lundi 25 avril 2016



Les Touaregs de Tamanrasset dénoncent le racisme du pouvoir algérien



TAMANRASSET (Tamurt) – Un sit-in a été organisé hier par des centaines de femmes et hommes Touaregs de Tamanrasset devant la préfecture de cette région pour dénoncer le racisme des autorités envers les Amazighes.
Toute la journée les manifestants sont restés devant cette structure pour demander au régime de cesser d’abord de faire monter la minorité Arabe contre les Touaregs et surtout de cesser les provocations. Des maisons et des biens des Touaregs ont été détruits par les services de sécurités sous le motif de constructions illégales, sans aucune décision de justice. « Si les autorités détruisent les baraques de fortunes des Touarergs, jettant des femmes et des enfants dans la rue, pourquoi les constructions des Arabes ne sont pas concernées par cette mesure ?
La loi ne s’applique que pour Imazighens apparemment. Le racisme du pouvoir est atroce. Les postes de travail, les marchés et les privilèges sont accordés qu’aux Arabes venus d’ailleurs, alors que nous nous sommes considérés comme des étrangers sut nos propres terres », nous a déclaré un jeune Touareg qui a pris attache avec notre rédaction pour dénoncer le mépris du régime raciste d’Alger.
Notre interlocuteur précise que c’est depuis le soulèvement populaire des Touareg contre l’exploitation du gaz de schiste et notre soutient au peuple de l’Azawad que les Arabes et les autorités ont accentué leur pression sur les Touareg en les provoquant continuellement.
Lounès B pour Tamurt
Le Point Afrique Actu : de Kidal à N’Djamena, entre tension et suspicion
NordMaliI
Afrique.lepoint.fr-Agnès Faivre
Que dit la presse africaine des tensions autour de la force onusienne à Kidal, dans le nord du Mali ? Et quid de la « disparition » de 60 militaires tchadiens à la suite des élections ?
Que s’est-il passé lundi 18 avril à […] Lire la suite

Maurice Freund : « Est-ce ainsi que les hommes volent? Mémoires d’un Robin des airs »

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Laury-Anne CHOLEZ
Le fondateur de Point Afrique livre une biographie poignante. Maurice Freund, le fondateur du défunt Point Afrique, spécialisé dans les voyages au Sahel, vient de publier ses mémoires. Une plongée passionnante dans les coulisses de la Françafrique, à l’époque où la toute puissante Air […] Lire la suite

Mali : l’armée et des milices tuent injustement des Peuls pris pour des jihadistes

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AFP

Bamako, L’armée et des milices au Mali tuent et arrêtent « injustement » des civils peuls pris pour des jihadistes, a dénoncé dimanche une association malienne regroupant des membres de cette ethnie.
« Des milices formées par des jeunes de villages du Centre du Mali et l’armée malienne […] Lire la suite

«Il manque une volonté politique pour développer l’élevage au Mali»

elevage
22 Septembre
Le Syndicat National des Eleveurs et Producteurs d’Animaux à viande (SYNELPROV) était face à la presse, le samedi 23 avril à la Maison de la presse de Bamako, pour dénoncer les difficultés auxquelles le secteur est confronté au Mali.
Cette conférence de presse était animée […] Lire la suite

Développement de l’élevage au Mali : Le Ministre, Dr Nango Dembélé, refuse de recevoir le SYNELPROV

elevage
Abdrahamane Sissoko –Le pays
Le Syndicat National des Eleveurs laitiers et Producteurs de Viande était, ce samedi 23 Avril, face à la presse à la maison de la presse de Bamako. Cette conférence de presse était animée par Barou Fall, président du SYNELPROV assisté du 2ème vice-président […] Lire la suite

Région de Kidal : L’élevage, principal pilier de l’économie menacé

elevage
Le Challenger
Il n’est plus, ni à démontrer ni à prouver, que c’est l’élevage qui nourrit la population, la presque totalité de la population de la région de Kidal. Des éleveurs aux bouchers, en passant par les intermédiaires, les tailleurs, les commerçants de denrées de première nécessité, […] Lire la suite

Les étrangers pleurent deux fois

sahara
Melco Tenes-Ledailydunes.blogspot.fr/
C’est Salek qui disait ça. La première larme coule en atterrissant dans ce lieu où l’aridité définit bien plus que le climat. Je n’ai pas pleuré, mais je me suis demandé où je m’étais ensablé, possible. Et puis, curieuse et fraiche, votre âme de gosse […] Lire la suite

L’Afrique du Nord et le Sahel : quand le temps long donne la clé de lecture des conflits actuels

histoire
Bernard Lugan-Francais.rt.com
L’histoire de la région de l’Afrique du Nord s’est écrite le long de ces grands axes dans des phénomènes de longue durée qui constituent l’arrière-plan des actuelles crises régionales. Le spécialiste de l’Afrique Bernard Lugan explique.
On ne triche pas avec la géographie. Si nous regardons […] Lire la suite

Toujours plus chaud, le Sahara algérien souffre du changement climatique

desertificationLina Mouabouté -Reporterre
Ghardaïa et Ouled Saïd (Algérie), reportageVendredi 22 avril, l’Accord de Paris sera signé à New York. Mais le climat n’est pas qu’une affaire diplomatique. C’est une réalité partout dans le monde. Comme aux portes du Sahara, où le réchauffement climatique met en péril les ressources en eau.
[…] Lire la suite

