vendredi 26 avril 2013

Mali: Dorothée Thiénot empêchée, la liberté de la presse bafouée



Par , directeur de la rédaction, publié le 

Accusée d'avoir "ruiné l'image de l'armée malienne" pour avoir révélé sur Lexpress.fr des exactions de soldats contre des civils dans la ville de Sévaré, notre collaboratrice Dorothée Thiénot a été expulsée il y a quelques jours du Nord-Mali. Une attaque inadmissible contre la liberté de la presse, selon Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l'Express. 

Mali: Dorothée Thiénot empêchée, la liberté de la presse bafouée
Dorothée Thiénot est la correspondante de L'Express en Afrique de l'Ouest.
Dorothée Thiénot/L'Express
L'Express condamne vivement les agissements de l'armée malienne contre sa collaboratrice, Dorothée Thiénot, expulsée le 16 avril dernier du nord du Mali. Cette journaliste avait été la première, le 20 janvier sur LExpress.fr, à révéler les exactions de militaires maliens contre des civils. Son enquête faisait notamment état d'exécutions sommaires dans la ville de Sévaré. Ces faits ont été corroborés par de nombreux organes de presse et par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, dont laFédération Internationale des droits de l'Homme et Human Rights Watch
Ayant d'abord invoqué des prétextes administratifs, l'armée accuse aujourd'hui Dorothée Thiénot d'avoir voulu "ruiner l'image des militaires maliens", selon l'expression du lieutenant colonel Nema Sagara, citée par l'agence Associated Press. Ce commentaire est une attaque inadmissible contre la liberté de la presse ainsi qu'une forme d'aveu quant aux vraies raisons qui ont motivé, hors de tout cadre légal, la mise à l'écart de Dorothée Thiénot.  
L'armée malienne verrait son image grandie si elle engageait despoursuites contre ses membres soupçonnés d'avoir participé à des exécutions sommaires, comme le réclament depuis des mois les organisations de défense des droits de l'homme, plutôt que d'empêcher des journalistes de faire leur travail. 
L'Express demande que Dorothée Thiénot soit libre de ses mouvements, comme n'importe quel journaliste, dans le respect de la loi malienne.
L EXPRESS.fr

Le MNLA affirme qu'il n'hésitera aucunement à réagir militairement à toute provocation de l`armée malienne




Sahara Médias - Nord du Mali
Mercredi 24 Avril 2013



Le MNLA affirme qu'il n'hésitera aucunement à réagir militairement à toute provocation de l`armée malienne
Le MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad) informe l'opinion publique nationale et internationale qu'il n'hésitera aucunement à réagir militairement à toute provocation de ceux que le  mouvement a qualifiés de (putschistes de Bamako.) 
Dans un communiqué signé par leur Porte-parole Mossa Ag Attaher,  le mouvement a affirmé   que le Mali projetait d'attaquer les positions militaires tenues par ses unités a Anefis, Kidal et Menaka et qu'il avait, pour cela, mobilisés 300 véhicules. 
Le MNLA confirme que tous ses combattants sont prêts à mourir, jusqu’au dernier d’entres-eux, pour protéger les populations de l'Azawad contre les inévitables exactions de l'armée malienne. Cette armée de putschistes, composée de criminels avérés, déjà largement dénoncés par Amnesty International et Human Rights Watch, selon le communique, ne parviendra à mettre la main sur les populations de l`azawad  qu'après avoir exterminé le dernier des soldats du MNLA, et ce, quels que soient les soutiens dont bénéficient les putschistes de Bamako. Le MNLA précise très clairement qu’il pourrait avoir la terre entière contre lui qu’il n’acceptera jamais de  livrer les populations civiles de l’Azawad aux horreurs de l’armée malienne sans avoir combattu jusqu’au dernier souffle du dernier de ses combattants. 
Par ailleurs, le MNLA a également appris que les membres du « Groupe de contact et de soutien du Mali », réunis à Bamako, ont unanimement demandé le désarmement du MNLA comme « préalable » à toute  négociation politique. Le MNLA, souligne le communiqué, les informe qu`il ne désarmera que le jour ou un véritable accord politique et définitif soit trouvé. 
D’autre part, Le MNLA se dit scandalisé par les déclarations de la diplomatie française qui « prépare le terrain » aux exigences maliennes de désarmement d'un mouvement populaire et révolutionnaire qui n'a d'autres aspirations que de vivre en paix sur son territoire et protéger son peuple contre des exactions commises  au grand jour, avérées et confirmées par les organisations internationales des droits humains
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Mali: les discussions s'accentuent en vue de la présidentielle


