jeudi 21 novembre 2013

Algérie : Bouteflika et ses généraux

ARMÉE ALGÉRIENNE


Abdelaziz Bouteflika(17) - Ahmed Gaïd Salah(13) - Mohamed Médiène(1) - remaniement militaire(1)



20/11/2013 à 17:44 Par Cherif Ouazani



Abdelaziz Bouteflika avec Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée, le 27 juin 2012. © Ramzi Boudina/Reuters

Pourquoi le président de la République a-t-il décidé de réorganiser en profondeur l'armée dans la foulée du remaniement gouvernemental ? Éléments de réponse.

Convalescent et mal remis de son accident vasculaire cérébral du 27 avril et à quelques mois de la fin de son troisième mandat, censé être le dernier, du moins si l'on se fie à ses déclarations à propos de la fin de mission de sa génération, le président Abdelaziz Bouteflika ne donne pas l'impression d'être un homme malade qui aurait perdu de son influence et qui se contenterait d'expédier les affaires courantes. Il a beau être invisible, si l'on excepte quelques rares apparitions télévisuelles qui confirment son mauvais état de santé, le "patient algérien" a toujours la main, comme en témoigne sa décision de procéder à un profond remaniement de l'institution militaire : réorganisation du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et, surtout, consolidation du général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah au poste de chef d'état-major.

Friand de symboles, Bouteflika a choisi la date du 11 septembre pour annoncer le remaniement du gouvernement d'Abdelmalek Sellal. Au nombre des changements phares, le limogeage du général-major Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué à la Défense (Bouteflika étant le titulaire du portefeuille), remplacé par Ahmed Gaïd Salah, qui cumule ses nouvelles fonctions avec celles de chef d'état-major. Dans la foulée, le président a décidé de soustraire au DRS trois importantes structures désormais rattachées à l'état-major : la Direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA), la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et le Centre de communication et de documentation (CCD). Cette redistribution des cartes s'est accompagnée de la mise à la retraite de dix-sept généraux, parmi lesquels le général-major Rachid Laalali, patron de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), et le général-major Othmane Tartag, chef de la Direction de la sécurité intérieure (DSI). Ils sont respectivement remplacés par des officiers plus jeunes, les généraux Ali Bendaoud, ex-attaché militaire à l'ambassade d'Algérie à Paris, et Mohamed Bouzid, qui a fait toute sa carrière dans le contre-espionnage aux côtés de feu le général Smaïn Lamari.

>> Lire aussi : armée algérienne, à quoi va servir la hausse du budget de la défense ?

L'attaque de Tiguentourine a mis à nu les défaillances du dispositif sécuritaire


Pour les observateurs et les chancelleries, ces changements sont le résultat d'une guerre de tranchées entre la présidence de la République et le DRS du général de corps d'armée Mohamed Médiène, alias Toufik. "C'est une lecture totalement erronée, assure un général à la retraite, ce n'est pas un problème de personne. Si tel avait été le cas, un simple décret présidentiel aurait mis fin à ce supposé bras de fer entre Bouteflika et Toufik. Les changements intervenus tant au niveau de l'organisation que des nominations sont plus profonds." En fait, tout a commencé le 16 janvier avec l'attaque du site gazier de Tiguentourine par un groupe jihadiste. Vécue comme un 11-Septembre algérien, l'opération a mis à nu des défaillances dans le dispositif sécuritaire. Au lendemain de cette tragique prise d'otages - la plus grande de l'histoire du pays (près d'un millier de personnes retenues par le commando de Mokhtar Belmokhtar) -, Bouteflika avait exigé un rapport circonstancié. Celui-ci a révélé des dysfonctionnements majeurs, notamment l'anachronique dispositif dans la lutte antiterroriste fondé sur une artificielle séparation entre analyse du renseignement et traitement militaire de la menace. "L'armée dispose de matériel de collecte de l'information, poursuit notre général, entre avions de reconnaissance, avec ou sans pilote, matériel d'écoute électronique, etc. Ce matériel relevait du commandement de l'armée, mais son produit était traité par une structure qui ne lui était pas rattachée directement."

La séparation entre l'institution militaire et les services de renseignement est le fruit de la guerre de libération. Héritière de l'Armée de libération nationale (ANP), la première n'a jamais eu de prise directe sur le DRS (ou sur les structures l'ayant précédé sous d'autres noms), qui est le descendant du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (Malg). Malgré un lien organique incarné par le président de la République, ces deux rouages ont toujours été indépendants l'un de l'autre. En attendant la réforme en profondeur de l'État - et donc de l'institution militaire -, le président a procédé par petites touches sur la base des graves défaillances relevées par l'enquête interne post-Tiguentourine. "Le rattachement de la DCSA à l'état-major, explique le général Abdelaziz Medjahed, ancien directeur de l'Académie militaire interarmes de Cherchell (Amia, le Saint-Cyr algérien), est un retour aux sources, puisque cette structure avait été rattachée au DRS au début des années 1990. Toute armée digne de ce nom devrait être dotée d'une direction du renseignement militaire."

>> À lire : Voyage au coeur de l'armée algérienne

Les autres changements concernant la police judiciaire et la communication sont moins importants que ne le prétendent médias et chancellerie. La DCPJ avait été rattachée au DRS sur décision de Bouteflika en 2009. Quatre ans plus tard, le président a changé d'avis. Quant au rattachement du CCD à l'état-major, il relève plus du réaménagement technique que d'un bouleversement de l'organigramme du DRS. Il s'agit surtout de renforcer les moyens de la Direction de la communication, de l'information et de l'orientation (DCIO), une structure du ministère de la Défense nationale placée sous le commandement du général Boualem Madi. Il n'empêche, l'affaiblissement - ou plutôt la désacralisation du DRS, héritier de la redoutable Sécurité militaire (SM) des années Boumédiène - est bien réel.


