vendredi 14 octobre 2016

AFFAIRE COUP ETAT : Le Colonel français HARARI de CHAZELLES interpelle de nouveau le Président Issoufou sur le cas Salou Souleymane

mahamadou issoufou niger president 

Charles HARARI de CHAZELLES
21 résidence de la Mare Griseau
78750 Mareil-Marly
Tel : 00 33 6 64 31 40 17
       00 33 1 39 16 42 06
A Mareil-Marly, le 11Octobre 2016 
  

à
Monsieur le président du Niger






Monsieur le Président,
C’est avec beaucoup d’humilité que je m’adresse à nouveau à vous pour la défense du général Souleymane Salou.
Je ne sais pas si vous avez lu ma précédente lettre et j’ai bien conscience que vous êtes beaucoup trop occupé pour pouvoir me répondre.
Le Vendredi 19 aout 2016, la justice Nigérienne a rejeté sa demande  de liberté provisoire, après  huit mois de prison totalement injustifiés. A vrai dire Monsieur le Président, ses  amis  et collègues  en France et ailleurs, le connaissant ,  ne croient pas  à ce  dont  on l’accuse , à moins  que   vous  n’apportiez  les  preuves  irréfutables .
Monsieur le Président, connaissant bien  très bien la loyauté du général Salou,  je crois que vous vous êtes laissé abuser par des personnes de votre entourage qui,  pour gagner vos faveurs, n’ont pas hésité à lancer la rumeur de sa participation à un complot. Ces dernières, machiavéliques et malfaisantes, ont voulu piéger et discréditer ce serviteur du pays qui jouissait de votre estime .C’est pourquoi, elles n’ont pas hésité à bafouer le droit à la justice en maintenant depuis 10 mois un innocent en prison.
Monsieur le Président, ne vous y trompez pas, ces gens- là sont des ennemis de la démocratie autant que de vous-même et ce sont d’eux qu’il vous faut vous méfier.
L’histoire se souviendra de votre clairvoyance et de votre sens de la justice !  Libérez ce représentant de l’élite démocratique dont le Niger, ses amis et sa famille ont tant besoin.  
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
Colonel HARARI de CHAZELLES

Commentaires   

+7#1 Porato 13-10-2016 22:52
Je ne sais pas qui est fautif mais j'aime pas sa façon de parler a notre préside. Qui lui a permit de se mêlé de l'affaire des nigériens?
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0#2 Lom 13-10-2016 22:53
Interpellé ou #interpeller ne sied pas !!!!
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+1#3 koubla 13-10-2016 23:06
La justice nigérienne est assez a la hauteur donc je pense pas qu'un étranger a le droit de se mêler de la sorte aux affaires de notre pays.Monsieur si vous voulait de la juste commencer par la pratiquer chez vous avec tout ces migrants maltraités et toutes les victimes des fausses et inutiles guerres que vos dirigeants créent a travers le monde.merci.tôt ou tard il sera libéré s'il ne pas coupable et on es de tout coeur avec tout nigérien où qu'il soit et quoi il eu fait en espérant que il puisse se ratrapper.
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0#4 Ben 13-10-2016 23:25
Vraiment ce colonel se fou des gens. Mais tu crois que tu t adresse à François Hollande ou bien ?
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0#5 idrissa 14-10-2016 00:53
N' importe quoi ce monsieur voudrais jouer à la faucard Respect Mon président....
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-3#6 Amitié 14-10-2016 04:12
Merici beaucoup mon Colonel Harari. Sachez que Issoufou Mahamadou n'a jamais été un démocrate ., C'est un congénitalement tribaliste, un hypocrite , un voleur, un fornicateur,. Il disait à ses proches que fort du soutien de Hollande il peut se permettre de tout contre la démocratie et le peuple nigérien. Tout le problème est là. Le peuple nigérien a toujours été ami du peuple français. Veuilez dire à Hollande que par son soutien total à ce serpent Issoufou le peupe nigérien dans sa majorité écrasante est en train de nourir un sentiment antifrançais. Or moi je fais partie jusqu'ici de ceux qui continuent d'aimer la France. .Vive l'amitié France-Niger contre le soutien de Hollande à Issoufou
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-6#7 Massalatchi 14-10-2016 04:20
Issoufou Mahamadou est une calamité pour les Peuples d'Afrique. Puisse Dieu lui faire réserver lui et sa famille et ses sbires une fin MALHEUREUSE.Amen
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-6#8 Massalatchi 14-10-2016 04:25
Ku dibo, svp regardez son visage. La malédiction divine s'est deja abattue sur lui
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+1#9 IAB 14-10-2016 06:20
Quel kilo, cela monyre à quel point la france intervient dans merci à vs de même a gestuon polituq de notre Etat.
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+1#10 IAB 14-10-2016 06:22
IAB 14-10-2016 06:20
Quel kilo, cela monyre à quel point la france intervient dans La gestion politiq de notre pays.
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-2#11 open your eyes! 14-10-2016 06:30
Desoler les ami mai je sui pas d'avis avec vous.ce Mr ne merite le soutien de personne contre qui que ce soit.il doit faire face seul aux consequences de son amateurisme.Tchouner!
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+2#12 seydou 14-10-2016 06:32
On ditbq la démocratie est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Nous sommes sur et certains q la vérité est toujours amère'.Dieu est le seul maître de la terre et ce lui seul qui peux jugé des affaires difficile.. Qu'il nous viennent en aide....
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+1#13 Ibk 14-10-2016 06:43
Réponse en provenance du commentaire précédent de Massalatchi :
Ku dibo, svp regardez son visage. La malédiction divine s'est deja abattue sur lui

