vendredi 26 mars 2010

Concert Toumast a chanté la liberté des Touaregs


Édition du mercredi 24 mars 2010
Photo Jean-François GALLIER
Midi Libre.com
Ales. Concert Toumast a chanté la liberté des Touaregs



Ambiance rythmée, hier soir au Cratère, face à un public d'aficionados qui avaient envahi l'hémicycle pour le concert donné par le groupe Toumast. Malgré quelques contretemps qui ont retardé le début du concert d'une vingtaine de minutes, le groupe touareg était attendu avec beaucoup d'intérêt par tous les amateurs de musiques insolites.
Mêlant facilement le blues et le rock avec les idiomes et la syntaxe touaregs, Toumast a fait vibrer le jeune et nombreux auditoire aux voix et aux sonorités d'une musique qui clame la liberté. Ne nous y trompons pas, même si cette musique a des accents qui nous sont familiers, elle est aussi la voix de tout un peuple rentré en résistance.

jeudi 25 mars 2010

Djogoel culture act 2

shakur227
August 04, 2009
Les artistes Nigerien contre le Nouquandi au Ministere de la culture du Niger. Niger Music




Djogol Culture

January 25, 2009
Artistes nigériens réunis contre la corruption au ministère de la culture



nigadi nigama de Kaidan gaskia/Niger

Albichir de tchiro

« La rançon sert à sauver une vie pour en tuer des centaines d’autres »


Salima Tlemçani - 25 mars 2010- El Watan

« La rançon sert à sauver une vie pour en tuer des centaines d’autres »
jeudi 25 mars 2010
Lyes Boukra. Directeur par intérim du Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert)

Renforcer les capacités des pays de l’Afrique du Nord et de l’Ouest à lutter contre le financement du terrorisme et le trafic transfrontalier a fait l’objet de deux formations organisées, la semaine dernière, par le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert), dont le siège se trouve à Alger. Dans cet entretien, Lyes Boukra, directeur par intérim du Caert, revient sur les motivations et le contexte ayant conduit à prendre une telle initiative.

- Est-ce la situation alarmante qui prévaut dans les régions d’Afrique du nord et de l’ouest qui a imposé le choix des thèmes retenus pour la formation organisée par le Caert ?
Ce sont des ateliers prévus depuis longtemps, mais les thèmes sont d’actualité. La formation consiste à aider les etats de l’Afrique du Nord à renforcer leurs capacités de lutte contre le financement du terrorisme. Pour moi, la définition du terrorisme est toute simple : une idée funeste plus de l’argent, et en matière de la lutte contre ce fléau, il y a deux aspects fondamentaux à prendre en considération. Le premier est la population qu’il faut gagner, parce que sans sa participation active, aucune stratégie de contre-terrorisme ne peut aboutir. La lutte contre le financement de ce fléau est le deuxième élément fondamental dans l’antiterrorisme.

Sans argent, les terroristes ne peuvent pas acheter des armes, entretenir leurs réseaux et leurs complices, réunir les conditions de clandestinité (comme les caches, l’achat ou la location de biens immobiliers), acquérir des ateliers de fabrication de bombes, acheter les produits nécessaires pour la confection d’engins explosifs, etc. Compte tenu de l’importance de cet aspect, le Centre a lancé des ateliers de formation destinés à renforcer les techniques d’investigation et de neutralisation. L’atelier relatif au contrôle du trafic transfrontalier et au terrorisme est destiné surtout aux douaniers des pays de l’Afrique de l’ouest.

Là aussi, il est important de préciser que même lorsque les terroristes limitent leurs actions à des objectifs nationaux, ils ne peuvent survivre sans bases arrières ou sans soutien de l’extérieur. Ils sont obligés d’importer des armes, certains types de produits et de faire traverser les frontières à leurs dirigeants et cadres, etc. Déjà, rien qu’à ce niveau, la problématique des frontières se pose. Le terrorisme transnational, quant à lui, prospère en mettant à profit la porosité des frontières.

- Qu’est-ce qui a motivé le choix de la région sahélo-saharienne pour servir de zone de prédilection d’Al Qaîda ?
La région est à cheval sur plusieurs pays, dont beaucoup n’ont pas les moyens de contrôler ou d’investir les espaces. C’est aussi une région qui subit le sous-développement avec son cortège de pauvreté, de maladies et de divers fléaux. Elle est surtout à domination tribale. Une aubaine pour l’idéologie fondamentaliste, parce qu’elle a une structure qui répond parfaitement à son mode de fonctionnement, de production et de reproduction. Les Shabab, en Somalie, incarnent une idéologie radicale mais simple, qui divise le monde en deux et met à profit tous les éléments qui constituent la structure tribale allant du code de l’honneur, jusqu’au sens de l’hospitalité. Le même type d’islamisme violent existe au Yémen, en Afghanistan et dans la zone tribale du Pakistan. Il y a une certaine homologie entre l’idéologie islamiste très fruste et radicale et l’organisation tribale de certaines régions.

Le deuxième facteur qui a favorisé l’implantation d’Al Qaîda au Sahel est lié au fait que l’Algérie soit devenue invivable pour le GSPC. Ce groupe a subi des défaites considérables sur le terrain. Il a du mal à passer à l’action, à réunir ses éléments ou à recruter si bien qu’il est obligé de se rabattre sur des enfants pour renforcer ses effectifs. Les efforts militaires, mais aussi politiques à travers les mesures de repentance ont provoqué une hémorragie dans ses rangs et des luttes pour le leadership. Ce qui l’a poussé à aller chercher une autre légitimité, en basculant son combat sur la scène internationale à travers son alliance à Al Qaîda. De cette manière, il va rejoindre celle-ci dans sa stratégie d’implantation des bases djihadistes tout au long de l’axe qui s’étale de l’Afghanistan jusqu’à la Corne de l’Afrique, et de cette région jusqu’aux rives de l’Atlantique, en passant par la région sahélo-saharienne. Cette bande stratégique permet à l’organisation soit de contrôler des zones de passage commerciaux fondamentaux comme le golfe d’Aden, soit le trajet des approvisionnements énergétiques. L’installation d’Al Qaîda au Sahel n’est donc pas fortuite…

- Une telle carte peut-elle être décidée par de petits groupes, fussent-ils d’Al Qaîda ?

Cette carte ne peut être l’apanage d’un petit groupe ou de gens farfelus. C’est une stratégie mûrement réfléchie, favorisée par une conjonction de multiples facteurs, dans un espace incontrôlé dominé par l’économie informelle, le trafic d’armes et de cigarettes.