Réfrigérer les aliments sans électricité grâce au « zeer pot », frigo du désert

vent_de_sable
Sciences et Vie -24/04/2016
Pour sa première escale, l’expédition Nomade des mers explore le Maroc à la recherche de solutions simples et efficaces pour tirer le maximum du soleil, de l’eau et de la chaleur. Comme nous vous le racontions fin février, ce catamaran est parti de Bretagne […] Lire la suite

Niger: le sévère diagnostic du chercheur Jean-Pierre Olivier de Sardan

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RFI-Anthony Lattier-25 avril 2016
Notre invité est un chercheur qui s’aventure rarement sur le terrain politique. Jean-Pierre Olivier de Sardan a récemment publié une lettre ouverte à ses «amis du PNDS », le parti au pouvoir au Niger. Un mois après la réélection de Mahamadou Issoufou, […] Lire la suite

Niger : interdiction d’une marche de la société civile pour la restauration de la démocratie

niamey 001French.china.org.cn | Mis à jour le 24-04-2016
Une marche que devait organiser dimanche matin une vingtaine d’organisations de la société civile nigérienne regroupée au sein du « Collectif Résistance citoyenne », sur l’ensemble du territoire national, « pour la restauration de la démocratie », a été interdite par les autorités pour des raisons […] Lire la suite

Niger: le collectif Résistance citoyenne appelle à plusieurs actions

niamey 001RFI -Laure Broulard- 24-04-2016 à 07:58
Une manifestation de la société civile qui devait avoir lieu ce dimanche 24 avril à Niamey, au Niger, a été interdite par les autorités. Le collectif Résistance citoyenne, qui regroupe une vingtaine d’ONG, avait appelé à marcher pour «restaurer la démocratie au Niger», […] Lire la suite

Mali : deux soldats maliens tués et un autre blessé dans une embuscade entre Goundam et Acharane

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AFP-24/04/2016 à 14:03 | Le Point.fr
Selon le ministère malien de la Défense, des « hommes armés » ont mené une attaque samedi contre une « mission d’escorte de l’armée ».Deux soldats maliens ont été tués et un blessé samedi soir dans la région de Tombouctou, dans le nord du […] Lire la suite

Intégration des ex-combattants dans les Famas : Ce qu’il faut savoir sur les grades

armee_du_MALI
LeSoft –
Dans quelques semaines, voire quelques mois, les forces armées de défense et de sécurité seront reconstituées avec les ex-combattants des groupes rebelles CMA et la Plateforme. Dans cette affaire, la question des grades mérite une attention particulière et doit être attribuée dans la plus grande transparence […] Lire la suite

Boris Cyrulnik : “Et c’est ainsi qu’on fabrique les gogos armés de l’islam…”

daechL’Obs–13 avril 2016 à 19h05
Le grand psychiatre publie ce 21 avril “Ivres paradis, bonheurs héroïques” chez Odile Jacob. Il évoque en exclusivité pour “l’Obs” le terrorisme, le mal, la souffrance des quartiers, le conditionnement djihadiste, la mort et les soins à apporter aux victimes. Extraits.
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L’EI prépare une deuxième génération de combattants

daech
LE MONDE | 22.04.2016 à 16h00 | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant)
L’organisation Etat islamique (EI) ne se contente pas d’asservir les populations des régions qu’elle contrôle. Elle cherche à créer une nouvelle génération de combattants en endoctrinant et enrôlant dès leur plus jeune âge les enfants, au […] Lire la suite

Qu’apprend-on aux enfants à l’école de l’Etat islamique?

daech
Madjid Zerrouky-LE MONDE | 22.04.2016 à 14h19-
C’est une école où les enfants ne chantent plus. Une école où les visages humains sont effacés des livres de classe, quand les armes et la guerre sont omniprésentes, une école où les élèves de première année de primaire sont […] Lire la suite

Kidal : 5 jours après la manifestation, l’aéroport toujours aux mains des manifestants

kidalJournal du Mali- Olivier DUBOIS – 23/04/2016
La tension est toujours palpable à Kidal, 5 jours après la manifestation contre Barkhane qui a opposé manifestants aux forces onusiennes, occasionnant deux victimes et quatre blessés côté manifestantsDepuis jeudi, une vingtaine de femmes ont dréssés des tentes sur la piste […] Lire la suite

Après la libération de ses otages, la Croix rouge retourne progressivement au Mali

croix rouge
Franceinfo
Le Comité international de la Croix rouge (CICR) reprend progressivement ses activités au Mali, a annoncé sur France Info Christophe Ludi, le chef du CICR dans le pays.Trois otages de l’organisation non gouvernementale ont été enlevé samedi dernier au nord du Mali, dans la région de […] Lire la suite

Les trois humanitaires du CICR enlevés par Ansar Dine au Mali sont libres

croix rouge
Le Monde.fr avec AFP –22.04.2016 à 13h07
« C’est la meilleure nouvelle que nous puissions obtenir : nos trois collègues au Mali sont libres, sains et saufs. » Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, a annoncé sur Twitter, vendredi 22 avril, la libération […] Lire la suite