Structures soustraites au Département du renseignement et de la sécurité (DRS)
et désormais rattachées à l'état-major. © Jeune Afrique

Un État moderne suppose une tutelle civile

Dans les moeurs politiques de l'Algérie pluraliste, seuls deux partis, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), utilisaient régulièrement l'expression "police politique" pour évoquer les services secrets. Les décisions de Bouteflika concernant l'armée ont banalisé l'expression. Désormais, c'est Amar Saïdani, premier responsable du Front de libération nationale (FLN), ex-parti unique et première force politique du pays, qui l'évoque à longueur d'interviews, déplorant la place considérable du DRS dans la vie politique, économique et sociale, et dénonçant des attributions qui devraient relever de la justice, notamment les enquêtes d'habilitation précédant toute nomination dans la haute fonction publique. Bref, le patron du FLN, considéré encore comme un parti-État, rouage essentiel dans le système, tient un langage qui jusque-là était l'apanage de l'opposition.

La saillie d'Amar Saïdani remet au goût du jour un débat que l'on croyait clos avec la brutale éviction de Yazid Zerhouni. L'ancien ministre de l'Intérieur, ex-patron des services à la fin des années 1990, était le promoteur de la "civilisation" des services de renseignements. Selon lui, un État moderne suppose une tutelle civile, voire parlementaire, des services secrets. Un DRS rattaché au ministère de l'Intérieur, rendant compte aux députés et sénateurs ? Il y a loin de la coupe aux lèvres. Plus d'un demi-siècle après son indépendance, l'Algérie est encore trop fragile pour tenter une telle réforme. Qui serait une révolution.


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Algérie : voyage au coeur de l'armée2012-02-02 18:29:53
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Libye: le gouvernement et l’interminable casse-tête des milices

LIBYE - 
Article publié le : mercredi 20 novembre 2013 à 16:20 - Dernière modification le : mercredi 20 novembre 2013 à 16:51


RFI
Une unité de l'armée régulière libyenne en route pour désarmer une milice illégale, le 23 septembre 2012 à Tripoli.
Une unité de l'armée régulière libyenne en route pour désarmer une milice illégale, le 23 septembre 2012 à Tripoli.
REUTERS/Anis Mili

Par Nicolas Champeaux
Le gouvernement libyen peine à mettre en œuvre la loi 27. Ce texte qui ordonne aux milices d'évacuer les grandes villes du pays a été adopté par les membres du Congrès général, il y a bientôt six mois. L'épisode meurtrier du vendredi 15 novembre, qui a vu cinquante six manifestants de Tripoli tomber sous les balles d'une brigade de Misrata, et fait cinq cents blessés, a conduit le gouvernement à agir. L'émotion et l'indignation suscitées par le bain de sang a permis à l'Etat, à court terme, de reprendre le dessus dans la capitale. Mais la menace des milices subsiste.



ECOUTEZ : ce mercredi 20 novembre l'émission Décryptage, à 19h10 heure de Paris, consacrée à la Libye
La plupart des brigades de Misrata ont évacué Tripoli. Les milices de Jadu, de Nalut et de Gharyan, dans le nord-ouest du pays, leur ont emboité le pas, croit savoir le quotidien anglophone Libya Herald. Une délégation de la ville de Zenten, dont les brigades surarmées contrôlent la route qui mène à l'aéroport de Tripoli, était reçue pour évoquer un retrait de la capitale. Les patrouilles de militaires de l'armée régulière à Tripoli, une première, ont été applaudies par les habitants. Des Tripolitains rapportent que la plupart des barrages érigés par les milices ont été démantelés, ils ont vu des policiers en uniforme camouflage bleu flambant neuf réguler le trafic aux grandes intersections de la capitale. Mais il est à craindre que ce répit soit de courte durée.
Les brigades ont quitté Tripoli avec leur impressionnant arsenal de guerre. Rien ne les empêche de sévir de nouveau dans la capitale. Il y a, en effet, le précédent d'Ansar al-Charia. Les milices d'Ansar al-Charia, soupçonnées d'avoir organisé l'attaque contre le consulat américain de Benghazi qui avait causé la mort de l'ambassadeur Chris Stevens le 11 septembre 2012, avaient elles aussi quitté Benghazi sous la pression populaire. Las, elles sont revenues et contrôlent aujourd'hui l'entrée ouest de la ville. Le Premier ministre Ali Zeidan a certes présenté un plan en quinze points mardi pour régler les nombreux problèmes liés aux milices, y compris le désarmement, mais l'armée nationale en construction ne fait pas le poids face aux brigades d'anciens révolutionnaires, qui contribuent au délitement de l'Etat dans la Libye post-Kadhafi.
Une armée historiquement faible
Mouammar Kadhafi, durant les quarante deux années de son règne, a déjoué plusieurs coups d'Etat fomentés dans les rangs de l'armée. Il a donc veillé à ce qu'elle soit sous-équipée, et en sous effectifs, au profit des brigades spéciales en charge de sa protection personnelle, et d'autres, confiées à ses fils. C'est donc cette armée historiquement faible qu'il faut remettre sur pied, pour déjouer la menace de milices qui se sont largement servies dans les dépôts d'armes des forces de Kadhafi durant la révolution, et qui ont reçu des armes de France et du Qatar. Les Etats-Unis sont disposés à aider la Libye à relever le défi, et se sont engagés cette semaine à former jusqu'à 8 000 militaires libyens. La formation devrait être assurée, pour des raisons de sécurité évidente, à des milliers de kilomètres de la Libye, en Bulgarie.
Reste que le gouvernement libyen n'a jamais employé la force pour tordre le bras aux milices, qui ont les mains libres. Les autorités libyennes ont essayé de confier des missions aux ex-rebelles, qu'elles a placés sous la tutelle des ministères de l'Intérieur et de la Défense, pour les responsabiliser, mais cela ne les a pas empêchés de se retourner contre le gouvernement et de se comporter en brigand.
Le Premier ministre Ali Zeidan a ainsi été enlevé durant quelques heures en octobre, par des milices qui étaient employées par le gouvernement pour assurer la sécurité aux abords des ministères et du Congrès général national. L'exemple du siège de plusieurs ministères en avril et mai, par des milices lourdement armées, est tout aussi éclairant. Ce recours à la menace, n'a jamais été sanctionné, au contraire il a payé. Les milices ont obtenu que la loi d'exclusion politique, qui vise à exclure tous les responsables politiques associés de près ou de loin au régime Kadhafi, ne soit assortie d'aucune dérogation. Elles ont même obtenu la démission du ministre de la Défense et du président du Congrès général national Mohammed Magarief, alors que le Congrès est une assemblée élue.
L’équilibre de la terreur
Le délitement de l'Etat se vérifie au niveau des fréquentes entraves à la justice. A Benghazi, les magistrats chargés de l'instruction de cas impliquant des membres de milices sont régulièrement intimidés, menacés, exécutés. Chaque semaine un responsable sécuritaire est assassiné ou enlevé, mais les ravisseurs ne sont jamais inquiétés par la justice. Selon des observateurs, la Libye postrévolutionnaire ne devrait finalement sa survie qu'à l'équilibre de la terreur. La multiplicité des groupes armés, issus de tribus, de villes différentes, et animés par des agendas propres, complique la compréhension de ce qui se déroule véritablement aujourd'hui en Libye. Surtout, elle empêche un groupe de prendre le dessus sur les autres, et de tenter l'aventure d'un coup d'Etat.
Deux autres menaces pointent à l'horizon. Les autorités ne savent pas à qui confier des missions de maintien de l'ordre et de surveillance des frontières jusqu'ici assurées tant bien que mal par les milices. Par ailleurs, passé le 1er janvier, plus aucun combattant de milice ne pourra prétendre à un salaire gouvernemental, ce qui fait craindre tous types de dérapages de la part d'ex-rebelles armés privés de revenus.
TAGS: + AFRIQUE - DÉFENSE - JUSTICE - LIBYE