MALI - 
Article publié le : vendredi 26 avril 2013 à 03:06 - Dernière modification le : vendredi 26 avril 2013 à 08:37


RFI
Le président par intérim Dioncounda Traoré pose au milieu des troupes maliennes, le 13 avril 2013
Le président par intérim Dioncounda Traoré pose au milieu des troupes maliennes, le 13 avril 2013
REUTERS/Adama Diarra

L'élection présidentielle au Mali est prévue pour le mois de Juillet. Selon les autorités maliennes, le scrutin aura lieu sur l'ensemble du territoire, y compris au nord du pays, dans la zone actuellement contrôlée par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). La rébellion, de son côté, ne veut pas d'élection tant que des négociations n'auront pas été ouvertes avec Bamako. Et de part et d'autres, des bruits de bottes se font entendre.

Si les deux protagonistes affichent des positions intransigeantes et apparemment inconciliables, la communauté internationale les met en garde contre un possible retour à l'affrontement.
L'armée malienne, soutenue par son opinion publique affirme être prête à en découdre. Il en est de même du côté du MNLA. Mais les pays africains et la France, présents militairement au Mali, souhaitent une solution négociée, estimant qu'il s'agit désormais d'un problème politique qui doit être réglé autour d'une table de négociation.
Compromis
Le Burkina Faso, médiateur officiel de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), maintient le contact. Bamako aurait donné un accord de principe à des discussions, mais sans rien de concret. La Commission dialogue et réconciliation qui vient d'être installée, pourrait jouer un rôle.

C'est le souhait exprimé également avec beaucoup de fermeté par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, favorable à l'ouverture d'un dialogue « le plus vite possible », de façon à organiser les élections comme prévu en juillet.
Des compromis peuvent être trouvés de part et d'autre, estime un diplomate : au lieu d'un désarmement, que le MNLA rejette, pourquoi pas d'abord un « cantonnement » ? Au lieu de négociations directes rejetées par Bamako, pourquoi pas des discussions élargies ?
Si comme Paris le souhaite, l'élection doit avoir lieu en juillet, il y a urgence. Un report n'est envisagé que du bout des lèvres, par certains diplomates .
Néanmoins, de plus en plus de voix s'élèvent, en émettant des doutes sur la possibilité de tenir les délais. Outre des partis politiques maliens, des doutes surgissent du côté de deux structures maliennes chargées d'organiser le scrutin avec le ministère malien de l'administration territoriale.

Les doutes s'acccentuent sur la tenue d'un scrutin en juillet
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a estimé que la date du 7 juillet pour le premier tour de l'élection du président de la République était une date difficile à tenir, parce que nous estimons que certains préalables ne sont pas encore satisfaits (Mamadou Diamoutani, président de la CENI)
 
26/04/2013 par Serge Daniel

Arte 28 mn/Sciences : À quoi ressemblera le monde en 2040 ?Mali : Comment gagner la paix ?






