TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 14 janvier 2013
Mali: suivez les évènements en direct sur RFI
MALI - Article publié le : lundi 14 janvier 2013 - Dernière modification le : lundi 14 janvier 2013
Mali: suivez les évènements en direct
Des militaires français décollent de la base de Ndjamena au Tchad pour se rendre au Mali, le 12 janvier 2013.
REUTERS/ECPAD/Adj. Nicolas Richard/Handout
Par RFI
Quatrième jour d’opération pour les forces françaises au Mali qui intensifient leur présence ce lundi 14 janvier 2013 avec des renforts annoncés. Tout le week-end, des raids ont eu lieu visant des sites stratégiques pour les rebelles qui contrôlent néanmoins encore une partie du nord du pays. Dans le même temps, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a menacé dans un communiqué de frapper «le cœur de la France».
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
12h54 : L’Union européenne confirme l’accélération de sa mission militaire de formation de troupes au Mali mais réaffirme que cette mission n’aura aucun rôle de combat.
12h30 : Selon plusieurs témoignages recueillis par RFI et l’AFP, la ville de Diabaly serait tombée aux mains des rebelles islamistes. Une information confirmée par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Nous savions qu'il y aurait une contre-offensive vers l'ouest, d'autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques », a déclaré le ministre sur BFM-TV.
11h40 : Informations RFI d’une source proche du ministère de la Défense à Paris qui annonce des frappes aériennes françaises cette nuit et ce matin sur des pick-up d'islamistes dans le secteur au nord-ouest de Diabaly et au nord de Konna. Cette source dément les bombardements sur Kidal et Tombouctou et dénonce des « tentatives de manipulations ». Une information qui est aussi démentie par une élue locale déplacée à Bamako et surtout par un habitant de Kidal, joint au téléphone ce matin par le correspondant de RFI dans la capitale malienne David Baché : « pas de tirs, pas d’avions, il n’y a rien, assure-t-il. Les islamistes ne sont pas là. Mais il se passe des choses à Tessalit ». Une information strictement impossible à confirmer : les communications ne passent pas vers Tessalit.
11h30 : Suite aux raids qui ont visés la ville de Léré 294 refugiés maliens ont été enregistrés dans un camp du HCR à M’bera en Mauritanie. Selon MSF Mauritanie, joint sur place, le flux de réfugiés est continu jour et nuit.
11h15 : Le ministre français de la Défense annonce un repli des groupes islamistes dans la partie est du pays. Les forces françaises restent aux prises avec un « point difficile » à l’ouest a précisé Jean-Yves Le Drian.
10h53 : L’Allemagne annonce réfléchir à un soutien « logistique », « médical » ou « humanitaire » à l'intervention française selon un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères ajoutant que « l'Allemagne ne laissera pas seule la France dans cette situation difficile ». Par ailleurs, la Chine s’est déclarée en faveur d’un déploiement de la force d’intervention internationale. Il est rare que la Chine soutienne une intervention armée.
9h55 : Les islamistes attaquent la ville de Diabaly au nord de Ségou à 400 kilomètres environ de Bamako. Les troupes maliennes sur place avaient en partie quitté la ville pour se replier vers Ségou.
9h39 : Communiqué de l’armée française qui précise que quatre Rafale avec des munitions de précision ont décollé avec pour objectif des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes. A l’issue de ces frappes, ils ont rejoint la base aérienne de Ndjamena pour renforcer les moyens engagés dans l’opération Serval.
9h12 : Les Britanniques apportent leur soutien à l’opération française au Mali. Ce lundi, les premiers vols d'avions de transport militaires britanniques devraient débuter à partir de la base d'Evreux en France. L'Angleterre a annoncé qu'elle ne souhaitait pas engager de troupe de combat. C'est également le cas des Etats-Unis. Les Américains envisageraient l'envoi de drones de reconnaissance, c'est-à-dire des drones non-armés.
7h58 : L’AFP annonce que plus de 60 jihadistes ont été tués dans la seule ville de Gao. Une information basée notamment sur des témoignages d’habitants.
7h45 : Depuis désormais trois jours, les forces françaises bombardent les positions rebelles dans le nord du Mali et notamment les environs de Gao fief du Mujao. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest annonce dans son communiqué que ces attaques ne resteront pas sans réponse de leur part et qu’ils allaient frapper « au cœur de la France ».
Mali: contre-offensive islamiste
Dernière mise à jour: 14 janvier, 2013 - 11:24 GMT
BBC
Les combattants islamistes ont lancé lundi une contre-offensive sur la ville de Diabali dans le centre du Mali, après 3 jours de bombardements français sur leurs positions au nord.
L’attaque serait menée par un des chefs d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), Abou Zeid.
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Diabali se situe sur la route de Bamako, à 400km de la capitale.