Réponse en provenance du commentaire précédent de Massalatchi :
Ku dibo, svp regardez son visage. La malédiction divine s'est deja abattue sur lui

Réponse en provenance du commentaire précédent de Massalatchi :
Ku dibo, svp regardez son visage. La malédiction divine s'est deja abattue sur lui

Réponse en provenance du commentaire précédent de Massalatchi :
Ku dibo, svp regardez son visage. La malédiction divine s'est deja abattue sur lui

Réponse en provenance du commentaire précédent de Massalatchi :
Ku dibo, svp regardez son visage. La malédiction divine s'est deja abattue sur lui

Dans toules cas c'est Dieu qui l'a choisis pour etre president. Si ca te derange vas te batter CONTRE Allah pas lui . He il vault mieux que toi de ttes les facons.
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+1#14 Haske 14-10-2016 07:00
N'importe quoi
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-2#15 Véridique 14-10-2016 07:44
Pour qui cet individu se prend ?
Il a le kilo de s'adresser à notre président comme s'il parle à un de ses ami.
Ce n'est pas un minable français qui s’ingérer dans ce qui le regarde pas.
De toutes les façons le général dont il allusion et qui prétend d’être son ami,l'histoire du Niger a démontré la plus part des coup d’état au Niger qui se sont succèdes il était soit complice,auteur ou coauteur.
et d’ailleurs l'histoire récente du 10 février 2010 dont il est l'acteur principal.
De grâce laissez la justice nigérienne à faire son travail.
Seule notre justice indépendante a le dernier mot pas un d’étranger.
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-1#16 haba 14-10-2016 07:44
Mahamadou Issoufou SANOGO écoute seulement son maitre François.
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-1#17 Madougou 14-10-2016 07:56
Ah Les Nigériens , laissez ce Colonel francais tranquille , Il dit ce que tout le Niger pense Haut !
On parle de justice , alors que le dossier est vide , Les juges sont changés à chaque occasion dés lors qu'ils refusent d'être téléguidé .
Alors en sommes que Issoufou ,son Joker Moussa Askar , et tous les autres faucons du Gourisme , nous detaillent leur dites preuves à la presse internationales .
Pour nous autres Nigériens , Issoufou est toujours un grand Menteur , Les 18 Millions de nigériens l'attesterons , quelqu'un qui jure sur un coran ,avoir remporté
92% des voix et de Plus 50% de Nigeriens , Alors que même les animaux peuvent témoigner la réalité .
Le Mensonge , la Complotite et le tribalisme Haineux , ne doit pas devenir une vertue pour un soi disant président de la république !
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-1#18 Sidi 14-10-2016 08:02
Mr il faut arrêter de te foutre des nigériens, tu parles à notre président comme si il était un vaurien comme toi.
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+1#19 veritè 14-10-2016 08:27
colonnel harari de chazellez ce n est pas vous qui allez faire le travail de la justice nigérienne ;vous devriez laisser la justice faire son travail ;le Niger est un pays libre et indépendant .et si ce sal coup d état avait reuissie serriez vous le 1er a protéger les autorités actuelles? je dirai meme que votre cas est suspect colonnel harari .je demande a monsieur le president de la republique de demander l extracdition de ce colonnel harari afin qu il soit auditionner par la gendarmerie nationale du niger
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-1#20 Maiga One 14-10-2016 09:07
Réponse en provenance du commentaire précédent de Sidi :
Mr il faut arrêter de te foutre des nigériens, tu parles à notre président comme si il était un vaurien comme toi.

