jeudi 11 avril 2013


FRANCE - 
Article publié le : jeudi 11 avril 2013 - Dernière modification le : jeudi 11 avril 2013

Bernard Bajolet, un diplomate aguerri à la tête de la DGSE

Spécialiste des missions difficiles, Bernard Bajolet prend la tête des renseignements extérieurs français.
Spécialiste des missions difficiles, Bernard Bajolet prend la tête des renseignements extérieurs français.
AFP PHOTO BERTRAND LANGLOIS

Par RFI
Nommé hier mercredi 10 avril en Conseil des ministres, Bernard Bajolet est devenu le nouveau chef de la DGSE, la Direction générale de la sécurité extérieure. Ce diplomate aguerri de 63 ans, actuellement ambassadeur de France à Kaboul, dirigera désormais 5 000 personnes et aura la délicate mission de réorganiser le monde du renseignement français.

Bernard Bajolet est un homme de confiance du président François Hollande. Les deux hommes se sont connus il y a 38 ans à Alger. François Hollande était jeune stagiaire de l'ENA à l'ambassade, Bajolet, également énarque, débutait tout juste sa carrière de diplomate. Depuis, le président l'a régulièrement sollicité pour son expertise des sujets sensibles.
Bernard Bajolet a en effet accumulé les missions difficiles : Alger, Damas, Amman, Sarajevo, Bagdad et Kaboul. Familier du monde musulman, arabophone, réputé secret et rigoureux, cet homme de terrain est aussi décrit comme très cordial et attentif à ses interlocuteurs.
Parmi les multiples situations délicates auxquelles il a été confronté, sa mission en Irak en 2003 alors que la France était fermement opposée à la guerre américaine dans ce pays. Les prises d'otages aussi, des journalistes Christian Chesnost, Georges Malbrunot et Florence Aubenas, tous libérés. Ou encore la gestion du départ anticipé des troupes françaises d'Afghanistan.
Ses premiers pas dans les services secrets datent de 2008. Le président Nicolas Sarkozy lui confie alors le poste de coordonateur national du renseignement. Dans le cadre d'une profonde réforme du renseignement, Bernard Bajolet aura désormais pour mission de coordonner tous ses services stratégiques.
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Le président ougandais « incendie» la CPI


Le président ougandais « incendie» la CPI
L'Afrique de plus en plus excédée...
Le Nouveau Courrier
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Yoweri Museveni
L'Afrique de plus en plus excédée

Comme s’il attendait une occasion pour décocher des flèches contre la Cpi, le président ougandais Yoweri Museveni n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer vertement la CPI et les «arrogantes puissances» qui la téléguident.
«Ils utilisent maintenant (la Cpi) pour mettre en place les dirigeants de leur choix en Afrique et éliminer ceux qu'ils n'aiment pas», a-t-il déclaré publiquement à Nairobi, au Kenya.
Museveni a choisi l’investiture de Uhuru Kenyatta, poursuivi par la CPI pour crime contre l’humanité, pour envoyer non seulement un message fort au monde entier, en particulier à ceux qui, dans l’ombre ou officiellement, tiennent les rênes de cette institution. Des néo-colons qui, malgré les manoeuvres de déstabilisation contre Uhuru Kenyatta, ont été pris de court par le peuple kenyan. Malgré le mandat d’arrêt international contre le désormais ex-candidat à la présidentielle, les Kenyans ont décidé de choisir celui-là même que la CPI a décidé de poursuivre.

Un désaveu cinglant que l’illustre hôte de Uhuru, le président Yoweri Museveni, qui a félicité les Kenyans d’avoir «résisté au chantage», n’a pas voulu passer sous silence. Mettant sur la place publique le visage hideux de la Cpi devenue un instrument de colonisation des Occidentaux. Il faut noter que Museveni est un des chefs d’Etat africains qui avaient proposé d’accueillir Gbagbo dans le cadre d’un régime de liberté surveillée digne de son rang et de son rôle politique et historique. Après avoir été tourné en bourrique par les juges de l’institution, il a finalement vu son initiative rejetée.

Des prisonniers qui gênent

Omar El Béchir, Laurent Gbagbo, Jean-Pierre Bemba, ne sont-ils pas, dans leurs parcours rigoureusement différents, des personnes qui gênent les projections occidentales sur leurs pays ?
Dans le dossier ivoirien, la Cour pénale internationale, instrument des puissances dominatrices, est dans un embarras total, face aux vices qui entachent le dossier de l’accusation, à la perspicacité des avocats de la défense et à la mobilisation des démocrates africains. Au regard du complot qui s’est traduit par les incohérences du dossier d’accusation et des nombreux vices de procédure qui entachent l’action de la Cpi, mais aussi des dernières révélations de Wikileaks sur les manoeuvres de déstabilisation du pouvoir Gbagbo et du traquenard électoral dans lequel il a été conduit, cette institution n’a plus de crédibilité et a entaché sa réputation.