- Vous avez évoqué quelques modes de financement du terrorisme, lors de la formation, parmi lesquels vous avez cité sans les nommer des Etats et des ONG. Peut-on en savoir plus ?Nous assistons actuellement à une mutation dans les modes opératoires du terrorisme islamiste, ou plus précisément Al Qaîda. D’abord, le recours massif aux enlèvements, devenus sa principale source de financement. Il devient urgent de se pencher sur cette mutation pour trouver le meilleur moyen de riposte. La prise d’otages comme mode opératoire de financement est très rentable du point de vue financier. Il n’offre que des avantages et aucun risque majeur. De plus, nous assistons dans le Sahel à une « narcotisation » de la zone. Cela nous amène à parler du deuxième élément fondamental de mutation d’Al Qaîda qui est sa connexion, de plus en plus grande, avec les narcotrafiquants. Il y a des faits avérés sur le fait que les islamistes sous-traitent pour les narcotrafiquants. Ils assurent la sécurité et la logistique des convois de cocaïne latino-américaine. Une prestation de service qui risque d’évoluer vers le pire au cas où Al Qaîda arrive à avoir le contrôle ou la direction du processus du trafic de drogue. Des indices laissent croire que cette évolution est en train de se concrétiser sur le terrain pour faire apparaître sur la scène des narco-terroristes islamistes…
A l’image de ce qui se passe en Afghanistan ?

Pas uniquement en Afghanistan, mais aussi en Colombie avec les Farc. Nous sommes face un processus de dégénérescence extrêmement dangereux. Al Qaîda va acquérir une puissance financière terrible, qui lui permettra de transformer la zone du Sahel en une véritable zone de crise. Une telle mutation va lui permettre d’élargir sa base à toute cette masse de gens désœuvrés. ll faut une intervention très rapide pour stopper ce processus.

- Comment faut-il procéder pour y faire face alors ?La formule s’impose d’elle-même. L’enjeu réel de toute cette mutation est la rançon. Il faut tout faire pour criminaliser son paiement. Mais cela ne suffit pas. Les terroristes ont des capacités d’adaptation extraordinaires. Par conséquent, il faut anticiper sur les actes d’Al Qaîda et prévoir toute alternative susceptible de contrecarrer la criminalisation du paiement de la rançon. Les acteurs chargés de la lutte contre le terrorisme sont appelés à faire preuve d’imagination et de détermination.

- Les pays qui expriment officiellement leur condamnation du paiement de rançons, mais qui officieusement cèdent au chantage des terroristes, avancent l’argument humanitaire pour justifier leurs actes. Qu’en pensez-vous ?
L’argument est avancé pour justifier le paiement en catimini de rançons. Ces pays n’avouent pas leur acte. De ce fait, ils reconnaissent au fond qu’ils ont commis quelque chose de grave et de compromettant. Cela prouve que l’argument n’est acceptable ni moralement ni politiquement. C’est légitime de dire : « Je vais sauver la vie d’un ou plusieurs otages. » Mais, en acceptant de payer une rançon, ne donne-t-on pas les moyens à Al Qaîda pour tuer dix, voire cent fois plus de victimes ? Cela veut dire tout simplement : sauver N personne pour en tuer Nx100.

Le paiement des rançons a encouragé les enlèvements et provoqué l’implication directe de certains pays occidentaux dans les négociations avec les terroristes, en faisant pression sur le Mali, pour céder au chantage sans se soucier des conséquences de leurs actes sur la vie, la sécurité et la stabilité de la région. Pour certains, c’est de l’ingérence, pour d’autres, c’est une préoccupation légitime. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Nous avons hâtivement conclu qu’à travers les enlèvements, Al Qaîda recherchait uniquement de l’argent. Or, Al Qaîda cherchait à provoquer l’ingérence étrangère. Elle ne cherche pas à prendre le pouvoir en Algérie, au Mali, en Libye ou au Tchad, parce que cela n’est plus possible, vu le contexte national et international. Son objectif est de créer le chaos, pour provoquer l’intervention étrangère.

- S’agit-il d’une option délibérée ou imposée par le terrain ?
Je pense qu’elle a été prise sciemment. Partout où elle est, Al Qaîda se trouve dans une impasse politique et idéologique. Politique, parce qu’elle fait consensus contre elle, y compris parmi la mouvance islamiste. Idéologique, dans le sens où la légitimité religieuse ne fonctionne plus. L’ingérence étrangère va lui permettre de se transformer en mouvement de résistance nationale, d’élargir son vivier de recrutement et sa base sociale qui actuellement sont infiniment réduits, et surtout de se donner une nouvelle légitimité à travers la lutte contre la domination étrangère. C’est ce qui s’est passé en Irak ou en Afghanistan. L’intervention étrangère est le plus beau cadeau que l’on puisse lui faire…
Mais si cette ingérence est dirigée contre elle, elle peut marquer sa fin ?
Citez-moi un seul pays où l’intervention étrangère est venue à bout des mouvements djihadistes armés. En Afghanistan, les talibans sont dix fois plus puissants qu’avant l’invasion américaine. Ils sont également plus forts dans la zone tribale au Pakistan, en Irak et en Somalie. Il ne s’agit pas de jugement ou de position politique, mais de faits réels constatés sur le terrain.

- Comment le Caert peut-il apporter sa contribution pour faire face à un phénomène multidimensionnel très complexe et surtout évoluant dans des pays, comme vous l’avez souligné, très pauvres ?
Quand les élites occidentales se sont retrouvées menacées par la montée de la classe ouvrière, elles ont inventé les sciences sociales et par la suite, maîtrisé la question sociale qui se posait avec acuité. Il est évident que les seuls processus socio-économiques que nous maîtrisons sont ceux que nous connaissons objectivement, sur la base d’une méthodologie reconnue. Il y va de même pour le terrorisme. Avez-vous compté le nombre de spécialistes de l’islamisme, d’instituts sur le terrorisme et la violence, de séminaires sur la question du terrorisme ? L’Occident sait par expérience que pour maîtriser des processus, il faut en maîtriser la connaissance et pour combattre le terrorisme, il faut le connaître.

- Certains pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne estiment que la menace terroriste existe et reste malgré tout maîtrisable ; d’autres, comme la France, appréhendent la situation qu’ils jugent grave. Qu’en est-il au juste ?
La situation est grave, mais maîtrisable, pour peu que l’on prenne les mesures adéquates. Néanmoins, il faut savoir que les intérêts de la France en Afrique ne sont pas les mêmes que ceux de la Grande-Bretagne ou des USA. La France n’est qu’une puissance dont le poids en Afrique décline de façon considérable, que ce soit sur le plan économique, réduit à deux ou trois multinationales, ou politique, vu le lourd héritage colonial. Les errements de la France-Afrique et son mépris vis-à-vis des populations lui ont fait perdre l’essentiel de son hégémonie dans la région… Elle a peut-être décliné politiquement, mais pas économiquement, puisqu’elle exploite les richesses notamment de la région du Sahel.

