samedi 27 décembre 2008

Niger: Un rapt sur fond de guerre commerciale



par JA08, le 27 Décembre 2008 à 12:38

Une semaine après, la disparition au nord du Niger de l’envoyé spécial de l’ONU, Robert Fowler, et de son accompagnateur, Louis Guay, continue de susciter les plus lourdes interrogations sur le mobile de leur enlèvement mais aussi sur les véritables raisons de leur présence dans cette région. Vendredi dernier, et pour la première fois, l’ONU est sortie de son mutisme donnant deux informations importantes.


D’abord, Robert Fowler était en mission officielle au Niger. « M. Fowler est arrivé dans le cadre d’une mission officielle de l’ONU (...) Il est l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Niger et, à ce titre, il est chargé de s’occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion touareg », a déclaré à l’AFP Modibo Traoré, chef du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Niger. Il a précisé : « Vendredi, au lendemain de son arrivée, le diplomate canadien a rencontré les ministres de l’Intérieur, Albadé Abouba, et de la Justice, Dagra Mamadou. » Surprenante déclaration quand on sait qu’officiellement le Niger n’a jamais demandé à l’ONU une quelconque médiation pour régler son problème avec le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), de la rébellion touareg, dont les activistes sont d’ailleurs considérés comme « des bandits et des trafiquants de drogue ».

A ce titre, il est opportun de rappeler les propos du porte-parole du gouvernement nigérien et ministre de la Communication, Mohamed Ben Omar, tenus lors de l’annonce de la disparition des deux diplomates onusiens. Pour lui, ces derniers « étaient arrivés le jeudi précédent après avoir sollicité une invitation des autorités pour assister aux festivités du cinquantenaire de la République du Niger à Tillabéri ». Même s’ils étaient en mission officielle, que faisaient-ils au nord du pays, sans escorte ? La réponse est cette fois-ci donnée à demi-mot par Modibo Traoré, en déclarant à l’AFP : « On n’était pas au courant de son (ndlr Fowler) déplacement à la mine d’or de Samira. »

Les vérités amères

En fait, Fowler et son assistant étaient sur la route de la mine d’or Samira pour une visite privée. Cette mine, faut-il le préciser, est exploitée par la Société des mines du Liptako (SML), dont le capital est de 600 millions de francs CFA (environ 1,2 million de dollars), est détenue à 40% par Semafo (une compagnie canadienne), 40% par Strucsan (une autre société canadienne) et 20 % par l’Etat du Niger. Ses activités ont démarré en 2004 et elles ont suscité une opposition au sein de la population qui se plaignait de ne pas profiter de cet investissement. Ce qui a contraint le Parlement nigérien à installer une commission chargée d’enquêter sur les activités de la SML. Les conclusions du rapport sont très éloquentes : « Il n’y a pas de corrélation entre la quantité d’or produite et les retombées pour le Niger.

Les recettes générées à l’Etat par les activités de la SML s’élèvent à environ 5 milliards de FCFA (environ 10 millions de dollars) de 2004 à 2007, pour une production d’or de 8306,29 kg estimée à environ 67 milliards de FCFA (134 millions de dollars). Or, sur la même période, la SML a bénéficié d’exonérations fiscales de l’ordre de 9,7 milliards de FCFA (environ 19,4 millions de dollars) pour des investissements au profit des communautés locales de l’ordre de 50 millions de FCFA (100 000 dollars). » Des vérités amères, auxquelles s’ajoute l’impact négatif de cette exploitation sur l’environnement. « Indéniablement, la mine a engendré et bouleversé le mode de vie des populations locales, avec l’apparition de nouveaux phénomènes, comme la prostitution dans les villages, la dégradation de l’environnement due à la coupe sauvage du bois pour cuire les repas et pour construire des maisons et l’utilisation de certains produits chimiques comme le cyanure, la soude caustique, qui interviennent dans le traitement du minerai », ont indiqué des spécialistes repris par la presse nigérienne.

Si, pour l’instant, les raisons du déplacement des deux diplomates dans la région du rapt se précisent, il reste néanmoins à élucider le mystère des auteurs de ce kidnapping. Qui a intérêt à enlever les deux diplomates ? On n’en sait rien. Par contre, un élément important mérite d’être souligné et qui pourrait avoir un lien direct avec l’opération. Il s’agit de cette revendication rendue publique deux jours seulement après le kidnapping par le groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement (FFR).

« La bataille de l’uranium »

En effet, dans un communiqué diffusé sur le site web du FFR et signé par son président, Rhissa Ag Boula, installé en France, il est affirmé que Robert Fowler « se porte bien » et qu’il « sera bientôt transféré dans un lieu sûr et remis à d’autres collaborateurs qui le prendront en charge. Nous ne céderons aucune parcelle de nos terres sans consultation locale, sans contrepartie et sans préservation de l’environnement. » Le FFR s’en est pris au Canada, lui reprochant surtout de soutenir le régime de Namadou Tanga. Quelques heures plus tard, le commissaire à la guerre de ce même mouvement, Mohamed Awtchiki Kriska, dément toute implication dans ce rapt, le jugeant contraire à sa vision.

Le FFR, faut-il le rappeler, est né d’une scission entre le MNJ en 2007. Il ne s’est pas manifesté par des actions militaires contre les forces locales au nord du pays, comme son organisation mère, mais par l’annonce de « la bataille de l’uranium », un minerai qui place le Niger au 3e rang des producteurs mondiaux pour réclamer, tout comme le MNJ, un partage équitable de cette ressource avec la population locale. Ce partage que les grandes sociétés refusent, car aveuglées par un appétit féroce pour le gain financier que les mines génèrent. L’enlèvement de Fowler est à mettre dans ce contexte et, à ce titre, il est important de rappeler la déclaration faite à l’AFP par Ben Omar, porte-parole du gouvernement nigérien. Selon le responsable : « Lors des deux précédents séjours, à des dates non précisées, M. Fowler avait demandé une autorisation, qui lui a été refusée, de se rendre sur le site d’Imouraren, au Nord », où se trouve l’un des futurs plus grands sites d’exploitation d’uranium au monde, qui sera opéré par le géant français du nucléaire Areva. Une société, dont le directeur général pour le Niger a été expulsé par Niamey, en juillet 2007, après avoir été officiellement accusé de financer les rebelles touaregs du MNJ.