Le nouveau président Uhuru Kenyatta a promis à son investiture «de protéger et de faire respecter la souveraineté, l'intégrité et la dignité du peuple kényan». Une profession de foi qui tient à coeur à ses compatriotes qui lui ont fait confiance. Et non à la CPI.
A 51 ans, Uhuru Kenyatta devient le plus jeune chef de l'Etat kenyan et le premier inculpé par la Cpi à être élu chef d'Etat. Lui aussi inculpé par la Cpi, son colistier William Ruto a également prêté serment, hier mardi 9 avril. La CPI tirera-t-elle des leçons du sentiment de défiance généralisée qu’elle inspire aux Africains ?

St Claver Oula
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L’avenir de la Libye s’annonce sombre et les médias s’intéressent à autre chose

jeudi 11 avril 2013 - 12h:05
Patrick Cockburn
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Deux ans après l’intervention de l’OTAN, les milices continuent à semer la terreur dans le pays.

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Le mois dernier, une explosion a détruit dans la banlieue de Tripoli, un édifice et mausolée religieux Soufi du 15e siècle...
Le second anniversaire de l’intervention de l’OTAN aux côtés des rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi n’a quasiment pas été mentionné par les gouvernements et les médias étrangers qui s’inquiétaient tant pour la sécurité et les droits humains du peuple libyen en 2011. Cela ne devrait pas nous surprendre parce que la Libye actuelle est de toute évidence en train de se désagréger et que les Libyens sont devenus les proies des miliciens qui affirmaient autrefois vouloir les protéger.
Quelques uns des évènements qui ont eu lieu en Libye au cours des dernières semaines donnent un aperçu de la situation et valent d’autant plus la peine d’être mentionnés que la presse étrangère, qui autrefois s’entassait dans les hôtels de Benghazi et Tripoli, ne s’y intéresse pas. Par exemple, dimanche dernier, le secrétaire général du premier ministre Ali Zeidan a disparu de la capitale et semble avoir été enlevé. Il se peut que ce soit une mesure de rétorsion parce que les ministres ont dit que les milices agissaient en toute impunité. Le même jour, une milice a envahi le ministère de la justice pour exiger la démission du ministre après qu’il l’ait accusée de tenir une prison illégale.
La situation empire au lieu de s’améliorer. Le 5 mars, le parlement libyen s’est réuni pour décider si les Libyens qui avaient eu des fonctions officielles pendant les 42 ans de pouvoir de Kadhafi devaient être relevés de leurs fonctions. Cela inclurait même les dissidents de longue date qui ont joué un rôle de premier plan dans l’insurrection contre Kadhafi mais qui ont été ministres des dizaines d’années auparavant sous l’ancien régime. Les protestataires en faveur de cette purge étaient si menaçants que les membres du parlement ont été contraints de se réfugier dans les bureaux du service météorologique à l’extérieur de Tripoli où ils ont été attaqués par des hommes armés qui ont envahi le bâtiment déserté par la police. Des parlementaires ont été retenus en otage pendant 12 heures et d’autres ont bravé les balles pour s’enfuir.
Aux abords de Tripoli, la loi des milices est encore plus totale. Le reste du monde ne s’y intéresse que lorsqu’il y a des violences spectaculaires comme l’assassinat à Benghazi en septembre dernier de l’ambassadeur étasunien Chris Stevens par des milices djihadistes. Et si cet événement d’une violence extrême a reçu une telle couverture des médias étrangers, c’est pour la seule et unique raison que le parti républicain en a fait un cheval de bataille politique aux Etats-Unis. Mais l’ambassadeur et ses gardes ne sont pas les seuls étrangers à avoir été assassinés à Benghazi depuis le renversement de Kadhafi. Une association des droits de l’homme égyptienne a annoncé le mois dernier qu’un copte égyptien nommé Ezzat Hakim Attalah avait été torturé à mort dans la ville après avoir été détenu avec 48 autres commerçants dans le marché municipal de Benghazi.
Les organisations des droits humains décrivent la situation en Libye avec plus de sérieux et d’impartialité que les médias internationaux, à part quelques honorables exceptions. Comme c’est sa tradition, Human Rights Watch, qui est basé à New York, a diffusé le mois dernier un rapport documentant le nettoyage ethnique de la ville de Tawergha où 40 000 personnes ont été forcées de quitter leur maison et "ont été détenues arbitrairement, torturées et assassinées". La forte population noire de la ville a été accusée d’avoir soutenu Kadhafi par les milices de Misrata. Human Rights Watch a utilisé des images satellites pour montrer que la destruction de Tawergha a eu lieu principalement après la guerre de 2011 au cours de laquelle 1370 sites avaient été détruits ou endommagés. Fred Abrahams, un conseiller spécial de Human Rights Watch, a déclaré que les images par satellite confirment que "le pillage, les incendies, et les destructions systématiques étaient organisés et avaient pour but d’empêcher les habitants de revenir".
Le manque d’intérêt de la presse internationale offre un contraste flagrant avec sa couverture de la Libye pendant la guerre. Au printemps 2011, je faisais un reportage sur les combats autour de la ville de Ajdabiya au sud de Benghazi. Il y avait une ambiance de guerre bidon que ne reflétaient pas les reportages enthousiastes. A l’entrée sud de Ajdabiya, je me souviens avoir regardé avec amusement les équipes de télévision se positionner de telle sorte qu’on ne puisse pas se rendre compte qu’il y avait plus de journalistes que d’insurgés.
Je n’ai jamais vu de positions rebelles ni même de barrages rebelles sur les routes entre Ajdabiya et Benghazi, deux villes qui étaient dépendantes des frappes de l’OTAN pour leur défense. C’était certainement des unités rebelles braves et dévouées, comme l’ont dit les journalistes, mais les insurgés auraient été rapidement battus sans le soutien de l’OTAN.
Le fait que Kadhafi ait été renversé principalement par des forces étrangères a de grandes conséquences pour la Libye d’aujourd’hui. Cela explique que les insurgés, tout en croyant et affirmant que la victoire était leur oeuvre, se soient révélés trop faibles pour mettre en place quelque chose à la place de la version de nationalisme arabe de Kadhafi. Sans ce nationalisme arabe, il n’y a pas grand chose pour contrebalancer le fondamentalisme islamique ou le tribalisme.
Est-ce que cela a de l’importance ? Peut-être pas, car le nationalisme libyen a été discrédité aux yeux de beaucoup de Libyens par l’usage qu’en ont fait Kadhafi et sa famille.
La situation catastrophique qui est celle de l’Irak depuis 2003 se propage, sous des formes différentes, à d’autres pays arabes. Ils se rendent compte, comme les Irakiens, qu’il n’est pas possible de passer à un fonctionnement démocratique tant que les principales forces politiques ne sont pas d’accord sur les règles qui déterminent l’attribution du pouvoir.
L’auto-détermination nationale devrait être au coeur de tout nouvel ordre. Mais le problème des révoltes du printemps arabe, c’est qu’elles ont toutes été fortement dépendantes du soutien extérieur. Or, comme le montre ce qui arrive en Irak et en Libye, l’intervention étrangère est toujours intéressée. Les révolutionnaires de tous les pays recherchent l’aide étrangère, mais pour assurer le succès de leur entreprise sur le long terme, ils doivent y renoncer très vite. Et ils doivent construire un état de droit parce que, sinon, de nouveaux dictateurs s’imposeront.

