TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 20 septembre 2008
Une mission conjointe ONU-Niger visite Agadez, en proie à l’insécurité
DS/mn/APA 19-09-2008
samedi 20 septembre 2008
APA-Niamey(Niger) Une mission conjointe des Nations unies et du gouvernement nigérien a entamé vendredi une brève visite dans la région d’Agadez, théâtre d’insécurité depuis le déclenchement en février 2007 de la rébellion conduite par le Mouvement de Nigériens pour la justice (MNJ), a appris APA de bonne source. L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Robert Cohler ainsi que des responsables du système des Nations unies font partie de cette mission conduite par Djidda Hamadou, ministre nigérien de la défense nationale. La délégation a eu des échanges vendredi matin avec les autorités administratives, des élus, des responsables militaires et des délégués des organisations socioprofessionnelles de la région, a annoncé la Voix du Sahel, la radio nationale. L’envoyé spécial de l’ONU a manifesté tout l’intérêt qu’accorde son organisation au retour définitif de la paix dans la région d’Agadez ainsi que le rétablissement des activités de développement de ses populations, a indiqué la même source. M.Cohler, a salué les efforts des autorités nigériennes dans le rétablissement de la sécurité dans cette partie du pays, qui se trouve sous état de mise en garde depuis août 2007, en raison des différents assauts menés par les éléments du MNJ contre des intérêts militaires ainsi que les sites des sociétés minières dans la région. La mise en garde accorde aux forces de défense et de sécurité des pouvoirs supplémentaires en vue de combattre l’insécurité qui sévit dans la région d’Agadez. Elle renforce la protection des équipements militaires et limite les déplacements des civils sur les principales routes reliant les villes de la région.
DS/mn/APA 19-09-2008
jeudi 18 septembre 2008
Pana 17-09-2008
La Ligue du Grand Sahara pour le règlement de la crise au Mali
jeudi 18 septembre 2008
Tripoli, Libye - La Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara a appelé à la poursuite des efforts en vue d’un règlement global de tous les problèmes en suspens entre le mouvement de l’Alliance des Touaregs et le gouvernement malien, dans un communiqué publié mardi soir à Tripoli.
La Ligue a assuré par la même occasion de sa disponibilité permanente sous le parrainage du guide libyen Mouammar Kadhafi à contribuer à la recherche d’une solution définitive aux tensions entre les mouvements touaregs et le gouvernement malien, dans le nord du pays.
Elle a appelé à ce propos, les dirigeants de l’Alliance à parachever toutes les étapes conduisant à un accord de paix définitif avec le gouvernement malien.
Les tribus du Grand Sahara ont salué également dans leur communiqué le "geste significatif" du leader de l’Alliance des touaregs du Nord du Mali, Ibrahim Ag Bahanga, relatif au respect de ses engagements pris devant le guide Kadhafi lors de la rencontre de Oubary (sud- ouest de Libye) tenue en août dernier, concernant la libération des militaires maliens détenus par ses troupes.
Les rebelles touaregs avaient libéré la semaine dernière, grâce à la médiation libyenne, 44 soldats maliens qu’ils détenaient depuis 7 mois dans la région de Kidal, située à l’extrême nord du pays.
Le communiqué de la Ligue des tribus du Grand Sahara souligne la détermination de l’organisation à oeuvrer "avec responsabilité" en vue de préserver l’unité des populations de la région du Sahara et trouver une solution à tous les problèmes qui se posent dans cet espace.
On rappelle que la charte de la Ligue populaire et sociales des tribus du Grand Sahara signée au Mali en 2006 appelle au règlement par consensus de tous les différends entre tribus de la région, ainsi que des conflits existant avec les gouvernements des pays appartenant à cet espace, à travers son Comité des Sages parrainé par le leader Kadhafi.
Tripoli - 17/09/2008
Uranium au Niger, vers une nouvelle malédiction ?
Jean-Christophe Servant blog.mondediplo.net 18-09-2008
vendredi 19 septembre 2008
Majoritairement concentrées au Niger (lire « Bataille pour l’uranium au Niger », d’Anna Bednik, Le Monde Diplomatique, juin 2008) et en Namibie, respectivement troisième et sixième producteurs mondiaux, les réserves d’uranium d’Afrique subsaharienne se retrouvent aujourd’hui au centre du phénomène de « renaissance nucléaire » et d’une spirale des prix qui a vu croître le coût de la livre d’oxyde d’uranium de près de 1000 % durant ces sept dernières années (elle s’achète actuellement autour de 82 dollars la tonne contre un pic de 136 dollars l’année dernière).
Cette ruée sur l’uranium subsaharien (New Uranium Mining Projects) bouleverse les monopoles de jadis. La française Areva, dont les filiales Cominak et Somaïr gardaient depuis les années 1970 la mainmise sur les gisements nigériens, a vu débouler depuis 2007 sur ses plate-bande sahéliennes des sociétés canadiennes, américaines, chinoises, sud africaines, indiennes, auxquelles Niamey a octroyé plus de cent permis d’exploration.
Si l’on est encore loin d’une guerre de l’uranium, la demande croissante en combustible non fossile pour les 25 prochaines années pourrait bien voir s’intensifier les tensions entre l’Etat central et les populations autochtones, voire entre entreprises transnationales, autour de ces ressources. En somme, déboucher, à l’instar de la guerre de basse intensité livrée autour du brut du Delta du Niger, sur une potentielle nigérianisation des zones uranifères. « On peut difficilement citer un exemple ou la présence de ressources en Afrique n’a pas été une malédiction totale », note Daniel Volman, directeur de l’African Security Research Project à Washington, dans l’article, remarquablement équilibré, publié en 2007 par le bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (« Niger : l’uranium - bénédiction ou malédiction ? »). « Je m’attends à ce que le Niger reproduise le même type de cycle constaté dans d’autres pays, car il est déjà en train de suivre la même trajectoire », précise ce chercheur américain.
Une première étape a déjà été franchie : en renégociant l’année dernière le prix de l’uranium et en augmentant son taux de redevance au kilo, l’Etat nigérien est devenu moins dépendant des impôts. Il a donc moins besoin du soutien des populations rurales. Et moins besoin d’être attentif aux demandes des populations du Nord Niger. Ce qui n’a fait que gonfler les rangs des sympathisants du Mouvement Nigérien pour la Justice ( MJN) — aux prises avec l’armée sur fond de répartition plus équitable des revenus générés par l’exploitation de l’uranium — et durcir la répression contre tous ceux, journalistes et militants des droits humains en premier lieu, suspectés de sympathies avec le MJN. Le journaliste Moussa Kaka, correspondant de Radio France Internationale, en paie le prix en prison depuis aujourd’hui un an.
Une seconde étape est en train d’être franchie : la militarisation accrue d’un pays parmi les plus pauvres du monde, et la sanctuarisation de ses « coffre-forts » minéraux, avec le risque que ses « problèmes » ne soient uniquement résolus par la manière forte. Dotées d’un nouvel armement chinois, les forces militaires de Niamey sont par ailleurs couvées par les Etats-Unis qui assurent l’entrainement militaire de leurs officiers.
Face à cette vision pessimiste, certains pourront rétorquer que la nouvelle course vers l’uranium nigérien a réveillé le ressentiment de la population touarègue à l’égard du pouvoir central et, plus globalement, des opérateurs étrangers impliqués dans la « zone de conflit ». En somme, que la crise vécue par Niamey dans son pourtour saharien est bien spécifique. A entendre le mécontentement grandissant des ONG namibiennes impliquées dans la protection de l’environnement, face au grand jeu international auxquelles se livrent actuellement une quarantaine d’entreprises extractives (dont Areva) dans le désert de Namibie, on peut commencer à en douter (Lire « Increased Nuclear Energy Demand Boosts Namibia »).
Lorsque le défunt militant nigérian Ken Saro Wiwa s’attaqua au début des années 1990 à Shell, qui exploitait le territoire ogoni au cœur du Delta du Niger, sa lutte était pacifique. Et pour des raisons majoritairement liées à la détérioration de l’environnement. On connaît la suite…
Jean-Christophe Servant
vendredi 19 septembre 2008
Majoritairement concentrées au Niger (lire « Bataille pour l’uranium au Niger », d’Anna Bednik, Le Monde Diplomatique, juin 2008) et en Namibie, respectivement troisième et sixième producteurs mondiaux, les réserves d’uranium d’Afrique subsaharienne se retrouvent aujourd’hui au centre du phénomène de « renaissance nucléaire » et d’une spirale des prix qui a vu croître le coût de la livre d’oxyde d’uranium de près de 1000 % durant ces sept dernières années (elle s’achète actuellement autour de 82 dollars la tonne contre un pic de 136 dollars l’année dernière).
Cette ruée sur l’uranium subsaharien (New Uranium Mining Projects) bouleverse les monopoles de jadis. La française Areva, dont les filiales Cominak et Somaïr gardaient depuis les années 1970 la mainmise sur les gisements nigériens, a vu débouler depuis 2007 sur ses plate-bande sahéliennes des sociétés canadiennes, américaines, chinoises, sud africaines, indiennes, auxquelles Niamey a octroyé plus de cent permis d’exploration.