La décision est intervenue moins d’un mois après l’expulsion de l’ancien colonel Gilles de Namur, chargé de la sécurité d’Areva au Niger. Le groupe français s’est défendu en affirmant avoir financé un détachement des forces nationales dans le but d’assurer sa sécurité sur le site d’Imouraren, précisant, cependant, que l’argent a été versé directement aux équipes, dont certains de ses hommes a rejoint la rébellion. Rhissa Ag Boula, président du FFR, réfugié en France, est non seulement réclamé par son pays, après avoir été condamné par contumace, mais aussi par l’Algérie, qui a lancé contre lui un mandat d’arrêt international, via Interpol, pour son implication dans des actes de contrebande et de vol de véhicules de Sonatrach, au sud du pays. Le statut dont il bénéficie en France n’est pas fortuit. Les plus avertis savent que cette crise cache en fait une guerre commerciale.

L’uranium nigérien est stratégique pour Areva. Avec une production, pour l’année 2006, de 4000 t, les sites d’Arlit et d’Imouraren représentent la moitié de la production totale du groupe Areva, bousculée dans la région par l’arrivée, à pas de géant, des Chinois, mais aussi des Australiens, des Sud-Africains et des Indiens. Le Niger, qui abrite visiblement les plus grandes réserves d’uranium d’Afrique, principalement accaparées par Areva, sans que sa population n’en profite, s’est retrouvé dans l’obligation de trouver d’autres partenaires et c’est ainsi que le gouvernement a délivré plus d’une centaine de permis d’exploration à des sociétés canadiennes, américaines, chinoises, indiennes et autres au cours de cette dernière année. Peut-on mettre l’enlèvement des deux diplomates canadiens sur le compte de cette guerre commerciale sans merci, pour l’exploitation des richesses et rien d’autre que les richesses ? La question mérite réponse...
Par Salima Tlemçani
El Watan

Communiqué de l'ATNMC


Les axes routiers de Kati à Nara et de Ségou à Tombouctou sont sous surveillance d'une des patrouilles de l'ATNMC (Alliance Touarègue du Nord Mali pour le Changement). Dans la nuit au 24 au 25 décembre, deux voitures de l'armée malienne ont été détruites sur la route de Kati.
L'ATNMC informe les populations de ces régions afin qu'elles évitent ces axes.

L'ATNMC

NIGER: Réactions des partis politiques contre une prologation du mandat de Tanja

NIGER: Réactions des partis politiques contre une prologation du mandat de Tanja
par JA08, le 26 Décembre 2008 à 23:11

Niamey: les partis d’opposition rejetent toute idée de prolongation du mandat du président Mamadou Tandja à la fin de son dernier quinquenat autorisé par la Constitution.

vendredi 26 décembre 2008

La fin du règne des roitelets d'Afrique


La fin du règne des roitelets d'Afrique
par JA08, le 25 Décembre 2008 à 22:09

Ces malades qui gouvernent l’Afrique
Nombre de présidents auraient de graves problèmes de santé


Lansana Conté est décédé ce lundi soir des suites d’une longue maladie. Pourtant, quelques jours plus tôt, le président guinéen se portait bien selon son entourage. En Afrique, plus qu’ailleurs, l’état de santé des présidents a toujours été un mystère. Le gabonais Omar Bongo Ondimba serait lui aussi malade et aurait été récemment victime d’un « petit » malaise. Umaru Yar’Adua du Nigeria, Mamadou Tandja du Niger, Idriss Deby Itno du Tchad… souffriraient tous d’affections graves


Georges Bush, 62 ans, président américain sortant, a esquivé habilement des chaussures lancées sur lui à la vitesse grand "V". En Afrique, très peu de chefs d’Etat en fin de règne seraient capables d’une telle prouesse sportive. Quoique… ces derniers, officiellement, prétendent tous être au meilleur de leur forme.

Il y a quelques jours encore, Lansana Conté, dont l’annonce du décès a été faite ce lundi soir, se portait bien et le gouvernement guinéen fonctionnait sous sa direction. C’est ce qu’avait voulu faire croire Tibou Kamara, le ministre guinéen de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, à ses concitoyens. La semaine dernière, des rumeurs, rapidement démenties, faisaient état de la mort du président guinéen. Mais des informations qui, elles, n’avaient pas été niées, disaient que le chef d’Etat guinéen, le général Lansana Conté avait plutôt été évacué vers la Havane, la capitale de Cuba, pour y suivre des soins intensifs.

L’état de santé du président Conté avait empiré ces dernières années. En 2003, lors de la présidentielle qui l’avait réélue, il avait inventé une nouvelle façon, digne d’un chef d’Etat africain, de voter. Grabataire et incapable de marcher, c’est l’urne qui était allée à lui, installé dans sa voiture, pour lui permettre d’accomplir son devoir civique. Déjà diabétique, l’état de santé de Lansana Conté, 74 ans, se détériorait de jour en jour à cause d’une leucémie diagnostiquée en 2006, indique la BBC.

Le « petit » malaise de Bongo

Muselée, la presse guinéenne n’a pas eu le droit de parler des problèmes de santé du président. Mercredi dernier, l’hebdomadaire local Le lynx- La lance, qui montrait en « une » de sa dernière livraison, une photo de Lansana Conté amaigri par la maladie, avait été immédiatement rappelé à l’ordre. Son administrateur a été convoqué à la présidence, et l’édition du jour retirée des kiosques.

