mardi 6 décembre 2011

Art & Culture
Festival au désert / Contre vents, sable et AQMI
 Le Républicain, 06/12/2011Commentaires [ 5 ]E-mailImprimer






« La prochaine édition du festival au désert, vu la situation sécuritaire actuelle, aura-t-elle lieu comme prévu ? Et, si oui, comment les organisateurs et leurs parrains comptent s’y prendre pour qu’elle se déroule dans les bonnes conditions ? ». Ce sont-là les questions que tous se posent par rapport à la tenue de l’édition de 2012 du Festival au désert, après le double enlèvement que notre pays vient de vivre dans sa partie nord. Et, c’est pour répondre à tous les sceptiques que les organisateurs de la manifestation ont organisé le 3 décembre 2011, une conférence de presse à l’hôtel de l’Amitié, quelques minutes avant la soirée de lancement de l’édition 2012 du Festival au désert.



« Le Festival au désert aura bel et bien lieu les 12, 13 et 14 janvier 2012 à Tombouctou ». C’est par cette phrase que Mani Ansar, Directeur du Festival au désert, un peu sous le choc, mais plein de confiance, a introduit la conférence de presse. Selon lui, au-delà de la promotion de la culture, le fondement principal de cette manifestation qui a lieu dans le désert malien depuis bientôt 12 ans est de combattre l’intolérance par le rapprochement des peuples, sans distinction d’origine, de culture et de convictions religieuses. Pour cela, il dira que le processus d’organisation de cette manifestation doit continuer malgré tout ce qui se passe dans le nord du Mali. En ce qui concerne la sécurité de la manifestation, Mani Ansar a indiqué que les opérateurs culturels qui organisent le festival n’ont pas la charge d’assurer la sécurité dans la région de Tombouctou. Il a estimé que cela relevait du rôle régalien de l’Etat malien qui accompagne depuis la première édition l’organisation de cette manifestation.

« Il y a onze ans que ce festival existe. Et chaque année, l’Etat nous rassure et nous accompagne dans son organisation et il n’y a jamais eu de problème », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’ils ont eu le feu vert de l’Etat malien pour l’organisation de la manifestation et qu’ils n’ont pas le droit de douter de la capacité de leur Etat à assurer la sécurité dans cette partie du pays qui va abriter l’une des manifestations culturelles phares du pays en janvier 2012. Par ailleurs, il a estimé qu’il est très important que le processus d’organisation de cette manifestation continue, avec ou sans les occidentaux.

Le Directeur du festival au désert a reconnu qu’après les évènements de Hombori et de Tombouctou, il y a eu beaucoup de réservations qui ont été annulées. Cependant, il a déclaré avoir reçu beaucoup de messages de soutien d’occidentaux qui sont prêts à venir au Mali, à Tombouctou pour participer au Festival, si les organisateurs maintiennent les dates. « L’année dernière, c’était pratiquement la même situation. Mais nous avons enregistré la participation d’un peu plus de 800 occidentaux », a-t-il déclaré.

La grande innovation de cette année est la conjonction des forces entre les organisateurs du Festival en hommage à Aly Farka Touré qui aura lieu à Niafunké du 5 au 8 janvier 2012 et ceux du Festival au désert qui aura lieu à Tombouctou du 12 au 14 janvier 2012. « Nous serons tous à Niafunké pour le festival Aly Farka Touré. Et, après, nous allons rallier Tombouctou par pirogue pour le festival au désert », a indiqué Aly Guindo, Président de la Fondation Aly Farka Touré. Tout juste après cette conférence de presse, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, Premier ministre du Mali, a participé à la soirée de lancement de l’édition 2012 du Festival au désert, dans les jardins de l’hôtel de l’Amitié.

Assane Koné

Le Républicain, est seul responsable du contenu de cet article

lundi 5 décembre 2011

Groupe Celtico - Kabyle( TAYFA ) "Ayafrox"

Tadmayt La reine Amazighe Kahina

World of GNAWA

dimanche 4 décembre 2011

La France paie un “lourd tribut” face à l'insécurité au Sahel

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant estime à la veille d'une visite à Alger que la France est «très préoccupée par la situation au Sahel» où six Français sont actuellement détenus en otage.



