mardi 2 avril 2013


Communiqué du MNLA: Combats contre le MUJAO à Anefis et démenti de la propagande malienne

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Communiqué du MNLA
Combats contre le MUJAO à Anefis et démenti de la propagande malienne

Durant toute la journée d'hier, 29 mars 2013, de violents combats ont eu lieu entre une unité militaire du MNLA et un groupe terroriste du MUJAO aux alentours d'Anefis. Le MNLA a affronté seul les terroristes sans aucun renfort international.
A l'issue de ces violents combats entre le MNLA et le groupe terroriste, le bilan est:
- MNLA: 2 morts et 4 blessés légers
- MUJAO: 5 morts et un prisonnier

D'autre part, le MNLA apporte un démenti formel aux allégations éhontées du ministre de la défense du gouvernement putschiste de Bamako qui attribut au MNLA la mort de 20 personne dans le village malien de Bougouma dans la région de Mopti. Or, il est de connaissance publique que le MNLA n'a aucune de ses forces combattantes dans le sud du Mali, celui-ci étant considéré par le MNLA comme un territoire malien et non azawadien. le MNLA ne s'est jamais engagé ailleurs que sur son propre territoire: l'Azawad.
Par conséquent, le MNLA rejette les mensonges des putschistes de Bamako et ne saurait avoir aucune responsabilité dans une quelconque attaque contre une ville malienne . Les forces du MNLA sont présentes dans des régions bien connues et du Mali et de la communauté internationale et rappelle, à toute fins utiles, que le gouvernement putschiste de Bamako, à chaque affrontement entre le MNLA et les groupes terroristes du MUJAO, tente de discréditer les unités du MNLA afin de minimiser leur lutte contre les terroriste, une action qu'ils n'ont jamais été en mesure d'accomplir si ce n'était les forces françaises venues faire le "travail" à leur place.
Les seules actions connues de l'armée malienne résident dans les exactions, les viols et les exécutions sommaires commis sur les civils azawadiens.

Kidal, le 29 mars 2013

Mossa Ag Attaher,
Porte-parole du MNLA,
Chargé de communication du CTEA

lundi 1 avril 2013

Ehanenna Anana Toulout - Paris

Attaye Ag Mohamed Les blessés et prisonniers des batailles de ces 3 jours contre les éléments de Moctar Ben Moctar et du MUJAO pris par le MNLA à l'Hôpital de Kidal. Ils ont sous surveillance militaire et les blessés présentés aux médias sur leur propre consentement


Exactions anti-Touaregs, activisme du MNLA et de djihadistes encore actifs

Salem Ferdi, Le Quotidien d’Oran, 31 mars 2013
Des habitants de plusieurs localités du nord du Mali (‘In Essnane, Aghezraghen et Tijirit) ont manifesté jeudi et vendredi en portant les drapeaux du MNLA pour réclamer l’indépendance de l’Azawad et refuser l’autorité de Bamako, rapporte le site mauritanien Sahara Media. Pour eux, l’Etat malien ne leur a apporté que des malheurs en «tuant les hommes» et «exilant les femmes et les vieux». Les manifestations ont eu lieu alors que des chefs de tribus de la région se sont réunis pour trouver un accord sur la manière de gérer la région et de travailler avec le MNLA. Les habitants ont annoncé qu’ils quitteront la région avant l’arrivée de l’armée malienne qui, affirment-ils, «n’apportera que des liquidations ethniques, le pillage et la spoliation». Ils ont déclaré refuser de vivre aux côtés de l’armée malienne tant qu’il n’y a pas un accord international garantissant leur sécurité et leurs droits.

UN BILAN DES EXACTIONS AU NORD

Cette manifestation intervient alors qu’une association des réfugiés et victimes (ARVRA) a dressé un bilan au 28 mars 2013 faisant état de 1.585 victimes identifiées d’exactions dont 295 personnes tuées et 123 enlevées. L’ARVRA indique par ailleurs que 1.170 personnes ont vu leurs boutiques, domiciles et biens pillés. Ces exactions et pillages auraient eu lieu à Seribala, Diabaly, Sévaré, Konna, Hombori, Gossi, dans les régions de Tombouctou, Gao, Mopti. Les auteurs des exactions ont été identifiés comme faisant partie de «patrouilles venant de Sévaré, Konna, Gossi, Tombouctou, Léré et Gao, et des milices supplétives ainsi que des foules de personnes de ces villes et sites». «La plus grande majorité des victimes sont des Touaregs (au moins 207) dont Bellahs (6), suivis par les Maures (au moins 69) et aussi des Peulhs (au moins 9) et Sonrhaïs (au moins 2)», indique l’ARVRA en soulignant que le décompte n’a rien d’exhaustif. Ces informations sont corroborées par des témoignages recueillis par Human Rights Watch sur des tortures infligées par des soldats maliens à sept Touaregs. «Coups de poing et de pied, brûlures et injections intraveineuses de substances corrosives… Les sept hommes ont vécu un véritable calvaire», selon HRW, qui les a rencontrés. Sur le terrain, le MNLA a indiqué qu’une de ses unités militaire s’est accrochée, le 29 mars, avec des éléments du MUJAO dans la région d’Anefis. Le MNLA, qui précise qu’il a «affronté seul les terroristes sans aucun renfort international», a indiqué que deux de ses éléments ont été tués et 4 blessés et 5 éléments du MUJAO ont été tués et un a été fait prisonnier.