Si l’on est encore loin d’une guerre de l’uranium, la demande croissante en combustible non fossile pour les 25 prochaines années pourrait bien voir s’intensifier les tensions entre l’Etat central et les populations autochtones, voire entre entreprises transnationales, autour de ces ressources. En somme, déboucher, à l’instar de la guerre de basse intensité livrée autour du brut du Delta du Niger, sur une potentielle nigérianisation des zones uranifères. « On peut difficilement citer un exemple ou la présence de ressources en Afrique n’a pas été une malédiction totale », note Daniel Volman, directeur de l’African Security Research Project à Washington, dans l’article, remarquablement équilibré, publié en 2007 par le bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (« Niger : l’uranium - bénédiction ou malédiction ? »). « Je m’attends à ce que le Niger reproduise le même type de cycle constaté dans d’autres pays, car il est déjà en train de suivre la même trajectoire », précise ce chercheur américain.
Une première étape a déjà été franchie : en renégociant l’année dernière le prix de l’uranium et en augmentant son taux de redevance au kilo, l’Etat nigérien est devenu moins dépendant des impôts. Il a donc moins besoin du soutien des populations rurales. Et moins besoin d’être attentif aux demandes des populations du Nord Niger. Ce qui n’a fait que gonfler les rangs des sympathisants du Mouvement Nigérien pour la Justice ( MJN) — aux prises avec l’armée sur fond de répartition plus équitable des revenus générés par l’exploitation de l’uranium — et durcir la répression contre tous ceux, journalistes et militants des droits humains en premier lieu, suspectés de sympathies avec le MJN. Le journaliste Moussa Kaka, correspondant de Radio France Internationale, en paie le prix en prison depuis aujourd’hui un an.
Une seconde étape est en train d’être franchie : la militarisation accrue d’un pays parmi les plus pauvres du monde, et la sanctuarisation de ses « coffre-forts » minéraux, avec le risque que ses « problèmes » ne soient uniquement résolus par la manière forte. Dotées d’un nouvel armement chinois, les forces militaires de Niamey sont par ailleurs couvées par les Etats-Unis qui assurent l’entrainement militaire de leurs officiers.
Face à cette vision pessimiste, certains pourront rétorquer que la nouvelle course vers l’uranium nigérien a réveillé le ressentiment de la population touarègue à l’égard du pouvoir central et, plus globalement, des opérateurs étrangers impliqués dans la « zone de conflit ». En somme, que la crise vécue par Niamey dans son pourtour saharien est bien spécifique. A entendre le mécontentement grandissant des ONG namibiennes impliquées dans la protection de l’environnement, face au grand jeu international auxquelles se livrent actuellement une quarantaine d’entreprises extractives (dont Areva) dans le désert de Namibie, on peut commencer à en douter (Lire « Increased Nuclear Energy Demand Boosts Namibia »).
Lorsque le défunt militant nigérian Ken Saro Wiwa s’attaqua au début des années 1990 à Shell, qui exploitait le territoire ogoni au cœur du Delta du Niger, sa lutte était pacifique. Et pour des raisons majoritairement liées à la détérioration de l’environnement. On connaît la suite…
Jean-Christophe Servant
Amnesty demande la libération de Kaka
Le Figaro 18-09-2008
jeudi 18 septembre 2008
Source : AFP 18/09/2008 . Amnesty international a appelé jeudi les autorités nigériennes à libérer immédiatement le correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Niger, Moussa Kaka, en détention depuis un an.
Dénonçant "l’acharnement des autorités nigériennes", l’organisation de défense des droits de l’Homme basée à Londres a indiqué qu’elle considérait "Moussa Kaka comme un prisonnier d’opinion et (réitérait) son appel à sa libération immédiate et inconditionnelle", dans un communiqué reçu à Lagos.
Le correspondant de RFI a été arrêté le 20 septembre 2007, puis inculpé de "complicité d’atteinte à l’autorité de l’Etat" pour des liens présumés avec les rebelles touareg.
Mardi, la cour d’appel de Niamey a requalifié ces accusations en "acte tendant à nuire à la Défense nationale", selon son avocat. La cour doit rendre son verdict le 7 octobre sur une ordonnance de non-lieu délivrée par le doyen des juges d’instruction chargé du dossier.
Le journaliste est poursuivi sur la base d’enregistrements d’écoutes téléphoniques, les seules preuves à charge qui contenaient des conversations avec notamment Agaly Alambo, chef du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).
A qui profite les importantes concessions d’uranium du Niger ?
L’Enquêteur N° 328 du 15-09-2008
jeudi 18 septembre 2008
Le Bon, la Brute et le Truand. Ce sont les qualificatifs qui vous viennent tout de suite à l’esprit quand vous avez lu ’’ la Chinafrique’’ de Serge Michel et Michel Beuret. Ces deux auteurs notent que la dette du Niger est passée de 90% de son Produit Intérieur Brut (PIB) en 2001 à 50% en 2007, ce qui permet à ce pays de se " soumettre à un autre prêteur : la Chine ". Dès le début de 2007, du fait des échéances fixées pour le renouvellement des concessions minières, le Niger est " très courtisé ". Des français d’Areva qui ont les études géologiques de plusieurs sites, dont celui de Madaouéla que les Chinois ont obtenu, refusent de les montrer dans l’espoir de s’accaparer du lot. Finalement, il sera attribué à un " curieux partenaire du géant Rio Tinto Ianhoe, une compagnie enregistrée au Canada. Son Fondateur et co-directeur est Robert Friedland surnommé " Toxic Bob " et vous pouvez deviner pourquoi. Bob est à la tête d’une autre société la "Trendfield" basée à Hong Kong et qui conseille la société chinoise CNPC au Niger. C’est cette même société, la "Trendfield", qui remporte en 2007 d’importantes concessions d’uranium au Niger. Les auteurs affirment aussi que Areva "devra payer le yellow cake deux fois plus cher et en céder d’importantes quantités, au gouvernement. Autrement dit au Président Tandja et à son entourage ". In petto, vous vous dites, il faut voir clair dans cette affaire. Quelques pages avant, les auteurs écrivent : "le propre fils du Président nigérien, Ousmane Tandja est attaché commercial à l’ambassade de Hong Kong et aurait fait la liaison avec les concurrents d’Areva… Les contrats sont signés un 14 juillet, hasard du calendrier ou pied de nez à la France ? ". La leçon de tout ce Mic-mac. C’est qu’en fouillant bien, on trouvera peut-être un Bon, mais sûrement une Brute et un Truand.
mercredi 17 septembre 2008
20 septembre 08, Bordeaux : manifestation de sensibilisation et de solidarité à la cause touarègue organisée par l’association les 3T
mercredi 17 septembre 2008, par temoust
LE SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2008 :
MANIFESTATION DE SENSIBILISATION ET DE SOLIDARITE A LA CAUSE TOUAREGUE ORGANISEE PAR L’ASSOCIATION LES 3T (TRAVERSEE EN TERRE TOUAREGUE)
Pour les enfants et les adultes
15h30-18h00 : activités ludiques
Goûter et projection d’un documentaire sur le mode de vie des touaregs du Niger
Atelier d’écriture touarègue
Baptême de dromadaire
Lecture de contes touaregs.
Pour les adultes
18h00-19h30 : Table ronde autour du thème : « la Terre, un territoire, des touaregs »
Présenté par Marcel FORTUNE, président de 3T et Thomas FORTUNE,
- Avec la participation de :
La Fondation Danièle Mitterrand représentée par Martine Bigot, responsable projets Afrique
La sociologue Marianne Dedecker
L’Express avec Vincent Hugeux, grand reporter Monde
La CRIIRAD représentée par Cyril Guiraud, responsable de Bordeaux
Entrée libre.
Pour tous
19h30-20h30 : repas touareg
20h45-23h30 : concerts de soutien par les musiciens de la cause touarègue
(Forfait journée complète : 16 €, Forfait repas et concert : 10 €) Localisation : Entrepôt des Jalles - Mairie de Le Haillan 33185
Renseignements et réservations au : 05.56.28.81.14 ou 06.67.83.32.98
Emmission de France Culture TERRE A TERRE
mardi 16 septembre 2008
Le sort des populations autochtones du Nord Ouest Argentine et du Nord Niger face à l’essor fulgurant de l’uranium
Invitation réunion conjointe : collectifs "Malgré tout" et "Areva ne fera pas la loi au Niger"
A l’occasion de la naissance du Collectif "D’un plateau à l’autre, du Larzac à la Quebrada (Argentine) l’uranium contre la vie", initié par M. Miguel Benasayag, les deux collectifs vous convient à une réunion, le 22 Septembre 2008, sur le thème :
De véritables catastrophes humaines, sociales et environnementales perdurent ou s’annoncent pour les populations autochtones
Ces deux derniers mois, au moins deux demandes d’exploration d’uranium ont été déposées pour les sites de Juella et de Yacoraite, deux vallées affluentes de la vallée principale parcourue par le Río Grande qui traverse Tilcara, village situé dans la célèbre « Quebrada » de Humahuaca (Province de Jujuy, terre de l’Inca). A l’instar du drame que connaissent depuis 40 ans les populations du Nord Niger où les territoires sont sacrifiés sur l’autel du profit et au mépris des droits humains les plus fondamentaux, les indiens Quechuas et Aimaras de la province de Jujuy se voient menacés dans leur existence par de nouveaux projets de mine d’uranium à ciel ouvert, dont les désastres écologiques, sociaux et culturels irréversibles ne sont plus à démontrer mais reste à dénoncer.
L'exploitation de l'uranium au Niger est synonyme de pollutions multiples, d'expulsions des populations de leurs territoires ancestraux, de désarticulation de leur mode de vie (autosuffisance historique), d'épuisement irréversible des nappes d'eau... Les indiens Quechuas et Aimaras de Juyuy risquent de connaître le même sort.