La France paie un “lourd tribut” face à l'insécurité au Sahel
La France «paie un lourd tribut à l’insécurité qui règne» au Sahel, fief d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), affirme le ministre de l’Intérieur Claude Guéant dans un entretien au site d’information TSA-Algérie paru samedi, veille d’une visite à Alger.«Très préoccupée par la situation au Sahel», la France «paie un lourd tribut à l’insécurité qui y règne», a déclaré le ministre de l’Intérieur qui doit rencontrer dimanche son homologue Daho Ould Kablia.«Nous connaissons en effet le rôle important que joue l’Algérie pour contenir, et j’espère un jour démanteler, des groupes terroristes qui doivent cesser de nuire», a poursuivi Claude Guéant qui doit être accompagné du patron du Renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini. Six Français sont retenus en otage au Sahel, dont deux ont été enlevés le 24 novembre. Quatre autres, salariés d’Areva et de la Vinci/Sogea/Satom, sont aux mains d’Aqmi depuis leur rapt en septembre 2010.Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui avait fait allégeance au réseau islamiste en 2007.En janvier 2011, deux Français, Antoine De Léocour et Vincent Delory, avaient été enlevés à Niamey et tués lors d’une opération de sauvetage franco-nigérienne au Mali. Aqmi avait revendiqué l’enlèvement le 13.L’immigration sera un autre sujet des entretiens entre Daho Ould Kablia et Claude Guéant qui a répété son intention de «réduire les flux migratoires, de 10% dans un premier temps».Il entend lutter «plus efficacement contre certains abus, comme les mariages de complaisance contractés dans le seul but de s’installer en France». Un millier de ces mariages sont annulés chaque année par la justice française, avait-il estimé vendredi.Il a également justifié son combat contre les prières de rue qui «ne sont pas conformes au principe de laïcité».Claude Guéant a expliqué que sa visite s’inscrivait dans un contexte de relance de la «relation bilatérale après une période de deux années difficiles».«Les pays du monde arabe et du bassin méditerranéen font leurs réformes chacun à son rythme: la voie algérienne n’est pas calquée sur ce qui se passe ailleurs. Nous apprécions et encourageons les efforts des autorités pour répondre aux aspirations du peuple algérien», a-t-il par ailleurs dit.

Ismain
Reflexion/Algerie
Dimanche 4 Décembre 2011
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L’ACTUALITE
Le secrétaire d’État britannique, William Hague, a révélé que Londres co-finance la construction d’une base militaire à la frontière entre l’Algérie et le Mali, pour renforcer la lutte contre AQMI dans le Sahel.
Le gouvernement britannique finance également des programmes d’entraînement des forces de sécurité du Mali et du Niger à ajouté William Hague.


Qui sont les Maîtres du Sahara?







 dimanche 4 décembre 2011, 17:2

comme glorifier Bahanga et c'est aussi faire appel au nettoyage ethnique.

"Les conflits qui secouent le Nord du Mali et la région du Sahara central deviennent de plus en plus complexes. Par le passé, la région été la plaque tournante d'activités commerciales illégales comme le trafique de drogue, des armes et des personnes de l'Ouest et du Nord vers l'Europe. En raison de sa grande superficie et de son hostilité, aucun des États voisins du Sahara central n'est en mesure de contrôler la totalité de son territoire. Cet état de fait a créé une zone de non loi et sans maintien de l'ordre, ce qui a rendu le Sahara central attractif pour les terroristes, Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) s'est propagé non seulement en Afrique du Nord mais aussi en Afrique de l'Ouest au cours de ces dernières années. Un problème auparavant algérien est devenu le problème de toute une région. AQMI déstabilise la région, tant du point de vue de la sécurité que du point de vue politique. Ces développements frappent le Mali de plein fouet en raison de ses faiblesses particulières.

Par exemple, le Mali est toujours entrain de résoudre le vieux conflit Touareg. L'installation d'unités Touaregs spéciales au sein de l'armée malienne est un signe positif qui témoigne de la mise en oeuvre de l'accord de paix de 2006.

En outre, l'Etat malien a encore un autre front auquel s'attaquer il s'agit de sa déstabilisation du fait des crimes organisés (trafic de drogues et d'armes) et de la corruption endémique. En fait, les limites entre le crime organisé et le terrorisme deviennent de plus en plus floues et cela constitue une menace à la stabilité de l'Etat malien.

Pendant que certains experts supposent que le gouvernement malien n'a pas la volonté politique véritable de prendre des mesures et de ce fait continue avec sa politique officieuse d'immobilisme, il y a des signes d'une possibilité de changement de politique en raison de la pression croissante des Etats Unis et de la France. Dans le même temps, la nouvelle stratégie de stimulation du développement politique et économique des régions septentrionales est un pas positif car AQMI ne saurait être combattu que par la force militaire. Ce programme gouvernemental est aussi utile dans la mise en oeuvre de l'accord de paix.