La France déclinante en Afrique et en même temps en Europe a intérêt à continuer à contrôler ces régions, et donc leurs richesses. Et là, je reviens à l’ingérence étrangère pour dire qu’elle n’a jamais eu pour raisons des considérations humanitaires ni morales. Elle vise à contrôler ou à s’approprier des richesses. Ce n’est pas par hasard que le Darfour est devenu une zone de conflit terrible. Il se trouve que des découvertes importantes de pétrole y ont été faites. La carte des gisements des sous-sols de l’Afrique se calque parfaitement sur celle des pays confrontés à des guerres civiles. Pourquoi ceux qui appellent à l’ingérence ne sont pas intervenus pour sauver le peuple rwandais ? Il faut inscrire tout cela dans la stratégie de l’arc islamiste djihadiste, et en même temps, dans celle des luttes pour l’exploitation des richesses menées par les puissances occidentales dans la région.

C’est la convergence de tous ces facteurs qui donne naissance à une zone de conflit. Il ne faut pas oublier que c’est dans ces régions très riches que vivent les populations les plus pauvres. Al Qaîda devient de ce fait une alternative acceptable à la misère.
C’est-à-dire qu’en plus de la lutte militaire et idéologique, il faut aussi des efforts de développement au profit des populations ?

S’il n’y a pas de mise en valeur de ces régions, de développement et d ’amélioration du niveau de vie, et si nous n’éradiquons pas les raisons qui poussent Al Qaîda au passage à l’acte, la violence sévira toujours sous l’enveloppe religieuse ou celle d’une idéologie séculière.

Salima Tlemçani

Café amer


Isabelle Huppert, dans White Material.
Café amer
24/03/2010 à 17h:38 Par Nicolas Michel
jeune Afrique


© D.R Quelque part en Afrique, dans un pays en guerre, des Blancs refusent de quitter leur plantation. Ils le paieront très cher. Le dernier film de Claire Denis ? Beau, et corsé.

Des médicaments répandus sur le sol. Pilules multicolores conçues pour soigner, gélules potentiellement mortelles, contrefaçons peut-être. Comme s’il s’agissait de bonbons tombés du ciel, des enfants les ramassent et les avalent avec frénésie. Pas n’importe quels enfants : des enfants-soldats, dans un pays africain en proie à une guerre civile. C’est là, sans doute, la scène la plus violente du nouveau film de la réalisatrice française Claire Denis. Coécrit avec la romancière Marie NDiaye, White Material réunit à l’écran une brochette de stars du cinéma : les Français Isabelle Huppert, Christophe Lambert, Nicolas Duvauchelle et l’Ivoirien Isaach de Bankolé.

À la tête d’une plantation de café, Maria refuse avec obstination d’abandonner ses terres avant la fin de la récolte, alors que l’armée régulière affronte dans les parages une faction rebelle. Sourde aux avertissements comme aux menaces qu’elle reçoit – des militaires français, de ses employés, de ses proches, des autorités locales… –, prête à tout pour protéger ce qu’elle possède, elle ne doute pas d’être à sa place sur cette terre qu’elle aime et fait fructifier.

Poudre orange
« Cette terre-là est particulière, confie Claire Denis. Elle est riche, appropriée à la culture du café. Elle prend beaucoup de place dans l’œil. Pendant les pluies, c’est une argile rouge et collante, pendant la saison sèche, c’est une poudre orange qui s’insinue partout. Il faut toujours en évacuer les traces… J’ai essayé de filmer la vie de quelqu’un qui est en connexion avec le sol. »

Pourtant, en exploitant la terre africaine, Maria prolonge malgré elle le péché originel de la colonisation. Elle en paiera le prix, mais c’est surtout sur son fils Manuel, jeune adulte pas tout à fait libéré de l’enfance, que va s’abattre le chaos. Cruauté de l’histoire : le plus innocent paye, en fin de compte, l’ineffaçable faute des pères… Avec un remarquable art de l’ellipse, Claire Denis parvient à filmer des êtres charnellement inscrits dans un paysage et acteurs – parfois victimes – de forces historiques et politiques dont ils ne sont pas maîtres.

Poids du passé, incommunicabilité entre les êtres, obsession du corps : nombreux sont les thèmes chers à Marie NDiaye que l’on retrouve dans White Material. La plupart des acteurs de la tragédie qui s’annonce vivent dans des bulles de non-dits. Ils ont du mal à se parler, à se comprendre. « L’incommunicabilité entre les êtres, c’est lorsque les corps ne sont pas synchrones, dit Claire Denis. C’est le cas entre Maria et son fils. Nous avons bâti le personnage de Maria sur cette phobie de la mollesse qu’elle sent et ne supporte pas chez son fils. » Sèche, musclée, active, Maria est égoïste jusqu’à l’aveuglement – comme si la violence du monde alentour pouvait toujours être tenue à distance par sa seule volonté. Elle pourrait être antipathique ; ses ambiguïtés la rendent humaine et attachante.

« Les films qui parlent de l’Afrique avec compassion me font vomir », annonce sans fard Claire Denis. Et effectivement, inutile de chercher la moindre trace de commisération dans le regard qu’elle porte sur le continent. Si le film s’inspire de loin du premier roman de la Prix Nobel de littérature Doris Lessing, The Grass Is Singing (Vaincue par la brousse, 1950), sa violence sous-jacente et la complexité des sentiments qui régissent les relations entre les êtres font plutôt penser à Disgrace (Disgrâce, 1999), livre d’un autre Prix Nobel, J.M. Coetzee.

Pas de chiqué

L’Afrique de Claire Denis est en proie au chaos. Un chef rebelle blessé se réfugie dans la plantation. Un homme politique fourbe et séducteur joue sans scrupules de son pouvoir. Des enfants-soldats hantent la végétation. Des coupeurs de routes rançonnent ceux qui se rendent en ville. Seule lueur d’opti­misme, la radio qui invite les gens à fuir la guerre et leur permet de se retrouver quand les événements les séparent – jusqu’à ce qu’elle se taise définitivement. Où est-on ? « Quelque part en Afrique. » Peut-être au Zimbabwe, peut-être au Liberia ou en Sierra Leone, peut-être en Côte d’Ivoire… Mais Claire Denis, qui a pourtant vécu au Cameroun, à Djibouti et au Burkina, s’est refusée à situer son film dans un pays précis.

Cette abstraction a un inconvénient : White Material peut par moments apparaître comme un concentré des maux de l’Afrique, une caricature assez sombre du continent. Elle a aussi un avantage : à l’instar de person­nages qui ne sont jamais vraiment à leur place le spectateur déboussolé ressent physiquement la folie presque shakespearienne qui menace notamment le fils de Maria. Impossible pour lui de savoir exactement où il habite et qui il est. Un peu comme ces personnages ni d’ici ni d’ailleurs que Marie NDiaye dépeint dans Trois femmes puissantes (prix Goncourt 2009, Gallimard, voir ici et ici), le roman qu’elle a écrit après avoir collaboré avec Claire Denis.