ECHANGES AIGRES ENTRE LE MNLA ET BAMAKO

Il a surtout démenti les affirmations du ministre malien de la Défense et des Anciens combattants, le général Yamoussa Camara, selon lesquelles le MNLA a attaqué le 20 mars dernier le village de Bougoumi dans la région de Mopti. Le ministère malien de la Défense avait indiqué que le bilan de l’attaque s’élevait à 20 morts et plusieurs disparus. «En plus des tueries, des viols ont été perpétrés, des populations spoliées de leurs biens: deux véhicules pick-up ont été emportés», avait-il indiqué dans un communiqué. Pour le MNLA, cela relève de la propagande. Le mouvement a apporté un «démenti formel aux allégations éhontées du ministre de la Défense du gouvernement putschiste de Bamako» en relevant qu’il est de notoriété publique que le «MNLA n’a aucune de ses forces combattantes dans le sud du Mali, celui-ci étant considéré par le MNLA comme un territoire malien et non azawadien». Le MNLA souligne qu’il «ne s’est jamais engagé ailleurs que sur son propre territoire: l’Azawad». Pour le MNLA, le «gouvernement putschiste» tend à discréditer le MNLA à chaque fois qu’il affronte le MUJAO «afin de minimiser leur lutte contre les terroristes, une action qu’ils n’ont jamais été en mesure d’accomplir si ce n’était les forces françaises venues faire le «travail» à leur place». Pour le MNLA, les «seules actions connues de l’armée malienne résident dans les exactions, les viols et les exécutions sommaires commis sur les civils azawadiens». Par ailleurs, Sahara Media indique que le mouvement Ansar Eddine a condamné à mort un Malien accusé «d’espionnage» au profit de l’armée française tandis que trois de ses complices présumés «ont été condamnés à des peines de flagellation». Sahara Media, qui cite des sources au sein d’Ansar Eddine, déclare que les éléments du mouvement «ont tendu un piège, dans une zone éloignée de 30 km de la localité d’Aguelhok, à un groupe d’espions composé de Touaregs et dirigé par un ancien douanier devenu membre de la milice affiliée à l’armée malienne et conduite par Elhadji Ag Gamou».

«ESPIONS» ET «THURAYA»

Le groupe aurait eu pour mission de «repérer les positions des djihadistes et de les déterminer par Thuraya ainsi que les points où ils se ravitaillent en eau», rapporte Sahara Media, en ajoutant que le groupe avait aussi pour «mission de convaincre les jeunes combattants d’Ansar Eddine de leur fournir des renseignements contre des montants de 50 mille francs CFA, pour toute information importante livrée». La situation au nord du Mali où les djihadistes ont reçu des coups durs reste néanmoins marquée par l’instabilité. L’ONU envisage de prendre le relais de l’armée française avec une force de 11.200 hommes au maximum qui aura besoin «d’une «force parallèle» antiterroriste», selon un rapport du secrétaire général Ban Ki-moon aujourd’hui. «Etant donné le niveau et la nature de la menace résiduelle, il y aura absolument besoin d’une force parallèle opérant au Mali (et potentiellement dans la sous-région) aux côtés de la mission de l’ONU afin de mener des opérations importantes de combat et de contre-terrorisme», souligne le rapport. Il reste, encore une fois, à désigner les «cibles» de cette «force parallèle». Est-ce les djihadistes ? Ou le MNLA qui, malgré sa volonté de collaborer avec l’armée française, est «casé» dans le terrorisme par les politiciens de Bamako. Le nord du Mali est loin d’être «pacifié».
http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/mali/situation_non_pacifiee.htm

Exactions et crimes: bilan au 31-03/01-04-2013

ARVRA – Association des réfugiés et victimes
Objet : APPEL URGENT
Les faits se passent le 31 mars dans l’après-midi aux abords et près de la mare de Banzena (Inadjatafen, Gourma Rharous, Tombouctou)   La patrouille a passé la nuit dans les environs.
Source : Membres d’une des fractions dont des jeunes partis puisés l’eau à la mare de Banzena pour leurs campements ont été appréhendés par cette même patrouille.
Les proches de ces jeunes déclarent aussi des dizaines d’autres personnes dont Soufi Ag Mohame Acherif, ont été arrêtées ligotées par cette même patrouille, pour certaines d’entre elles, personne de leurs ne sait plus ce qu’elles sont devenues. Les éléments de la patrouille sont attirés par le bétail qu’ils mettent de coté, on ne sait pas dans quelle intention.
Ces mêmes sources précises que la patrouille prévoit   de continuer sur Inadjatafen, Edjerer, Inkhamanen, etc…
URGENCE :
1. les populations sont coupées de la marre cela peut aboutir à manque d’eau pour les populations : une déshydrations rapide des enfants et des personnes âgées.
2. Les organisations des droits de l’homme sont interpellées  pour aider  et localiser ces personnes civiles innocentes arrêtées afin d’éviter le pire et surtout de suivre les agissements de cette milice dite patrouille militaire qui continue à semer la terreur dans le Gourma.

ARVRA – Association des réfugiés et victimes

dimanche 31 mars 2013

AN I de la déclaration d’indépendance de l’Azawad faite par le MNLA/Interview:


Interview de 
Attaye Ag Mohamed, Jeune de 27 ans, Née à Sévaré (région de Mopti) au centre du Mali. Je suis originaire de Tombouctou dans l’Azawad. Etudiant en droit public et co-fondateur du MNA (Mouvement National de l’Azawad) en Novembre 2010 à Tombouctou. Actuellement membre du Conseil révolutionnaire du MNLA et chargé de la communication de la cellule du mouvement en République Islamique de Mauritanie.


Au sujet de l'approche de la date du premier anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Azawad faite par le MNLA?

Le 06 Avril prochain sera le premier anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Azawad, faite par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Le peuple de l’Azawad aurait souhaité le vivre comme étant une réalité qui lui offrirait une souveraineté complète. Une chose est sure et reste rassurante, ce que ce n’est pas le Mali qui a sauvé son intégrité illégitimement conservée. C’est plutôt la communauté internationale qui a fait le choix de fermer les yeux  sur les bases profondes du différend qui oppose l’Azawad au Mali.
Le MNLA, répondant aux appels de la communauté internationale s’est inscrit dans un processus politique large et progressif pour une sortie de crise. Il reconnait prochainement l’intégrité territoriale du Mali mais maintient sa lutte pour un statut particulier en faveur de l’Azawad. 