Des territoires spoliés, pollués et pillés de leurs ressources en eau
La Cordillère des Andes subit une véritable invasion des industries extractives, notamment celle de l’uranium qui connaît une ascension mondiale fulgurante. Ainsi, en Argentine, après les ravages des lobbies du soja OGM qui ont déboisé des centaines de milliers d’hectares de terre, expulsé des dizaines de milliers paysans, les populations autochtones assistent au retour dévastateur des mines d’uranium à ciel ouvert. Ces populations se voient menacées par les incidences directes et immédiates sur les équilibres écologiques et culturels fragiles, tant sur le haut plateau de la Puna, que dans les vallées.
Dans la province de Jujuy (plateau de la Puna) de nombreux projets d’exploration et d’exploitation de mines d’uranium à ciel ouvert resurgissent, notamment ceux des deux exploitants Aguilar et Pirquita. Si les populations du Nord Niger sont asphyxiées tant par un conflit armé que par les effets pervers de l'exploitation uranifère, les communautés paysannes et indigènes de la province Jujuy subissent le même sort et trouvent pour seul refuge les bidonvilles et les quartiers suburbains où elles mènent une existence des plus indécentes.
Cette reprise d’activité accélérée au Nord Ouest d’Argentine et la concentration des projets miniers auront des conséquences à moyen et long terme sur les ressources en eau de la région de Quebrada et Puna, avec les risques de contamination chimique de l’eau et son épuisement irréversible (la seule mine de Pirquita consomme 70 000 m3 par jour). D’ores et déjà l’‘ex’- lagune de Guayatayoc, sur la Puna Argentine est totalement asséchée et de nombreux villages sont privés d’eau faisant les frais du pillage par les sociétés extractives. Il en va de même pour la célèbre vallée “Quebrada” de Humahuaca, un site pourtant déclaré en 2002 Patrimoine Naturel et Culturel de l’UNESCO.
Quel sort pour les populations autochtones ?
Qu’elles soient dans l’Aïr (Nord Niger) ou sur les plateaux de la cordillère des Andes, les populations autochtones payent l’uranium au prix fort, celui de leur devenir, du devenir de leurs enfants et de leur mode de vie. Dans ces deux cas, l’épuisement des ressources uranifères très attractives pour les multinationales, s’accompagnant inéluctablement de l’épuisement des ressources en eau et d’une destruction de l’écosystème, signeront l’arrêt de mort de toute activité agropastorale et par la même de toute vie humaine.
La manne financière de l’industrie uranifère est à ce jour un indicateur de fausse croissance et de destruction de modes de vie ancestraux.
Des actions locales à soutenir
Face à ces menaces, un groupe informel d’habitants dits « autoconvoqués », tentent de se mobiliser sur place. Ce groupe a été initié par M. Roger Moreau, un français établi à Tilcara et adopté par les indiens Quechuas de la région depuis 1985. Après avoir mené pendant dix ans (1971 et 1982) le combat sur le Larzac pour repousser le projet de camp militaire, Roger Moreau mobilise les paysans locaux pour un nouveau combat contre le projet de mine d’uranium à ciel ouvert à trente kilomètres en amont de Tilcara.
A l'heure où le nucléaire est largement présenté et médiatisé comme ressource énergétique alternative et propre, les problèmes de fond qui remettent en cause l’existence même des populations autochtones tant en Argentine qu’au Niger, doivent être sans cesse mis en lumière et dénoncés, en France et partout ailleurs.
Les collectifs ‘Areva ne fera pas la loi au Niger’ et ‘Malgré tout’, souhaitent mobiliser toutes les énergies afin de dénoncer ces faits, soutenir ces populations menacées et favoriser la solidarité Sud/Sud
Le Collectif d’un plateau à l’autre, du Larzac à la Quebrada (Argentine) ‘l’uranium contre la vie’, tend à ériger un pont entre les deux continents (Afrique/ Amérique Latine) afin de permettre à ces populations vulnérables de conjurer leurs souffrances et de pallier à leur isolement face aux multinationales.
A tous ceux qui veulent s’informer, soutenir ou participer à ce combat contre la fatalité, rendez-vous :
Lundi 22 septembre 2008, à 20h00,
au Siège d' %Attac France
66-72 rue Marceau - 93100 Montreuil
www.malgretout.org
Inscription: arevaneferapaslaloi@gmail.com
NOUVELLES DES POPULATIONS DU NORD DU NIGER
Bulletin d'information de Targuinca n°3
L’ONU a nommé un médiateur pour tenter d’ouvrir des négociations entre le MNJ et le gouvernement nigérien (1). Cependant la situation des populations touaregs du Nord du Niger perdure : misère extrême, oppression, de nouvelles arrestations arbitraires chaque semaine, exactions envers les civils.
A Agadez, le couvre-feu est imposé à 19 heures. Un habitant de la ville nous a récemment expliqué que, si les gens parlaient trop fort ou faisaient de la musique dans les maisons, les soldats en patrouille entraient pour les réprimander. La vie quotidienne en est rendue d’autant plus difficile que de nombreux Touaregs d’Agadez ont accueilli des membres de leur famille déplacés, dont beaucoup d’enfants : les maisons sont surpeuplées, les bidonvilles grossissent, et il est très difficile de nourrir tout le monde, les sources de revenus se raréfiant du fait de l'état de mise en garde.
Il semble par ailleurs que les soldats des Forces Armées Nigériennes (FAN) répriment plus la population touareg d’Agadez que celle d’Arlit.
Les habitants d’Arlit (plus de 100 000 personnes) souffrent d’une grave pénurie d’eau. D’après un message, daté du 6 septembre, envoyé par la Coordination de la Société Civile d’Arlit (2), la population manque d’eau potable. Certains quartiers de la ville sont totalement privés d’eau depuis plusieurs jours. Dans les quartiers résidentiels, il faut attendre tard dans la nuit pour pouvoir remplir quelques récipients. Les réservoirs de la ville sont la propriété des sociétés minières qui se servent en priorité pour alimenter leurs cités et les usines d’extraction d’uranium. La population d’Arlit ne reçoit que le surplus. Or le réseau de distribution, construit il y a 40 ans et peu ou pas entretenu, est vétuste et présente de nombreuses fuites ; et, d’autre part, le nombre des habitants d’Arlit s’est considérablement accru ces derniers mois avec l’arrivée des déplacés. Cette situation risque d’avoir des conséquences dramatiques, notamment pour les enfants. La Coordination de la Société Civile d’Arlit a lancé un appel au Président de la République du Niger et au chef du gouvernement pour que les populations victimes soient secourues et a demandé que le réseau de distribution d’eau soit réparé en urgence et étendu.
La population d’Arlit n’est malheureusement pas au bout de ses peines ; une étude faite par le spécialiste en hydraulique français Alain Joseph démontre que le pompage des nappes fossiles, donc non renouvelables, par les usines d’extraction d’uranium assèchera totalement le Nord du Niger d’ici 20 à 40 ans et rendra cette région impropre à toute vie. Les pompages, pratiqués depuis une quarantaine d’années par le groupe français AREVA dans la région d’Arlit et d’Akokan, ont déjà épuisé à 70% la nappe fossile au Nord du Tarat ; et les ventes de concessions par le gouvernement nigérien se multiplient…
Sur les plus de 300 jardins que comptent les oasis d'Iferouane, Tin Telloust et Ebourkoum, seule une poignée ont pu continuer à produire durant l'année de conflit qui vient de s'écouler. Faute de ravitaillement en carburant, les jardiniers entament leur deuxième année de "chômage technique", sans compensation d'aucune forme, évidemment. En effet, l'armée rationne drastiquement les ventes de carburants pour éviter qu'il ne tombent, au cours des transports vers la brousse, entre les mains des rebelles. Le prix du sac d'oignon, le principal produit de ces jardins de l'Aïr, a chuté (de 29$ à 3$ !), ne permettant plus aux jardiniers encore en activité de rentrer dans leurs frais. (3)
Selon le Comité d'aide aux populations d'Iférouane (CAPI), environ 2000 personnes déplacées par le conflit se sont réfugiées dans les villes d'Arlit et d'Agadez. Les écoles de brousse sont désertées ou purement et simplement fermées. Les écoles en ville sont saturées. Cette situation est dramatique dans une région où déjà, en tant normal, l'accès des enfants à l'éducation est très insuffisant.
Des familles touaregs du Niger ( plus de 600 personnes), originaires d’Agadez, Arlit, Tchirozérine et Iférouane, réfugiées à la frontière algérienne, à In Gezam, nous ont sollicité pour une aide d’urgence. Ces familles manquent de tout et NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN POUR LEUR APPORTER UNE RÉPONSE CONCRÈTE ; 66% de vos dons sont déductibles d’impôt.
Si vous pouvez contribuer à cette collecte de fonds en faveur des réfugiés d'In Guezam, demandez-nous le dossier de demande de subvention rédigé dans le cadre de notre adhésion au Collectif Tchinaghen : pour le recevoir, écrivez à targuinca@free.fr
Plusieurs associations françaises envoient à leurs délégués sur place de l’argent qu’ils remettent aux responsables locaux touaregs pour acheter de la nourriture, des couvertures et des médicaments qui sont ensuite distribués aux plus nécessiteux. L’UNICEF a fourni des bâches en plastique aux déplacés qui restent en brousse. Une entreprise d’Iférouane, DKO, a donné à chaque famille d’Iférouane déplacée dans les bidonvilles d’Agadez ou d’Arlit 50 kg de mil, 50 kg de riz et 5000 FCFA.