Comme la romancière à propos de son livre, la réalisatrice réfute avec véhémence l’idée d’une œuvre pessimiste. L’instabilité des personnages peut aussi être une force. « N’être jamais à sa place est parfois emballant, affirme-t-elle. C’est quelque chose d’assez puissant dans ma vie. Ce n’est pas un boulet, ça m’enivre, ça me rend plus légère. Ça m’aide à distinguer le chiqué sous les bons sentiments. » Fin 2009, Marie NDiaye évoquait pour J.A. le repérage effectué au Ghana en compagnie de Claire Denis et déclarait : « La vraie Blanche, c’est moi ! Claire a vécu en Afrique, mais sa blondeur aggrave les choses, elle reste un étranger absolu et ambigu duquel on peut attendre un mot inapproprié. » Dans White Material, il n’y a pas de chiqué. Et rien d’inapproprié.


Claire Denis
2010-03-24 17:36:13

Senegal:L'esclavage déclaré crime contre l'humanité


La statue symbolisant la libération de l'esclavage à Gorée près de Dakar.
25/03/2010 à 08h:05 Par AFP
© AFP "La République du Sénégal déclare solennellement que l'esclavage et la traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l'humanité", proclame l'article d'une loi en discussion au parlement. Déjà votée par les députés, la loi doit encore être approuvée par le Sénat.

L'Assemblée nationale du Sénégal a adopté un projet de loi déclarant l'esclavage et la traite négrière comme crimes contre l'humanité, devenant ainsi le premier pays africain à se doter d'une telle législation, a-t-on appris de source gouvernementale.

"Le texte a été voté mardi par les députés", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Justice, Cheikh Bamba Niang. Il doit encore être approuvé par le Sénat avant d'être promulgué par le président Abdoulaye Wade. Les deux chambres du Parlement sont largement dominées par la majorité présidentielle.

"Il s'agit d'une loi mémorielle, d'un devoir de mémoire. C'ést une réponse juridique à un fait historique, même lointain, pour montrer l'ampleur de l'horreur et ses conséquences dramatiques sur l'Afrique", a-t-il ajouté.

Commémoration nationale
La loi comporte trois articles. Le premier stipule que "la République du Sénégal déclare solennellement que l'esclavage et la traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l'humanité".

L'article prévoit une commémoration nationale chaque année le 27avril "correspondant à la date de l'abolition de la traite négrière dans les colonies françaises, le 27 avril 1848, à l'initiative de Victor Schoelcher". L'article trois stipule que "les programmes scolaires devront, notamment dans les cours d'histoire, inclure cette question et lui réserver suffisamment de place pour que nos enfants comprennent bien ce qui s'est passé et les conséquences de la traite négrière sur l'évolution de l'Afrique".

Maîtriser l'eau pour faire reculer la faim au Sahel










Par RFI







Le sommet du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), qui s'ouvre ce jeudi 25 mars 2010 à Ndjamena, devrait voir l'instauration d'une coalition mondiale pour «maîtriser l'eau» et «faire reculer la faim au Sahel». Le sommet de Ndjamena se tient dans un contexte de situation alimentaire préoccupante dans certains pays membres de l'organisation.

Les présidents de trois des neuf pays membres de l'organisation sont arrivés dès mercredi soir dans la capitale tchadienne. Le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Sénégalais Abdoulaye Wade et le Burkinabé Blaise Compaoré ont été accueillis à leur arrivée par leur homologue tchadien Idriss Deby Itno. Le Niger sera représenté par son Premier ministre, Mahamadou Danda, également arrivé hier à Ndjamena. Le président malien, Amadou Toumani Touré, est également attendu.

Première illustration concrète de ce problème du manque d'eau et de son incidence sur l'agriculture et l'élevage. Trois jours avant le sommet des pays membres du CILSS, les éleveurs ouest-africains ont lancé un cri de détresse face à la famine et la sécheresse qui menacent les hommes et leur bétail. Le Réseau Billital Maroobe (Promotion des éleveurs, en peul), a adressé lundi 22 mars 2010 un courrier aux dirigeants des pays de la sous-région.



Le témoignage de Amadou Halilou, président de l’antenne Niger de l'association
les éleveurs risquent de connaître la famine, c'est pourquoi on les sensibilise à ne pas se rendre dans des zones où les pâturages sont affectés… Les troupeaux ne sont pas en assez bonne forme pour résister à la transhumance car même là où il y a des pâturages, il n’y a pas d’eau… La sous-région traverse une crise alimentaire et un déficit fourrager. On est donc obligés d’informer l’opinion nationale et internationale…

(00:52)
25/03/2010 par Stanislas Ndayishimiye



Le Mali, malgré les efforts fournis, doit, comme nombre de ses voisins, faire face à un problème d'eau.
Le problème de l'accès à l'eau à Bamako avec notre correspondant dans la capitale malienne
Ici tout le monde n’a pas de puit et l’eau potable ne coule dans aucune maison de ce vaste quartier d’Yirimadio à Bamako. Pour en avoir, il faut prendre la direction de l’une des fontaines-bornes publiques de la zone, et là il faut souvent mettre la main à la poche et certains habitants ne sont pas contents…

(01:07)
25/03/2010 par Serge Daniel


En Mauritanie



Distribution de l'eau à Nouakchott, la capitale mauritanienne.
(Photo: Jean-Marc Munier
)

L’accès à l’eau représente un défi majeur pour Nouakchott. La population de la ville est passée de 8.000 habitants en 1960 à près d’un million aujourd’hui. Jusqu’à ce jour, son alimentation en eau dépend uniquement de la nappe souterraine d’Idini, qui ne couvre que les 2/3 de ses besoins journaliers. Cette situation de carence devrait progressivement changer à partir de septembre prochain, avec l’achèvement des constructions du projet Aftout Es Sahéli.



Les précisions de notre correspondante à Nouakchott
Aftout es Sahéli est un projet pharaonique des 340 millions d’euros qui doit permettre d’alimenter Nouakchott en eau potable à partir du fleuve Sénégal. Débutée en 2007, la construction des stations de pompage et de traitement, des lignes électriques, réservoirs d’eau et surtout des quelque 200 kms de conduites, est désormais achevée à 80 %. La mise en activité est prévue en septembre 2010. Les explications de Sidi Ould Mohamed Lemine, directeur de l’unité de gestion du projet….

(01:06)
25/03/2010 par Laura Martel

Kadhafi veut se réconcilier avec ses islamistes



Kadhafi veut se réconcilier avec ses islamistes
Par Tanguy Berthemet
25/03/2010 | Mise à jour : 09:47 Réagir

Le fils du guide libyen a annoncé la libération de trois chefs djihadistes et de deux cents militants.

Le régime libyen est décidé à pardonner à ses islamistes. Tripoli a annoncé mardi soir la libération de 214 militants de la cause djihadiste dont certains étaient incarcérés depuis plus de dix ans.

