mercredi 12 février 2014

QUI SOMMES-NOUS ?

  • Association TAMOUDRE,“Touareg, vie et survie”
    Informations, réflexions et actions ciblées autour du DÉVELOPPEMENT et des ... Lire la suite

TERRITOIRES ET ACTIONS

'SONGS FOR DESERT REFUGEES'
, compilation pour les réfugiés du nord-Mali

Appel aux DONS

  • Nous gardons notre dignité malgré une situation de plus en ... Lire la suite

NOUVELLES DE LÀ-BAS

  • Nouvelles de Tessalit – 29 JANVIER 2014
    Toujours pas d’électricité ni de téléphone à Tessalit…
    Nouvelles de Tessalit – ... Lire la suite

Peulh au Nord du Mali : De la frustration au Mujao?

mujuao
La question Peulh n’est pas neuve dans la Région de Gao. Elle est même la tragédie silencieuse du Nord. D’où cette question: l’ enrôlement des Peuls dans le Mujao participe t-il plus d’une volonté d’auto-justice que de l’endoctrinement salafiste ?
Des militants du groupe armé islamiste Mujao dans le Nord-Mali

Sécurité et développement : une stratégie cohérente pour le Sahel

ifoghas-maquis
Maliactu – Publié le 11 fév 2014 – 10:49 La région du Sahel constitue la frontière géopolitique méridionale de l’Europe. L’instabilité dans cette région finira par se propager aux pays voisins de l’Europe et au sein même de son territoire. Cette étude examine les principaux problèmes de la région et propose une évaluation critique

Mali: le conflit intercommunautaire dans le Nord est une priorité

mujuao
par RFI – 12/02/14 Réconcilier les populations du Nord, Peuls et Touaregs (photo), c’est l’une des tâches prioritaires du pouvoir à Bamako. MALI-UN/ REUTERS/Joe Penney/Files
Le ministre malien de la Réconciliation nationale a rencontré, mardi 11 février la presse à Bamako. Au centre de l’entretien, notamment, les derniers événements sanglants dans le Nord du Mali,

Libye – Niger : un ermite nommé Saadi Kaddafi

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12/02/2014 à 10:58 Par Jeune Afrique Saadi Kaddafi, le fils du Guide, en juin 2003, au temps de sa splendeur. © Reuters
Entre lecture de livres sur l’islam et conversations sur Skype, Saadi Kaddafi vit reclus dans une villa de Niamey, sous la surveillance de 30 gendarmes nigériens. La Libye réclame son transfert à

La liberté de la presse recule au Mali, en Centrafrique et aux Etats-Unis

Journaux
Le Monde.fr avec AFP | 12.02.2014
La liberté de la presse a reculé dans des pays en conflit, comme le Mali ou la République centrafriciane (RCA), mais aussi dans des démocraties qui « utilisent abusivement l’argument sécuritaire », comme les Etats-Unis, selon une étude annuelle publiée mercredi 12 février par Reporters sans frontières (RSF).

A la une: combats et enlèvements au Nord Mali

mujuao
Frédéric Couteau – RFI – 11/02/2014
L’enlèvement de cinq Maliens hier, entre Kidal et Gao, membres d’ONG, notamment du Comité international de la Croix Rouge, cet enlèvement a été revendiqué par le Mujao cette nuit. Le groupe djihadiste refait donc parler de lui. C’est également lui qui serait le responsable du massacre d’une trentaine de

Mali : des djihadistes revendiquent l’enlèvement d’une équipe du CICR

croix rouge
Le Monde.fr | 11.02.2014 à 05h31 • Mis à jour le 11.02.2014 à 09h51
Un responsable du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a affirmé mardi 11 février avoir enlevé dans le nord du Mali une équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont cette ONG avait indiqué être

Le Mujao revendique l’enlèvement de l’équipe du CICR

croix rouge
par RFI Deux islamistes du Mujao qui occupe la ville de Gao, dans le nord du Mali, le 16 juillet 2012. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
Un responsable du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest a affirmé ce mardi 11 février avoir enlevé dans le nord du Mali l’équipe du Comité

Mali : le Mujao suspecté d’avoir commis un massacre à Tamkoutat

mujuao
Jeune Afrique, 10/02/2014 à 18:41 Par Benjamin Roger Un combattant du Mujao à Gao, le 16 juillet 2012. © Issouf Sanogo/AFP
Selon les autorités maliennes et les rebelles du MNLA, les jihadistes du Mujao sont responsables du massacre d’une trentaine de Touaregs en fin de semaine dernière à Tamkoutat, dans la région de Gao.

