vendredi 8 novembre 2013

Libye: affrontements entre groupes armés à Tripoli

LIBYE - 
Article publié le : vendredi 08 novembre 2013 à 05:08 - Dernière modification le : vendredi 08 novembre 2013 à 11:29

Libye: affrontements entre groupes armés à Tripoli

Après l’attaque de l’ambassade de France à Tripoli en Libye, le 23 avril 2013.
Après l’attaque de l’ambassade de France à Tripoli en Libye, le 23 avril 2013.
Reuters/Ismail Zitouny

Par RFI
La ville de Tripoli est le théâtre de violents combats entre des milices rivales depuis jeudi 7 novembre. Dans la soirée, des tirs nourris ont été constatés dans plusieurs quartiers de la ville libyenne. On dénombre au moins une dizaine de blessés. La mort d'un chef d'une milice a déclenché les hostilités entre les différents groupes armés.

Balles traçantes, tirs à l'arme lourde en plein coeur de la capitale libyenne. Jeudi soir des groupes armés se sont affrontés pendant plusieurs heures.D'abord dans un quartier du Nord-Est puis progressivement les combats se sont déplacés dans d'autres quartiers du centre.
Plusieurs bâtiments ont été touchés par les tirs effectués notamment par des canons anti aériens. Les rues étaient désertes. Mais des habitants, certains armés, sont sortis de leurs maisons pour tenter de comprendre la situation et s'organiser pour la protection de leur quartier.
Le décès d'un chef de milice à l'origine des combats
Ces affrontements auraient pour origine la mort du commandant d'une brigade de Misrata. Nouri Friwan est décédé jeudi après-midi à Malte des suites de ses blessures. Il avait été touché lundi soir lors de combats entre sa brigade et des groupes armés de Tripoli.
Après l'annonce de sa mort, ses hommes auraient cherché à se venger. Les groupes armés se sont affrontés dans la nuit de jeudi et chacun essayant de gagner du terrain. La plupart de ces affrontements à l'arme lourde seraient des affrontements indirects. Mais ces combats font craindre une escalade de la violence puisqu'ils opposent des groupes parmi les plus puissants de la capitale

Communiqué du MNLA : Gouvernorat de Kidal et arrangements sécuritaires

Communiqué du MNLA : Gouvernorat de Kidal et arrangements sécuritaires

07/11/2013 - 22:53

KIDAL (SIWEL) —Le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) a rendu public un communiqué dans lequel il souligne que « la question du gouvernorat de Kidal ne doit aucunement être un prétexte de blocage de la part d'aucune des parties engagées dans le processus global de paix ». Il a par ailleurs affirmé que le MNLA « est résolument déterminé à trouver rapidement une solution dans le cadre des arrangements sécuritaires prévus en la matière conformément à l'accord-cadre de Ouagadougou de Juin 2013 ». Nous publions ci-après le communiqué du MNLA dans son intégralité.


Manifestation des femmes de Kidal, aujourd'hui, pour réclamer une solution négociée avec le MNLA, le 27 janvier 2013 (PH/DR)
Manifestation des femmes de Kidal, aujourd'hui, pour réclamer une solution négociée avec le MNLA, le 27 janvier 2013 (PH/DR)
Communiqué du MNLA 

Gouverorat de Kidal et arrangements sécuritaires 


Le Mouvement National de Libération de l'Azawad, convaincu que la question du gouvernorat de kidal ne doit aucunement être un prétexte de blocage de la part d'aucune des parties engagées dans le processus global de paix actuellement en cours, informe l'opinion nationale de l'Azawad et la communauté internationale qu'il est résolument déterminé à y trouver rapidement une solution dans le cadre des arrangements sécuritaires prévus en la matière conformément à l'accord-cadre de Ouagadougou de Juin 2013. 

Nous invitons l'ensemble des parties engagées sur le terrain ( Mouvements, MINUSMA, SERVAL, FAMA) à unir leurs efforts afin de remédier le plus rapidement possible aux failles sécuritaires sur l'ensemble du territoire de l'Azawad, particulièrement à Kidal. 

