mercredi 19 novembre 2014

NDLR:propagande à minima continue sur rfi;depuis quand les "cheikhs" refugiés sont ils des references dans la gestion politique des conflits????

Mali: des ateliers pour préparer la suite des négociations d’Alger

RFI
Au Mali, les autorités achèvent à Bamako leur campagne nationale d’information sur les négociations d’Alger pour la paix dans le nord du pays. Lors de cet atelier, les leaders communautaires, religieux, ou encore la société civile peuvent s’exprimer sur les négociations en cours, et en particulier sur le texte proposé par les autorités algériennes aux différentes parties, et qui doit servir de base pour un accord final.
Cheick Mohamed Hassane Diallo est un imam de la région de Gao qui vit au Niger depuis la rébellion touareg de 1990. Il est venu à Bamako spécialement pour donner ses propositions : il souhaite notamment que les populations du Nord soient davantage représentées politiquement, et suggère pour cela, un redécoupage des circonscriptions.
« Par exemple, vous prenez la région de Gao. Il faut faire de cette région, six régions, pour pouvoir avoir la place pour les communautés, explique Cheick Mohamed Hassane Diallo. Chaque cercle va avoir son député. Il va y avoir des députés nomades, il va y avoir des députés sangos, il va y avoir des députés peuls. Et les gens vont vivre ensemble. Il n’y pas de problème », estime Cheick Mohamed Hassane Diallo.
mediaA Bamako, entrée de la salle de conférence avec l’affiche annonçant l’atelier pour préparer la suite des négociations d’Alger, Mali, le 17 novembre 2014.RFI/David Baché

Une zone de développement intégré dans le Nord
Une proposition en phase avec celle des autorités maliennes. Azarock Ag Inaborchad est vice-président de la plateforme des leaders kel tamacheks, c’est-à-dire touaregs, du Mali. Résolument pro-Etat malien, il est cependant favorable à une proposition du médiateur algérien que les autorités maliennes récusent : la création d’une zone de développement intégrée spécifique pour les trois régions du Nord. « On a connu le développement intégré de Kaarta, on a connu le développement de ceci, de cela. Je crois que dans ce sens il n’y a pas de problème pour le Nord aussi ».
Autorités maliennes et groupes armés doivent se retrouver à Alger, munis de leurs nouvelles propositions, dès ce jeudi.
http://www.rfi.fr/afrique/20141118-mali-negociations-alger-ateliers-hassane-diallo-ag-inaborchad/

NDLR:"nternational Crisis Group Africa Briefing N°104 18 nov. 2014/Ou l'art de mettre la pression sans tenir compte des revendications légitimes des azawadiens...