C'est la conséquence de ne pas être conforme à son rang. Dites à "votre président" de poser des actes correctes et son rang sera respecté!!! De la même manière que Dieu lui a donné le pouvoir, de la même manière Dieu amène les autres à lui manquer de respect à cause de certains de ses actes immoraux.
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+1#21 zankar 14-10-2016 09:12
ce quoi la différence etre coup d'Etat militaires et coup d'Etat electoral ?????
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0#22 Madougou 14-10-2016 09:16
@Bande de Gouristes malhonnêtes , La Justice au Niger = L Avis de Issoufou Mahamadou .
Il n'existe de justice dans ce pays , depuis que ces maudits socialo-tribalistes sont aux commandes , pour preuves;
-1 Tandja critique issoufou ,la justice se declenche , Le MNSD est avec PNDS , la justice efface tout et la procedure s'auto-aanule :-* :-*
-2 Sani Atya de Kishin kasa ,contre Issoufou /Bazoum/PNDS , Il est devient Dealer de Drogue, Faux Papier , Kishin Kassa s'allie à PNDS ,
alors , La justice s'auto annule et efface tout , Il devient un saint et un député . :-* :-*
-3 Affaire Bébé Importés , Affaires mai boulala , ect....
-4 il y'a des centaines de cas , d'affaires téléguidées directement depuis la présidence par Issoufou ,
Alors tout 'est simple . :lol: :lol: Justice Nigérienne= volonté de Issoufou Mahamadou , et volonté IM = Justice Nigérienne ! :lol: :lol:
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+1#23 wane mutune 14-10-2016 09:41
Réponse en provenance du commentaire précédent de veritè :
...le Niger est un pays libre et indépendant

Hum! tu plaisantes quoi? Que font les trois bases militaires occidentales? Où est la souveraineté lorsque l'armée nigérienne ne peut contrôler ce qu'elles font sur notre territoire et lorsque des informations qu'elles recueillent lui échappent? Un pays en situation d'extrême pauvreté étant 6 années de suite au dernier rang de la planète et vivote que sous perfusion voire transfusion financière et humanitaire des partenaires techniques et financiers, peut-il clamer la tête haute sa liberté et son indépendance. Tu rêves!
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-1#24 nigerien 14-10-2016 09:47
Reponse à ce colonel
Je ne sais pas ce qui est le plus offrant,que ce colonel pemse avoir le droit de s'immiscer dans les affaires d'un Etat souverain ou qu'il puisse s'attendre à ce qu'un president d'une autre republique se rabaisse à lui repondre.Meme votre commandant en chef Hollande n'a pas le droit de demander à un autre president de se meler des affaires de la justice de son pays.Si non; on ferait mieux de meler tous les pvoirs puisque le principe de separation de pvoirs ne ferait plus.En tous cas pour infomation sachez qu'on est plus à l'ere coloniale où votre Jules Ferry pourrait dire.
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-1#25 Maï Laya 14-10-2016 09:48
Vous aurez dû nous montrer les preuves de son inocence c' est mieux pour vous monsieur le militaire français!
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-1#26 NIGER MON PAYS 14-10-2016 09:49
Ce monsieur manque de respect à toute la nation nigérienne.
Qu'il aille dire la même chose à Hollande si il est garçon.
Les temps de la colonisation sont dévolus.
Honte aux français qui cherchent encore à déstabiliser leurs anciennes colonies.
Foutez nous la paix SVP
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-1#27 nigerien 14-10-2016 09:52
Jules Ferry :''nous avons pour mission de civiliser les peuples inferieurs''.
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0#28 wane mutune 14-10-2016 10:08
Réponse en provenance du commentaire précédent de Ibk :
Réponse en provenance du commentaire précédent de Massalatchi :
Ku dibo, svp regardez son visage. La malédiction divine s'est deja abattue sur lui


