dimanche 17 mars 2013

22ème session des Droits de l'Homme des Nations unie, à Genève


22ème session des Droits de l'Homme des Nations unie, à Genève

13/03/2013 - 21:26

GENEVE (SIWEL) — "Aucun pouvoir, aucune puissance, aucune armée ne tuera dans le silence des civils azawadiens sans qu'on ne le rapporte au plus haut niveau des instances des Nations unies et des Organisations internationales des Droits de l'Homme." Ci-dessous, la déclaration de Mossa Ag Attaher pour la Coordination Internationale de Défense des Droits du Peuple de l,Azawad (CIDDPA), lue ce matin à la 22ème session des Droits de l'Homme des Nations unie, à Genève. 


Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA à la 22ème session des Droits de l'Homme des Nations unie, à Genève(PH/DR)
Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA à la 22ème session des Droits de l'Homme des Nations unie, à Genève(PH/DR)
Genève, le 13 mars 2013 


APPEL au sujet des exactions de l’armée malienne contre les populations de l’Azawad 


Situation des violations des droits de l’homme commises par l’Etat du Mali et son armée contre les populations de l’Azawad 

En dépit des discours des autorités de Bamako sur les agissements des soldats réguliers et des milices supplétives ; exécutions sommaires, enlèvements tortures, pillages, viols et vols, à l’encontre des populations azawadiennes, en particulier, touarègues et maures, ainsi que des membres des groupes ethniques peuls et songhai, se poursuivent malgré les reportages des rares médias qui se trouvent sur le terrain, les alertes des organisations de défense des droits de l’homme dont HRW, la FIDH, Amnesty… ainsi que les mises en garde des Nations Unies. 

Lorsque les soldats maliens s’en prennent aux populations, ceux qui ne sont pas exécutés ou pillés sont enlevés tout comme les troupeaux et autres biens matériels. De nombreux azawadiens, majoritairement touaregs et maures, de simples bergers, ont été enlevés avant d’etre présenté à la TV malienne comme de dangereux terroristes pris avec les armes dans un macabre montage digne de Hollywood. 

Pour ceux qui connaissent la réalité du terrain depuis le début de l’opération est que les soldats maliens n’arrivent dans les localités que lorsque les forces françaises ont achevé de nettoyer les poches terroristes de résistance !!! 
Jusqu’à quand le Mali continuera t il de violer allégrement les droits humains prenant des allures de génocides, de crimes contre l’humanité tout en se présentant comme une pauvre victime d’un terrorisme que l’Etat malien a lui-même promu depuis une quinzaine d’années ? 

Jusqu’à quand la communauté internationale restera silencieuse et passive face au génocide rampant dans l’Azawad ? 

Jusqu’à quand le gouvernement malien continuera t il à adouber les médias de la haine qui appellent aux meurtres de personnes en raison de leur origine ? 

Comment expliquer qu’en près de deux mois (après le lancement de Serval), il y a 25 fois plus de peronnes tuées uniquement des azawadiens, par l’armée malienne qu’en plus de trois mois d’affrontements entre cette armée et les forces rebelles ? 

Sur toute la période de référence, près de 573 têtes de bétail (petits ruminants et bovins ont été enlevés par les soldats maliens). Les pillages de boutiques appartenant essentiellement à la communauté ont été observés y compris sous les caméras des chaînes de TV, en particulier F24, notamment, à Tombouctou. 

Le plus incompréhensible c’est que cela se poursuit encore au moment où je parle mais puisque la zone est difficilement accessible aux medias, le drame est peu visible comme c’est le cas en Syrie et ailleurs sur notre planète, de moins en moins humaine !!! 

Le conseil de sécurité, le comité des droits de l’homme dans un souci de paix et de sécurité internationale devraient élever la voix pour que cesse le génocide rampant depuis que la France a décidé unilatéralement, il y a 60 ans de remettre notre destin entre les mains du Mali, Etat qu’elle a créée de sa propre volonté… avant de revenir en 2013 pour ramener l’armée malienne dont le seul fait d’armes se résume en massacres de populations civiles, en raison, généralement, de leur couleur de peau !!! 

La CIDDPA, par ma voix vous remercie d’avoir écouté ce récit peu joyeux. Elle ne remerciera jamais assez ceux qui nous ont permis d’être présents à cette rencontre sur laquelle nous fondons le plus profond espoir qui pour nom : justice, équité, paix et sécurité pour tous ici, partout et ailleurs. 


Merci de votre attention, 

Pour la CIDDPA ( Coordination Internationale de Defense des Droits du Peuple de l'Azawad), 
Mossa Ag Attaher, 



Annexe 

Liste non exhaustive des exactions et exécutions récentes du 16 février au 5 mars 2013 

Période du 16 -17 février 2013 

a) exécutions sommaires 

A Ewarwar, près de Lerneb, dans la région de Tombouctou : exactions contre les populations et pillages par les éléments de l’armée qui tuent et repartent avec les biens des gens. 
Au sud de Léré : des éléments militaires maliens ont traîné des bergers nomades touaregs attachés à des véhicules. Les bergers nomades sont portés disparus. 

Certains d’entre eux ont été reconnus lors d’une émission de la TV malienne entre le 7 et le 9 mars 2013, présenté comme des jihadistes. Toujours dans la même zone de Léré, plusieurs puits ont servi de fosses communes à plusieurs personnes assassinées (près de 47 personnes reparties entre plusieurs puits). 

b) Viols et sévices 

Des femmes touarègues du site de Fatoma près de Sevaré ont été victimes de viols de soldats maliens dans le sillage de la reconquete de Konna. Des temoignages d’organisations de défense des droits de l’homme sont éloquents à ce sujet. 

A Gossi, 160 km à l’ouest de Gao, plusieurs femmes et jeunes filles touarègues ont subi des sévices sexuels de la part des militaires maliens. Nous tenons à disposition les noms de ces femmes que nous ne pouvons pas divulguer à ce stade du fait qu’elles sont encore séquestrées par les militiares maliens. Elles ont reussi à faire parvenir un message de détresse au CICR. 

Période du 1er au 4 mars 2013 

A In M’nass, 80 km au nord est de Gao : 4 personnes exécutées le 2 mars 2013 par une patrouille de l’armée malienne partie de Gao dans la journée, 
1. Oumar Ag Algateck 
2. Mossa Ag Algateck 
3. Aklinine Ag Mossa 
4. Aljoumaghat Ag Bilal 

A Gossi, 160 km au sud ouest de Gao sur la route de Sevaré : 1 jeune homme a été battu à mort par des soldats maliens avant de lui retirer une somme de 60 000FCFA (92 euros). 