Le MNLA invite toutes les parties à oeuvrer à la poursuite du processus de négociation et privilégier l'option du dialogue politique comme seule solution durable au conflit qui oppose l'Azawad au gouvernement du Mali. 

Le MNLA réaffirme son entière disponibilité à continuer le dialogue avec les autorités du Mali sous l'égide de la médiation de la CEDEAO et de la communauté internationale. 

Kidal le 06 Novembre 2013 

Mossa Ag Attaher 

Chargé de communication 

SIWEL 072253 NOV13

jeudi 7 novembre 2013

Otages : Akotey, un Touareg au secours des Français

Le Figaro.fr

Mohamed Akotey, l'émissaire spécial du président nigérien, a mené les pourparlers.
Désigné par le président du Niger, un ex-rebelle reconverti dans les mines d'uranium a joué un rôle crucial dans les négociations de la libération des otages français.
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Mohammed Akotey, 46 ans, n'a jamais pu finir sa thèse d'anthropologie préhistorique sur l'histoire des premiers peuplements du Sahara. La vie, la politique et les événements en ont décidé autrement. L'intellectuel qu'il imaginait devenir a été rattrapé par l'histoire complexe et conflictuelle du nord du Niger, puis du Sahel.
Mais mercredi, à Niamey, il se réjouissait sobrement d'avoir réussi à faire libérer les quatre otages d'Areva. Sobrement, car Mohammed Akotey est discret, voire méfiant. N'aime pas parler de lui, et encore moins de sujets personnels. Pourtant, c'est à ce grand Touareg vêtu de basin et portant chèche que l'on doit la libération des otages, en tant qu'émissaire spécial du président nigérien Mahamadou Issoufou.
Septembre 2010. Sept agents d'Areva et de Vinci sont enlevés au milieu de la nuit à Arlit. Le Niger est alors gouverné par une junte militaire, qui vient de renverser le président Tandja quelques mois plus tôt. Le général Salou Djibo mandate - par écrit - Mohammed Akotey pour aller rencontrer les ravisseurs. Depuis janvier 2009, ce notable atypique assume la présidence du conseil d'administration d'Imouraren SA, la mine géante d'extraction de l'uranium qu'Areva projette d'exploiter au Niger, en d'autres termes, de représenter l'État du Niger dans la nouvelle société.

Un proche de Mano Dayak

Le négociateur se présente devant les djihadistes. Mais un peu tard. D'autres circuits de discussion sont ouverts. Le président malien Amadou Toumani Touré a déjà désigné, en particulier, l'ancien chef rebelle malien des Iforas et futur leader des islamistes armés d'Ansar Dine, Iyad ag Ghaly. Akotey prend date. Demande à Abou Zeid, le chef d'Aqmi, d'attester - par écrit - de leur rencontre et obtient, poliment, la permission de revenir régulièrement, pour le compte du Niger, suivre l'évolution de la situation.
Dans les trois années qui suivent, il se rend très souvent au Mali. Toujours en tant qu'émissaire officiel du président de la République du Niger. Au général Salou Djibo a succédé, en avril 2011, le président Mahamadou Issoufou, socialiste, élu au suffrage universel.
«Il a eu la confiance du président, auquel il rendait compte directement. Le président l'a beaucoup aidé, l'a encouragé, a créé les conditions», estime Mohammed Anacko, président du conseil régional d'Agadez. «Contrairement à d'autres, Akotey ne cherche pas l'argent. Il fallait qu'il réussisse, pour Areva, pour le pays et pour la communauté», poursuit-il. Ceux qui le connaissent sont unanimes: Mohammed Akotey est «très discret, loyal et crédible».