En Afrique, une omerta a toujours couvert l’état de santé des présidents. Le gabonais Omar Bongo Ondimba, 73 ans, dont une quarantaine passées à la tête de son pays, serait lui aussi dans un état déplorable. Des rumeurs ont même fait, entre temps, de sa séropositivité. Mais Omar Bongo Ondimba a tout rejeté en bloc. « Dire que Bongo est séropositif est une accusation très grave qui met en cause sa santé, donc la continuité de l’État », avait-il déclaré dans le livre d’entretiens, Blanc comme nègre, écrit par le journaliste français Airy Routier et dont Jeune Afrique a publié un extrait. « Même rebaptisé L’intelligent, le journal Jeune Afrique continue à dire et à écrire que Bongo est malade ; d’autres journaux l’écrivent aussi, explicitement ou par de lourdes allusions. Mais Bongo est malade de quoi ? Et où ? Quel est le médecin qui l’a examiné, quel est le médecin qui le soigne ? », s’était insurgé le président gabonais. Le mois dernier, le doyen des chefs d’Etat africains, en termes de longévité au pouvoir, et en bonne santé donc, aurait eu un « petit malaise ». Un petit malaise qui lui a valu, tout de même, un passage en urgence à la polyclinique El-Rapha puis à l’hôpital militaire de Melen, dans la banlieue sud de Libreville, rapporte Bakchich. Du côté du Palais du bord de la mer, aucun communiqué officiel n’a été fait.

L’ulcère hémorragique de Bouteflika


Au Niger également, silence radio sur l’état de santé de Mamadou Tandja. Fin novembre, une visite privée du président nigérien au Maroc, organisée subitement, a provoqué une agitation dans le pays. Faute d’informations officielles sur les motifs du voyage de Mamadou Tandja, 70 ans, les spéculations sont allées bon train. Le président nigérien gravement malade aurait été évacué d’urgence, d’après certaines informations. Il serait en phase terminale d’un cancer du foie pour les uns, traînerait une prostate mal soignée pour les autres. En mai 2001 déjà, le quotidien local, Mat Info, reprenant une information diffusée sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) avait indiqué que « le chef d’Etat nigérien est au Maroc pour des raisons de santé ». Le journal avait fait l’objet d’une plainte de Mamadou Tandja pour diffusion de fausses informations. Alors même que le flou absolu règne sur son état de santé, le président nigérien pourrait prétendre à un troisième mandat. La constitution du pays l’oblige à quitter le pouvoir à la fin de son deuxième quinquennat qui s’achève en décembre 2009. Ce dimanche, certains de ses partisans ont demandé au Parlement que son dernier mandat soit prolongé de trois ans pour, disent-t-ils, assurer une transition pacifique.

Le Nigérien, s’il concrétise un "tripatouillage" de la Constitution de son pays, rejoindra la longue liste de chefs d’Etat qui en ont fait autant. Son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika est le dernier sur cette liste.
Du haut de ses 71 ans, diminué par un mal mystérieux, il peut désormais briguer un autre mandat. La Constitution, récemment modifiée, le lui permet. Pourtant, depuis l’épisode de son hospitalisation, pendant dix jours, à l’hôpital de militaire de Val-de-Grâce fin 2005, en France, M. Bouteflika est soupçonné de traîner un cancer de l’estomac. Officiellement, M. Bouteflika avait été transféré en France pour des « troubles digestifs ». A l’issue de son hospitalisation, le bilan médical publié a fait état d’un « ulcère hémorragique » ayant nécessité une intervention chirurgicale. Depuis, M. Bouteflika se serait donc remis de sa maladie.

Idriss Deby : « je pète la forme »

« Je pète la forme en ce moment », disait Idriss Deby, en 2003, dans une interview accordée à Jeune Afrique. Mais selon ses adversaires politiques, le président tchadien serait gravement malade et interdit d’alcool. Il aurait même recruté deux médecins turcs pour le suivre quotidiennement. Dans les milieux politiques tchadiens, on parle de cirrhose et de goutte. A l’époque de son interview à Jeune Afrique, le président tchadien disait que ses médecins lui avaient décelé des problèmes au niveau du côlon, parce qu’il avait une mauvaise alimentation. Mais rien de grave. Surtout pas un cancer. Depuis deux à trois ans maintenant, Idriss Deby apparaît toujours une canne à la main lors de ses sorties. Certains de ses compatriotes y voient une preuve de la détérioration de son état de santé.

Les suspicions sont légions sur le continent : Umaru Yar’Adua (Nigeria), Paul Biya (Cameroun)… sont tous soupçonnés de souffrir de graves maladies. Mais tous les cachent. Le Togolais, feu Gnassingbé Eyadema, avait réussi à se faire passer pour « un surhomme » en déclarant, à Jeune Afrique, n’avoir aucun souci de santé, sauf une dysenterie dont il avait souffert pendant sa jeunesse. Jusqu’à la fin de son règne, en 2003, où il apparaissait amaigri et affaibli lors de ses sorties publiques, l’ancien président togolais n’avouera jamais sa (ses) maladie (s) à ses concitoyens.

Des malades qui dirigent des États, ce n’est pas une spécificité africaine. L’Occident en a connu. François Mittérrand, l’ancien président français, a mené sa magistrature pendant 14 ans alors qu’il souffrait d’un cancer. Mais sur le continent africain, le président est l’incarnation du pouvoir. Et son état de sa santé reflète sa capacité à diriger son peuple. Ainsi, au Cameroun, l’avocat général près de la cour d’appel de la province du Littoral, avait déclaré à Pius Njawé, directeur de publication du quotidien Messager, au cours d’un de ses procès : « Monsieur Njawé, même si le président de la République est malade, vous devez écrire qu’il est en parfaite santé ! »
Source : http://www.afrik.com

Communiqué de la Fédération Régions et Peuples Solidaires “Non à l’impérialisme


BEZIERS : Non à l’impérialisme de la France au Niger
par JA08, le 25 Décembre 2008 à 21:19
Béziers, le 21 déc. 08
Solidarité de R&PS au Congrès Mondial Amazigh
Non à l’impérialisme de la France au Niger
Soutien de R&PS aux Amazighs / Touarègues

La fédération « Régions et Peuples Solidaires » apporte son soutien à son partenaire du Congrès Mondial Amazigh1 qui appelait à manifester samedi 20 décembre 2008 à Paris contre AREVA sur la question de l’exploitation de l’uranium dans les zones touarègues du nord du Niger et les propos scandaleux du groupe français spécialisé dans le nucléaire.
Non, le colonialisme français n’a pas disparu avec les guerres de libération nationale des années 60.