Dans toules cas c'est Dieu qui l'a choisis pour etre president. Si ca te derange vas te batter CONTRE Allah pas lui . He il vault mieux que toi de ttes les facons.

Désolé! Évites d'évoquer Dieu de cette manière. Vas-tu commettre des turpitudes comme traficoter des élections, toutes choses qui s'assimilent au vol de suffrages du peuple pour t'arroger un pouvoir et dire que c'est la volonté de Dieu? Vu sous cet angle des militaires peuvent aisément utiliser leurs armes pour prendre le pouvoir et évoquer aussi Dieu .Tu ne peux dépouiller les gens de leurs biens et évoquer Dieu.On est quand même pas dans la jungle. Ce serait bien je pense en évoquant Dieu dans l'obtention de quelque chose, de ne pas s'écarter des valeurs, des principes et de l'éthique.
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#29 Adamou 14-10-2016 10:22
il va le liberé c est certain.
La voix du maître resonne plus fort que le pays.
ainsi vont les roitelets sous tropiques.

dites au colonel français d'ecrire pour que les niches des aparatchiks à la Nigelec et Seen arretent de taxer les nigeriens malgré leurs coupures d'electricité et d'eau.
qu ils arretent de facturés l obscurité et la soif au peuple.
wani abou say nizer





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Boko Haram img flou
Une cinquantaine d'éléments du groupe Boko Haram se sont introduits dans la nuit de mercredi dans la région de Diffa (sud-est du Niger), où ils ont pillé des boutiques, la pharmacie et le magasin du centre de santé intégré, sans toutefois faire de victime, a rapporté jeudi la radio privée nigérienne Anfani.
Depuis la vaste opération de ratissage engagée par la force bilatérale mixte Tchad-Niger au début du mois de juillet dans la région de Diffa, qui a permis de libérer les villes nigérianes de Damasak, Abagam, Gachagar et Malafatori, proches de la ville nigérienne de Bosso et autrefois occupées par la secte terroriste, plusieurs djihadistes sont encore terrés dans la zone et mènent de temps en temps des actions isolées.
Plus de 120 assaillants et un quinzaine de soldats nigériens ont été tués dans cette opération militaire, selon le bilan officiel en fin septembre.
La région de Diffa est le théâtre depuis près de deux ans d'attaques meurtrières de la secte terroriste à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes ainsi que des milliers de déplacés tant au Niger qu'au Nigeria.
Xinhua
Date: 14.10.2016  Heure: 10:06 GMT

Ajouté le : 11.10.2016 16:36

Mali: Paris, de nouveau accusé d’avoir "assassiné" Cheikh Ag Awsa

ALAKHAR (Nouakchott)-Mokhatar Bel Mokhtar, chef du groupe jihadiste El-Mourabitounes, a de nouveau accusé Paris d’avoir « assassiné » le chef de guerre Cheik Ag Awsa du Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad (HCUA).

Selon Mokhatar Bel Mokhtar, la France "a préparé cet attentat de manière directe ou indirecte dans l’objectif de frapper tout celui qui veut mettre en place un régime islamique, même de manière pacifique".

Le chef jihadiste s’exprimait dans un communiqué de condoléances à la famille de Cheikh Ag Awsa.

Le véhicule de Cheikh Ag Awsa a explosé samedi au sortir d’une réunion à la base des forces internationales à Kidal.