Tinariwen, le chant des dunes

EMMAAR
Libération
Passant d’un désert à l’autre, le collectif malien est allé enregistrer «Emmaar», son sixième album, en Californie.
Sur fond de confins subsahariens, souffle du temps des sables sur végétations pelées peules, ciels frangés, chèches bleus et blancs, le chant de Tinariwen drape de spleen des mélopées blues méharées. Prenant dans la cadence litanique

Tinariwen made in USA

EMMAAR
Nouvel album, Emmaar
10/02/2014 -Au premier plan sur la pochette, des chevaux ont remplacé les dunes, mais la détermination demeure. Loin du conflit malien, Tinariwen a enregistré Emmaar, son sixième disque, dans le désert californien. Avec quelques invités, comme Saul Williams ou Josh Klinghoffer, le guitariste des Red Hot Chili Peppers, ils signent ainsi l’un

Mali : cinq personnes dont quatre travaillant pour le CICR portées disparues dans le nord du Mali

croix rouge
RFI – Publié le 10/02/14 à 18:55
Dans le nord du Mali, quatre personnes travaillant pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ainsi que le chauffeur du véhicule sont portés disparus depuis samedi dernier. Selon plusieurs sources contactées par RFI, le véhicule du CICR avait quitté Gao, en direction de Kidal avec cinq

Que font les Suisses au Mali ? Dans les coulisses d’une médiation très discrète

theiere
Jeune Afrique, 03/02/2014 Par Benjamin Roger Le boulevard du Peuple à Bamako, en janvier 2013. © AFP
La Suisse est un acteur discret mais influent dans l’actuelle médiation internationale entre Bamako et les groupes rebelles du Nord-Mali. Un engagement diplomatique sans arrières-pensées ?
Toujours sensibles, les affaires d’otages sont aussi très souvent entourées de

La mort de 31 Touaregs dans le nord du Mali imputée au Mujao

mujuao
Le Nouvel Observateur – Publié le 10-02-2014 à 08h00 L’ATTAQUE MEURTRIÈRE DE TAMKOUTAT AU MALI IMPUTÉE AU MUJAO (c) Reuters
DAKAR (Reuters) – Le ministre malien de la Sécurité intérieure a imputé dimanche au Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) l’attaque qui a coûté la vie l’avant-veille à 31

Carnage dans l’Azawad / Lettre Ouverte A Monsieur, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies

tribune-congressistesGao-MNLA
Carnage dans l’Azawad / Lettre Ouverte A Monsieur, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies 09/02/2014 – 23:00

NOUAKCHOTT (SIWEL) — Monsieur le Secrétaire général, évoquer dans un communiqué lapidaire de ‘’graves incidents’’ et se limiter à ‘’déplorer de tels événements’’ ainsi que l’a fait la Minusma, nous parait absolument réducteur au

Mali: un leader peul plaide l’apaisement après les affrontements

mujuao
par RFI – 9/2/14
Après les affrontements entre Touaregs et Peuls, qui ont entraîné la mort d’au moins 80 personnes, le climat reste tendu dans le secteur d’Ansongo, dans le nord-est du Mali. Abdoul Aziz Souleyman, un leader de la communauté peule, en appelle à la fin de l’impunité et plaide pour « enterrer la

Khelil ou l’amour du Sahara

alger
samedi 8 février 2014 / par Nassira Bellamine Le Sahara algérien regorge des mystères fabuleux, sable, dunes, oasis, hommes bleus… un tout qui crée une atmosphère bédouine. La galerie de M. Khelil, sise à Didouche Mourad à Alger, retrace bien la magie du grand Sahara algérien.
Pour la énième fois que je repasse vers la