Ses interlocuteurs, dit-il, n'ont jamais changé. Quand Abou Zeidest tué par l'armée française pendant la guerre au Mali, ses lieutenants poursuivent les discussions. Son origine Iforas n'est, certes, pas un handicap, dans la mesure où ses frères du nord du Mali ne nourrissent pas de conflit avec Aqmi. Mais, insiste-t-il, les ravisseurs sont de toutes les origines. Et Iyad ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine, son parent, n'a, jure-t-il, jamais détenu les otages. S'il l'a aidé, affirme-t-il, c'est de façon indirecte.
Pour le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohammed Bazoum, Mohammed Akotey a été un joker efficace. «Ses atouts, dit-il, ont été son origine Iforas, qui lui donnait accès facilement aux gens de Kidal, et sa discrétion.» D'ailleurs, poursuit le ministre, la nouvelle du retour des otages n'a pas filtré au Niger.
À l'image de l'envoyé principal du président Issoufou, le Niger, affirme le ministre, «n'a pas pris de risque dans cette affaire. Nous n'avons rien fait d'extraordinaire, pas versé d'argent, pas de connivence ni de compromission. Il y a eu un moment trouble, pendant l'opération “Serval”, mais les fils ont été renoués et finalement, nous avons abouti. Affaiblis par “Serval”, les ravisseurs étaient plus vulnérables et ont dû revoir leurs exigences à la baisse.»
Né dans la vallée de Tidene, dans l'Aïr, les montagnes au nord d'Agadez, Mohammed Akotey a grandi dans une famille nomade. Après sa licence d'histoire à l'Université de Niamey, il poursuit des études d'anthropologie à la Sorbonne. Maîtrise, DEA. En décembre 1995, il rentre au Niger et prend la tête de la Coordination de la résistance armée, succédant à Mano Dayak, qui vient de mourir dans un accident d'avion. Mohammed Akotey est un proche parent de Mano Dayak. Ils sont tous deux issus de la famille des Iforas.
En 2007, l'ex-rebelle est nommé ministre de l'Environnement et de la Lutte contre la désertification, une mission qui lui permettra peut-être de se mettre au service du développement de sa région natale. Mais le répit est de courte durée. À l'Ouest, côté malien, les salafistes s'installent et s'organisent. Les prises d'otages font déjà recette et la France comme le Niger vont se trouver en première ligne

1859-2013/histoire de la resistance saharienne:"Regarde autour de toi!Crois tu vraiment QU ON PEUT MAITRISER LE DESERT?"


Moussa Ag Adasalher celebre resistant a la colonisation francaise et italienne,compagnon de Ibrahim AG ABAKADA Amenokal du Tassili en Algerie:

"Sais tu,d ailleurs,que ces nomades arabes qui se sont heurtes a vous des votre venue,les Ouled Sidi Cheikh,etaient presque de la meme tribu que notre premier grand SENOUSSI.Des le debut de vos exactions,cet Algerien du Nord s est refugie a BEIDA,une petite oasis minuscule perdue dans les montagnes du Djebel El Akhdar,en Libye.Depuis son repaire en marge d un desert terrible,il controlait tout.C etait le MAHDI.Son parcours l avait mene au Caire,puis a la Mecque..Il a revolte tout le Sahara contre les chretiens.C etait normal.C etaient vous les ENVAHISSEURS.
Quand le premier MAHDI est mort,en 1859,ses fils ont pris la releve,Car le mouvement ne pouvait pas mourir.
Qu importe le nom du guide ou le lieu d ou vient sa parole..
C est ce besoin d ABSOLU et de LIBERTE qui nous maintient.
Regarde autour de toi!Crois tu vraiment QU ON PEUT MAITRISER LE DESERT?
Les successeurs du MAHDI ont aides tous les NOMADES du SAHARA en quete de LEGITIMITE:Les TOUAREGS du Tassili,Les TOUBOUS du Tchad,KAOCEN et les TOUAREG du NIGER,Les ARABES de LIBYE..En meme temps que les SAHARIENS decouvraient le monde exterieur et la civilisation qui venait les envahir,on leur proposaient l ISLAM et une QUETE de LIBERTE.Que pense tu de cet ENJEU?N est ce pas un des plus beaux BUTS qui SOIT?Auparavant,les guerres tribales intestines empechaient tout RAPPROCHEMENT.Et vous nous avez FOURNI la PLUS BELLE RAISON de NOUS RASSEMBLER:UN ENEMI COMMUN A ABATTRE...