ONG, initiatives privées, inspirées par des convictions religieuses ou humanitaires, essaient de poser des « rustines » pour résoudre un gigantesque problème humain. Quand verrons-nous un début de solution prenant en compte les causes réelles de cette situation intolérable pour toute une ethnie ? Il ne s’agit pas ici d’une prise de position politique mais d’un souci de transparence de l’information et d’une inquiétude bien légitime pour le simple droit à l’existence de centaines de millers de personnes.
(1) L’express, n°2982 semaine du 28 Août au 3 Septembre 2008. Page 20, INDISCRETS.
(2) Déclaration conjointe sur la situation de l’alimentation en eau potable de la ville d’Arlit de la Coordination de la Société Civile d’Arlit et du Collectif pour la Défense du Droit à l’Énergie (CODDAE)
(3) Cf IRIN : Food needs grow as conflict continues
Posté par Anne_Simone à 11:11
Tentative mouvementée d’arrestation du leader de « Gandaïso », Amadou Diallo : Gao réveillée hier par des rafales de fusils
Chahana Takiou L’Indépendant, 16/09/2008
mardi 16 septembre 2008
Les populations de Gao se sont réveillées, hier lundi 15 septembre, la peur au ventre. Et pour cause : des tirs de rafales ont été entendus dans le huitième quartier, communément appelé « Château ».
Les uns se sont terrés dans leurs maisons et les autres, très curieux, sont sortis pour savoir ce qui se passe dans la cité des Askias. L’information selon laquelle Gao a été attaquée a circulé dans toute la ville. A six heures du matin, ce jour-là, cette information nous a été livrée. Le nécessaire recoupage nous a permis de savoir qu’il s’agissait d’une opération d’arrestation ratée par l’armée du leader de « Gandaïso » (le fils du terroir), Amadou Diallo. En effet, celui-ci et ses hommes avaient passé la nuit du dimanche au lundi dans la capitale administrative de la 7ème région. Selon nos multiples sources, ils avaient tenté de « tuer » le directeur de l’Agence pour le Développement du Nord (ADN), Mohamed Ag Akilinine. Ce dernier étant bien protégé par des gardes, l’entreprise a donc échoué. Il y a eu des échanges de tirs entre les deux camps. Et les assaillants se sont retirés pour se retrancher tranquillement dans la villa qu’ils occupaient dans le même quartier. Quelques instants après, voici l’armée, qui avait déjà préparé l’arrestation de Diallo, débarquer sur les lieux. Les échanges de coup de feu nourri ont été multipliés. Le leader de « Gandaïso » a pu s’échapper. Quatre personnes et le gardien de la villa ont été arrêtés.
Rappelons que le Mouvement d’autodéfense « Gandaïso » avait été accusé de l’assassinat de quatre pauvres touaregs civils en début de ce mois. Un gendarme, répondant au nom de Mohamed Lamine dit « Bossou » et un garde, communément appelé Talha, ont été mis sous les verrous pour leur sympathie marquée avec le leader de « Gandaïdo ». A suivre.
Chahana Takiou
mardi 16 septembre 2008
Les populations de Gao se sont réveillées, hier lundi 15 septembre, la peur au ventre. Et pour cause : des tirs de rafales ont été entendus dans le huitième quartier, communément appelé « Château ».
Les uns se sont terrés dans leurs maisons et les autres, très curieux, sont sortis pour savoir ce qui se passe dans la cité des Askias. L’information selon laquelle Gao a été attaquée a circulé dans toute la ville. A six heures du matin, ce jour-là, cette information nous a été livrée. Le nécessaire recoupage nous a permis de savoir qu’il s’agissait d’une opération d’arrestation ratée par l’armée du leader de « Gandaïso » (le fils du terroir), Amadou Diallo. En effet, celui-ci et ses hommes avaient passé la nuit du dimanche au lundi dans la capitale administrative de la 7ème région. Selon nos multiples sources, ils avaient tenté de « tuer » le directeur de l’Agence pour le Développement du Nord (ADN), Mohamed Ag Akilinine. Ce dernier étant bien protégé par des gardes, l’entreprise a donc échoué. Il y a eu des échanges de tirs entre les deux camps. Et les assaillants se sont retirés pour se retrancher tranquillement dans la villa qu’ils occupaient dans le même quartier. Quelques instants après, voici l’armée, qui avait déjà préparé l’arrestation de Diallo, débarquer sur les lieux. Les échanges de coup de feu nourri ont été multipliés. Le leader de « Gandaïso » a pu s’échapper. Quatre personnes et le gardien de la villa ont été arrêtés.
Rappelons que le Mouvement d’autodéfense « Gandaïso » avait été accusé de l’assassinat de quatre pauvres touaregs civils en début de ce mois. Un gendarme, répondant au nom de Mohamed Lamine dit « Bossou » et un garde, communément appelé Talha, ont été mis sous les verrous pour leur sympathie marquée avec le leader de « Gandaïdo ». A suivre.
Chahana Takiou
Les 20 ans d’ICRA : “Sahara - Sur la route des caravanes...
Dans le cadre du festival des peuples premiers, Jean-Pierre Valentin présentera ses deux derniers documentaires : “Sahara - Sur la route des Caravanes..." le vendredi 19 septembre à 18 H 30.
[12 Septembre 2008]
Part I : Sur la route des caravanes (Taghlamt des Touaregs au Niger)
Part II : Itinérances Nigériennes (co-réalisé avec Paul Lorsignol)
Depuis la nuit des temps, des caravanes sillonnent le Sahara et accompagnent les pèlerins, les commerçants et les trafiquants au cœur de ses immensités inhospitalières… Que deviennent, à l’aube du XXIème siècle, ces files de dromadaires, ces expéditions hauturières qui arpentent inlassablement le désert ?
Les Touaregs des monts de l’Aïr s’élancent dès l’automne pour de longs mois. À la suite d’un madougou, le maître de la caravane, qui connaît l’itinéraire, les chameliers kel ewey traversent le Ténéré en direction des salines et des palmeraies du Kaouar.
Chargés de ballots de foin, les dromadaires chenillent dans les larges vallées avant d’affronter l’aveuglante lumière lors d’étapes interminables. À l’ouest de l’Adrar Madet, le puisard d’Ajioua signale le dernier repère, au pied du massif. Les provisions d’eau et de bois effectuées, les hommes – un pour dix bêtes – piquent plein est, via la falaise et le puits d’Achegour.
Avant les premières lueurs et jusqu’à la nuit avancée, les files progressent, sans jamais s’arrêter. Il faut marcher, mener trois cents chameaux bâtés et atteindre l’autre rive avant que les provisions ne s’épuisent. Dans l’oasis d’Achenouma, les denrées transportées – blé, mil, oignons, tomates, piments rouges et fromages déshydratés – sont échangées contre des monceaux de dattes. Le troc domine, où deux types de mesure permettent les transactions entre éleveurs touaregs et sédentaires kanouris ou toubous.
Pendant que sont confectionnés les contenants en fibres de palme, certains hommes dirigent une centaine de dromadaires vers Kalala, l’aire salifère qui jouxte le bourg de Bilma. Là, ils achètent les cônes et les galettes de sel gemme prisés des nomades du Sahel. Cette caravane, comme toutes celles qui persistent au Sahara, est une aventure commerciale d’envergure nécessaire à la survie de groupes humains importants.
La taghlamt des Touaregs du Ténéré représente la première tranche, la plus fascinante, d’un itinéraire qui conduit ensuite les caravaniers vers les marchés et les champs du Soudan, en bordure de la frontière nigériane....
Jean-Pierre Valentin a pleinement vécu ces caravanes, cette expérience d’exception du désert, malgré la difficulté liée en particulier aux tournages, comme la récompense ultime de ses pérégrinations sahariennes.
“Depuis vingt-cinq ans, je parcours le Sahara et ses marges, tente de saisir au mieux les réalités quotidiennes des peuples nomades, essaie de témoigner de leur extraordinaire adaptation au milieu, de la modernité de certaines de leurs stratégies. Si la fascination naïve pouvait caractériser mes premiers séjours, le temps – je le souhaite du moins – m’aide à dépasser l’admiration béate et les conclusions trop hâtives…
Loin de moi l’idée de louer “la beauté du mort” ! Le désert est vivant, fier de son passé, riche de peuples millénaires en route vers de nouveaux changements. Les bouleversements aujourd’hui sont inévitables et beaucoup sont déjà consommés. Les civilisations pastorales ne sont pas psychorigides, elles refusent simplement les inutiles renoncements, le ridicule du nivellement ambiant.
Si l’homme nomade ne laisse pas de trace, il imprègne le paysage, le borne délicatement de sa présence. Le voyageur peut traverser le désert sans apercevoir l’ombre d’un éleveur. Ils sont pourtant là, et le simple fait de leur réalité permet de les imaginer, de les espérer, d’observer l’espace dépouillé de manière différente. ”
Plus d’informations sur ces documentaires sur le site de transboreal.fr
Péniche ANAKO
Bassin de la Villette, 61 quai de Seine - 75019 Paris
M° Stalingrad ou Riquet
le vendredi 19 septembre à 18 H 30
Le programme complet des 20 ans d’icra
www.icrainternational.org
peniche.anako.com
dimanche 14 septembre 2008
Un rendez Vous Chez les touareg à France Inter
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/rendezvousavecx/
Le Niger (1ère partie)
On les appelle « les hommes bleus »… Et leur seule apparence fait rêver tant ils respirent un parfum d’aventure. Visages dissimulés derrière leur chèche, ces seigneurs du désert, guerriers mythiques des sables, ont toujours enflammé les imaginations… Et d’abord à cause de la singularité de leur existence. Nomades, indépendants, faisant fi des frontières, ils semblaient appartenir de toute éternité à un monde légendaire. Mais la réalité les a cruellement rattrapés. Les Touareg d’aujourd’hui sont souvent les oubliés d’une société en recomposition qui n’a que faire de ces marginaux dont la seule patrie est le désert !