10è Festival sur le Niger : SOUS LE SIGNE DE LA RECONCILIATION

fleuveniger
Publié le 10 fév 2014 – 6:27

Le retour de la paix a été célébré, notamment avec la caravane de la paix organisée en collaboration avec les festivals d’Essakan et de Taragalte du Maroc
La 10ème édition du Festival sur le Niger qui s’est achevée hier sur les berges du fleuve à

Carnage dans l’Azawad / Lettre Ouverte A Monsieur, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies

Carnage dans l’Azawad / Lettre Ouverte A Monsieur, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies

09/02/2014 – 23:00

NOUAKCHOTT (SIWEL) — Monsieur le Secrétaire général, évoquer dans un communiqué lapidaire de ‘’graves incidents’’ et se limiter à ‘’déplorer de tels événements’’ ainsi que l’a fait la Minusma, nous parait absolument réducteur au regard du caractère particulièrement horrible et dramatique d’une barbarie, qui du reste est bien constitutive de crime contre l’humanité, dans une zone sous le contrôle de la mission onusienne et où sont déployés les casques bleus


Les "événements" que la MINUSMA déplore n'est autre que le carnage d'une trentaine de civils touaregs. On se souvient de l'énorme indignation de la communauté internationale et des instances onusiennes quand deux journalistes de RFi avaient été assassinés par des terroristes. mais les morts ne semblent pas avoir la même valeurs selon que l'on soit Touaregs ou Européens (PH/Dahil Ag))
Les « événements » que la MINUSMA déplore n’est autre que le carnage d’une trentaine de civils touaregs. On se souvient de l’énorme indignation de la communauté internationale et des instances onusiennes quand deux journalistes de RFi avaient été assassinés par des terroristes. mais les morts ne semblent pas avoir la même valeurs selon que l’on soit Touaregs ou Européens (PH/Dahil Ag))
Coordination des Cadres de l’Azawad
Lettre Ouverte
A
Monsieur, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies
New York
Monsieur le Secrétaire général,
Nous vous écrivons au nom de l’ensemble des leaders d’opinions, notables, chefs coutumiers, intellectuels et cadres, hommes et femmes de l’Azawad, pour exprimer notre consternation, notre profonde douleur et notre incompréhension suite au carnage perpétré, le 6 février 2014 à Tamkoutat, entre Gao et Ménaka contre des membres de la communauté touarègue. Une quarantaine de paisibles personnes, ont de façon violente, péri en plein jour, en raison tout simplement, de leur origine communautaire.
Monsieur le Secrétaire général, évoquer dans un communiqué lapidaire de ‘’graves incidents’’ et se limiter à ‘’déplorer de tels événements’’ ainsi que l’a fait la Minusma, nous parait absolument réducteur au regard du caractère particulièrement horrible et dramatique d’une barbarie, qui du reste est bien constitutive de crime contre l’humanité, dans une zone sous le contrôle de la mission onusienne et où sont déployés les casques bleus (http://www.malijet.com/communiques-de-presse/92935-la-minusma-condamne-les- evenements-de-tamkoutat-communique.html).
Les populations attendaient de la MINUSMA, la protection et la sécurité mais pas des qualifications minimalistes de faits flagrants et suffisamment odieux.
C’est dire, Monsieur le Secrétaire général, que si nous avions des doutes quant à la nature de la mission de la MINUSMA et y fondions quelques espérances, avec Tamkoutat, de toute évidence, le dernier soupçon de confiance des populations touarègues et arabes dans la MINUSMA, s’est définitivement dissipé.
