Niamey l’ont promis, et le clament sur tous les toits, d’ici la commémoration du premier anniversaire de leur accession au pouvoir, ils restitueront le trône à un régime civil démocratiquement élu. Et à quelque neuf mois de cette échéance, l’observateur de la scène nigérienne n’a que d’éloges pour ces jeunes Turcs qui viennent ainsi de donner à leurs compatriotes des raisons d’espérer au moment où, en dépit de la richesse de son sous-sol, qui alimente les convoitises des grandes puissances, la famine qui couvait sous Tandja vient de se révéler au grand jour.
Mais la question qui revient est de savoir dans quelle République le Niger entrera : reviendra-t-il à la Ve ou restera-t-il dans la VIe, taillée sur mesure par l’architecte national Tandja ?
Toutefois, si au soir du 18 février 2011, la junte venait à passer le témoin, ce serait à l’honneur du Niger, qui aura une nouvelle fois donné la leçon de sa maturité politique.
En tous les cas, rien ne permet aujourd’hui de douter de sa bonne foi, et l’élevation de son leader, le commandat Salou Djibo, au grade de général de corps d’armée se veut un tournant vers sa retraite politique et militaire, car, parce qu’il est chef de l’Etat et chef suprême des armées actuellement, on verra d’un mauvais Å"il son éventuel retour dans les casernes.
Ne voilà-t-il pas que désormais, riche d’un élogieux curriculum vitae, il pourra suivre les pas de ses aînés nigerians Olesegun Obasanjo et Abdul Salami Aboubakary dans les résolutions des crises africaines ?
Un vent d’espoir souffle sur le Ténéré, qui se veut un nouveau laboratoire de la démocratie dans la sous-région ouest-africaine, nul ne peut en douter, même si, de l’autre côté de la rive du Niger, d’autres font le choix de la médiocrité et de l’indigence intellectuelle, se confortant dans l’esprit qu’un messie, ça vit cent ans, hélas.

dimanche 23 mai 2010

Mauritanie:Les tueurs présumés de quatre Français face à la justice

Les tueurs présumés de quatre Français face à la justice
23/05/2010 à 17h:39 Par AFP
Huit des douze prévenus ont attendu le procès en prison.

© AFP Le meurtre de quatre touristes français en 2007 avait débouché sur l'annulation du Paris-Dakar dans le désert mauritanien. Le procès des trois auteurs présumés s'ouvre à Nouakchott.
Le procès des trois auteurs présumés de l'assassinat de quatre touristes français fin 2007 dans le sud de la Mauritanie s'ouvre dimanche devant la Cour criminelle de Nouakchott, a-t-on appris auprès du parquet. "Le procès des assassins présumés des quatre touristes français s'ouvre ce dimanche en milieu de journée", a indiqué une source proche du parquet de Nouakchott.
Ce procès était initialement prévu mardi. La Cour criminelle de Nouakchott doit juger les trois auteurs présumés Sidi Ould Sidna et Mohamed Ould Chabarnou, arrêtés en janvier 2008 en Guinée-Bissau par la police bissau-guinéenne en coopération avec les services de renseignement français, et Maarouf Ould Haiba, interpellé peu après à Nouakchott.

Douze prévenus

Les trois hommes, qui seraient affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont accusés d'avoir tiré sur cinq Français le 24 décembre 2007 à l'est de la ville d'Aleg (sud de la Mauritanie), tuant quatre d'entre eux et blessant grièvement le cinquième.
La Cour criminelle de Nouakchott doit juger douze personnes dans le cadre de cette affaire des quatre touristes français. Outre les trois jeunes Mauritaniens, neuf personnes inculpées pour "complicité" ou "collaboration" ou soutien" dans cette affaire doivent également comparaître. Parmi les douze prévenus, huit, dont les trois assassins présumés, sont en prison. Deux prévenus sont sous contrôle judiciaire et deux autres, qui sont en fuite, ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, selon une source judiciaire.
L'assassinat des touristes français, à la veille de Noël, avait été suivi, trois jours plus tard, de la mort de militaires mauritaniens au cours d'une attaque dans le nord du pays. Depuis, la Mauritanie a été le théâtre de différentes attaques, assassinats et enlèvements d'Occidentaux revendiqués par Aqmi.