Selon une source de sécurité malienne citée par l’AFP, les islamistes “sont venus de la frontière mauritanienne, où ils avaient été bombardés par l'armée française", et l'armée malienne a envoyé "d'urgence" un hélicoptère sur place.
Un habitant de Diabali a indiqué que les islamistes se battaient avec l’armée à l'intérieur de la ville.
“Ils ont commencé à infiltrer la ville la nuite dernière en traversant la rivière par petits groupes”, a déclaré ce résident à l’agence Reuters.
Des positions islamistes à Nampala, à une cinquantaine de kilomètres de Diabali, et un camp d'entraînement jihadiste à Léré, près de la Mauritanie, ont notamment été visés dimanche par des frappes aériennes françaises.
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Mali : les dessous de l'opération Serval
Des éléments de renseignement reçus à Paris lundi aux nouvelles frappes de samedi soir, une semaine de préparatifs puis d'acte de guerre.
Paru dans leJDD
Les soldats du groupement proterre (21e Rima) embarquent pour un déploiement sur l’aéroport de Bamako au Mali. Des renforts français les ont rejoints dans la nuit de samedi à dimanche. (R.Nicolas-Nelson/Sirpa-Air)
Lundi. Durant le week-end, de nouveaux éléments de renseignement militaire (écoutes électromagnétiques et survols aériens) arrivent du Mali. Les djihadistes sont en train de se regrouper et de préparer une attaque vers Mopti, 115.000 habitants. La ville est située sur la frontière imaginaire entre la partie du pays tenue par les groupes islamistes et touareg armés et celle qui leur échappe encore. Les véhicules lourdement armés se multiplient à ses abords. Or Mopti ne peut pas tomber. Un diplomate : "Les laisser prendre Mopti revenait à leur ouvrir la route jusqu’à Bamako." Un haut gradé de l’armée française : "S’ils prenaient Mopti, ils nous privaient du seul aéroport dans la région."
Mercredi. Les autorités françaises passent en "mode alerte". Le ministre de la Défense, qui estime que "la situation au Mali est grave" et "s’est détériorée rapidement ces derniers jours", l’offensive des islamistes visant "clairement à déstabiliser le Mali dans son ensemble", va désormais rendre compte deux fois par jour de l’avancée des opérations au président de la République. Des Français sont déjà sur zone. Le volet diplomatique a été calé : une source onusienne confirme que Paris n’a pas besoin d’une résolution des Nations unies pour intervenir. "Un pays membre, agressé, appelle à l’aide un autre pays membre : nous sommes dans le cadre de l’article 5 du chapitre VII de la charte des Nations unies", confirme une source à l’ONU.
Jeudi. Le risque imminent d’une attaque des islamistes sur Konna se précise. Au ministère de la Défense, on parle de "1.200 à 1.500 hommes face à quelques centaines de militaires de l’armée malienne". Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, demande l’aide militaire de la France pour repousser l’offensive des groupes armés islamistes sur Konna, tout proche d’un poste de commandement opérationnel de l’armée malienne. Des témoins signalent la présence "d’hommes à la peau blanche" dans les environs : une source militaire confirme au JDD l’arrivée d’"une trentaine d’hommes des forces spéciales ainsi que de huit véhicules". L’ambassadeur français auprès de l’ONU, Gérard Araud, déclare de son côté que "les décisions françaises seront annoncées à Paris dimanche", alors que le Conseil de sécurité se réunit en urgence pour débattre de la situation au Mali. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, résume la lettre du président Traoré à François Hollande, rendue publique à l’ONU : "Elle dit : Au secours la France!" Le jour même, un responsable du groupe armé Ansar Dine déclare "contrôler la cité de Konna presque en totalité".
Vendredi. Premier conseil de défense à l’Élysée. Deux autres suivront samedi et dimanche, à 15 heures. Autour du président de la République, les ministres Jean- Yves Le Drian, Laurent Fabius, Manuel Valls, l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, Francis Delon, et le directeur général de la DGSE, érard Corbin de Mangoux. L’armée malienne est en déroute. "Des combats durs et intenses qui ont duré cinq heures", raconte Le Drian, qui, au sujet de Mopti, évoque "un point de rupture". Un plan d’attaque est proposé à Hollande, qui le valide. Une opération bilatérale entre la France et le Mali. Un militaire : "Là, il a dit en gros : 'Maintenant, ça suffit!'" Des Mirage 2000 ayant décollé du Tchad et des hélicoptères de combat français venus du Burkina Faso frappent des véhicules des djihadistes ainsi que des campements dans lesquels ils se cachent ou dissimulent des armes. "Le but de l’opération est réellement de faire reculer les islamistes vers le nord, explique-t?on au ministère de la Défense. Il ne s’agit pas d’éradiquer les islamistes. Cette phase-là surviendra plus tard." Les premières frappes françaises de l’opération Serval se produisent vers 16 heures. François Hollande s’exprime à 18h15 : "J’ai, au nom de la France, répondu à la demande d’aide du président du Mali, appuyé par les pays africains de l’Ouest." Les troupes françaises enregistrent leur premier mort : dans l’après-midi, le lieutenant Damien Boiteux, du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, est mortellement blessé. Lors d’affrontements avec une "colonne terroriste" qui bat en retraite, sa Gazelle est la cible de tirs d’arme légère. Officier des forces spéciales âgé de 41 ans, spécialiste des interventions en milieu désertique de jour comme de nuit, il avait notamment servi à Djibouti, en ex-Yougoslavie et en Côte d’Ivoire.