Comment voyez-vous l’aspect de la lutte contre le narco-terrorisme ?
Il est bien clair que le narco-terrorisme actuellement combattu par les forces françaises et celles de la MISMA, est un élément très nouveau dans le dossier. Je rappelle que c’est à partir de 2003 que le gouvernement malien a laissé librement circuler dans l’Azawad, l’ancien GSPC algérien devenu AQMI en 2007.  C’est durant cette même année que l’armée malienne a instruit le Capitaine feu Badi Ould Cheikh à l’époque chef de poste de Nampala (région de Segou), d’installée l’algérien Moctar Ben Moctor dans la forêt de Wagadou près de la frontière mauritanienne. Et c’était bien une instruction politique.
En 2009 déjà c’est un officier supérieur malien, le Col. Lamana Ould Bou qui fut sommairement exécuté par un commando d’Aqmi à son propre domicile à Tombouctou. Deux semaines plus tard c’est une colonne de l’armée qui fut décimée par le même AQMI au Nord de Tombouctou dont 2 autres officiers supérieurs (Lt. Hamma Ould Mohamed Yehia et capitaine Bah). En Novembre 2009, c’est un Cargo comportant de la drogue et des armes qui a atterrie à Bourem (Région de Gao). AQMI a jouit d’une liberté d’accès aux populations et pour s’adonner à ses différentes activités d’enrichissement et d’enroulement à travers le trafic illicite et les prises d’otages.
Bamako y gagnait largement sa part à trois niveaux : Les dividendes des rançons pour la libération des otages, le détournement des fonds de projets de développement dans l’Azawad car les bailleurs occidentaux ne pouvaient plus s’y rendre pour contrôler d’eux mêmes  les mises en œuvre et troisièmement, l’accès aux fonds des programmes onusiens de lutte contre le terrorisme et le banditisme transfrontalier.
Tout cela ne saurait être possible sans une complicité forte au sein des hautes sphères de l’Etat Central. Le MNLA n’à jamais cesser de le dire et de le condamnerNotre révolution est donc venue  couper la colonne vertébrale d’un vaste réseau international et complexe de banditisme institutionnalisé. D’où la pire haine des pouvoirs maliens contre le MNLA au point d’ignorer l’aspect terroriste grandissant.
Alors, il faudra aller en profondeur des sources réelles du conflit, des défaillances institutionnelles, démocratiques, sécuritaires et économiques du Mali pour que surgisse la vraie solution durable au conflit.
Avant que les forces étrangères n’engagent le front avec les groupes narco-terroristes, le MNLA l’avait déjà commencé. De la bataille de Gao, à celle d’Ansongo et ensuite Ménaka, la coalition terroriste en payée le prix fort avec plus d’hommes tués. Les reculs du MNLA n’exprimaient que sa maturité politique et stratégique. Les renseignements crédibles des pays voisins, de la France et des USA ne diront pas le contraire. Mais il fallait que l’opinion publique et médiatique voient Djabaly et Konna en ruine en seulement 2 jours d’offensive des terroristes pour comprendre la taille du duel unilatéralement supporté par le MNLA ; cela pendant 7 mois à l’intérieur de l’Azawad. Il y’avait aussi l’aspect humanitaire d’une telle guerre qui n’aura rien de conventionnel. L’ennemie se foutait complètement de ce qui pourrait arriver à la population civile, contrairement au MNLA qui se devait de regarder l’avenir. Nous nous considérons comme acteur moral de l’environnement politique, juridique et humanitaire international.

Qu’en est-il des engagements politiques du MNLA ?
Le MNLA a toujours respecté ses engagements politiques vis-à vis du Mali. Je rappelle que depuis le 05 Avril 2012, le mouvement observe un cesser le feu unilatéral envers l’armée malienne ; le MNLA a rencontré et reconnu la médiation de la CEDEAO (Communauté Economique  des Etats de l’Afrique de l’Ouest) trois semaines avant que les forces du mouvement ne se retirent de Gao. Le mouvement a aussi présenté sa plate forme de revendications politiques prenant en compte les avis de la communauté internationale sur la préservation de l’intégrité territoriale du Mali et du caractère laïc de l’Etat.
Nous, jeunes, particulièrement fondateurs du MNA (Mouvement National de l’Azawad) en Novembre 2010 et qui est  1 an plus tard devenu MNLA ; aspirons a un règlement politique durable du conflit. Nous ne rejoindrons jamais une « PAIX BRICOLEE » de toute pièce, peu importe le temps que cela nécessitera. Notre peuple est fatigué de courir à travers les frontières, se dispersé et d’être qualifié d’apatride. Nous ne baissons pas les bras car pour la première fois, la question de l’Azawad est abordée à l’ONU. Nous n’avions pas peur des confrontations politiques et démocratiques. Notre génération a toujours essayé de passer par le dialogue politique avant les armes. Enfin, pour nous, un pat important vient d’être franchi, il s’agira pour l’avenir de se donner les moyens politico-économiques et juridiques pour atteindre l’indépendance totale de l’Azawad.
Comment voyez-vous le dialogue avec Bamako ?
Toutes les guerres se sont terminées autour d’une table de négociation. Nous en avons appelé Bamako comme cela se soit de la part d’une organisation politico-militaire s’inscrivant dans la dynamique du respect des lois et normes internationales. Cependant, il ne faut pas confondre appeler et supplier. Le MNLA ne supplie pas Bamako au dialogue, pas du tout.
Nous avions fait ce qui doit se faire, nous faisons ce qui est de notre rôle conformément aux engagements pris sous l’égide du médiateur de la CEDEAO.
Depuis le début de l’intervention, Bamako rampe dans ses prises de décisions, sabote les dispositions de la résolution 2085 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ainsi que les phases de la feuille de route établie avec le médiateur de la CEDEAO.
Pour le MNLA, pas question de désarmer sans l’ouverture d’un dialogue sérieux avec Bamako sous l’égide des différents acteurs politiques. « Il ne faut pas faire des résultats de négociations, leurs conditions ». Sans une volonté politique réciproque sérieuse, pas de possibilité de dialogue positif.
Par ailleurs, les belligérants politiques du conflit c’est bien l’Etat central de Bamako et le MNLA. Il n’ya pas de conflit intercommunautaire, ni interreligieux. C’est toujours l’Etat qui a instrumentalisé des pseudo-tensions entre les communautés, et le projet intégriste des terroristes n’a jamais été embrassé par les populations de tous les bords.
Au plan humanitaire :
Nous n’avions jamais cessé de crier l’état de détresse dans lequel vit nos populations, cela même avant la guerre. L’Azawad a toujours été dépendant d’un « corridor humanitaire ». L’essentiel des programmes existe grâce à l’aide extérieure. Pendant 52 ans d’occupation, seulement 10%  des frais d’infrastructures (écoles, hôpitaux, administrations, aménagements…) proviennent de la caisse de l’Etat central. Les 90% proviennent des ONG, des bailleurs de fonds étrangers, des personnes de bonnes volontés. Combien de projets vitaux ont été détourné alors que les fonds nécessaires à leurs réalisations sont débloqués par des partenaires étrangers ?
 En 2011 tout près, la sécheresse a épuisée les populations nomades sous le regard silencieux de l’Etat. Avant le début des hostilités en 2012, une grande pénurie alimentaire était prévisible dans tout le sahel. Pour vous dire que la crise humanitaire dans l’Azawad n’est pas un quotidien nouveau. Les populations ont fuient les affrontements qui opposaient le MNLA a l’armée malienne. Elles ont fuient en masse la loi des djihadistes. Mais elles fuient plus encore le retour de l’armée malienne. Il faudra noter que les populations fuient très majoritairement vers les autres frontières et non vers Bamako. Cela sans compter les déplacés vers l’extrême nord du pays, en zone désertique. Ils sont les plus grands oubliés du monde. Nous lançons un vibrant appel aux ONG et aux Etats du monde de venir vite en aide à nos populations refugiées et déplacées à l’intérieur de l’Azawad.
A cela vient s’ajouter les exactions menées par les soldats de l’armée malienne contre les civils touaregs et arabes. Le nombre de victimes est aujourd’hui 50 fois plus important que  le nombre de touchés entre janvier et juin 2012. Exécutions sommaires, tortures, pillages, viols, contrainte à l’exil font le quotidiens des populations depuis le début de l’opération Serval. C’est une épuration ethnique sous le silence de la France et des autres puissances. Par cette attitude, il est clair que l’Etat malien et sonarmée jettent les bases d'un conflit ethnique et hypothèquent toutes perspectives d'un retour à une paix durable. Le président de la transition malienne, Dionkounda Traoré en niant les crimes de son armée cautionne politiquement les faits. Le fossé est assez profond, la notion « d’Etat nation » a atteint son déclin total.
En Conclusion.
Nous pensons qu’aujourd’hui, il est urgent que la communauté internationale projette la mise en place d’un Tribunal Spécial Indépendant pour le Mali afin qu’une justice équitable tranche. Sans une justice équitable, les piliers de la paix tiendront difficilement. L’annonce par l’ONU de la préparation d’une force onusienne de maintient de paix dans l’Azawad est salutaire. Nous espérons qu’elle ne sera pas une force qui prendra partie mais qu’elle sera une véritable force d’interposition entre les deux belligérants politiques qui sont l’Etat central de Bamako et le MNLA.
C’est moi qui vous remercie surtout et la lutte continue !
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Mali : Human Rights Watch dénonce les sévices infligés aux Touaregs