«C'est un moment historique», a affirmé Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, à l'origine de cet élargissement de masse des membres du Groupe islamique des combattants libyens (Gicl). Ce mouvement, un temps rallié à al-Qaida, fut très actif dans les années 1990. À ses côtés, en guise de symbole, s'affichaient Abdelhakim Belhaj, l'émir du Gicl, Khaled Chrif, son chef militaire, et Sami Saadi, l'idéologue, tous fraîchement libérés.

Cette ouverture est le point d'orgue de la politique de «réconciliation nationale» voulue par Seif al-Islam. «L'idée vient de l'Algérie qui a démontré qu'une telle mesure est possible sans apporter de changement au régime», souligne Luis Martinez, directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri).


Abandon de la lutte armée
Lancé il y a quatre ans, le «dialogue» s'est accéléré il y a six mois avec la libération de quelques dizaines de seconds couteaux puis par la fermeture de la prison d'Abou Salim où un millier de djihadistes avaient été abattus en juin 1996.

«La mesure est aussi le signe que la menace islamiste en Libye est moins évidente qu'il y a quelques années. On sait que beaucoup de radicaux libyens sont partis combattre en Irak, via l'Égypte», rappelle Sophie Pommier, directrice de Méroé, un cabinet de consultant spécialisé sur le monde arabe. Le retour des islamistes prend aussi sa place dans le complexe jeu politique libyen. Chef du camp réformateur et héritier putatif de son père, Seif al-Islam entend utiliser ces nouveaux soutiens contre les barons du régime. «Il cherche à élargir sa base avec des nationalistes et des islamistes consensuels pour contenir les tenants d'un islam radical et la vieille garde révolutionnaire et proche de Moscou», insiste Luis Martinez. Ces derniers ne pardonnent pas au fils du guide le rapprochement avec les États-Unis pour rompre l'isolement diplomatique de la Libye.

Reste que, selon des ONG spécialisées dans la défense des droits de l'homme, nombre de militants demeurent emprisonnés illégalement. Seif al-Islam a assuré que 409 prisonniers toujours détenus retrouveront «prochainement» la liberté. L'ouverture des portes dépend sans doute de leur capacité à abjurer leurs erreurs passées.

Depuis leurs prisons, avant leur libération, les trois chefs de Gicl avaient publié un long ouvrage où ils annoncent renoncer à la lutte armée et demande aux jeunes de se détourner de la violence.

Un «coup terrible» pour al-Qaida analyse Jean-Pierre Filiu, professeur Sciences Po. «Ce livre, très argumenté, coupe al-Qaida du seul groupe djihadiste digne de ce nom ayant rallié sa cause et qui lui a apporté beaucoup d'intellectuels.»

LIRE AUSSI :
» Kadhafi Jr dans les pas du guide

» Kadhafi appelle à la guerre sainte contre la Suisse

» Al-Qaida au Maghreb taxe les trafiquants de drogue

Par Tanguy Berthemet

Bob Marley & The Wailers - I Shot The Sheriff (Live at The Rainbow)

From the 1977 Rainbow concerts - one of Marley's great performaces captured on video and downloadable in full here: http://zaphod.uk.vvhp.net/v...




One Drop-Take me Ganja

mercredi 24 mars 2010

Festival de l'Aïr - Agharous 2010

envouaturesimone
March 02, 2010




Une réunion sur la crise alimentaire au Sahel prévue à Paris du 8 au 9 avril


http://www.casafree.com/24-03-10

Une réunion sur la crise alimentaire au Sahel prévue à Paris du 8 au 9 avril
mercredi 24 mars 2010

Une réunion sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel se déroulera du 8 au 9 avril à Paris, a appris la PANA mercredi auprès des organisateurs.

Organisée par le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE), la rencontre regroupera des représentants des Etats, des organisations de la Société civile et d’institutions internationales.

Les participants devraient définir des mécanismes destinés à prévenir et mieux gérer les situations de crise alimentaire dans les pays du Sahel.

Selon la Fédération internationale de la Croix-rouge et du Croissant- rouge, (FICR), plusieurs pays du Sahel, dont le Niger, pourraient connaître dans les prochains mois des difficultés à nourrir leur population.

Ouaga-Tripoli : Le ballet diplomatique d’ ATT

MDD - 23/03/2010-http://www.journaldumali.com
Ouaga-Tripoli : Le ballet diplomatique d’ ATT
mardi 23 mars 2010

Le président Malien revient de deux voyages importants en Libye et au Burkina Faso. ATT recherche t-il de nouveaux soutiens pour la question sécuritaire au Nord Mali ?

C’est un véritable ballet diplomatique que le chef de l’état Malien vient d’effectuer en l’espace de quelques jours dans deux pays. D’abord le Burkina Faso, où il a rencontré son homologue le Président Blaise Compaoré, puis en Libye où le guide Mouammar Kaddafi l’a accueilli. S’agissait-il seulement de simples visites d’amitié, rien n’est moins sur, quant on sait qu’elles font suite à la conférence des ministres d’Alger relative à la sécurité dans la bande sahélo-saharienne.

Ballet diplomatique

L’on ignore pas que le président Malien reste attaché à son idée d’un sommet sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne ? ATT cherche t-il le soutien de Ouaga et de Tripoli, face à la frilosité d’Alger et de Nouakchott ? Avec le Mali, la Mauritanie, l’Algérie et le Niger sont les principaux pays touchés par la menace sécuritaire mais leurs dirigeants demeurent insensibles à la tenue de ce sommet tant réclamé par le président Malien, un sommet qu’ATT ne saurait orchestrer seul. Est-il donc allé chercher du soutien du côté de Ouaga ? Quant on connait les qualités de médiateur de Blaise Compaoré dans la plupart des conflits de la sous-région(Guinée, Côte d’Ivoire) et même dans la libération d’otages détenus par Al Qaeda, la question mérite d’être posée. Le président Burkinabè aurait même joué un fin rôle de négotiateur dans la libération de l’otage espagnole Alicia Gamez de concert avec Madrid et travaillerait activement à celle de sa compatriote Philomène Kaboré. Alors on peut se demander si ATT, qui souffre d’une image ternie, après l’affaire Camatte, est allé prendre quelques leçons de médiation chez son homologue Blaise, au delà des questions habituelles de coopération et de développement économiques sous régionales.

ATT enfin soutenu ?