Patrick Cockburn est l’auteur de Muqtada : Muqtada Al-Sadr, the Shia Revival, and the Struggle for Iraq
Du même auteur :
- La grande évasion - 4 novembre 2011
- Des docteurs et des infirmières torturés au Barhain - 12 juin 2010
- Un couvercle hermétique - 19 mars 2011
- La France n’a pas clairement appris les leçons de l’Histoire - 14 mars 2011
- Israël et la patience illimitée des Etats-Unis - Netanyahu échappe au bûcher - 8 juillet
http://www.info-palestine.net/spip.php?article13425

Col. Major El Hadj Gamou à L’Aube : « Aqmi avait planifié mon assassinat à Niamey »PDFImprimerEnvoyer
Jeudi, 11 Avril 2013 15:29
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Le colonel major El Hadj Gamou a gagné sa réputation dans la gestion des différentes rébellions au Mali, plus particulièrement celle de 2006 dont il fut l’un des principaux acteurs dans le déroulement des opérations à Kidal.
Après l’attaque de Ménaka en janvier 2012 qui marque le déclenchement de la rébellion 2012, il a tenu tête aux envahisseurs pendant de longs mois et même après le coup d’Etat du 22 mars et l’occupation totale des régions du nord. Au Niger où il s’était réfugié avec ses hommes (des soldats maliens et des combattants venus de Libye) et son matériel, il échappera de justesse, le 2 décembre dernier, à une tentative d’assassinat. Depuis le déclenchement de l’opération Serval, il a regagné le front où ses troupes combattent aux côtés des forces françaises et tchadiennes.
En séjour actuellement à Bamako, le colonel Gamou s’est confié à notre reporter sur des sujets aussi importants que les raisons des différentes rébellions au Mali, les soldats venus de la Libye, la situation actuelle à Gao, ses rapports avec Iyad, la tentative d’assassinat dont il fut l’objet à Niamey, la raison de sa présence à Bamako. Exclusif !
L’Aube : Colonel, beaucoup de Maliens entendent parler de vous depuis la rébellion du 23 mai 2006, mais peu de gens vous connaissent. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
El Hadj Gamou : Je suis colonel major Gamou, officier supérieur de l’armée malienne.
Vous êtes connaisseur du nord du Mali, comment expliquez vous la persistance de la rébellion dans cette partie du pays, malgré la signature en 1992 du Pacte national et les efforts faits par l’Etat pour développer les régions du nord ?
La rébellion actuelle n’est pas comme les rébellions précédentes. Ces dernières étaient fondées sur des revendications politiques, parfois légitimes. C’est pourquoi, depuis le Pacte national, les ressortissants du nord étaient écoutés par l’Etat malien. Le pacte a prévu des droits et des actions de développement des régions du nord. Beaucoup a été fait dans ce sens, surtout dans les domaines militaire et du développement économique. Les ex combattants ont complètement intégré les structures des forces armées et de sécurité à des fonctions importantes, de commandants de zone jusqu’aux commandants de compagnie. Touaregs et arabes, tous font partie, y compris moi-même. J’ai fait ma formation à Koulikoro avec plusieurs de mes camarades intégrés. Après la formation, j’ai été le premier à être nommé commandant du 14è régiment, à Ménaka. Ensuite, j’ai été nommé commandant du 13è régiment à Gao, puis commandant de zone de Gao, qui gère administrativement la région de Kidal, et Ménaka. Durant toutes ces années, je suis constamment sur le terrain.
En 2006, j’ai été nommé chef des opérations, parce que j’étais chef de zone à Gao depuis seulement quatre mois quand l’attaque de Kidal du 23 mai 2006 a eu lieu. Tôt le matin, j’ai réuni les quelques faibles moyens que j’avais à ma disposition pour rallier Kidal, mettre la population en confiance et la sécuriser, ainsi que les biens de l’Etat.
Pourquoi et comment la rébellion de 2006 a-t-elle éclaté ?