Ces populations, depuis le début de l’opération serval et le déploiement des forces onusiennes sous votre autorité, ne font que compter leurs morts, leurs disparus, les victimes de torture, d’exactions, de massacres et de spoliations.
Ce carnage est choquant, humainement inacceptable et, surtout, lourd de conséquences. La communauté touarègue où qu’elle soit, est sous le choc et s’emmure dans le silence de la douleur. L’ampleur d’un tel forfait, rappelle le pogrom contre le village Kel Essouk, à la périphérie de Gao, en octobre 1994, sous la primature d’un certain Ibrahima Boubacar Keita.
Et, c’est bien là, le plus inquiétant. Si Tamkoutat s’est produit, c’est parce que le crime d’octobre 1994 est resté impuni comme tant d’autres (Kidal en 1962-63, Ménaka, Gao, Léré, Tombouctou, Gossi, Ber, Foita, Agouinit….dans les années 90).
C’est, de toute évidence, une énième preuve que la culture de l’impunité nourrit à souhait ce genre de pratiques moyenâgeuses.
C’est, aussi, malheureusement, la preuve que la communauté internationale a réhabilité un régime mais pas un Etat, parce qu’un Etat, du moins – dans son acception à l’origine de la création de l’auguste organisation, dont vous êtes, le Secrétaire général-, est symbole de Responsabilité, de Justice, de Protection, de Sécurité, de Paix pour Tous sans exception y compris pour les non nationaux en séjour dans sa juridiction !!!. Les azawadiens, depuis 1960, n’ont jamais vécu dans un tel Etat, ils n’ont vécu que sous des régimes immuablement identiques dans leurs attitudes vis-à-vis des populations de ce territoire.
Monsieur le Secrétaire général, pour nous toutes et nous tous, le plus insupportable, demeure incontestablement le silence assourdissant et la passivité de la communauté internationale face à des actes constitutifs de crimes contre l’humanité.
Aussi, prenons nous la liberté de demander à l’ONU de faire preuve de plus de courage politique afin d’assurer une protection internationale adéquate, pertinente, effective et active des communautés touarègues et arabes et de l’ensemble de la population de l’Azawad.
Face à la gravité des crimes qui se poursuivent dans l’Azawad, à la complexité du conflit pollué depuis plus d’une décennie par des interférences politiques et criminelles extérieures, face à l’incapacité des régimes maliens à prendre la mesure de la profondeur de la cassure Nord Sud, au regard de l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations, nous vous exhortons à convoquer une conférence internationale sur l’Azawad et à placer le territoire sous tutelle des Nations Unies pour épargner la vie des populations locales.
Dans l’immédiat, le réexamen de la mission des forces de l’ONU au Mali est d’une extrême urgence pour que cesse la banalisation des tueries de populations civiles sur la seule base du teint de leur peau.
Il vous appartient d’instruire davantage votre représentant spécial pour le Mali ainsi que le commandant en chef des casques bleus à plus de vigilance dans la protection et la sécurité de toutes les populations civiles de l’Azawad.
Très Haute considération
Nouakchott, le 8 février 2014
Ansari Habaye Ag Mohamed
Porte parole de la coordination des cadres de l’Azawad