28 MINUTES

Sciences : À quoi ressemblera le monde en 2040 ?
Réchauffement de la planète, montée du chômage, vieillissement de la population, crise financière, malbouffe... Le futur est fait de deux faces, celle sombre des menaces, mais aussi celle plus lumineuse des solutions. Si depuis presque une génération les sujets inquiétants, voire culpabilisants se multiplient dans les médias, ARTE s'engage aujourd'hui à regarder résolument vers l'avenir, grâce à un projet interactif, bimédia et européen. Dans le cadre d'ARTE Future, nouvelle étape dans le développement numérique de la chaîne, 28 minutes participe à cette plongée dans l'avenir de grandes thématiques telles que les sciences et technologies, l'économie, l'environnement et la société.
Elisabeth Quin reçoit ce soir pour en parler le mathématicien, médaille Fields 2010, Cédric Villani.
Mali : Comment gagner la paix ?
Alors que les forces franco-tchadiennes s'attachent actuellement à maintenir un calme précaire dans la région de Kidal au nord du Mali, députés et sénateurs français doivent se prononcer aujourd'hui sur la prolongation de l'opération Serval, près de quatre mois après le lancement de cette " guerre contre le terrorisme " traquant les groupes islamistes aux mains desquelles était tombé le nord du pays. En effet, si le retrait " progressif " des troupes vient de débuter, le processus de réconciliation conditionnant la stabilisation de la région et l'avenir politique du pays semble toujours plus qu'incertain.
Elisabeth Quin, avec à ses côtés Renaud Dély et Nadia Daam, accueille pour en débattre : Marc-Antoine Pérouse de Montclos, politologue, spécialiste des conflits armés sur le continent africain, Pierre Boilley, historien, spécialiste de l'Afrique subsaharienne contemporaine et Gérard Larcher, sénateur UMP, président du groupe "Sahel".
Notre " homme du monde ", Juan Gomez, nous livre ce soir un tour d'horizon de la presse africaine, inquiète face à la tenue d'une prochaine élection présidentielle au Mali.
Bruno Gaudenzi revient dans son " Journal du Temps " sur les prémices en 1990 de la rébellion des Touaregs dans la région de Gao, tandis que " Désintox " se penche ce soir sur " Xavier Bertrand et les chiffres sur la délinquance ".
(France, 2013, 40mn)
ARTE F

Date de première diffusion :Lun., 22 avr. 2013, 04h10

Avenir de l’Azawad : le MNLA s’interroge toujours


Publié le 04/25/2013 22:25 dans les catégories Maliweb, Nord-Mali / Pas de commentaires

 
mahamadou djeri maiga vice president mnla mouvement national liberation azawad 300x200 Avenir de l’Azawad : le MNLA s’interroge toujoursMahamadou Djéri Maïga, vice-président du MNLA,lors d’une conférence de presse .
«L’Algérie est hostile à l’indépendance de l’Azawad, alors qu’elle a fait la guerre à la France pour sa propre indépendance. Le Niger également.
Les terroristes traversent le Niger pour venir nous attaquer», a soutenu Mahamadou Djéri Maïga, vice-président du MNLA, à la faveur d’une conférence de presse, hier après-midi à Paris, organisée par le député européen François Alfonsi, membre du groupe Verts/ALE.
Paris
De notre correspondante
L’accusation portée contre l’Algérie a été formulée par le vice-président du MNLA alors que nous lui demandions comment il expliquait que «le monde entier», selon ses propres termes, n’était pas réceptif à la revendication d’indépendance de l’Azawad soutenue par le MNLA.
Se voulant plus conciliant, Moussa Ag Assarid, représentant du MNLA en Europe, indique que «le MNLA n’accuse pas l’Algérie» et que l’Algérie a reçu des représentants du groupe Ançar Eddine avant le déclenchement de l’opération militaire française Serval et non après, soit avant que ce groupe ne verse dans le terrorisme. «Le soutien de l’Algérie à Ançar Eddine a été politique», et de rappeler qu’«une délégation du MNLA et une autre d’Ançar Eddine ont été reçues à Alger» en janvier 2013.
«Le MNLA n’accuse aucun Etat de soutenir le terrorisme.» «Le MNLA porte des revendications politiques», a ajouté son représentant en Europe. Toutefois le vice-président de ce mouvement réitère son accusation : «L’Algérie a pris les armes pour se décoloniser. Nous aussi. L’Algérie m’a fait trop mal, elle joue un double jeu.» Et de prévenir, par ailleurs que «si l’armée française accompagne l’armée malienne dans le Nord, on se défendra». «Si l’armée française se retourne contre nous, ce serait une erreur monumentale. Nous ne sommes pas des terroristes. Nous faisons une guerre propre.
Les terroristes bénéficient de la complicité de certains Etats pour franchir la frontière.» Et «nous attendons tout de la France qui a dit vouloir restaurer la sécurité et la stabilité au Mali. Nous demandons à la France de sécuriser l’Azawad». «Si la France veut régler le problème du Mali, il faut une solution politique. Les élections ne régleront pas le problème.».
Le MNLA rejette les élections générales au Mali du 7 juillet et ne présentera pas de candidats. Il n’abandonnera sa revendication d’indépendance de l’Azawad que lorsque ses représentants et ceux de l’Etat malien se mettront ensemble à une table de négociations pour l’établissement d’un accord-cadre assurant la gestion de l’Azawad par le MNLA et garanti par la communauté internationale, ont indiqué les deux conférenciers.
Ce serait le préalable à des élections générales, selon les représentants du MNLA. «Nous acceptons l’intégrité territoriale du Mali» «dans le cadre d’une fédération. Tant qu’il n’y aura pas cela, la guerre continue», a affirmé Mahamadou Djéri Maïga. Et d’ajouter : «Je ne vois pas des élections en juillet alors que l’armée malienne menace de monter à Kidal, alors que le MNLA et le gouvernement malien ne se sont pas rencontrés.
Si François Hollande avait eu le temps d’aller jusqu’à Kidal, il n’aurait pas exigé la tenue d’élections dans ces conditions.»
Nadjia Bouzeghrane
SourceEl watan