La rébellion de 2006 est le fait de quelques individus de Kidal, qui ont des agendas que je ne connais pas. Ces individus étaient habitués à se lever un beau matin, perpétrer des actes d’éclat isolés pour envoyer un signal à l’Etat. Ces actes sont immédiatement suivis de revendications. Et ces gens là étaient écoutés par l’Etat.
En fait, Kidal étaient quasiment confié à des autochtones, mais qui ne pouvaient en aucun cas remplacer l’Etat. Ces gens étaient devenus tellement puissants qu’ils ne voulaient pas voir l’Etat au dessus d’eux là-bas. C’est ça la vérité de Kidal. Et l’une des raisons de la rébellion du 23 mai.
Et la rébellion de 2012 ?
Je ne peux pas qualifier ce qui s’est passé en 2012 de rébellion. C’est la retrouvaille de gens qui ont des agendas et des motivations diverses et différentes. Il y a des Maliens de Libye qui sont revenus de ce pays avec des moyens militaires puissants et nombreux. Ils ont été accueillis par d’autres Maliens qui ont des agendas politiques et qui les ont encouragés à prendre leurs armes contre leurs frères du pays. Ensuite, le terrain était très miné, avec la présence d’Aqmi et d’autres mouvements terroristes et islamistes. C’est donc tout un mélange de mouvements mal intentionnés qui ont de très gros moyens militaires qui s’est retrouvé au même moment dans cette partie du pays par un concours de circonstances. Certains se disaient Indépendantistes, d’autres réclamaient l’application de la charia et un troisième groupe flottait entre les deux. Tout les opposait dans leurs ambitions, leurs objectifs et le but final de leur combat. Donc, à mon avis, ce n’est pas une rébellion assortie de revendications légitimes au profit des populations du nord. Et même nos nationaux qui y sont impliqués ne sont pas représentatifs de ces populations. La situation leur est tombée sur la tête et elles n’ont en aucun moment été consultées pour engager quelle que rébellion que ce soit. Ceux qui ont déclenché les mouvements n’ont pas été mandatés par les populations du nord. Depuis le début de l’occupation, on n’a pas vu le comportement de gens qui veulent apporter un changement dans cette partie du pays. Celui qui vient apporter un changement ne doit pas détruire ce qu’il a trouvé sur place tel que les hôpitaux, les écoles et autres édifices publics.
Mais vous-mêmes, vous dirigiez un contingent de soldats venus de la Libye. Pourquoi eux, ils n’ont pas suivi leurs compagnons ?
Effectivement, ces soldats n’ont pas été embarqués dans l’aventure. Ils sont présentement avec moi. Ce sont eux qui sont entrain de combattre au front et de défendre le pays. Même au début des attaques ils étaient avec moi à Kidal, Tessalit et partout. Je les ai rencontrés à leur arrivée jusqu’à la frontière avec la Libye, avec leurs moyens et leurs effectifs. J’ai essayé de les sensibiliser sur la nécessité de faire allégeance à l’Etat malien et à faire confiance au peuple malien, tous prêts à les accueillir en dignes fils de Maliens. Je n’ai pas pu convaincre tout le monde. Mais, tous ceux qui sont de ma tribu IGMADEN où je suis issu m’ont écouté et suivi. Je les ai cantonnés à Kidal où ils ont été accueillis par le gouverneur de la région. Deux jours après, c’est une forte délégation de sept ministres dont ceux de l’administration, et de la défense, qui est venue leur rendre visite. Jusqu’à aujourd’hui ils sont avec nous. Ils ont été recrutés automatiquement au sein des forces armées, devenant des militaires maliens à part entière. Ils ont entendu les conseils et compris qu’après la Libye il fallait se mettre à la disposition de l’Etat malien.
A Niamey, vous avez échappé, il y a de cela quelques mois, à un attentat. Qu’est-ce qui s’est passé exactement?