Mali : dernière chance à Alger

International Crisis Group
Africa Briefing N°104 18 nov. 2014
SYNTHÈSE 
Alors que le Nord du Mali connait un inquiétant regain de violence, les négociations de paix à Alger constituent une chance unique de sortie de crise. Mais après deux mois de discussions, la paix semble encore loin. Le gouvernement malien et les groupes armés engagés dans les négociations peinent à trouver un terrain d’entente. Des groupes influents et radicaux qui manquent à la table des négociations sont tentés de faire dérailler le processus par la violence. La résolution du conflit passe par l’articulation complexe d’intérêts divergents qui touchent à la sécurité du Sahara, à la nature de l’Etat malien et aux équilibres locaux entre des communautés divisées. Face aux affrontements armés, la tentation est grande d’aller vite et de signer un accord à minima garantissant la sécurité à court terme. La précipitation est mauvaise conseillère. Il faut se donner les moyens et le temps de construire les fondements d’une paix durable.
Après des mois de blocage, l’impulsion algérienne a permis de structurer une médiation longtemps handicapée par les rivalités institutionnelles. L’équipe de médiation conduite par l’Algérie doit entretenir cet élan et prendre le temps de susciter un consensus large autour du futur accord. Le document qui sert de base à la rédaction d’un accord final est un premier pas utile mais il repose pour l’essentiel sur des réponses qui ont déjà montré de sérieuses limites. En réduisant la crise à un problème entre le centre et la périphérie, il ne dit presque rien des fractures entre les communautés du Nord. Il n’ouvre guère de perspective pour concevoir les institutions politiques et sécuritaires qui garantiront une répartition équitable des ressources et des responsabilités entre ces communautés.
Tous les acteurs impliqués dans la résolution de la crise doivent tirer les leçons des précédents accords, qui présentaient des lacunes évidentes : les fonds manquaient pour une application rapide ; le mécanisme de garantie internationale n’a pas joué son rôle d’alerte ; et les accords se sont focalisés sur les rapports entre les régions du Nord et l’Etat central, négligeant la question des équilibres locaux. Sur le plan sécuritaire, l’intégration des anciens rebelles dans les forces armées a généré beaucoup de frustrations de part et d’autre.
Le Nord du Mali connait depuis plusieurs semaines un regain de violence, notamment en raison de l’activité de groupes jihadistes et d’affrontements entre groupes armés en violation du cessez-le-feu signé en mai dernier. Face aux attentats contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la paix au Mali (Minusma), qui augmentent de manière inquiétante, il est tentant de renforcer l’option sécuritaire. Mais la meilleure solution reste encore de soutenir un accord réaliste et durable. A Bamako, le choc de la débâcle de Kidal en mai 2014 n’a pas été complètement digéré. La frange la plus souverainiste n’exclut toujours pas l’option militaire avec le soutien des forces internationales.
Beaucoup reste à faire alors que la dernière phase des négociations s’ouvre le 20 novembre dans un climat tendu. Un nouvel enlisement des discussions serait préjudiciable aux deux parties. Il n’est dans l’intérêt de personne de précipiter la signature d’un accord incomplet. Les partenaires internationaux du Mali, qui seront demain les garants politiques et financiers de l’accord, ne doivent pas s’associer à un accord bancal. Un échec serait également préjudiciable aux efforts louables que l’Algérie déploie pour stabiliser la région. Du côté du gouvernement, plus l’absence de l’administration se prolonge au Nord, plus il sera difficile de restaurer pleinement la présence de l’Etat. Du côté de la Coordination des mouvements de l’Azawad, l’insécurité au Nord entame le crédit politique et diplomatique depuis la victoire de Kidal.
A l’ensemble des acteurs engagés dans les négociations, en particulier à l’Algérie, chef de file de la médiation internationale :
  • prendre le temps de la négociation, et pour cela, trouver au préalable un accord intérimaire portant exclusivement sur le renforcement du cessez-le-feu, par le biais par exemple du renforcement des patrouilles mixtes ;
  • aborder ouvertement la question des relations conflictuelles au sein des communautés du Nord et dans leur rapport à l’Etat, en vue de concevoir des institutions politiques et sécuritaires garantissant une répartition équitable et acceptable des ressources et des responsabilités politiques ; et
  • s’entendre sur un mécanisme de consultations populaires organisées avant la finalisation de l’accord de paix et prévoir un mécanisme de validation solennelle de cet accord passant par un vote du parlement malien réuni en session extraordinaire et/ou un vote organisé au niveau des régions concernées.
A l’équipe de médiation internationale (Algérie, Minusma, Union africaine, Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Organisation de la coopération islamique, Union européenne, Mauritanie, Niger et Tchad) :
  • prévoir un dispositif de garantie internationale pour veiller au financement et à l’application du futur accord de paix, en incluant notamment un mécanisme de contrôle international des fonds investis par les bailleurs fonctionnant conjointement avec les autorités locales compétentes, et un mécanisme d’alerte précoce et de réaction rapide en cas de déraillement du processus de paix ; et
  • préparer l’équipe de médiation internationale à devenir, une fois les négociations achevées, un groupe de contact responsable du dispositif de garantie internationale, avec une représentation transférée au Mali, à Bamako et dans les régions du Nord.
Dakar/Bruxelles, 18 novembre 2014

http://www.crisisgroup.org/fr/regions/afrique/afrique-de-louest/mali/b104-mali-last-chance-in-algiers.aspx

lundi 17 novembre 2014

Le peuple touareg, entre autres, perd une grande amie : Maguy VAUTIER est décédée.