Le groupe AREVA est certes une société privée (Société Anonyme) mais les pouvoirs publics français en sont les actionnaires quasi uniques à près de 90% ! (Commissariat à l‘Énergie Atomique (78,9%), Etat français (5,2%), Cours Des Comptes (3,6%)2. AREVA est de plus le deuxième employeur du Niger après l’Etat. Ce statut d’employeur incontournable dans le pays, couplé d’accords économico-militaires3 bilatéraux a certainement renforcé Thierry d’Arbonneau, responsable de la sécurité d’AREVA au Niger, dans ses convictions lorsque à l’automne dernier il déclarait au MEDEF « L‘État français ferait mieux, […] de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs» et «ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion…».

R&PS condamne l’appel à ingérence fait par AREVA à la France sur la question de la rébellion Touarègue qui perturbe, on s’en doute, AREVA dans le pillage des ressources naturelles. Tout en réfutant les actes de violence de certains groupes Touarègues, R&PS estime que cette situation conflictuelle est à la fois le produit d’une décolonisation inachevée par la France et d’un mépris des autorités françaises et nigériennes envers les populations autochtones Amazighen/Touarègues qui ne font que réclamer légitimement une partie des revenus générés par l’exploitation de l’uranium extrait sur son sol.

Régions et Peuples Solidaires, fédération de partis politiques des régions historiques du territoire français, réunit le Partit Occitan, l’Union Démocratique Bretonne (Bretagne), le Partitu di a Nazione Corsa (Corse), Convergence Démocratique de Catalogne et Esquerra Republicana de Catalunya (Catalogne), le Parti Nationaliste Basque et Eusko Alkartasuna (Pays Basque), le Mouvement Région Savoie et l’Union du Peuple Alsacien. Abertzaleen Batasuna (Pays Basque) et Fer’s Elsass (Alsace) ont le statut d’observateurs.
Source: www.r-p-s.info

Niger/L’armée Pyromane



Une patrouille des FAN a volontairement provoqué un feu de brousse dans la nuit de lundi à mardi 23 décembre 2008 sur la plaine du Talak. Cet incendie qui a duré trois jours a détruit la totalité de la végétation, pâturages et arbres de la localité de Gougaram soit des milliers d’hectares.
C’est par ce type d’acte lâche et criminel que l’armée nigérienne, pilotée par le gouvernement de Niamey, poursuit son œuvre de destruction systématique des populations civiles qui, oubliées du reste du monde, n’avaient plus que quelques graminées sauvages comme moyen de subsistance.

-Quel danger pouvaient représenter les paisibles éleveurs du Talak pour l’armée nationale ?
-Comment nomme t-on de tels atrocités lorsqu’elles sont perpétrées par un Etat contre une partie de sa population ?
-Combien de morts encore, de civils déplacés et affamés avant que la communauté internationale ne réagisse enfin?

Le MNJ condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare d’une extrême gravité et accuse le gouvernement de complicité pour cet énième crime contre le peuple nigérien.

Le Mouvement.

Ibrahim Ag BAHANGA élu parmis les hommes de l'année 2008 ,par Jeune Afrique et France 24 TV.


Ibrahim Ag BAHANGA élu parmis les hommes de l'année 2008 ,par Jeune Afrique et France 24 TV.Voire France 24 :
une semaine en Afrique/http://www.france24.com/fr/20081225-afrique-guinee-conakry-lansana-conte-dadis-camara-coup-etat-militaire-ressources-armee

jeudi 25 décembre 2008

Tanja sur les traces de Mugabé


Ce n'est pas en cultivant l'hystérie collective que l'on redonnera confiance aux Nigériens. Si la confusion des genres est gênante, les observateurs s'inclinent à penser que l'indépendance de la Cour suprême ne sera pas compromise par le voisinage des mercenaires du "Tazartché" à la Primature et à l'Assemblée nationale. Tout en espérant que les gouvernorats ne sont pas les envahissants chaperons de ce folklore. Les promesses faites à ces valets du culte de la personnalité n'engagent que ceux qui les croient et ils sont de moins en moins nombreux, même parmi la mouvance présidentielle. A la faveur de son second mandat, Tanja apparaît comme un tyran passé de l'idéal démocratique à la spirale de la violence contre son propre camps, les journalistes, les opposants et les ONG. Ceux qui lui quémandent une prolongation font preuve d'une mentalité régressive. Il suffit de voir l'impact qu'ont eu ses "pseudo-réalisations" sur le moral des ménages nigériens, sur la presse libre et sur les populations d'Agadez. Les avalanches à L'ANPE ne font que souligner le désespoir de la jeunesse dans toutes les régions. Ajoutons que les trois futurs candidats à la présidentielle de 2009 aiment se tenir à l'écart de ce "nid de frelons". L'heure venue, ils sonneront la charge contre celui-ci et ses animateurs. Pour l'ex-premier ministre incarcéré pour avoir voulu se présenter à la magistrature suprême, c'est du déjà connu "la cour, ses grâces et ses disgrâces". Il aura appris à ses dépends que la démocratie est une illusion bas de gamme pour son ex-allié. Un proverbe chinois dit "si quelqu'un te fait du mal, assieds-toi au bas de la rivière (ici, du fleuve Niger) et attends de voir passer son cadavre". C'est pourquoi la justice au Niger paraît insuffisante, lointaine et pour la plupart des Nigériens, elle cache l'horizon du crime et disons le mot, son esprit.

Bonne année 2009 à tous ! Souhaitons qu'elle soit placée sous le signe de l'alternance démocratique et de la paix. Nous adressons une pensée particulière aux populations d'Agadez victimes du blocus et aux familles des deux diplomates des Nations-Unies disparus.