Samedi. Deuxième jour de l’offensive militaire française. Nouveaux affrontements dans la matinée puis en milieu d’après-midi. Encore les avions de chasse venus du Tchad. La veille, Jean-Yves Le Drian a obtenu de François Hollande un renforcement des moyens de renseignement et de frappes aériennes. Les islamistes poursuivent leur repli vers le nord. Conférence de presse du ministre : "La menace, c’est la mise en place d’un État terroriste à portée de l’Europe et à portée de la France. Il fallait réagir avant qu’il ne soit trop tard." Plusieurs centaines de militaires français sont déployés dans la capitale, Bamako : deux compagnies dont des hommes du 2e RIMa du Mans, arrivés dans la nuit. La Grand-Bretagne a également décidé de mettre deux avions de transport de troupes à la disposotion de la France. De source militaire, on indiquait samedi soir que la ville de Konna devait être intégralement reprise cette nuit.
Lire aussi la tribune de Dominique de Villepin : "Non, la guerre ce n'est pas la France"
Alexandre Duyck (avec Karen Lajon) - Le Journal du Dimanche
dimanche 13 janvier 2013
Mali: les dangers de l'opération «Serval»
Mots clés : Défense, Serval, Mali, France
Par Isabelle Lasserre
Le Figaro International
Publié le 13/01/2013 à 19:48
Troupes françaises embarquant pour Bamako à N'Djamena, au Tchad, samedi. Crédits photo : HANDOUT/REUTERS
INFOGRAPHIE- Paris veut à terme empêcher durablement les groupes terroristes de nuire.
Contrairement à l'intervention franco-britannique en Libye, la guerre déclenchée vendredi contre les islamistes au Mali a été préparée de longue date. Certes, le pouvoir politique français a semblé un temps tergiverser. Le tempo a été imposé par la nouvelle poussée des djihadistes vers le sud aux autorités françaises. Dans les états-majors, cependant, l'opération avait été planifiée à l'avance. Les militaires français savaient que Paris, cible désignée d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) depuis plusieurs années, serait, malgré l'habillage politico-diplomatique autour de l'Union européenne et des forces africaines, en première ligne. Ils savaient aussi que la fenêtre météorologique permettant d'intervenir efficacement se refermerait en mars, avec le début de la saison des pluies.
Officiellement, la France intervient en soutien de l'armée malienne. Dans les faits, c'est elle qui depuis trois jours mène entièrement l'opération «Serval» destinée, selon Paris, «à stopper la menace terroriste». Avec des moyens conséquents. Des forces spéciales transportées à bord d'hélicoptères de combat pour donner l'assaut contre les colonnes islamistes. Des raids aériens menés par les Mirage 2000 et F1 basés au Tchad, dans le cadre de l'opération «Épervier». Des Rafale en alerte sur le territoire français. Des appareils de surveillance venus du Sénégal. Et l'arrivée à Bamako de plusieurs centaines de militaires prépositionnés en Côte d'Ivoire et au Tchad, pour protéger les ressortissants européens et contribuer à «stabiliser» la région. L'opération durera «le temps qu'il faut», a prévenu le ministre de la Défense. «Il y avait nécessité d'agir de manière rapide», a-t-il poursuivi. Si la France a pu réagir aussi efficacement, c'est parce qu'elle dispose encore de forces prépositionnées dans plusieurs capitales africaines.
Former des forces africaines
L'intervention est aussi la suite logique de l'opération libyenne en 2011. «Il ne s'agit en fait que de la deuxième bataille de la guerre en Libye», explique le général Vincent Desportes, ancien chef de l'École de guerre. D'une part parce que la conquête du Nord Mali s'est faite par des mercenaires revenus au pays après avoir combattu aux côtés de Kadhafi. D'autre part parce que les islamistes se sont armés en pillant les stocks d'armes libyens à la faveur du chaos qui a accompagné la chute du raïs.
