samedi 8 juin 2013

Le HCI du Mali insiste sur la présence de l’Algérie aux négociations sur la crise malienne au Burkina Faso

MONDE

(APS) samedi 8 juin 2013 14 : 52

ALGER - Le président du Haut conseil islamique (HCI) du Mali, Mahmoud Dicko a affirmé samedi "l’importance" de la présence de l’Algérie aux négociations en cours au Burkina Faso entre les autorités maliennes et les rebelles touaregs partant de la parfaite connaissance de l’Algérie du dossier malien.
Dans une déclaration à l’APS, le président du HCI du Mali a estimé que l’importance de la présence de l’Algérie aux négociations qui précédent l’élection présidentielle au Mali résidait dans "sa parfaite connaissance du dossier malien en particulier et celui du Sahel africain en général".
M. Dicko a émis le vœu de voir l’élection présidentielle prévue le 28 juillet prochain au Mali se tenir dans de "bonne conditions", ajoutant que cette élection "doit être un rendez-vous de sortie de crise et de l’impasse".
Pour la même source, le peuple malien fonde de "grands espoirs" sur cette échéance électorale pour "résoudre les problèmes qui ont pesé sur le Mali" notamment en présence d’une "volonté et d’une disponibilité à tenir des élections régulières et transparentes".
Il a appelé le président malien qui sera issu de l’élection du 28 juillet prochain à "garantir la liberté de religion et des cultes et à travailler avec toutes les tendances pour mettre un terme aux conflits ethniques dans le cadre d’un projet national qui aura le soutien de toutes les couches de la société malienne".
Les négociations entre les autorités maliennes et les rebelles touaregs ont débuté samedi à Ouagadougou, selon une source proche de la médiation assurée par le Burkina Faso.
Les négociations avaient été reportées suite à la demande formulée par Bamako au dernier moment sur la participation de deux groupes armés à Kidal ce que les rebelles touaregs (Mouvement national de libération de l’Azawad "MNLA" et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad "HCUA") avaient refusé.

Pour le président tchadien, la Libye est au bord de l'explosion




Le Monde.fr avec AFP | 08.06.2013 à 14h01 • Mis à jour le 08.06.2013 à 14h29









Le président tchadien, Idriss Déby, livre un diagnostic alarmant sur la Libye dans un entretien au Figaro. "La Libye est au bord de l'explosion. Je n'ai pas du tout la solution, mais on ne peut pas regarder cette situation, la laisser évoluer et nousexploser à la figure. La communauté internationale doit aider les autorités légitimes de la Libye", déclare M. Déby.

"Tous les islamistes radicaux sont aujourd'hui en Libye", poursuit le président tchadien, pour qui les liens de ces groupes avec Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ne font "pas de doute". "Hier, ils n'avaient pas de terrain, aujourd'hui, ils en ont un : c'est la Libye tout entière. Hier, ils n'avaient pas d'armes, maintenant, ils les ont toutes. Ils n'ont même pas besoin de fabriquer des trucs artisanaux. Hier, ils se cachaient. Aujourd'hui, ils s'affichent, et disent qu'ils imposeront la charia enAfrique", affirme M. Déby.

"LE TERRORISME PEUT FRAPPER QUAND IL VEUT"

"La communauté internationale doit se réveiller pour sauver la Libye, sinon tout ce que nous avons fait au Mali ne servira à rien", insiste-t-il. "La situation évolue de la façon la plus négative possible pour la Libye, mais aussi pour nous", constate-t-il encore. "Malheureusement, à l'horizon, je ne vois pas dans les trois ou quatre années à venir une Libye stabilisée, à moins d'un miracle (...) Le terrorisme peutfrapper quand il veut, même au Tchad", dit-il.

Des soldats tchadiens sont intervenus aux côtés de l'armée française et d'autres pays africains pour chasser les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali.