Maguy Vautier est un écrivain et poète née à Lyon.
Institutrice, puis productrice d'émissions télévisées au Niger, Maguy Vautier a passé la plus grande partie de sa vie active en Afrique, avec son mari pilote de chasse.
Elle fut dans les années 1960 l'égérie de la Jeune Force poétique française de Michel-Georges Micberth.
Après son veuvage en 1971 (affaire du commandant Vautier), elle se consacre, depuis 1984, à l'association Atlik (dont elle est la fondatrice) pour la défense et la sauvegarde du peuple touareg.
Elle a adopté trois enfants dont un petit orphelin touareg qui mourait de faim au Sahel. Sa lutte sans relâche a permis de sauver des milliers de vies (Wikipédia)
Maguy,

Tu viens de nous quitter... Nous espérons que tu auras déjà rejoint ton cher mari, celui que tu n’avais jamais oublié, encore moins remplacé, et que ce sera de magnifiques retrouvailles.

Maguy, nous n’oublierons jamais ce que tu as entrepris, car rien ne t’y obligeait, et, surtout, ce que tu as réussi à faire et à communiquer. Niamey, Bouaké, Ebangue, Karkadjane, Coaraze, entre autres étapes, ont résonné de tes espérances et accueilli tes réussites au fil des années, des décennies même. Impossible était banni de ton vocabulaire, impossible ne représentait rien pour toi et tu réussissais à nous en convaincre. Nous avons rencontré, grâce à ta volonté hors du commun et à ta certitude qu’il était naturel d’entreprendre sans tabou et de réussir au-delà de ce qui était la norme, des hommes et des femmes admirables que nous n’aurions jamais connus sans toi et avec lesquels nous communiquons et partageons toujours les mêmes objectifs : une vie plus belle. Chacun saura ce que cela signifie en fonction de ce qu’il ou elle en a retiré ; chacun pourra se souvenir ; chacun saura aussi quel en aura été le prix pour Maguy. Celle qui nous a aimés sans retenue et nous aura accueillis auprès d’elle sans  aucune limite. Maguy nous t’aimons et tu seras toujours près de nous tous.

Derniers titres parus[modifier | modifier le code]
  • Le Jeune Moche et la Vieille Mouche, Jeunesse Magnard, 1985.
  • La Clé d’Alhoussein, Éditions Magnard, 1985 (Mention spéciale du Grand prix du livre pour la jeunesse).
  • Pour vaincre la faim, Éditions Dangles, 1987.
  • Paris-Dakar, autres nouvelles, Éditions Souffles, 1987.
  • La Femme Bleue, Éditions Syros-Alternatives, 1991. Réédition en 1993.
  • Je te verrai hier, Le livre d’histoire-Lorisse, 1996.
  • Paroles de Touaregs, Albin Michel, 1997.
  • Le Chant des Cauris, Alternatives, 1999.
  • Paroles de désert, Albin Michel, 2002.
  • Vents de sable, L'Harmattan, 2006.

Un groupe de bandits à bord de 7 véhicules lourdement armés a intercepté un convoi d'orpailleurs de la commune rurale de Tabelot/Agadez/nord Niger à 70 km de Tafassissett.Le groupe de bandits armés ont pris de force les 6 voitures Toyota 4x4 et 3 téléphones satellitaires Thuraya. Le groupe de bandits dont certains parlent la langue Toubou ont frappés les orpailleurs à coups de crosses de leurs armes