La première étape de l'opération militaire, qui vise à bloquer la progression des colonnes armées venant du nord et infliger des destructions aux islamistes en donnant un grand coup de pied dans la fourmilière, se déroule bien, même si l'heure du bilan n'est pas encore venue. Les étapes ultérieures risquent en revanche d'être plus complexes. À terme, il s'agit en effet de permettre à l'armée malienne de reconquérir son intégrité territoriale et d'empêcher durablement les groupes terroristes de nuire. Or, la France n'a pas pour l'instant l'intention de mettre des troupes au sol pour le faire. «En aurait-elle l'intention, on peut légitimement se demander si elle en aurait encore les moyens», commente un officier. L'armée malienne est en déroute. Quant aux forces africaines qui ont commencé à se déployer dans la région et doivent être formées par des conseillers occidentaux, beaucoup doutent de leur efficacité face aux combattants surarmés et extrêmement déterminés d'Aqmi et de ses alliés, qui évoluent dans un désert deux fois grand comme la France. En dix ans, les forces occidentales n'ont pas réussi à former une armée capable de tenir tête aux talibans en Afghanistan.
Les Européens en retrait
«On a fait le plus facile. Il va maintenant falloir constituer une vraie force africaine capable de reprendre le nord du pays. Cette seconde étape sera longue. Mais elle est indispensable. Car si on se contente de repousser les islamistes vers le nord, ils s'éparpilleront, dans le désert ou dans les pays voisins, avant de revenir», prévient le général Desportes.
Dans cette affaire, la France surfe sur un consensus, international et national. Mais aura-t-elle suffisamment de force pour mener la guerre jusqu'à son terme? Tout en soutenant l'opération et en offrant un soutien logistique et des moyens de renseignements, les États-Unis ont choisi de rester dans l'ombre. Pour l'UMP Arnaud Danjean, président de la sous-commission défense du Parlement européen, l'intervention était «nécessaire et légitime». Il regrette cependant que les pays européens ne participent pas davantage à l'effort, «alors que le processus d'une mission européenne dans le Sahel est acté depuis des semaines…»
Attention à la désinformation :informations concernant les kabitas d’AQMI
Senior
Kidal info
Posté le 13/01/2013 à 22H51
attention à la désinformation. Ce qui est avancé comme une nouvelle est déjà ancien (quelques mois peut-être).
Voivi les informations concernant les kabitas d’AQMI. Informations qui sont toujours à prendre avec précautions car tout va tres vite. Yahia Abou Hammam est un membre tres influant d'AQMI.
Au lendemain de la mort de Nabil Makhloufi, alias Abou El Kama, émir adjoint de la zone du Sahara, décédé le 9 sept. 2012 dans un accident de voiture dans le désert, à 160 kilomètres de Gao, l’émir national d’Aqmi a désigné Yahia Abou Hammam, le chef de la kabita AL Forquan (Alvourghan), comme émir de la région du Sahara et Abdelhamid Abou Zeid son adjoint.
AQMI a encore annoncé avoir désigné le mauritanien Mohamed El Amine alias Ould El Hocine alias Ould El Khodromi à la tête de la kabita El Forkane, (Alvourghan), en remplacement d’Yahia Abou Hammam.
Pour informations quatre katibas se trouvent au Sahel et composent l’émirat du Sahara, zone comprenant le sud de l’Algérie, le nord du Mali, le nord du Niger, et le nord du Tchad . Elles sont placées, au sein de l’état-major de l’organisation sous l’autorité de Moussa Bourahla, un cadre historique de l’organisation.
• La première Al-Moulithimoune où El Moulathamoune (la phalange des enturbannés) est dirigée par Mokhtar Belmokhtar jusqu'à sa destitution par l’émir national, implanté à Gao. Elle est dirigée aujourd’hui par le nigérien Djamal Okacha.
• La seconde Tarek ibn Zyad (le conquérant de l’Andalousie au VIIIe siècle) a été créée en 2007 par l’Algérien connu sous pseudonyme de Abou Zeid, de son vrai nom Mohammad Ghadir, son surnom local » le p’tit «, ancien militant de la section communale du parti (FIS) à Debdeb. Il est connu pour sa rigueur idéologique. La kabita est implanté dans le nord-est du Mali, le sud de la Libye, le Niger.
• La troisième Al Furqân (Le discernement) dirigé par l’Algérien Yaya Abou Al-Hammam jusqu'à nomination à la tête de la région du Sahara. Elle est dirigée depuis par le mauritanien Mohamed El Amine alias Ould El Hocine, né en 1981 à Nouakchott.
• La quatrième Al Ançar dirigé par Abu Abdekerim Tarki.
On doit noter que l’émir national prend maintenant le soin d’ouvrir le commandement des kabitas à des éléments non algériens, ce qui était la règle par le passé. Ce verrouillage de l’organisation n’était plus supporté par les jeunes combattants. Ce qui commençait par créer de graves disfonctionnements internes dans le mouvement.