C’est tout à fait réel. C’est un jeune qui se dit djihadiste qui était en mission pour attenter à ma vie. Il était 7 heures du matin et je sortais pour aller chez le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré en visite d’Etat au Niger, avec le ministre de la défense. Je devais aller à bord d’une voiture où mon garde de corps et mon chauffeur avaient déjà pris place. Aussitôt sorti de la cour pour embarquer dans le véhicule, j’aperçois un jeune sur une moto qui fonçait droit sur nous. A quelques mètres, il ralentit et tira trois coups sur moi. Les balles se logèrent dans ma chemise, détruisant mon téléphone. Mon garde du corps a reçu la quatrième  balle à la cuisse. Quand j’ai compris réellement que c’est à moi que le visiteur en voulait, j’ai replié dans la cour, ordonné à ma famille de se réfugier à l’étage et trouvé moi-même une cachette dans la cuisine à l’arrière cour. Quand le bandit s’y est aventuré, je l’ai assommé avec un bâton que j’avais chipé au balayeur. Mais, avec le casque qu’il portait, il n’avait apparemment pas été groggy. Car, après j’ai dû le maîtriser et le désarmer, aidé par mon garde du corps, blessé, et mon chauffeur.  Il a passé un sale quart d’heure avant l’arrivée des forces de sécurité, sans doute appelée par un membre de ma famille. On l’a remis aux gendarmes pour les besoins des enquêtes. Au cours de celles-ci, il a avoué être un envoyé d’Aqmi pour tuer le colonel major Gamou, qui constitue le principal, sinon le seul danger pour l’exécution de son plan sur le terrain. Et, c’est moins d’un mois après que les occupants ont programmé leur avancée sur le sud.
Quelle est aujourd’hui la situation à Gao ?
La situation à Gao est très calme. Les djihadistes ont tenté beaucoup d’attentats, mais ils n’ont pas causé de gros dégâts. Gao est maîtrisée et sécurisée. Mais, il peut toujours y avoir des poches de résistance dans les brousses, mais pas dans la ville ou au niveau du fleuve.
Colonel, où sont vos hommes actuellement ?
Il faut plutôt dire où sont les militaires maliens, pas mes hommes. Moi, je n’ai d’hommes en dehors des militaires maliens que j’ai commandés. Si vous faites allusion à ceux-ci, ils sont à Gao, à Ménaka, à Ansongo, à Bourem. Une partie est avec Serval à Tessalit. Ce sont eux les grands connaisseurs du terrain, et ils sont avec les Français et les Tchadiens partout au niveau de l’Adrar des Iforas.
L’armée malienne n’est pas présente à Kidal. Cette absence vous fait quoi personnellement ?
Je suis un Malien. J’ai le même cœur que les Maliens. Aucun Malien n’apprécie cette situation. Mais, Kidal fait partie intégrante du Mali et je sais qu’un jour, l’armée malienne sera à Kidal et même au-delà de Kidal, à Tinzawatène.
A votre connaissance, que sont devenus les autres chefs de mouvements, tels que Belmocktar, Droukdel, Iyad et autres ?
Je ne connais pas du tout leur position. Réellement.
Il se dit que vous avez des comptes personnels à régler avec Iyad. Est-ce vrai ?
Je connais Iyad. Ou plutôt je l’ai connu. Nous avons fait la rébellion de 1990 ensemble. Après, j’ai intégré l’armée, je suis resté républicain et fidèle à l’Etat malien. Et lui, a choisi d’être un djihadiste et de prendre les armes contre le Mali. Sinon, je n’ai aucun problème personnel avec Iyad.
Quelle appréciation faites-vous de l’intervention française et de la Misma ?
L’intervention est salutaire. Je suis parmi ceux qui apprécient cette opération qui est arrivée au bon moment.
Colonel, depuis quelques jours vous êtes à Bamako. Votre présence dans la capitale est diversement interprétée par les Maliens. Alors ?
Toutes les décisions sont prises à Bamako. Tout le grand boulot de la défense, c’est à Bamako. Je suis venu pour un travail qui nécessite ma présence. Pas pour autre chose.
Vous allez retourner au nord ?
Inchallah! Pourquoi pas ?
Quel est le message fort que vous avez à l’endroit des Maliens ?
Il faut que les Maliens gardent le moral ; qu’ils se donnent la main ; que la population aide son armée afin de relever ensemble les défis. Tous les vœux des Maliens, à savoir l’unité nationale et l’intégrité du territoire, seront réalisés. Les militaires maliens ont fait un grand effort pour relever ce défi, surtout avec l’aide de nos partenaires, la France et la Misma.
maliweb.net