A Hodari, sud de Tombouctou, les soldats maliens ont enlevé et ramener dans la direction de Douentza les personnes ci après : 
1. Oumar Ag sidi Ali 
2. Mohamed Ag sidi Ali 
3. Aliou Ag Houssa 

A Hombori : deux personnes, dont les noms n’ont pas encore été communiqués, ainsi que le chef de leur fraction du nom de Hamo Ag Ichrach venu pour s’enquérir de leur situation auprès des militaires maliens, ont été enlevés. 

Coordination Internationale de Défense des Droits du Peuple de l’Azawad (CIDDPA) 
Adresse : Ouaga 2000 ; 55. Burkina-Faso 
E-mail : ciddpa@gmail.com

Résumé détaillé de la rencontre entre les représentants des réfugiés du Burkina et les marionnettes du Mali


Résumé détaillé de la rencontre entre les représentants des réfugiés du Burkina et les marionnettes du Mali

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Rencontre au Burkina Faso entre les représentants des réfugiés et des émissaires du Mali. 13/03/2013 © Toumast Press
C'est avec un baume au cœur que Toumast Press a eu connaissance du déroulement de la rencontre du Mercredi dernier entre les représentants des différents camps de réfugiés installés au Burkina Faso et des marionnettes azawadiennes envoyés par les autorités maliennes. Croyant trompés les réfugiés comme en 1992 et 1994, les émissaires du Mali ont plutôt reçu un ensemble de leçons sur tous les aspects de la vie.




Après avoir exhibé ostensiblement quelques démagogues et autres Touareg de services comme Assarid Ag Imbarkawane et autres Bajane Ag Hamatou à la télévision publique, le Mali s'est rendu compte de l'échec de cet ancien ingrédient magique en vue de tromper et l'opinion azawadienne et la communauté internationale disposée à résoudre définitivement le conflit entre l'Azawad et le Mali.
L'ingrédient magique ne marchant plus, le Mali décide d'avoir recours dès maintenant à sa baguette magique de la tromperie, en d'autres termes son arme la plus redoutable dans le domaine de la propagande mensongère. Vu que les démagogues et élus-nommés ne réussissaient pas leur mission de tromperie, il fallait faire recours au véritable machiavélisme consistant à faire passer les élus-nommés comme des leaders d'opinions qui pousseront les réfugiés azawadiens à retourner et s'exposer de par la même occasion aux massacres de l'armée malienne.
Deux équipes de marionnettes furent soigneusement constituées par les autorités maliennes. La première faite de démagogues et d'Arabo-Touareg de services est menée par le député Nock Ag Attia et Mohamed Mahmoud El Oumrany qui se fait appelé Président de la communauté Arabe au Mali. La deuxième équipe composée entièrement de maliens était par un certain Sidibé député à l'assemblée nationale malienne.

Ayant appris leur arrivé au Burkina Faso ainsi que la mission qu'ils s'étaient vu confiés en étant accompagné des journalistes maliens, l'ensemble des camps de réfugiés du Burkina Faso ont littéralement envoyés des émissaires à ces démagogues leur disant exactement:
"Où étiez-vous quand le Mali et son armée nous ont fait quittés nos maisons et tout ce que nous avions comme possessions? Où étiez-vous lorsque nous avons tout abandonné pour vivre pendant plus d'un an dans des camps de réfugiés en étant oublié par presque tout le monde? Où étiez-vous quand le Mali recevait des centaines de millions de francs CFA en dons destinés aux réfugiés qu'on ne voyait jamais? Pourquoi vous n'avez pas pris la parole durant tout ce temps? Pourquoi n'êtes-vous jamais venu nous voir auparavant? Pourquoi c'est uniquement aujourd'hui avec votre mission que vous vous souciez de nous? Si jamais vous mettez les pieds dans nos camps, ce sont les bâtons et les pierres qui vont vous accueillir et personne ne pourra vous protéger."

Après ce message clair et sans équivoque, une panique générale a remplacé l'esprit machiavélique des démagogues de Bamako. Certains d'entre eux que nous n'avons pas pu identifier ont même proposé de retourner immédiatement à Bamako tant la peur était grande dans leur rang. Après moult hésitations, ils ont finalement invité les représentants des camps de réfugiés et ceux des femmes et des jeunes à les rencontrer.
Là encore, refus des réfugiés qui ont dit qu'ils ne veulent rien avoir à faire avec des représentants du Mali. Intelligent, le premier groupe des démagogues (Nock Ag Attia, Mohamed Mahmoud El Oumrany etc) ont assurés qu'ils échangeront avec eux comme des frères et sœurs Touareg, Arabe et Sonrhaï pas en tant qu'émissaires du Mali. Les réfugiés accepteront de les rencontrer en tant que frères mais à condition qu'aucune camera de l'ORTM (télévision publique malienne) ne soit présente. Les démagogues de Bamako acceptent la condition.

Avant-hier, Mercredi 13 Mars 2013, de 9h00 du matin à 16h00 GMT la rencontre très intense a eu lieu à 30 kilomètre d'Ouagadougou entre les représentants des camps de réfugiés et les démagogues de Bamako.
Après l'ouverture de la séance, Mohamed Mahmoud El Oumrany a pris la parole pour demander aux réfugiés de retourner dans l'Azawad et que le Mali allait amorcer le développement des régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Toujours selon cet Arabe de services, les populations pourront vivre en toute quiétude sans être inquiété par qui que ce soit. Pour rappel, ce discours rayé (car continuellement récité par les démagogues depuis la rébellion de 1990) était tenu celui qui se fait appelé Président de la communauté Arabe du Mali! Imaginer que cet homme qui a l'audace de se proclamer préside de toute une communauté, comme s'il s'agissait d'une entreprise commerciale, n'a même pas le courage d'oser visiter la communauté qu'il préside. Pire encore, les azawadiens se souviennent qu'il y a peu, il déclarait à qui voulait l'entendre qu'il y aura un affrontement ethnique entre les Arabes et les Touareg uniquement pour plaire au Mali. Deux semaines après cet appel à la haine contre les Touareg il se faisait passer pour un saint pour leur demander de retourner dans l'Azawad, toujours pour plaire au Mali.