Abou Hammam est le maitre de Gao et si Iyad Ag Ghali le reconnait comme responsable de la citée cela doit mis en relation avec le déces de Abdel Krim dit Kojak, qui a été tué dans les combats pour la prise de Konna. Abdel Krim avait rejoint Ansar Dine après avoir été le numéro deux du groupe du chef touareg Ibrahim Ag Bahanga.
Mali: les contingents africains en ordre de marche
MALI - Article publié le : lundi 14 janvier 2013 - Dernière modification le : lundi 14 janvier 2013
Le Niger envoie au Mali un bataillon de 500 hommes.
AFP PHOTO BORIS HORVAT
Par RFI
Les officiers supérieurs africains qui seront en charge du commandement de la force sous mandat des Nations unies étaient attendus à Bamako ce dimanche pour planifier la reconquête terrestre du nord du Mali avec les différents bataillons des pays engagés. Le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, le Bénin, le Togo participent, sous commandement du Nigéria. Les contingents de ses pays auront un rôle décisif. Certains ont été entraînés par des Occidentaux, particulièrement au Niger, pays qui craint la contagion terroriste et les groupes armés qui traversent le Sahel.
Niger : 500 hommes prêts au départ
Cela fait plusieurs semaines que le bataillon nigérien composé de 500 hommes attend le feu vert de l’Assemblée nationale pour entrer en action. Prépositionnés non loin de la frontière malienne, ils ont subi pendant plusieurs mois des entraînements intensifs par des forces spéciales occidentales.
Leur départ du Niger est imminent, assure-t-on. Le président Mahamadou Issoufou vient d’ailleurs de convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée nationale concernant le nord du Mali. Préparé à toute éventualité, l’état-major général des forces armées nigériennes a rassemblé plusieurs milliers de soldats le long de la frontière avec le Mali. Un important dispositif de sécurité quadrille également les montagnes de l’Aïr pour éviter que, dans leur fuite, les islamistes ne sanctuarisent ces lieux.
Un autre bataillon prêt à foncer au nord du Mali est celui du colonel malien Gamou. Les 500 soldats maliens réfugiés avec armes et bagages au Niger sont déjà prêts. Tous les permissionnaires ont d’ailleurs été rappelés pour la circonstance.
Sur le tarmac de Niamey, des avions militaires en provenance du Nigeria sont attendus. Aux côtés des drones français, des hélicoptères nigériens MI-21 et bien d’autres, dit-on, participeront par air à la libération du nord du Mali.
Le Bénin, dans un bataillon conjoint avec le Togo
Déjà présentes en République démocratique du Congo et en Côte d’Ivoire, les forces armées béninoises s’engagent sur le théâtre malien dans un bataillon conjoint avec le Togo. Selon le contre-amiral Denis Gbessemehlan, chef d’état-major général, le Bénin va déployer une compagnie d’infanterie motorisée, des policiers et des gendarmes. Les forces de ce bataillon bénino-togolais se retrouvent chacune de son côté en camp de cohésion, un ultime rassemblement de contrôle matériel et technique avant le déploiement.
La présence des forces françaises aux côtés de l’armée malienne a accéléré les choses auprès des autorités de Cotonou. Après son appel à Québec en direction de l’Otan et de toute la famille francophone, le président béninois Boni Yayi, dans un courrier adressé à son homologue français ce dimanche, se félicite du rôle de leadership qu’exerce la France en engageant ses troupes, conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Sénégal apporte son aide
Le Sénégal a également annoncé qu'il allait déployer un bataillon de 500 hommes au Mali. Explications et précisions :
Colonel Abou Thiam
Porte-parole de l'armée sénégalaise
Ce seront des unités de combat et de soutien à la fois.
Écouter (01:08)
14/01/2013 par Ghislaine Dupont
Le Tchad dans l'attente d'une sollicitation officielle
La position de la diplomatie tchadienne n’a pas évolué. Jusqu’à ce dimanche soir, aucune sollicitation officielle n’a été reçue par Ndjamena pour envoyer des troupes au Mali. Le ministre des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, précise cependant que le Tchad soutient l’action de l’armée malienne, des pays membres de la Cédéao et de la France pour retrouver l’intégrité territoriale du Mali. « Nous avons reçu, comme les autres pays africains, l’appel de l’Union africaine, mais il n’y a pas de sollicitation spécifique », ajoute le ministre.
Selon des sources militaires, Paris a informé Njdamena avant l’intervention de ses forces au Mali. Les Tchadiens ont répondu que l’aéroport de la capitale, habituellement utilisé par l’armée française, reste disponible sans restrictions pour les opérations de l’armée française, qui a légèrement augmenté sa flotte, selon la même source.