Extrait du Livre "Le Testament de sable"de Philippe Frey

mercredi 6 novembre 2013

NDLR:Voila que se confirme ce que nous disions des le debut de cet assassinat immonde,alors meme que les experts francais tiraient a boulets rouges sur les LAïques du MNLA,,etc

MALI / FRANCE - 
Article publié le : mercredi 06 novembre 2013 à 18:14 - Dernière modification le : mercredi 06 novembre 2013 à 20:48

Aqmi revendique l'assassinat des deux envoyés spéciaux de RFI au Mali

Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de RFI au Mali, ont été enlevés et assassinés à Kidal samedi 2 novembre 2013.
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de RFI au Mali, ont été enlevés et assassinés à Kidal samedi 2 novembre 2013.
RFI

Par RFI
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué ce mercredi 6 novembre l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les envoyés spéciaux de RFI au Mali. C’est une information du site mauritanien Sahara Médias, généralement bien informé concernant les groupes jihadistes opérant dans la région du Sahel. Plus tôt dans la journée, la présidence française assurait que les investigations progressaient au Mali pour retrouver les assassins de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. « Nous ferons tout pour retrouver ceux qui ont commis ces actes », a indiqué la porte-parole du président François Hollande. Sept policiers français sont depuis mardi matin au Mali. Ils doivent notamment relever les empreintes sur la scène de crime, en coopération avec les autorités maliennes.

Vers 16h30, heure de Nouakchott, un homme se présentant comme un « messager » d'Abdelkrim Targui, appelle via un téléphone satellitaire un journaliste de Sahara Médias. Ce messager parle dans un premier temps en tamasheq, puis lit en arabe un communiqué. Il affirme : « Aqmi a enlevé et assassiné les deux journalistes français en réponse aux crimes que la France et ses alliés, les forces africaines et onusiennes, commettent dans l'Azawad islamique ». Aqmi considère que l'assassinat des deux journalistes « constitue le minimum de la facture que le président français François Hollande et son peuple doivent payer en contrepartie de leur nouvelle croisade », conclut le texte.
Abdelkrim Targui, surnommé « Abdelkrim le Touareg », est à la tête de la katiba Al Ansar. C'est ce groupe jihadiste qui a relâché il y a huit jours les quatre otages français d'Arlit.
A propos de l'enquête sur le meurtre de nos confrères, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les militaires français et maliens recherchent toujours activement les éléments du commando. Selon nos informations, deux des quatre membres n'ont néanmoins pas un lien direct avec Aqmi. « Ce sont des bandits plus que des jihadistes purs et durs », nous indique un notable de la région. Originaires de Kidal, ils sont soupçonnés d'être des sous-traitants d'Aqmi, notamment d'avoir fourni ces dernières années des 4X4 volés au groupe terroriste, plus précisément à la katiba d'Abdelkrim Targui.MNLA

Ibanakal Tourna SINTEC 1/Sahara Intelligence Consulting 1:Les journalistes francais de RFI ont etes assassines froidement par des elements jihadistes d Aqmi du groupe Abdelkrim atargui.Les 4 ravisseurs jihadistes ont etes dans les geoles sahariennes de la DGSE avant d etre liberes par ces memes services de renseignements francais...et s en prendre aux journalistes de RFI venus interviewer un responsable du MNLA..Les medias francais qui tirent a boulets rouges sur le MNLA,les Touareg et Kidal depuis quelques jours sont ils formates dans ce sens par la classe politique francaise aux abois dans les sondages et sur le manque de vision politique dans le nord-Mali?Cela afin de cacher et dissimuler le role de la DGSE dans le #recyclage#des jihadistes qui ont assassines leurs concitoyens?