Migrants: la reprise des migrations en provenance d’Afrique de l’Ouest

Migrants de retour de Libye (Dirkou, Niger 2004)
Julien Brachet RFI Publié le 23-04-2016
Le naufrage d’un bateau de migrants la semaine dernière en Méditerranée a sans doute fait plus de 500 morts. Une estimation des Nations unies qui ont recueilli les témoignages de rescapés, au nombre de 41. Ils étaient partis de Tobrouk en Libye. Mais une […] Lire la suite

OCHA : Mali – Tableau de bord humanitaire (Avril 2016)

hcrDans plusieurs régions touchées par le conflit au nord et au centre du pays, l’absence de l’administration limite l’accès des populations aux services sociaux de base. Malgré les efforts des partenaires de l’éducation, depuis le début de l’année scolaire en octobre 2015, à ce jour 277 écoles sont toujours fermées […] Lire la suite
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Boris Cyrulnik : “Et c’est ainsi qu’on fabrique les gogos armés de l’islam…”

Le grand psychiatre publie ce 21 avril “Ivres paradis, bonheurs héroïques” chez Odile Jacob. Il évoque en exclusivité pour “l’Obs” le terrorisme, le mal, la souffrance des quartiers, le conditionnement djihadiste, la mort et les soins à apporter aux victimes. Extraits.
Boris Cyrulnik : “Et c'est ainsi qu'on fabrique les gogos armés de l'islam...”BORIS CYRULNIK. (©Léa Crespi pour L’OBS)

La compétition des martyrs

« Au Proche-Orient, là où les Etats sont défaillants, les gens trouvent refuge dans des sectes et donnent le pouvoir à des théories totalitaires. Et là, chaque fois, il y a un sauveur qui apparaît. Ce sauveur dit : je suis prêt à mourir pour vous sauver, vous allez m’aimer encore plus quand je serai mort, vous allez me glorifier. Les héros apparaissent, et se dessine une compétition de martyrs potentiels. Au Proche-Orient, il y a 14 millions d’enfants traumatisés, orphelins, mutilés, abandonnés, non éduqués ou survivant dans des familles misérables. Quand on est en détresse, on est vulnérable. Quand on coule, on s’accroche à tout ce qui flotte. C’est dans le chaos que poussent les héros. Les meneurs d’âmes vous indiquent le chemin, la cause du mal et les moyens de s’en sortir. Dans des conditions dramatiques, un grand nombre de jeunes deviennent ainsi des armes consentantes.»

Les gogos de l’islam

« Ce sont des gogos de l’islam, les Merah, les Coulibaly… Ils se font escroquer comme quand on entre dans une secte. Eux qui se disent «révolutionnaires» ou «bras armé de Dieu» ne sont que des pantins déculturés. Que le cerveau soit altéré par une maladie ou par un appauvrissement du milieu culturel, les effets relationnels sont les mêmes. Incapables de ne pas passer à l’acte, ils ne parviennent pas à prendre le recul nécessaire à la réflexion. Ils sont ainsi des proies faciles pour un chef totalitaire qui cherche à imposer sa loi. Il suffit de leur faire croire qu’ils seront héroïsés et vivront auprès de Dieu après leur mort. C’est ainsi qu’on fabrique des gogos armés.»

Le sens du mot “victime”

« Je n’emploie pas le mot «victime», j’emploie les mots «cabossé» ou «blessé». Parce que «victime», il y a une connotation judiciaire. «Blessé», c’est des relations d’aide, des relations de soins. Ce n’est pas des relations de règlement de comptes ou de vengeance. J’ai été contacté par des associations de blessés après les attentats. Et ce qu’ils veulent entendre, c’est un discours sur la résilience. Je suis blessé, j’ai été blessé, il n’y a pas de doute; je suis mutilé, j’ai perdu des gens de ma famille, on ne me les rendra jamais. Le coup dans le réel, je l’ai reçu. Mais dans la résilience, on va me dire comment je peux me remettre à vivre après ça, malgré ça et avec ça dans le corps ou dans la mémoire. Il y a deux mauvaises solutions. La première mauvaise solution, c’est de les empêcher de parler. Et la deuxième mauvaise solution, c’est de les obliger à parler.»

Une nouvelle pathologie : l’hyperkinésie

« Contrairement à ce qu’on pense, il y a une érotisation de la peur, de l’angoisse, de la mort. Voyez comment les supporters de football se battent stupidement avec une violence terrifiante. J’en ai rencontré quelques-uns, ils disaient : on a peur avant le match, et après on est incroyablement euphorisés. Parce qu’il s’agit d’un sentiment euphorisant. On a l’explication biologique: les hormones du stress provoquent un rebond de sécrétions d’endorphines. Et, quand on protège trop nos enfants, on leur supprime cette euphorisation, cette érotisation de la peur. On les engourdit complètement en les protégeant trop. Donc ils se mettent à l’épreuve pour se stimuler, pour savoir ce qu’ils veulent et se prouver qu’ils valent quelque chose.
Toutes les cultures ont inventé des initiations pour adolescents, sauf la nôtre, qui a inventé des initiations tout autres comme le baccalauréat. Les gosses sont inertes, ils ne bougent pas. On sélectionne nos enfants sur leur aptitude à ne pas bouger, à la sédentarité. D’où l’apparition d’une nouvelle forme de pathologie qui n’existe qu’en Occident: l’hyperkinésie. Ces gosses (une très grande majorité de garçons) sont insupportables parce qu’ils ne tiennent pas en place, ils foutent en l’air l’ambiance d’une classe, ils contestent tout le monde. Et ils se font chasser, désocialiser. J’ai eu à en suivre. Ces garçons-là, vous les mettez au champ ou à l’usine… l’hyperkinésie disparaît !»
Propos recueillis par François Armanet et Aude Lancelin,http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20160413.OBS8458/boris-cyrulnik-et-c-est-ainsi-qu-on-fabrique-des-gogos-armes.html