Depuis vendredi, le président tchadien Idriss Déby a reçu de nombreux coups de fil de ses homologues de la sous-région. Mais comme il l’a indiqué depuis le début, le Tchad attend une sollicitation officielle de la Cédéao avant de décider d’envoyer ou non ses troupes.
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FICHE PAYS :
dimanche 13 janvier 2013
3000 Touaregs réunis à Tinzawatin disent privilégier le dialogue
13-01-2013
VENUS D'ALGÉRIE, DU MALI, DU GHANA, DE FRANCE, DU SÉNÉGAL, DE MAURITANIE,DU BURKINA FASO ET DU NIGER
http://www.letempsdz.com/content/view/83283/1/
3000 personnes, représentant les composantes et sensibilités de l'Azawad venues d'Algérie, du Mali, du Ghana, de France, du Sénégal, de Mauritanie, du Burkina Faso et du Niger ont participé à Tinzawatin Azawad au deuxième congrès ordinaire du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Des communications ont été faites par différents intervenants, dont le président du collectif des étudiants de l'Azawad en Algérie et le porte-parole des populations réfugiées de l'Azawad.
A l'issue de ses travaux, le congrès qui s'est déroulé les 8, 9 et 10 janvier a procédé à la relecture des statuts et règlement intérieur ainsi qu'au renouvellement des différents organes politiques et militaires du MNLA. Deux conseils ont été mis en place.
Il s'agit du conseil révolutionnaire composé de 50 membres, qui est l'organe législatif et de régulation du MNLA, du conseil consultatif de quatre-vingt-dix membres composé de chefs traditionnels, de leaders religieux, de cadres et de femmes. Le congrès a en outre élu le secrétaire général du MNLA et président du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), en la personne de Bilal AG Acherif, et le vice-président du CTEA en la personne de Mahamadou Djeri Maiga.
Le congrès a demandé au président élu de mettre en place une équipe du CTEA de trente membres dans un délai de sept jours. Dans le communiqué final élaboré le vendredi 11 janvier en cours (jour du début de l'intervention militaire au Mali), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a réitéré qu'il «privilégie le dialogue et la négociation comme meilleur cadre de règlement du conflit qui oppose l'Azawad au Mali avant toute intervention militaire étrangère».
«Le congrès a approuvé la vision politique du mouvement pour le règlement définitif du conflit», est-il ajouté dans le communiqué. «Le MNLA demeure respectueux des conventions internationales et de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires et amis», écrit encore le Mouvement national de libération de l'Azawad, qui ajoute que «le congrès est déterminé à faire aboutir les aspirations de la nation de l'Azawad conformément à la plateforme politique du MNLA».
Le MNLA qui a élaboré ce communiqué, probablement quelques heures avant le début de l'intervention militaire en cours au Mali, écrit qu'il «loue les efforts de son Excellence Blaise Comparé, président du Faso, médiateur de la Cédéao dans ce conflit et perçoit la nécessité d'élargir cette médiation à un niveau régional et international». Le MNLA ajoute dans son communiqué que «le congrès condamne vigoureusement les exactions perpétrées par l'armée malienne sur les paisibles populations de l'Azawad».
«Il demande la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour les crimes commis par le Mali contre les populations de l'Azawad de 1960 à nos jours», ajoute le MNLA. Le MNLA rejette, dans ce communiqué, l'extrémisme religieux, tout en restant attaché à la paix recommandée par l'Islam. «Le congrès a fortement apprécié les conseils des sages encourageant la nécessité de faire de l'Azawad une terre de paix, de cohésion sociale, de pratique de l'islam religion de tolérance et de non-violence dictée par nos oulémas reconnus par le peuple de l'Azawad»,
écrit effectivement le MNLA dans son communiqué. «Le MNLA remercie l'Algérie pour la facilitation de la tenue de ce congrès», écrit-il encore, ajoutant que «le MNLA adresse aussi ses remerciements et sa reconnaissance à tous les pays et organisations humanitaires qui nous ont apporté assistance et conseils en des moments difficiles dans notre parcours».
Mounir Abi.
Un dispositif militaire qui prend de l’ampleur au fil des heures
MALI / FRANCE - Article publié le : dimanche 13 janvier 2013 - Dernière modification le : dimanche 13 janvier 2013
L'opération militaire française au Mali entre dans une nouvelle phase
Un soldat français prépare un «Mirage 2000» avant un raid aérien.
REUTERS
Par RFI
L'opération militaire lancée vendredi au Mali contre les groupes islamistes a pris un nouveau tour ce dimanche 13 janvier. Après avoir stoppé l'avancée vers le sud des jihadistes, l'armée française, en soutien à l'armée malienne, a frappé les positions jihadistes au nord-ouest du pays et en particulier à Gao, le fief des Mujao.