Bambino meilleur bluesman nigerien.

February 11, 2010 — Tuareg musician Bambino from Agadez, Niger performs with his band at the foot of the ancient Grande Mosque attended by close to a thousand people. At the edge of the Sahara Desert, Agadez has been cut off from the rest of the world due rebellions and floods for three years. This concert gave Agadez a chance to celebrate its culture and heritage, ushering in a new generation of Tuareg. A new double CD, feature documentary and world tour are planned for the Fall of 2010. For more info go to: zerogravityfilms.com



INZAD, les soupirs étranglés...suivi du récueil de poèmes :Chants du naufragé nomade (BIENTÔT EN LIBRAIRIE)...

INZAD, les soupirs étranglés...suivi du récueil de poèmes :Chants du naufragé nomade (BIENTÔT EN LIBRAIRIE)...

Écrit par Ibrahim Manzo Diallo (Air Info)
Samedi, 22 Mai 2010 22:05

Sauver l’Inzad, violon monocorde, des flammes de l’oubli ! Sauver l’Inzad pour sauver son identité, celle de son peuple ! C’est le pari que veut gagner Salma, une jeune fille targuie. Fille unique de Tayyort, la dernière joueuse d’Inzad de la région, Salma a été mise sur le ban de la société pour avoir fréquenté l’école moderne. Elle n’a rien fait pour s’y empêcher ! Au contraire, elle a beaucoup étudié et beaucoup voyagé ! Une offense que refuse d’accepter Silimana, son père mais aussi chef de sa tribu ! Le clan des anciens s’oppose à l’unanimité de transmettre l’Inzad à Salma, sachant bien qu’il n’a plus aucune relève et risque de s’éteindre à jamais avec le souffle de Tayyort ! Pour faire échec au désir de Salma d’apprendre l’Inzad, plusieurs pièges seront posés sur sa route; mais aidée par les jeunes du campement qu’elle a conquis, elle va chercher le chemin qui mène aux mystères et secrets de la violoniste.
La joueuse d’Inzad résiste et le temps passe ! Un duel empreint d’heurts inimaginables est engagé entre Salma et la gardienne de la mémoire du campement ! Sans le savoir, la jeune intellectuelle emprunte un sentier initiatique dans lequel s’enchevêtrent le culturel et l’irrationnel : un cours qu’elle n’a lu dans aucun livre et que seule la prodigieuse mémoire de Tayyort est à mesure de livrer. Un livre très captivant qui vous plonge dans l’intimité des secrets séculaires des campements nomades fragilisés mais toujours coriaces.

Une dizaine de terroristes abattus en quelques jours

L’Expression - 23/05/10
Algerie

Une dizaine de terroristes abattus en quelques jours
dimanche 23 mai 2010
L’étau se resserre sur les groupuscules qui écument encore certaines régions du pays.

A l’instar de l’opération militaire actuellement menée au niveau des maquis de Jijel et de Béjaïa, qui s’est soldée au cours de ces dernières 48 heures par la destruction de nombreuses caches, les forces de l’Armée nationale populaire poursuivent des actions similaires dans les denses massifs de la wilaya de Batna où pas moins de trois terroristes ont été mis hors d’état de nuire la semaine dernière. Selon des sources sécuritaires, l’étau se resserre sur les groupuscules qui écument encore certaines régions de l’Est, mais aussi du Centre. Ainsi, plus de dix terroristes ont été neutralisés au cours des différentes opérations de l’ANP. D’ailleurs, ce contexte a contraint les réseaux terroristes activant au profit de ce qu’on appelle le Gspc, branche présumée d’Al Qaîda, à perpétrer des attentats de façon anarchique sans causer des dégâts significatifs, dans l’espoir d’échapper au dispositif sécuritaire. Les forces de sécurité ont le contrôle et la maîtrise du terrain et à en croire nos sources, le Gspc tente de se concentrer au sud du pays. Une zone que les terroristes espèrent réinvestir. Si les racines du Gspc se trouvent en Algérie, la zone d’opération s’est étendue, depuis au moins trois années, aux régions désertiques, non seulement du territoire algérien, mais aussi du Sahel, un espace semi-aride allant du Sénégal jusqu’à la Mauritanie, touchant le Mali et le Niger. Les terroristes semblent y avoir trouvé des complicités avec les différents réseaux de contrebandiers impliqués dans des trafics liés au commerce informel, à la drogue et notamment le trafic d’armes et de munitions. Le fait n’est cependant pas nouveau, mais, les observateurs étrangers appréhendent l’adhésion au Gspc des tribus vivant dans des conditions sociales précaires. En fait, cette donnée n’a pas échappé à la vigilance des services de sécurité, notamment algériens qui n’on pas manqué de soulever la question lors des réunions organisées à Alger, dans le cadre de la coopération pour la lutte antiterroriste, auxquelles ont pris part le Mali, la Mauritanie et le Niger. Sur un autre registre, les actions criminelles ne se limiteront plus aux opérations des kidnappings de ressortissants européens, elles vont certainement atteindre un niveau plus menaçant. Dans ce contexte justement, on croit savoir, selon les mêmes sources, que cette question a été traitée avec beaucoup d’intérêt et une stratégie a été adoptée pour désamorcer les objectifs dangereux de cette organisation transnationale. A cet effet, un plan d’action, dont les détails ne seront pas indiqués pour des raisons sécuritaires, a été élaboré. Il est clair que les bandes frontalières vont être hermétiquement sécurisées et un intérêt particulier est d’ores et déjà porté vers les populations les plus déshéritées de la zone du Sahel.