Après avoir attentivement écouté le chef de file des marionnettes Arabes, Mohamed Issouf Ag Galasse, leader d'un camp de réfugié et chef du campement d'Ebang Imalane (près de Gossi) a pris la parole. En tant qu'élus (Président du conseil de cercle du Gourma Rharous) et intellectuel, son intervention a commencé d'abord par des remerciements aux représentants du Mali présent à la rencontre et apprécier le fait qu'ils se soient présentés en tant que frères et sœurs ressortissants des régions de Tombouctou, Gao et Kidal et non en tant qu'émissaires du Mali. Mohamed Issouf Ag Galasse reviendra ensuite sur l'attaque de son campement d'Ebang Imalane (l'un des tous premiers) d'Ebang Imalane en Mars dernier par l'armée malienne et ses supplétifs de la milice Gandakoy/Gandiso. A l'ensemble des marionnettes du Mali, il dira:
"Des massacres continuent d'être perpétré par l'armée malienne et le Mali continue de les nier. Selon vous, à quoi nous sert un possible développement qui n'est même pas sûr si on n'est même pas sûr de pouvoir vivre pour voir ce développement?"
Soyons sincère avec nous-même et ensuite avec les autres. Vous êtes là pour parler de réconciliation avec le Mali. Mais nous les réfugiés nous n'avons pas de problèmes particulier avec le Mali. Nous ne sommes certes des victimes du Mali, mais des victimes d'un problème entre le Mali et le MNLA. Si vraiment vous voulez résoudre le problème, faire une vraie réconciliation, c'est le MNLA qu'il faut aller voir, discuter avec lui, et mettre les choses nécessaires en place. Nous les réfugiés on n'a pas de problème avec le Mali. La seule chose qu'on veut c'est d'avoir une justice au Mali pour tous les crimes et si possible avoir une réparation."

Après cette réponse de Mohamed Issouf Ag Galasse qui fut très applaudi par les représentants des réfugiés dans la salle, le député malien Nock Ag Attia de la ville de Diré et l'une des marionnettes les plus machiavéliques a essayé de venir en aide à El Omrany et réduire le poids de l'intervention de Mohamed Issouf Ag Galasse. Il dira aux représentants des réfugiés qu'il ne comprend en réalité pourquoi les réfugiés ne retournent pas dans leurs villes vu que la sécurité y est dorénavant assurée. Malgré les massacres quotidiens dans les régions de Tombouctou et Gao sous contrôle de l'armée malienne, il dira:
"par exemple, dans ma ville à Diré (région de Tombouctou, NDLR), la sécurité y est complètement assuré et personne n'est inquiété ni par l'armée malienne ni par quelqu'un d'autre. Donc vous devez vraiment dire aux autres réfugiés de retourner chez eux parce qu'il n'y aucun problème."

Cette déclaration le jour même où le Mali a commis plusieurs massacres a fait sursauter le vieux Samba Ag Atteghal, chef d'un site de réfugié. D'entrée de jeux, il leur affirma qu'il ne veut attaquer aucun d'entre eux, mais que lui n'est pas un diplomate donc sa réponse sera différente de celle de Mohamed Issouf Ag Galasse. Il continua en leur disant:
"A partir de maintenant, arrêtez de vous afficher dans les radios et les télévisions en criant que vous êtes des représentants des communautés de l'Azawad. Nous sommes tous conscients de ce que vous faites. Vous n'êtes pas différents de moutons attachées par le Mali qu'il fait engraisser et qu'il détache souvent pour leur faire dire tout ce qu'il veut. On est renseigner qu'aucun d'entre vous n'a sa femme à Bamako. Toutes vos femmes sont bien en sécurité à l'extérieur. Au lieu de nous inviter à retourner pourquoi vous ne faites pas retourner vos propres femmes? Donc vous n'arrivez même pas à assurer la sécurité de vos femmes seulement et vous voulez nous dire que vous allez assurer la sécurité de centaines de milliers de populations civiles? Arrêtez de vous moquer de nous. Arrêtez de vouloir commercialiser nos malheurs. Arrêtez d'emmagasiner nos malheurs car chaque fois que vous nous envoyez vers la mort nous vous maudissons.
"Que vous soyez d'accord ou pas, ce problème ne se règlera jamais tant que le Mali ne s'assoit pas avec le MNLA autour d'une table de négociation autour de l'ONU et de Blaise Compaoré le médiateur. C'est ça mon message que je veux que vous allez transmettre au Mali. Ne modifiez rien dedans. Il n'y aucun problème, il faut seulement discuter avec le MNLA."

La parole est ensuite donnée à Fadimata Walet Albakaye, représentante du camp de Gabado, le plus grand du pays. Elle a dit aux démagogues de Bamako qu'il leur est impossible de retourner dans l'Azawad vu les massacres que commet l'armée malienne. Elle a fait un sommaire de tous les massacres qui ont été commis depuis le 17 Janvier 2012. Elle continuera en disant:
"Il est impensable pour nous de retourner au Mali lorsque le Mali commet tous ces massacres et en même temps le Mali continue de les nier. Ceci veut dire que le Mali n'est pas prêt de faire une justice et d'assurer la sécurité des populations civiles car il ne reconnait même pas l'existence de ces massacres. Ce qui est le plus grave c'est que le Mali nie des massacres qui sont internationalement connu. Comment voulez-vous qu'on retourne dans un tel état?
"En tant que représentant des femmes de Gadabo je vous dis que nous vivons, nous avons un seul gouvernement c'est le CTEA et on a une seule capitale qui est Kidal où se trouve actuellement le CTEA.
"On veut que vous nous donnez la paix tout simplement. A partir d'aujourd'hui, ne mettez plus les pieds chez nous en essayant de nous tromper. Vous savez où se trouve le problème ce n'est pas avec la population civile. Nous avons un gouvernement et des représentants. Au lieu de venir essayer de créer des virus entre nous, allez vous adressez au CTEA et à son président."
A ce moment précis, Fadimata Walet Albakaye a pointé du doigt le drapeau de l'Azawad qui avait été amené dans la salle par les représentants de la jeunesse des camps de réfugiés. Pour la féliciter de la qualité de son discours, une 'standing ovation' a eu lieu dans le camp des représentants des réfugiés.
Après les applaudissements qui l'ont interrompu, Fadimata Walet Albakaye a continué en notant:
"Laissez-nous on va développer chez nous. Vous avez beaucoup tenté avec vos discours. Depuis 53 ans vous ne faites que dire que le Mali va faire ceci, le Mali va faire cela, le Mali va changer, le Mali va arrêter ses massacres. Jusqu'à quand voulez-vous qu'on continue de vivre de l'espoir de vos discours alors que chaque la fois la réalité du terrain est différente de vos discours? Vous n'êtes pas des gens qui règlent les problèmes. Vous êtes professionnels uniquement dans la création de la haine entre les communautés [en regardant Mohamed Mahmoud El Omrany, NDLR]. Le monde a changé, on ne peut plus accepter les faux espoirs qui nous envoient vers la mort. Si vous voulez vraiment nous aider, envoyez mon message à l'ONU et à tous les pays de la communauté internationale pour qu'ils puissent nous aider à vivre dignement et en paix sur la terre de nos ancêtres."