petition/retrouver-pierre-piccinin-disparu-en-syrie/NDLR:Pracicni est le seul journaliste independant qui a denoncer les massacres de l'armée malienne sous le couvert de l'operation française du Serval...


Pierre Piccinin de la Prata, politologue et professeur belge, a disparu depuis près de deux semaines dans l'Ouest de la Syrie. Journaliste et expert du monde arabe, il tenait un blog en ligne : http://www.pierrepiccinin.eu/ où il partageait ses opinions et témoignages de ses voyages au Moyen-Orient. Après un voyage difficile en Syrie au printemps 2012, Pierre Piccinin est devenu un fervent défenseur de la cause rebelle syrienne, critiquant le régime autoritaire de Bashar al-Assad.
Auteur du livre La Bataille d’Alep : Chroniques de la Révolution Syrienne aux éditions Harmattan 2012 et du documentaire du même nom, Pierre Piccinin est un acteur important de la communauté internationale face à la guerre civile en Syrie.
Aidez-nous à le retrouver ! Chaque signature compte énormément pour montrer l’urgence de le retrouver à l’état belge.

Pierre Piccinin de la Prata is a Belgian political science teacher who is missing since two weeks in West Syria. He is a journalist and expert of the arab world; his online blog: http://www.pierrepiccinin.eu/ contains his thoughts and opinions on his journeys throughout the Middle East. After a painful trip to Syria in the spring of 2012, Pierre Piccinin became a supporter of the rebel Syrian cause, being highly critical of Bashar al-Assad's regime. 
He is the author of the book La Bataille d’Alep : Chroniques de la Révolution Syrienne, published by Harmattan in 2012. He is an important actor of the international arena facing the civil war in Syria. 
Help us find him! Every signature shows the urgency to find him to the Belgian state.

jeudi 25 avril 2013

Vote à l’ONU pour le déploiement de casques bleus au Mali


ONU / MALI - 
Article publié le : jeudi 25 avril 2013 à 08:53 - Dernière modification le : jeudi 25 avril 2013 à 09:21


Le Conseil de sécurité de l'ONU.
Le Conseil de sécurité de l'ONU.
RFI/ Karim Lebhour