Pire, certains, et parmi eux des ethnologues de renom, estiment qu’il faut en finir avec les mythes et que les « hommes bleus » doivent abandonner leur nomadisme et leurs mœurs archaïques pour entrer de plein pied dans l’ère moderne. Et donc renoncer à ces rébellions absurdes qui les opposent aux gouvernements en place. Pour d’autres, au contraire, il existe une nation touarègue qui doit être reconnue en tant que telle et doit bénéficier d’une réelle représentation dans les Etats où ils vivent.
C’est en particulier le cas au Niger où un conflit meurtrier embrase de nouveau depuis février 2007 tout le nord du pays sur fond de guerre de l’uranium. Monsieur X s’est penché sur ce dossier où se joue une partie du destin de l’Afrique !
20 septembre, Paris :"Marches Blanches Internationales pour Moussa Kaka"
Marches Blanches Internationales pour Moussa Kaka
A l’occasion du premier anniversaire d’incarcération du journaliste nigérien Moussa Kaka, Internet Sans Frontières, organisation de défense des libertés et des droits de l’homme vous invite à participer à un rassemblement sur la place de l’étoile et à une marche blanche en l’honneur de cet homme.
A Paris, le point vers lequel convergera cette colonne d’amis de la liberté d’expression est l’ambassade du Niger, 154 rue Longchamps 75016.
20 Septembre 2008
Début du rassemblement à 14H30 place de l’étoile.
Départ de la marche vers l’ambassade à 15H30.
- Deux autres marches blanches sont organisées à Abidjan et Dakar le même jour à la même heure.
Le 20 septembre prochain, Moussa Kaka, journaliste et correspondant de la radio internationale française RFI fêtera un bien triste anniversaire depuis sa cellule de Niamey.
Arrêté sur la foi d’enregistrements téléphoniques par les autorités nigériennes le 20 septembre 2007 , il risque la prison à vie. Pourtant, Moussa Kaka ne faisait qu’accomplir sa mission et son devoir de journaliste : il effectuait un repérage dans le Nord-Niger, pour un documentaire de France Télévisions.
Le 19 août 2008, près d’un an après l’arrestation et l’inculpation du journaliste Moussa Kaka pour « complicité d’atteinte à l’autorité de l’État », la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Niamey a décidé de suivre la requête du Procureur de la République en rejetant la demande de mise en liberté provisoire du journaliste, alors même que le juge d’instruction en charge de cette affaire avait prononcé un non-lieu.
Le même jour, le pouvoir en place - est ce vraiment un hasard ? - a décidé la fermeture de l’unique chaîne de télévision privée du Pays : Dounia. Depuis lors, de nombreux journalistes sont en partance pour l’exil vers les pays voisins, persécutés et poursuivis par le régime du président Tandja.
Moussa Kaka doit être libéré car les libertés d’expression et d’opinion doivent vivre.
2, rue René Bazin, 75016 Paris – France - www.internetsansfrontieres.com
Association loi 1901
Source : http://www.liberezmoussa.fr/
Message de remerciement du Guide de la revolution à Ibrahim Bahanga:Agence Jamahiriya Presse
12 septembre 2008
dimanche 14 septembre 2008
Message de remerciement du Guide de la revolution à Ibrahim Bahanga, pour la parole tenue en libérant les prisonniers et en les confiants au gouvernement malien.
Tripoli 12 al fatah (jana) – Le guide de la Révolution a adressé un message de remerciement à Ibrahim Bahanga, pour la parole tenue en libérant les prisonniers et en les confiant au gouvernement malien.
Voici la teneur du message du guide :
Frere Ibrahim Bahanga,
Nous vous remercions pour la parole tenue, par la voix du frere Ghali Alembo, devant le monde, lors de ma rencontre avec les instances des tribus des Touareg, dans la ville de Oubari, le dix-huit du mois d’Hanibal passé 1376 après le decès du Prophete, en liberant les prisonniers et en les remettant au gouvernement malien le 08 al fatah 1376 apres le deces du Prophete, à Kidal.
Le président Mohamed Tandja du Niger s’entretient au téléphone avec le Guide de la révolution:Agence Jamahiriya Presse
TRIPOLI 13 AL FATAH (jana)
dimanche 14 septembre 2008
Le président Mohamed Tandja du Niger s’entretient au téléphone avec le Guide de la révolution.
Tripoli 13 al Fatah (jana) – le président Mohamed Tandja, président de la république du Niger, s’est entretenu au téléphone avec le Guide de la révolution, dans le cadre de la coordination et de la concertation permanente entre eux sur le renforcement des processus d’union africaine et de communauté sin-sad, sa base pyramidale.
Le président Tandja a reaffirmé l’importance des efforts du Guide, grand protecteur de la paix sur l’espace sin-sad et au-delà, dans le renforcement et la paix et la sauvegarde de la stabilité des états de la communauté.
vendredi 12 septembre 2008
Rappel : dossier d’information du collectif Tchinaghen, 76 pages, août 2008
Le dossier d’information du collectif Tchinaghen est à jour !
- Vous pouvez télécharger la version d’août 2008
76 pages pour mieux comprendre la situation dramatique que traverse le Nord-Niger : populations autochtones, enjeux géostratégiques, eau, conflit armé, crise humanitaire, droits de l’Homme.
De nouveaux textes, des cartes actualisées, des annexes inédites.
Communiqué unitaire du collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger"
AREVA SHALL NOT MAKE THE LAW IN NIGER : A region pillaged, a people sacrificed !
06 09 2008
Version anglaise du communiqué unitaire du collectif
For 40 years the French corporation Areva, a global leader in the civilian nuclear sector, has extracted almost 40% of its uranium from northern Niger, a country that is still ranked today among the three poorest on the planet. In 2007, Areva lost its monopoly and the State of Niger began receiving permit requests from North American, Australian, Asian and South African companies. Even though Azelik, the location of a large future exploitation site, was awarded to the Chinese via the Sino‐U company (CNUC), Areva recently obtained the right to explore the enormous Imouraren site which could make Niger the second largest producer of uranium in the world.
The 40 years of mining exploitation by Cogema/Areva, in Arlit and Akokan, have had the following significant conséquences :
The despoiling of agricultural lands and pasturing areas around the two sites in the Agadez region.
Enormous profits for Areva without any benefits to the communities : a true “win‐lose” partnership !
The destruction of flora and fauna around the mine sites.
Air contaminated by radioactive dusts and gases.
Radioactive contamination of the water resources.
The depletion of groundwater supplies – in one case of up to two thirds of the groundwater reserves. Dry‐pumping activities have also caused irreversible drainage at another groundwater source over the 40 years of uranium extraction activities. Innumerable additional pollution incidents, often due to peripheral activities related to the mining operation.
The strong demand for energy from emerging countries has considerably favored the new interest in nuclear, an energy described as “clean,” which in turn has prompted a dramatic rise in the price of uranium ore. One undesirable outcome has been that the Niger government, as of 2007, has announced that production will be tripled in the coming years.
At least 139 research and exploitation permits have been sold in less than a year and numerous additional permits will soon be granted. These permits, which allow exploration over most of the Agadez territories (more than 85,000 square kilometers) have been granted without any transparency or prior public discourse.
To date, the Niger authorities have refused to discuss these decisions with the indigenous populations – mostly Touareg – this despite the recent emergence of a new rebel movement that flatly condemns this situation.
While forbidding any act of resistance, the Niger government – tacitly supported by the French state through its “subsidiary” Areva – is organizing a major discrimination campaign with the clear objective of emptying the region of its inhabitants in order to facilitate the success of its commercial deals :Full powers have been given to the Niger army and a state of emergency has been declared in the Agadez region. This has resulted in : Targeted executions and arbitrary arrests. Destruction of the means of subsistence of the nomads (killing of livestock, agricultural activities rendered impossible, restricted access to upplies and so on). Displacement of populations. Prohibition of non‐governmental organizations and the muzzling of the press.
At the moment when the concept of sustainable development, embraced so frequently by the West, is more than ever becoming a reality, it would be desirable if the large industrial corporations of the North, who unceasingly promote the benefits of “clean” energy, would have the decency to recognize that nuclear energy is not as clean as it claims to be.
Sustainable development should be considered in the context of its global impact and not only in terms of the final product. It is absolutely hypocritical for us, in the West, to sell ourselves an energy we claim has no negative impacts or consequences when, far from us there are communities living Under precarious conditions whose people must suffer and die as a result of contamination of their environment and the destruction of their homelands.
« Areva shall not make law in Niger » coalition
Aware of the unfolding catastrophe in Niger, the coalition – Areva Shall not make the law in Niger – is leading a campaign aimed at forcing Areva, France, the European Union and the international community to face up to their responsibilities.
It is essential to denounce the disastrous consequences of our energy choices at home and high time to support those who are paying the price in their communities. The coalition, a network for solidarity and action, supports – via its refugee representatives in France – the affected populations in their struggle for recognition of their rights, their dignity and their fundamental freedoms.
The coalition denounces the complicity of the international community and particularly of France which, in collusion with President Tandja :
Is silent about the reality in Niger and the gravity of the conflict.
Condones the irresponsible and disrespectful conduct of the mining companies. Starves and kills in the name of competition and profit.