A la une: combats et enlèvements au Nord Mali

A la Une : combats et enlèvements au Nord Mali
L’enlèvement de cinq Maliens hier, entre Kidal et Gao, membres d’ONG, notamment du Comité international de la Croix Rouge, cet enlèvement a été revendiqué par le Mujao cette nuit. Le groupe djihadiste refait donc parler de lui. C’est également lui qui serait le responsable du massacre d’une trentaine de Touaregs en fin de semaine dernière à Tamkoutat, dans la région de Gao. C’est du moins ce qu’assure la presse de Bamako. D’après Le Républicain, notamment, ce sont des Peuls, enrôlés au sein du Mujao, qui ont commis ce massacre. « D’où cette question, affirme le journal : l’enrôlement des Peuls dans le Mujao participe t-il plus d’une volonté d’auto-justice que d’endoctrinement salafiste ? » Le Républicain rappelle en effet que les conflits sont récurrents entre Peuls et Touaregs dans la région, surtout à propos du bétail.
En tout cas, la colère gronde au sein de la communauté touareg… « Nos parents ont été tués froidement, au moins 30 sont morts », s’indigne Assarid Ag Imbarcaouane, ancien député de cette même région de Gao, interrogé par Le Nouvel Horizon. « Des Peuls armés, dont certains circulaient à moto, ont tué au moins 30 civils touareg pour se venger de l’enlèvement d’un des leurs », affirme de son côté Oumar Maïga, un élu de la région de Gao, toujours cité par le même journal.
De leur côté, « les forces de sécurité maliennes ont mis le grappin sur plusieurs suspects », poursuit Le Nouvel Horizon. Mais « ces arrestations n’ont pas empêché les touaregs d’organiser une expédition punitive contre les Peuls. Ainsi, des combattants touaregs, soutenus par des civils, et qui étaient partis en contre-attaque dès jeudi soir dernier, ont déclenché des combats contre des Peuls, le lendemain, non loin de la frontière nigérienne. Ces combats auraient fait au moins trois morts. (…) Un cycle de vendetta est à craindre dans cette poudrière des régions du nord, conclut Le Nouvel Horizon. Il est donc urgent que la justice et l’autorité de l’État se mettent rapidement en branle pour conjurer tous les démons. »
Versions divergentes
Le site d’information Malijet pour sa part cite un cadre de l’administration à Ansongo, au sud de Gao, non loin de la frontière nigérienne : il décrit une « situation explosive. « Ce n’est ni du terrorisme, ni du banditisme, affirme-t-il. C’est bel et bien un règlement de compte entre Peuls et Touaregs et si on n’y prend pas garde, les deux communautés vont s’exterminer d’ici la fin de la semaine ». Qu’est-ce qui est à l’origine du conflit ? Pour notre interlocuteur, poursuit Malijetles Peuls se plaignent du vol de leur bétail de la part de ces Touaregs. »
Autre version, pour L’Indépendant : « les Peuls armés qui ont tué jeudi dernier une trentaine de Touaregs l’ont fait en représailles à l’enlèvement par ces derniers d’un de leurs proches. (…) Après la mort de ces civils issus de la communauté Imghad, une communauté dont sont issus le Général Gamou et plusieurs autres officiers Touaregs restés fidèles à l’Etat malien, l’armée malienne a procédé à l’arrestation de plusieurs suspects, poursuit L’Indépendant, dont certains sont supposés proches du MUJAO. (…) Les affrontements violents entre Touaregs et Peuls de cette partie de la région de Gao durent depuis plusieurs années, relève encore le journal malien, mais c’est la première fois qu’ils prennent une telle ampleur dramatique. »
Difficile donc de démêler le vrai du faux dans cette histoire. Le Mujao est-il vraiment à l’origine du massacre de Tamkoutat jeudi dernier ? Il ne l’a, en tout cas, pas revendiqué, contrairement à l’enlèvement des humanitaires maliens.

Centrafrique: flambée des prix à Bangui après le départ des commerçants musulmans



11/02/2014 à 17:09 | AFP



Centrafrique: flambée des prix à Bangui après le départ des commerçants musulmans © AFP

Conséquence directe des violences et des pillages visant les commerçants, souvent musulmans en Centrafrique, le secteur de la distribution alimentaire du pays est totalement désorganisé, entraînant inflation et risques de pénuries de denrées de première nécessité.

"C'est maintenant que commence le plus dur. Maintenant que toutes les boutiques et magasins des musulmans sont pillés, saccagés, détruits, les prix ont sensiblement augmenté", résume Hervé Songo, un enseignant de Bangui.

Porté au pouvoir en mars 2013 par la rébellion Séléka à dominante musulmane, le président Michel Djotodia avait été contraint de démissionner en janvier par la communauté internationale excédée par son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses.

Depuis lors, les milices "anti-balaka", à majorité chrétiennes, prennent quotidiennement pour cible les civils musulmans, leur reprochant leur "proximité" avec l'ancien pouvoir.

Avec la fuite des musulmans, toute l'économie banguissoise décline, sans compter l'insécurité régnant sur les axes routiers qui a achevé d'étouffer la capitale.