Ikram GHIOUA

Le Premier Ministre SEM Mahamadou Danda rencontre la diaspora nigérienne de Belgique

Le Premier Ministre SEM Mahamadou Danda rencontre la diaspora nigérienne de Belgique

Diaspora
Samedi 22 Mai 2010 23:33

Une délégation du Conseil suprême pour la Restauration de la Démocratie, CSRD, conduite par le Premier ministre SEM Mahamadou Danda sera présente à Bruxelles début de semaine prochaine pour une série de rencontres de haute importance. Elle recevra, ce lundi 24 mai 2010, la communauté nigérienne vivant en Belgique ou de passage dans la capitale européenne au 80 rue Eloy, 1070 Bruxelles à partir de 14 heures. Le président du conseil consultatif SEM Marou Amadou, le porte parole du CSRD M. Abdoulkarim Goukoye, et d'autres membres du gouvernement sont aussi attendus à cette rencontre.

Le mardi 25 mai, le Premier ministre interviendra au secrétariat des ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Le lendemain, sa rencontre au niveau de l’Union Européenne visera la reprise de la coopération portant sur plus de 470 millions d'euros du 10e Fond européen de développement suspendu pour sanctionner Tandja.

Boubacar Guédé
Pour toutes informations concernant la rencontre, contactez


Le Secrétaire Général de Ranibel
Oumarou Salifou dit John
Tel : 0032487 71 92 45
22 mai 2009

AVANT PROJET DE CODE ÉLECTORAL: -Âge aux présidentielles et aux législatives plafonné à 70 ans -Niveau d’instruction minimum pour les députés, les présidents des conseils régionaux, départementaux et municipaux (BAC) ainsi que les Maires et leurs adjoints

 Écrit par Laoual Sallaou Ismaël (Roue de l’Histoire n° 508 du 19 mai 2010)
Vendredi, 21 Mai 2010 20:12