An entire population is being driven from their land, deprived of their traditional activities and of theirwater resources and threatened with elimination for the sake of geo‐strategic stakes and global politics.
Demands
We call upon the French government, the European Union and international authorities to :
Put pressure on the Niger authorities until they respect the basic tenets of human rights and especially the unbreakable human rights codes.
We urgently call upon the French government, the Niger government, the European Union and international authorities to :
Recognize the urgency of the humanitarian crisis associated with mining exploitation.
Make every effort to bring help to the populations that are victims of the conflict (the displaced, refugees, detainees.)
We urgently demand the government of Niger and the Niger People’s Justice Movement to call a cease fire and instead to commit to voluntary actions that will bring about a return to a lasting and equitably negotiated peace.
We demand that all parties involved immediately :
Apply and respect, without reservations, the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples prior to any mining project.
Apply the international rules regarding radioprotection.
Apply the Extractive Industries Transparency Initiative (ITIE) which Niger endorsed in March 2005.
Clean up the contamination at the already exploited sites making use of independent expertise.
After 40 years of mining, a moratorium should be instituted, renewable for three to five years, prior to any new mining project and which must be guaranteed by international authorities in order to ensure that :
Mining wastes (residues, sediments and rocks) and contaminated scrap metals have been properly stockpiled and stored in a manner that will ensure their long‐term isolation ;
The landscape is restored to its original condition and that there must be no secret dumping as happened in France near Saclay and the Massif Central ;
All the mine workers and ex‐mine workers as well as the people who have lived close to the mining operations receive a complete medical exam, a retrospective evaluation of their dose exposures and enrollment in a program that monitors their long‐term health, to be carried out by competent and independent medical practitioners.
The groundwater supply is of a high quality ecologically, chemically etc. Regarding new mining permits, it must be ensured, in advance, that conflicts of interest will not continue between mineworkers and the company medical services. As in France, taxes are to be paid in advance and entrusted to a specialized and independent administration to be used for restoration of all mining sites once extraction ends and for the sound, fair and openly collaborative management of water resources.
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- Vous pouvez télécharger la version d’août 2008
76 pages pour mieux comprendre la situation dramatique que traverse le Nord-Niger : populations autochtones, enjeux géostratégiques, eau, conflit armé, crise humanitaire, droits de l’Homme.
De nouveaux textes, des cartes actualisées, des annexes inédites.
Communiqué unitaire du collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger"
AREVA SHALL NOT MAKE THE LAW IN NIGER : A region pillaged, a people sacrificed !
06 09 2008
Version anglaise du communiqué unitaire du collectif
For 40 years the French corporation Areva, a global leader in the civilian nuclear sector, has extracted almost 40% of its uranium from northern Niger, a country that is still ranked today among the three poorest on the planet. In 2007, Areva lost its monopoly and the State of Niger began receiving permit requests from North American, Australian, Asian and South African companies. Even though Azelik, the location of a large future exploitation site, was awarded to the Chinese via the Sino‐U company (CNUC), Areva recently obtained the right to explore the enormous Imouraren site which could make Niger the second largest producer of uranium in the world.
The 40 years of mining exploitation by Cogema/Areva, in Arlit and Akokan, have had the following significant conséquences :
The despoiling of agricultural lands and pasturing areas around the two sites in the Agadez region.
Enormous profits for Areva without any benefits to the communities : a true “win‐lose” partnership !
The destruction of flora and fauna around the mine sites.
Air contaminated by radioactive dusts and gases.
Radioactive contamination of the water resources.
The depletion of groundwater supplies – in one case of up to two thirds of the groundwater reserves. Dry‐pumping activities have also caused irreversible drainage at another groundwater source over the 40 years of uranium extraction activities. Innumerable additional pollution incidents, often due to peripheral activities related to the mining operation.
The strong demand for energy from emerging countries has considerably favored the new interest in nuclear, an energy described as “clean,” which in turn has prompted a dramatic rise in the price of uranium ore. One undesirable outcome has been that the Niger government, as of 2007, has announced that production will be tripled in the coming years.
At least 139 research and exploitation permits have been sold in less than a year and numerous additional permits will soon be granted. These permits, which allow exploration over most of the Agadez territories (more than 85,000 square kilometers) have been granted without any transparency or prior public discourse.
To date, the Niger authorities have refused to discuss these decisions with the indigenous populations – mostly Touareg – this despite the recent emergence of a new rebel movement that flatly condemns this situation.
While forbidding any act of resistance, the Niger government – tacitly supported by the French state through its “subsidiary” Areva – is organizing a major discrimination campaign with the clear objective of emptying the region of its inhabitants in order to facilitate the success of its commercial deals :Full powers have been given to the Niger army and a state of emergency has been declared in the Agadez region. This has resulted in : Targeted executions and arbitrary arrests. Destruction of the means of subsistence of the nomads (killing of livestock, agricultural activities rendered impossible, restricted access to upplies and so on). Displacement of populations. Prohibition of non‐governmental organizations and the muzzling of the press.
At the moment when the concept of sustainable development, embraced so frequently by the West, is more than ever becoming a reality, it would be desirable if the large industrial corporations of the North, who unceasingly promote the benefits of “clean” energy, would have the decency to recognize that nuclear energy is not as clean as it claims to be.
Sustainable development should be considered in the context of its global impact and not only in terms of the final product. It is absolutely hypocritical for us, in the West, to sell ourselves an energy we claim has no negative impacts or consequences when, far from us there are communities living Under precarious conditions whose people must suffer and die as a result of contamination of their environment and the destruction of their homelands.
« Areva shall not make law in Niger » coalition
Aware of the unfolding catastrophe in Niger, the coalition – Areva Shall not make the law in Niger – is leading a campaign aimed at forcing Areva, France, the European Union and the international community to face up to their responsibilities.
It is essential to denounce the disastrous consequences of our energy choices at home and high time to support those who are paying the price in their communities. The coalition, a network for solidarity and action, supports – via its refugee representatives in France – the affected populations in their struggle for recognition of their rights, their dignity and their fundamental freedoms.
The coalition denounces the complicity of the international community and particularly of France which, in collusion with President Tandja :
Is silent about the reality in Niger and the gravity of the conflict.
Condones the irresponsible and disrespectful conduct of the mining companies. Starves and kills in the name of competition and profit.
An entire population is being driven from their land, deprived of their traditional activities and of theirwater resources and threatened with elimination for the sake of geo‐strategic stakes and global politics.
Demands
We call upon the French government, the European Union and international authorities to :
Put pressure on the Niger authorities until they respect the basic tenets of human rights and especially the unbreakable human rights codes.
We urgently call upon the French government, the Niger government, the European Union and international authorities to :
Recognize the urgency of the humanitarian crisis associated with mining exploitation.
Make every effort to bring help to the populations that are victims of the conflict (the displaced, refugees, detainees.)
We urgently demand the government of Niger and the Niger People’s Justice Movement to call a cease fire and instead to commit to voluntary actions that will bring about a return to a lasting and equitably negotiated peace.
We demand that all parties involved immediately :
Apply and respect, without reservations, the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples prior to any mining project.
Apply the international rules regarding radioprotection.
Apply the Extractive Industries Transparency Initiative (ITIE) which Niger endorsed in March 2005.
Clean up the contamination at the already exploited sites making use of independent expertise.
After 40 years of mining, a moratorium should be instituted, renewable for three to five years, prior to any new mining project and which must be guaranteed by international authorities in order to ensure that :
Mining wastes (residues, sediments and rocks) and contaminated scrap metals have been properly stockpiled and stored in a manner that will ensure their long‐term isolation ;
The landscape is restored to its original condition and that there must be no secret dumping as happened in France near Saclay and the Massif Central ;
All the mine workers and ex‐mine workers as well as the people who have lived close to the mining operations receive a complete medical exam, a retrospective evaluation of their dose exposures and enrollment in a program that monitors their long‐term health, to be carried out by competent and independent medical practitioners.
The groundwater supply is of a high quality ecologically, chemically etc. Regarding new mining permits, it must be ensured, in advance, that conflicts of interest will not continue between mineworkers and the company medical services. As in France, taxes are to be paid in advance and entrusted to a specialized and independent administration to be used for restoration of all mining sites once extraction ends and for the sound, fair and openly collaborative management of water resources.
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Collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger" et "Les Amis de la Terre" : Lettre à la Banque Européenne d’Investissement
Collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger"
vendredi 12 septembre 2008, par temoust
Le collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger" est co-signataire du courrier envoyé par Les Amis de la Terre au Président de la Banque européenne d’investissement et aux Vice-Présidents concernés sur un éventuel soutien de la banque aux mines d’uranium d’Areva au Niger.
Les Amis de la Terre A Philippe Maystadt, Président
Copies à : Philippe de FONTAINE VIVE CURTAZ, Vice Président Plutarchos SAKELLARIS, Vice Président Montreuil, le 8 septembre 2008
Objet : éventuel financement de projets miniers d’Areva
Monsieur le Président,
Nous vous écrivons suite à la publication de plusieurs articles faisant état de l’intensification des activités minières d’Areva en Afrique (1). Nous supposons qu’Areva aura besoin de financements pour mettre en oeuvre ces projets. Notant que la BEI a récemment approuvé un prêt de 400 millions d’euros en faveur pour l’usine d’enrichissement d’uranium du Tricastin, nous souhaiterions :
savoir si Areva vous a déjà contacté pour des projets de mine d’uranium en Afrique,
vous apporter quelques informations sur le passif de l’entreprise dans ce domaine.