La parole fut ensuite donnée à un collectif de représentants de la jeunesse des camps de réfugiés de Sangnagho, de Gadabo et de Mentao. Pour des mesures de sécurité, nous ne les identifierons pas. Leur oratoire a consisté à dire:
"Les jeunes des camps de réfugiés du Burkina Faso vous disent qu'il est impossible maintenant de coexister avec le Mali. Il est impossible aujourd'hui que les azawadiens cohabitent avec le Mali. Nous avons tout essayé pour vivre avec le Mali. Nous avons accepté d'étouffer nos blessures des massacres de 63 jusqu'à 1995. Nous avons accepté de taire notre identité, de taire nos particularités, et de fermer nos bouches. Mais tous nos sacrifices ont servis à quoi? Rien du tout. Les mêmes massacres continuent. Les mêmes politiques du Mali continuent. Rien n'a changé. Et vous voulez qu'on va vivre tout cela pendant encore 50 ans?
"Aujourd'hui ont veux que le monde entier à commencer par le Burkina Faso va nous aider à trouver une solution définitive qui va mettre fin à tout ce problème une fois pour toute et le plus vite possible pour qu'on puisse vivre en paix chez nous dans l'Azawad.
Actuellement même l'armée malienne a commis des massacres, et vous voulez nous inciter à retourner dans l'endroit même où il y a ces massacres? Vous voulez nous envoyez à l'abattoir? Croyez-vous qu'on va vous servir de chair à canon juste pour que le Mali vous remplisse les poches?
"Tant que le Mali et l'Azawad ne se sépareront pas, nous n'arrêterons pas la lutte. Il y aura un petit temps mort mais elle va continuer dès qu'on sera prêt. Si vous trouvez des magouilles pour nous faire retourner, la lutte va continuer car c'est dans nos têtes, dans notre sang, dans notre âme. Il est impossible pour nous de vivre maintenant avec le Mali."

A ce moment précis, la deuxième délégation des émissaires maliens est rentré dans la salle. Cette équipe menée par le député Abdou Sidibé était entièrement composée entièrement de Bambara, l'ethnie majoritaire au Mali. L'ensemble des représentants des réfugiés sont sortis de la salle en disant aux Arabo-Touareg de services qu'ils les avaient pourtant prévenus qu'ils n'accepteront pas de rencontrer des représentants du Mali.
Quelques minutes plus tard, les démagogues de Bamako arriveront à faire comprendre à leurs collègues Bambaras de sortir de la salle. C'est après ce moment que les réfugiés rentreront dans la salle de rencontre.

Après cette interruption des émissaires Bambaras envoyés par le Mali, la rencontre reprendra de plus belle. La parole sera donnée à Fadimata Walet Oumar, dite Disco, leader du groupe musicale Tartite prendra la parole en tant que présidente de l'association des femmes Touareg et représentante des femmes du camp de réfugié de Sagnogho, près de Ouagadougou. Elle dira:
"Je voudrais réagir sur le passage dans lequel vous avez dit que le MNLA n'est pas accompagné par son peuple. Je vais vous dire l'histoire du MNLA que vous ne connaissez pas. Il [MNA, NDLR] a été créé en 2010 par des jeunes étudiants et des jeunes cadres à Bamako. J'en suis témoin moi-même. Ils n'avaient pas d'autres armes que leur stylo et des feuilles de papiers. Ils avaient un discours purement politique. Ils ont fait leur congrès pacifique et immédiatement après le Mali a emprisonné deux de leurs leaders sans leur dire leur crime. Des jeunes ont organisé une manifestation pacifique pour leur libération. La manifestation a été autorisée par les autorités maliennes. Moi-même je suis parti à la manifestation avec 15 autres femmes. La réponse des policiers présents a été de nous tabasser à sang et sans distinction entre les jeunes et les vieilles femmes. On croyait avant que le Mali était un pays démocratique mais ceci nous a fait comprendre que ce n'est pas le cas.
"Ces jeunes cadres ont continué à chercher leur objectif pacifiquement. Ils ont fait beaucoup d'appels au Mali et à la communauté internationale pour discuter avec eux, mais le Mali ne les a jamais écoutés. Nous leur parents ont étaient obligé de réagir et d'accompagner nos enfants. C'est comme cela aussi que les officiers et les combattants ont rejoint également les jeunes. C'est pour vous dire que le peuple est avec le MNLA.
"Chercher à coopérer avec la population et trouver la solution au lieu de chercher à créer d'autres problèmes. Si vous voulez notre avis à transmettre au Mali je pense que la solution c'est une discussion entre toutes les parties qui ont des problèmes. "

Cette belle intervention de Fadimata Walet Oumar a marqué la fin de la rencontre entre les représentants des réfugiés du Burkina Faso et les Arabo-Touareg de services du Mali. Après 7 heure de temps d'échanges, ces démagogues sont repartis de la rencontre écœuré de n'avoir pas pu manipuler les populations civiles.

Par Acherif Ag Intakwa

L’exode des Maliens vers le Burkina Faso se poursuit


DERNIÈRE MODIFICATION : 13/03/2013 

BURKINA FASO - MALI - RÉFUGIÉS


L’exode des Maliens vers le Burkina Faso se poursuit

Les réfugiés devant le bureau d'enregistrement du HCR à Mentao
© Fatimata Wane-Sagna

Alors que la traque des islamistes par l’armée française se poursuit dans le massif des Ifoghas, l'exil des Touareg se poursuit, notamment vers le Burkina Faso. Reportage à Mentao auprès des populations exilées dans les camps de réfugiés.