Intégration des ex-combattants dans les Famas : Ce qu’il faut savoir sur les grades

LeSoft
Dans quelques semaines, voire quelques mois, les forces armées de défense et de sécurité seront reconstituées avec les ex-combattants des groupes rebelles CMA et la Plateforme. Dans cette affaire, la question des grades mérite une attention particulière et doit être attribuée dans la plus grande transparence pour éviter tout cas de frustration au sein des formes armées.
Présidé par le ministre des anciens combattants Tienan Hubert Coulibaly, un cadre de concertation sur la question d’intégration des ex-combattants a réuni la partie gouvernementale, la CMA et la Plateforme au CICB, il y’a quelque jours.
Les travaux de cette rencontre ont été sanctionnés par la création du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) et l’organisation des patrouilles mixtes dans les régions Nord du Mali.
Les missions
Le MOC, présidé par un officier des forces armées et de sécurité sera secondé par un représentant de la Coordination et un représentant de la Plateforme, travaillera en étroite collaboration avec les forces internationales en présence. Il est chargé de planifier et de conduire les patrouilles mixtes incluant des éléments des forces armées et de sécurité maliennes et des éléments de la Coordination et de la Plateforme avec, si nécessaire et si possible, l’appui de la MINUSMA et des forces internationales en présence. Il est également chargé de planifier et de coordonner toutes les actions et mouvements des combattants pour toute la durée du processus de cantonnement.

Les grades
Ainsi, en ce qui concerne l’attribution des grades, selon l’annexe 2 de l’Accord d’Alger, une commission d’intégration sera mise en place, qui comprendra des représentants des forces armées et de sécurité, de la Coordination et de la Plateforme, travaillera en étroite coopération avec le Comité de Suivi de l’Accord.
Toutefois, elle formulera des propositions sur les modalités d’attribution des grades et de reclassement.
En effet, les membres des mouvements anciennement officiers des forces armées et de sécurité seront réintégrés au moins (doute) aux mêmes grades. Ceux qui ne remplissent pas les conditions et ceux qui choisiront de ne pas être intégrés pourront bénéficier d’une pension de retraite, d’une pension proportionnelle ou d’une pension d’invalidité ou tout autre arrangement suivant le cas.

L’esprit du texte
Ce que le texte dit est clair et cela laisse entrevoir que la mainmise des rebelles sur la question peut porter à leur faveur bon gré mal gré.
Ce qu’il faut retenir est qu’il y’a le texte et l’esprit du texte. Ce qui veut dire que les groupes armés prendront leur grade sur une table selon leur choix.

La confiance
Le conflit entre l’Armée malienne et les groupes armés a amené à l’effritement de la confiance entre ces deux corps reconstitués.
Avec l’intégration des ex-combattants, le gouvernement doit s’atteler pour établir rapidement la confiance au sein de cette nouvelle armée républicaine afin de faire face à la menace terroriste sur l’ensemble de la partie Nord du Mali.
Ousmane MORBA,http://www.maliweb.net/la-situation-politique-et-securitaire-au-nord/integration-ex-combattants-famas-quil-faut-savoir-grades-1544062.html

Le Point Afrique Actu : de Kidal à N’Djamena, entre tension et suspicion

Afrique.lepoint.fr-Agnès Faivre
Que dit la presse africaine des tensions autour de la force onusienne à Kidal, dans le nord du Mali ? Et quid de la « disparition » de 60 militaires tchadiens à la suite des élections ?
Que s’est-il passé lundi 18 avril à Kidal, dans le nord du Mali ? Qu’est-ce qui a poussé des femmes et des enfants à sortir de chez eux pour protester contre les forces étrangères et particulièrement contre la force antiterroriste française Barkhane ? Dans quelles circonstances deux manifestants ont-ils été tués et plusieurs autres blessés ? Qui a tiré ?
Autant de questions sur lesquelles la presse africaine s’est penchée. Les titres maliens en particulier préviennent d’emblée de la complexité de l’affaire : « L’équation Kidal », « Le boomerang kidalois », « Kidal, la spirale du mal », disent-ils. Et puis il y a la sidération face à « l’impensable », selon le terme de l’éditorialiste du quotidien malien Le Républicain Adam Thiam. « Le pays se réveille sur les cendres fumantes d’un jour pas comme les autres », écrit-il au lendemain de ce lundi où « Kidal la frondeuse » s’est « enflammée ». « Qu’il s’agisse de Barkhane ou des forces tchadiennes comme cela a été diffusé sur les réseaux sociaux, un constat est net : ce sont des soldats de la paix qui auront tiré sur les populations qu’ils ont vocation à protéger. Et cela est grave », estime le journaliste bamakois.