Les grands débats sont lancés sur les textes qui vont régir la prochaine nouvelle République du Niger. Depuis le lundi 17 mai 2009, le comité de rédaction des textes fondamentaux a transmis au CSRD et au gouvernement l’avant-projet de code électoral, un des éléments qui étaient au menu des travaux de cette haute institution chargée de rédiger, dans un délai de 45 jours les textes fondamentaux, à savoir, la Constitution, le Code électoral, la charte des partis politiques, le statut de l’opposition, entre autres. Le Conseil Consultatif National a été immédiatement saisi pour examiner et amender l’avant projet du nouveau code électoral qui soulèvent déjà de vives controverses de part certaines innovations qu’il comporte.
Mercredi 19 mai 2010, les conseillers du Conseil Consultatif National sont à nouveau réunis pour une session extraordinaire ne devant pas excéder 5 jours. A l’ordre du jour, la seule question du nouveau code électoral inspiré de l’ordonnance 99/ 37 du 4 septembre 1999 et de ces 17 textes modificatifs. Toutefois, le texte soumis à l’examen et à l’adoption du Conseil Consultatif National comporte de grandes innovations qui ne vont pas manquer de soulever des grands débats.
En effet, les experts du comité des textes fondamentaux ont tenu compte des expériences passées et des exigences de stabilité politiques, de transparence, d’équité mais également d’efficience et d’efficacité des futures institutions de la République. Le concept de peuple qui a été largement au centre des débats qui ont été à l’origine de la dernière crise politique qui a secoué le Niger a été clairement élucidé par le Comité, pour éviter toute interprétation tendancieuse, indique-t-on. Les principales modifications du code électoral portent sur la composition de la Commission Electorale Indépendante.
A ce niveau, le président et le vice président doivent être des magistrats justifiant d’une légitimité et d’une moralité certaines ou des personnalités reconnues pour leur impartialité, leur indépendance et leur intégrité, tel que ça se faisait avant. Dans l’exposé de motif de cet avant projet portant code électoral, les nominations des principaux dirigeants de la CENI doivent être soumise à des consultations préalables des partis politiques. La représentation de la société civile à la CENI a été aussi renforcée. Le serment confessionnel est tombé, jugé non conforme à la Constitution. Autre innovation, c’est la création d’un comité national de gestion et de conservation du fichier électoral comme structure permanente intégrée au secrétariat général permanent de la CENI. Les nouveautés sujettes à controverses.
Les questions qui agitent les débats au niveau Conseil Consultatif qui a ouvert ses travaux ce mercredi 19 mai porte sur la limitation de l’âge des candidats aux élections présidentielles et l’exigence d’un niveau d’instruction minimum. En effet, le comité de rédaction des textes a jugé nécessaire de tenir compte du ‘’risque d’ouvrir l’accès à la présidence de la République à des personnes trop âgées dont l’Etat de santé peut constituer un obstacle à la réalisation des tâches qui leur incombent’’. Ainsi, le plafond d’âge est fixé dans le nouveau code électoral à 70 ans au plus tant pour la présidence de la République que pour la députation. Le plancher quant à lui se situe à 28 ans pour la députation et 40 ans pour la présidence de la République.
Si pour le président de la République, il n y a pas d’exigence de niveau, pour la fonction parlementaire et celle des maires, le comité a introduit un minimum de niveau requis. Pour être éligible à l’Assemblée nationale, les candidats doivent être titulaires du diplôme du Baccalauréat de l’enseignement secondaire au moins ou son équivalent ainsi que les fonctions du président et du vice président de conseil régional ou départemental. Pour les maires et leurs adjoints, le Brevet d’Etude de Premier Cycle de l’enseignement secondaire (BEPC) ou un diplôme équivalent au moins constitue une exigence dans l’avant projet du nouveau code électoral. En outre le nouveau texte établit clairement «l’interdiction faite aux députés d’avoir accès aux marchés publics de l’Etat et de ses démembrements pendant leur mandat».
Le comité se fonde sur l’exigence de contrôle et de sanction de l’action gouvernementale qui est incompatible avec l’accès au marché public de l’Etat et de ses démembrements. Par ailleurs, le comité a introduit comme nouveauté la redéfinition des conditions de recours au référendum par le président de la République. Les domaines précis dans lesquels le président de la République fait recours au référendum ont été suffisamment détaillés avec en outre une soumission préalable au contrôle de conformité de la Cour Constitutionnelle qui se prononce par un arrêt. D’autres innovations qui soulèvent déjà, des débats au niveau du Conseil Consultatif national et de la classe politique est le mode de scrutin ainsi que la réduction de la durée du mandat du président de la République, des députés et des conseillers régionaux, départementaux et communaux.
Pour le Comité la réduction de 5 à 4 ans du mandat du président de la République et de celui des députés vise à susciter chez ces élus une culture d’alternance en favorisant une rotation plus régulière des élites politiques à la tête de l’Etat. Autres arguments du comité, c’est de les conduire à se consacrer dès leur entrée en fonction aux tâches essentielles de l’Etat. Pour les conseillers, il s’agit de revenir à leur mandat d’origine et de l’harmoniser avec celui des autres élus. La charrue avant les boeufs Il semble que si priorité a été donné à l’avant projet de code électoral, c’est pour permettre la mise en place de la CENI dans les meilleurs délais. En effet, selon nos sources, les autorités en place veulent installer la Commission Electorale Nationale Indépendante aux alentours du 5 juin prochain, soit un mois après la date recommandée par le Conseil Consultatif National à l’occasion de sa première session.
Le CSRD veut aussi, indique-t-on dans certains milieux, aller à Bruxelles dans le cadre des prochaines consultations avec l’Union Européenne sur l’article 96 de l’Accord de Cotonou avec des arguments solides sur les avancées réalisées dans le cadre de la restauration de la Démocratie. Avec cette rencontre qui est projetée pour le 26 mai 2010 à Bruxelles, le CSRD et le gouvernement voulait disposer d’un code électoral et d’une CENI. Seulement dans certains milieux politiques, on trouve anachronique que le code électoral précède la Constitution. Ce serait ‘’une la violation de la souveraineté populaire’’, indique un responsable politique. C’est d’abord la Constitution qui doit être adoptée et les lois organiques après. Un autre débat qui ne manquera pas d’intéresser les conseillers du Conseil Consultatif national.