Mali : Human Rights Watch dénonce les sévices infligés aux Touaregs


Par Abderrahim Bourkia - 29/03/2013 11:04 dans International / 1 commentaire



Le gouvernement devrait enquêter de manière impartiale sur ces accusations

« Mener des enquêtes et poursuivre en justice, dans le respect des normes internationales en matière d’équité des procès, les membres des forces de sécurité malienne impliqués dans les tortures et dans les autres exactions ». Telle est la recommandation de Human Rights Watch (HRW) au gouvernement malien après les affirmations selon lesquelles des soldats ont torturé sept personnes soupçonnées d’être des membres de groupes armés à Léré, à proximité de Tombouctou. Les sept hommes, qui portaient tous sur le corps des traces visibles de torture, ont affirmé à HRW avoir été battus à coup de poing et de pied, brûlés et soumis à des injections forcées d’une substance corrosive ainsi qu’à des menaces de mort, alors qu’ils étaient détenus par l’armée entre le 15 février et le 4 mars 2013. L’un d’eux a affirmé avoir subi une torture avec de l’eau comparable à la technique du « simulacre de noyade » (waterboarding).

Les tortures et autres sévices infligés à ces hommes leur ont occasionné des blessures durables, a indiqué Human Rights Watch. L’un d’eux a perdu l’usage d’un œil après avoir reçu un coup de crosse de fusil au visage et un autre est devenu partiellement sourd du fait de nombreux coups de pied à la tête. Deux des hommes ont décrit comment ils avaient été brutalisés jusqu’à perdre connaissance, ce qui a entraîné chez l’un d’eux des vomissements sanglants et des saignements de nez. Un autre a affirmé avoir eu l’épaule brisée ou disloquée après avoir été violemment projeté au sol alors qu’il était ligoté, tandis qu’un autre a eu au moins une côte cassée. La plupart ont été ligotés, poignets et chevilles attachés derrière le dos, pendant des heures, parfois pendant plus de douze heures d’affilée. Tous avaient des cicatrices aux poignets causées par ces liens serrés et deux d’entre eux avaient perdu motricité et sensations dans un bras ou dans les deux, ce qui fait craindre la possibilité que des nerfs soient endommagés.

Il semble que les soldats aient infligé des tortures à ces hommes pour les punir de leur soutien présumé aux groupes islamistes armés, a relevé HRW. Bien qu’ils n’aient pas été soumis à des interrogatoires formels pendant leur détention par l’armée, les sept hommes ont indiqué avoir parfois été interrogés de manière informelle sur leurs prétendus rapports avec les groupes armés, y compris alors qu’ils étaient maltraités. Le 5 mars, les sept hommes ont été emmenés de Léré à Markala, à 265 kilomètres de distance, où ils ont été photographiés avec des fusils d’assaut Kalachnikov, des munitions, des motos et d’autres prétendues preuves de leur association avec les groupes armés. Les sept hommes ont nié une telle association et affirmé que les armes et les autres équipements ne leur appartenaient pas. « Le recours à la torture par des soldats qui ont précisément pour mandat de restaurer la sécurité dans le nord du Mali ne peut qu’aggraver une situation déjà difficile », a déclaré Corinne Dufka, chercheuse senior sur l’Afrique de l’Ouest à HRW. Et de poursuivre : « Le gouvernement malien devrait enquêter rapidement et de manière impartiale sur ces accusations et sur d’autres allégations d’exactions, sous peine de se retrouver dans une situation où son armée échapperait à tout contrôle et où les tensions intercommunautaires s’aggraveraient ». Les sept détenus, appartenant tous à l’ethnie touarègue et âgés de 21 à 66 ans, ont affirmé que les soldats les avaient arrêtés à proximité du marché aux bestiaux de Léré, où ils s’étaient rendus, venant de leurs villages, pour vendre des vaches. Deux d’entre eux ont été arrêtés alors qu’ils se cachaient dans une maison proche du marché.
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Exactions et crimes: bilan au 28-03-2013