mercredi 20 novembre 2013

Violences en Libye : le principal groupe armé quitte Tripoli

LIBYE - CONFLIT - POLITIQUE - CRIME ET BANDITISME


Le principal groupe de milice dans la capitale libyenne a été dissout. Une décision prise par le Parlement, après les affrontements de vendredi à Misrata, entre groupes armés et manifestants.


Le principal groupe de milice libyen, Nawasi, a quitté Tripoli, la capitale. Ce retrait fait suite à la demande du Parlement de dissoudre tous les groupes armés de la capitale. Nawasi ne sera plus autorisé à patrouiller dans les rues de la capitale. Le groupe a d’ailleurs déserté ses bases militaires et les aéroports situés en périphérie, selon une source de sécurité contactée parXinhua, ce mercredi. « A partir de maintenant, le groupe ne sera plus autorisé à patrouiller dans les rues en tant que brigade révolutionnaire, mais le fera à la demande du gouvernement libyen », a-t-elle ajouté.
Cette décision de dissoudre les groupes armés de Tripoli intervient au lendemain d’affrontements meurtriers qui ont opposé des groupes armés, à Misrata, dans l’est de la capitale libyenne. Les combats entre ces groupes ont fait au moins 43 morts et plus de 450 blessés vendredi, selon le ministère de la Santé. Parmi les victimes, des manifestants qui réclamaient le départ d’un groupe armé.
Afin de faire exécuter la décision du Parlement et pour éviter un bain de sang à Tripoli, des dizaines de blindés de l’armée ont été déployés dans la capitale. Ce déploiement a été ordonné par le ministre de la Défense, alors même que l’armée n’a pas encore terminé sa formation.
Après la chute de Kadhafi, le gouvernement de transition n’a pas réussi à désarmer les ex-rebelles qui ont intégré des milices censées protéger les points stratégiques du pays et la population. Mais cette dernière se plaint régulièrement des violences commises par des miliciens et les autorités libyennes peinent à s’imposer.
http://www.afrik.com/violences-en-libye-le-principal-groupe-arme-quitte-tripoli

Niger : Violentes manifestations d'élèves à Niamey

MANIFESTATION


Niamey (© 2013 AFP) - Des centaines de collégiens et lycéens nigériens ont violemment manifesté mardi à Niamey pour réclamer de "meilleures conditions d'études", lançant des pierres sur les forces de l'ordre qui ont riposté par des gaz lacrymogènes.
Mercredi 20 novembre 2013 | 04:43 UTC
Niger : Violentes manifestations d'élèves à Niamey
© AFP Boureima Hama. Des étudiants jettent des projectiles sur les forces de l'ordre pendant une manifestation, le 19 novembre 2013 à Niamey
Aux cris de "Vive l'USN" (le syndicat de l'Union des scolaires Nigériens), "La lutte continue", de petits groupes de manifestants armés de lance-pierres et de gourdins ont brûlé des pneus et érigé des barricades de blocs de pierre dans la capitale.
Des heurts ont éclaté dans la périphérie de Niamey entre des manifestants qui ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre, celles-ci ripostant par des tirs de gaz lacrymogène.
"Nous réclamons des conditions d'études meilleures. Dans certains établissements, les élèves sont entassés à plus de 140 dans une seule classe. Certains de nos camarades prennent des cours à même le sol, sous des arbres et des hangars en paillotes", a dénoncé Anas Djibril, secrétaire général de l'USN.
En l'absence du ministre de l'Education, le ministère n'a pas souhaité répondre à l'AFP.
Armés de matraques et casqués, des policiers et gardes nationaux ont pris position devant plusieurs établissements scolaires afin de dissuader les manifestants de se regrouper, a constaté l'AFP.
"Nous allons continuer la lutte jusqu'à la satisfaction de nos revendications, sinon, même les universités risquent d'entrer dans la danse", a menacé Anas Djibril.
Les manifestations avaient débuté lundi, soit trois jours après l'expiration d'un délai que l'USN avait fixé aux autorités pour qu'elles résolvent les problèmes.
Les protestataires avaient alors saccagé quelque véhicules de particuliers et détruit des feux de signalisation, ont affirmé plusieurs témoins.
Le Niger, soumis aux rigueurs du Sahel, est l'un des pays les plus pauvres du monde. Des sources humanitaires ont cependant noté des efforts du gouvernement pour améliorer le système éducatif.