SINTEC/Sahara Intelligence Consults
Un groupe de bandits à bord de 7 véhicules lourdement armés a intercepté un convoi d'orpailleurs de la commune rurale de Tabelot/Agadez/nord Niger à 70 km de Tafassissett.Le groupe de bandits armés ont pris de force les 6 voitures Toyota 4x4 et 3 téléphones satellitaires Thuraya.
Le groupe de bandits dont certains parlent la langue Toubou ont frappés les orpailleurs à coups de crosses de leurs armes: l'un a eu le bras cassé et un autre la clavicule brisée.
Ces événements qui doivent interpellés les autorités nigériennes qui sont sensées sécuriser les sites et les routes vers l'OR, interviennent à un moment ou le Sahara est quasi-quadriller par des forces militaires internationales telles que les militaires et experts français de la mission "Barkhane", les militaires américains, algériens, tchadiens etc

«La françafrique n’a pas disparu. Elle perdure»

Tribune de Genève Par Alain Jourdan.
Beaucoup auraient préféré qu’il se taise. Robert Dulas a choisi de se mettre à table. Pas pour balancer, pour évoquer…
 Dans «Mort pour la françafrique» paru chez Stock, Robert Dulas évoque sa longue carrière d’homme de l’ombre brutalement interrompue le 12 mai 2011. Ce jour-là, son associé Pierre Marziali, cofondateur de la SECOPEX, l’une des toutes premièressociétés militaires privées (SMP) françaises, est abattu d’une balle dans le dos à Benghazi. Robert Dulas, alias «bob», souvent présenté comme une barbouze à la réputation sulfureuse ne s’est jamais remis de la mort de son ami. Aidé de deux journalistes d’investigation, il livre aujourd’hui sa version des faits et surtout ses doutes. Officiellement, Pierre Marziali a été abattu au cours d’un contrôle qui aurait mal tourné. Mais Robert Dulas révèle que son associé avait transmis, avant son départ pour la Libye, une note de renseignement aux autorités françaises. Son contenu est explosif. Alors que tout le monde applaudit à la mise en place d’un Conseil national de transition, lui alerte sur la présence au sein du nouveau pouvoir d’islamistes radicaux extrêmement dangereux et d’anciens khadafistes.