Par Fatimata WANE (texte)
 
À pied, à cheval ou à dos de chameaux, ils sont des centaines par jour à traverser la frontière qui sépare le Mali du Burkina Faso, pour atteindre la petite localité de Djibo perdue dans la poussière rouge burkinabè, à quelque 400 kilomètres de la capitale, Ouagadougou. La plupart arrivent après une dizaine de jours de voyage à travers le désert. Le haut commissaire de la province de Soum, Ima Barké Sylvestre, dont dépend la ville de Djibo est un peu perdu dans les chiffres. "Ils sont 20 000 à peu près répartis dans les quatre camps de Mentao, autour de la ville de Djibo", explique-t-il. La frontière étant tellement poreuse, nul ne sait réellement combien de réfugiés sont présents sur le sol burkinabè.
Les peaux-rouges fuient les exactions
 
MENTAO, CAMP DE RÉFUGIÉS MALIENS AU BURKINA FASO
Ce sont essentiellement des "peaux-rouges", sobriquet donné aux Touaregs au Mali, mais aussi aux Arabes et aux Peuls. Certains ont quitté les grandes villes du Nord-Mali lors de l’arrivée des islamistes vers le printemps 2012. Mais depuis le lancement de l’opération Serval le 10 janvier 2013, l’exode s’est accéléré. Ces derniers craignent les représailles des populations noires qui les accusent d’avoir frayé avec les islamistes ou d’avoir tout simplement précipité le pays dans le chaos à travers leur soutien du MNLA (Mouvement de libération de l’Azawad).
 
Couché sur un matelas à même le sol sous une tente à moitié montée, preuve de son arrivée récente, Hamza Maïga, un Touareg noir issu de la ville de Hombori (située à deux heures de la ville de Djibo) a dû quitter précipitamment la ville avec sa femme et ses deux enfants. "J’ai collaboré avec le MNLA mais je n’ai pas pris le fusil. La situation était devenue défavorable pour moi. Pour éviter tout amalgame, j’ai décidé de rejoindre l’asile politique", confie-t-il. Comme lui, ils seraient des milliers à quitter les grandes villes du Nord. La plupart arrivent dans l’un des quatre camps situés autour de la ville de Djibo. Celui de Mentao est un immense terrain vague qui s’étend à perte de vue dans le désert, sur lequel sont installées des tentes blanches et bleues du HCR et des latrines.
 
"Je devais partir, il y avait trop d’amalgames…"
 
Dans les camps, il faut s’armer de patience pour s’enregistrer auprès de l’ONG. Des files d’attente impressionnantes se forment devant le bureau. Les exilés doivent établir leur état-civil avant de pouvoir obtenir l’aide du HCR : tentes, latrines et autres vivres. Certains arrivent dans des conditions de grande fatigue. À l’intérieur, une jeune femme berbère de 26 ans venant de Tombouctou attend, avec dans ses bras un bébé de huit mois souffrant de malnutrition. À ses côtés, sa petite fille de trois ans préfère fixer le sol plutôt que les personnes qui l’entourent. "Nous avons marché pendant des jours, j’ai perdu mon mari pendant la guerre et je suis venue avec ma belle-famille".
 
Quand les armées françaises et maliennes ont repris des villes du Nord-Mali, les Touaregs et autres sympathisants des MNLA ont été visés par des représailles. Des hommes ont été battus, des boutiques pillées et saccagées, des maisons mises à sac. Deux mois plus tard, pour fuir les amalgames, disent-ils, beaucoup de Touaregs et autres arabes continuent de quitter le pays. Un vieil homme de 68 ans assis dans une tente au milieu de sa famille, dit ne pas avoir eu le choix. "Je devais partir, il y avait trop d’amalgames, ils me prenaient pour des islamistes parce que j’ai une barbe". C’est ainsi que, début février, Sidi Ahmed Ould Mouhamed a quitté Tombouctou avec les 34 membres de sa famille et traversé le désert pour s’installer au Burkina. Soulagé d’être à l’abri même s’ils n’ont pas encore eu leurs tentes et tous les équipements fournis par le HCR.
 
L’armée malienne accusée d’exactions
 
Tout au long de la visite du camp, un homme suit notre équipe inlassablement. Il souhaite à tout prix parler de son frère dont il est sans nouvelles depuis mi-février. "C’est un soldat malien mais il est arabe. Et depuis, nous n’avons aucune nouvelle de lui, pourquoi l’armée malienne ne nous dit pas où il est ?", s'interroge-t-il. Ces allégations se multiplient dans tout le pays poussant le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à accuser l’armée malienne d’avoir mené des représailles à l’encontre de plusieurs groupes ethniques. L’organisme a demandé au Mali l’ouverture d’une enquête à ce sujet le 12 mars. De son côté, le gouvernement de transition élude la question. Le ministre de la Justice, Malick Coulibaly a déclaré que les allégations d'exactions imputables aux forces maliennes sont "le fait d'actes isolés dont les auteurs seront poursuivis et punis". 
 
Un racisme ancien
 
Dans le centre ville de Djibo, nous rencontrons un jeune Touareg professionnel du tourisme très à l’aise avec les étrangers qui nous confirme cette assertion. Il se propose de nous servir de guide dans les camps de Mentao. Il fait partie des premiers à avoir quitté Tombouctou dès les premières rumeurs d’arrivée d’islamistes en janvier 2012. "Je ne pouvais pas rester là-bas. J’ai entendu des rumeurs comme quoi les islamistes arrivaient, alors je suis parti avec toute ma famille, mon père qui était malade à l’époque est mort en arrivant."
 
Le jeune homme de 26 ans a pu trouver une maison dans la ville de Djibo grâce à quelques économies. Avec son argent et son réseau, il a retrouvé très vite de quoi subsister et n’a pas été obligé de vivre dans les camps. Sa vie à Djibo est bien meilleure qu’à Tombouctou, car dit-il les Burkinabè acceptent la présence des réfugiés du Nord-Mali. "Nous sommes faits pour vivre avec les Noirs, c’est pour cela que nous ne partons pas en Mauritanie ou en Algérie, même si c’est plus près de Tombouctou", lance-t-il goguenard. Ali souligne que le racisme anti-touareg n’est pas nouveau. Sa famille a été victime d’exactions lors de la rébellion des Touaregs en 1990. L’intervention française fut pour lui la meilleure nouvelle pour son pays."Si la situation est calme et normale, je serai le premier à revenir à Tombouctou", affirme-t-il.
 
Retour impossible des réfugiés ?
 