Kidal contre Barkhane

Au départ, rapporte la rédaction de Maliweb, qui a collecté des témoignages de manifestants, il s’agissait de « protester contre les arrestations et perquisitions arbitraires menées par Barkhane ». Mais la situation dégénère lorsque les manifestants se dirigent vers l’aéroport de Kidal, où est stationnée la mission de l’ONU au Mali (Minusma). « Des agents de la Minusma ont fait des tirs de sommation », explique un habitant de Kidal dans le récit que déroule Maliweb. Les protestataires répondent alors « par des jets de pierres » et commencent « à saccager les installations » ; la Minusma réplique : « C’est à ce moment qu’elle a tiré dans notre direction », témoigne un manifestant. Interrogé par la radio malienne Studio Tamani, un représentant de la Minusma précise, quant à lui, que les protestataires ont « mis le feu aux installations sécuritaires à l’aide de cocktails Molotov ». Il ajoute que la mission onusienne « a diligenté une enquête et prendra ses responsabilités ».

Des interpellations qui mettent le feu aux poudres

En attendant d’y voir plus clair, quels sont les motifs de cette mobilisation qui intervient peu après l’interpellation de combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) pour trafic d’armes, dans le cadre de l’enquête sur les causes de la mort de trois soldats français le 12 avril ? Certes, ironise Le Républicain, la « présomption de trafic d’armes » contre ces combattants est une accusation « surréaliste » dans une zone « où la kalach est plus courante que les denrées de première nécessité », et pose question. Cependant, « tenter de détruire l’aéroport, c’est vouloir organiser l’isolement de Kidal, donc le renvoi de la communauté internationale. Pourquoi ? Des ressentiments réels de la population contre des troupes qui se comporteraient en forces d’occupation ? Des gesticulations irrédentistes contre l’accord de paix ? Ou le plan B d’Iyad Ag Ghaly contre toute présence étrangère dans l’Adrar ? » se demande le quotidien malien. Pour de nombreux titres de la presse africaine, difficile de démêler l’écheveau de cette affaire sans envisager une instrumentalisation des manifestants.

La main des groupes radicaux armés

Cette crise n’est « aucunement spontanée », nous dit Guinée Conakry Infos. Le site guinéen évoque « la signature de petits malins aux intérêts inassouvis, à l’idéologie douteuse, au prosélytisme tenace et à l’arme vorace ». Et de décrire une paix fragile à Kidal, où, depuis 2012, « il suffit d’une flammèche pour rallumer le baril des rancunes accumulées, des frustrations contenues et des velléités autonomistes ravalées », et où « les islamistes tiennent encore les secrets de la mécanique sociale ».
Certains voient derrière l’élan protestataire de Kidal la main de l’ancien chef rebelle Iyad Ag Ghaly, devenu chef du groupe djihadiste Ansar Dine, et régulièrement taxé d’« ennemi public numéro un ». Il « n’a jamais accepté l’accord » d’Alger pour la paix au Mali de juin 2015 et « promettait à travers diverses manifestations de mener le djihad contre les forces étrangères », note Maliweb dans un article intitulé « La CMA et la Minusma au bord de la rupture ?». Jusqu’à cette arrestation des combattants du MNLA, rappelle le site malien, « tout se passait bien », dans un « semblant d’entente tacite » entre les forces étrangères (Barkhane et Minusma) et les groupes armés réunis au sein de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad). D’ailleurs, précise-t-il, « on a pratiquement déroulé le tapis rouge » aux soldats étrangers à partir de 2013, quand les forces maliennes (Fama) étaient « mises à l’index » à Kidal. Aussi, cet événement tombe mal, car, conclut Maliweb, « tous les regards sont tournés actuellement vers la démobilisation et l’intégration et/ou insertion des ex-combattants de groupes armés », soit un des volets de l’accord d’Alger.

Bilan de l’accord pour la paix au Mali d’Alger

« La paix définitive et irréversible aura-t-elle droit de cité un jour dans le Nord-Mali et plus précisément à Kidal ? » se demande enfin L’Observateur Paalga, qui titre : « Manifestation à Kidal : encore un coup de canif dans l’accord de paix ». En effet, en dépit d’un « timide redéploiement de l’administration et de l’armée » à Kidal, « on en est toujours à une insupportable situation de ni guerre ni paix », résume le quotidien burkinabé. « L’accord de paix a presque un an : peu de progrès significatifs », dit dans son titre le site d’infos malien L’Informateur. Le quotidien ouagalais déplore un processus sapé à la base, car certains groupes armés se sont « assis à la table des négociations à contrecœur ». Soucieuse de ne pas laisser la situation dégénérer, la Minusma à Gao innove dans ses méthodes d’apaisement. Son argument bien affûté sonne comme un slogan : « Le thé dans le grin, un contact direct entre la Minusma et les communautés. »Du thé pour contrer les dissensions et aborder les projets de la mission de l’ONU… L’initiative est relatée par le quotidien malien L’Indicateur du renouveau. « Incapable d’avoir la caution des communautés dans le nord du Mali, la Minusma table sur une des valeurs propres aux peuples du Sahel », nous dit-il.
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Disparition de militaires au Tchad