Par RFI
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit adopter, ce jeudi 25 avril, une résolution qui autorise le déploiement de 13 000 casques bleus censés prendre le relais de la Misma, la mission ouest-africaine au Mali. Des casques bleus qui auront pour mission de ramener la paix dans les villes du Nord, en empêchant notamment le retour des groupes islamistes.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Le vote du Conseil de sécurité marque la prise en main de la crise malienne par l’ONU. Si le calendrier est respecté, au 1er juillet, les forces françaises passeront officiellement le relais aux casques bleus.
Les 12 600 hommes de la Minusma auront pour mission de stabiliser les villes du nord du Mali et d’empêcher le retour des groupes islamistes. Pas question de missions de combats, ni d’opérations de contre-terrorisme. En cas de coup dur, la résolution autorise l’armée française à intervenir. Un bataillon de réserve composé de soldats tchadiens sera également mis en place. Un soutien jugé essentiel à l’ONU, car les casques bleus arrivent au Mali en terrain inconnu avec le risque de faire face à des attaques terroristes.
L’autre inconnue est le climat politique. Le Conseil de sécurité demande un dialogue sérieux entre Bamako et les populations du Nord. C’est l’absence de processus politique juge-t-on à l’ONU, qui est aujourd’hui le plus gros problème du Mali.
Quid du MNLA?
Or justement, le gouvernement malien affiche sa détermination à organiser l'élection présidentielle, dont le premier tour devrait se tenir le 7 juillet. Certains sont sceptiques. A Bamako, le président de la commission électorale estime que le délai n'est pas tenable. Et qu'en sera-t-il dans les zones du pays contrôlées par le Mouvement national de libération de l'Azawad? Pour Mahamadou Djéri Maïga, le vice-président du mouvement qui est en visite en France, il n'est pas question d'organiser des élections avant l'instauration d'un dialogue avec Bamako.
« Les conditions, explique-t-il, c’est que le gouvernement malien accepte de nous rencontrer, qu’on fasse un accord-cadre et que dans celui-ci on dise quel sera le statut pour l’Azawad, qu’on crée les conditions de sécurité qui peuvent permettre aux Azawadiens réfugiés de retourner tranquillement chez eux (…). On a dit à l’armée française de ne pas se retirer tant qu’il n’y a pas de solution négociée entre le MNLA et le Mali. »

L’INSÉCURITÉ PERSISTE DANS LA VILLE DE BER
Les combattants arabes du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) ont quitté la ville de Ber mais leurs quatorze pick-up armés sont toujours positionnés aux abords de la ville. « Nous surveillons les entrées, nous empêchons ceux qui pillent et ceux qui frappent d’entrer », explique leur chef Mohamed el-Maouloud Ramadan, qui cite les combattants touaregs du MNLA, mais pas seulement, et demande aux militaires maliens et à leurs alliés de venir sécuriser la ville.
Les forces armées présentes à Tombouctou confirment que la zone est investie par des coupeurs de route, et envisagent de se rendre dans la ville de Ber, mais ne donnent aucune précision. Les avions français ont survolé la ville à plusieurs reprises. Par ailleurs, le fils du marabout de cette localité, un Touareg, a été enlevé par un groupe d’Arabes qui ne se réclament pas du MAA, mais exigent une rançon.
Le chef du mouvement des Arabes de l’Azawad dit enquêter sur la possible implication de ses hommes, tout en évoquant un règlement de compte et en démentant la demande de rançon. Les forces de sécurité maliennes parlent également de règlement de compte, mais confirment elles la demande d’une rançon fixée à 80 millions de francs CFA.
La famille de l’otage affirme ne pas pouvoir payer. A Ber, la situation est calme mais précaire.
RFI
TAGS: DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI - ONU

NDLR:Hypocrisie:La France contre la liberté des peuples opprimés de l'Azawad et du Sahara Occidental va parler "droit de l homme" en Chine/Titre:Tensions à l'ONU sur le Sahara occidental




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Par Alain Barluet
Publié le 22/04/2013 à 21:02