La rencontre a été organisée pour discuter d'un cessez-le-feu entre les mouvements pro et anti-Bamako qui s’affrontent au nord du Mali.
mis à jour le 
Des miliciens touaregs du Mouvement de coordination de l'Azawad, le 28 septemnre 2016 près de Kidal. STRINGER / AFP
Des miliciens touaregs du Mouvement de coordination de l'Azawad, le 28 septemnre 2016 près de Kidal. STRINGER / AFP








Le centre du Mali est une bouillie où se mélangent djihadisme, banditisme et rivalité ethnique

Depuis l'opération Serval, le centre du pays est devenu une zone de non-droit où se superposent les conflits.

Alors que le conflit au nord du Mali s’enlise, un autre foyer d’instabilité politique lui conteste l’attention des observateurs. Il est situé dans le centre du pays et comprend deux espaces principaux: le cœur du Macina (région historico-politique peule, entre Mopti et Ségou), et le Hayré (cercle de Douentza, plus au nord et à l’est de la région de Mopti).
Carte du Mali. CIA
Le début de la vague contestataire qui frappe ces zones précède de peu l’intervention militaire française contre les mouvements djihadistes ayant pris le contrôle du nord du Mali en 2012. Début 2013, Amadou Kouffa, un prédicateur peul islamiste originaire du Centre, allié d’Iyad Ag Ghaly le chef d’Ansar Dine, convoque ses combattants pour étendre vers le sud la zone contrôlée par les djihadistes.
Cette attaque fournit le prétexte de l’intervention Serval qui finalement chasse la coalition islamiste des villes qu’elle contrôlait (notamment Gao, Tombouctou, Kidal). L’activité djihadiste s’est depuis reconfigurée. Amadou Kouffa, auquel on prête désormais le commandement de la katibat (brigade) appelée Ansar Dine Macina (anciennement Front de Libération du Macina), mène toujours des actions violentes au centre du Mali.

Cible et dynamiques du «combat» peul

Toutefois il serait faux d’attribuer la violence politique au centre du Mali aux seuls mouvements ouvertement djihadistes. Deux autres logiques, au moins, côtoient la revendication religieuse: celle de l’autodéfense communautaire et celle de la promotion des intérêts des Peuls pasteurs, plus vulnérables que d’autres composantes des sociétés peules dans la zone. Par ailleurs, le combat «peul» ne cible pas exclusivement l’État. Comme souvent dans les contestations à caractère ethnique déclaré sont visées non seulement les autorités centrales mais aussi, plus sourdement, les élites communautaires jugées complices de l’État. À ces logiques politiques s’ajoute, enfin, du banditisme par opportunisme.
Les épisodes de violence récents reflètent la variété de ces dynamiques. Ainsi, Nampala (à l’ouest) a subi, en août 2016, une attaque meurtrière revendiquée conjointement par des djihadistes et des groupes armés se réclamant de la cause peule. En mai, des conflits intercommunautaires ont secoué la zone de Dioura, opposant des communautés bambaras et peules. Plus à l’Est, les tensions anciennes entre agriculteurs Dogons et pasteurs peuls, exacerbées par l’absence de l’État depuis le putsch de mars 2012, provoquent régulièrement des règlements de comptes armés entre les deux communautés.
Taureaux appartenant à des bergers peuls. Hugues/FlickrCC BY-SA
Enfin, la frontière entre Mali et Niger est un autre noeud de tensions, entre pasteurs peuls et tamasheq (appelés aussi touaregs) notamment. Crime organisé, accès aux ressources naturelles et djihad s’y entremêlent. Ces violences provoquent de massifs mouvements d’exode vers le Burkina Faso et surtout vers le camp mauritanien de Mbera et une crise humanitaire profonde.