Niger: sécurité maximum pour le Festival international de la mode africaine

NIGER - 
Article publié le : mercredi 20 novembre 2013 à 16:36 - Dernière modification le : mercredi 20 novembre 2013 à 16:36


La 9e édition du FIMA s'ouvre ce mercredi 20 novembre 2013 à Niamey, Niger.
La 9e édition du FIMA s'ouvre ce mercredi 20 novembre 2013 à Niamey, Niger.
© Leïla Beratto

Par RFI
Le Niger revêt ses plus beaux atours pour la 9e édition du Festival international de la mode africaine, le FIMA qui s’ouvre ce mercredi 20 novembre 2013 à Niamey. Pendant six jours, la ville va vibrer au rythme de la musique et de la mode. Un festival qui se déroule tout de même sous haute surveillance sécuritaire.

C’est le centre de loisirs de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCAO) de Niamey qui accueille cette année la 9e édition du Festival international de la mode africaine, le FIMA. Prévu pour se tenir sur la rive droite du fleuve Niger, dans un endroit féérique, appelé la Pilule, à une dizaine de kilomètres de Niamey, le FIMA a été délocalisé pour des raisons de sécurité.
Les évènements dans le nord du Mali ne sont pas étrangers à cette prise de décision des organisateurs. Selon plusieurs sources proches du dossier, des risques élevés pèsent sur la ville de Niamey et c’est pour sécuriser l’ensemble des festivaliers que pour la première fois, le défilé de mode aura lieu entre les quatre murs d’un centre de loisirs, loin des dunes de sable du Ténéré et des rives du fleuve Niger.
Pendant six jours, les 800 festivaliers, créateurs de mode et mannequins, venus de plusieurs pays africains, d’Europe et des Etats-Unis rivaliseront. Cette édition 2013 a d’ailleurs pour thème « La créativité au service de la paix » avec comme icône Nelson Mandela, personnage emblématique de la paix africaine.
Ce mercredi après-midi, une grande marché dédiée pour la paix doit traverser Niamey. Ensuite, le festival sera officiellement lancé avec les délégations venues de 45 pays. En marge du FIMA se tiendront également des ateliers de formation de jeunes stylistes de la maroquinerie, de la bijouterie et du travail du bois.
TAGS: CULTURE - MODE - NIGER
FICHE PAYS :

Sahel : le désert des barbares

HUMEUR


immigration(442) - Kidal(205) - Lampedusa(40) - Ghislaine Dupont(19)



20/11/2013 à 19:48 Par François Soudan



Fin octobre, 52 enfants sont morts de soif dans le nord du Niger. © AFP

Le dimanche 3 novembre, lendemain de l'assassinat de nos deux confrères de RFI non loin de Kidal, avait été déclaré jour de deuil continental par l'Union africaine. Non pas en hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon, mais à la mémoire des 350 victimes anonymes de la tragédie de Lampedusa, noyées aux portes de la forteresse Europe. Mauvaise pioche : un dimanche d'abord et un dimanche submergé par le torrent d'émotion médiatique qu'a suscitée à juste titre la disparition des deux journalistes français. Résultat, pas une ligne, pas un écho sur ce non-événement à propos duquel il n'y avait d'ailleurs rien à dire, puisque les recommandations de l'UA - mise en berne de tous les drapeaux et minute de silence dans tous les lieux publics - sont partout passées inaperçues.

Quelques jours avant le drame de Kidal, 92 corps décomposés, à demi dévorés par les chacals, ont été retrouvés à la frontière nigéro-algérienne, morts de soif à quelques kilomètres d'un puits. Parmi eux, 52 enfants qui tous serraient dans les replis de leurs chemises les Corans et les tablettes des talibés. Sans doute l'effectif au complet d'une école coranique du sud du Niger venu mendier en Algérie, là où l'aumône permet encore de survivre. L'un des deux camions qui les transportaient pour le compte d'un réseau de trafiquants établi entre Tamanrasset, Arlit et Agadez, et dont les liens avec les katibas jihado-mafieuses sont connus, était tombé en panne. Le chauffeur est alors monté à bord du véhicule en état de marche, lequel, après s'être délesté de sa cargaison humaine, aussitôt remplacée par les jerricans d'eau potable disponibles, a fait demi-tour afin d'aller chercher les pièces détachées nécessaires à la réparation. Il n'est jamais revenu. La suite, l'errance, la souffrance, l'agonie et la découverte le 31 octobre par une patrouille de secours des petits cadavres momifiés, relève de l'indicible.

Cette hécatombe n'a fait la une d'aucun JT, ni donné lieu au moindre communiqué du Conseil de sécurité de l'ONU. Seul le Niger a décrété trois jours de deuil national, dans l'indifférence quasi générale. Comment ne pas faire la comparaison ? D'un côté un président, une Assemblée nationale et des médias français communiant dans la douleur des familles des victimes et de leurs collègues touchés au coeur. De l'autre ces chefs d'État africains, prompts à présenter leurs condoléances - et même à écraser une larme - pour le décès de ces deux professionnels étrangers victimes d'un devoir d'informer dont ils n'ont généralement cure, mais que le sort de 52 gamins naufragés des sables laisse manifestement impassibles. Dans ce Sahel rendu fou par l'argent des rançons et des trafics, parcouru de bandes barbares, où preneurs d'otages, tueurs de journalistes et contrebandiers d'enfants échangent constamment leurs rôles, les morts n'ont pas tous la même valeur. Une dichotomie qui n'aurait certainement pas échappé à Ghislaine Dupont



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Mali: l’armée française a tué le bras droit du chef jihadiste Belmokhtar

MALI - 
Article publié le : jeudi 21 novembre 2013 à 00:04 - Dernière modification le : jeudi 21 novembre 2013 à 00:29


Mokhtar Belmohhtar
Mokhtar Belmohhtar
REUTERS

Par RFI
Hacène Ould Khalill, un Mauritanien plus connu sous le nom de Jouleibib - véritable bras droit du jihadiste algérien Mokhtar Belmohhtar – a été tué par l’armée française lors d’une opération dans le nord-est du Mali, selon des sources sécuritaires régionales. Le service de communication de l’armée française, contacté par RFI, n’a pas confirmé ces informations qui nous sont parvenues, ce mercredi 20 novembre.

