vendredi 14 décembre 2012

Terrorisme : l'algorithme qui tue

DERNIÈRE MODIFICATION : 07/12/2012 - AL-QAÏDA - ARMÉE AMÉRICAINE - TERRORISME Terrorisme : l'algorithme qui tue France 24 © Tonio Vega/Flickr Des chercheurs américains ont élaboré un algorithme pour identifier les cibles prioritaires dans la lutte contre les réseaux terroristes. Indice : ce ne sont pas toujours les chefs qu'il faut viser. Par Sébastian SEIBT (texte) Et si la lutte contre le terrorisme se résumait à... une équation ? Plusieurs enseignants-chercheurs de l’académie militaire de West Point ont, en effet, décidé d’adopter une approche purement mathématique de la question. Dans un article scientifique mis en ligne le 5 novembre, ils suggèrent qu’appliquer un nouvel algorithme pourrait permettre d’être plus efficace pour éradiquer les réseaux terroristes tels Al-Qaïda. Leurs formules mathématiques permettraient de comprendre quelles sont les cibles à éliminer pour faire le plus de mal à une organisation “ennemie”. Et ce ne sont pas, d’après eux, forcément les chefs. “Je me souviens des gars des forces spéciales se vantant d’être très efficaces pour s’attaquer aux leaders de groupes terroristes et je me disais que s’en prendre aux têtes d’organisations très décentralisées [comme Al-Qaïda, NDLR] n’est pas forcément le plus utile”, a raconté jeudi 6 décembre au site américain spécialisé dans les nouvelles technologies Wired, Paulo Shakarian, l’un des auteurs de cette étude. Le problème, selon lui, est que dans les groupes terroristes très décentralisés qui sévissent actuellement il y aura toujours quelqu’un pour prendre la place d’un chef. “La cellule d’Abou Moussab al-Zarqaoui est devenue encore plus dangereuse après sa mort”, affirme Paulo Shakarian. De la toile à l’étoile D’où leur idée : trouver un moyen de rendre ces organisations plus centralisées afin qu’un coup porté à leur tête devienne plus efficace. C’est là que l’algorithme rentre en jeu : “il permet d’identifier les cellules du réseau les mieux connectées pour en faire des cibles prioritaires”, décrypte pour FRANCE 24 un mathématicien aixois qui a préféré garder l’anonymat. L'EFFICACITÉ THÉORIQUE DE L'ALGORITHME Comment l'algorithme est censé rendre plus centralisé - donc fragile - un réseau très décentralisé. Une stratégie qui s’apparente à celle qui consiste, en temps de guerre, à isoler la ligne de front en coupant les lignes de ravitaillement. Sauf qu’en lieu et place des vivres et fournitures, cette approche à base de mathématiques vise à éliminer les viviers des chefs remplaçants. “Nous cherchons à transformer une organisation en forme de toile avec des multiples centres de même importance en un groupe en forme d’étoile où il y a un milieu très important et une périphérie beaucoup plus petite”, écrivent ces chercheurs américains dans l’article. Comment l’algorithme s’y prend-t-il pour résoudre cette équation ? “La formule retenue attribue à chaque cellule une valeur en fonction du nombre de connexions avec d’autres cellules et plus la valeur est haute plus la cible est importante à éliminer”, explique le mathématicien aixois. De la théorie à la pratique Une approche qui pousse donc le vice mathématique à ignorer totalement des facteurs qu’on pourrait par ailleurs croire importants dans la lutte contre le terrorisme. Le charisme du leader ? Rien à faire. L’activité meurtrière de la cellule ? Hors contexte. “L'évaluation numérique d'une cellule se fait ici seulement par des données géométriques telles le nombre de cellules voisines et leur interconnexion”, confirme le mathématicien. Mais, pour lui, cette vision toute mathématique de la guerre contre le terrorisme a des limites. “L’équation présentée ici ne marche que si l’organisation est horizontale et ne prend pas en compte d’éventuels groupes dans les groupes”, analyse-t-il. En clair, une cellule terroriste peut apparaître comme étant très isolée mais s’il y a en son sein une petite unité de militants très active pour établir des contacts avec d’autres groupes, l’algorithme la jugera peu importante malgré tout. Surtout, “pour connaître l’efficacité de toute théorie mathématique, il faut la tester”, rappelle ce mathématicien. Or, dans le cas de cet algorithme cela reviendrait à éliminer ou capturer des dizaines de personnes. “Juste pour tester la validité d’une équation ? C’est un peu violent”, conclut cet expert. De la théorie à la réalité, dans ce cas-là, il n’y a pas un pas mais un potentiel bain de sang. MALI Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix FRANCE Le gouvernement étudie un nouveau projet de loi antiterroriste ÉTATS-UNIS Mark Owen, le Navy Seal qui dit avoir abattu Ben Laden

Mali : le lieu du pouvoir, Bamako ou Kati?