POURPARLERS DE PAIX INTER MALIENS: DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSIEUR BLAISE COMPAORE, PRESIDENT DU FASO



http://presidence.bf/pageArticle.php?id=4267&sid=2

- Excellence Monsieur le représentant du Co-médiateur ;

- Messieurs les représentants spéciaux de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des Nations Unies ;

- Excellences Messieurs les Ambassadeurs ;

- Monsieur le Chef de la délégation du Gouvernement malien ;

- Messieurs les Chefs de délégation du Mouvement National de libération de l’Azawad et du Haut Conseil de l’Azawad ;

- Mesdames et Messieurs.

Je voudrais, tout d’abord, souhaiter la cordiale bienvenue à Ouagadougou aux membres des deux (02) délégations maliennes, les représentants spéciaux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des Nations Unies.
Je salue la présence de tous dans le cadre des négociations directes dont l’objectif est de trouver une solution durable à la grave crise qui secoue en ce moment le pays frère qu’est le Mali.

Je félicite les deux délégations maliennes pour leur engagement à poursuivre les pourparlers de paix dont l’un des points culminants a été la rencontre du 04 décembre 2012 de Ouagadougou, qui a posé les bases du dialogue entre les frères maliens.

En effet, dans la déclaration de Ouagadougou, les différentes parties avaient affirmé leur détermination à respecter l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la forme républicaine de l’Etat et la laïcité de la République du Mali.

Les pourparlers de paix qui débutent ce jour s’inscrivent dans le cadre de la poursuite et de l’approfondissement du dialogue déjà entamé afin d’aboutir à la paix qui parachèvera les efforts déjà déployés par les maliens et toute la communauté internationale.

- Mesdames et Messieurs,

Ce dialogue s’impose pour deux raisons majeures :

- Premièrement l’impérieuse nécessité de tenir l’élection présidentielle dont la date est fixée au 28 juillet 2013. Cette élection qui marquera la fin de la période de transition, consacrera la mise en place d’un pouvoir démocratique et légitime à même d’engager l’Etat malien dans la recherche de solutions durables de paix.Il s’avère donc indispensable de créer les conditions propices à la tenue de cette importante consultation électorale qui déterminera l’avenir politique et institutionnel du Mali.

- Deuxièmement, il est également urgent de consolider l’unité nationale et la cohésion sociale mises à rude épreuve par la crise afin que le Nord du Mali ne soit plus le sanctuaire des groupes extrémistes à vocation transfrontalière. 

La réussite des pourparlers favorisera le retour des personnes déplacées et des réfugies. Elle constituera le socle d’un processus de stabilité et de paix pour le Mali et l’ensemble de la région ouest-africaine.

- Monsieur le Chef de la délégation du Gouvernement malien ;

- Messieurs les Chefs de délégation du Mouvement National de Libération de l’Azawad et du Haut Conseil de l’Azawad,

Au cours des présentes négociations, je vous proposerai un plan de discussion qui s’articulera autour des points essentiels suivants:

1. la cessation des hostilités qui créera les conditions de sécurité indispensables à la tenue d’élections libres et transparentes tout en favorisant le retour des réfugies et des personnes déplacées.

2. le redéploiement de l’administration générale, des services sociaux de base, des forces de défense et de sécurité au Nord du Mali et en particulier à Kidal selon des modalités pacifiques qui seront à négocier.

3. la création de mécanismes de suivi et d’évaluation comme mesure d’accompagnement composé des pays et organisations partenaires techniques et financiers du Mali.

4. la poursuite des pourparlers de paix après l’élection présidentielle en vue de l’établissement d’une paix définitive et d’un développement durable et inclusif dans le nord du Mali.

Je souhaite ardemment que nos discussions se déroulent dans un esprit cordial et fraternel en mesurant à sa juste valeur les aspirations légitimes de développement et les besoins urgents de sécurité du peuple malien et de l’ensemble des pays de notre sous-région.

En définitive, il nous faut à travers cette plateforme de négociations, construire un espace de paix reposant sur la bonne gouvernance et sur des nations fortes et stables capables de garantir les libertés fondamentales, la paix et le développement.

Je vous remercie.