ARVRA – Association des réfugiés et victimes
De très nombreuses  victimes dont 1585 victimes identifiées dont :
-    295 personnes tuées
-   123 enlevées (les proches d’une majorité de ces  personnes restent sans nouvelles d’eux) ,
-   1170 ont eu leurs boutiques, domiciles, biens  pillés)
Les lieux des exactions : Seribala, Diabaly, Sévaré, Konna, Hombori, Gossi,
Axes : Gossi-Tombouctou, Gossi – Gao,  Gossi – Rharous, Léré ,
Régions et villes de : Tombouctou , Gao, Mopti
Les auteurs dénoncés par les témoins sont des patrouilles venant de  (Sévaré, Konna, Gossi, Tombouctou, Léré et Gao et des milices supplétives ainsi que des foules de personnes de ces villes et sites
La plus grande majorité des victimes sont des Touaregs (au moins 207) dont Bellahs (06), suivi par les Maures (au moins 69) et aussi des Peulhs (au moins 09)et sonrhaïs (au moins 2)
Attention très important : Dans ce  décompte indicatif ne sont pas comptabilisées les victimes où le nombre n’est pas mentionné : i.e (nombreuses, plusieurs, etc…)

ARVRA-Association des réfugiés et victimes- 28/03/2013
arvra.bureau@hotmail.fr

Aqmi ouvre un compte Twitter

AFP-Liberation -28 mars 2013 à 17:40
Al-Qaeda au Maghreb islamique y a publié plusieurs messages, dont un communiqué concernant les otages français.
Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a ouvert un compte Twitter sur lequel le groupe a notamment posté un communiqué déjà publié le 24 mars qui menace de tuer les otages français qu’il détient, a rapporté jeudi le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE).
La Fondation Al-Andalous, l’outil de propagande d’Aqmi, a annoncé avoir ouvert ce compte le 16 mars et a posté le lendemain deux messages demandant à ses lecteurs:«Est-ce que les musulmans doivent garder le silence sur ce qui arrive à leurs frères dans la foi, comme les tueries, les emprisonnements et les déplacements forcés, ou doivent-ils y répliquer ? Est-ce que le peuple français arrivera à convaincre (François) Hollande de sauver la vie des otages?». Ces deux messages ont ensuite disparu du compte, selon SITE.
Jeudi, le compte affichait trois messages. Un des messages comprend un lien renvoyant vers un communiqué déjà publié le 24 mars par l’Agence Nouakchott Information (ANI).
Ce communiqué, adressé aux familles et au «peuple français», affirme que les otages sont «bien vivants, hormis l’espion Philippe Verdon», un otage dont l’assassinat, en représailles à la guerre française au Mali, avait été annoncé le 19 mars sur le même média par un porte-parole d’Aqmi.
«Cependant nous ne saurions garantir leur vie indéfiniment, du fait de l’agression de votre gouvernement et des attaques de votre armée contre les bases des moudjahidines», avertit le groupe islamiste.
«Nous conseillons aux familles des otages et au peuple français de faire pression sur le président Hollande et son gouvernement pour qu’ils retirent leur armée du Mali», ajoute Aqmi, qui dénonce «l’occupation injuste» de ce pays et menace de «transformer toute l’Afrique en un marécage dans lequel se noieraient les Français».
http://www.liberation.fr/monde/2013/03/28/aqmi-ouvre-un-compte-twitter_892024

Les chefs de 30 tribus adressent des revendications à Bouteflika:les Touareg ne veulent plus être marginalisés

Salima Tlemçani-El Watan-le 30.03.13 -Tamanrasset. De notre envoyée spéciale
Les Touareg du Hoggar affirment ne reconnaître que l’amenokal comme porte-parole. Dans une plateforme de revendications adressée au président de la République, ils regrettent «l’exclusion» dont ils font l’objet. Ils exigent un quota de postes ministériels, de membres de l’Exécutif et de hautes fonctions de l’Etat au profit de leurs enfants. Ils demandent aussi l’adaptation du dispositif d’aide aux jeunes aux spécifités de la région et revendiquent l’enseignement de tamazight avec les lettres en tifinagh.
Les chefs de tribu touareg et les notabilités de l’Ahaggar ont adopté hier matin, lors de leur rencontre avec l’amenokal Ahmed Edabir, à son domicile à Tamanrasset, une longue déclaration adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La trentaine de tribus de Touareg du Hoggar étaient représentées pour faire de ce rassemblement, le plus important depuis le dernier, tenu en 2008, et sanctionné par une motion de soutien au Président pour un troisième mandat. Hier, l’heure n’était pas à «la politique partisane ou électorale», nous dit-on, «mais plutôt à des mises au point pour couper l’herbe sous le pied de ceux qui parlent au nom des Touareg de Tamanrasset».
La plus importante est celle de ne reconnaître comme porte-parole de la communauté que l’amenokal Ahmed Edabir. Le reste est contenu dans une plate-forme de revendications qui s’apparente à un véritable programme d’action politique, sociale, économique et culturelle. Les chefs des tribus rappellent que «les événements que vivent les pays de la région obligent l’Algérie à renforcer son unité nationale et à faire face à toutes les menaces intérieures et extérieures».
<br />
Photo : H. Lyès
De ce fait, «il est du devoir de chacun de revenir aux références traditionnelles ancestrales de les réactiver pour qu’elles puissent jouer leur rôle (…). Le rôle qu’a joué l’amenokal au Hoggar est un modèle exemplaire à travers l’histoire, notamment durant la guerre de Libération, en se dressant contre les plans du colonialisme visant à séparer le Sahara de l’Algérie». Pour les Touareg, l’organisation ancestrale entourant l’amenokal a également «participé» à la construction du pays après l’indépendance et «fait face à toutes les crises», surtout celle de la décennie noire, et «constitué une barrière» contre le terrorisme durant cette période. Néanmoins, «l’amenokal, les notables et les jeunes expriment leur regret de constater aujourd’hui une exclusion volontaire ou involontaire de l’autorité traditionnelle et l’apparition de personnes  étrangères s’autoproclamant porte-parole de la communauté en dénaturant son histoire. Ce qui constitue un réel danger sur l’identité de notre région, qui fait partie intégrante de l’identité nationale».
Et d’ajouter que les Touareg, «au nom de toutes les composantes de la société, à leur tête l’amenokal, nous refusons catégoriquement ces atteintes aux principes de nos valeurs que nous considérons comme une ligne rouge infranchissable et inviolable de quelque manière que ce soit». A ce titre, tout en réitérant leur attachement à l’unité nationale et à la préservation de la sécurité de la région, les Touareg font état d’une série de revendications. Sur le plan politique et vu la détérioration de la situation sociale, sécuritaire et économique dans «les pays limitrophes qui appellent à la protection de l’Algérie de toutes les menaces qui l’entourent et à barrer la route à tous ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur, aux corrompus et aux corrupteurs devenus un lourd fardeau pour la société qui exige la réhabilitation des symboles de la communauté et la reconnaissance de l’organisation sociale comme unique porte-parole de la région, rejetant ainsi toutes les personnes importées et autoproclamées représentantes de la population du Hoggar».
Les Touareg de Tamanrasset demandent par ailleurs que leurs enfants puissent bénéficier d’un quota de postes ministériels, de walis, de directeurs de l’Exécutif, d’ambassadeurs, de consuls, de représentants d’ONG internationales à l’étranger, mais aussi des postes au sein de toutes les institutions sécuritaires. Ils revendiquent la révision des procès de tous les élus poursuivis et une grâce au profit de ceux ayant été condamnés, en arguant du fait que «ces poursuites ont été engagées sur la base de règlement de comptes personnel».
Ils exigent du gouvernement de ne plus continuer à considérer la région comme un réceptacle des cadres sanctionnés et de lieu de stage pour les débutants. «Nous voulons que la langue amazighe soit instituée et enseignée à Tamanrasset, avec ses lettres historiques du tifinagh, tout comme nous voulons que l’université de Tamanrasset puisse ouvrir des départements spécifiques à la région, notamment de géologie, de tourisme, de pétrochimie et d’environnement (…), il est demandé aussi la création d’une direction centrale consacrée au tourisme saharien, la révision à la hausse du quota de carburant dont bénéficient les éleveurs de cheptel et les agriculteurs, le renforcement du tourisme saharien, et la révision de tout le dispositif d’aide à l’emploi Anjem, filet social, Ansej et Cnac, pour le réadapter à la spécificité de la région, notamment l’éloignement, et faire en sorte que les élus locaux gèrent ces aides (…), de même qu’il est exigé l’accompagnement du développement des structures par celui de la ressource humaine afin qu’elle puisse participer au progrès.»
A noter  qu’un «conseil  des tribus de l’Ahaggar a été créé à l’occasion.
Par ailleurs, des délégués devront être désignés pour représenter l’assemblée   et porter la plateforme de revendications devant les hautes instances du pays.