Cette semaine, un autre pays sahélien a fait la une de l’actualité : le Tchad. Certes, il y a eu la réélection d’Idriss Déby Itno. Il rempile pour un cinquième mandat. Mais un autre événement s’est imposé dans la presse ouest-africaine. « Tchad : une disparition peut en cacher une autre », titre le site guinéen Le Djely à propos d’une information rapportée par l’opposition : « Quelque soixante soldats n’ayant pas voté pour le président sortant (le 10 avril) auraient disparu. » Sur LeFaso.net, un fonctionnaire de police raconte : « Tous ceux qui n’ont pas coché le candidat n° 2, Idriss Déby Itno, ont été emmenés. Nous étions treize. C’est le porte-parole de la police qui est venu nous libérer. Nous sommes aujourd’hui surveillés de près. » L’opposition, qui dit avoir été saisie par les familles des militaires, annonce également que « certains corps de militaires disparus ont été retrouvés, charriés par le fleuve », rapporte le site burkinabé. Ce à quoi le président Déby répond : « Si un militaire est parti en mission et qu’il n’a pas l’audace ou la gentillesse d’informer sa famille, c’est son problème. »

Une commission d’enquête indépendante

« Faut-il croire l’opposition ? » se demande Le Pays. « Certes, Déby est capable du pire, mais de là à dire qu’il a fait disparaître 47 soldats parce que ces derniers ne lui auraient pas accordé leurs voix est une accusation gravissime », argue le quotidien du Burkina Faso, qui préconise « l’ouverture d’une enquête indépendante internationale ». Le Djely renchérit dans ce sens. « Si, selon une certaine géopolitique, Idriss Déby Itno a une importance telle qu’on peut le laisser tripatouiller des élections et s’offrir autant de mandats qu’il voudrait s’en attribuer, rien ne devrait cependant justifier que le monde bouche les oreilles face à une telle accusation. […] Pour une fois, l’argument classique de la souveraineté du Tchad n’a pas sa place », estime le site d’info de Conakry. Et de rappeler « la disparition jamais élucidée de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, en 2008 ». Reste que le chef de l’État, s’il dit vrai, peut encore prouver que les militaires sont en vie. « Déby connaît le peuple tchadien, pour savoir jusqu’où il peut aller, et quelle sera la ligne de trop à ne pas franchir. Le cas de ces militaires est sérieux, et lui et lui seul peut y mettre fin, en apportant simplement toute la lumière », conclut le site burkinabé Aujourd’hui au Faso. À bon entendeur…
http://afrique.lepoint.fr/actualites/le-point-afrique-actu-de-kidal-a-n-djamena-entre-tension-et-suspicion-24-04-2016-2034602_2365.php