Ouagadougou, le 08 juin 2013

Blaise COMPAORE

(Tous droits réservés © Présidence du Burkina Faso)

Rappel au moment des negociatations à tous les acteurs de la communauté internationale et SURTOUT à la France et aux Nation Unies leurs responsabilité politique et morale afin de trouver une solution JUSTE,EQUITABLE et DEFINITIVE pour le Peuple Touareg sur son territoire une fois pour toute.!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Rappel au moment des negociatations à tous les acteurs de la communauté internationale et SURTOUT à la France et aux Nation Unies leurs responsabilité politique et morale afin de trouver une solution JUSTE,EQUITABLE et DEFINITIVE pour le Peuple Touareg sur son territoire une fois pour toute.


"soit le but de la société est d'assurer le bien-être de chacun,soit la société n'a pas sa raison d'exister" RAVA BAKOU======Ibrahim Aw Tamachakh><
– avec Tara Kenza MechoucheSidi Ag SalimPhilippe Brazier et 22 autres personnes.


Malian army has executed an old Azawad man after he had offered them his cow in order to live in peace.
Ali le papa pacifique de Tombouctou venu souhaiter la bienvenue à l'armée malienne en lui offrant un taureau.Il sera fusillé par cette même armée.
Barka Cheikh officier de l'armée malienne d'origine Touareg ,assassiné par sa propre armée.En dessous le corps d'un jeune homme de Gao victime des frappes françaises.

La Révolte du peuple Touareg préoccupe l’ensemble des médias du monde entier. Plusieurs personnes n’ont pas encore compris le sens de l’événement ou essayé de découvrir l’identité de la personne Touareg. Par les enseignements mensongers des medias occidentaux, plusieurs personnes prennent référence pour donner leurs opinions à la situation du nord du Mali. Pourtant c’est un peuple africain et musulman qui depuis, est en cavale, terrorisé par l’impérialisme, la discrimination et le racisme. Durant des siècles, les Touaregs survivent dans la désorientation mais toujours avec espoir de retrouver un espace de terre pour répondre à leur existence. Ils sont un peuple oublié par les nations Unis.


15 décembre 2012 

What a damn world¦ Tuaregs have been became victims of agendas of terrorists and politicians

12 décembre 2012 

It is time for free world to reconsider the conditions under which Azawad childrens live. Azawad childrens calling upon the international community to recognize their own state . They have been suffering for long time; where they have been affected by statelessness , homelessness , lack of education, malanutrition, and organized displacement.
You can have a look at this photo to see how they are.

ça fait mal mais le monde verra plus souvent ce genre d'images de l'Azawad s'il n'y a pas une prise de conscience réelle que ce n'est pas seulement le Mali qui a détruit cette terre de paix et d'hospitalité mais aussi le silence coupable de ceux qui dirigent le Monde et qui ne ressentent aucune forme de culpabilité par rapport à un génocide culturel et humain en cours. Sachez aussi chers azawadiens que vis à vis de ce fléau, il n'y a ni d'arabes, ni de tamacheq, ni de sonrhais. Seule votre unité, seule un dépassement de soi et des intérêts personnels peuvent vous permettre de minimiser ce risque. a tous les occidentaux, les pays arabes, sachez que vous êtes encore une fois en retard de l'Histoire, celle de l'humanité pas seulement celle de vos interêts.
23 février 2012 

Ames sensibles s'abstenir, voici une des photos des femmes touchées par les tirs d'hélicoptère à Kidal, c'est dur d'exposer une telle photo en pensant à la famille mais il faut que les gens se rendent compte qu'il n'y a pas de guerre propre. Les spécialistes en droits de l'homme doivent être vigilents et demander des comptes de façon indépendante et non partisane sur ce qui se passe dans les brousses sans témoins ni images. Paix à leur âmes, que DIEU TOUT PUISSANT LEUR OUVRE LES PORTES DU PARADIS; Amine.