Jouleibib est son surnom ; Hacène Ould Khalill, sa véritable identité. Il est Mauritanien de nationalité. A l’époque où les islamistes occupaient le nord du Mali, on le reconnaissait par sa taille, sa méfiance et sa garde rapprochée. Il était l’homme de confiance du chef jjihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar et même le numéro deux de sa brigade de combattants.
Il avait également deux autres casquettes. En effet, il était chargé de la communication de la même brigade combattante – que l’on appelle encore une katiba – et, par ailleurs, dans toutes les affaires de libération d’otages européens enlevés par Belmokhtar, Jouleibib jouait un rôle important.
On peut dire, sans risque de se tromper, que c’est une grande pointure du groupe armé dirigé par l’Algérien Belmokhtar qui a été tué par des soldats français de l’opération Serval.
Lors de cette opération, un véhicule des jihadistes est repéré dans le nord-est du Mali, plus précisément dans la région de Tessalit. L’aviation française intervient rapidement. Trois jihadistes sont tués sur le coup. Parmi eux, le bras droit de Mokhtar Belmokhtar.
Autre détail important : les forces françaises ont, d’après les informations recueillies par RFI, pu récupérer le téléphone portable et un ordinateur appartenant à Jouleibib.

mardi 19 novembre 2013

Mali : les ennuis de l'ex-putschiste

BBC

Dernière mise à jour: 19 novembre, 2013 - 16:55 GMT
Général Mamadou Aya Sanogo
Général Mamadou Aya Sanogo
L'ancien chef de la junte militaire au Mali, Amadou Haya Sanogo promu général il y a un peu plus de trois mois, est attendu ce mardi devant un juge à Bamako.
Le général, sauf décision de dernière minute, comparait devant le juge pour des faits dont la commission remonte au plus fort de la crise malienne, du temps où il était le chef de l'Etat.
Dans la matinée, il y a eu beaucoup d'incertitude autour de la comparution du général.
A Bamako, les journalistes ont pris d'assaut le pavillon d'un établissement judiciaire, espérant y voir emmener l'ex chef de la Junte.
Après avoir long attendu en vain, ils ont rebroussé chemin pour ensuite apprendre que le militaire devrait comparaitre devant le juge, ailleurs.
La comparution aura-t-elle finalement lieu ce mardi ? La question demeure. En revanche, on sait de quoi relèvent les ennuis de Amadou Aya Sanogo.
Le tombeur d'Amadou Toumani Touré a été convoqué par la justice pour des violences imputées à ses hommes, notamment les morts de la dernière mutinerie du 30 avril et 1er mai 2012 contre sa junte et pour toutes les violences perpétrées sous son règne.
Il faut dire que des soldats fidèles au général Sanogo sont soupçonnés d'avoir réprimé d'autres militaires qui s'étaient mutinés de septembre 2013 pour protester contre les nombreux avantages accordés à leur ancien patron promu général quatre étoiles en août.
Ces anciens compagnons de l'ex-capitaine réclamaient eux aussi des promotions et des primes impayées.
Après des mouvements d'humeur dans la ville garnison de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, d'où était parti le putsch de mars 2012, Amnesty International et des familles de militaires ont rapporté la mort par torture d'au moins trois soldats.
Un quatrième, un colonel, est toujours porté disparu.
Signe du mauvais temps pour Sanogo, l'ancien aide de camp de l'ex-président malien Amadou Toumani Touré a récemment été libéré après seize mois de détention.
Le colonel Abidine Guindo avait été accusé d'avoir mené la tentative de contre-coup d'Etat contre les auteurs Sanogo de mars 2012.

Niger : Mohamed Akotey, profession négociateur


Niger : Mohamed Akotey, profession négociateur

AQMI(1151) - ansar eddine(365) - Iyad Ag Ghali(66) - Mohamed Akotey(6)



19/11/2013 à 19:22 Par Seidik Abba et Rémi Carayol



À dix reprises, Mohamed Akotey rencontre Abou Zeid, le tueur d’Aqmi. © DR

Ancien ministre, directeur de la filiale du groupe nucléaire français Areva, cet homme discret a su gagner la confiance des Touaregs et des autorités nigériennes et françaises. Mais que sait-on au juste de Mohamed Akotey ?

De Mohamed Akotey, héros discret de la libération des otages d'Arlit, les Nigériens disent qu'il a eu plusieurs vies. Toutes dictées par des circonstances exceptionnelles. Jeune étudiant en géographie à l'université de Niamey, la vie de cet homme de 46 ans originaire du village de Tidène, dans la région d'Agadez, bascule une première fois lorsqu'il quitte son pays dans les années 1990 pour poursuivre des études d'archéologie en France, grâce à une bourse de la coopération française obtenue par sa famille. Le 15 décembre 1995, un événement inattendu interrompt son cursus et change totalement sa vie : son oncle Mano Dayak, cofondateur avec Thierry Sabine du rallye Paris-Dakar et figure emblématique (surtout en France, où les médias en ont fait leur coqueluche) de la rébellion touarègue qui a éclaté cinq ans plus tôt, décède dans un tragique accident d'avion dans les montagnes du Nord-Niger alors qu'il se rendait à Niamey pour un nouveau round de négociations. Il faut vite trouver un nouveau chef, emblématique comme Mano Dayak, capable de fédérer une rébellion minée par les divisions et de laisser la place aux autres quand viendra le moment de toucher les dividendes de la lutte. Un leader capable aussi de tact et de fermeté avec les autorités nigériennes. Akotey a le profil de l'emploi. "Ce n'est pas un va-t-en-guerre. C'est un intellectuel. Un homme qui ne parle pas beaucoup, mais en qui on peut avoir confiance. Il est calme, réservé et correct", dit de lui un autre médiateur sahélien.

Pressé par la famille, Akotey prend ainsi la tête de la Coordination de la résistance armée (CRA), fondée par son oncle. Il hérite aussi de ses réseaux parisiens dans la diplomatie, le showbiz, les médias et les services secrets. Continuité familiale, pas stratégique : Akotey rejoint le processus des "accords de paix définitive" le 25 octobre 1995 à Niamey, signés le 24 avril de la même année par la plupart des groupes rebelles mais rejetés par son oncle. Il réussit aussi à mettre fin à la querelle de leadership avec Rhissa Ag Boula au sein de la communauté touarègue, allié puis rival de Mano Dayak.