Niger: le sévère diagnostic du chercheur Jean-Pierre Olivier de Sardan

RFI-Anthony Lattier-25 avril 2016
Notre invité est un chercheur qui s’aventure rarement sur le terrain politique. Jean-Pierre Olivier de Sardan a récemment publié une lettre ouverte à ses «amis du PNDS », le parti au pouvoir au Niger. Un mois après la réélection de Mahamadou Issoufou, le chercheur dresse un diagnostic sevère du premier mandat du président, tout en espérant encore le changement. « Saurez-vous ne pas reproduire les erreurs du passé ? » lance-t-il aux socialistes nigériens. Jean-Pierre Olivier de Sardan, chercheur au LASDEL, un laboratoire de recherches en sciences sociales basé à Niamey, répond aux questions de RFI.
RFI : Jean-Pierre Olivier de Sardan, en quoi êtes-vous déçu par le premier mandat du président Mahamadou Issoufou ?
Jean-Pierre Olivier de Sardan : Je suis comme beaucoup de citoyens nigériens : nous sommes assez nombreux à être déçus par ce premier mandat parce que si vous voulez, quand le PNDS était dans l’opposition il avait un certain nombre de revendications ou d’attitudes, de critiques, qui nous semblaient positives.
Il voulait mettre fin à la politisation de l’administration. Il voulait mettre fin à l’affairisme et au poids démesuré des commerçants dans la vie politique qui financent les partis et les élections et attendent un retour sur investissement. Il voulait mettre fin à la corruption qui est devenue de plus en plus endémique dans le pays. Et toutes ces promesses hélas n’ont pas été tenues. C’est-à-dire qu’on se trouve exactement dans la même situation qu’avant.
Comment expliquer le fait qu’ils n’aient pas réussi, alors qu’ils en avaient la volonté quand ils n’étaient pas au pouvoir ?
C’est compliqué. Il est certain qu’il y a beaucoup de choses qui font partie un peu de toute une série de mauvaises habitudes ou de mœurs politiques ancrées dans l’administration, ancrées dans la classe politique. Il n’est pas facile de s’en dégager. On peut le dire dans les mots, mais le faire dans les actes c’est certainement difficile. Mais en même temps, il faut avoir le courage à certains moments d’avoir des attitudes de rupture. Et c’est ça qui, il me semble, manque actuellement. Il n’y a pas des attitudes de rupture franche avec toutes ces mœurs politiques que nous trimbalons, disons depuis un bon moment.
J’ai l’impression que vous ne faites pas de différence entre le régime Tandja et le régime Issoufou…
Pas beaucoup. J’aurais bien aimé en faire ! Au départ j’espérais qu’il y en aurait. Mais honnêtement je n’en vois pas, dans la façon dont les gouvernements sont composés, dont les ministères sont distribués sans tenir compte des compétences, dans la façon dont on ne s’intéresse uniquement qu’à des objectifs purement quantitatifs, de dépenser, dépenser, sans mettre les chantiers importants en route.
Si vous prenez la question de la santé ou si vous prenez la question de l’école, qui sont deux services publics centraux et dont la mauvaise qualité est connue des tous. Il n’y a jamais eu de véritable réforme, ni de la qualité des soins, ni de l’école, alors que c’est actuellement un drame absolu. De ce point de vue là, je ne vois pas de différence, effectivement, entre les deux régimes, sachant que le régime Tandja c’était aussi le régime Hama qui est aujourd’hui l’opposant. C’est la même chose.
De nouvelles écoles ont pourtant été créées…
Oui, vous pouvez multiplier le nombre d’écoles, le problème est ce qu’on y fait dedans ! Aujourd’hui vous prenez n’importe quelle réunion à Niamey avec des cadres, il n’y en a pas un qui a ses enfants à l’école publique. Aujourd’hui, l’école publique c’est uniquement l’école des pauvres dans les conditions les pires, avec des classes surchargées, des enseignants sous-formés, sous-motivés, souvent absentéistes, sous-payés. Tout le monde le reconnaît.
Jean-Pierre Olivier de Sardan, est-ce qu’il y a quand même des points où le régime a rompu avec les mauvaises pratiques ?
Il y a des points ! Je trouve, par exemple, que l’action qu’a menée au Niger le Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat, d’ailleurs avec l’appui du Premier ministre, a été quelque chose de courageux et que c’est l’un des rares sites réformateurs dans le pays. Il y a beaucoup de Nigériens compétents dedans. Mais aussi par exemple, beaucoup à l’extérieur dans les organisations internationales depuis des dizaines d’années. Mais ce n’est pas ceux-là qu’on voit au pouvoir, ce n’est pas ceux-là qu’on voit aux affaires. C’est dommage.
Jean-Pierre Olivier de Sardan, vous pointez aussi le fait que critiquer le pouvoir est devenu difficile. Toute critique est assimilée à un complot du camp d’en face, dites-vous, une espèce d’atmosphère paranoïaque. Comment sortir de cette impasse ?
Bon ! C’est vrai que du côté, disons du parti au pouvoir, on a le sentiment parfois un peu décevant, voire même exaspérant, que si on critique on est forcément assimilé à l’opposition. Et ce n’est pas possible. Il y a énormément actuellement de Nigériens qui n’ont aucune sympathie pour l’opposition, mais qui en même temps veulent pouvoir critiquer ce que fait le pouvoir sans être accusés de comploter avec l’opposition. Je pense qu’il faudrait détendre les choses, mais aussi que nos amis qui sont actuellement aux affaires comme on dit acceptent un peu plus d’écouter les critiques sans les balayer d’un revers de main.
Jean-Pierre Olivier de Sardan, vous êtes chercheur universitaire. Pourquoi écrivez-vous aujourd’hui cette lettre ouverte à vos amis du PNDS, comme vous dites ?
Tout le monde sait que je suis un chercheur et que j’essaie de comprendre la société dans laquelle je vis. Donc je pense que je peux me permettre à un certain moment de dire des choses qui peut-être sont plus difficiles à dire pour d’autres.
Vous espérez encore que le PNDS puisse changer ?
Bien sûr. Le PNDS n’est ni le « tout est bien » ni « tout est mal ». Et donc j’espère que sous ce mandat actuel du PNDS comme sous autre mandat futur, il y aura suffisamment de réformateurs pour, petit à petit, faire un peu plus bouger les choses et aller vers plus de compétences, moins de corruption, moins d’affairisme, moins de complaisance, moins de clientélisme.

http://www.rfi.fr/emission/20160425-niger-sardan-lasdel-sciences-sociales-pnds-critiques-issoufou

Niger: le collectif Résistance citoyenne appelle à plusieurs actions

RFI -Laure Broulard- 24-04-2016 à 07:58
Une manifestation de la société civile qui devait avoir lieu ce dimanche 24 avril à Niamey, au Niger, a été interdite par les autorités. Le collectif Résistance citoyenne, qui regroupe une vingtaine d’ONG, avait appelé à marcher pour «restaurer la démocratie au Niger», dénonçant des irrégularités lors des dernières élections présidentielles qui ont reconduit le président sortant Mahamadou Issoufou pour un nouveau mandat.
Selon Moussa Tchangari, coordinateur du collectif Résistance citoyenne, les raisons sécuritaires invoquées pour interdire la marche ne sont pas valables: c’était une manifestation pacifique assure-t-il, aussi les raisons de sécurité invoquées par les autorités pour interdire la manifestation sont-elles infondées.Moussa Tchangari: «On ne veut pas que les gens manifestent, c’est tout !»