Ce livre vous vaut-il des ennuis?
Les Libyens ont déposé une plainte. Mais cela ne m’inquiète pas. Tout ce qui est dit dans le livre est prouvé. Avant de commencer l’écriture, j’ai déposé une partie des documents chez un avocat en Suisse et une autre chez un avocat en France pour que cessent les pressions visant à me faire taire. Ils avaient pour consigne de les envoyer aux médias s’il m’arrivait quelque chose. Je pense que d’autres personnes finiront par s’épancher sur ce qui s’est passé à Tripoli lorsqu’elles auront la certitude de ne plus être exposées à des représailles.
Vous êtes venu plusieurs fois en Suisse ces dernières années…
Oui, j’ai aidé les Touaregs du MNLA à nouer des contacts avec les autorités. J’avais ouvert une boîte aux lettres morte pour communiquer avec les services suisses. Mais cette initiative a déplu. La police m’a convoqué à Montpellier. Là, on m’a dit que je devais tout arrêter. J’ai été écarté.
Pourquoi?
J’avais proposé mes services pour aider à la libération du couple de Zurichois enlevé au Mali. Mais en haut lieu, on a considéré que je parasitais les négociations en cours. Pourtant, aujourd’hui encore, je suis sûr qu’avec les informations et les contacts que j’avais, ils auraient pu être libérés beaucoup plus rapidement.
Même vos détracteurs reconnaissant que vous être l’un de ceux qui connaissent le mieux la région du Sahel. Dites-nous un peu ce que vous pensez de l’opération menée au Mali pour venir à bout des groupes islamistes qui sèment la terreur.
C’est comme si on tapait le pied dans une flaque d’eau. Dans un premier temps, ça fait partir la flotte un peu partout mais quand tu enlèves le pied, elle revient au même endroit. L’intervention dans l’Azawad ne règle rien. Les gars se sont barrés un peu partout mais ils sont toujours là avec des bases de replis dans le Niger. Selon mes contacts sur place, des équipes d’AQMI et du Mujao seraient en train de descendre un peu plus bas sur le Mali, bien en dessous de l’Azawad.
Ces groupes disposent-ils encore de ressources?
Ils ont été affaiblis pendant un moment. Les revenus qu’ils tiraient du trafic de drogue ont baissé un peu mais ils ont toujours des aides financières qui proviennent des Emirats.
Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour rétablir la sécurité dans la région?
L’idéal serait de rétablir les unités méharistes, c’est-à-dire des unités composées de Touaregs, avec l’équipement adéquat. Les Touaregs ont la connaissance parfaite du désert et des indicateurs qui pourraient leur indiquer les endroits où se trouvent les groupes islamistes. Les drones pourraient venir ensuite en appui. Je pense que c’est en train de se mettre en place au sein de l’opération Barkhane, mais cela prendra du temps. Il n’y a pas d’autres solutions tant l’étendue est immense.
Quelle est la répartition entre vrais djihadistes et brigands?
La frontière est impalpable mais je dirais que les vrais fondamentalistes représentent 20%. Un Touareg m’a expliqué que son frère avait été embauché par AQMI. En fait, c’est le seul employeur de la région. Donc, sur place, c’est considéré comme quelque chose de tout à fait naturel et normal. AQMI aide les gens en leur apportant des vivres ou en les aidant à scolariser leurs enfants. La perception de cette organisation terroriste n’est pas la même qu’ici.
Des Touaregs du MNLA ont-ils été récupérés par les groupes radicaux?
Oui mais c’est plus une affaire de besoins que de convictions. Les gens disposent de cinq euros par mois pour faire vivre leur famille. Lorsque quelqu’un leur en propose quinze, ils le suivent. On ne peut pas leur jeter la pierre.
Parlons des Sociétés militaires privées (SMP) comme celle qui était la vôtre. Elles ont mauvaise réputation. Ici à Genève, l’ONU essaie de réglementer leurs activités. Qu’en pensez-vous?
J’y suis totalement favorable. Secopex était la seule société française à s’afficher officiellement en tant que SMP. Avec Pierre Marziali nous avions fait les démarches auprès de l’Assemblée nationale, du Ministère de la défense, du Ministère de l’intérieur et des Affaires étrangères pour que l’activité de ces sociétés soit encadrée. A plusieurs reprises, j’ai vu débarquer des gens avec des valises pleines d’argent. Ils nous demandaient de monter des opérations qui n’étaient pas très propres. Nous avons toujours refusé mais d’autres ne se sont pas embarrassés de scrupules. Et pour être bien clair, je considère que ces sociétés n’ont pas à s’exonérer des règles posées par le droit international lorsqu’elles opèrent sur le terrain. Je tiens tout de même à rappeler que c’est un énorme marché contrôlé essentiellement par des sociétés anglo-saxonnes.
A voir votre parcours, on peut s’interroger: la françafrique est-elle vraiment disparue?
Les méthodes ont changé mais la françafrique perdure. D’après moi, elle est loin de mourir. Certes, la France a beaucoup moins d’influence économique. Elle est moins visible. On voit plus de voitures japonaises que de Peugeot mais en dessous, les gros marchés se traitent toujours sans appel d’offres et la France est toujours favorisée. Chaque contrat donne lieu à des retours.
Les règles du jeu ont-elles changé?
Oui. Et c’est une bonne chose. On a vu jusqu’à quel point Blaise Compaoré a été soutenu. La France est juste un petit peu plus frileuse qu’autrefois. Aujourd’hui, c’est Denis Sassou-Nguesso (NDLR: président du Congo) qui craint d’être renversé. Il va sans doute venir à Paris pour prendre la température s’il n’est pas délogé entre-temps… Il y a un effet domino qui est amplifié par les réseaux sociaux. Au Burkina Faso, la couverture internet était faible mais elle a tout même permis de relayer les informations très vite dans tout le pays. Ce sont des guerres et des coups d’Etat d’un nouveau genre où l’ancienne puissance coloniale aura du mal à peser.
Vous n’ignorez pas que voter image est celle d’une barbouze, d’un aventurier. Vous reconnaissez-vous dans ce portrait?
Je préfère le qualificatif de diplomate souterrain. Toute ma vie, j’ai essayé d’ouvrir des portes à des rebelles qui portaient des valeurs proches des miennes. Si on entre dans le détail, c’est vrai que j’ai été parfois proche de chef d’Etats qui peuvent être considérés comme des dictateurs. Je pars du principe que lorsque tu vois passer un train dans lequel tout le monde est tourné vers l’avant, tu peux le laisser passer ou bien rentrer dedans en te tournant vers l’arrière. Avant le terminal, il est possible que dix ou quinze personnes se soient tournées avec toi dans l’autre sens.
Terminons avec une question un peu plus taboue. Votre appartenance à la franc-maçonnerie… A-t-elle joué un rôle dans votre parcours? Est-ce compatible de se réclamer de valeurs humanistes tout en côtoyant des dictateurs?
J’ai écrit qu’il était pour moi inconcevable et incompatible d’être à la fois chef d’Etat et grand maître d’une obédience. C’est pourtant souvent le cas en Afrique. Les grandes obédiences ont cette propension à mettre en place des opposants qui une fois au pouvoir nomment des francs-maçons à des postes importants. Ce n’est pas une bonne pratique mais je n’ai pas voulu me couper de la franc-maçonnerie pour autant. Elle est seulement un amplificateur. Le gars qui est bon va devenir meilleur. Celui qui est mauvais deviendra encore plus mauvais.
http://www.tdg.ch/monde/La-francafrique-n-a-pas-disparue/story/28177207