«L'assassinat des deux journalistes français à Kidal est un complot contre la région»


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05-11-2013
HAMA AG SID AHMED, PORTE-PAROLE DU MOUVEMENT NATIONAL DE LIBÉRATION DE L'AZAWAD (MNLA), AU TEMPS D'ALGÉRIE :
«L'assassinat des deux journalistes français à Kidal est un complot contre la région»

Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA) et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), évoque dans cet entretien l'assassinat des deux journalistes de Radio France Internationale (RFI) à Kidal, le dialogue avec le gouvernement du Mali, la situation sécuritaire et politique dans cette région, et les capacités de nuisance des terroristes au Nord du Mali.
Le temps d'Algérie :  Quels échos et témoignages avez-vous recueillis sur l'assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal ?
Hama Ag Sid Ahmed : Les citoyens de la ville de Kidal sont sous le choc. Ce double assassinat a suscité condamnation et indignation chez la population. Certains habitants de la ville de Kidal ne peuvent pas imaginer ce qui leur tombe sur la tête. D'autres sont complètement désorientés et disent que tout cela est fait contre eux, la ville de Kidal et l’Azawad.
Tout cela est prémédité afin de donner une mauvaise image de notre région, commentent quelques habitants de la ville. Une majorité des combattants touaregs, commerçants et cadres militaires présents dans cette ville parlent d'un complot organisé par Bamako comme par les groupes terroristes contre cette région, contre la communauté. D'autres se posent des questions sur leur avenir, sur le jeu trouble de l'Etat malien, sur l'avenir de la région et de l'Azawad en général.

Ce double assassinat reflète-t-il une insécurité persistante et un terrorisme toujours présent dans cette région ?
Oui ! Cela signifie que l'insécurité est persistante et que les résidus des groupes terroristes sont toujours aussi présents. Il y a lieu de noter que les forces africaines qui tiennent tous les check-points (sorties et entrées de la ville de Kidal) ne servent pas à grand-chose. Ces mêmes forces africaines ne sont pas organisées pour poursuivre des  groupes armés.
Quant aux groupes touaregs présents dans cette ville (MNLA et HCUA), ils sont cantonnés et ne sont pas autorisés à quitter leurs sites. Les cadres militaires touaregs disent qu'ils ont les mains ligotées et précisent qu'ils ne sont pas autorisés à participer à la tenue des check-points et à la sécurisation de la ville. Ils observent et ils attendent, disent-ils. Ils font savoir qu'ils sont cernés par les forces africaines, par l'armée malienne et ses milices.
Ces derniers sont chargés de la sécurisation de la ville de Kidal et de ses périphéries. Des solutions politiques existent pour parvenir à une sécurisation effective de l'ensemble de la région. Cela nécessite une volonté politique, mais celle-ci est absente pour le moment à Bamako.

Comment se présente la situation sécuritaire à Kidal et dans la région ?

La situation sécuritaire est très précaire. Seules des solutions politiques profondes permettront  de redonner confiance, de cimenter la paix et de sécuriser l'ensemble de la région. Les mouvements doivent se restructurer, devenir représentatifs pour sortir de la situation présente. Ce processus est en cours.
C'est cela qui permettra à ces différents mouvements de devenir des interlocuteurs crédibles et des acteurs qui peuvent participer à la sécurisation des espaces qu'ils occupent et lutter contre l’insécurité résiduelle. Pour le moment, nous sommes loin de tout cela. Dans les semaines à venir, des grandes rencontres auront lieu dans l'extrême-nord du Mali pour tenter d'asseoir des structures politiques et militaires crédibles en mesure de faire face aux défis présents au niveau politique comme au plan militaire.

Où en est le dialogue entre le MNLA et le gouvernement du Mali ?
Le dialogue entre les mouvements et Bamako n'est pas interrompu. Je pense que Bamako n'est pas prêt, tout comme les mouvements présents. Les autorités maliennes souhaitent seulement engager des rencontres avec les mouvements après les élections législatives. Elles veulent traîner au maximum les vraies discussions. L'esprit à Bamako n'est pas encore au vrai dialogue.
Le pouvoir malien ne souhaite pas engager de vraies négociations dans l'immédiat. Elles vont «traîner les pieds» pendant plusieurs mois. Quant aux mouvements présents, ceux qui ont des revendications politiques et sécuritaires, doivent mettre de l'ordre dans leurs divisions et parler d'une seule voix mais aussi mettre en avant des militaires et des politiques crédibles en mesure de regrouper tous ceux qui sont à l'origine de cette révolte. Ils sont en construction.