Des élites locales pointées du doigt

Dans un contexte politique mouvant et fragmenté, ces aspirations plurielles ne fonctionnent évidemment pas indépendamment les unes des autres. Cette configuration confuse ouvre pour les acteurs des possibilités de positionnements relatifs multiples (alliances, ruptures, collaborations ponctuelles, etc.), et pour les observateurs des lignes d’interprétation des événements et de spéculation non moins nombreuses.
En 2012, la prise d’une partie du centre du Mali par les groupes armés tamasheqs puis djihadistes a rouvert des fractures entre les composantes au sein de la société peule mais aussi entre les Peuls et leurs voisins. En l’absence de l’État et de son armée, les élites locales n’ont pas été perçues comme capables de protéger efficacement les citoyens contre les Tamasheqs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), souvent rivaux des Peuls dans l’accès aux ressources pastorales.
L’éviction du MNLA par les djihadistes du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), à l’été 2012, a été vécue par beaucoup comme une libération partielle. Deux récents rapports très complets, l’un de l’International Crisis Group et l’autre de l’anthropologue Boukary Sangare détaillent abondamment la manière dont le MUJAO est parvenu à capitaliser sur l’histoire heurtée des relations entre Peuls et Tamasheqs, et les craintes suscitées par le MNLA parmi les populations.

L’absence de justice

Ces alliances avec les djihadistes, oscillant entre le pragmatisme et l’adhésion idéologique, ont été payées au prix fort au lendemain de l’opération française Serval (2013) contre la coalition islamiste. Dans le Hayré (cercle de Douentza), selon de multiples témoignages recueillis par la société civile peule, les Forces armées maliennes, évoluant dans la zone, se sont rendues coupables de nombreuses exactions: vols de bétail, intimidation des populations, arrestations arbitraires, et parfois exécutions sommaires.
Une rue de Mopti (Centre). Guillaume Colin et Pauline Penot/FlickrCC BY-NC-ND
À ce jour, aucune justice n’a été rendue concernant ces actes, ou ceux, antérieurs, commis par les mouvements armés. Plus au sud, dans le cœur du Macina, la crainte de l’armée et le sentiment d’abandon par l’État existent également. Mais l’activisme y est plus consistant, prenant la forme du djihad ou s’exprimant dans le registre ethnique. C’est là qu’opèrent le prêcheur djihadiste Amadou Kouffa ou la toute nouvellement créée Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ).

Les maîtres de la foi

Par ses prêches, Kouffa a réussi, dans un premier temps, à véhiculer massivement son message de retour à une époque mythique de la foi prospère, une époque où les Peuls – aujourd’hui brimés, selon lui – étaient maîtres de la foi. Selon des témoignages récents, il dirait désormais avoir pour projet de soumettre tout infidèle à son modèle de foi, et n’avoir aucune considération ethnique.
La cohésion interne de son mouvement est cependant sujette à spéculations. Ainsi, de nombreuses recrues de Kouffa sont en fait desjeunes aux mobiles d’action hétérogènes. Un indicateur de l’endoctrinement variable de ces combattants (dont le nombre est estimé à quelques centaines) est la versatilité de leurs allégeances: certains auraient été récupérés, avec l’assentiment de l’État, par des cadres Peuls au tempérament martial, tels Hamma Founé Diallo.
L’identité guerrière, plus que djihadiste, de ces jeunes rend en effet possible leur intégration dans des dispositifs militaires étatique ou para-étatique, en vertu d’une logique de cooptation sécuritaire dont le Mali s’est fait une spécialité: ces dernières années, les milices pro-gouvernementales ont été plus actives au nord du pays que l’armée régulière. Cependant, les personnalités peules consensuelles auprès des jeunes sont rares, du fait notamment de la fragmentation des chefferies, et du sentiment de faible implication des intellectuels peuls sur le terrain.
Par ailleurs, les tentatives de recyclage combattant de jeunes Peuls dans des entités non peules comme la Plateforme – coalition des mouvements armés du nord pro-gouvernementale, essentiellement composée d’Arabes et de Tamasheqs loyalistes –, restent teintées de méfiance réciproque et invalidées par des tensions persistantes sur le terrain.
De fait, la majeure partie du Macina, et tout le Hayré, continuent de subir l’agitation de groupes isolés de bergers en révolte contre l’État, ou de groupes financés par le mouvement de Kouffa et son parrain Ansar Dine.