Une parole rare sur le camp car la plupart des réfugiés n’envisagent aucun retour possible au Mali. Le Burkina Faso n’est pas seul dans cette situation. La Mauritanie, premier pays d’accueil des réfugiés maliens (75 000 selon le HCR), est devenue le point de rassemblement des Touaregs, Arabes et Peuls victimes d’exactions ou craignant des représailles. Des manifestations se multiplient à Nouakchott, le président malien de transition Dioncounda Traoré a été accueilli hier par des protestataires qui scandaient, "Arrêtez la campagne d’épuration ethnique contre les Arabes et Touaregs".Des cris qui devraient être entendus lors de la campagne présidentielle malienne prévue en juillet prochain

Un soldat français est mort au combat,Trois autres soldats français ont été blessés dans l'explosion de leur véhicule sur un engin ennemi, dont deux assez sérieusemen


URGENT:direct du front Ifoghas:dimanche:1717mars:43degré:2013:10H24 

Un soldat français est mort au combat,Trois autres soldats français ont été blessés dans l'explosion de leur véhicule sur un engin ennemi, dont deux assez sérieusemen
t.C'est alors qu'il participait à une mission de fouille et de destruction de caches terroristes au sud de Tessalit, que le caporal a vu son véhicule exploser sur un engin ennemi,Le caporal Alexandre Van Dooren était engagé au Mali depuis le 24 janvier.L'incident qui lui a coûté la vie n'a donné lieu à aucun accrochage avec des combattants islamistes réfugiés dans cette zone, de violents combats les opposent aux combattants islamistes dans le nord-est du pays.l'ultime phase, la plus délicate,

Mali : bavure ou nouvelle exaction de l'armée dans la région de Gao?


Mali : bavure ou nouvelle exaction de l'armée dans la région de Gao?
16 Mars 2013 | RFI 

S’agit-il d’une bavure ou de nouvelles exactions commises par l’armée malienne ? Elles auraient eu lieu, c’est la première fois, dans la région de Gao, plus précisément dans la commune de Djibok, à 45 kilomètres de Gao. Les faits remontent au 12 mars. Deux véhicules maliens qui accompagnent une patrouille française ouvrent d’abord le feu sur une voiture. Les quatre occupants du véhicule, des Arabes, sont tués sur le coup. Un campement touareg aurait ensuite été pris pour cible. Mais évidemment, les versions divergent.
Avec notre envoyé spécial à Bamako,

Les indépendantistes touaregs du MNLA, Mouvement national de l'indépendance de l'Azawad, affirment que la voiture détruite transportait deux hommes, une femme et un enfant, tous Arabes. Et que les militaires maliens, qui accompagnaient un convoi français, auraient ensuite ouvert le feu sur un campement touareg, le campement d’In Azare, faisant onze blessés, dont des femmes et des enfants.

Six blessés ont été accueillis, vendredi, à l’hôpital de Gao. Des Touaregs de peau noire. De source médicale, trois d’entre eux ont déjà pu sortir.

L’armée française mène depuis au moins deux semaines des opérations dans la région de Djibok, mais un porte-parole affirme n’être au courant de rien sur cette affaire. Un médecin de l’hôpital de Gao affirme que les militaires français ont rendu visite aux blessés, vendredi matin.

Côté malien, à Gao, le lieutenant-colonel Nema Segara commence par démentir catégoriquement : « Cela n’a pas eu lieu ». Avant de se raviser et d’expliquer qu’un convoi franco-malien a bien été contraint d’ouvrir le feu sur un véhicule.

Selon ce responsable malien, il s’agissait de combattants jihadistes, qui tentaient de suivre le convoi militaire. Il reconnaît aussi qu’il y a bien eu des blessés civils, mais dément la version selon laquelle des soldats maliens auraient délibérément ouvert le feu sur le campement. Il affirme enfin qu’une enquête est en cours.

vendredi 15 mars 2013

le droit des peuples autochtones à l'autodetermination Par Fatiha Rahmouni Articles le vendredi 25 janvier 2013, 20:28



le droit des peuples autochtones à l'autodetermination

Par Fatiha Rahmouni Articles le vendredi 25 janvier 2013, 20:28
Les peuples autochtones, ou peuples indigènes, sont « les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de population de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens »1. Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes dans le monde, dont 70 % en Asie2. D'autres termes ont parfois été utilisés pour les désigner, comme aborigène, « peuple premier », « peuple racine », « première nation » ou « peuple natif », succédant à l'appellation péjorative de « peuple primitif », mais tous officiellement délaissés au profit de peuple autochtonesHaut du formulaire

Bas du formulaire
Le droit des peuples autochtones est l'ensemble des dispositions juridiques internationales visant à protéger les 370 millions de personnes (ainsi que leurs modes de vie) composant les peuples autochtones
Cette discipline aspire à protéger leurs modes d'organisations sociales, économiques et politiques ainsi que leurs conceptions politiques, sociales, économiques et culturelles grâce à un cadre juridique adapté et mondialement reconnu.
-Déclaration sur les droits des peuples autochtones
Qu’est-ce que la Déclaration sur les droits des peuples autochtones ?

La Déclaration est un texte exhaustif sur les droits humains des peuples autochtones. Il a fallu vingt ans pour la rédiger et en débatte formellement avant qu’elle ne soit adoptée par l’assemblée générale, le 13 septembre 2007.
Le document souligne le droit des peuples autochtones à vivre dans la dignité, à maintenir et renforcer leurs propres institutions, cultures et traditions et à poursuivre librement leur développement selon leurs aspirations et leurs besoins. D’autres organismes des Nations Unies abordent la question des droits autochtones dans des conventions comme la Convention n° 169 de l’Organisation internationale du Travail et la Convention sur la diversité biologique (Article 8j)

 Quels sont les droits que garantit la Déclaration ?

La Déclaration aborde les droits tant individuels que collectifs, les droits culturels et l’identité, les droits à l’éducation, la santé, l’emploi, la langue, etc. Le texte affirme que les peuples autochtones peuvent jouir pleinement, collectivement ou individuellement, de l'ensemble des droits de l'homme et des libertés fondamentales reconnus par la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l'homme et la législation internationale relative aux droits de l'homme.
Les autochtones, peuples ou individus, sont libres et égaux à tous les autres et ne doivent faire l'objet d'aucune forme de discrimination dans l’exercice de leurs droits, en particulier si celle-ci est fondée sur leur origine ou leur identité.
Les peuples autochtones ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. Ils ont le droit de maintenir et de renforcer leurs spécificités d'ordre politique, économique, social et culturel, ainsi que leurs systèmes juridiques, tout en
conservant le droit, si tel est leur choix, de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de l’Etat.


 Comment la Déclaration a-t-elle été adoptée ?