samedi 15 novembre 2014

Mali: Ibrahim ag Idbaltanat, le combattant de la liberté

Par , publié le 

De culture Touareg, Ibrahim ag Idbaltanat, président de Temedt, association de lutte contre l'esclavage au Mali, est le co-lauréat du prix UNESCO pour la promotion de la tolérance et de la non-violence 2014, décerné vendredi 14 novembre à Paris. L'Express a raconté le formidable combat pour la liberté mené par Ibrahim et ses compagnons. 

Mali: Ibrahim ag Idbaltanat, le combattant de la liberté
Ibrahim ag Idbaltanat a été récompensé par l'Unesco pour sa lutte contre l'esclavage au Mali.
afp.com/Miguel Medina
L'UNESCO, organisation des Nations-Unies oeuvrant en faveur de la paix, du développement et des droits humains fondamentaux, a décerné, hier soir à Paris, son prix pour la promotion de la tolérance et de la non-violence 2014. Le prix UNESCO-Madanjeet Singh (ancien ambassadeur de bonne volonté de l'organisation) récompense, une fois tous les deux ans, des personnalités qui, par leur action concrète, s'attachent à promouvoir les valeurs de tolérance et de respect de l'autre.  
Cette année, deux lauréats sont distingués. Premièrement, Francisco Javier Estévez Valencia (Chili), figure de la lutte non-violente pour les droits de l'homme et la démocratie sous la dictature militaire de Pinochet (1973-1988), toujours actif dans le domaine de l'éducation à la citoyenneté, à la tolérance et au respect de la diversité. Deuxièmement, Ibrahim ag Idbaltanat(Mali), militant de la lutte contre l'esclavage contemporain dans son pays. Président de l'association Temedt ("Fraternité" en Tamachek, la langue Touareg), Ibrahim et ses 38 000 adhérents aident les personnes réduites en esclavage - elles sont au moins 300 000 au Mali - à s'affranchir, à quitter leurs "maîtres" et à mener une existence libre. L'association incite également les anciens captifs à attaquer en justice leurs "propriétaires" et souhaite la promulgation d'une loi criminalisant l'esclavage, qui est interdit au Mali. En mai 2013, à Bamako, L'Express avait rencontré Ibrahim ag Idbaltanat et certains militants de Temedt. Leur combat pour la liberté était raconté dans le reportage "La révolte des esclaves".
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/ibrahim-ag-idbaltanat-le-combattant-de-la-liberte_1622205.html

Burkina Faso : les militaires rétablissent la Constitution

burkina
AFP-15/11/2014 à 16:05
Le Burkina Faso a franchi samedi une étape significative d’un retour au pouvoir des civils avec l’annonce par les militaires du rétablissement de la Constitution qu’ils avaient suspendue le jour même de la chute du président Blaise Compaoré, renversé par la rue. L’homme fort [...]