C'est un Ifogha, comme Iyad Ag Ghali, chef du mouvement islamiste malien Ansar Eddine qui jouit, dans cette communauté, d'une immense aura. Leurs destins ont pris des voies différentes, mais ils se respectent.

Nommé ministre de l'Environnement et de la Lutte contre la désertification


Au lendemain de la signature des accords de paix, les chefs rebelles obtiennent tous des strapontins ou des compensations financières : Rhissa Ag Boula, Mohamed Anako, Mohamed Ag Aoutchiki Kriska, Issa Lamine... Tous, sauf Mohamed Akotey, qui choisit de retourner dans l'ombre pour cultiver patiemment ses réseaux dans sa communauté. C'est un Ifogha, comme Iyad Ag Ghali, chef du mouvement islamiste malien Ansar Eddine qui jouit, dans cette communauté, d'une immense aura. Leurs destins ont pris des voies différentes, mais ils se respectent. D'Iyad, Akotey disait il y a quelques mois qu'"il ne combattra jamais Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique], car ce sont des musulmans, comme lui". Il assurait aussi qu'à aucun moment il n'avait détenu les Français.

La vie de l'ancien étudiant en archéologie prend un nouveau tournant lorsqu'en 2007 le président nigérien Mamadou Tandja le nomme ministre de l'Environnement et de la Lutte contre la désertification. Il n'a alors pas de mots assez durs pour dénoncer la nouvelle rébellion touarègue, "injustifiée" car menée par "des petits bandits". Il profite de son poste pour construire des puits pastoraux dans le nord du Niger et accompagner le développement du secteur de l'élevage. Des initiatives qui renforcent sa crédibilité auprès des autres Touaregs, bien au-delà des seuls Ifoghas. Bien que francophile, Akotey obtient définitivement le statut de "notable touareg". Il a mûri, arbore une calvitie et préfère le turban bleu au costume-cravate. Un véritable chef touareg.

Mohamed Akotey, la coqueluche des médias français


En 2008, il démissionne de son poste de ministre pour devenir président du conseil d'administration d'Imouraren SA, une société nigérienne détenue à 58 % par le groupe nucléaire Areva, mise sur pied pour exploiter la très prometteuse et très convoitée mine d'uranium d'Imouraren. En redoutable tacticien, il sait que la gestion de cette matière première ouvre des portes à Paris, dans les milieux économiques, politiques et dans la communauté du renseignement. Lorsque le président nouvellement élu, Mahamadou Issoufou, à la suite de Salou Djibo, le confirme dans son rôle officieux de médiateur nigérien pour la libération des otages d'Arlit, personne ne trouve à y redire. Ni à Paris, ni à Niamey, ni même à Ouagadougou.

Sa première mission dans le Nord-Mali, Akotey la mène en octobre 2010, à peine deux semaines après l'enlèvement des sept otages d'Areva. Il rencontre, le 18 octobre, grâce à ses réseaux touaregs, l'émir d'Aqmi Abou Zeid dans l'Adrar des Ifoghas, et il lui parle sans sourciller, les yeux dans les yeux. En juillet, il ramène des preuves de vie des quatre otages restants (sur les sept enlevés). "Le dénouement approche", a-t-il glissé à ses proches et à ses contacts français avant de finaliser, le 27 octobre, leur libération.

Ce jour-là, son destin a une nouvelle fois basculé. L'homme de l'ombre timide et besogneux est devenu la coqueluche de la presse française. Lui se serait bien passé d'une telle publicité. Après avoir ramené les otages à Niamey, il s'est discrètement éclipsé. Depuis, il refuse de parler aux journalistes. La gloire, c'est bon pour les autres.



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Mohamed Lamine Mohamed LETTRE OUVERTE A MONSIEUR FRANÇOIS HOLLANDE .... PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE FRANCE .....


Mohamed Lamine Mohamed

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR FRANÇOIS HOLLANDE ....
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE FRANCE .....