Raids aériens à Gao
Les informations en provenance de Gao, la grande ville du nord-est du Mali, sont unanimes : de nombreuses bases jihadistes ont été détruites par des frappes aériennes françaises ce dimanche 13 janvier et les combattants du Mujao ont évacués la ville.
Principales cibles de ces raids : les dépôts de munitions et d'armes aux abords de Gao mais aussi le camp militaire des islamistes situé tout près de l'aéroport.
Le ministère français de la Défense a confirmé dans l’après-midi que quatre avions Rafale ont décollé de France avant de bombarder des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts de carburant constituants les bases arrière des groupes terroristes dans la région.
Des raids ont aussi eu lieu plus à l’ouest, à Léré. Selon plusieurs sources, la base militaire de cette ville au sud de Tombouctou était tenue par des islamistes depuis plusieurs semaines. Elle a été entièrement rasée.
Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, affirme que l'objectif de la France est de mener « une lutte implacable contre les groupes terroristes en réduisant leurs capacités partout où ce sera nécessaire ».
Témoignage d'un habitant de Mopti joint dimanche 13 janvier par téléphone
C’est un « ouf» général au niveau de la population de Mopti et de Sévaré… Les gens étaient vraiment inquiets après l’arrivée des islamistes à Konna.
Écouter (00:58)
13/01/2013
RFI
Côté français, l’opération Serval mobilise plusieurs centaines d'hommes venus de détachements en Afrique mais aussi directement de France. Des hélicoptères, une dizaine d'avions de combats, de ravitaillement et de surveillance aérienne sont mis à contribution. Les Mirages F1 et Mirage 2000 ont été utilisés dans un premier temps, et désormais les Rafale.
Le dispositif de renseignement a, lui aussi, été renforcé. Niamey devient rapidement une tête de pont capitale pour l'armée de l'Air française, d’où pourront décoller et atterrir les hélicoptères - Niamey étant la capitale régionale la plus proche du nord du Mali, à proximité de Gao.
Une opération à dimension internationale
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà promis une aide logistique et du partage de renseignement à Paris. Dans le même temps, la Misma, la force africaine de la Cédéao, se met elle aussi en place.
Le général nigérian Shehu Abdulkadir, qui coordonne la Misma, est déjà sur place à Bamako pour préparer l'arrivée des troupes africaines. Quatre bataillons nigérien, nigérian, togolais et burkinabè sont en alerte, soit au total 2 000 hommes. D'autres Etats africains membres de la Cédéao ont annoncé ce dimanche 13 janvier leur participation à cette mission africaine de soutien à l'armée malienne : le Sénégal et le Bénin. De son côté, le Tchad n'a pas exclu l'envoi de troupes.
Enfin, des militaires français sont également arrivés à Bamako pour sécuriser les ressortissants français dans la capitale. Une dizaine de gendarmes du GIGN sont également présents pour renforcer la sécurité de l'ambassadeur et des locaux diplomatiques français à Bamako.
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Exclusivité RFI : le récit du raid aérien français à Gao, au Mali
MALI - Article publié le : dimanche 13 janvier 2013 - Dernière modification le : dimanche 13 janvier 2013
Ravitaillement d'un avion de chasse «Mirage» en plein vol.
REUTERS
Par RFI
L’opération militaire de l’armée française en soutien aux forces maliennes contre les islamites qui tiennent le nord du pays en est à son troisième jour. Dimanche 13 janvier, pour la première fois, c’est le nord du Mali, fief des jihadistes, qui a été visé par l’aviation française, à Gao et dans la région de Kidal. Dans le même temps, la Grande-Bretagne a concrétisé sa promesse d'aide logistique à la France dans son opération militaire au Mali.
Les frappes aériennes visant les infrastructures des jihadistes à Gao resteront comme le premier raid au Mali mené depuis le territoire français.
Les quatre Rafale ont décollé de Saint-Dizier, dans l’est de la France, la base-mère des Rafale, pour une mission de huit heures et demie. Sous leurs ailes, des bombes de précision de 250 kilos. Les objectifs visés étaient des camps d’entraînement, des infrastructures, des dépôts de carburants. Au total, une vingtaine de bombes ont été larguées.
Les avions, accompagnés de leurs ravitailleurs, ont mis le cap vers Ndjamena, renforçant le dispositif français qui compte à présent douze avions de combat et cinq citernes volantes. La mission aura nécessité toute une série de ravitaillements en vol.
Avant de frapper leurs cibles dans la région de Gao, les Rafale ont survolé le Maroc et une partie de la Mauritanie. La ligne droite par l’Algérie aurait été un peu plus courte, mais la question du survol du territoire algérien par des avions armés est toujours une affaire délicate d’un point de vue diplomatique.