Le président Blaise lui est pour la tenue de ce sommet. Et il préconise Bamako pour la circonstance. D’un point de vue géographique, le Nord Mali reste le lieu de détention de la plupart des otages d’AQMI(Al Qaeda au Maghreb Islamique). Après la conférence d’Alger qualifiée de simulacre par beaucoup, qu’apporterait enfin ce sommet voulu par ATT ? " La définition de mesures sécuritaires de poids, le concours d’experts, la prise de décision unanimes, une avancée dans le processus et non un semblant de huit-clos dont on sait que l’issue n’aura rien apporté de nouveau à la question du terrorisme, mis à part un réchauffement des relations diplomatiques entre le Mali et ses voisins directs ", affirme un observateur. ATT malgré tout persiste dans son initiative et aurait lancé un vibrant appel à son homologue mauritanien depuis Ouagadougou et en dépit de la récente brouille diplomatique entre les deux pays. Son appel sera t-il enfin entendu ?

Tripoli impliqué ?

De retour de libye, ce lundi soir, des sources affirment qu’outre les intérêts économiques qui lient les deux pays, le président Touré et le Frère Guide auraient évoqué le sujet brûlant de l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne avec son lots de prises d’otages, de trafics en tout genre. Kaddafi sera t-il sensible au sort d’otages, quant on connait le passé peu glorieux de la libye en matière de terrorisme et de prises d’otages. Peut-on faire confiance au guide pour apporter une aide, un début de solution à ces questions sécuritaires. ’Le Mali et la libye sont des pays amis et partagent des intérêts’, juge un éditorialiste Malien de la place. Reste à savoir ce qu’ATT a pu dire au guide dans la perspective d’une implication hypothétique de la Libye dans la tenue de ce futur sommet ? Ce qui reste sûr, c’est que la question des investissements a été remise sur la table, avec la présence du ministre du Tourisme dans la délégation d’ATT.

La longue croisade du président Malien

Si ATT arrive à organiser ce sommet, cela sera au bout d’un longue croisade. Quant on voit les multiples sommets organisés ça et là, pour des raisons moins urgentes que le terrorisme au Nord Mali, on se demande pourquoi il a tant de mal à organiser cette conférence du seul fait de son influence ? Justement, c’est peut être là que la bât blesse. Quant un Compaoré arrive à réunir autour d’une même table, des frères rivaux (Soro vs Gbagbo vs Alassane dans le cas de la Côte d’Ivoire) ou (Forces vives de Guinées vs CNDD pour la Guinée), on ose imaginer qu’il peut être un fin médiateur dans la question sahélo-saharienne, en réunissant à la même table, les dirigeants des pays de la bande sahélo-saharienne. Mais son influence va t-elle aussi loin ? Alger a la dent dure et la Mauritanie idem. Quant à ATT, il lui faudra user de patience et de ruse pour convaincre ses pairs. L’on attend de voir...

Niger coup: Good for Tuareg rebels, bad for uranium investors


Christian Science Monitor - 23/03/10
Niger coup: Good for Tuareg rebels, bad for uranium investors
Tuesday 23 March 2010

Agadez- The military junta announced it will audit all uranium exploration permits awarded before last month’s Niger coup. Evidence has emerged that the permits enriched the ousted president and devastated the Tuareg population.

The military junta that ousted Niger’s president raised transparency expectations and sent stocks sliding over the weekend with the announcement that it would audit all uranium and gold contracts. The announcement came just days after a coalition of pressure groups petitioned the junta to renegotiate mining contracts awarded under ousted President Mamadou Tandja.

The world’s third-largest uranium deposit lies in northern Niger, the poorest zone in what the UN calls the world’s poorest country. With more governments backing clean, uranium-fueled nuclear energy to replace coal-burning power, foreign investors from China, Australia, South Africa, America, and Canada have flocked to the landlocked Saharan state.

Niger’s authorities have awarded at least 50 uranium exploration permits in the two years since government officials busted a 40-year mining monopoly held by France’s Areva SA, according to mining officials. But government watchdogs say these opaque contracts illegally enriched Mr. Tandja and his family, even while food shortages plagued the Saharan state.

Until recently, little has been known about expanded uranium prospecting in northern Niger, which has become a flashpoint between insurgent Tuaregs and the southern-based government over mining rights. In the chaos surrounding the 2007 armed Tuareg rebellion, Tandja’s administration implemented a media blackout in the northern zone, banning foreign journalists, censoring local reporting on uranium and the northern rebellion, and even suspending Radio France Internationale broadcasts for one month on accusations of sympathizing with rebels.

As Tandja’s ouster in February allows light to be shed on the cloistered northern region, new details of corruption and devastation inflicted on mainly Tuareg civilian populations are emerging.

Land mines and radioactive contamination The seeding of land mines throughout the Air Mountains – which the armed forces and rebels on each other – has rendered villages such as Iferouane and Elmeki uninhabitable. The entire seminomadic population of Elmeki (an estimated 600-1,000 families) was forced to flee to Agadez, according to Igor Rugengeka, a Burundian coordinator for Doctors Without Borders in Agadez.

A once-thriving tourism industry that sustained local businesses and artisans is now decimated in the Saharan caravan capital Agadez, reduced to little more than a stopover for African migrants and internal refugees heading north toward Libya and, for a lucky few, Europe. On average, 2,000 refugees a month pass through Agadez, driving up food prices and unemployment, according to Mr. Rugengeka.

Meanwhile, scientists documented dangerous levels of radioactive contamination still present in water and dirt in a survey of uranium mining villages Arlit and Akokan conducted by Greenpeace International and France’s CRIIRAD, an independent watchdog group. A full report of findings is due later this month.

Seeking benefits for local populations Disputes over uranium have fanned tensions between Tuareg rebels and authorities since the early 1990s. Nevertheless, hopes are now running high that the ouster of Tandja will pave the way for a binding resolution, ideally one that will reinvest uranium profits into northern economic development.

Tuareg rebel leaders are at present gathered in the capital Niamey, where splintered rebel factions have reunited for negotiations with the junta, hoping to hammer out a road map to accelerate the peace process, according to rebel chief Aghaly ag Alembo.

“We hope to implicate all of the people of the region in the economic spin-off of mining in the north, and that there will be a benefit as well for the nomadic populations in these regions,” Alembo said by phone from the capital.

“Peace would not have lasted with the former regime,” Ahmed Akoli, political secretary of the Niger Movement for Justice (MNJ), said by phone from Paris. The stakes are high, according to Akoli, who said 6,000 rebels remain armed pending a written resolution.