Pour une enquête sur les essais nucléaires dans la région :

Dans leur plate-forme de revendications adressée au président de la République, l’amenokal des Touareg du Hoggar ainsi que les tribus qu’il représente exigent des autorités d’ouvrir une enquête sur l’impact des essais nucléaires français dans la région de Eneken, un sujet, disent-ils, frappé par une censure médiatique. «Nous voulons que les autorités mènent une enquête sur ces essais, limitent les endroits concernés, informent la population des risques et dangers. Elles doivent sanctionner les responsables et faire en sorte que les victimes soient indemnisées», déclarent les notables de Tamanrasset.
Salima Tlemçani-http://www.elwatan.com/actualite/les-touareg-ne-veulent-plus-etre-marginalises-30-03-2013-208449_109.php

Les Touareg exigent leur reconnaissance

De notre envoyé spécial en Libye François de Labarre – Paris Match
 » Nous ne voulons pas notre indépendance, nous ne voulons pas de ce pétrole, nous voulons la sécurité », disent les « hommes bleus ».
Mains agrippées au volant, le colonel Albadi fixe la piste avec un sourire d’enfant. Le compteur affiche 140 km/h et le 4 x 4 Toyota file en ballottant sur les bosses et les nids-de-poule. Les passagers s’accrochent en bondissant. A chaque secousse, un cri fuse depuis la banquette arrière. « Saharrrra », crie un soldat. Sa voix est étouffée par le solo de guitare de Santana qui s’échappe du poste de radio. « C’est notre entraînement pour les courses-poursuites », affirme, malicieux, le colonel.
Les Touareg exigent leur reconnaissance
Deux militaires de la Katiba Tenere. La «brigade du Sahara», devant l’arche de Forzhaga, dans le massif de l’Akakus. | Photo Alvaro Canovas
Depuis que nous avons quitté l’asphalte, les voitures roulent plus vite et les yeux brillent. Voilà deux ans que ces Touareg n’ont montré leur désert à aucun étranger, et ça leur manque. A l’avant, sur le siège passager, un homme en turban vérifie le téléphone satellite. Ici, il n’y a plus de réseau portable, pas de point d’eau ni d’électricité à 200 kilomètres à la ronde. Les dunes et les plaines de roches coupantes s’étendent à perte de vue. L’homme au turban baisse le
volume de son iPod. « Nous, les Touareg, dit-il, nous sommes comme les faucons. Nous voulons la liberté à n’importe quel prix. » Puis, désignant la steppe, il ajoute : « Nous voulons le désert, rien de plus ! »
Quand la voiture ralentit, les nuages de poussière se dissipent, laissant apparaître un paysage à la beauté saisissante. A notre gauche s’élève un haut plateau, l’erg de Mourzouk, dont les vagues de dunes striées avancent en cascade jusqu’au Niger. A droite, les massifs crénelés du tassili des Ajjer se découpent dans un ciel bleu azur ; au-delà, c’est l’Algérie. « Ce sont des frontières naturelles », explique le colonel.
En suivant cette piste, nous pourrions atteindre le point d’intersection entre la Libye, le Niger et l’Algérie, une sorte de triangle des Bermudes du Sahara, à éviter absolument. Comme dans les westerns, l’entrée est signalée par un assemblage de cailloux au pied d’un arbre esseulé. On peut y lire : « Passe du Salvador. » Et comme dans un western, après cet écriteau règnent les hors-la-loi. Carrefour des trafiquants, cette passe sert de lieu de transit aux fronts mouvants du djihad. C’est par cette route que, fuyant le Nord-Mali, ils auraient rejoint leurs nouveaux sanctuaires : au nord, la région de Benghazi et au sud, le Darfour.