« Des raids en permanence »
Pour la seule journée de dimanche, l’armée de l’Air française a effectué une douzaine de missions de guerre. D’autres raids sont prévus cette nuit. Comme durant les opérations en Libye, des avions ravitailleurs américains, basés en Afrique de l’Ouest, pourraient venir soutenir l’armée de l’Air française.
Selon l'AFP, les avions français ont opéré des frappes dans la région de Kidal dans la soirée, « plus précisément à Aghabo » à 50 kilomètres de la ville, selon une source de sécurité régionale. Cette zone est une des bases d'Ansar Dine. « Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain », a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
La Grande-Bretagne concrétise son aide à Paris : un premier avion de transport militaire britannique devait quitter le Royaume-Uni aujourd’hui pour apporter une aide logistique et du matériel français au Mali.
C'est le premier signe concret de l'assistance promise par la Grande-Bretagne à l'intervention militaire française au Mali, mais il n'y aura pas d'engagement de soldats britanniques sur le terrain.
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13/01/2013 par Adrien Moss
Mali/Une guerre hasardeuse
M. Saadoune-Le Quotidien d’Oran
C’est désormais la guerre au Mali. Les Français la voulaient. Ils ont eu, à la faveur d’une offensive vers le Sud des djihadistes et d’Ançar Eddine, l’aval du Conseil de sécurité et une demande officielle d’aide de Bamako pour pouvoir la faire. Les islamistes bornés servent, une fois de plus, de repoussoir et d’arguments pour que des situations de 19ème siècle se reproduisent. C’est une guerre de «réinstallation», a lancé quelqu’un dans un raccourci significatif.En réalité, cette guerre à nos portes fait partie de la séquence non refermée de la Global War qui trouve une justification à tout dans l’action des djihadistes. Le discours français sur le risque d’un Etat terroriste sur le mode taliban est éloquent à ce sujet. L’autre élément à relever est la persistance des Occidentaux – malgré l’échec patent en Afghanistan – à croire que la supériorité technologique assure automatiquement la victoire militaire. Depuis vingt ans, cette supériorité technologique est plus ou moins tenue en échec. Elle a cependant parfaitement réussi en Libye, mais avec des dommages collatéraux gigantesques qui ont abouti à l’effondrement de l’Etat malien. Et à cette nouvelle guerre. L’armée française qui s’est retirée d’Afghanistan a donc, avec l’aval du Conseil de sécurité et des Etats-Unis, un nouveau théâtre d’opérations au Sahel. Cela permet au passage en ces temps de crise de réclamer de meilleures allocations budgétaires.
L’Algérie n’a pas pu empêcher cette guerre et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ses efforts pour amener Iyad Ag Ghaly et Ançar Eddine à penser aux intérêts des Touaregs et donc à s’éloigner des groupes djihadistes – dont la présence a pour effet de légitimer toutes les interventions étrangères – ne semblent pas avoir été couronnés de succès. Iyad Ag Ghaly a fait un constat juste : à Bamako, on ne voulait pas discuter, on préparait la guerre. Il lui a apporté une très mauvaise réponse : attaquer au Sud avant le déploiement éventuel d’une force africaine. C’est une erreur stratégique plus grave que celle qu’a commise le MNLA en annonçant prématurément la naissance d’un Etat de l’Azawad. Ag Ghaly décide-t-il vraiment, est-il un simple paravent ? Toujours est-il qu’il est déjà dans la case nouvelle introduite par la dernière résolution du Conseil de sécurité, celle des «Maliens extrémistes du Nord» qui ne sont pas éligibles au dialogue.
Les buts de guerre des Français restent flous : on ne sait pas s’il s’agit uniquement de stopper la descente en pick-up des djihadistes ou de «reconquérir» le Nord. Mais c’est une guerre hasardeuse qui ne peut qu’accroître la déstabilisation de la région et y susciter – c’est quasi automatique – un afflux de vocations djihadistes. Que peut faire l’Algérie dont les efforts politiques – absolument justifiés – pour séparer les problèmes maliens de ceux posés par les organisations terroristes ont été entravés ? Comme dit l’adage, quand les éléphants passent, il faut attendre que la poussière retombe. L’urgence absolue – et on peut penser que les dispositifs ont été mis en place depuis des mois car cette guerre annoncée n’est pas une surprise – est de sécuriser les frontières. L’autre impératif est de ne pas se laisser entraîner dans une guerre décidée par la France. Car, n’en doutons pas, notre pays va être sollicité au nom de «l’antiterrorisme» à aller dans une guerre qu’il a tout fait pour éviter. Et il faut continuer, sans cesse, à attirer l’attention sur la nature politique du conflit au nord du Mali qui est celui de l’exclusion des Touaregs.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177899
13 janvier 2013
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