Monsieur Le Président , Excellence ,

Permettez moi de faire en prologue à ma présente missive , un aperçu succinct de ce que fut L'Afrique pour La France et inversement .
La porte de la colonisation a certes été Le Sénégal , mais chacun sait que les recommandations des explorateurs qui ont sillonné notre continent durant les siècles antérieurs , ont été sagement étudiées pour être appliquées à la lettre. Parmi ces constatations , il émane que L 'Afrique est un continent paisible dont les populations , hormis leur hospitalité , sont fanatiques de cette couleur de peau occidentale , allant jusqu'à prétendre que c'est une émanation divine qu'il convient de respecter et vénérer.
Mais ces explorateurs ont dû inclure dans leur carnet de poche , l'attitude belliqueuse , rétrograde et parfois agressive d'une autre catégorie de populations , celles vivant plus au nord , dans le désert et loin des agglomérations que le colon pourrait soumettre avec aisance . Depuis l'avancée des Français sur le fleuve sénégal et sur le long parcours du fleuve niger , ils n'ont eu à faire à aucune escarmouche de taille , comme il a été le cas à OUROUMEYROU , où les Touaregs ont failli décimé cette colonne intruse et fatale au mode de vie que menait nos populations.
Chacun sait par la suite des choses que les communautés blanches ont été omises durant plus d'un demi siècle de colonisation de tout droit à l'éducation , la culture et les soins . D'éminents chefs de tribus comme Feu ANSARY MOHAMED ALI AG ATTAHER , Feu MOHAMED MAHMOUD le CADI de haute renommée ,ont dû batailler pour arracher l'ouverture de quelques écoles au nord du Mali ; ajoutons à cela , le fait que notre communauté blanche , commettait la grande erreur de scolariser les enfants " captifs " de l'époque ou ceux des classes les moins nanties , et ce , en échange de ses propres enfants .
Monsieur Le Président , chacun sait ici , qu'en 1958 à ABIDJAN , le président DE GAULE avait promis de faire de la région saharienne allant de la Mauritanie en Libye , un territoire d'Outre Mer , dont la gestion sera confiée aux autochtones Maures et Touaregs ; mais par faute de dirigeants hautement instruits et capables de rédiger une constitution et gouverner un état , Le Général DE GAULE n'a eu d'autres alternatives que d'écouter les conseils de MAMADOU KONATE , MODIBO KEITA , MAHAMANE ALASSANE HAIDARA et leurs compères de Côte d'IVOIRE , du GHANA et du SENEGAL .
La République du MALI sera proclamée donc avec une courte fédération avec Le SENEGAL , et englobant plus de deux fois et demie la superficie de La FRANCE ; cette dernière devrait garder le statu-quo de parraine de ce continent qu'elle a disséqué , dépecé , divisé et pillé .
Aujourd'hui cette colonisation se répercute sur notre stabilité , notre sécurité , nos conditions de vie , notre difficulté à concevoir l'arnaque coloniale et le refus catégorique de l'Europe à admettre les fils de ces mêmes pays colonisés , prônant une lutte farouche contre l'immigration , qu'elle désire sélective : rien qu'en voyant l'équipe de football de cette Grande Nation au drapeau tricolore , le crédule se demande pourquoi tant d'africains sont admis comme sportifs et pourquoi nous refoule -t-on ?
Monsieur Le Président , quand La FRANCE a volé au secours du MALI , chacun a cru que c'était pour aider un pays martyrisé par une bande de malfrats pervers qui prennent l'ISLAM comme cheval de bataille , pour répandre et semer la terreur . Certains plus avisés ont vu , l'occasion inespérée de La France à sauver ses otages et se rapprocher de la zone riche qui fera le bonheur de demain . Il fallait donc débarquer en ce moment pour prévaloir le droit au partage du butin " sous-sol " de demain . La France pour ce fait , a dû changer son fusil d'épaule , elle qui hier tout près , faisait les beaux yeux aux Touaregs rebelles en leur fournissant asile , notoriété diplomatique , médias et assistants.
L'opération SERVAL , bien que de prime abord , a été bénéfique et salvatrice au MALI , n'a pourtant pas fait l'unanimité car :
- certaines bavures militaires tant de la MINUSMA que du MALI , ont entaché le rôle des " servalais" devenus " serviles" .
- les français ont empêché l'entrée imminente des forces armées maliennes dans le secteur de KIDAL , et les raisons évoquées n'ont jamais fait le consensus ; même à KIDAL , les crimes , rapts , exactions , vols et viols continuent de sévir et les deux journalistes tués n'ont été qu'un appât joliment posé par PARIS et ses soldats en faction , pour prévaloir le droit à sécuriser cette zone et perdurer , en attendant que les dossiers économiques soient mûrement étudiés .
- La France a dû batailler en douceur pour trouver un homme de paille à la tête de la république du MALI , et les larmes versées par IBK en sont le témoin , lui qui aurait dû annoncer une semaine de deuil national après la perte tragique des citoyens de la pinasse de KONNA.
- enfin , La FRANCE , peut toujours rétorquer d'avoir perdu des soldats pour une cause qui n'est pas la sienne , mais nous avons tous appris en faisant une spécialité de la cuisine française que " l'on ne fait jamais de l'omelette sans casser des oeufs ". La dîme versée au MALI a le mérite de ne point faire froncer le sourcil de notre cher FRANÇOIS HOLLANDE , et le fait d'avoir reçu en pompe IYAD chez soi , en lui octroyant plusieurs mallettes pleines d'euros en guise d'une tractation pour le moins aberrante , nous donne droit à poser certaines questions pertinentes qui hélas ne trouveront leurs réponses que dans notre subconscient d'africains , médusés , comme le disait mon grand ami et professeur , l'éminent écrivain MAMADOU GOLOGO " quand le blanc passe , le nègre s'efface " .
Monsieur Le Président , je vous conjure donc au nom de nos communautés blanches de L' AZAOUAD , de cesser de jouer avec nos mentalités et notre bonne foi ; pour une fois , ayez la force de mettre en exergue vos préceptes " LIBERTE : pour ceux qui la cherchent , EGALITE : pour les communautés entières sans distinction , et FRATERNITE : si vraiment vous pensez que le monde est bien né d'EVE et ADAM

je VOUS remercie.

lundi 18 novembre 2013

Libye : déploiement de l'armée à Tripoli, attentat manqué à Benghazi



Tripoli(413) - Misrata(89) - armée libyenne(18) - Moustapha Nouh(1)



18/11/2013 à 18:06 Par Jeune Afrique



Des soldats libyens sont déployés dans les rues de Tripoli, le 18 novembre 2013. © AFP

Trois jours après des heurts meurtriers entre miliciens à Tripoli, l'armée a commencé, lundi, à se déployer dans la capitale libyenne. Un déploiement exceptionnel sur instruction du ministre de la Défense qui coïncide avec l'annonce des responsables de Misrata de retirer leurs troupes de la ville. Au même moment à Benghazi, le gouverneur échappait à un attentat.

Des "unités de l'armée nationale sont sur le point d'entrer dans la ville de Tripoli à partir de plusieurs axes en vue de leur déploiement pour la sécuriser", a indiqué, le 18 novembre, un communiqué du gouvernement libyen, avant que les forces nationales ne commencent effectivement à se déployer.

Il s'agit d'un déploiement exceptionnel de dizaines de blindés sur instruction du ministère de la Défense qui appelle les habitants de Tripoli à apporter "toutes les facilités" aux troupes pour leur permettre de s'acquitter de leur mission.

Plus tôt dans la journée, des autorités de Misrata ont annoncé qu'elles retiraient leurs milices de Tripoli, après les heurts meurtriers de vendredi. "Les miliciens ont commencé à quitter la capitale", ont confirmé lundi des responsables du gouvernement.

Enlèvement d'un responsable

Vendredi, une manifestation dans la capitale contre une de ces milices avait dégénéré en affrontements armés et fait plus de 40 morts, les violences les plus meurtrières à Tripoli depuis la chute du régime de Mouammar Kaddafi en octobre 2011.

Signe de la violence persistante dans la capitale libyenne, le numéro deux des services de renseignements libyens, Moustapha Nouh, avait été emmené de force par des inconnus alors qu'il quittait l'aéroport international de Tripoli sans protection policière. "Le responsable, originaire de la ville de Misrata, a été libéré quelques heures plus tard par ses ravisseurs", a annoncé un responsable libyen, sans donner plus de détails.