Hamma Amadou 2

djogol culture /act 1 / un vibrant appel pour la reconnaissance des artistes et de leurs oeuvres au Niger

Le Nigérien Mali Yaro lance, ce samedi, « Toula », son cinquième album

mali yaro maroc



samedi 22 mai 2010

Le Nigérien Mali Yaro lance, ce samedi, « Toula », son cinquième album

Avec le vernissage, ce samedi à Niamey, de l’album « Toula », le musicien nigérien Mali Yaro met sur le marché son cinquième album, se hissant ainsi dans le prestigieux cercle des artistes les plus prolixes de son pays.

Le concert de vernissage de l’album sera couplé à un grand défilé de mode du styliste nigérien Alphadi, au Palais des sports de Niamey.

« Toula » est l’histoire d’une jeune femme sacrifiée pour mettre fin à la colère des dieux qui faisaient régner la sécheresse dans le pays Djerma-sonrai, à la lisière entre le Niger et le Mali, à des temps immémoriaux. Alors que son jeune prétendant a décidé d’aller à la recherche de l’eau afin d’éviter à la jeune fille une fin tragique.

C’est cette histoire, déjà portée à l’écran, en 1973, par le cinéaste nigérien Moustapha Alassane, que le jeune Mali Yaro (36 ans) tente de retracer dans une compilation d’une dizaine de morceaux.

Ancien joueur de Goumbé (petit tambour Djerma), Mali Yaro, qui a formé en 1996 le « Goumbé Stars » avec des amis à Niamey, est très connu des milieux populaires nigériens, où il distille ses chants teintés d’amour, de réjouissances et d’appel à la cohésion.

Ce jeune virtuose, autodidacte, a été couronné plusieurs fois meilleur artiste musicien nigérien en 1996, 1998, 2000, 2002, et 2008. Il a participé à de nombreux événements comme le Festival international de la mode africaine (FIMA) avant de se produire en Hollande, au Maroc, en Belgique et aux Etats-Unis.

Publié par Adam MAINA à l'adresse 22.5.10

samedi 22 mai 2010

RencontreGraines d'école accueille un touareg malien

SAINT-AFFRIQUE Édition du jeudi 13 mai 2010

DR
Midi Libre.com


RencontreGraines d'école accueille un touareg malien


RAPPEL : L'association oeuvre depuis plusieurs années pour la réalisation de projets de développement au Mali


Mardi 18 mai, Graines d'école s'installe au Lieu-Dit pour la soirée et convie le public à venir rencontrer Abdoulaye Cissé.

Ce Touareg du Mali est déjà venu à Saint-Affrique et est, mardi soir, l'invité de cette association qui aide la population malienne à réaliser divers projets dans son pays. On se souvient, entre autres actions soutenues, du jardin des femmes, de la construction d'une école en plein désert... Mardi, c'est au tour d'A bdoulaye Cissé de parler de son pays et de ses projets.

Les hasards de la vie ont fait qu' il a eu l'occasion de découvrir le monde occidental. Adopté à 7 ans par un couple de Français, il connaît notre pays, notre culture, tout en ayant conservé son identité touarègue. Il regagne à 17 ans sa région natale, au campement de Tin Arab, commune de Rharous, dont il devient conseiller municipal en 2009.