MALI - Article publié le : vendredi 14 décembre 2012 - Dernière modification le : vendredi 14 décembre 2012 Mali : le lieu du pouvoir, Bamako ou Kati? Le capitaine sanogo (g) ici aux côtés du président par intérim Dioncounda Traoré, le 9 avril 2012. AFP/HABIBOU KOUYATE Par RFI Le nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko a assuré le 13 décembre qu'un gouvernement d'union serait « opérationnel » dès la semaine prochaine, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Cheick Modibo Diarra. Mais où se trouve aujourd'hui le vrai pouvoir au Mali? Apparemment pas à Bamako mais plutôt à Kati, au quartier général des militaires putschistes. L'éviction de l'ex-Premier ministre Cheick Modibo Diarra en est une preuve supplémentaire. Reportage à Kati, où s'est rendue notre envoyée spéciale. Avec notre envoyée spéciale, « Aucune famille à Kati ne peut dire qu’elle n’a pas un fils dans l’un de ces corps de l'armée, soit il est garde, soit il est policier, gendarme ou militaire. Kati est une ville de soldats », dit un jeune habitant de Kati. Kati est une ville de soldats et ça se voit. Militaires à pied, à moto, à l’ombre d’un char, aux alentours de la garnison. L’ambiance demeure pourtant détendue. Les civils vaquent à leurs occupations et semblent assez fier de leur armée. « Moi, dit un autre, je suis fier de notre armée, de ceux qui ont renversé Amadou Toumani Touré. Cela fait du bien. Certains disent qu’il faut aider le président Diocounda. Moi je dis que les militaires le jettent pour que l’on s’en sorte ensemble de cette crise ». A la question de savoir qui détient actuellement le vrai pouvoir au Mali, le président de la transition ou bien le capitaine Sanogo, les avis divergent. Mais certains ne craignent pas de dire tout haut ce qu’ils pensent : « Avec Sanogo qui prend les décisions, tout le monde pense que le vrai pouvoir est ici à Kati. On s’inquiète, on se sent en danger à Kati, parce que toutes les forces ne sont pas stables. On peut penser que tout est possible. » Quant à l’avenir, le capitaine Sanogo pourrait-il être tenté par une candidature à la présidentielle ? Les réponses se font plus évasives, même si certains, discrètement avouent facilement imaginer le scénario. Un scénario déjà connu au Mali. Alors que la démission du Premier ministre démontre selon certains que le vrai pouvoir est toujours à Kati, au siège de l’ex-junte, une question se fait jour : le capitaine Sanogo, président du Comité militaire des forces de sécurité et de défense, pourrait-il être tenté de se présenter à l’élection présidentielle? La réponse de Bakary Mariko, porte-parole du CMFSM : Bakary Mariko Porte-parole du CMFSM Le capitaine Sanogo n'a qu'une seule ambition pour le moment : défendre l'intégrité territoriale du Mali. Et après cette mission, si le peuple malien décide de lui confier une autre, il répondra présent (...) Il s'est engagé pour défendre le Mali et il le fera jusqu'au bout. Écouter (01:01) 14/12/2012 par Christine Muratet