Comportement irresponsable d’Areva au Niger
En effet, Areva est réputée pour sa gestion déplorable des mines d’uranium en Afrique, en particulier au Niger, où ses filiales, la Cominak et la Somair, exploitent l’uranium depuis les années 70. Nous nous appuyons ici sur ces deux exemples et sur les études de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) et de l’association Sherpa sur le terrain pour illustrer les très sérieux problèmes entourant l’exploitation des mines d’uranium par les filiales d’Areva (voir rapports ci-joint).
Des études et mesures effectuées par la CRIIRAD entre 2004 et 2005 démontrent que les activités d’exploitation de l’uranium ont provoqué de graves contaminations des eaux distribuées aux travailleurs et à la population, avec des taux de contamination aux particules alpha (parmi les plus dangereuses pour la santé humaine) 7 à 110 fois supérieures aux seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le dépassement des normes de potabilité internationales. Informée par son laboratoire d’analyse, l’entreprise se contente d’ignorer le problème. L’enquête de la CRIIRAD observe également la dissémination de ferrailles contaminées dans la population, ainsi que le stockage de montagnes de déchets hautement radioactifs non recouverts et dispersables par les vents. Des gaz radioactifs sont également rejetés à l’air libre, exposant toutes les communautés alentour. Ces contaminations de l’air, des sols et de l’eau se poursuivront sur plusieurs générations.
L’association Sherpa, qui a conduit plusieurs visites sur le terrain dénonce l’absence de protection et d’information des ouvriers. Pendant plus de quinze ans, ceux-ci ne portaient aucun masque de protection et n’avaient reçu aucune formation sur les risques de la radioactivité. Si la santé des mineurs et de leur famille est, dans ces conditions, déplorable (maladies pulmonaires multiples), ils sont totalement désinformés : des médecins avouent ainsi faire sciemment de faux diagnostics en cas de cancer, quand le patient n’a pas les moyens de payer les traitements appropriés.
A la suite de ces études, Areva s’est vu attribuer en 2008 le Public Global Eye Award, qui « récompense » les entreprises s’étant distinguées par leur mépris des droits environnementaux et sociaux au niveau international. Malheureusement, le comportement scandaleux d’Areva dans le cadre de ses mines d’uranium ne se limite pas aux opérations au Niger. Vous trouverez ci-joint un point de presse soulevant les problèmes liés aux anciennes mines de l’entreprise au Gabon.
Nos questions à la BEI
Au regard des impacts sociaux et environnementaux très lourds des projets miniers, des dangers particuliers induits par l’exploitation de l’uranium, et du comportement désastreux d’Areva, nous souhaiterions vivement :
Etre informés de toute collaboration entre Areva et la BEI avant qu’une demande formelle de prêt ne soit formulée
Etre informés de toute demande de soutien d’Areva à la BEI, dès le premier stade d’évaluation préliminaire du ou des projets
Rester en contact avec vous sur le sujet, afin de pouvoir vous faire parvenir toutes les informations utiles à votre évaluation des projets dont nous disposons, et ce dès les tout premiers stades de cette évaluation.
En vous remerciant d’avance de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre haute considération.
Anne-Sophie Simpere Chargée de campagne Responsabilité des acteurs financiers Les Amis de la Terre
Signataires : AITEC (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs), ATTAC France, Collectif « Areva ne fera pas la loi au Niger », IPAM (Initiatives Pour un Autre Monde), ISF (Ingénieurs sans frontières), MIR France (Mouvement international de la Réconciliation), Réseau « Sortir du nucléaire » (Fédération de 830 associations), Association Survie.
(1) “Areva, Technip team up in Africa-focused uranium venture“ Mining weekly, 20.3.2008, ou : “Areva Lands Uranium Miner” Forbes, 15.6.2008, ou encore : “Areva signs uranium mining deal in Africa“, International Herald Tribune, 2.8.2008
- CRIIRAD
Les Amis de la Terre
Montreuil, 22 Septembre 2008 : "Le sort des populations autochtones du Nord Ouest Argentine et du Nord Niger face à l’essor fulgurant de l’uranium"
Collectifs "Malgré tout" et "Areva ne fera pas la loi au Niger"
vendredi 12 septembre 2008
Invitation réunion conjointe collectifs "Malgré tout" et "Areva ne fera pas la loi au Niger"
A l’occasion de la naissance du Collectif "D’un plateau à l’autre, du Larzac à la Quebrada (Argentine) l’uranium contre la vie", initié par M. Miguel Benasayag, les deux collectifs vous convient à une réunion, le 22 Septembre 2008, sur le thème :
Le sort des populations autochtones du Nord Ouest Argentine et du Nord Niger face à l’essor fulgurant de l’uranium.
De véritables catastrophes humaines, sociales et environnementales perdurent ou s’annoncent pour les populations autochtones
Ces deux derniers mois, au moins deux demandes d’exploration d’uranium ont été déposées pour les sites de Juella et de Yacoraite, deux vallées affluentes de la vallée principale parcourue par le Río Grande qui traverse Tilcara, village situé dans la célèbre « Quebrada » de Humahuaca (Province de Jujuy, terre de l’Inca). A l’instar du drame que connaissent depuis 40 ans les populations du Nord Niger où les territoires sont sacrifiés sur l’autel du profit et au mépris des droits humains les plus fondamentaux, les indiens Quechuas et Aimaras de la province de Jujuy se voient menacés dans leur existence par de nouveaux projets de mine d’uranium à ciel ouvert, dont les désastres écologiques, sociaux et culturels irréversibles ne sont plus à démontrer mais reste à dénoncer.
L’exploitation de l’uranium au Niger est synonyme de pollutions multiples, d’expulsions des populations de leurs territoires ancestraux, de désarticulation de leur mode de vie (autosuffisance historique), d’épuisement irréversible des nappes d’eau... Les indiens Quechuas et Aimaras de Juyuy risquent de connaître le même sort.
Des territoires spoliés, pollués et pillés de leurs ressources en eau
La Cordillère des Andes subit une véritable invasion des industries extractives, notamment celle de l’uranium qui connaît une ascension mondiale fulgurante. Ainsi, en Argentine, après les ravages des lobbies du soja OGM qui ont déboisé des centaines de milliers d’hectares de terre, expulsé des dizaines de milliers paysans, les populations autochtones assistent au retour dévastateur des mines d’uranium à ciel ouvert. Ces populations se voient menacées par les incidences directes et immédiates sur les équilibres écologiques et culturels fragiles, tant sur le haut plateau de la Puna, que dans les vallées.
Dans la province de Jujuy (plateau de la Puna) de nombreux projets d’exploration et d’exploitation de mines d’uranium à ciel ouvert resurgissent, notamment ceux des deux exploitants Aguilar et Pirquita. Si les populations du Nord Niger sont asphyxiées tant par un conflit armé que par les effets pervers de l’exploitation uranifère, les communautés paysannes et indigènes de la province Jujuy subissent le même sort et trouvent pour seul refuge les bidonvilles et les quartiers suburbains où elles mènent une existence des plus indécentes.
Cette reprise d’activité accélérée au Nord Ouest d’Argentine et la concentration des projets miniers auront des conséquences à moyen et long terme sur les ressources en eau de la région de Quebrada et Puna, avec les risques de contamination chimique de l’eau et son épuisement irréversible (la seule mine de Pirquita consomme 70 000 m3 par jour). D’ores et déjà l’‘ex’- lagune de Guayatayoc, sur la Puna Argentine est totalement asséchée et de nombreux villages sont privés d’eau faisant les frais du pillage par les sociétés extractives. Il en va de même pour la célèbre vallée “Quebrada” de Humahuaca, un site pourtant déclaré en 2002 Patrimoine Naturel et Culturel de l’UNESCO.
Quel sort pour les populations autochtones ?
Qu’elles soient dans l’Aïr (Nord Niger) ou sur les plateaux de la cordillère des Andes, les populations autochtones payent l’uranium au prix fort, celui de leur devenir, du devenir de leurs enfants et de leur mode de vie. Dans ces deux cas, l’épuisement des ressources uranifères très attractives pour les multinationales, s’accompagnant inéluctablement de l’épuisement des ressources en eau et d’une destruction de l’écosystème, signeront l’arrêt de mort de toute activité agropastorale et par la même de toute vie humaine.
La manne financière de l’industrie uranifère est à ce jour un indicateur de fausse croissance et de destruction de modes de vie ancestraux.
Des actions locales à soutenir
Face à ces menaces, un groupe informel d’habitants dits « autoconvoqués », tentent de se mobiliser sur place. Ce groupe a été initié par M. Roger Moreau, un français établi à Tilcara et adopté par les indiens Quechuas de la région depuis 1985. Après avoir mené pendant dix ans (1971 et 1982) le combat sur le Larzac pour repousser le projet de camp militaire, Roger Moreau mobilise les paysans locaux pour un nouveau combat contre le projet de mine d’uranium à ciel ouvert à trente kilomètres en amont de Tilcara.
A l’heure où le nucléaire est largement présenté et médiatisé comme ressource énergétique alternative et propre, les problèmes de fond qui remettent en cause l’existence même des populations autochtones tant en Argentine qu’au Niger, doivent être sans cesse mis en lumière et dénoncés, en France et partout ailleurs.