Il est notamment à l'initiative de groupes de réflexion avec les chefs touaregs locaux pour s'interroger sur leur devenir, et pour lutter contre les idées reçues qui font du Nord Mali une zone dangereuse du fait des groupuscules intégristes.

Conscient de l'importance de l'enseignement à apporter aux enfants et à la population de son pays, il oeuvre pour la construction d'une école dans son campement. Soutenu par la fondation Danielle Mitterrand, il a obtenu l'acquisition d'un troupeau de chèvres, dont les revenus apportent un complément de confort à sa communauté.

A bdoulaye Cissé est actuellement en France pour rencontrer d'éventuels et nombreux financeurs, et faire partager son envie de développer sa région.

Un message qui n'a pas laissé indifférent l'association Graines d'école et qui pourrait bien intéresser plus d'un Saint-Affricain.


Mardi 18 mai, à 20 h, au Lieu-Dit. Entrée libre.

Ben Harper and Bob Marley : dédicace à tte l' UA !!




Niger : création d’une Haute Autorité à la Sécurité alimentaire pour faire face à la crise

Niger : création d’une Haute Autorité à la Sécurité alimentaire pour faire face à la crise



Ouestafnews- Le Niger, pays sahélien en proie à une insécurité alimentaire presque chronique qui cette année menace plus de 7 millions de personnes, vient d’annoncer la création d’une Haute Autorité à la Sécurité alimentaire (Hasa).
Placée sous l'autorité directe du Chef de l’Etat, la Hasa fédère « toutes les structures intervenant dans le domaine de la sécurité alimentaire », affirme le communiqué du Conseil des ministres en date du 20 mai 2010 parvenu à Ouestafnews.
Cette nouvelle institution « a pour missions générales d'orienter, d'animer, de coordonner et d'assurer le suivi-évaluation des actions de la sécurité alimentaire » indique la même source qui précise que la décision de créer une telle institution permettra aussi d’apporter des solutions durables à la confusion entre politique de sécurité alimentaire et questions d'urgences.
Le Niger est en proie à une insécurité alimentaire qui menace 7,2 millions personnes dont 2,7 dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë selon des informations publiées par le gouvernement nigérien.
Le précédent gouvernement nigérien dirigé par le président Mamadou Tandja, renversé le 18 février 2010, avait tendance à refuser systématiquement de reconnaître les difficultés auxquelles étaient confrontées le Nigériens en matière d’approvisionnement en denrées alimentaires de première nécessité.
Selon la dernière enquête sur la vulnérabilité alimentaire, publiée vendredi 21 mai par le gouvernement nigérien, 7,2 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire dans le pays, dont 2,7 millions en situation d’insécurité alimentaire aiguë.
Cette enquête, qui s’est déroulée du 7 au 27 avril dernier, a été lancée par le gouvernement de transition sur la vulnérabilité alimentaire des ménages en milieux urbain et rural. Elle fait suite à une première enquête réalisée en décembre 2009 qui révélait que 7,8 millions personnes sont menacées de famine.
Aucune précision n’a été cependant fournie sur la révision de 7,8 à 7,2 millions de personnes vulnérables à la pénurie alimentaire.
Les résultats de cette dernière enquête, publiée en marge d’une réunion entre le Premier ministre Mahamadou Danda et les donateurs de son pays, révèlent que 20% de la population sont en insécurité alimentaire sévère, soit environ 2 .700 000 personnes.
L'insécurité alimentaire sévère, quant à elle, touche 22,2% de la population, soit 3,3 millions de personnes.
Les régions les plus touchées par l'insécurité alimentaire aigue sont Maradi (29,3%) au centre-est, Tahoua (24,4%) au nord-est et Tillabéry (24,0%) à l’ouest du pays.
Pays sahélien, le Niger enregistre des crises alimentaires cycliques comme celle qui sévit actuellement dans le pays qui avait aussi connu une grave crise alimentaire en 2004-2005.
Le gouvernement de transition veut cette année protéger les paysans d’une probable crise alimentaire au terme d’une campagne agricole déficitaire dans quatre des huit régions du pays avec un bilan de 3.575.315 tonnes en 2009, contre 4.625.540 tonnes en 2008.