Un moment critique

La tentation d’une initiative contestataire identitaire peule est incarnée par l’ANSIPRJ. Cette organisation est née suite à la défection de quelques jeunes issus d’une coordination d’associations de la jeunesse peule. Parmi eux, Bakaye Cissé et Oumar Aldianna ont pris la tête de l’ANSIPRJ. On ignore les effectifs de cette force. Mais son leader Aldianna est adepte des déclarations tapageuses. Il a notamment déclaré que son mouvement serait aux prises avec l’armée malienne partout où nécessaire, crispant des cadres peuls habitués à la conciliation et redoutant une stigmatisation encore plus grande des communautés peules du Mali.
Les rencontres des cadres peuls, menés par l’association Tabital Pulaaku, avec le gouvernement malien de mars à juillet, ou les prises de contact spécifiques avec le ministre de la Justice Me Mamadou Konaté, n’ont pas permis de rassurer sur l’intervention réaliste de l’État au centre du Mali, au plan sécuritaire ou en matière de développement. Le forum de Niono en mai, entre Bambaras et Peuls du Karéri, ou les visites du ministre de la Justice dans les prisons de Bamako en juillet, bien que salutaires, n’ont pas mis fin aux tensions.
Dans ce contexte, Ali Nouhoum Diallo, président de l’Assemblée nationale du Mali durant dix ans (1992-2002), et originaire des communautés pastorales du Hayré, a décidé de lancer une coordination de cadres peuls, en septembre 2016. Longtemps avant cette création officielle, il a été l’une des figures de la dénonciation des abus de l’État au centre du pays. Sa coordination, et son ton acerbe face au gouvernement réveillent les craintes de la division nationale et agitent la société civile peule. Les capacités de conciliation à l’intérieur du monde peul, et d’écoute de la part de l’État malien traversent un moment critique.

Peur omniprésente dans le Centre

Le développement du Centre est à l’arrêt; la peur y est omniprésente; les besoins humanitaires sont aigus. Malgré les plaintes visant l’armée, le retour de l’État (ou plutôt d’un État) est souhaité par de nombreux représentants de la société civile. Le nord du Mali a longtemps été le point focal des soubresauts politiques nationaux et l’objet d’attention de la communauté internationale. Aujourd’hui, le centre – zone tampon – vit une crise politique intense, aux possibles ramifications internationales si l’on pense à l’étendue continentale du monde peul.
Comme on l’a vu, les velléités contestataires prennent plusieurs directions concomitantes, sans qu’aucune ne s’impose encore aux autres: celle du djihad, de la revendication communautaire violente, ou de l’activisme non violent soutenu par la société civile. Dans ce contexte indécis, l’attitude des autorités maliennes, à commencer par celle des forces de sécurité, peut encore décider des trajectoires à venir des mobilisations au centre du pays.
Sur un plan plus général, la situation dans cette région du Mali montre à quel point la proximité d’acteurs djihadistes armés rebat les équilibres politiques locaux. Mais elle montre aussi que les trajectoires politiques issues de cette proximité dépendent intimement de configurations sociales spécifiques. Douentza, Gao, Tombouctou, Kidal ont réagi à la confrontation avec les djihadistes chacune à leur manière, inventant parfois des formes d’accommodement inédites. Quiconque prétend aider le Mali à se défaire de la menace djihadiste a le devoir impérieux de reconnaître la variété de ces expériences sociales.
                                                  ***************
The ConversationPar Yvan Guichaoua, Maître de conférences sur les conflits internationaux,University of Kent et Dougoukolo Alpha Oumar Ba-Konaré, Chargé de cours, Institut national des langues et civilisations orientales
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.
http://www.slateafrique.com/693404/mali-djihadisme-touaregs-combats

Libye: Tripoli s’enfonce dans un chaos sécuritaire

Un commissariat de Tripoli visé par une attaque de l’EI, le jeudi 12 mars 2015, en Libye.
© REUTERS/Hani Amara

La capitale libyenne, Tripoli, vit actuellement un état inédit de violences et d'insécurité. Le niveau de criminalité s'est multiplié et l'on ne compte plus le nombre de crimes commis par des hommes armés contre les symboles de l'Etat tout comme les civils. Face à cette violence, le gouvernement d'Union nationale (GNA) paraît plus que jamais impuissant.