 Pourquoi a-t-il fallu plus de vingt ans pour voir la Déclaration aboutir ? 
La Déclaration a été adoptée le 13 septembre 2007 à New York, par une majorité de l’Assemblée générale, avec 144 voix pour quatre voix contre et onze abstentions.

Le cheminement en a été lent, les États et les peuples autochtones poursuivant pendant des années un dialogue fructueux sous l’égide des Nations Unies. Certaines questions comme les droits collectifs ou individuels, les terres et les ressources ont fait l’objet de débats approfondis.

- En 1982, Le Conseil économique et social des Nations Unies a créé un Groupe de travail sur les populations autochtones chargé d’élaborer, entre autres, des normes en matière de droits de l’homme afin de protéger les dites populations.

- En 1985, le Groupe de travail a commencé à préparer un projet de Déclaration sur les droits des peuples autochtones.
- En 1993, le Groupe de travail a mis le point final au projet de déclaration et l’a soumis à la Sous-commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités. Celle –ci a approuvé le texte en 1994.
Le projet a ensuite été envoyé à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, qui a créé un groupe de travail chargé de rédiger un projet de déclaration sur les droits des peuples autochtones.

- Le Sommet mondial de 2005 et la Cinquième session (2006) de l’Instance permanente sur les questions autochtones ont proposé d’adopter la Déclaration le plus rapidement possible.

- Enfin, le Conseil des droits de l’homme a adopté la Déclaration en juin 2006, et l’Assemblée générale a fait de même en septembre 2007.

 Grands points de la Déclaration :

- Dix-sept des quarante-cinq articles traitent de la culture autochtone, sa protection et sa promotion, dans le respect de l’apport direct des peuples autochtones dans la prise de décision et l’affectation des ressources, par exemple dans des domaines tels que l’éducation dans les langues autochtones.

- Quinze des quarante-six articles traitent de la participation des peuples autochtones dans toutes les décisions qui peuvent avoir une incidence sur la vie, y compris une réelle participation aux institutions démocratiques.
- La Déclaration confirme le droit des peuples autochtones à disposer d’eux-mêmes et reconnaît leur droit à la subsistance ainsi que leurs droits à leurs terres, territoires et ressources.

- La Déclaration reconnaît que les peuples autochtones privés de leurs moyens de subsistance et de développement ont droit à des réparations justes et équitables.

- Dans son essence, la Déclaration interdit toute discrimination à l’encontre des peuples autochtones, encourage leur participation pleine et entière pour toutes les questions qui les concernent, ainsi que leur droit à garder une identité distincte et à poursuivre leur développement économique et social conformément à leur propre vision des choses.

 Quelle importance a cette Déclaration ?
Nombre de droits inscrits dans la Déclaration impliquent qu’on aborde sous un angle nouveau des questions d’ordre mondial, comme le développement, la décentralisation et la démocratie multiculturelle. Afin d’arriver à un respect réel de la diversité, les États devront adopter une approche concertée pour les questions autochtones, avec de réelles consultations et la création de partenariats avec ces peuples.

 La Déclaration a-t-elle force contraignante ?

En général, les Déclarations de l’ONU n’ont pas force contraignante, mais elles représentent l’évolution dynamique des normes juridiques internationales et reflètent l’engagement des États à avancer dans une certaine direction en obéissant à certains principes.

Notons que de l’avis général, la Déclaration ne crée pas de nouveaux droits, mais qu’elle détaille et interprète les droits de l’homme définis dans d’autres instruments internationaux ayant une résonance universelle –ceux-ci s’appliquant aussi aux peuples et individus autochtones. C’est en ce sens que la Déclaration a un caractère contraignant pour la promotion, le respect et l’accomplissement des droits des peuples autochtones du monde entier.

La Déclaration représente un outil non négligeable pour l’élimination des violations des droits de l’homme commises à
l’en compte plus de 370 millions d’autochtones dans le monde. Elle les aidera, eux et les États, à lutter contre la discrimination et la marginalisation sous l’égide des Nations Unies.

Certaines questions comme les droits collectifs ou individuels, les terres et les ressources
ont fait l’objet de débats approfondis.

-En 1982, Le Conseil économique et social des Nations Unies a créé un Groupe de travail sur les populations autochtones chargé d’élaborer, entre autres, des normes en matière de droits de l’homme afin de protéger lesdites populations.

- En 1985, le Groupe de travail a commencé à préparer un projet de Déclaration sur les droits des peuples autochtones.

- En 1993, le Groupe de travail a mis le point final au projet de déclaration et l’a soumis à la Sous-commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités. Celle-ci a approuvé le texte en 1994. Le projet a ensuite été envoyé à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, qui a créé un groupe de travail
chargé de rédiger un projet de déclaration sur les droits des peuples autochtones.
 Le Sommet mondial de 2005 et la Cinquième session (2006) de l’Instance permanente sur les questions autochtones ont proposé d’adopter la Déclaration le plus rapidement possible.

- Enfin, le Conseil des droits de l’homme a adopté la Déclaration en juin 2006, et l’Assemblée générale a fait de même en septembre 2007.

 Grands points de la Déclaration

- Dix-sept des quarante-cinq articles traitent de la culture autochtone, sa protection et sa promotion, dans le respect de l’apport direct des peuples autochtones dans la prise de décision et l’affectation des ressources, par exemple dans des domaines tels que l’éducation dans les langues autochtones.

- Quinze des quarante-six articles traitent de la participation des peuples autochtones dans toutes les décisions qui peuvent avoir une incidence sur la vie, y compris une réelle participation aux institutions démocratiques.

- La Déclaration confirme le droit des peuples autochtones à disposer d’eux-mêmes et reconnaît leur droit à la subsistance ainsi que leurs droits à leurs terres, territoires et ressources.

- La Déclaration reconnaît que les peuples autochtones privés de leurs moyens de subsistance et de développement ont droit à des réparations justes et équitables.

- Dans son essence, la Déclaration interdit toute discrimination à l’encontre des peuples autochtones, encourage leur participation pleine et entière pour toutes les questions qui les concernent, ainsi que leur droit à garder une identité distincte et à poursuivre leur développement économique et social conformément à leur propre vision des choses.

- Quelle importance a cette Déclaration ?

Nombre de droits inscrits dans la Déclaration impliquent qu’on aborde sous un angle nouveau des questions d’ordre mondial, comme le développement, la décentralisation et la démocratie multiculturelle. Afin d’arriver à un respect réel de la diversité, les États devront adopter une approche concertée pour les questions autochtones, avec de réelles
consultations et la création de partenariats avec ces peuples.