L'émergence d'AQMI a distrait l'attention de la communauté internationale: le centre d'attention est maintenant presqu'exclusivement sur le mouvement terroriste. Cependant, pour comprendre la complexité de la situation de conflit au Nord du Mali et au Sahara central et formuler des réponses adéquates, tous les aspects du conflit, tous les acteurs et problèmes doivent être pris en compte en raison de l'interrelation entre eux, le conflit ne se résume pas seulement à l'émergence d'AQMI.

L'appui des nations occidentales s'est focalisé jusque là sur le renforcement des capacités des forces de sécurité des pays du Sahara central ce qui n'a pas permis de résoudre la situation complexe de sécurité. Seule une approche inclusive prenant en compte la complexité du système de conflits et appuyée par des mécanismes régionaux et internationaux permettra d'aboutir à une situation véritablement pacifique au Nord du Mali et dans le Sahara central."

Référence: Annette Lehman, "Qui sont les Maîtres du Sahara? Vieux Conflits, Nouvelles Menaces: Le Mali et le Sahara Central entre les Touaregs, Al Qaeda et le Crime Organisé"



Photo journée carton rouge du 2 décembre 2011 à 9 h à Rail Da.





Kadhafi fait un rappel de sa troupe!!!









feu Ibrahim Ag Bahanga.J’aime · · Partager

Saïd Meziane - Wali (Préfet) de Tamanrasset.Nous menons une véritable œuvre de pionnier

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Publié le 04/12/2011 à 06:00

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Tamanrasset, capitale régionale au milieu du désert, vous y croyez ?
Notre ambition est effectivement de rattacher le sud du nord algérien et de nous tourner vers l’Afrique sub-saharienne, le Mali notamment. Tamanrasset a cette vocation de plaque tournante et de capitale culturelle des Touaregs. Cela passe par un rééquilibrage des investissements dans le Sud.
Beaucoup de choses ont été faites. Mais que manque-t-il pour que les gens du Nord viennent s’installer ici ?
En 1978, il n’y avait qu’une seule route goudronnée à Tamanrasset. Nous avons l’eau courante depuis quelques semaines et 90 % des habitations ont accès au réseau électrique. Nous attendons l’arrivée du gaz dans les années très proches et la construction d’une station d’épuration, qui nous permettra de développer l’agriculture. Ce territoire est en mutation. Nous menons une véritable œuvre de pionnier. Dans quelques années, le visage de cette ville aura changé. Je viens de signer l’agrément pour l’installation de 14 PME. Les choses vont très vite.
Sans tourisme ?
Il y a des aléas liés à la conjoncture internationale qui nous dépassent. Le tourisme a toujours été présent dans cette ville. C’est un tourisme élitiste de trekking qui ne rapporte pas à l’économie locale. Là aussi nous voulons changer cette approche. Cela passe par l’amélioration des infrastructures d’accueil, par la formation de professionnels du tourisme, et par le développement d’un tourisme national.
Propos recueillis par Fabrice Roussel

samedi 3 décembre 2011

La Situation politique et sécuritaire au Nord
Mali-Libye-touareg-armée : le président Touré reçoit un groupe armé touareg revenu de Libye
  03/12/2011Commentaires [ 3 ]E-mailImprimer
(AFP) - Les représentants du plus important groupe armé de touareg revenus de Libye, ont été reçus samedi au palais présidentiel, par le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, a constaté l'AFP.

"Nous sommes venus Monsieur le président de la République vous rencontrer pour vous dire que nous sommes dans une logique de paix, de dialogue. Nous nous mettons à la disposition de notre pays", a déclaré le colonel Wake ag Ousad, au cours d'une cérémonie officielle, en présence de la presse. "Nous sommes des Maliens qui étions dans l'armée libyenne. On ne sait rien faire d'autre que le métier des armes. Nous sommes prêt à mettre nos armes à la disposition de l'armée malienne. Nous sommes pour la paix", a ajouté le colonel.

Il fait partie d'environ 300 touareg de la tribu des imrad qui constituent le gros des troupes armées revenues de Libye.
"Nous lançons un appel à nos frères qui sont revenus au même moment que nous, et qui n'ont pas encore les mêmes intentions de paix que nous. Le Mali est notre pays. Si nous le détruisons, nous n'aurons nulle part où aller", a ajouté le colonel, porte parole des militaires de sa tribu.