Le gouvernement libyen rechigne à équiper les troupes du sud

Deux cents kilomètres plus loin, face à l’Algérie, un drapeau déchiré flotte sur une bicoque. C’est le poste frontière d’Anay, tenu par la Katiba Tenere, l’une des brigades qui, pendant la révolution, ont combattu contre l’armée de Kadhafi et participé à la chute de Tripoli. Un soldat nous interpelle : « Ce drapeau libyen, c’est nous qui l’avons monté. Mais le gouvernement ne nous donne rien. Nous n’avons aucun moyen. Nous avons besoin d’aide ! De n’importe quel gouvernement ! »
En janvier dernier, à 600 kilomètres de là, toujours le long de la frontière algérienne, une vingtaine de terroristes auraient profité de cette absence de contrôle pour gagner l’Algérie depuis la Libye, puis prendre d’assaut le site gazier d’In Amenas. Le sergent chef Ibrahim Bakada, nouveau responsable du secteur, avait à peine trente hommes, cinq voitures et un téléphone satellite pour contrôler une frontière de plus d’un millier de kilomètres.
Si le gouvernement libyen rechigne à équiper les troupes au sud, c’est parce qu’il se méfie des Touareg. En pleine reconstruction, en prise avec les tensions vives à l’est dans la région de Benghazi, l’Etat libyen ne peut pas se payer le luxe d’une rébellion au sud. Or chacun sait que les Touareg n’ont jamais reconnu le tracé des frontières avec six pays différents qui, à la fin des années 50, a parcellé leur terre. Face à la menace séparatiste, Kadhafi avait tenté de mixer les populations du Sud, sans résultat. Il avait finalement réussi à aliéner cette population récalcitrante en la privant de ses droits à la citoyenneté et en diluant la culture touareg dans la culture bédouine, la sienne.
Pendant quarante-deux ans, dans les couloirs du Quai d’Orsay, ces Touareg injustement qualifiés d’« amis de Kadhafi » étaient appelés les « bidoun », un mot arabe qui signifie « sans ». Car sous le régime de la Jamahiriya, ils n’avaient pas droit à la citoyenneté. Minorité apatride, interdite de passeport et, donc, de sortie de territoire.
Depuis la chute du régime Kadhafi, le nouvel Etat libyen n’a apporté aucune modification à cette situation. La plupart des Touareg n’ont ainsi toujours pas droit à un passeport. Il leur reste ce désert qu’ils surnomment leur « espace Schengen ». Ils peuvent, certes, circuler librement du Tchad à la Mauritanie sans présenter de pièce d’identité, mais la promenade devient de plus en plus dangereuse.

Dans un contexte d’instabilité nationale, les Touareg pourraient se rebeller

« Comprenez bien, nous ne voulons pas notre indépendance, répète un soldat. Nous ne voulons pas de ce pétrole, nous le laissons. Nous voulons la sécurité ! » « Dans cette région, poursuit un de nos guides, celui qui règne dans un pays faible et pauvre n’a aucune chance de survie. Regardez le Mali. Aqmi est venu soi-disant en renfort pour soutenir la rébellion touareg, avec l’appui de grandes puissances. A peine libéré, l’Azawad a été colonisé par des djihadistes… C’est justement ce que nous voulons éviter. Si nous ne pouvons pas compter sur le pouvoir central pour nous protéger, quel choix avons-nous ? » Derrière le discours policé, pointe une menace. Si les tensions entre la Tripolitaine et la Cyrénaïque tendaient à s’accroître, un nouveau front risquerait de naître au sud. Dans un contexte d’instabilité nationale, les Touareg pourraient former une alliance avec les autres tribus et se rebeller. Les autorités de Tripoli, focalisées sur les problèmes dans le nord du pays, ne semblent pas prêter attention à cette situation explosive.
Pourtant, à mesure que les habitants d’Ubari regardent les puits de pétrole flamber à l’horizon, ils se demandent pourquoi cet or noir continue d’alimenter les caisses d’un Etat qui les ignore. Une révolution n’a-t-elle pas eu lieu ? Ils pensent à ce qu’ils ont perdu et à ce qu’ils pourraient perdre encore. Ils n’ont plus que des armes et des soldats, et l’obsession de ne pas se laisser prendre dans le même piège que leurs frères maliens.Point final
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Les-Touareg-exigent-leur-reconnaissance-474438/

Concert « Le chant des dunes » à Niamey – 5 avril

Le 5 avril se tiendra à Niamey (Niger) un concert exceptionnel réunissant une grande partie des principaux artistes Touaregs, qu’ils soient du Mali (Tinariwen, Tamikrest), du Niger (Abdallah Oumbadougou, Etran Finatawa, Bambino, Hasso, Mouma Bob, Hamid Ekawel), d’Algérie (Nabil Othmani) ou d’Europe (Atri n’Assouf, Kel Assouf).
Le concert commencera à 20h le 5 avril et se tiendra au Palais du 29 juillet.
Le concert sera suivi le 6 avril de la conférence « Le chant de la paix » des Global Shapers, sur l’implication des jeunes pour le dialogue interculturel et la promotion de la paix.
Pour plus d’infos : temetevenements@gmail.com

vendredi 29 mars 2013

Rafik Et kadir 2013



Rafik Et kadir 2013






https://soundcloud.com/mohrafik-hamouda/rafik-et-kadir-2013

Enlèvement par l'armée malienne: Les corps du chef tribal Inelagh Ag Attaher et Mohamed Ahmoudou Ag Sounatou retrouvés

Dans nos précédentes éditions nous faisions état de fortes exactions commises par l'armée malienne dans le Gourma et précisément dans le triangle Tombouctou-Gao-Gossi.
Le 18 Mars 2013, au cours d'une de ses nombreuses exactions, Inelagh Ag Attaher, sexagénaire et Chef de la tribu Touareg des Idjareswan a été arrêté par l'armée malienne accompagnée de sa milice Gandakoy/Gandiso à Echeri, une localité entre Gossi et Goro. Le chef des Idjareswan fut arrêté en même temps que 4 autres membres de sa tribu dont Mohamed Ahmoudou Ag Sounatou.
Aujourd'hui, 28 Mars, après une dizaine de jours sans nouvelle, leurs proches ont découvert les corps d'Inelagh Ag Attaher et Mohamed Ahmoudou Ag Sounatou dans une fosse commune située entre les localités de Doro et Tidjirikoga.
Les proches des deux victimes sont disponibles pour participer à toute enquête des organisations de défenses des droits de l'Homme.
La communauté internationale continuera-t-elle de supporter massivement un pays en ruine et une armée inexistante dont les seuls faits d'armes sont les exactions et les exécutions de civils sans aucune défense?
Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons sur ce massacre en détail.

La rédaction de Toumast Press

Mali: le MNLA appuie la nomination d'un nouveau gouverneur à Kidal


MALI - 
Article publié le : mercredi 27 mars 2013 - Dernière modification le : jeudi 28 mars 2013

Mali: le MNLA appuie la nomination d'un nouveau gouverneur à Kidal

Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
REUTERS/Cheick Diouara

Par RFI
Au Mali, le MNLA poursuit ses actions politiques. Après une longue période de discussion, le mouvement a appuyé la nomination d'un gouverneur à Kidal, la grande ville du nord. Mohamed Ali Ag Albassaty est natif de la ville et affirme ne pas avoir de liens avec le mouvement touareg. Il assure que sa nomination est temporaire.