L'initiative américaine proposant d'élargir le mandat de la force onusienne chargée de surveiller le cessez-le-feu au Sahara occidental a suscité la colère du parlement marocain. Crédits photo : -/AFP

Une initiative des États-Unis irrite le Maroc et Paris.
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Figé depuis trente ans, le conflit du Sahara occidentalconnaît ces jours-ci une nouvelle montée en tension diplomatique. Au grand dam de leur allié marocain et sans en avertir préalablement leurs partenaires, dont la France, les États-Unis ont proposé la semaine dernière d'adjoindre une composante chargée des droits de l'homme, la Minurso, la force onusienne chargée depuis 1991 de surveiller le cessez-le-feu dans l'ex-colonie espagnole dont le mandat s'achève à la fin du mois et qui doit être renouvelé. Vécue comme une véritable trahison, cette initiative a suscité une levée de boucliers au Maroc, où on considère le Sahara occidental comme une cause sacrée. Rabat contrôle et administre environ 80 % du territoire dont la souveraineté est revendiquée par un mouvement indépendantiste, le front Polisario, soutenu par l'Algérie.
Inclure les droits de l'homme

Le Maroc a aussitôt dépêché un conseiller de Mohammed VI, l'ex-chef de la diplomatie Taïeb Fassi, dans les grandes capitales, dont Paris, Moscou et Pékin. Des manœuvres militaires conjointes américano-marocaines ont été reportées sine die. Le vote de la résolution sur la reconduction de la Minurso doit avoir lieu entre jeudi et mardi prochain au Conseil de sécurité. «Il n'y a pas d'atteintes flagrantes aux droits de l'homme pour argumenter cette initiative (…), qui crée une fausse symétrie entre un État souverain respectant ses obligations internationales et une organisation terroriste», s'est insurgé vendredi le chef de la diplomatie marocaine, Youssef Amrani.

Souci américain de rééquilibrer quelque peu les relations avec l'Algérie? Aigreur de l'envoyé spécial de l'ONU, Christopher Ross, un temps récusé par Rabat, qui jugeait ses positions «partiales et déséquilibrées» ? Les raisons du coup de boutoir américain soulèvent des interrogations. Les Américains invoquent le fait que la Minurso est la seule mission des Nations unies n'incluant pas un volet droit de l'homme.



La France, favorable à un plan d'autonomie, craint le «piège»

Le départ de Hillary Clinton, ferme soutien du Maroc, le lobbying de la Fondation Kennedy, une institution entretenant des liens de longue date avec les indépendantistes sahraouis, et l'activisme de Susan Rice, la représentante américaine à l'ONU, ont joué un rôle déterminant. Washington a peut-être aussi voulu prendre en compte la nouvelle donne sahélienne: des combattants du Polisario sont allés faire le coup de feu au Mali et pourraient bien s'être repliés en zone sahraoui.

Embarrassée, la France, qui vient de réaffirmer par la voix de François Hollande son soutien à la position marocaine, favorable à un plan d'autonomie, craint le «piège»: difficile de s'opposer frontalement à une initiative estampillée «droits de l'homme». Même si les Américains ont la main, les diplomates français s'activent pour trouver une «solution acceptable». À défaut, Paris, qui n'a pas usé seul de son droit de veto depuis 1976, devrait s'abstenir.


Alain Barluet
journaliste
Figaro.fr

mercredi 24 avril 2013

Libye : les djihadistes relèvent la tête



Le Point.fr - Publié le  - Modifié le L'attentat contre l'ambassade de France à Tripoli pourrait être le fait de combattants d'Aqmi chassés par l'armée française du nord du Mali.
Laurent Fabius dans les ruines de l'ambassade de France à Tripoli, le 23 avril 2013.
Laurent Fabius dans les ruines de l'ambassade de France à Tripoli, le 23 avril 2013. © MAHMUD TURKIA / AFP
Par 
       