CDT Tango / MNJ / Montagnes du nord-est du Niger

Nicolas Sarkozy annoncé au Niger après la «parenthèse Areva», toujours sur fond d’uranium


Ouestafnews - Le président français Nicolas Sarkozy se rendra à une date non précisée en visite au Niger, pays dont les relations avec la France restent dominées par l’exploitation de l’uranium par la société française Areva, a appris Ouestafnews de source officielle.
Depuis son discours du 26 juillet 2007 à Dakar, dans lequel il avait tenu des propos jugés « racistes » et « insultants » par les plus grands intellectuels du continent, les visites en Afrique du chef d’Etat français ne sont plus très bien accueillies par l’intelligentsia africaine.
La visite de Sarkozy a été annoncée par le chef d’Etat français lui même dans une lettre de vœux adressée au président nigérien Mamadou Tandja, à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance de ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon Télé Sahel, la télévision d’Etat nigérienne.
Le Niger est actuellement le 3ème producteur mondial d’uranium mais le principal bénéficiaire de la ressource reste la France, ancienne puissance coloniale.
Cette visite de M. Sarkozy, intervient après ce qu’un commentateur de Télé Sahel a appelé « la parenthèse Areva », en référence à la brouille entre l’Etat du Niger et la firme française qui en 2007 a été accusée par Niamey de soutenir la rébellion touarègue qui sévit dans le nord du pays.
Ces accusations avaient culminé en juillet 2007 par l’expulsion de Dominique Pin, directeur général d’Areva au Niger.
Outre cette polémique a caractère politico-sécuritaire, Areva est régulièrement attaquée par des ONG aussi bien nigériennes que françaises opposées à ce qu’elles qualifient de « pillage » des ressources minières nigériennes sans aucun respect des normes environnementales et de la vie humaine.
Selon ces ONG, Areva tire plus de 40 % de sa production mondiale d’uranium à partir du sol nigérien.
Lors de la 5ème édition du Forum Social Africain tenu début décembre à Niamey, des acteurs de la société civile nigérienne avaient révélé qu’en près d’une quarantaine d’années d’exploitation, l’uranium nigérien aurait généré environ 2500 milliards FCFA mais que l’Etat nigérien a perçu moins de 300 milliards durant cette même période.
Ces dénonciations et surtout l’arrivée de nouveaux acteurs qui commencent à manifester leur intérêt pour l’uranium nigérien ont permis une renégociation des prix, qui ont ainsi connu une hausse de 50%, mais sans satisfaire ceux qui dénoncent le « déséquilibre » dans les accords qui lient Areva et l’Etat du Niger.
Ces déséquilibres ont permis à Areva de remporter en janvier 2008 « l’oscar de la honte » de « l’entreprise la plus irresponsable de l’année » décernée par l’ONG suisse Public Eye.
Evoquant plutôt un partenariat « gagnant-gagnant », Areva avait rejeté ce « trophée » peu glorieux dans une réponse affichée à l’époque sur son site internet,

Ouestaf News
http://www.ouestaf.com/Nicolas-Sarkozy-annonce-au-Niger-apres-la-parenthese-Areva-,-toujours-sur-fond-d-uranium_a2203.html

mercredi 24 décembre 2008

Disparitions à Tidène

Nous attirons l'attention du pouvoir de Niamey sur les disparitions de deux personnes originaires de Tidène Almoustapha Hounjourou et Alghabid Mustapha, enlevés par une milice arabe de l'Azawak. Cette milice invoque le fallacieux prétexte du vol d'un véhicule aux environs de Tahoua pour s'en prendre à des civils innocents. Ils ont sauvagement torturé une troisième personne, Akli Mustapha, avant de la jeter enchaîné sur le bord de la route. Ces pratiques inhumaines appellent une réponse immédiate des autorités nigériennes à l'encontre de cette milice qui bafoue les lois de la République et prétend faire justice elle-même.

Internationale Touareg

Niger : deux diplomates canadiens restent introuvables


Niger : deux diplomates canadiens restent introuvables
Ludovic Hirtzmann, à Montréal
24/12/2008 | Mise à jour : 09:46
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Le Canadien Robert Fowler, envoyé spécial de l'ONU au Niger, a disparu mi-décembre avec son adjoint Louis Guay.
Le Canadien Robert Fowler, envoyé spécial de l'ONU au Niger, a disparu mi-décembre avec son adjoint Louis Guay. Crédits photo : Associated Press
Attribuée pendant un temps à un groupe rebelle touareg, la disparition le 13 décembre dernier de l'envoyé spécial de l'ONU Robert Fowler et de son assistant Louis Guay demeure une énigme.

«Diplomates disparus au Niger : Le mystère s'épaissit» ou encore «Une énigme», ont titré ces derniers jours les journaux canadiens. Le 13 décembre, la voiture de deux diplomates du Canada, Robert Fowler et Louis Guay, a été retrouvée vide à une quarantaine de kilomètres de la capitale du Niger, Niamey. Un groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement, a alors revendiqué l'enlèvement des deux hommes, avant de revenir rapidement sur ses déclarations.

Depuis dix jours, les causes de la disparition de Robert Fowler et de son adjoint Louis Guay ne sont toujours pas éclaircies. Le premier a été conseiller en politique étrangère des premiers ministres Pierre Elliott Trudeau, John Turner et Brian Mulroney. Il a aussi été sous-ministre de la Défense et ambassadeur du Canada à l'ONU. Louis Guay, haut fonctionnaire, a été ambassadeur du Canada au Gabon. Les deux hommes voyageaient sans escorte. La nature même du mandat des deux diplomates soulève bien des interrogations. Le ministre de l'Information du Niger, Mohammed Ben Omar, a déclaré que Robert Fowler n'avait sollicité qu'une invitation pour participer au cinquantième anniversaire de la République du Niger. L'ONU a, dans un second temps, indiqué que le diplomate était en mission officielle, «chargé de s'occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion touareg».

Peu de temps avant leur disparition, Louis Guay et Robert Fowler ont visité une mine d'or canadienne située à 90 km à l'ouest de Niamey, sans prévenir la direction de la mine de leur venue. «Ces gens étaient à la barrière de sécurité, où ils ont été interceptés», a déclaré au quotidien montréalais La Presse le porte-parole de la mine Semafo, Jean-Paul Blais. Les médias canadiens s'interrogent sur ce que deux diplomates de haut rang pouvaient bien faire dans une mine d'or sans s'être annoncés.