jeudi 13 décembre 2012

ELHADJ AHMOUDOU AHANLAWE DANS LE COLLIMATEUR DU POUVOIR DU PRESIDENT ISSOUFOU

ELHADJ AHMOUDOU AHANLAWE DANS LE COLLIMATEUR DU POUVOIR DU PRESIDENT ISSOUFOU 08 Décembre 2012 Aïr Info Politique - Nation Le mercredi 31 octobre 2012, vers 18 heures, cinq véhicules armés de 14/5 et 12/7 arrivent au campement de Tchitintagatt situé à 3 km au nord de Imouraren. La mission était conduite par un lieutenant du nom de Arzika et avait pour ordre de conduire le vieux Elhadj Ahmoudou Ahanlawé, chef traditionnel de la zone et ancien vice-président de la commission des Droits de l’Homme du temps de l’ancien président Tandja Mamadou. Qu’a fait ce vieillard septuagénaire et malade de surcroit pour être interpellé manu militari ? Aïr Info a mené l’enquête. D’après nos sources, en arrivant au campement du vieux Ahanlawé, le lieutenant lui a demandé de lui avouer tout ce qu’il sait sur un véhicule de couleur blanche bondé d’armes qui a été aperçu à côté de sa maison. Le vieux outré par une telle question nie tout en bloc. Il répondit au lieutenant qu’il est malade et qu’il n’est au courant de rien. Piqué au vif, le lieutenant a demandé alors au vieux Ahanlawé de les suivre jusqu’à Arlit. Mais le vieux refuse en relevant que le lieutenant Arzika qui conduisait la mission n’était muni d’aucun mandat d’amener signé par le juge. Vraisemblablement ce dernier ne les possédait pas et donc a agi en toute illégalité. Devant le refus d’obtempérer du vieux de les suivre, le Lieutenant Arzika appelle alors son supérieur hiérarchique basé à Arlit. Ce dernier lui aurait ordonné alors de fouiller toute la maison du Vieux. Là aussi, il fut relevé au Lieutenant qu’il doit présenter un mandat de perquisition. Mais ce derneir passa outre et ordonna à ces agents de fouiller toute la maison. En perquisitionnant, ils vont trouver un fusil de chasse et un appareil de transmission radio. Pour lever toute équivoque, sur place Ahanlawé leur montre le permis du port de l’arme en question et les papiers de l’appareil radio qu’il avait légalement acquis pour son agence de voyages. Dans leur fouille, les militaires vont tomber sur une lettre écrite en français et intitulée “ Lettre aux sages de la commune de Dannat ”. Elle sera aussi emportée avec les autres objets trouvés. Dans la lettre dont Aïr Info s’est procurée copie, Ahanlawé condamne la société Areva de polluer l’environnement de Dannat et de ne rien investir pour la zone polluée. Il fustige le comportement de Areva qui assoiffe la population de Dannat laquelle est obligée de marcher jusqu’à cinq kilomètres pour trouver de l’eau à boire, précisément jusqu’à Toukakan. Il est dit aussi dans la lettre que malgré des boutons bizarres qui poussent sur la peau des habitants de la zone consécutifs à la radiation, Areva ne donne aucun médicament à ces pauvres malades. La lettre parle aussi du chômage qui étrangle les jeunes de la zone. Après avoir passé la nuit au campement de Tchitintagatt, les cinq véhicules plus celui du vieux Ahmoudou vont quitter vers 6 heures du matin. Arrivés à Arlit, vers huit heures, Ahanlawé va être présenté au supérieur du lieutenant Arzika, un certain Iro. Ce dernier lui pose la même question sur le véhicule blanc aperçu dans sa zone. Le supérieur ira jusqu’à reprocher à Ahanlawé d’être à la base d’un trafic d’armes entre la Libye et le Mali. En un mot, il soupçonnerait Ahanlawé de livrer des armes aux Touaregs maliens et que c’est dans ce cadre qu’il aurait même été arrêté par les Algériens. Avec véhémence, le vieux Ahanlawé va infirmer ces graves accusations. Il affirme qu’il est un honnête citoyen qui respecte son pays et par conséquent dit n’avoir jamais trempé dans un quelconque trafic d’armes. Et quant à l’arrestation dont parlait l’officier, Ahanlawé rectifie qu’elle n’a pas eu lieu en Algérie mais en Libye après qu’il ait eu des démêlés avec des Toubous. Il a justifié son voyage en Libye dans le cadre d’une présentation des condoléances à sa famille habitant Kambo Sebha qui a perdu un de ses membres. D’après nos sources, l’officier Iro ira jusqu’à demander clairement au vieux Ahmoudou de quitter Tchitintagatt pour aller vivre à Niamey. Mais le vieux lui aurait répondu ceci : “ Je suis né ici , je vais mourir ici ! “. Après toutes ces questions, on rendit à Ahmoudou son arme mais pas son appareil radio. Des excuses seront alors présentées à Ahanlawé et vers 15 heures, il fut prié de rentrer chez lui. Fait curieux dans cette affaire, nos investigations ont montré que la gendarmerie d’Arlit ignorait tout sur cette affaire jusqu’à ce que le Chef de Brigade, le nommé Aboubacar et le chef de la Coordination d’Arlit le sieur Mahamane Ousmane soient mis au courant par l’officier qui a interpellé Ahanlawé. Questions ? De qui a t-il alors reçu l’ordre d’interpeller le vieux ? Pourquoi le lieutenant Arzika n’a même pas jugé utile de se prémunir d’un mandat d’amener ou de perquisition en bonne et due forme ? Ce sont de tels comportements qui accentuent l’aversion de l’Etat par une partie de la population d’Agadez. Pour y remédier, Il faut que les forces de sécurité arrêtent ce déni de justice flagrant sous prétexte qu’Agadez est une zone militaire. La population d’Agadez doit jouir du même traitement en droits que le reste du pays. Au moment où Ahanlawé pensait que ses déboires ont pris fin, le lendemain, c’est au tour du procureur d’Arlit de l’appeler et de lui notifier de quitter Arlit pour Niamey. Ce que le vieux fit dans les heures qui ont suivi. Qu’est ce qui attend Ahanlawé à Niamey ? Que reproche-t-on réellement à ce vieillard fatigué et qui se bat contre la maladie de l’âge ? Si d’aucuns trouvent justifié de l’interpeller à cause de son franc-parler agaçant, notamment face à l’industriel Areva, d’autres par contre évoquent un implacable règlement de compte politique pour faire plier l’échine à ce fervent militant de Tandja Mamadou. Qui a tort et qui a raison ? Les prochains jours nous le diront ! Ibrahim Manzo DIALLO

Mali : pour l’Américaine Susan Rice, le plan français br /d’intervention militaire est « de la merde »

Mali : pour l’Américaine Susan Rice, le plan français br /d’intervention militaire est « de la merde »