Les collectifs ‘Areva ne fera pas la loi au Niger’ et ‘Malgré tout’, souhaitent mobiliser toutes les énergies afin de dénoncer ces faits, soutenir ces populations menacées et favoriser la solidarité Sud/Sud
Le Collectif d’un plateau à l’autre, du Larzac à la Quebrada (Argentine) ‘l’uranium contre la vie’, tend à ériger un pont entre les deux continents (Afrique/ Amérique Latine) afin de permettre à ces populations vulnérables de conjurer leurs souffrances et de pallier à leur isolement face aux multinationales.
A tous ceux qui veulent s’informer, soutenir ou participer à ce combat contre la fatalité,
- Lundi 22 septembre 2008, à 20h00, au Siège d’ Attac France 66-72 rue Marceau - 93100 Montreuil
Areva ne fera pas la loi au Niger
www.malgretout.org
Inscription : arevaneferapaslaloi@gmail.com
jeudi 11 septembre 2008
Niger / La FIJ demande au Ministre de la Communication du Niger de mettre fin à la répression contre les membres de la Maison de la Presse
African Press Organization (APO)/ 11 septembre 2008
jeudi 11 septembre 2008
NIAMEY, Niger, 11 septembre 2008/African Press Organization (APO)/ — La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a demandé aujourd’hui au Ministre de la Communication du Niger, Mohamed Ben Omar, de mettre fin aux actes de répression contre les membres de la Maison de la Presse, un groupe indépendant de soutien aux médias, après qu’il ait menacé de dissoudre son conseil d’administration et toutes les associations membres.
« Les propos du Ministre Ben Omar représentent un grave abus de pouvoir et traduisent sa détermination à faire taire toute voix indépendante qui puisse défendre les journalistes et les professionnels des médias dans le pays, » a dit Gabriel Baglo, le Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous exhortons le Ministre à mettre fin à cette répression qui ne fait qu’empirer les relations entre le gouvernement et la presse ».
Jeudi, M. Ben Omar, Ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, a dit à la télévision nationale qu’il allait bientôt écrire au Ministre de l’Intérieur pour lui demander de « dissoudre le conseil d’administration (de la Maison de la Presse), dissoudre toutes les associations qui sont membres du conseil d’administration de la maison de la presse et recommencer les élections. »
Le Ministre a ajouté : « après quoi nous allons nous retrouver en Assemblée Générale pour rouvrir la maison de la presse. » Il a également dit que seuls les journalistes et non les organisations de médias devraient être membres de la Maison de la Presse.
« Le Ministre veut manifestement contrôler la Maison de la Presse, » a dit Gabriel Baglo. « Mais la Maison de la Presse est une organisation indépendante avec ses propres statuts et il est inacceptable pour un ministre de décider qui devrait être membre. »
Lors d’une conférence de presse samedi, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, Boubacar Diallo, a dit qu’il avait rencontré M. Ben Omar le 19 juillet, quelques jours après que le gouvernement ait saisi les locaux de la Maison de la Presse. Le Ministre a fait valoir que le gouvernement avait saisi le bâtiment en raison de « l’ingérence d’ONG étrangères » et a expliqué la nécessité pour le gouvernement d’avoir deux représentants dans le conseil d’administration de la Maison de la Presse.
M. Diallo a déclaré que lors d’une réunion du conseil d’administration et une Assemblée Générale extraordinaire des 14 organisations membres, les propositions du ministre ont été rejetées à l’unanimité. Ils ont informé le Ministre de leur décision le 11 août.
La FIJ est préoccupée d’autant plus que cette répression survient alors que les attaques et la persécution à l’encontre augmentent. Les récents cas comprennent l’arrestation et l’emprisonnement depuis près d’un an du journaliste Moussa Kaka, soupçonné de collusion avec les rebelles.
Le Directeur de publication du journal privé Le Canard Déchaîné, Abdoulaye Tiémogo, a fui le pays le mois dernier en raison de supposées menaces sur sa vie après une série d’articles où il a demandé au Président de ne pas modifier la Constitution afin de pouvoir se présenter pour un autre mandat. M. Tiémogo a expliqué à la FIJ que la police a également fouillé son domicile et son bureau pour tenter de l’arrêter.
Le 19 août, le Haut Conseil de la Communication du Niger, l’instance de régulation du gouvernement, a suspendu pour un mois Radio et Télévision Dounia pour « non respect des cahiers des charges. » Selon la direction de la Radio et Télévision Dounia, l’instance de régulation n’a donné ni notification ni précisions supplémentaires.
SOURCE : International Federation of Journalists (IFJ)
Rebellion Touaregue : L’approche fructueuse du Mali
Le pays- BFaso- 11/09/2008
jeudi 11 septembre 2008
Les rébellions touarègues ne sont pas un phénomène nouveau au Mali. Dès son accession à l’indépendance, le pays de Modibo Keïta a dû faire face à des révoltes armées des tribus blanches (maures et touarègues) qui habitent le nord de son territoire. C’est au début des années soixante que les rébellions armées ont commencé à donner du fil à retordre aux différents gouvernements de la jeune république.
Les premières réponses ont été, comme il fallait s’y attendre, la répression. Le recours aux armes a atteint son point d’orgue en 1990, quand les jeunes Touaregs, qui s’étaient réfugiés en Libye où ils avaient reçu un entraînement militaire, sont revenus au Mali, sous la bannière de la légion islamique, pour faire valoir des revendications autonomistes et les appuyer par la force des armes. Dans la ligne définie pendant les années 62-64, le régime militaire du général Moussa Traoré choisit la solution de l’affrontement, de la réduction de la rébellion par la force. Cela eut pour effet d’exacerber les tensions ethniques au sein des populations qui avaient appris à vivre ensemble.
C’est lors de son premier passage au pouvoir que le président Amadou Toumani Touré a décidé de tenter de résoudre la crise par le dialogue. Bien entendu, le processus fut lent et complexe, alternant les succès et les échecs. D’accords conclus en accords rompus, le Mali s’efforça de gérer la crise en pariant sur la restauration de la confiance et la résolution des problèmes économiques et sociaux.
Dans ce cadre, le Mali associa les pays qui, à un titre ou à un autre, pouvaient contribuer à la recherche des voies et moyens pour le sortir pacifiquement de la crise. C’est ainsi que l’Algérie et la Libye, pays où les populations blanches maliennes se sont massivement réfugiées quand la crise était devenue aiguë, ont eu voix au chapitre dans les négociations entre le gouvernement et les différents groupes rebelles.
De même, la Mauritanie et la sous-région ouest-africaine dans son ensemble ont versé leur écot à la recherche laborieuse de la paix. C’est ce labeur diplomatique qui a abouti à la conclusion de l’accord d’Alger, le 4 juillet 2006, sous les auspices des autorités algériennes. Cet accord de cessez-le-feu est la base des négociations qui se poursuivent et qui ont abouti à la libération de tous les prisonniers, résultat de négociations menées avec l’assistance d’une médiation de la Libye. Ces développements heureux montrent que les fils de la confiance ont pu être renoués et que les différentes parties font preuve de bonne volonté pour parvenir à un accord solide susceptible de mettre un terme à une crise coûteuse en vies humaines et incompatible avec les conditions d’un développement au bénéfice des populations.
Et il n’y a pas de doute qu’il faut en finir avec ces rébellions armées qui compliquent la problématique de la sécurité, du vivre ensemble et du développement. Or l’expérience malienne a montré que la solution ne peut pas se trouver dans une optique outrancièrement militaire. Bien entendu, la voie de la négociation n’est pas un moyen magique qui peut résoudre du jour au lendemain une crise dont les racines plongent profondément dans un terreau de difficultés socio-économiques, dans des rancoeurs historiques. Quand dans une crise, ouverte depuis des décennies, les protagonistes sont séparés par du sang, des morts, des vexations, quand la confiance a été maintes fois mise à rude épreuve, on ne peut pas espérer que le dialogue ne soit pas d’abord piégé par des a priori, des suspicions de toutes sortes. C’est pourquoi, il est nécessaire de recourir souvent à des tiers qui sont susceptibles de se porter garants du sérieux de la parole et des engagements des différentes parties.
De ce point de vue, on peut faire un parallèle entre l’approche malienne et l’attitude des autorités nigériennes confrontées au même problème. Il est certain qu’il existe des spécificités qui distinguent la question telle qu’elle se pose au Niger de la problématique rebelle au Mali. Mais il apparaît que les autorités maliennes ont choisi la voie du dialogue sur laquelle elluffisamment olution pacifique, alors que les autorités de Niamey s’enferment dans la dénégation, se réduisant au seul moyen de l’affrontement militaire dont on sait qu’il est toujours coûteux en victimes collatérales. Une expression proverbiale courante en pays mossi conseille au malade de ne pas cacher son mal, pour augmenter ses chances de rencontrer quelqu’un qui puisse le soigner. On ne peut que regretter l’attitude du gouvernement nigérien qui consiste à nier la réalité du problème et à évoquer l’action de bandes de bandits à réduire par la force.
Il reste à espérer que les avancées de la négociation, au Mali, ne soient pas compromises par la coalition des intérêts qui se satisfont de la crise. On sait que dans toute crise, il y a des gens qui investissent dans le malheur des nations. On sait aussi que, de tous les côtés, il y a des gens dont le radicalisme s’oppose à la logique des concessions nécessaires pour obtenir un accord durable. Et c’est un fait, enfin, que les médiateurs peuvent avoir des arrière-pensées qui interfèrent dans la recherche de la paix. Dans ce sens, il faut souhaiter que la diversité des médiateurs ne conduise pas à une rivalité déplorable ; il est souhaitable que les médiateurs contribuent chacun, dans un esprit de complémentarité, à une recherche, de bonne volonté, d’une paix au bénéfice de la nation malienne.
Le Pays
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