«The French Connection»

Les spéculations vont bon train. La visite de Robert Fowler et de Louis Guay intervient à un moment où le Canada souhaite renouveler son parc de centrales nucléaires. Le 16 juin dernier, le gouvernement de l'Ontario a retenu les propositions du groupe canadien Candu, du français Areva et de l'américain Westinghouse pour le renouvellement du parc de centrales nucléaires en Ontario. Seuls Candu et Areva sont encore en lice. Le contrat s'élève à 40 milliards de dollars. L'examen final des propositions, prévu au plus tard le 31 décembre, a été reporté en février 2009. Les contrats seront attribués au printemps.

Le Niger est un pays producteur d'uranium, l'un des principaux fournisseurs d'Areva. Plusieurs médias canadiens ont contesté les pratiques d'Areva au Niger. Ils accusent l'entreprise française de ne respecter ni l'environnement ni les Touaregs, sur les terres desquels se trouvent des gisements d'uranium. Dans son édition de samedi dernier, le quotidien The National Post a titré : «Disparition de Fowler : The French Connection», sans pour autant donner d'éléments probants. Il reste que le gouvernement canadien semble pour sa part déterminé à donner l'avantage à Candu et que le Niger pourrait être le maillon faible d'Areva.

En décembre 2006, le ministre des Ressources naturelles, Gary Lunn, a déclaré au quotidien The Globe and Mail : «Nous devons bâtir la technologie Candu chez nous. C'est impératif pour l'industrie nucléaire canadienne. Si nous ne sommes pas compétitifs chez nous, cela augure mal pour notre technologie ailleurs dans le monde.»

Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!




MessagePosté le: Mer 24 Déc 2008 13:21 sur agadez niger : Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
La France porteuse de civilisation à trop fait pour l’Afrique en générale et les Touaregs en particuliers :
Arrivée au 19eme siècle dans un continent déchiré par les guerres intestines, plongé dans l’ignorance et surtout rempli de richesses males utilisées, la France disposant et usant volontiers des ses armes à feux efficaces et dissuasives se donnait la Divine mission de civiliser ce monde barbare qui avait tant besoin de ses « lumières ».
Apres les deux guerres et les échecs au Vietnam- Indochine (1954)… qui l’ont affaiblis la France des lumières eut l’idée géniale de la télé - colonisation avec à la clé les « indépendances cadeaux » : elle gardait ses intérêts stratégiques et économiques sans se mouiller les manches.
Garder ses avantages coloniaux sans se trouver sur place sans avoir à mobiliser ses armées, tout en décourageant, par les menaces d’intervention ou par des discours mielleux des éventuelles volontés indépendantistes : voila du génie politique !
Combien sont ils à tomber dans le panneau ?

Quand on regarde les rapports France Afrique pendant la colonisation ils étaient dominés par la primauté des intérêts Français avec ou sans l’aval des populations autochtones ;
Quand on regarde les rapports entre les Etats artificiels du puzzle Français en Afrique on remarque qu’ils sont aussi dominés par la primauté des intérêts des dirigeants au détriment de ceux des mêmes populations autochtones.
On se trouve ainsi dans un système de la sous-traitance de la colonisation : même idéologie (des intérêts autres que ceux de la population) même méthodes (gouverner par la violence et par l’intimidation), même comportements (hautain, pseudo civilisé, égocentrique) même objectifs (pillage légalisé par les textes en vigueur).

Comme pour beaucoup d’autre, ce fut la même chose pour les Touaregs : un espace immense et riche transformé en un Puzzle à travers la politique de diviser pour mieux régner.

Quand les éminences du Niger se sont usés les neurones pour expliquer l’éclat combien « majestueux » de la proclamation de la république, leur murmure a été tellement inaudible et vide, que l’on est tenter de parler de … non événement !

Il parait que , la France porteuse des Droits de l’Homme, ne saurait porter la responsabilité des actes posés par sa firme AREVA dans sa politiques quoique contraire à l’Ethique française, se cachant ainsi, sous le couvert de la souveraineté du Niger (Etat artificiel de sa propre création) seul apte à défendre les intérêts de « ses populations ».
Quand devant les difficultés d’AREVA, c’est Sarkozy lui-même qui se charge de la médiation en vue de la signature du contrat d’ Immouraren on est en droit de s’étonner d’avantage. Les relations naguères sournoises risque de devenir « à la criée ».

Dans les prochaines années AREVA va mettre en œuvre les leçons du génie Français en terme de sous-traitance : ainsi elle confiera la gestion de ses mines et déchets aux nationaux.
Avec une première tentative dite de nigérisation du personnel des sociétés d’Arlit et les résultats catastrophiques sur le respect des normes environnementales et sécuritaires pour les travailleurs et la population alentours ; (ça me rappelle une leçon d’économie à propos d’un commerce de singes dans un Pays africain !)

Avec la docilité notoire des autorités politiques et administratives du Niger devant la France, on est en droit de s’inquiéter davantage pour l’avenir de la France Touaregs.

Combien d’années encore d’une politique française, marquée par la plus sournoise des hypocrisies permettront à l’intelligentsia Africaine en générale d’ouvrir enfin les yeux ?

Quelles solutions permettront à l’Afrique de sortir de cette vicieuse mais insidieuse démarche visant son éternel assujettissement par les étrangers d’abord puis avec l’aide de ses propres fils après ?
Avis
Awinnane

l’affaire Fowler-Guay rajoute encore, dans la déjà lourde besace du Niger, un sacré fardeau.

Cheitan /source agadez niger

MessagePosté le: Mer 24 Déc 2008 11:14 Sujet du message: De qui se moque-t-on ?