Ce qu’on va bien pouvoir faire du Mali

Ce qu’on va bien pouvoir faire du Mali Les islamistes regardent le Sud-Mali dérouler son théâtre de boulevard qui fait de moins en moins rire. Texte et dessin de Damien Glez. «Django arrive, préparez vos cercueils!»: le western spaghetti réalisé en 1970 par Giuliano Carnimeo a marqué les esprits des cinéphiles africains. Un chasseur de primes y était confronté à un autre pistolero nommé Sabato. Au Mali, c’est un Diango… Sissoko —prénom de western et patronyme de cinéaste— qui arrive à la primature, prévenant qu’il entend «reconquérir le nord du Mali». Avec ou sans cercueils? Au prix de combien de duels poussiéreux orchestrés par son Sabato à lui, le capitaine Sanogo? Trop tôt pour le dire, mais le Mali actuel ressemble bien à un décor de film de cowboys. Grands espaces semi-désertiques, moitié du territoire livrée à des shérifs autoproclamés et des hordes d’aventuriers sans foi ni loi, desperados voleurs de reliques, «hommes bleus» en guise de peaux rouges, falaises de Bandiagara comme Grand Canyon, cavalerie de la Cédéao (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui se fait attendre pour mieux distiller le suspense, kidnappeurs ou trafiquants de gnôles et autres substances illicites… Trop tôt pour dire si ce «Django» malien saura remettre au pas son pays à grands renforts de six coups. Que peut faire un Premier ministre dans une nation qui se demande si elle a un président, dans un Etat où le plat de l’épée qui adoube est d’emblée moins légitime que le tranchant de l’épée de Damoclès d’un béret vert? Un western de mauvais goût Si les westerns ne sont pas réputés pour la sophistication de leurs scénarios, le long métrage qui se déroule au Mali brille par son absence de scripts, chaque acteur improvisant à sa guise ses répliques et ses actes. Les observateurs croyaient que la République démocratique du Congo, ses kabilo-post-mobutistes et ses tshisekedo-lumumbistes avaient atteint le summum de l’imbroglio politique. Avec ses politiciens-pro-putschistes et ses islamo-touaregs, le Mali pourrait détrôner l’ex-Zaïre…. La situation malienne pourra-t-elle être réglée par les Maliens, comme tout le monde le souhaite, soit par anti-paternalisme soit par couardise? Faudra-t-il, au contraire, qu’une communauté internationale pudiquement organisée en strates plus ou moins africaines ne se demande avec condescendance: «Mali, que va-t-on faire de toi?» Et que faire concrètement pour dénouer l’écheveau? Envisageons quelques pistes volontiers loufoques, puisque le ridicule ne tue plus dans cette partie du globe… —La légitimité (ou le manque de légitimité, c’est selon) étant la chose la mieux partagée dans le landernau malien, il devient logistiquement chimérique et politiquement illusoire d’organiser une élection présidentielle avant la résolution de la crise séparatiste et de sa kyrielle de sous-crises. On pourrait alors départager les prétendants avec leurs pages «dédiées» sur Facebook. A l’heure où nous mettons sous pixels, le grand vainqueur du scrutin serait Cheick Modibo Diarra avec 1160 «j’aime» sur sa page officielle, contre 780 pour Dioncounda Traoré, 147 pour Amadou Haya Sanogo et 5 pour Iyad Ag Ghali. La page «Diango Cissoko (centre d’intérêt)» compte 0 «like» (peut-être devrait-il songer à s’aimer lui-même). Contre-argument: si l’on s’en tenait à ce jeu de la popularité, c’est le chanteur Salif Keïta qu’il faudrait bombarder président, lui qui enregistre 7963 «j’aime»… — S’il faut considérer davantage la notoriété que la popularité, Cheick Modibo Diarra enregistre 979.000 entrées sur Google. Dioncounda Traoré n’est «Googlisé» que 721.000 fois contre 349.000 pour Amadou Haya Sanogo, 212.000 pour Iyad Ag Ghali et 162.000 pour Diango Cissoko… —Puisque la Cédéao et des Occidentaux frileux tardent à intervenir militairement au Nord-Mali, l’Azawad pourrait être proposée comme terrain d’expérimentation aux Nord-coréens et leurs missiles balistiques. De quoi faire un ménage radical… —Pourquoi ne pas en finir en organisant un tournoi de sport de combat où s’affronteraient les principaux prétendants au pouvoir? Comme ça, pas de victimes collatérales. Que le moins mauvais gagne Comme chacun a sa discipline de prédilection, il sera retenu une compétition freestyle. «Venez comme vous êtes», affirme la plus célèbre marque de fastfood. Cheick Modibo Diarra pourrait alors croiser le téléscope avec le sabre à poignée de cuir de dromadaire de Iyad Ag Ghali. Que le moins mauvais gagne… —Suivant l’adage qui recommande d’aider parfois son voleur à porter le butin, si l’on n’arrive pas à le mettre hors d’état de nuire, peut-être pourrait-on encourager le capitaine Sanogo à établir une dictature militaire à l’ancienne, sur toute l’étendue du territoire malien, en pariant sur le fait que le très prochain maréchal Sanogo «exploserait en plein vol». «Quand le canari se casse sur ta tête, il faut en profiter pour te laver», dit un autre adage… —Si une intervention militaire «délogeuse» de terroristes peine à se goupiller, peut-être faudrait-il réunifier inversement le Mali en aidant les islamistes à établir la charia sur l’ensemble du territoire. Le capitaine Sanogo (celui qui se prend pour le général de Gaulle, mais ressemble à Dadis) verrait sans doute son béret amputé pour vol de prérogatives. Omar Mariko (celui qui se prend pour Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne) serait sans doute fouetté pour amours inconvenantes avec les putschistes. —Le morcellement des parcelles de pouvoir est tel que la balkanisation pourrait être sérieusement envisagée comme une solution par défaut. On pourrait alors créer officiellement: un Sahélistan pour islamistes de tout…poil; une province-caserne pour les bérets verts et une autre (sans frontière commune) pour les bérets rouges; un département libyen pour les Touaregs (le désordre est tel en Libye que les autorités ne remarqueraient rien); une mégalopole de retraite pour anciens chefs d’Etat avec direction collégiale d’Amadou Toumani Touré, Moussa Traoré et Dioncounda idem; une principauté bamakoise dont on remettrait les clefs à Alpha Omar Konaré et que-s’il-n’est-pas-d’accord-c’est-pareil-faut-pas-qu’il-commence-à-nous-fatiguer. Oumar Mariko serait bien inspiré de s’installer dans le camp burkinabè de Goudébou libéré par les réfugiés. Les Chinois souhaitant cultiver prochainement des légumes sur Mars, on pourrait leur demander d’y déposer l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra qui pourra y cultiver son jardin. Damien Glez,http://www.slateafrique.com/taxonomy/term/3595 13 décembre 2012