"La boîte d'allumettes est vendue 35 voire 50 francs CFA (FCFA, soit 75 centimes d'euro) au lieu de 25 FCFA. La bouteille d'eau minérale par exemple, est passée de 500 à 700 FCFA (environ 1 euro), l'huile, la farine, le sucre ont connu une augmentation frôlant les 25%", souligne M. Songo.

"C'est au marché Sambo au (quartier) KM5 que nous achetons les oignons, les arachides, les courges, l'ail, le piment, un peu de tout, que nous revendons au quartier. Ce n'est guère possible pour le moment. Les musulmans sont partis, il n'y a rien au marché, qui n'est que l'ombre de lui-même", commente Assise Kayolo, commerçante chrétienne.

Dans certains quartiers, seuls quelques-uns continuent de travailler dans la peur.

"Ils ont lynché un musulman ici il y a trois semaines, l'ont décapité avec une hache, et découpé en morceaux", se souvient Moumine Abdallah Ahmed, commerçant de Lakouanga.

"J'ai peur, je m'organise avec des jeunes d'ici pour ouvrir. Ce sont eux qui me protègent et veillent matin et soir sur la boutique. Ils ne me demandent rien, mais tu ne peux pas te montrer ingrat envers celui qui veut que tu sois en vie", explique-t-il en souriant.

Ce constat de pénurie est partagé par plusieurs ONG. Mardi, un communiqué signé notamment d'Oxfam et Action contre la faim a souligné un risque de "crise alimentaire majeure".

Selon le document, "les coûts des denrées de première nécessité, telles que manioc et arachide, ont déjà augmenté. Le manioc a augmenté de 20% depuis novembre. Les grossistes ont également signalé une diminution des ventes de 85 à 95% au cours des deux derniers mois en raison de la baisse des revenus des populations et de l?augmentation des prix. Compte tenu de la fuite des éleveurs, la viande a disparu de bien des étals de Bangui et, quand il y en a, elle est deux fois plus chère".

Sécuriser les voies commerciales

L'enjeu est de rouvrir et sécuriser les axes routiers permettant d'approvisionner Bangui, notamment en provenance du Cameroun voisin.

Sur ce point, l'intervention de la force de l'Union africaine en Centrafrique (Misca), soutenue depuis début décembre par 1. 600 soldats français dans un pays en déliquescence, semble porter ses fruits.

Lors d'une conférence de presse samedi, le général camerounais Martin Tumenta Chomu, commandant militaire de la Misca, s'est félicité de "la sécurisation du corridor de commerce entre Bangui et la ville frontalière (camerounaise) de Gamboula". 115 véhicules sont arrivés samedi, escortés par la Misca, a-t-il précisé.

"Cet axe est suffisamment sécurisé pour permettre à tous les chauffeurs de revenir", a-t-il assuré.

"Il n'y a plus de raisons pour que les camions ne viennent plus ici", a-t-il dit, ajoutant que la Misca allait désormais assurer 3 escortes de convois par semaine entre Bangui et le Cameroun.

Le blocage de cet axe stratégique menaçait également les opérations du Programme alimentaire mondial (PAM), dont certains camions étaient bloqués à la frontière depuis le 6 janvier. 23 camions du PAM, chagés de 27 tonnes en moyenne chacun, ont pu arriver ce week end à Bangui, a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'organisation à Bangui, Alexis Masciarelli.



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Libye : attention, TV Kaddafi débarque

07/02/2014 à 15:39
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Une des dernières images de Kaddafi à la télévision nationale libyenne, le 22 février 2011.Une des dernières images de Kaddafi à la télévision nationale libyenne, le 22 février 2011. © AFP

La chaîne de télévision dirigée par des kaddafistes à partir du Caire, Green TV, devrait bientôt pouvoir être captée en Libye...

Les kaddafistes annoncent que leur chaîne de télévision, Green TV, lancée en janvier 2012 et qui émet depuis Le Caire avec la bienveillance des autorités égyptiennes, sera bientôt captée en Libye. Une perspective qui inquiète au plus haut point Tripoli, d'où le vote, le 22 janvier, au Parlement, d'un décret controversé interdisant l'émission de chaînes de télévisions satellitaires "hostiles à la révolution du 17 février"



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