Depuis son arrivée fin mars à Tripoli, le gouvernement d'union nationale n'a pas réussi à chasser les milices de la capitale qui continuent de faire leur loi dans les rues de Tripoli. Ce gouvernement est lui-même victime de ces milices à majorité islamiste. Certains groupes armés à qui l’on a confié la charge d’assurer la sécurité des membres du gouvernement n’y arrivent plus.
La dégradation de la situation est sans précédent. Elle ne se limite plus aux affrontements entre milices qui cherchent à avoir le pouvoir. Depuis début octobre, les vols à main armée se font désormais en pleine rue, les enlèvements et les assassinats en plein jour. De plus, des corps abandonnés sans vie sont jetés aux coins de rue dans la capitale. L'hôpital central de Tripoli a reçu 34 corps inconnus en moins d'un mois.
Les militaires, les policiers, les employés dans l'administration sont les plus visés. Mais ce genre d'attaques ne se limite pas aux symboles de l'état, il touche systématiquement les civils. Ce mercredi, le bureau de registre d'état civil à Tripoli a fermé ses portes. Une attaque armée l'a visé mardi. Son directeur a été tué et plusieurs employés blessés. Ils étaient tous présents sur leur lieu de travail pendant l’attaque.

Armes pour la Libye: «J’ai servi de bouc émissaire pour blanchir Clinton» © REUTERS/ Zohra Bensemra



INTERNATIONAL 10:25 12.10.2016(mis à jour 10:36 12.10.2016) URL courte 65117648 L’administration américaine a discrédité un marchand d’armes afin de blanchir la candidate à la présidence. Ce dernier a raconté son expérience. L'administration du président américain Barack Obama a tenté de dissimuler le rôle d'Hillary Clinton dans les fournitures secrètes d'armes aux rebelles libyens en 2011 pour ne pas compromettre sa réputation et ses chances de remporter l'élection présidentielle, communique la chaîne de télévision Fox News. Dans une interview télévisée, Marc Turi, commerçant d'armes de 48 ans contre lequel les accusations ont été abandonnées après une enquête de 5 ans, s'est qualifié de « bouc émissaire ». « Je suis sûr à 100% qu'on a fait de moi un bouc émissaire, qu'on m'a discrédité, qu'on a tout fait pour protéger leur prochain candidat à la présidence », a dit M.Turi, au centre d'une enquête qui a coûté au gouvernement 10 millions de dollars. « Les dépositions des officiers de la CIA, actifs et à la retraite, ont été classées. Si elles avaient été rendues publiques même partiellement, cela aurait ouvert la boîte de Pandore. Le gouvernement n'aurait aucun moyen de se disculper, surtout en cette année électorale », a-t-il noté. Marc Turi dit avoir été « ciblé par l'administration Obama » et qu'il a tout perdu : « ma famille, mes amis, mon entreprise et ma réputation ». © AP PHOTO/ KEVIN LAMARQUE, POOL Américains tués en Libye: nouvelles révélations sur la correspondance de Clinton Dans une interview accordée il y a un an, Marc Turi avait accusé Washington d'avoir armé illégalement les rebelles libyens à l'époque du printemps arabe. Il a fourni en qualité de preuves des documents et des courriels échangés avec des membres du Congrès des Etats-Unis et des employés du Pentagone et du département d'Etat. Selon lui, le Pentagone et le département d'Etat fournissaient des armes à leurs alliés au Qatar, d'où elles étaient ensuite transférées secrètement en Libye. En 2011, le département d'Etat a délivré à des entreprises privées plus de 86 000 licences de vente d'armes à des Etats étrangers. En 2014, Marc Turi a été accusé d'avoir enfreint les modalités de contrôle des exportations d'armes et d'avoir livré illégalement des armes au Qatar et aux Emirats arabes unis. La défense affirmait qu'il était un intermédiaire dans un marché secret entre le gouvernement des Etats-Unis et les rebelles libyens. 

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