Mali: 300 prisonniers dans le conflit

Dernière mise à jour: 11 avril, 2013 - 10:41 GMT
Un soldat de l'armée malienne à Gao, le 12 mars 2013.
Le Comité international de la Croix-Rouge dit avoir recensé environ 300 prisonniers au Mali, capturés depuis le début de l’intervention militaire française en janvier pour repousser les combattants islamistes.
Les combattants ont été fait prisonnier par les forces françaises, tchadiennes, et maliennes.
Ils sont détenus dans onze centres de détention dans diverses villes du Mali.
Selon les autorités maliennes, 40 à 50 de ces prisonniers de guerre seraient des étrangers issus de divers pays africains.
Parmi eux figurent deux Nigérians suspectés d'être des membres du groupe Boko Haram, deux Burkinabè, un Mauritanien et deux Algériens.
Deux ressortissants français ont déjà été extradés vers la France.
Sur les 300 prisonniers, une quarantaine sont détenus par le MNLA.
Légalement, ces détenus n’ont pas le statut légal de “prisonnier de guerre”, selon Wolde-Gabriel Saugeron, porte-parole du CICR pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest.
“On parle de prisonniers de guerre dans un contexte de conflit armé international, ce qui n’est pas le cas. Ces personnes là, il reviendra aux autorités maliennes s’il y aura un processus judiciaire, ou un échange, qui sera un processus politique”, a-t-il ajouté.

MALI - 
Article publié le : mardi 09 avril 2013 - Dernière modification le : mardi 09 avril 2013

Mali: nouvelle tentative d'unification de mouvements arabes

Des soldats touaregs membres de l'armée malienne se reposent. à Gao, le 9 février 2013.
Des soldats touaregs membres de l'armée malienne se reposent. à Gao, le 9 février 2013.
REUTERS/Francois Rihouay

Par RFI
La communauté arabe malienne cherche une fois de plus à s'unir. Plusieurs personnalités réunies en Mauritanie ont annoncé ce week-end la création d'une nouvelle structure, qui vise à devenir le cadre unique de représentation des aspirations de la communauté arabe, structure baptisée Convergence des mouvements et associations arabes pour l'unité et le développement de l'Azawad. Mais l'union sacrée ne semble pas encore totalement d'actualité, car des voix s'élèvent déjà dans la communauté arabe pour dénoncer cette initiative.

La nouvelle organisation affiche plusieurs ambitions, à commencer par unir les arabes du Mali afin de pouvoir « hausser le ton face à Bamako », autrement dit dialoguer en position de force. Unir la communauté, également, afin de proposer à la France le services de combattants, notamment ceux du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), pour lutter contre le terrorisme.
« Escroquerie »
Un message louable mais qui ne peut pas être porté par des gens qui ne sont pas crédibles. Voilà ce que disent déjà certaines personnalités arabes maliennes, qui expriment leur rejet de l'initiative. « Cette organisation est une escroquerie », dit l'un d'entre eux avant d'ajouter : « Ce qui nous dérange notamment c'est la proximité de certains membres avec des personnalités impliquées dans le trafic de drogue ».

A Bamako certains ne comprennent d'ailleurs pas pourquoi le doyen Mohamed Mahmoud el-Oumrani a accepté de parrainer cette nouvelle organisation. Face aux accusations, les responsables de la Convergence s'expliquent : « On ne peut pas bannir une tribu, parce que certains de ses membres ont failli ».
Les personnes recherchées pour narcotrafic auraient d'ailleurs accepté de pas avoir de responsabilité au sein de l'organisation même si certaines gravitent autour. Cette tentative d'unir la communauté arabe est à saluer, disent certains observateurs, mais pas sûr qu'elle aboutisse à ce stade.
TAGS: DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI - MAURITANIE


Mali: la double vie du caïd déchu Baba Ould Cheikh

Par , publié le 

Recherché depuis février pour trafic de drogue et arrêté mercredi, le notable malien Baba Ould Cheikh fut aussi médiateur auprès d'Aqmi pour la libération d'otages occidentaux. 