Et le dialogue entre le MNLA et le MAA ?
Le MNLA, le HCUA et le MAA se sont rencontrés à Ouagadougou la dernière semaine d'octobre pour asseoir une seule plateforme politique. Il y a des avancées significatives. Les membres du MAA ont du mal à s'entendre sur leur projet et le projet à soumettre aux deux autres mouvements (MNLA-HCUA). Les membres du MAA doivent se retrouver dans la région de Tomboctou la deuxième semaine de novembre pour discuter de ce différend. Quant aux MNLA et HCUA, ils doivent engager des concertations et tenter de se fusionner.
Mais cela semble très compliqué pour le moment. Des rencontres sont prévues sur le terrain, c'est-à-dire approcher les vrais combattants et leurs responsables militaires pour parler de l'avenir du MNLA et ou celui du HCUA. C'est à travers ces rencontres qu'on pourrait faire sortir des responsables militaires en mesure de regrouper les combattants qui ne croient plus d'ailleurs à ces organisations politiques et aussi des politiques en mesure de présenter un projet de paix qui tienne compte des aspirations profondes des populations de ces régions.

Quelle est la situation des troupes du MNLA à Kidal ?
A Kidal, les troupes du MNLA et du HCUA sont cantonnés dans certains sites choisis dans la ville de Kidal et dans d'autres endroits de la région. Mais ces combattants touaregs ne sont pas autorisés à quitter leur site. Il s'agit des consignes de l'accord de cessez-le-feu signé à Ouagadougou.

Les «djihadistes» ont annoncé, il y a quelques semaines, une «fusion» entre le Mujao et l'organisation de Mokhtar Belmokhtar. Qu'en est-il au juste ?
Ces groupes ont besoin de rassembler, d'unifier leurs rangs depuis que les militaires français ont détruit l'essentiel de leurs forces sur le terrain. Ils ne possèdent pas encore de grosses bases. lls se reconstruisent dans la discrétion.

Quelle serait actuellement la capacité de nuisance des terroristes dans la région ?
La capacité de nuisance est toujours là. Cela n'empêche pas de constater qu'ils ont leurs moyens militaires et effectifs réduits. Les jeunes de la région ne se précipitent plus pour les rejoindre mais on constate le contraire. Il y a plutôt ceux qui les quittent pour rejoindre les mouvements politiques présents sur le terrain. Ceci dit, ils comptent toujours sur l'argent et sur la désorganisation des mouvements pour recruter tous ceux qui se sentent abandonnés.

Certaines informations font état du paiement par la France d'une rançon de 20 à 25 millions d'euros à Aqmi en contrepartie de la libération des 4 otages français. Cela renforcerait-il la capacité de nuisance des terroristes si cette rançon a été versée réellement ?
Je ne peux me prononcer sur le paiement d'une rançon, car il n'est pas facile de savoir ce qui s'est passé réellement dans ces tractations aussi complexes. Si des particuliers ou des entreprises ont effectué de tels versements, cela renforcera naturellement la capacité militaire et donc de nuisance de ces groupes.

Auriez-vous des informations sur les diplomates algériens enlevés par le Mujao à Gao ?
Non, aucune information fiable. Je sais que leurs familles sont au bout du désespoir mais je pense que tout doit être fait pour qu’ils retrouvent les leurs.
Mounir Abi

Bernard kouchner sur le plateau de Bfmtv, unne voix qui sort du lot et qui distingue bien entre Touareg, islamistes et pouvoir central à bamako!




mardi 5 novembre 2013

Provocations marocaine contre l’Algérie : Le Roi veut-il la guerre ?

Provocations marocaine contre l’Algérie : Le Roi veut-il la guerre ?

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le 05.11.13 | 10h00

zoom | © Photo : AFP

La double agression contre notre ambassade à Rabat et notre consulat à Casablanca remet sur le tapis la question des relations intermaghrébines et surtout l’avenir de l’UMA.
 