La société des mines d’Azelik : Etat des lieux


Bulletin d’information du ROTAB PCQVP Niger N° 19 - Mars 2010 -24-03-10
La société des mines d’Azelik : Etat des lieux
mercredi 24 mars 2010

Mode de vie et réalités à la mine d’Azelik
Le gisement d’Azelik est le 1er gisement uranifère découvert au Niger. Mais son exploitation et sa gestion se font de manière très anarchique et archaïque, une gestion empirique à la chinoise. La gestion des ressources humaines était enterrée depuis l’arrivée de l’homme chinois sur le périmètre d’Azelik. Aucun respect de la convention collective interprofessionnelle, de la convention internationale et/ou nationale sur la santé et la sécurité des travailleurs ; même le respect de culte est bafoué. Tout d’abord sur le plan salarial, les cadres chinois sont classés M10 équivalent à peu prés un salaire de base brut 700.000 FCFA et des indemnités, primes et avantages liés au travail qui s’élèvent aussi à des centaines de mille, alors que les cadres Nigériens exerçant la même fonction, soit disant, sont classés M1. Cela correspond à peu prés un salaire de base y compris certaines indemnités pour un net à payer de moins de 170.000FCFA. Même un cuisinier ou bien un jardinier chinois touche plus qu’un cadre Nigérien (car possédant environ 600.000FCFA). Dans l’esprit des lois de la République du Niger par le biais de son code du travail, il est clairement énoncé au chapitre III. Salaire, à la section I-Détermination du salaire à son article 148 : ¨Dans les conditions prévues au présent chapitre, tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les salariés, quels que soient, leur origine, sexe, leur âge, et leur statut¨ Pour ainsi dire, ici à Azelik, c’est la honte, la disgrâce, le déshonneur et l’humiliation pour les cadres Nigériens.

Bien qu’on détienne deux postes de responsabilité, (DGA/A et DRH) dans le partage des hautes fonctions à la direction générale, cela n’a servi en rien ! Peine perdue !!! C’est comme si les deux frères Nigériens perchés à la direction générale sont de connivence avec les chinois pour vilipender les biens du pays. Les cadres Nigériens, excepté les deux qui sont accrochés au mur chinois, sont logés à deux par chambrette de 5m sur 2.5m, avec un lit ordinaire en fer plus un matelas une place d’épaisseur de 5cm plus une couverture. Alors que les cadres chinois sont d’abord tous seuls dans leurs chambres climatisées, carrelées, connectées à l’internet, garnies de fournitures de chambre. Il ya deux cités au coeur de la mine : la Cité chinoise, ensuite à des km celle des noirs.

La Cité chinoise est à peu prés à 5km de l’usine de traitement, alors que la cité des noirs est située à moins de 3km de l’usine et est construite entre cette dernière et la cité chinoise. C’est dire donc que tout l’air chargé en poussière siliceuse et radioactive finit sa course au fond des chambrettes des noirs. Aucune considération de la rose des vents, c’est - àdire, aucune considération de la figure représentant les quatre points cardinaux et marquée des 32 directions du vent. Tous les noirs -cadres comme ouvriers- se soulagent à l’air libre au gré de la nature ! Oh Dieu, quel pêché les Nigériens ont-ils fait pour subir une telle humiliation, un tel châtiment ? Cela fait presque trois mois que les cadres nigériens sont sur le site de la SOMINA, mais rien d’accueillant ne leur a été réservé.

Pour se laver, il faut prendre un sceau d’eau auprès d’une citerne qui stationne de 13h moins à 15h moins, sinon il faut aller à des centaines de mètres pour prendre son sceau d’eau ! Et pire, les Nigériens se lavent dans des douches externes quasi ouverte de haut comme de bas, car eux les chinois se fichent de la morale, aucun respect de l’intimité et de la pudeur. Partout ce sont des attitudes obscènes des Chinois ! Sur le plan alimentaire, les attentes sont décevantes voire alarmantes. Les Nigériens mangent énormément très mal au prix de 25.000 FCFA chaque fin du mois. Quel cynisme anime ces individus là ? Quelle société minière ? Sur une moyenne de 10 assiettes, 8 sont laissées intactes, faute de saveur et du goût. L’eau de consommation pour les Nigériens est très dure ; avec une potabilité douteuse.

Aucun chinois ne prend cette eau.
Ils consomment tous de l’eau minérale (transportée de Niamey ou d’Agadez), et préféreraient prendre de l’eau distillée (déconseillée pour la consommation) que l’eau que les Nigériens consomment car on leur a interdit sa consommation par l’operateur minier (chinois) pour des raisons qu’on ignore. Et ce qui est marrant, quelque soit le Chinois, insignifiant soit il, les siens le défendent et disent qu’il est expert (on doute même de leur casier judiciaire), alors que les Nigériens jonchés à la direction générale de la SOMINA nous traitent de diable et de satan, de nuls et d’ignorants ; alors que les cadres Nigériens travaillant sur le site d’Azelik ont reçu leur formation professionnelle en Chine, sanctionnée à la fin par un résultat honorable parrainée par la Secrétaire générale du Partie communiste.

Congratulés par la communauté scientifique de l’University of South of China (l’Université hôte des cadres nigériens lors de leur formation en Chine), ovationnés par le corps professoral de ladite université, les cadres nigériens ont été portés à l’ordre du mérite intellectuel et professionnel. Mais tout ce mérite n’a servi à rien sous un toit corrompu ! Notre mérite nous attire l’estime des honnêtes hommes et notre étoile celle du public ; jusqu’à M. Djatti Oumarou, l’incontestable (car neveu du Président TANJA) oser ainsi dire : Qu’est ce que les lois nigériennes nous ont apporté, il y a 50 ans ? Il est temps qu’on change de mentalité. Ces propos font suite à un différend entre les cadres Nigériens et les Chinois. Le lundi 11 Janvier 2010, les cadres Nigériens Hydrométallurgistes étaient acheminés sur le site d’AZELIK.

Heureux de regagner leur poste de travail, ces derniers furent conduit sur le chantier pour faire exercice de leur fonction ; mais a leur grande surprise, le travail qu’ils pensaient faire fit détourner de son sens. Pensant être à l’usine de traitement d’uranium, les Chinois leur font tendre des digues et des pelles pour déterrer des tuyaux. Aussitôt les cadres nigériens répliquèrent et dirent non ! Qu’ils ne sont pas engagés à la SOMINA en tant que ouvriers mais en tant que cadres. Et les Chinois ont fait appel au Directeur général adjoint M. Oumarou Djatti, et M. Amadou Sani, Directeur de ressources humaines, pour qu’ils puissent manoeuvrer leur compatriotes à plus de dévotion et de soumissions à l’homme chinois.

Les Nigériens n’ont pas entendu avec la bonne oreille le discours fallacieux des deux Nigériens perchés au sommet de la SOMINA, et ont fait quatre jours de cessation de travaux forcés. Et c’est suite à ça que M. Oumarou Djatti vociférait ces paroles ci-dessus. Suite à ce grief, les Chinois ont demandé une lettre d’explication, visant une seule personne et qui de surcroit est délégué des cadres hydrométallurgistes.


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La lettre est libellée comme suit : ‘

AZELIK, LE 02 FÉVRIER 2010

A MONSIEUR LE DIRECTEUR DE L’USINE HYDROMÉTALLURGIE OBJET : FAITS ET EXPLICATIONS..