L’affaire maintenant appelée l’affaire Fowler-Guay rajoute encore, dans la déjà lourde besace du Niger, un sacré fardeau.
Voilà qu’à proximité de la capitale, sur une route goudronnée qui va servir à l’occasion de la fête nationale d’itinéraire à toute la classe politique du pays et à ses invités disparaissent deux diplomates de haut rang. Tout cela à une portée de canon du camp de Tondibiah, des antennes de Karma, sur une route balisée par la gendarmerie, la police à la sortie de Niamey, les douanes aux abords du bac de Farié, un dimanche soir, de qui se moque-t-on?
Un véhicule du PNUD moteur tournant, un blouson, 3 téléphones, des phares allumés et pas de témoin, de qui se moque-t-on?
Deux ministres qui minimisent sciemment la mission de ces diplomates, en charge selon eux du « trafic des armes illicites » alors qu’ils étaient en fait chargés par l’ONU d’œuvrer à l’étude et éventuellement à la résolution de certains problèmes du Pays dont la rébellion du Nord, de qui se moque-t-on?
Déclarer qu’ils avaient demandé à assister aux réjouissances du cinquantième anniversaire de la République et qu’ils n’avaient pas d’autres fonctions, de qui se moque le triste Monsieur Ben Omar?
Un Président « négationniste » qui ne mentionne même pas cette grave affaire par au moins un appel aux ravisseurs, qui semble ignorer ce problème, comme il a ignoré la famine, comme il ignore la réalité de la rébellion, de qui se moque-t-il?

Wallay, il nous en vient de sombres idées lorsqu’un Etat ne se respecte même plus. Alors, à qui profite l’affaire (on n’ose pas encore parler de crime…et qu’il plaise à dieu qu’on ne le fasse jamais). En premier lieu aux fauteurs et profiteurs de guerre qui refusent toutes négociations avec une rébellion qui ne demande maintenant qu’à négocier. A ceux qui entretiennent le chaos dans le pays afin de satisfaire des ambitions personnelles et de rester ainsi au pouvoir ! On voit donc qu’il n’y a pas besoin de sortir de l’ENA pour savoir à qui on a affaire.
Face à cette situation, pas de réaction. L’opposition se tait et se terre, quand elle ne fait pas allégeance au pouvoir. Les intellectuels et certains journalistes se battent du mieux qu’ils le peuvent mais ne sont absolument pas protégés par de vrais démocrates et risquent en permanence la prison alors qu’une clique de militaires déjà impliqués dans la mort d’un Président tiennent leurs camarades en respect.
Finalement un pays n’a que ce qu’il mérite et si cette affaire ne trouve pas un rapidement dénouement heureux, le Niger n’intéressera plus que les « gratteurs d’uranium et les renifleurs de pétrole ». Et l’on voit dans les pays voisins que les mieux pourvus en matières premières ne sont pas les plus heureux loin de là.
Vraiment, de qui se moque-t-on ? Il serait temps que tous les acteurs de la vie du pays sachent prendre, dans un juste combat démocratique et politique, leurs responsabilités. Avec tous les risques que cela implique, mais la démocratie est à ce prix.

Affrontements dans le Nord du Mali : Déclaration de la présidence du Conseil de l’Union européenne


Affrontements dans le Nord du Mali : Déclaration de la présidence du Conseil de l’Union européenne

mardi 23 décembre 2008, par temoust

Affrontements dans le Nord du Mali (22 décembre 2008)

Déclaration de la présidence du Conseil de l’Union européenne

La présidence du Conseil de l’Union européenne déplore les conséquences des affrontements survenus samedi 20 décembre à la suite d’une attaque contre la garnison militaire à Nampala, qui marque une escalade dans les violences qui secouent le Nord du Mali.

La présidence du Conseil de l’Union européenne soutient la recherche de solutions concertées entre les autorités maliennes et les mouvements touareg. Ceci passe, notamment, par une poursuite du dialogue entre toutes les parties.

La présidence du Conseil de l’Union européenne souhaite la bonne mise en œuvre des accords d’Alger de 2006 qui constituent le cadre de référence du règlement de cette crise. Il va de soi que la médiation algérienne est un facteur essentiel pour la bonne mise en œuvre de ces accords.

Le site Internet de la présidence française de l’Union européenne

Mali : Alger poursuit sa médiation entre le gouvernement et les Touareg


AFP - 23/12/2008

mercredi 24 décembre 2008, par temoust

L’Algérie poursuit sa médiation « entre les autorités maliennes et les rebelles touareg », pour le retour de la paix dans le nord du Mali, a indiqué mardi à Alger le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci. « L’Algérie continue à mener des médiations entre les autorités maliennes et les rebelles touareg », a affirmé le ministre, dont les propos sont rapportés par l’agence APS.

Des rebelles touareg ont mené samedi une attaque contre une garnison militaire à Nampala (500 km au nord-est de Bamako). Selon le ministère malien de la Défense, l’attaque a fait "9 morts" dans les rangs des forces armées et "11 morts" parmi les "assaillants". Une source proche du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga a affirmé qu’"au moins 20 militaires" maliens avaient été tués.

"Nous espérons que cette situation ne se répètera pas et que nous pourrons poursuivre notre médiation dans de bonnes conditions", a encore déclaré M. Medelci, estimant que les efforts algériens ont donné de "bons résultats jusque-là". Le ministre a précisé que la situation dans le nord du Mali était "suivie avec beaucoup d’intérêt" par l’Algérie. "Je ne crois pas qu’il y ait un monopole pour faire avancer la paix", a par ailleurs dit M. Medelci en réponse à une question relative à une éventuelle médiation libyenne pour le règlement du conflit.

L’Algérie, l’un des principaux médiateurs dans le conflit entre Bamako et la rébellion touareg, avait abrité en juillet 2006 la signature à Alger d’accords de paix dans cette région frontalière entre les deux pays. Sous l’égide de l’Algérie, gouvernement et rebelles ont également signé un nouvel accord en juillet 2007.

Enlèvement de l’émissaire de l’ONU au Niger : Des zones d’ombres


Amadou Garba - Le Tempo N°11
Enlèvement de l’émissaire de l’ONU au Niger : Des zones d’ombres

mercredi 24 décembre 2008

Deux diplomates canadiens dont l’émissaire des Nations Unies Robert Fowler, sont toujours portés disparus depuis le lundi dernier au Niger. Les deux diplomates ont été enlevés selon certaines sources à 45 kilomètres de Niamey, la capitale. Dans un premier temps un groupe rebelle se réclamant du Front des Forces de Redressement (FFR) de l’ancien ministre du tourisme Rhissa Ag Boula avait revendiqué l’enlèvement avant qu’un démenti ne vienne infirmer cette information. La voiture du diplomate à la retraite Robert Fowler et de son adjoint Louis Guay a été découverte vide de ses occupants le dimanche dernier.