Les Algériens considèrent que l’atteinte à notre drapeau national, surtout un 1er novembre, n’est pas un acte isolé. On sait en effet que rien ne peut bouger au Maroc sans l’aval du palais royal. C’est même ce dernier qui a orchestré toute l’opération.
Dans un discours prononcé le 11 octobre dernier devant les deux Chambres réunies, le roi Mohammed VI a clairement donné le feu vert au passage à l’action : «Au lieu d’attendre les attaques de nos adversaires pour riposter, il faut plutôt les acculer à la défensive en prenant les devants, en anticipant les événements et en y répondant de manière positive», ajoutant plus loin : «Par conséquent je vous exhorte tous, encore une fois, à une forte mobilisation, une vigilance de tous les instants et des initiatives efficaces aux niveaux interne et externe pour contrecarrer les ennemis de la nation où qu’ils se trouvent et pour déjouer les stratagèmes illégitimes auxquels ils ont recours.» 
Dans la bouche du jeune roi, «les ennemis de la nation» ne sont autres que les Algériens. D’ailleurs, depuis son accession au trône, il a développé un discours extrêmement agressif contre l’Algérie, un discours qui, au lieu d’inciter à l’apaisement, pousse au contraire à créer un climat de tension. Un comportement qui, malheureusement, a grandement contribué à l’affaiblissement de l’UMA à laquelle, au demeurant, le monarque alaouite ne croit pas du tout. Qu’on en juge. Depuis sa création en février 1989 à Marrakech, les pays membres ont signé entre eux seulement 37 traités et accords. Or, l’Algérie en a ratifié 29, la Tunisie 28, la Libye 27, la Mauritanie 25 et le Maroc seulement 8. Ce sont là des chiffres qui soulignent clairement le désintérêt du royaume pour la construction maghrébine. Il est surtout en train de vivre avec un rêve moyenâgeux : le grand Maroc et son corollaire, l’expansionnisme colonial. Dans une première étape, il a envahi le Sahara occidental. Heureusement que le peuple sahraoui l’a freiné dans son élan, sinon il se serait lancé à la conquête de la Mauritanie, du nord du Mali et, bien entendu, «les provinces sahariennes spoliées par l’Algérie». Une logique qui, heureusement, est condamnée par le monde entier, sinon, de remise en cause en remise en cause, les pays européens seraient jusqu’à ce jour en train de s’entretuer au nom des «frontières historiques».
Le régime de Rabat doit faire son choix et définitivement. Veut-il le «grand Maroc» ou le «grand Maghreb» ? C’est une option existentielle qui conditionne son devenir et qu’il doit préciser, dit-on de source diplomatique. Les deux sont antinomiques, incompatibles, impossibles à concilier. C’est demain l’anniversaire de la «marche verte». Le roi va-t-il continuer dans l’irresponsabilité ou va-t-il faire enfin preuve d’ouverture et de respect des lois internationales ? S’il prononce un discours de la tonalité de celui du 11 octobre, il ne faudra plus espérer grand-chose. L’espoir mourra. Il reste une chose que doivent dire les dirigeants algériens à leur peuple : le projet maghrébin est dans une impasse historique et le Maroc en assume seul la responsabilité. En tant que Maghreb central, nous disent des sources diplomatiques, le seul pays maghrébin à avoir des frontières avec les autres maghrébins, y compris le peuple sahraoui, et à ce titre appelé à faire le plus de sacrifices en ressources pour impulser la construction maghrébine, de ce fait, l’Algérie doit dire la vérité à son peuple et aux autres peuples maghrébins.
L’expansionnisme marocain a pris en otage le grand Maghreb, ajoute la même source. Jusqu’à quand ? L’alternative est claire et tous les Maghrébins de bonne foi et de bonne volonté ne peuvent que la comprendre, sinon la soutenir : faisons le Maghreb avec ceux qui sont prêts.
Le double crime perpétré le 1er novembre contre le consulat d’Algérie à Casablanca, à travers l’invasion d’une structure diplomatique internationale et la profanation du drapeau national algérien est aussi et surtout un crime historique contre le Maghreb, souligne notre source. L’Algérie ne peut pas continuer à faire preuve de retenue quand l’arrogance du gouvernement marocain n’a pas de limite. Il ne s’agit pas seulement d’un incident diplomatique en contrôlant ses dommages collatéraux, ajoute encore notre source, car il s’agit de l’avenir de tous les peuples maghrébins. Il faut enlever au régime marocain cette illusion que grâce à ses soutiens français, il pourra être une sorte d’Israël dans la région et qu’il serait au-dessus du droit international en ignorant les aspirations de ses peuples, conclut notre interlocuteur.
Tayeb Belghiche