Prenant à son tour la parole, le chef de l'Etat malien a affirmé que "le Mali ouvrait grandement les portes à ses fils de retour".
"En choisissant d'inscrire vos actions dans la paix, dans le dialogue, je puis vous assurer que l'Etat malien mettra tout en oeuvre pour préserver le même climat", a notamment déclaré le président Touré.

Il a envoyé par ailleurs des émissaires pour rencontrer les touareg armés d'autres tribus, également revenus de Libye, a-t-il ajouté.
Plusieurs centaines de touareg d'origine malienne, qui combattaient dans l'armée régulière libyenne, sont revenus avec armes et bagages dans le nord du Mali après la mort du colonel Kadhafi.
Selon une source proche du ministère malien de l'Administration territoriale, parmi ces touareg loyalistes, certains pourraient être intégrés dans les unités spéciales, chargés d'assurer la sécurité dans le nord, et éventuellement combattre Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Serge Danie

Tinariwen - "Tassili" desert sessions - full version

Grammy Awards 2012 : Tinariwen nominés pour le prix de Meilleur Album de Musique du monde

02/12/2011 - 14:00

LOS ANGELES (SIWEL) — La 54ème édition des Grammy Awards 2012 a sélectionné le groupe touareg Tinariwen dans la catégorie Meilleur Album de Musique du monde pour son album « Tassili »


"Tassili" dernier album de Tinariwen (PH: tinariwen.com)
"Tassili" dernier album de Tinariwen (PH: tinariwen.com)
La liste des nominés des Grammy Awards, évènement musical de l'année aux États Unis a été révélée hier soir, 1 décembre 2011. Le nombre de catégories avait été revu à la baisse : pour la première fois, les Grammy Awards récompensent les artistes dans 78 catégories au lieu des 109 habituelles. 

Tassili, dernier album du groupe Tinariwen a été nominé dans la catégorie Meilleur album de Musique du monde. Il partage la consécration avec : AfroCubism et son album, AfroCubism;Africa For Africa de Femi Kuti et Songs From A Zulu Farm des Sud Africains Ladysmith Black Mambazo. 

Tinariwen, en tamasheq « les déserts » est un groupe amazigh touareg, originaire de Tessalit au nord est du Mali, dans l'Adrar des Ifoghas. Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude ou la nostalgie, est une synthèse entre le blues, le rock et la musique traditionnelle touarègue, style qui leur a valu une renommée internationale. Les deux leaders du groupe sont Ibrahim ag Alhabib « Abraybone » et Alhousseini ag Abdoulahi « Abdallah », mais Tinariwen regroupe une grande famille d'artistes touaregs, un mouvement culturel qui ne constituent pas une formation figée. 

cc/bbi 
SIWEL 021400 DEC 11
Libye : la CPI enquête sur les femmes victimes de viols
Mouammar Kaddafi(1026) - CPI(528) - viol(127) - Luis Moreno Ocampo(95)


02/12/2011 à 11h:46 Par Jeune Afrique


Des Libyennes manifestent pour que les nouvelles autorités aident les femmes victimes de viol. © Reuters

Une délégation de la Cour pénale internationale (CPI) a commencé à enquêter sur les crimes sexuels en Libye jeudi 1er décembre. L’objectif est de faire la lumière sur les viols commis pendant les huit mois de révolte qui ont conduit à la chute du colonel Kaddafi.

« Nous sommes ici pour mener une enquête sur des crimes sexuels », a expliqué Jane O'toole, qui dirige une équipe de la Cour pénale internationale (CPI) arrivée en Libye mercredi 30 novembre. La délégation a pour mission de faire la lumière sur les viols commis par des fidèles de feu Mouammar Kaddafi, lors des huit mois de révolte populaire qui ont conduit à sa chute.

Viols en série

Dès le mois de juin, le procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo avait déclaré disposer de preuves à l’encontre du « Guide ». L’ex-dictateur aurait en effet ordonné des viols en série lors de la révolte. Pour mener à bien cette « mission », il aurait même fait distribuer des stimulants sexuels – du type viagra- à ses soldats.

Les membres de la CPI ont écouté les témoignages des victimes libyennes dès mercredi soir lors d’une conférence de presse. Plusieurs femmes ont raconté les atrocités subies, avant ou pendant la révolution, et qu’elles imputent à des responsables du régime de Kaddafi. L’une d’elle, Latifa Mesbah Humayar a relaté son agression sexuelle en 1999 à l’orphelinat de Tripoli, lieu dans lequel elle avait grandi puis passé une parti de sa vie d’adulte. « J'ai été violée à l'orphelinat par des fonctionnaires du ministère de la Santé parce que j'ai parlé ouvertement contre Kaddafi. C'était choquant. Des gens qui étaient censés prendre soin des orphelins comme moi, se sont transformés en ennemis ».