Cet enlèvement n'a pas été revendiqué mais les diverses milices qui imposent leur loi en Libye depuis la chute du colonel Kadhafi il y a deux ans se sont souvent rendues coupables de tels actes.

Attentat à Benghazi

Si le retrait des Misratis devrait calmer la situation, il ne mettra pas fin à la présence des milices dans la capitale, dont celles de Zenten qui contrôlent plusieurs quartiers à Tripoli, en particulier la route de l'aéroport. Par ailleurs, le colonel Abdallah al-Saiti, le gouverneur militaire de la ville de Benghazi, chef lieu de l'est libyen, a échappé lundi matin à une tentative d'assassinat au cours de laquelle un de ses compagnons a été tué et un autre grièvement blessé. Depuis plus de trois ans, l'est libyen est régulièrement le théâtre d'assassinats, attribués par des experts à des islamistes extrémistes.

À Al-Ajilat (ouest), un commandant ex-rebelle, chef du Conseil militaire de la ville, Youssef al-Atrach, a été assassiné dimanche soir par des inconnus dans son bureau, a rapporté l'agence libyenne Lana. Le Conseil local(équivalent d'une mairie) avait appelé à une grève générale de trois jours à partir de dimanche "en signe de deuil" et de solidarité avec les familles des victimes.

(Avec AFP)



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USA: l'armée prête à aider la Libye


USA: l'armée prête à aider la Libye
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Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 18/11/2013 à 17:32
Publié le 18/11/2013 à 17:28
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L'armée américaine se prépare à former "5.000 à 8.000 soldats libyens" en Bulgarie pour aider les autorités libyennes, confrontées à l'opposition entre milices, à mettre en place une armée professionnelle, a affirmé aujourd'hui un porte-parole du Pentagone.

"Nous discutons avec les Libyens du nombre exact mais nous sommes prêts à entraîner 5 à 8.000 personnes. Il s'agit essentiellement d'un entraînement de base", a expliqué à des journalistes le colonel Steven Warren.

L'entraînement de base s'apparente aux classes et vise à inculquer la discipline militaire et les connaissances élémentaires au métier des armes. Certaines questions restent en suspens, a précisé le colonel Warren: quelle durée d'entraînement? Parmi quels groupes armés seront sélectionnés les Libyens amenés à être entraînés en Bulgarie?

Cette question figure au centre des inquiétudes américaines. "Il y a probablement un risque que certaines des personnes que nous allons entraîner n'aient pas un dossier sans tache", a ainsi jugé l'amiral William McRaven, le patron des forces spéciales américaines, lors d'une convention consacrée à la défense organisée samedi en Californie. "Au bout du compte, c'est la meilleure solution que nous ayons pour les entraîner à faire face à leurs propres problèmes", a-t-il estimé.

La capitale libyenne a été secouée ce week-end par des affrontements entre groupes armés, après que l'un d'eux eut tiré sur des manifestants pacifiques venus réclamer son départ de la ville.

algerie/Le long du Sud : le corps malheureux du nordiste

Le long du Sud : le corps malheureux du nordiste

Kamel Daoud-Le Quotidien d’Oran
Plus on va vers le sud, plus le corps de l’habitant est moins contraint, contrit, coincé ou galvanisé par la culpabilité. On peut résister autant que l’on peut à la pente de l’exotisme du touriste, mais voir les targuis de Tam danser la nuit au festival international des arts de l’Ahagar est un plaisir. Là, le corps n’est pas encore contaminé par l’idée qu’il est fardeau ou un crime ou un obstacle entre soi et l’éternité. Les jeunes du coin dansaient avec un plaisir évident, sans la violence des fêtes du nord, habitués aux musiques et au désir, insouciants. Là, les idées n’ont pas tué le muscle et le poumon et courbé le dos vers la soumission, les kasma ont fait moins de mal et l’arabisation et les islamistes n’ont pas tout ravagé sur leur passage sinistre. Les gens ont l’espace logé à la poitrine, n’étouffent pas comme nous au nord, ne se sentent pas piégés, inquiétés et piétinés dans la sourde bousculade du nord. Ils sont eux-mêmes et résistent à l’avancé du nord tant bien que mal. Le corps au sud a moins souffert du vent et du sable que des idéologies qui avancent et tuent : islamisme, arabisme, nationalisme, chauvinisme. Il est encore plein de lui-même et pas des idées des autres sur lui. Il peut danser.Et c’est alors que l’on découvre, quand on vient du nord, ce que l’on a sur le dos depuis les premières années de l’école : le poids mort de son corps. L’histoire nationale vous reproche de ne pas l’avoir sacrifié à la guerre même si vous n’étiez pas né. Face au martyr qui n’a pas de corps, vous, vous êtes coupable d’en avoir un qui est bien nourri, qui ne mérite pas de vivre, qu’on doit justifier. L’islamisme rampant, celui de la barbe ou du cerveau vous crient ensuite que votre corps est sale : vous devez le laver, le cacher, l’enjamber pour aller à Dieu, le tuer en l’autre, le mépriser pour atteindre la pureté et le prendre de haut pour médire sur sa genèse, son désir et son plaisir. Les islamistes vous demandent alors de le trahir et de le cacher ou de le punir, s’en méfier, en avoir honte. Vous ne pouvez alors plus danser, le partager, l’offrir ou l’aimer et l’aimer en l’autre sans vouloir le posséder et le dominer pour mieux le nier.
Et du coup, habitant du nord soudain plongé dans le sable qui va jusqu’à l’étoile nue, vous découvrez ce qui fait souffrir aussi le nord : le corps et l’idée que l’on s’en fait. Les fêtes du nord se révèlent alors comme des moments de violences et de contraintes, le festival au nord y a le sens du débordement canaille et n’est régulé que par la matraque du flic, les noces sont une corvée mondaine, la danse une exhibition malsaine, le chant une plainte ou une rage et la joie une mauvaise sensation traquée de partout.
Vous découvrez ce qu’ont fait de vous les islamistes passifs, les kasma, le politique, l’arabisation, le vol de votre histoire, le manuel scolaire et le déni de soi. Vous découvrez qu’on vous a inculqué la honte de soi et du corps et que vous êtes malheureux. Tout l’Ahagar vous le dit, sans un mot.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5190515