Suite à la lettre qui m’a été adressée le 18 janvier 2010 et m’est parvenue que le 02 février 2010 à 08H 30 minutes faisant l’objet de mon inculpation sur le refus d’obéir aux ordres de la hiérarchie et entraînant ainsi mes camarades à un mouvement suscitant la suspension du programme de formation et d’encadrement pendant plus de 48h ?Je m’inscris en faux par rapport à cette allégation en tant que personne prise individuellement comme fait cas la lettre, et m’assume en tant que délégué des hydrométallurgistes à cela par rapport aux faits qui l’ont engendré comme suit : Effectivement, le lundi 11 janvier 2010 était le premier jour de notre arrivée à l’usine pilote où à la veille on n’était ni informé sur le programme, ni sur un éventuel genre de travail sur le lieu...

De bonne heure, habillés en tenues de travail, très content et pressés d’aller sur le lieu, nous nous plaçâmes sur le point d’arrêt des voitures pour nous acheminer. Ainsi, à notre arrivée, nous restâmes dans le laboratoire attendant le restant des camarades et l’interprète. Dès qu’on est tous arrivé, nous nous empressâmes avec une grande joie de nous diriger vers le concasseur et y apercevions le mode de lixiviation en tas de l’autre côté et retournions encore vers l’interprète. Soudain, il est appelé par un expert qui supervisait des manoeuvres à un travail de creusage. L’expert fit partir ses manoeuvres et dit à l’interprète de nous faire venir. Avec gaieté, nous nous dirigeâmes vers l’interprète et celui-ci nous attribua cette tâche de creusage en ces termes ? Voilà !

Vous allez creuser ici pendant deux (2) mois sur ce terrain sur 50 cm de large et 60 cm de profondeur jusqu’à la nouvelle usine pour servir de canalisation du jus imprégné. C’est ainsi que nous allons vous occuper comme il n’y pas d’autres travaux !? Quelle déception dans notre rang pour cette tâche inopinée ! Des techniciens transformés en manoeuvres pendant deux mois imagine- t-on ? Que de la consternation et la désolation ! Ensuite, chacun des camarades a exprimé son incompétence et incapacité physique pour ce boulot qui va durer deux mois. Alors, en tant que leur délégué, j’ai pris la parole pour dire à l’interprète que ? nous ne sommes pas disposés pour cette tâche ?, loin de dire que nous ne travaillons pas. Immédiatement, il rougit et nous vociféra ces paroles ?

Vous êtes égoïstes ! Vous ne voulez pas travailler, c’est pourquoi votre pays n’est pas développé ! Vous vous surestimez ! On est resté longtemps en train de vous payer le salaire sans que vous ne travailliez. Je suis votre chef, il faut m’obéir dans le cas contraire allez-y là bas !? Frustrés par ces propos, nous nous dirigeâmes tous vers le laboratoire et directement l’interprète fait appel au directeur de l’usine sur l’appareil de l’expert ; et celui-ci sans tarder se présenta devant nous. Sans demander notre version sur l’incident de notre abstention pour ce travail ; où la logique voudrait avant de trancher entre deux protagonistes il faudrait d’abord les écouter, notre directeur n’a pas emprunté cette voie. Il se jeta sur nous avec des cris sur un grand ton qui alerta tous les autres travailleurs qui sortirent nous regarder pendant qu’il tenait ces paroles : ?

Qu’est-ce que vous connaissez !, vous n’êtes bons que pour ce travail de creusage, sinon allez manipuler les machines les voici !? Il tire plaisir à nous traduire les propos du directeur à maintes reprises notre cher interprète. Quelle humiliation subissons nous aujourd’hui nous interrogeons nous ? Enfin, notre directeur nous autorisa de rentrer à la maison et nous annonça la tenue d’une réunion ce soir à 15h00. A 15h 00, nous étions tous présents à ladite réunion avec le Directeur Général Adjoint de la Production (DGA/P), le directeur de l’usine, l’interprète et les représentants de la Direction des Ressources Humaines (DRH). La réunion fut ouverte avec l’intervention du DGA/P en nous disant : ?vous avez la parole ?. Ainsi, dans son intervention, le délégué d’abord a décrit les faits comme ci-dessus énumérés.

Après les autres camarades ont intervenu pour mettre l’accent sur notre bon caractère et exemplarité à mener des travaux de nettoyage et de dockers pour ne citer que cela dés notre arrivée. A son tour, le DGA/P dans une longue intervention, nous a prodigué de sages conseils, des exemples de la vie des agents dans des entreprises différentes tout en reconnaissant à son passage que la tâche qui nous est imposée ne relève pas de notre formation, ni de nos attentes. Néanmoins, il affirma que Après cela, des coupures sur salaires des cadres nigériens ont été faites pour refus aux travaux forcés (creusage à la main, lavage des salles et chambres des Chinois, transport des matériels pour ne citer que cela). Voila comment les Nigériens vivent ici à la SOMINA S.A Et en violation des lois et règlement du pays qui prévoient 70 % des Nigériens contre 30 % d’étrangers, ici à la SOMINA c’est d’une manière flagrante le contraire.

Sur un poste par ceci est pour nous tester et nous mettre plus en confiance. Cette intervention amena l’accalmie et la sérénité dans la salle. Ainsi, il quitta sous nos acclamations et remerciements. Apres son départ, le directeur de l’usine dirigea la réunion. Dans son intervention, il ne répétait et n’interprétait que les mêmes propos du DGA/P et conclut son discours en ces termes : ?Est-ce que vous allez travailler demain ?? Et nous répondîmes : ?Oui mais un travail relevant de notre compétence ?, par conséquent pas cette tâche de creusage. Ainsi, il mit fin à la réunion en ces termes : ?Les formations sont aussi suspendues jusqu’à l’arrivée de votre DRH et votre Directeur Général Adjoint de l’Administration (DGA/A) Djatti. ? En conséquence, je prends à témoin tous les 14 t e c h n i c i e n s hydrométallurgistes par rapport à ces faits. En outre, nous suggérons à notre direction, pour une éventuelle convocation ou interpellation d’un travailleur, d’attendre la pause pour la faire pour permettre la continuité du travail avec plus d’ardeur. Veuillez agréer, Monsieur Le Directeur, l’expression de ma très haute considération.

Ampliations : DGA/A…...1 DGA/P…...1 DRH……...1 Le délégué des techniciens d’hydrométallurgie : M. Kassoum Yahaya Mle 120211

mardi 23 mars 2010

Dirtmusic - Black Gravity (from the forthcoming album "BKO", out on April, 19th)

Dirtmusic - Black Gravity from the forthcoming album "BKO", out on April, 19th Glitterhouse Records www.glitterhouse.com

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Le Touareg - Je suis

Clip "JE SUIS" Le Touareg Réalisation : Marco & Kamel Images : Lassad Montage : Sam (Le Touareg/Les Quais de la Mémoire/Samali) 2009 www.myspace.com/letouareg www.plasticprod.com http://rapdelou...