Dénonçant la connivence de hauts responsables du régime, elle a précisé qu’il « y avait des agressions sexuelles régulières ». « J'ai souffert de séquelles physiques et sexuelles. Tout cela a été commis par l'ancien régime », a-t-elle expliqué, appelant la CPI à « enquêter et à traduire les criminels devant la justice ».

Une autre femme a raconté sa triste expérience. Militante féministe et blogueuse, Ghaida Touati a été emprisonnée durant trois mois dans la célèbre prison d’Abou Slim à Tripoli, quatre jours après sa rencontre avec le colonel Kaddafi dans sa résidence de Bab al-Aziziya.

"Vous êtes une brave fille"

« Je l'ai rencontré pour lui parler des violences contre les femmes en Libye et il a dit: « vous êtes une brave fille, et nous avons besoin de nombreuses filles comme vous en Libye ». Quatre jours plus tard, j'ai été arrêtée », a-t-elle expliqué. « J'ai été menacée, agressée et insultée. Tout cela pour avoir écrit sur les violences contre les femmes. Il est de notre devoir de traduire ces criminels de Kaddafi devant la justice... des criminels qui ont violé nos vies privées juste parce que nous avons réclamé la liberté », a-t-elle clamé. « J'espère que la communauté internationale nous aidera en portant nos cas devant la Cour (pénale) internationale », a demandé Ghaida Touati.

« Nous n'enquêtons pas sur chaque crime mais sur les plus graves et ceux qui constituent des crimes majeurs » a indiqué Jane O'toole, précisant que l'objet de l'enquête était également de savoir qui avait ordonné ces crimes.

Pourtant, la délégation de la CPI ne prévoit de rester en Libye que jusqu’à vendredi. Pas sûr que ces trois jours suffisent pour entendre les victimes. D’autant que ces crimes pourraient concerner des milliers de femmes. « Les associations qui ont récolté des informations à ce sujet estiment à 8000 le nombre de cas », explique Jalila Ouraieth, fondatrice de l’ONG libyenne Phoenix.

Attentes

Samedi 26 novembre, l’association a organisé une marche silencieuse dans les rues de Tripoli. Une centaine de femmes s’est réunie afin de réclamer de l’aide du nouveau gouvernement libyen. Ces libyennes, qui ont osé briser le tabou du viol, veulent aujourd’hui être entendues par les autorités. « Nous avons attendu des actions concrètes, une aide gouvernementale ou un soutien officiel, mais jusqu’à présent, la seule réponse a été le silence », déplore Jalila Ouraieth.

Le Premier ministre a pour sa part assuré à ces femmes que leur revendication constituait « une priorité », selon les propos rapportées par la co-fondatrice de Phoenix, Amira Alshokri. « Il nous a dit « votre demande a du sens et sera adressée au ministre des Affaire sociales, avec laquelle vous pourrez être en contact », a expliqué la militante.

(Avec agences)

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Libye : Moussa Koussa accusé de torture par d'anciens détenus
Mouammar Kaddafi(1026) - torture(128) - Moussa Koussa(36) - prison d'abou salim(1)


02/12/2011 à 09h:20 Par Jeune Afrique


Moussa Koussa lors d'une conférence de presse, le 4 septembre 2011. © Mahmud Turkia/AFP

Moussa Koussa, l'ancien ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kaddafi rallié à la rébellion, fait l'objet d'accusation de la part d'anciens détenus politiques libyens. Il aurait notamment joué un rôle dans le massacre de la prison d'Abou Salim.

Ancien chef du « bureau d’exportation de la révolution » (et ancien ministre des Affaires étrangères de Kaddafi), Moussa Koussa, rallié à la rébellion deux mois après son déclenchement, pourrait, lui, être bientôt rattrapé par son passé. Installé au Qatar, où il réside dans une suite de l’hôtel Four Seasons de Doha, celui qui fut ambassadeur à Londres à la fin des années 1970 et s’illustra à l’époque dans la traque des opposants en exil fait en effet l’objet d’accusations précises de la part d’anciens détenus politiques libyens à Tripoli pour son rôle présumé dans le massacre de la prison d’Abou Salim – un millier d’islamistes exécutés le 29 juin 1996. « Moussa Koussa faisait partie de ceux qui nous ont interrogés. Il m’a personnellement torturé avec une matraque électrique », témoigne Muftah el-Thawadi, l’un des anciens dirigeants du Groupe islamique combattant libyen (GICL).

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