mardi 11 décembre 2012

Nucléaire/corruption : Areva offre un avion au Président du Niger...

Édition : Nucléaire : l'enjeu en vaut-il la chandelle pour l'humanité? Nucléaire/corruption : Areva offre un avion au Président du Niger... Article Commentaires Partager 11 décembre 2012 Par Patrig K Observatoire du nucléaire - http://www.observatoire-du-nucleaire.org Communiqué - mardi 11 décembre 2012 L'Observatoire du nucléaire interpelle Pascal Canfin, ministre (EELV) du Développement La Loi de finance 2013 du Niger, actuellement étudiée par l'Assemblée nationale de ce pays, qui est supposé être indépendant après avoir été colonisé par la France jusqu'en août 1960, vient d'être subitement modifiée par le ministre des finances. Cette intervention, probablement illégale, a consisté à rajouter au budget national la somme de 17 milliards de FCFA (environ 26 millions d'euros) "offerte" au Niger par la société nucléaire française Areva, dont 10 milliards de FCFA (plus de 15 millions d'euros) directement affectés à l'acquisition d'un avion pour le Président du Niger, M. Issoufou. Il s'agit donc clairement d'une manoeuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva qui entend ainsi perpétuer sa mainmise sur les réserves d'uranium du Niger, pour continuer à alimenter les centrales nucléaires françaises. Par l'intermédiaire d'Areva (anciennement la Cogéma), la France pille l'uranium du Niger depuis des décennies, s'octroyant ce minerai à un prix ridiculement bas tout en causant de graves dommages à l'environnement et en nuisant aux populations locales. Il n'est donc pas anormal que le Niger reçoive de l'argent de la part de la France, mais cela ne peut relever que d'une augmentation du prix de l'uranium ou bien de légitimes taxes que le Niger appliquerait à Areva, par exemple pour réparer autant que faire se peut les dommages causés par la multinationale de l'atome. Mais en aucun cas il n'est acceptable de voir Areva attribuer de son propre chef une somme au Niger, comme un "généreux donateur" venant au secours d'un déshérité. Et ce d'autant plus que la majeure partie de cette somme est d'ores et déjà affectée à l'achat d'un équipement de luxe et de prestige pour le Président du Niger. L'opposition démocratique du Niger, regroupée dans l'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), dénonce cette manuvre (*). Il se trouve comme par hasard que M. Issoufou est un ancien directeur d'une société d'exploitation de l'uranium, la Somaïr, qui est une filiale d'Areva ! Son prédécesseur, Mamadou Tandja, a été renversé en 2010. Ayant fait modifier la constitution du Niger afin de rester au pouvoir, il n'avait lui-même rien d'un grand démocrate. Mais il avait aussi commencé à résister à l'ancien colonisateur français, jouant de l'intérêt des chinois pour l'uranium afin de faire augmenter le prix payé par Areva. Il n'est donc pas surprenant que M Tandja ait été renversé et remplacé par un employé d'Areva. Ce véritable putsch de la France sur le Niger a été supervisé par le Président français M Sarkozy, mais c'est aujourd'hui M. Hollande et son gouvernement qui sont au pouvoir et qui laissent Areva corrompre le président du Niger. Rappelons d'ailleurs qu'un des premiers actes du Président Hollande a été de recevoir M. Issoufou à l'Elysée, le 11 juin 2012, pour s'assurer de la mise en exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante duranium Imouraren (**). L'Observatoire du nucléaire interpelle ce jour Pascal Canfin, ministre "du Développement", nouveau nom de la "Coopération" qui a abrité pendant des décennies les pratiques dites de la Françafrique. Il s'agissait pour l'ancienne puissance coloniale de perpétuer sa mainmise sur une partie de l'Afrique, tant pour des raisons géopolitiques que pour continuer à s'accaparer d'immenses ressources naturelles. Comme ses prédécesseurs, M Hollande a assuré que le temps de la Françafrique était révolu mais, de toute évidence, ses promesses ont la même valeur - nulle - que celles de MM Sarkozy, Chirac et Mitterrand. Notons au passage que, exactement comme son prédécesseur en octobre 2010, M. Hollande a reçu le 21 novembre dernier le dictateur kazakh Nazarbaev (***) qui dispose, entre autres ressources naturelles, de gisements géants d'uranium : le pouvoir politique français sait diversifier les sources d'approvisionnement et les relations avec les Chefs d'État les plus attentifs à la "démocratie" (*) http://www.tamtaminfo.com/index.php/politique/9487-communique-de-presse-de-lalliance-pour-la-reconciliation-nationale-arn (**) http://observ.nucleaire.free.fr/com-hollande-francafrique.htm (***) cf http://observ.nucleaire.free.fr/debat-ener-nazarbaev.htm