Camp des refugiés Touareg à Tchinagodar /Niger 2012-2013.
Depuis 1963 date de la première revolte le peuple Touareg n'a connu que les cycles des revoltes -accords -mal fait et sans suivis..LEs refugiés de 1963 partis de l'Azawad sont plus de 45 000 personnes,et sont rejoint par ceux
de 1973-74 pour cause de secheresses et famines soit 72 000 personnes,puis en 1990-96 par 651 000 personnes auquelles viennent s'ajouter celles de 2012-2013 soit plus de 550 000 personnes encore entassés dans les camps des refigiés en Mauritanie,Algerie,Libye,Niger et Burkina Fasso.

No COMMENT/les exactions continuent à l heure actuelle ,pendant même les negociations engagés entre le MNLA et le Mali sous la houlette de la communaté Internationale.Le Peuple Touareg n'en peut plus!!!

NO COMMENT/1910..........Moussa ag Amastane, amenoukal (chef) - des Kel Ahaggar, ou Touaregs Hoggar, est arrivé hier soir à Paris. C'est la première fois qu'il contemple un autre décor que celui du sable, des rochers, que des arbres et des troupeaux. Il n'avait jamais franchi la frontière du Sahel; notre monde compliqué et bruyant le remplit d'étonnement. Les automobiles surtout l'ont surpris, plus que les trains, plus que les paquebots même; cette petite voiture allant si vite effare le Berbère, pasteur et pillard qui parcourut plaines et montagnes sur un méhari docile et prompt. Dans le wagon-restaurant, où il dina pendant le trajet de Marseille à Paris, l'emploi de la fourchette lui causa quelque peine et le colonel Laperrine, qui l'accompagne comme un père indulgent son naïf enfant, connut mille angoisses au cours de ce repas malaisé.


Philippe Brazier a partagé une photo de Mouelhi Chaker.
1910..........Moussa ag Amastane, amenoukal (chef) - des Kel Ahaggar, ou Touaregs Hoggar, est arrivé hier soir à Paris. C'est la première fois qu'il contemple un autre décor que celui du sable, des rochers, que des arbres et des troupeaux. Il n'avait jamais franchi la frontière du Sahel; notre monde compliqué et bruyant le remplit d'étonnement. Les automobiles surtout l'ont surpris, plus que les trains, plus que les paquebots même; cette petite voiture allant si vite effare le Berbère, pasteur et pillard qui parcourut plaines et montagnes sur un méhari docile et prompt. Dans le wagon-restaurant, où il dina pendant le trajet de Marseille à Paris, l'emploi de la fourchette lui causa quelque peine et le colonel Laperrine, qui l'accompagne comme un père indulgent son naïf enfant, connut mille angoisses au cours de ce repas malaisé.

MERVEILLEUX ALBUM !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Philippe Brazier
http://cpascans.canalblog.com/archives/2010/08/p20-0.html

Moussa ag Amastane, amenoukal (chef) - des Kel Ahaggar, ou Touaregs Hoggar, est arrivé hier soir à Paris. C'est la première fois qu'il contemple un autre décor que celui du sable, des rochers, que des arbres et des troupeaux. Il n'avait jamais franchi la frontière du Sahel; notre monde compliqué et bruyant le remplit d'étonnement. Les automobiles surtout l'ont surpris, plus que les trains, plus que les paquebots même; cette petite voiture allant si vite effare le Berbère, pasteur et pillard qui parcourut plaines et montagnes sur un méhari docile et prompt. Dans le wagon-restaurant, où il dina pendant le trajet de Marseille à Paris, l'emploi de la fourchette lui causa quelque peine et le colonel Laperrine, qui l'accompagne comme un père indulgent son naïf enfant, connut mille angoisses au cours de ce repas malaisé.

Moussa ag Arnastane est descendu au Cercle militaire avec ses deux cousins, Souri ag Chek Kal, qui a trente-neuf ans, et Ouennni ag Mennir, qui en a vingt-six et qui porte avec fierté le titre de brigadier au corps français des méharistes du Tidikelt. Moussa ag Arnastane, tout voilé, tout armé, tout chargé d'amulettes, nous a reçu ce matin dans un salon du Cercle militaire. C'est un beau guerrier, brun de peau, large, haut et droit. Le regard est joyeux et franc, sous la guimpe de tulle noire qui ombrage son front, comme à certaines de nos religieuses. Il tend une main forte pour le salut à la française et serre énergiquement nos pauvres doigts de civilisés. La bouche et le menton sont enfouis sous le voile sombre. La tête est enturbannée d'une étoffe noire, très légère, qui forme tout le vêtement, lequel n'est point la gandourah arabe, mais une sorte de chasuble longue et flottante recouvrant un second vêtement blanc dont deux pans sont noués sur la poitrine. Les pieds nus so,t posés sur de larges sandales qui leur donnent l'aspect de pattes palmées.