Mali: la double vie du caïd déchu Baba Ould Cheikh
Une villa de Gao utilisée pour le trafic de cocaïne. Arrêté mercredi au nord de la ville, le notable malien Baba Ould Cheikh figurait sur la liste des personnes visées par un mandat d'arrêt, notamment pour "trafic international de drogue".
DR
Les trajectoires sahéliennes sont rarement aussi chimiquement pures que la cocaïne qui, après avoir transité par le continent africain, atterrit sur le "marché" européen. Pour preuve, le parcours du Malien Baba Ould Cheikh, arrêté mercredi au nord de Gao. 
Maire de la localité de Tarkint, ce quadragénaire figurait sur la liste des personnages visés par les mandats d'arrêt qu'émit le 8 février le parquet de Bamako, notamment pour "trafic international de drogue". De même, son nom était apparu au détour de l'enquête sur l'extravagante aventure d'un Boeing 727 venu du Venezuela et affrété par un cartel de la came latino-américain, qui s'était posé en novembre 2009 en plein désert malien, et que les trafiquants locaux avaient incendié après avoir débarqué sa cargaison. 
Or, à la même époque, Baba Ould Cheikh fut aussi un médiateur influent dans les tractations engagées pour obtenir la libération d'otages occidentaux enlevés par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Au point de se voir mandaté par l'ex-président Amadou Toumani Touré, alias ATT, renversé lors d'un putsch en mars 2012. 

Un contact vers Mokhtar Belmokhtar

Conseiller spécial du chef de l'Etat burkinabé Blaise Compaoré, leMauritanien Moustapha Limam Chafi a raconté, en février dernier à L'Express, le rôle que joua l'intéressé lorsque, dans le cadre d'une mission visant à arracher le diplomate canadien Robert Fowler et son assistant des griffes de leurs geôliers islamistes, il rencontra pour la première fois l'émir d'Aqmi Mokhtar Belmokhtar. 
En chemin, Chafi avait fait escale à Gao et logé, à l'écart de la ville, dans une villa appartenant au fameux "Baba". Lequel supervisa la longue et angoissante méharée qui le conduisit jusqu'à la retraite désertique d'"Al-Laouar" -le Borgne-, l'un des sobriquets de Belmokhtar, encore surnommé "Mister Marlboro" du fait de son expertise dans la contrebande de cigarettes. 
Pas sûr que les services rendus naguère par le notable interpellé mercredi en compagnie de six autres narcotrafiquants présumés suffiront à fléchir ses juges le moment venu... 

Le Pentagone taille un costard à la Cédéao | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Le Pentagone taille un costard à la Cédéao | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Boko Haram rejette l'idée d'amnistie


Boko Haram rejette l'idée d'amnistie
Dernière mise à jour: 11 avril, 2013 - 04:06 GMT




des membres de Boko Haram en cagoule

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a rejeté toute idée d'amnistie, une semaine après la création d'un groupe d'experts par le président Goodluck Jonathan pour étudier la possibilité d'amnistier les membres de la secte islamiste, pour sa vague d'attentat contre les lieux de cultes, les agents de sécurités, et les édifices publics.

Dans un enregistrement audio envoyé par e-mail, Abubakar Shekau, affirme que son groupe "n'a rien fait de mal qui vaille une amnistie".


Il accuse en revanche les autorités nigérianes d’avoir commis des "atrocités" contre les musulmans.

"De manière surprenante, le gouvernement nigérian parle de nous accorder une amnistie. Qu'avons nous fait de mal ? Au contraire, c'est nous qui devrions vous pardonner", ajoute t-il.

Le président Goodluck Jonathan a constitué, le 4 avril, un groupe d'experts pour étudier la possibilité d'amnistier les insurgés islamistes à l'origine de la mort de plus de 2.000 personnes principalement dans le du Nigeria depuis 2009

Le groupe a été mis sur pied suite à un appel lancé par les dignitaires religieux musulmans du nord au chef de l'Etat en faveur d'une loi d'amnistie, en vue de mettre fin aux attaques violentes menées par la secte islamiste.

Des organisations, comme l’Association des Chrétiens du Nigeria, se sont opposées à cette proposition d’amnistie pour Boko Haram.