LE CONFLIT TOUAREG AU NIGER ET AU MALI : LES GERMES DE LA CRISE (suite):Quand la "démocratie" malienne extermine les Touaregs avec la complicité de la Communauté internationale

LE CONFLIT TOUAREG AU NIGER ET AU MALI : LES GERMES DE LA CRISE (suite) Quand la "démocratie" malienne extermine les Touaregs avec la complicité de la Communauté internationale Nous poursuivons notre aperçu sur les racines du conflit qui oppose les Touaregs aux États du Niger et du Mali. Après un bref rappel de la situation sous la période coloniale dans les deux pays, nous avions évoqué l'évolution du problème au Niger jusqu'au derniers accords de paix de Ouagadougou (Burkina-Faso). Dans ce numéro nous verrons le processus qui a conduit à l'éclatement de la guerre au Mali, les différents événements qui ont jalonné ces cinq dernières années. Du premier accrochage en juin 1990 à Ménaka entre l'armée malienne et la résistance touarègue à la signature du Pacte National le 11 Avril 1992, en passant par les accords de Tamanghasset en janvier 1991 et les nombreux massacres qui ont été perpétrés par l'armée malienne sur les populations civiles touarègues et maures. Ces massacres auraient fait selon les sources de quelques milliers à plus de 20 000 morts en cinq ans. Nous parlerons enfin de la situation de centaines de milliers de réfugiés qui ont fui vers les pays limitrophes, notamment l'Algérie, la Mauritanie et le Burkina-Faso. En 1963, une première insurrection touarègue contre le pouvoir central de Bamako, a été sévèrement réprimée par Modibo Keita, avec l’aide de Ben Bella, qui lui livra les responsables Touaregs réfugiés en Algérie. Cette répression avait déjà fait des milliers de morts dans l’indifférence générale, y compris de la France qui venait pourtant juste de “partir” de la région. Les trente ans d’indépendance du Mali, jusqu’en 1990, ont été marqués par une absence de la communauté touarègue de la vie institutionnelle du pays. A tel point que les Touaregs étaient perçus par les autres Maliens comme des étrangers qui n’avaient qu’à retourner chez eux en... Algérie ou en Libye. Juin 1990 : déclenchement de la résistance armée à Ménaka En juin 1990, suite à la multiplication des exactions de l'armée contre des familles rentrées d'Algérie et parquées dans les environs de Kidal, des jeunes Touaregs, craignant des massacres massifs comme au Niger voisin, prennent les armes et entrent en résistance contre le pouvoir central malien. Par cet acte ils voulaient faire valoir leur droit à la citoyenneté et à la dignité. Mais la répression s'est généralisée et intensifiée comme le montre l'esprit du célèbre télégramme n° Cl 0/Cem/GA du 13-7-90 envoyé à Gao : “Rappeler protection populations civiles innocentes ne veut pas dire admettre leur complicité-par conséquent vous ordonne abattre sans pitié tout élément soupçonné de complicité et qui refuse de donner des informations-prendre dispositions pour encercler le camp de rapatriés et procéder à un contrôle rigoureux à l’intérieur du dit camp”. Fin Août 1990, le bilan était déjà de plus de 600 civils tués. Janvier 1991 : les accords de Tamanghasset Après plusieurs mois de guerre et de massacres, l’Algérie arrive à obtenir des deux parties la signature d’un accord de paix à Tamanghasset en janvier 1991. Mais cet accord n’aura aucune suite à cause de la précipitation dans laquelle il a été signé et surtout de la mauvaise volonté des autorités maliennes qui préféraient une solution militaire du conflit. La guerre continua et les massacres de civils Touaregs redoublèrent d’intensité. Le 20 mai 1991 : le massacre de Léré Le massacre qui a le plus marqué la communauté touarègue est celui de Léré (Tombouctou). Dans la matinée du 20 mai, sur ordre du Capitaine commandant la compagnie militaire stationnée à Léré, tous les notables (Chefs traditionnels, Imams, conseillers, etc...) furent convoqués et exécutés publiquement sans aucun jugement ni même vérification de leur identité. Par la suite, l’armée a monté la garde devant tous les points d’eau, tirant systématiquement sur tout ce qui s’y présentait, hommes et animaux. Les familles des victimes furent retenues en otages par l’armée pendant un an. Le 11 avril 1992 : Le Pacte National Le 11 avril 1992, les mouvements touaregs et le gouvernement malien signent, toujours sous la médiation algérienne, un nouvel accord : le Pacte National. Ce pacte prévoyait “un statut particulier” pour les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal). Ainsi, les populations concernées, maures, touarègues, songhaïs, peules..., devaient bénéficier d'une certaine autonomie qui leur permettrait d'adapter leur développement à leurs spécificités économiques et culturelles. Un effort budgétaire exceptionnel de l'État devait donner au Nord les moyens de rattraper le retard pris depuis la création du Mali en matière d'infrastructures. La signature de cet accord ne mettra pourtant pas fin aux exactions contre les communautés touarègue et maure. Gossi, Foïta C’est ainsi que d’autres exécutions sommaires eurent lieu, notamment à Gossi le 14 mai 1992, où 12 Touaregs travaillant pour une O.N.G. (l’Aide de l’Église Norvégienne) ont été assassinés par des militaires. Le 17 mai 1992, à Foïta (frontière