Moussa ne parle pas l'arabe mais le tamahak idiome des Touaregs. Son cousin, le brigadier de méharistes, qui sait l'arabe, lui sert d'interprète. Moussa est le chef de tribus montagnardes — nos officiers ont pu relever des altitudes de 2,500 à 3,000 mètres — qui avant d'avoir fait leur soumission à la France (1903) vivaient de rapine autant que de labour et d'élevage. C'est l'une d'elles qui massacra le capitaine Flatters, et le Touareg Ahitarel, qui se flattait d'avoir tué de sa main l'officier français, avait à leurs yeux le mérite et la valeur d'un héros. Peu de temps après l'assassinat de Flatters, le chef des Touaregs mourut, et la fonction étant élective, on se prépara à nommer un nouveau chef. Deux programmes électoraux étaient en présence. L'un comportait l'entente avec les Français, l'autre la guerre a mort à nos troupes. Moussa ag Arnastane était candidat et représentait le programme de l'entente avec la France. Il fut battu, et son concurrent, Atticci ag Amittat, élu chef des Touaregs , commença aussitôt les hostilités contre nous.

Nous nous défendîmes, et le lieutenant Cottenest leur infligeait, le 7 mai 1902, une défaite où ils perdirent une centaine de cavaliers. Alors nos bons Touaregs se prirent à réfléchir, et la majorité d'entre eux se montrèrent partisans de la soumission et le firent savoir aux chefs français. Mais ceux-ci refusèrent de traiter avec Atticci ag Amittat, instigateur de la révolte. Or Moussa, depuis son échec électoral, vivait à l'écart. Le commandant de nos troupes lui écrivit, lui offrant d'être l'intermédiaire entre les partisans de la soumission et la France. Moussa accepta d'enthousiasme. Il fomenta la révolution chez les Touaregs, fit très adroitement un petit 18 Brumaire et Atticci ag Amittat se vit renié par ceux-la mêmes qui l'avaient voulu pour chef. Depuis Moussa et ses compatriotes sont nos loyaux alliés.

Ils sont, ces Touaregs, un peu différents des Arabes : à la fois plus naïfs et plus gais. ils observent le culte d'Allah, mais sans ferveur. ils aiment la vie et ne s'imposent aucune règle trop austère, ils sont monogames et traitent leur, femme et leurs enfants plus humainement que beaucoup des hommes du peuple de nos grandes villes, nous disait un officier français qui vécut parmi eux. Leurs mœurs se rapprochent des nôtres quant à la fidélité conjugale, et ils deviennent pieux en vieillissant — ce qui fait dire à un Français de leurs amis qu'à un certain point de vue ils sont civilisés.

Moussa restera parmi nous pendant plusieurs semaines. Le colonel Laperrine, commandant le territoire du Touat, qui nous l'amena, veut l'instruire, lui faire visiter des usines et des fermes. Peut-être aussi irons-nous au cirque, nous dit le colonel; mais Moussa a une prédilection pour; les spectacles sérieux. Le colonel Laperrine est un homme simple, qui en narrant des épisodes de la vie au désert, ne parle jamais de lui, en citant volontiers le nom de ses camarades. Il s'est montré officier de haute, valeur; mais il impose surtout la sympathie et les respect par la modestie de son attitude. C'est un vrai Français, et Moussa, naïf, doux, rieur et puissant, complète vraiment, auprès de lui, le symbole de la France colonisatrice protégeant l'indigène étonné et reconnaissant.

Le Temps – 9 août 1910