Photo prise le 27 février 2016 dans les rues de Niamey juste avant le 1er tour de l’élection présidentielle remportée par Mahamadou Issoufou, président sortant, au second tour, le 20 mars dernier.
© AFP/Issouf Sanogo
Le jeudi 28 sera une journée ville morte a décidé le collectif et une nouvelle manifestation est annoncée pour le samedi 30 avril. « Nous estimons qu’il y a lieu de manifester pour empêcher une dérive autoritaire dans le pays » conclut Moussa Tchangari.
A noter que l’opposition, qui a mis fin la semaine dernière au boycott de l’assemblée nationale pour protester contre les résultats du scrutin, n’était cependant pas associé à cette manifestation.
  • http://www.rfi.fr/afrique/20160424-niger-manifestation-resistance-citoyenne-moussa-tchangari-ville-morte



Les étrangers pleurent deux fois


Melco Tenes-Ledailydunes.blogspot.fr/


C’est Salek qui disait ça. La première larme coule en atterrissant dans ce lieu où l’aridité définit bien plus que le climat. Je n’ai pas pleuré, mais je me suis demandé où je m’étais ensablé, possible. Et puis, curieuse et fraiche, votre âme de gosse vous sauve. Ici il faut apprendre à oublier et réapprendre. Marcher de longs après midi dans la chaleur de Nouakchott, se plonger dans l’Atlantique, émerger, sécher aussi sec. Se faire à ces goutes qui perlent du front, à ces haut parleurs qui réveillent le jour et à ces jours calmes.


Il faudra plus qu’un daily dunes pour vendre Nouakchott et la Mauritanie aux habitués des pintes entre potes et des monuments historiques, et ce n’est d’ailleurs pas mon intention. Le désert peut sembler vide au citadin. Mais le vide ça n’existe pas. Quand il y a trois habitants au kilomètre carré ils s’échangent nouvelles et bienveillance. Au milieu du désert on prévoit pour le voyageur qui passera peut être la nuit. L’hospitalité des hommes où il y a peu d’hommes n’est pas un mythe et se elle se ressent encore à Nouakchott.



Il existe une richesse ici qu’on ne prend pas en photo, qu’on n’attrape pas. Cette richesse c’est le temps. C’est tout, le temps. Le temps des salutations, le temps des jeux de cartes, le temps du thé, le temps de parler et celui de ne rien dire. En Mauritanie on a le temps d’aimer, aussi, pas qu’un peu.


Il y en a qui disent qu’à Nouakchott il n’y a rien à faire. Tant mieux, il faut alors se creuser la tête, inventer, créer, produire. Dans dix ans, il me restera encore bien des choses de la Mauritanie grâce à ça: des photos, des articles et un tas d’inventions que je ne suis pas prêt d’oublier.


Certains critiquent la Mauritanie, son retard, disent que les gens ne travaillent pas, que ce n’est pas business friendly et c’est certainement vrai avec des lunettes teintées d’occident. Pour moi, l’archaïsme est dans la corruption, le pillage du pays organisé par les élites, le racisme, l’inégalité des sexes ou la dégradation de l’environnement, qui sont paradoxalement des maux parfois récents. Mais je me garderai bien de juger le modèle de développement que la Mauritanie, rebelle, nomade, secrète, se refuserait à adopter. Tant mieux si Nouakchott n’est pas encore saturée de multinationales et de centres commerciaux. Si le boutiquier préfère prendre le thé sur sa natte à côté du comptoir au lieu de développer son business je crois qu’il est libre de choisir ce que bon lui semble. Si l’investissement se heurte aux dépenses imprévues liées aux mariages ou à la solidarité familiale ça marche comme ça et je ne crois pas à une définition universelle de la modernité et du progrès.


Aujourd’hui une 406 brave le no man’s sand qui sépare la Mauritanie du Sahara, et chaque mètre m’éloigne un peu plus de la vie que j’ai construite pendant deux ans, je laisse derrière moi cet univers et ces gens que je finissais par connaitre, comprendre et aimer. Pour la deuxième fois, Salek avait raison. A bientôt et bonne chance aussi encore.

 إلى لقاء إن شاء الله



Publié il y a 6 days ago par Melco Tenes,http://ledailydunes.blogspot.fr/2016/04/les-etrangers-pleurent-deux-fois.html
 .
24/04/16

samedi 23 avril 2016

Alger tour...

eudi 21 avril 2016

Pourquoi Manuel Valls a-t-il « twitté » une photo du président Bouteflika grabataire ?

La photo d’Abdelaziz Bouteflika prostré et quasi moribond rendue publique par Manuel Valls sur son compte twitter officiel a fait l’effet d’une bombe en Algérie. Jusque-là, tous les Algériens savaient bien que leur président était malade, mais les images soigneusement filtrées par son entourage le montraient, certes diminué et sur une chaise roulante, mais intellectuellement capable de tenir une réunion avec ses visiteurs étrangers, donc de gouverner le pays.
Sur l’image en question, la scène qui apparaît est pathétique, avec d’un côté un Manuel Valls en pleine forme et de l’autre, un Bouteflika hagard, absent et quasi momifié. Or, depuis plusieurs mois, la société civile algérienne demande l’application de l’article 88 de la Constitution qui permet de constater la vacance du pouvoir. Au contraire, le clan présidentiel affirme contre toute évidence qu’Abdelaziz Bouteflika n’a qu’un problème de locomotion…

Pourquoi le Premier ministre français a-t-il publié cette photo qui fait exploser l’argumentaire officiel algérien et qui fragilise encore plus l’actuel pouvoir?

Il y a trois explications à cela :

1) Celle de la légèreté et de l’inconscience de Manuel Valls ne convainc pas.

2) Le désir du Premier ministre de « venger » le journal Le Monde dont les journalistes avaient été privés de visa par Alger, pas davantage.

3) Reste alors l’intervention volontaire et directe dans le jeu politique algérien. Mais pourquoi et au profit de qui?

Clés de compréhension et d’explication :

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