Vendredi 21 Mai 2010


Ouestaf News

FRANCE 24: Les touaregs maliens victimes de la sécheresse... et du gouvernement ?





Aguel'hoc en pleine sécheresse
Notre Observateur nous a fait parvenir des photos d'Aguel'hoc qu'il a prises fin avril.


21/05/2010 / France 24Un Malien du nord devant son troupeau de bêtes, décimé par la sécheresse. Photo de Basinas.
http://observers.france24.com/content/20100521-secheresse-mali-touaregs-famine-kidal-animaux-cheptel-graines

Le nord du Mali connaît actuellement une sécheresse dévastatrice. La région de Kidal, réputée pour sa faible pluviométrie par rapport au reste du pays, est particulièrement touchée. Il n’y a plus assez d’eau pour les populations, ni pour les animaux. Selon un bilan récent de l’ONG Azhar, 90% du cheptel est menacé de mort. Dans le même temps, le gouvernement malien en profite pour écouler de vieilles graines qu'il avait en stock, sous couvert d'aide alimentaire.
À présent, les familles tentent de survivre en ralliant les villes. Dans les mémoires, la grande sécheresse de 1973-74 qui avait touché 38% de la population et tué les 2/5 du cheptel malien.
Toujours selon l’ONG Azhar, 160 tonnes de mil ont été distribuées fin avril à Tessalit, 120 tonnes à Aguel’hoc, la FAO distribue de la nourriture dans les écoles de brousse pour les femmes et les enfants. Le Sénégal et le Burkina-Faso ont aussi envoyé des vivres.
Contributors
Basinas

"Le gouvernement a envoyé au nord d'anciennes céréales qu'il avait en réserve"
Basinas (pseudonyme) est un journaliste malien. Il vit à Kidal au nord-est du Mali.
J’ai pris ces photos le 27 et 28 avril dernier. Depuis 6 mois, le nord du Mali n’a pas connu de pluie. Les régions de Tombouctou, de Gao et surtout de Kidal à la frontière avec l’Algérie sont frappées par la sécheresse. Selon le gouverneur de la région, les bergers auraient perdu plus de 4 000 animaux notamment des brebis, des chèvres, des vaches et des chameaux. Or les Touaregs qui peuplent cette région dépendent de ces animaux pour leur survie. Le lait et la viande dont se nourrissent essentiellement les Touaregs commencent à manquer et de nombreux cas de malnutrition, notamment chez les enfants, ont déjà été signalés.

À son habitude, le gouvernement a fait appel à l’aide et aux dons. Des organisations gouvernementales et non gouvernementales ont répondu favorablement à sa demande en envoyant des aides financières ainsi que du fourrage et des céréales notamment du mil. Les aides alimentaires ont été centralisées dans la capitale Bamako au sud du pays.
Mais un ami douanier à Mopti, à 650 km de Bamako, m’a affirmé que les camions chargés de céréales sont partis de sa ville et non de la capitale. Le gouvernement aurait stocké les nouvelles graines à Bamako et envoyé au nord des céréales plus anciennes qu’il avait en réserve. Cette attitude de la part du gouvernement ne surprend pas. Les habitants du nord, notamment les Touaregs, font régulièrement face à des attitudes discriminatoires que ce soit dans la distribution des aides ou à l’embauche."

vendredi 21 mai 2010

La star de la musique nigerienne :Mali Yaro

wallanbandi



Dabdjé Niger

"Pour le meilleur et pour l'oignon". du réalisateur nigérien Sani Magori

Le réalisateur nigérien Sani Magori

invité au festival de Cannes
Le célèbre tapis rouge de la croisette acceuille cette année des réalisateurs africains dont notre compatriote Sani Magori, réalisateur notamment du documentaire "Pour le meilleur et pour l'oignon".
Le cinéma africain a retrouvé une adresse, celle des grands festivals. A Cannes, une trentaine de jeunes réalisateurs de ce continent sont venus présenter un film ou un documentaire. Comme si une nouvelle génération arrivait.
"Les festivals sont le seul territoire qui nous reste. C'est le désert en Afrique", explique le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur d'Un homme qui crie, en compétition officielle à Cannes. La plupart des salles du continent ont fermé, et les aides publiques à la production sont rarissimes. "On a affaire à des gouvernements qui n'ont aucun intérêt à financer un art subversif", explique Mahamat-Saleh Haroun. Mais ce dernier ne veut "pas jouer les pleureuses".