Les efforts de recherche se poursuivent actuellement du coté des autorités nigériennes et des responsables onusiens pour retrouver les personnes enlevés parmi lesquelles figure le chauffeur de nationalité nigérienne et une quatrième personne dont l’identité n’a pas été connue.

Au niveau de la représentation des Nations Unies au Niger, la représentante résidente du PNUD au Niger, Mme Karidata Lo N’diaye a réaffirmé toute sa « confiance au gouvernement du Niger » et l’a assuré de sa « coopération pleine et entière pour un dénouement heureux ».

Selon les propos que la responsable onusienne a tenu le 17 décembre dernier et diffusés sur les ondes de la radio Afani, une cellule de gestion a été mise en place et les familles des personnes portées disparues sont constamment ténues au courant de l’évolution de la situation.

Mais passées les premières heures de stupéfaction face à cet enlèvement audacieux non loin de la capitale, les observateurs de la scène nationale commencent à se poser des questions sur les contours de cette affaire qui a tout du rocambolesque.

Comment les éléments qui ont commis l’enlèvement ont-ils pu savoir que les diplomates se trouvaient dans le secteur où a eu lieu le rapt ?

Pourquoi il n’y avait pas de traces d’une quelconque brutalité ?

Pourquoi les responsables de l’ONU au Niger ne se sont-ils pas inquiétés du manque de contact de l’émissaire des Nations Unies alors même que celui-ci était en déplacement privé dans la zone ?

Pourquoi jusqu’à présent il n y a pas une revendication sérieuse ?

Quel est l’objectif visé par les éventuels preneurs d’otages à travers cet acte ?

Autant de questions qui méritent des explications. Les prochains jours vont certainement éclairer le public sur cette affaire inédite qui survient après la prise d’otage du ressortissant chinois par le MNJ il y a quelques mois .

L’ONU affirme travailler à la libération de Canadiens disparus


http://www.avenirdelest.com/Canada-24-12-08
mercredi 24 décembre 2008, par temoust

Robert Fowler, envoyé extraordinaire de l’ONU au Niger depuis juillet, son adjoint, Louis Guay, et leur chauffeur manquent toujours à l’appel.

ORGANISATION DES NATIONS UNIES - L’Organisation des Nations unies (ONU) a affirmé qu’elle travaillait avec les gouvernements du Canada, du Niger et d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest pour obtenir la libération de trois hommes enlevés, dont un diplomate canadien.

Robert Fowler, envoyé extraordinaire de l’ONU au Niger depuis juillet, son adjoint, Louis Guay, et leur chauffeur manquent toujours à l’appel. La semaine dernière, des rebelles touareg appartenant au Front des forces de redressement ont indiqué avoir enlevé quatre personnes, dont M. Fowler, le 15 décembre.

Des porte-parole onusiens ont confirmé que la voiture de M. Fowler avait été retrouvée abandonnée à environ 150 kilomètres au nord-est de Niamey, la capitale du Niger.

Mardi, la porte-parole adjointe de l’ONU Marie Okabe a indiqué que son organisation et les gouvernements canadien et nigérien travaillaient en proche partenariat et avec d’autres acteurs régionaux pour rétablir la situation.

Mme Okabe a dit que l’ONU utilisait toutes les ressources appropriées pour obtenir davantage d’informations sur cette affaire et obtenir la libération des trois hommes.

Elle a ajouté que l’ONU n’allait pas commenter ou publier d’information qui pourrait compromettre ces efforts et mettre en danger la sécurité des trois hommes.

Le Front des forces de redressement est un groupe faisant partie d’une insurrection plus grande menée par le peuple nomade touareg dans la région désertique du nord du Niger.

NIGER Sarkozy comme facilitateur d'Areva


LA LETTRE DU CONTINENT - 24/12/2008
NIGER
Sarkozy comme facilitateur d'Areva
Malgré la présence d'Anne Lauvergeon au 50e anniversaire de l'indépendance du Niger, le groupe Areva n'a toujours pas signé pour le gisement d'Imouraren.

mardi 23 décembre 2008

Anne Lauvergeon interpellée

Les Verts saisissent l'autorité de la pub d'AREVA

AFP
23/12/2008

Les Verts ont déposé aujourd'hui une requête contre Areva auprès du jury de déontologie de l'Autorité de régulation de la publicité (ARPP), demandant d'interdire "l'utilisation par l'entreprise de la signature: +Areva, l'énergie au sens propre+".

Pour les Verts, cette signature "est conçue pour tromper le public en lui faisant croire que l'énergie nucléaire est propre, de l'extraction de l'uranium au retraitement de déchets", selon un communiqué aujourd'hui.

Par ailleurs, pour eux, ce slogan laisse penser que "le nucléaire est une énergie propre, terme communément employé pour les énergies renouvelables" et "pas approprié pour l'atome".

Les Verts "demandent au jury de déontologie de l'ARPP qu'il interdise à Areva d'utiliser cette signature, qu'il lui ordonne de retirer tous les supports sur lesquels elle se trouve".
Ils demandent enfin que "le jury rappelle à l'ordre l'agence de publicité qui a conseillé à Areva cette stratégie de communication qui est une véritable escroquerie intellectuelle".

L'industrie nucléaire électrique française "produit annuellement 1.200 tonnes de déchets rien qu'en France", font valoir les Verts pour qui "ces déchets sont très dangereux et radioactifs - pendant plus de 100.000 ans pour certains d'entre eux".

L'énergie nucléaire "n'est pas non plus une énergie renouvelable, puisque l'uranium est nécessaire à son fonctionnement". Or, soulignent les écologistes, "les ressources en uranium sont limitées, et ses conditions d'extraction, au Niger par exemple, sont loin d'être moralement très +propres+".