Aqmi : pourquoi Abou Saïd à la place d'Abou Zeid ?



terrorisme(1422) - AQMI(1137) - Abdelhamid Abou Zeïd(24) - Abou Saïd(1)



08/10/2013 à 15:54 Par Jeune Afrique



Selon les Algériens, Abou Saïd a piloté le rapt de Français à Arlit, au Niger, en 2011. © ANI

Aqmi a récemment désigné Abou Saïd el-Djazaïri comme successeur d'Abdelhamid Abou Zeid à la tête de la katiba Tarik Ibn Ziyad. Il aura fallu six mois...

Six mois après l'élimination d'Abdelhamid Abou Zeid, chef de la katiba (brigade) Tarik Ibn Ziyad, par un détachement franco-tchadien dans le massif de Tigharghar, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a fini par désigner son successeur : Abou Saïd el-Djazaïri, un Algérien d'une quarantaine d'années originaire de la région d'Oued Souf qui n'occupait jusqu'ici qu'un poste subalterne (responsable du matériel). Pourquoi un aussi long délai ? Parce que, pour Abdelmalek Droukdel, le chef de l'organisation, cette succession a été un vrai casse-tête.

D'abord parce que l'opération Serval a décapité la katiba : la plupart de ses dirigeants ont été tués en même temps qu'Abou Zeid. Ensuite parce qu'elle a totalement désorganisé les liaisons entre les combattants du Sahel et la maison mère, en Kabylie. Spécialiste des transmissions, Abou Saïd a réussi à rétablir la communication entre les survivants réfugiés aux confins de la Libye et leur hiérarchie. Mais davantage qu'un excellent informaticien, le jihadiste est, à en croire les services algériens, un rude combattant qui a notamment piloté, en septembre 2010, le rapt de Français à Arlit, au Niger. Droukdel a sans doute estimé qu'il était le mieux placé pour négocier leur libération.



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Un "gouvernement" autonome proclamé pour la Cyrénaïque

Un "gouvernement" autonome proclamé pour la Cyrénaïque

BENGHAZI/TRIPOLI, Libye (Reuters) - Un mouvement autonomiste a proclamé dimanche un "gouvernement" pour la province, riche en pétrole, de la Cyrénaïque, dans l'est de la Libye, un geste purement symbolique en forme de défi pour le gouvernement central de Tripoli décrié pour sa faiblesse.
Cette initiative a été annoncée à l'occasion d'une réunion à Ajdabiya, non loin du terminal pétrolier de Brega, sur le littoral méditerranéen.
Une chaîne de télévision favorable à un système fédéral a montré des images d'une vingtaine de "ministres" en train de prêter serment sur une estrade pavoisée aux couleurs de la Cyrénaïque. Ce "gouvernement autonome" a pris le nom de "Barqa", qui signifie Cyrénaïque.
Ces "ministres" ont été rejoints par un chef de milice tribal, Ibrahim Jathran, ancien commandant de la Force de protection des infrastructures pétrolières libyennes (PPF). Ce dernier avait fait défection durant l'été et a pris le contrôle avec ses hommes des ports plus importants de Ras Lanouf et d'Es Sider.
Cet ancien combattant de l'insurrection menée avec le concours de l'Otan en 2011 pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi a pris place à la tribune aux côtés du "Premier ministre" autoproclamé de Cyrénaïque, Abd-Rabbo al Barassi, un ancien chef de l'armée de l'air qui a fait défection.
Les autorités libyennes, hostiles au principe de l'autonomie régionale, n'ont, pour le moment, fait aucun commentaire à Tripoli.
Depuis la chute du Guide, le gouvernement central libyen peine à asseoir son autorité sur l'ensemble d'un pays qui regorge d'armes et où de nombreuses milices, tribus et factions régionales refusent obstinément de déposer les armes.
Ayman Warfalli et Ghaith Shennib; Jean-Loup Fiévet pour le service français.