Pastoralisme dans le Sahel : Le Mali fortifie les chances de réussite du PRAPS

elevage
L’Essor
L’atelier préparatoire doit élaborer une feuille de route satisfaisant l’obligation de résultats qui s’impose au nouveau projet. Le ministre du Développement rural, Dr Bokary Treta, a présidé hier le lancement du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel au Mali (PRAPS-Mali). C’était en présence du Directeur des opérations [...]

Nord du Mali : L’Algérie et la France intensifient leur coopération sécuritaire

etendard-djihad
El Watan.com/
Les services de sécurité algériens et français intensifient, depuis quelques semaines déjà, leur coopération sur le dossier Mali.
Selon une source, cette alerte sécuritaire, déjà adoptée lors des premiers mois de la guerre au Mali en 2013, est motivée par le fait que des groupes d’AQMI rejoignaient le [...]

Mali : « Une autre crise viendra, pour cause de corruption »

corruption
Sabine Cessou-blogs.rue89
Le collectif Plus jamais ça a été fondé en mars 2012 par de jeunes Maliens, parmi lesquels le rappeur Amkoullel, pour défendre leur démocratie après le coup d’Etat militaire d’Amadou Sanogo. Comme au Sénégal avec le mouvement citoyen Y en a marre, au Burkina avec le [...]

La finance islamique est-elle plus éthique ?

finance islamique
FIGAROVOX/TRIBUNE -
A l’occasion de la 10ème édition du Forum Islamique Economique Mondial, François-Xavier Carayon, Etudiant-chercheur en finance islamique à l’Université d’Oxford? rappelle que la grande majorité des produits proposés par les banques islamiques ressemble étrangement aux produits bancaires conventionnels.
Réunis à Dubaï pour le 10ème Forum [...]

L’État islamique lance sa monnaie : pour montrer sa légitimité et contrôler la population

etendard-djihad
Olivier Hanne, Islamologue
L’État islamique poursuit son développement. L’organisation terroriste a annoncé qu’elle allait frapper sa propre monnaie, des pièces qui seront utilisées sur le territoire qu’elle contrôle en Syrie et en Irak. Quel sens donner à cette décision ? Éclairage d’Olivier Hanne, auteur de « L’État islamique, anatomie du [...]

La galaxie de l’Etat islamique

etendard-djihad
Nouvel Obs- Sarah Diffalah
Le dirigeant de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, a annoncé avoir accepté les serments d’allégeance émis par des djihadistes de Libye, d’Égypte, du Yémen, d’Arabie Saoudite et d’Algérie. Image de propagande, montrant le leader de l’Etat islamique, Abu Bakr al-Baghdadi. (AFP PHOTO / HO / AL-FURQAN MEDIA) [...]

Mossa Ag Attaher (MNLA): « Nous espérons que le rôle du Burkina sera maintenu par les nouvelles autorités »

drapeauazawad
La médiation en cours entre les autorités de Bamako et les mouvements de l’AZAWAD pourrait être affectée par la chute de Blaise Compaoré. Le Mouvement veut encore croire et espérer que malgré le départ de Blaise Compaoré, le Burkina Faso est encore capable de jouer le rôle de médiateur et [...]

Situation au nord : L’armée malienne signe son retour à Ber

armee_du_MALI
Le Reporter -

Depuis les incidents de mai 2014 à Kidal et même bien avant cela, l’armée malienne avait perdu beaucoup de postes dans les régions du nord du Mali. Mais aujourd’hui, force est de reconnaître qu’elle revient petit à petit.
Les Fama (Forces armées maliennes) et leurs [...]