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Il est très probable que l'attentat à la voiture piégée qui a soufflé le 23 avril une partie de l'ambassade de France à Tripoli, blessant deux gendarmes mobiles français, est le premier retour de bâton de l'intervention militaire française au Mali. Battus et chassés de leur repaire sahélien, on se doutait que les combattants d'Aqmi qui n'ont pas été éliminés chercheraient à se venger et poursuivraient leur combat anti-occidental sous une autre forme. 
Après la libération quasi sans combat de Tombouctou, Gao et Kidal, les trois cités du nord du Mali, la chasse aux djihadistes dans l'Adrar des Ifoghas a permis d'éliminer plus d'une centaine de combattants, mais il s'agissait de seconds couteaux. Aucun chef de katiba d'importance n'a été fait prisonnier ou tué, à l'exception de l'émir Abou Zeid. Aucune preuve n'a jamais été apportée de la mort de son rival, Mokhtar Belmokhtar. On connaît les liens que ce dernier entretenait avec des groupes djihadistes au sud de la Libye et on sait que ce pays aux frontières longues, poreuses et incontrôlables pouvait être un refuge idéal pour les hommes d'Aqmi refluant du Mali. D'ailleurs, c'est à Agadez, au nord du Niger, que les Américains ont basé des drones en février pour surveiller cette zone de transit entre le Niger et la Libye. 
En mars, Le Point.fr avait déjà fait état d'informations sur la fuite des djihadistes d'Aqmi vers la Libye. Ils avaient emprunté la piste qui longe, au sud, la frontière entre le Niger et l'Algérie. C'est elle qui a été suivie, en janvier, par les hommes de Mokhtar Belmokhtar pour rejoindre la Libye puis attaquer, en Algérie, le complexe gazier proche d'In Amenas. Belmokhtar a des accointances en Libye et il y avait trouvé la logistique, les armes et le financement pour lancer l'attaque qui devait lui permettre de prendre en otage des Occidentaux.

Terrain de repli idéal

Depuis la révolution, les autorités libyennes sont incapables de contrôler leurs frontières, en particulier celles au sud du pays. Cette région vaste et peu peuplée, où les armes (qui proviennent des arsenaux de Kadhafi) circulent en toute impunité, est devenue une véritable pétaudière où les différents groupes tribaux côtoient les djihadistes. Un terrain de repli idéal pour les combattants d'Aqmi rentrés du Mali. Ils ont manifestement tissé de nouveau des liens avec les djihadistes libyens.
Second handicap : les autorités libyennes ne sont pas parvenues à remettre au pas l'ensemble des milices qui se sont battues contre Muammar Kadhafi et à les intégrer dans la nouvelle armée. Tiraillé entre les anciens de Kadhafi qui n'ont pas tous disparu et les islamistes radicaux, le gouvernement, en particulier le Premier ministre Ali Zeidan, préfère nier le danger représenté par les groupes djihadistes. Ils sont pourtant responsables à Benghazi de la mort de l'ambassadeur américain le 11 septembre dernier et d'une attaque contre le consulat de Grande-Bretagne. Un ancien responsable libyen des services de sécurité, interviewé par RFI, avouait récemment que le QG d'al-Qaida au Maghreb islamique se trouvait bien en Libye et que les djihadistes entretenaient des relations avec des cellules en Tunisie et en Algérie (où se trouve le cerveau d'Aqmi au Sahel). 
Quant au ministre de l'Intérieur libyen, il avouait, il y a quelques jours, que les communications de son ministère, y compris celles de son propre téléphone portable, sont écoutées par "une partie" qui n'appartient pas à l'État. En clair, les djihadistes. En face, le gouvernement du Premier ministre Ali Zeidan semble impuissant. Il est probable que les pressions occidentales (en particulier américaines et françaises) qui s'exercent sur lui pour agir vont s'accroître. À Tripoli, certains veulent voir dans l'attentat contre l'ambassade de France (à 7 heures du matin, il ne visait pas à tuer massivement) un premier avertissement des djihadistes à l'adresse des Français, mais aussi des autorités libyennes, qui doivent cesser de les considérer comme l'ennemi.