 La Déclaration a-t-elle force contraignante ?

En général, les Déclarations de l’ONU n’ont pas force contraignante, mais elles représentent l’évolution dynamique des normes juridiques internationales et reflètent l’engagement des États à avancer dans une certaine direction en obéissant à certains principes. Notons que de l’avis général, la Déclaration ne crée pas de nouveaux droits, mais qu’elle détaille et droits, mais qu’elle détaille et Interprète les droits de l’homme définis dans d’autres instruments internationaux ayant une résonance universelle –ceux-ci s’appliquant aussi aux peuples et individus autochtones. C’est en ce sens que la Déclaration a un caractère
contraignant pour la promotion, le respect et l’accomplissement des droits des peuples autochtones du monde entier. La
Déclaration représente un outil non négligeable pour l’élimination des violations des droits de l’homme commises à l’en compte plus de 370 millions d’autochtones dans le monde. Elle les aidera, eux et les Etats à lutter contre la discrimination et la marginalisation.


Rahmouni Fatiha

Mali : Le régime institutionnel malien a vécu !


Mali : Le régime institutionnel malien a vécu !
Rédigé le Jeudi 14 Mars 2013


COMMUNIQUE DE PRESSE, Strasbourg, le 13 mars 2013

A l'issue du débat qui a eu lieu, le mercredi 13 mars en session plénière du Parlement européen, avec le Commissaire à l'Elargissement, Stephan Füle, au nom de Catherine Ashton, Vice-présidente de la Commission / Haute représentante de l'Union pour les Affaires Etrangères et la politique de sécurité, Jean-Jacob BICEP et François ALFONSI, députés européens membres du groupe Verts/ALE, ont exprimé une nouvelle fois leurs positions.



François AFLONSI a déclaré :
"La France a pris la responsabilité d'une intervention militaire au Mali, il faut désormais qu'elle et l'Union européenne prennent la responsabilité d'une initiative politique. Il ne suffira pas que des élections soient organisées dans la précipitation et dans des conditions précaires au mois de juillet prochain, pour assurer une paix durable au Mali et le traitement de la question du nord. Il faut impérativement qu'un climat de paix entre communautés soit instauré avant la tenue de ces élections."

"Or, malheureusement, je reçois tous les jours des témoignages de graves exactions commises par des membres de l'armée malienne dans le Nord du Mali sur les communautés arabes et touarègues. Les médias, dont la présence sur le terrain est visiblement très contrôlée, n'en font que rarement état, l'Union européenne feint de les ignorer."

"Quand la communauté internationale va-t-elle prendre la mesure de l'urgence ? Quand va-t-elle s'engager résolument dans une action de médiation entre les communautés au Mali, qui garantisse à toutes les parties non terroristes du conflit à être représentées et entendues. Car ne nous leurrons pas, la Commission Dialogue et Réconciliation pilotée par le gouvernement malien n'aura aucune légitimité auprès des populations du nord du Mali."



Jean-Jacob BICEP, quand à lui, a réitéré cette position :
"Nous nous félicitons en effet d'une intervention française, déployée à la demande du Mali, avec pour vocation d'empêcher Bamako de tomber aux mains des narcotrafiquants et des terroristes. Néanmoins, nous savons que seule une résolution politique du conflit permettra de parvenir à une paix durable et juste."

"La création d'une Commission Dialogue Réconciliation, annoncée le 6 mars, est une nouvelle positive. Elle doit dès lors être l'instrument de la paix pour tous les maliens. Pour ce faire, elle doit permettre la participation de tous les acteurs, dans une atmosphère où toutes les violations des droits fondamentaux seront condamnées sans distinction, où toutes les options politiques seront ouvertement débattues".

"Nous ne pouvons que le constater, le régime institutionnel malien a vécu. Tous les maliens devront sans doute en tirer les conséquences politiques. Lorsqu'un modèle institutionnel ne permet plus de garantir la paix et la justice sociale, éléments fondamentaux de toute société politique, c'est qu'il faut en changer. Nous devrons accompagner les maliens dans ce changement. L'Europe a sans doute beaucoup à apporter en matière de réconciliation et d'innovation constitutionnelle"

http://www.francois-alfonsi.eu/Mali-Le-regime-institutionnel-malien-a-vecu-_a203.html

ENCORE!!Mali: accusations d'arrestations arbitraires contre l'armée malienne

C'est la vraie recette de comment perdre une guerre.

Mali: accusations d'arrestations arbitraires contre l'armée malienne
15 Mars 2013 | RFI
D'après plusieurs sources, on est sans nouvelles d'une dizaine de personnes arrêtées avant-hier par une patrouille de l'armée malienne à Tin Tedeini et Rharous, au sud du fleuve Niger.

Alerté par les habitants de la zone, Mohamed Ibrahim Cissé, le président du Conseil régional, dit avoir immédiatement saisi le gouverneur de la région de Tombouctou. « L’information que j’ai reçue du gouverneur c’est que c’est la prévôté, la gendarmerie, qui est à la recherche des jihadistes qui se sont cachés dans la zone, rapporte Mohamed Ibrahim Cissé. Ce que j’ai entendu, c’est qu’il y a eu des maisons qui ont été forcées, des personnes violentées, mais de l’autre côté, ce que j’ai appris des autorités, c’est qu’on a découvert, dans des maisons qui étaient fermées, des armes et des munitions ».

Les habitants de la zone joints par RFI, eux, parlent bien d'opérations menées par l'armée malienne. Ils s'étonnent que parmi les Touaregs arrêtés sous couvert de traque aux jihadistes, figure, entre autres, un enseignant à la retraite.

Un de ses proches, caché en brousse de peur de représailles, disait ce jeudi soir en avoir eu des nouvelles grâce à un autre civil de Rharous arrêté dans un premier temps avant d'être relâché : « Il m’a dit qu’il a laissé les autres là-bas enfermés. Il m’a dit qu’il y en a à peu près neuf comme ça. J’ai demandé le neveu de mon cousin. C’est un ancien de l’école, c’est un vieux. Il m’a dit qu’il est là-bas. Il a dit qu’ils ont été presque frappés à mort ».

Le paradoxe, dit un autre habitant de la zone, joint par téléphone, c'est que d'autres militaires, maliens et français, sont passés la semaine dernière. Ils nous ont expliqué qu'ils cherchaient des jihadistes. Et avec eux, tout s'est bien passé.