Mali: opération de sensibilisation sur les pourparlers d’Alger

algerpourparlers
RFI
Au Mali, les autorités viennent de lancer une campagne d’information sur les pourparlers en cours à Alger avec les groupes armés du nord du pays. Depuis hier et jusqu’au début de la semaine prochaine, des délégations de ministres accompagnés de négociateurs vont parcourir le pays pour rencontrer les populations. [...]

Le Burkina Faso fait un grand pas vers la transition

burkina
Le Monde.fr avec AFP | 14.11.2014 à 01h31
Le Burkina Faso a franchi une nouvelle étape vers la transition politique, jeudi 13 novembre. Armée et civils ont approuvé à l’unanimité une charte fixant les institutions de transition qui doit permettre la remise du pouvoir aux civils par les [...]

Retour des réfugiés au Mali : La Direction Nationale du Développement Social au cœur du processus

hcr
Le Patriote
Avec l’accalmie actuelle sur le terrain au nord Mali, nous assistons progressivement au retour des déplacés. Et c’est dans ce cadre que la direction du développement social ne ménage aucun effort pour offrir aux revenants le minimum de confort dont ils ont besoin pour s’installer chez [...]

« Notre monde fabrique des indésirables »

hcr
La Vie-Propos recueillis par Anne Guion
Pour l’anthropologue Michel Agier, l’installation de camps à travers le monde est devenue un mode de gestion des populations.
Réfugiés, déplacés, migrants, ils seraient des millions à vivre dans des camps, officiels ou pas. Pour l’anthropologue Michel Agier, qui a dirigé [...]

Mali : Dépôt d’une plainte au nom de 80 victimes de viols et de violences sexuelles durant l’occupation du Nord du pays

droits-humains
FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme
Nos organisations ont déposé ce jour, auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de la Commune III de Bamako, une plainte avec constitution de partie civile pour crimes contre l’humanité [...]

Holà sur Ebola !

ebola
Le Tjikan – Moustapha Diawara
Tous les vrais Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, savaient intérieurement que tôt ou tard, notre pays sera cité dans cette affaire d’épidémie à virus Ebola. Car tous les Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur savaient qu’il ya trop de laxisme et de [...]

Ebola : la fièvre hémorragique a tué plus de 5 000 personnes

ebola
Le Monde.fr avec AFP | 12.11.2014 à 20h07
C’est un nouveau seuil franchi par l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Le virus a fait 5 160 morts pour 14 098 cas enregistrés, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié mercredi 12 novembre. Le bilan [...]

Ebola: des personnes en isolement livrées à elles-mêmes à Bamako

ebola
RFI
Alors que l’OMS a annoncé que le cap des 5 000 morts dus au virus Ebola venait d’être franchi, au Mali, l’infirmier qui a soigné un patient guinéen a lui aussi succombé au virus, mardi. Des tests ont été pratiqués et confirment qu’il s’agit bien d’Ebola. Du coup, le [...]

Mali : deux nouveaux décès causés par Ebola, des dizaines de personnes en quarantaine

ebola
Jeune Afrique – 12/11/2014 à 14:38
Deux personnes – un ressortissant guinéen et un infirmier malien qui l’avait soigné – sont mortes du virus Ebola ces derniers jours dans une clinique de Bamako. Un médecin malien, considéré comme un cas suspect d’Ebola après avoir été en contact [...]

« Regards africains alternatifs sur les questions de sécurité au Sahel , les conflits et leur gestion en Afrique: le cas du Mali »-Bamako,17 au 19 novembre

NordMaliI
Communiqué de presse du Forum Civique
Colloque International de Bamako, les 17, 18 et 19 novembre 2014 à l’Hôtel les Colibris
« Regards africains alternatifs sur les questions de sécurité au Sahel , les conflits et leur gestion en Afrique : le cas du Mali »
Depuis quelques années, [...]

« L’Année stratégique » 2015

iris
Institut de Relations Internationales et Stratégiques
« L’Année stratégique » 2015: créé en 1985, cet ouvrage annuel s’est imposé comme une publication de référence sur les questions internationales qui ont marqué l’année écoulée. L’Année stratégique permet à un large public d’accéder à une vision globale et détaillée de la scène mondiale [...]