Pas plus que les jeunes réalisateurs qui ont été invités à Cannes via Culturesfrance, opérateur public visant à favoriser les échanges culturels. Invités, aussi, l'Ethiopien Abraham Haile Biru, qui a créé l'unique école de cinéma d'Afrique de l'Est (Blue Nile Academy). Ou encore, le producteur congolais Djo Tunda Wa Munga, qui veut adapter à l'écran six œuvres de littératures contemporaines africaines. Comment leurs projets sont-ils arrivés jusqu'à Cannes ? Un documentariste et une cinéaste racontent.
Le documentaire du Nigérien Elhadj Magori Sani, Pour le meilleur et pour l'oignon, a peu de chances de sortir en salles ou à la télévision. Il fait sa vie dans les festivals et accumule les prix au fil de sa tournée (New York, Guangzhou, Munich...). Ce film est une parabole de la mondialisation.
A Galmi, village du Niger, les habitants vivent au rythme de la culture de l'oignon violet, et de ses 400 000 tonnes de production qui irriguent l'Ouest africain. Quand l'oignon va, tout va...
Mais Elhadj Magori Sani nous donne à voir le cauchemar de l'oignon, à travers une histoire intime : le mariage de sa cousine, sans cesse retardé parce que la récolte de son père ne rapporte jamais assez. Les paysans sont aux mains des spéculateurs...
Elhadj, comme tout le monde l'appelle, a découvert le cinéma à 11 ans. "Mon père avait une entreprise de transport. Un chauffeur m'emmenait tous les soirs en douce au cinéma de Malbaza, à quatorze kilomètres." Depuis, toutes les salles ont fermé, il n'en reste plus qu'une dans le pays.
La productrice Magali Chirouze, de la société Adalios, a repéré le cinéaste en 2006 au moment où il présentait son scénario à Saint-Louis (Sénégal). "Il parlait avec beaucoup d'humour et il connaît bien son sujet", raconte-t-elle. Elhadj, 39 ans, est agronome de formation. Adalios et la société nigérienne Dangarama sont les deux producteurs délégués de ce film, tourné avec un budget de 95 000 euros.
"Le cinéma est un outil de développement pour le pays", souligne le réalisateur, qui forme à son tour des cinéastes au sein d'Africadoc, programme de l'association Ardèche Images pour le développement du documentaire africain. C'est via Africadoc, et sa collection de films Lumière d'Afrique, que L'Oignon a été envoyé à Cannes.
Loin de l'ethnographie, le long métrage de la Kényane Wanuri Kahiu, From a Whisper, revisite l'attentat contre l'ambassade américaine de Nairobi, commis le 7août 1998, par une organisation islamique.
"Les actes terroristes laissent derrière eux des statistiques, le nombre de morts, etc. J'ai voulu montrer le drame intime vécu par une famille, raconte la jeune femme de 29 ans, qui a étudié le cinéma à la School of Film and Television, à Los Angeles. Une association voulait commémorer les attentats, dix ans après. J'ai accepté, à une condition : faire un film de fiction. C'est un film de commande, financé par des fonds privés."
Facile, à l'entendre. Pourtant, le tournage de From a Whisper fut éprouvant. "Comme le terrorisme est un sujet très sensible, on était protégé par un garde du corps. Il a fallu négocier pour tourner des scènes dans la mosquée." C'est un responsable audiovisuel de la France au Kenya qui a remarqué le film et l'a signalé à Culturesfrance, explique-t-elle. Attachée à l'Afrique et à son pays, où elle vit toujours, Wanuri Kahiu n'exclut pas de faire des films en dehors du continent, "là où les sujets me porteront".
Elle a réalisé un court métrage de science-fiction, Pumzi – l'Afrique au lendemain d'une catastrophe écologique –, sélectionné au dernier Festival de Sundance. Elle ne le cache pas : "Mon rêve est de revenir à Cannes, un jour, avec un film en sélection officielle."

Clarisse Fabre
source: Le Monde du 19 Mai 2010
Lisez l'interview de Sani Magori par RFI à l'occasion de son invitation au festival de Cannes
mercredi 19 mai 2010