Avec notre correspondant à Bamako, Guillaume Thibault
Plus que le terme de gouverneur, Mohamed Ali Ag Albassaty se voit comme un coordinateur régional. Joint à Kidal, il explique sa mission : « Nous avons une urgence à aider la population, lui donner accès à l’eau, à la nourriture, à la santé ».
Agé d’une cinquantaine d’années, cet enseignant a intégré l’administration en 1994. « J’étais chef du protocole du dernier gouverneur. Jusqu’à ma nomination, je n’avais aucun lien avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ».
Après un mois de concertation, la décision finale a été prise mardi. « C’est un conseil d’une cinquantaine de personnes : des sages, des notables, l’amenokal (la plus haute autorité communautaire de la zone) et des membres du conseil révolutionnaire du MNLA qui ont proposé mon nom. Après réflexion, j’ai accepté cette mission ».
Ag Albassaty indique justement que cette mission est temporaire et qu’il attend des négociations avec Bamako pour que les choses rentrent dans l’ordre.
Le ministre de la Communication, Manga Dembelé, estime que cette nomination est un non-événement. « Un gouverneur doit être nommé en Conseil des ministres, explique-t-il. Or, Kidal fait parti du Mali. Ceux qui se donnent le droit de nommer un gouverneur sont incompétents pour le faire ».

Ansar Eddine condamne à mort un « espion » et flagelle trois autres


Ansar Eddine condamne à mort un « espion » et flagelle trois autres
Par Sahara Médias - Date: il ya 7 heures 8 minutes 8 réactions


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Iyad Ag Ghali, chef d'Ansar Eddine

Le mouvement islamiste Ansar Eddine, qui livre des combats contre l’armée française et les forces africaines au nord Mali, a prononcé une sentence de condamnation à mort à l’encontre d’un citoyen malien accusé d’espionnage au profit de l’armée française. Trois autres personnes considérées comme ses complices ont été condamnés à des peines de flagellation, selon des sources à l’intérieur du mouvement.


Cette source a ajouté que les combattants du mouvement ont tendu un piège, dans une zone éloignée de 30 km de la localité d’Aguelhok, à un groupe d’espions composés de Touaregs et dirigé par un ancien douanier devenu membre de la milice affiliée à l’armée malienne et conduite par Elhadji Ag Gamou.


Toujours selon cette source, le mouvement Ansar Eddine a procédé à un interrogatoire de ce groupe dont le chef a fini par reconnaître avoir eu pour mission de repérer les positions des djihadistes et de les déterminer par Thuraya ainsi que les points où ils se ravitaillent en eau. Ils avaient également pour mission de convaincre les jeunes combattants d’Ansar Eddine de leur fournir des renseignements contre des montants de 50 mille francs CFA, pour toute information importante livrée.


Le chef de ce groupe a aussi reconnu, toujours selon cette source, être payer pour ce travail, 80 mille francs CFA par jour, précisant qu’il a été recruté par un membre des milices du colonel Ag Gamou.
Signalons qu’Ansar Eddine a déjà, dans le passé, exécuté des peines de morts à l’encontre d’un de ses membres ayant reconnu avoir tué un citoyen, au moment où le mouvement contrôlait la ville de Gao.
Sahara Médias - nord Mali Jeudi 28 Mars 2013
SourceSahara Médias

jeudi 28 mars 2013

Yahdik Lah [ Chok Rip Hop & Timi ] Tergi Style

Kel Tamashek Acoustic Session - Anana Ag(Kel Assouf) Live in Brussels 2013

Alakhbar | Mali: Aqmi annonce la mort d’un jihadiste mauritanien

Alakhbar | Mali: Aqmi annonce la mort d’un jihadiste mauritanien

Tamazgha appelle à la solidarité avec les Touaregs: Rassemblement le 6 avril 2013 à 15h devant l’Assemblée nationale.

Tamazgha appelle à la solidarité avec les Touaregs: Rassemblement le 6 avril 2013 à 15h devant l’Assemblée nationale.
Rassemblement le 6 avril 2013 à 15h devant l’Assemblée nationale.

Un an, jour pour, jour après la proclamation de l’indépendance de l’Azawad par le MNLA, Tamazgha appelle à un rassemblement de solidarité avec l’Azawad à Paris. Le même jour que la proclamation de l’indépendance de l’Azawad, Tamazgha organisait un rassemblement à Paris.
Tamazgha a également lancé une pétition pour dénoncer les massacres dont sont responsables les Maliens dans l’Azawad et pour interpeller la France sur la nécessité d’agir.

Un an après, la situation dans l’Azawad connaît un sort dramatique. Hostile à l’indépendance de l’Azawad, la communauté internationale, et à sa tête la France, a laissé se développer le terrorisme islamiste dans la région, alimenté principalement par Alger. Cette situation a permis à la France d’intervenir militairement sous prétexte de repousser le terrorisme. Nul n’est dupe que l’unique objectif, réel, de l’opération n’est autre que celui de permettre aux autorités maliennes de revenir dans l’Azawad.
Ces dernières ré-installées par l’armée française dans certaines régions de l’Azawad, notamment Gao et Tombouctou, se sont très vite livrées à des exactions et à des exécutions extra-judiciaires sur les populations civiles à "peau claire", notamment les Touaregs. En l’espace de quelques semaines, des centaines de personnes ont été exécutées, d’autres disparues et les biens de centaines de citoyens ont été saccagés ou pillés par l’armée malienne et ses milices.
L’armée française est jusque-là restée silencieuse devant ces massacres.

Ce sont là de véritables actes génocidaires que la Communauté internationale est entrain de laisser faire par les autorités maliennes.

Pour dénoncer cette barbarie de l’armée malienne, pour dénoncer le silence complice de la communauté internationale et pour rappeler à la France ses responsabilités, Tamazgha appelle à un rassemblement de solidarité avec les Touaregs de l’Azawad le samedi 6 avril devant l’Assemblée nationale à Paris à 15h.

La situation que vivent les Touaregs de l’Azawad appelle à une plus large mobilisation qui doit impliquer l’ensemble du réseau associatif amazigh à travers le monde. Il serait souhaitable que d’autres associations, un peu partout à travers le monde, se mobilisent pour alerter l’opinion et pour exercer une pression sur la Communauté internationale qui a le devoir de sortir de son silence et d’agir pour que cessent les massacres dont sont victimes les populations civiles dans l’Azawad. 


Auteur: Tamazgha
Date : 2013-03-28 15:10:00