Selon elles, une telle mesure enverrait un message aux auteurs de ces nombreuses attaques qu’ils peuvent obtenir ce tout qu’ils veulent par la voie de la violence

Boko Haram rejette l'idée d'amnistie
Dernière mise à jour: 11 avril, 2013 - 04:06 GMT

BBC/Afrique

Il faut enquêter sur ces décès et améliorer les conditions de détention à la prison centrale de Bamako
11 AVRIL 2013
« Le fait que le gouvernement malien se soit abstenu d'enquêter sur les tortures infligées à ces sept hommes prend une tournure encore plus tragique suite au décès de deux d'entre eux en prison. Il s'agit là des cas les plus récents de décès en détention dus à l’insalubrité des prisons. Le gouvernement malien devrait prendre des mesures concrètes pour améliorer à la fois le traitement et les conditions de détention de tous ses prisonniers ».
Corinne Dufka, chercheuse senior sur l'Afrique de l'Ouest
(Nairobi, le 10 avril 2013) – Deux hommes de l'ethnie touarègue, qui avaient été arrêtés le 15 février 2013 et torturés par des soldats maliens dans la ville de Léré, près de Tombouctou, sont morts en détention à la prison centrale de Bamako.

Human Rights Watch avait interrogé sept hommes, dont les deux qui sont morts, et documenté les tortures qu'ils avaient subies dans un communiqué publié le 26 mars. Ils avaient été transférés le 5 mars au Camp de gendarmerie numéro 1 à Bamako, où ils avaient reçu une assistance médicale. Fin mars, ils avaient été transférés à la prison centrale de Bamako.

« Le fait que le gouvernement malien se soit abstenu d'enquêter sur les tortures infligées à ces sept hommes prend une tournure encore plus tragique suite au décès de deux d'entre eux en prison », a déclaré Corinne Dufka, chercheuse senior sur l'Afrique de l'Ouest à Human Rights Watch, qui avait interrogé les sept hommes avant leur transfert à la prison centrale. « Il s'agit là des cas les plus récents de décès en détention dus à l’insalubrité des prisons. Le gouvernement malien devrait prendre des mesures concrètes pour améliorer à la fois le traitement et les conditions de détention de tous ses prisonniers ».

Des personnes qui connaissaient les deux hommes ont indiqué à Human Rights Watch qu'ils étaient morts durant la nuit du 6 au 7 avril, à cause d'une chaleur accablante, et sans doute aussi des suites des blessures causées par les mauvais traitements subis auparavant. Il est probable que les tortures les avaient fragilisés, favorisant une détérioration rapide de leur état de santé. Alors qu'ils étaient détenus par l'armée, l'un des deux hommes s’était vu injecter une substance corrosive et souffrait d’une côte fracturée et de brûlures dans le dos. Toutefois, une personne qui les connaissait a affirmé que « quand ils ont quitté la gendarmerie, la santé de ces hommes était en amélioration ».

Une personne, qui s'est entretenue avec plusieurs de ces détenus dans leur prison fin mars, a déclaré que les sept hommes étaient incarcérés dans une petite pièce dépourvue de ventilation, et qu'ils s'étaient plaints de la chaleur excessive qui y régnait de jour comme de nuit. La période allant de mars à mai est la plus chaude de l'année au Mali; à cette époque, la température moyenne à Bamako est de plus de 38 degrés centigrades. Dans une pièce close sans bouche d'aération, la température est encore plus élevée. Le témoin a affirmé que l'un des détenus qui a ultérieurement succombé lui avait dit: « Si on ne nous sort pas de cette pièce, nous allons tous mourir de chaleur ». Le témoin a indiqué que les cinq hommes survivants avaient été transférés le 9 avril dans une pièce mieux ventilée.

L'armée avait arrêté les sept Touaregs, âgés de 21 à 66 ans, à Léré le 15 février, puis les avaient torturés car elle les soupçonnait de soutenir les groupes islamistes armés. Dans des entretiens avec un chercheur de Human Rights Watch le 20 mars, les sept hommes avaient affirmé avoir été roués de coups de poing et de coups de pied, brûlés et soumis à des injections forcées d'une substance corrosive, ainsi qu'à des menaces de mort, alors qu'ils étaient détenus par l'armée. L'un d'eux avait affirmé avoir subi une torture avec de l'eau comparable à la technique du « simulacre de noyade » (« waterboarding »). Un autre avait perdu l’usage d’un œil après avoir reçu un coup de crosse de fusil au visage et un autre encore était devenu partiellement sourd du fait de nombreux coups de pied à la tête.L’armée malienne avait repris Léré fin janvier, dans le cadre d’une offensive dirigée par la France pour reconquérir le nord du Mali, qui était tombé aux mains de groupes islamistes armés en 2012.

Human Rights Watch a recommandé au gouvernement malien de:
 
·         Mener rapidement une enquête impartiale sur les circonstances de ces deux décès en détention et sur les tortures infligées aux autres détenus;
·         Poursuivre en justice de manière appropriée toutes les personnes responsables de leur torture ou de leur décès;
·         Garantir une indemnisation adéquate à leurs familles;
·         Garantir des conditions de détention humaines pour tous les détenus de la prison centrale de Bamako et dans les autres lieux d'incarcération; et
·         Élaborer un projet détaillé d'amélioration des services de santé et des conditions de détention dans les prisons.