mauritanienne), 48 éleveurs ont été tués près d’un puits avec leurs animaux. Ces massacres ont eu comme autres conséquences la fuite vers la Mauritanie et l’Algérie de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui ont dû abandonner maisons, biens et troupeaux... Toutes les grandes villes du Nord ont été vidées de leurs populations touarègues et maures. Les réfugiés revenus au Mali, à la suite de la signature du “Pacte National”, n’ont pas tardé à repartir, effrayés par les confiscations arbitraires de leurs biens et troupeaux. Le 12 juillet 1992, alors que les MFUA (Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad) devaient rencontrer le nouveau président Alpha Oumar Konaré, des Touaregs victimes d’agressions et de pillages ont été obligés de se réfugier dans l’ambassade d’Algérie à Bamako. Des brigades mixtes composées d’éléments de l’armée et de combattants des MFUA ont été créées pour maintenir l’ordre et ramener la confiance. Ces brigades ont, en fait, été utilisées beaucoup plus contre les groupes touaregs hostiles à certains aspects du Pacte que contre les militaires qui continuaient à terroriser les populations civiles. A ce jour aucun responsable politique ou militaire n’a été poursuivi pour son rôle dans ce génocide. Le processus "démocratique" Le processus dit “démocratique”, avec les consultations électorales et l’avènement d’un nouveau régime, a ignoré la communauté touarègue. En effet, plus de cent mille personnes avaient déjà fui vers les pays voisins, les autres étaient quotidiennement terrorisées par l'armée. Ainsi, ce changement institutionnel ne pouvait pas avoir d'effet dans le sens de l’apaisement et de la paix. Les exactions n’ont jamais cessé et la réticence des autorités maliennes à appliquer le Pacte a fini par diviser la résistance touarègue, dont la grande majorité ne croit plus à la volonté politique du pouvoir central à régler ce conflit par la négociation. Mai 1994, reprise des affrontements Les combats ont repris à la suite du massacre d’une trentaine de Touaregs dans la région de Ménaka le 21 avril 1994. Depuis, plus d'un millier de civils touaregs et maures ont perdu la vie dans les différentes tueries organisées par l’armée malienne et ses milices parallèles. Les perspectives d’une paix juste et durable s’éloignent de plus en plus. Aujourd'hui, le Mali cherche à créer une situation de confusion générale pour remettre en cause l'esprit du Pacte National en diluant les revendications touarègues dans des considérations ethniques. C'est dans cette perspective qu'on peut comprendre la création de milices comme le Ganda Koye, censé représenter les Songhaïs qui s'estimeraient lésés par le Pacte National. Cette milice animée par des officiers de l'armée gouvernementale et soutenue par une large partie de la classe politique n'hésite pas à appeler au nettoyage ethnique et à l'extermination pure et simple des Touaregs comme seule solution au problème du Nord. Les autorités gouvernementales ne cachent d'ailleurs plus leur volonté de "relire" le Pacte, c'est-à-dire de revenir sur les engagements pris, devant la communauté internationale, vis à vis de l'Azawad. Pour atteindre cet objectif, le Mali crée et entretient des divisions au sein de la résistance touarègue, en mettant les moyens de l'État à la disposition d'un groupe qui lui est inféodé pour détruire les autres. La situation des réfugiés Ce conflit a poussé plusieurs centaines de milliers de Touaregs et Maures à fuir les massacres et se réfugier dans les pays voisins. C'est ainsi qu'on a dénombré jusqu'à 100 000 réfugiés en Mauritanie, plus de 100 000 en Algérie et environ 50 000 au Burkina-Faso. A ces chiffres, il faut ajouter des dizaines de milliers d'autres qui n'ont jamais pu se faire enregistrer parce que ne répondant par aux critères restrictifs du HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés). Ces réfugiés se heurtent dans certains pays d'accueil au refus des autorités à leur reconnaître le statut de réfugiés, ce qui leur donnerait une protection juridique et un certain nombre de droits liés à cette reconnaissance. Ces populations sont donc pudiquement appelées "populations déplacées" expression utilisée généralement pour désigner des populations déplacées dans leur propres pays. Le rôle joué par l'Algérie et la France, est d'autant plus important que leur statut de médiateurs masque difficilement leur volonté d'imposer leurs propres solutions. Tout en étant le principal soutien militaire et diplomatique du Mali, la France a laissé l'Algérie occuper le premier plan dans l'organisation et la gestion des négociations qui avaient abouti à la signature du Pacte. Cette répartition des rôles permet à ces deux pays de s'entendre sur les modalités d'une solution où les deux parties prenantes officielles ont trop souvent été réduites à un rôle de figuration. Le silence de la communauté internationale s'explique, là aussi, par la volonté de la France et de l'Algérie à étouffer les revendications du Mouvement touareg et éviter l'internationalisation de ce conflit. C'est également cette logique qui empêche la création d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur les exactions commises contre les populations civiles. Temoust

Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre

DERNIÈRE MODIFICATION : 11/12/2012 - MALI Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte malienne. Le porte-parole de la junte malienne, dirigée par le capitaine Sanogo (photo), affirme sur FRANCE 24 que l’arrestation et la démission de Cheick Modibo Diarra n'ont rien d'un coup d’État et qu’un nouveau Premier ministre sera nommé prochainement. Par FRANCE 24 (vidéo) FRANCE 24 (texte) PARIS "CONDAMNE LES CIRCONSTANCES" DE LA DÉMISSION DU PREMIER MINISTRE MALIEN La France a sommé mardi l'ancienne junte malienne de cesser ses ingérences dans la vie politique du pays. "Nous condamnons les circonstances dans lesquelles le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été contraint de démissionner (...) L'ancienne junte doit cesser ses interventions dans les affaires politiques du pays", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. "Ces développements viennent souligner la nécessité du déploiement d'une force africaine de stabilisation", a-t-il ajouté. La junte malienne s’est défendue, mardi, sur l’antenne de FRANCE 24, de tout coup d’État, quelques heures seulement après l’annonce de la démission du Premier ministre et de son gouvernement, sur la chaîne nationale. Cheick Modibo Diarra a été arrêté lundi 10 décembre à son domicile de Bamako, sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, à l’origine du coup d’État du 22 mars. Dans les rues de la capitale malienne, l’ambiance était plutôt calme mardi matin, selon le correspondant de FRANCE 24 sur place, Serge Daniel. "Ce n’est pas un nouveau coup d’État", a affirmé sur FRANCE 24 Bakary Mariko, le porte-parole des militaires putschistes, justifiant cette action par le fait que le Premier ministre n’a pas atteint ses objectifs politiques. "Cheick Modibo Diarra n’a pas rempli les deux missions qui lui étaient attribuées : la libération du Nord-Mali et l’organisation d’élections libres et transparentes. Depuis sa nomination [en avril, lorsque les militaires avaient officiellement restitué le pouvoir, NDLR], il n’a pas agi en homme de devoir. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait au nom de son agenda personnel (…)," a-t-il poursuivi, indiquant que le président nommerait "dans les heures qui viennent" un nouveau Premier ministre. Une nomination qui doit avoir lieu après l’acceptation par le président par intérim, Dioncounda Traoré, de la démission de Cheick Modibo Diarra. "Or, le président n’a pas encore réagi", précise Serge Daniel. "Le pays ne peut pas se permettre de vivre encore une fois une crise institutionnelle tant que la situation dans le Nord reste comme telle", a également affirmé le porte-parole. L'INTERVIEW DE BAKARY MARIKO, PORTE-PAROLE DE LA JUNTE MALIENNE, SUR FRANCE 24 Par FRANCE 24 Depuis le putsch du 22 mars dernier, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, le nord du Mali est aux mains des islamistes. Depuis, la communauté internationale planche sur l’éventualité d’une intervention militaire dans la région. Une résolution en ce sens doit être votée à l’ONU dans les prochains jours. Soutenue par l’ex-Premier ministre, cette option était, en revanche, exclue par le capitaine Sanogo et la majorité des militaires. Ceux-ci estiment avoir seulement besoin d'un soutien financier et logistique pour mener eux-mêmes une opération de reconquête dans la région. "L’armée malienne agira seule dans le Nord si la communauté internationale tarde" MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne Cette dissonance des voix au sein du triumvirat à la tête du Mali freine, selon le porte-parole, la résolution de la situation. "Alors que Dioncounda Traoré [le président par intérim, NDLR] va au Niger pour tenir un discours, Cheick Modibo Diarra va au Tchad pour tenir un autre discours, et la communauté internationale demande au Mali de parler d’une seule voix, soulève-t-il. Nous pensons que cette situation [la démission du Premier ministre, NDLR] va permettre [...] d’avoir un gouvernement qui agit dans l’intérêt du Mali." Contacté par FRANCE 24, le conseiller spécial de l’ancien Premier ministre, Hamadoun Touré, affirme ne pas comprendre la situation politique dans laquelle le pays est plongé. Interrogé sur la possibilité d’une intervention dans le Nord, Bakary Mariko a, en outre, affirmé que l’armée était prête à agir, même sans l’aide de la communauté internationale. "L’armée malienne a la volonté et les ressources nécessaires d’aller libérer son pays. Nous voulons l’assistance de la communauté internationale, mais si elle doit tarder jusqu’en septembre ou jusqu’à une date qui n’est pas définie, l’armée malienne prendra la responsabilité d’agir pour libérer son territoire." MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne MALI Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix MALI "Il existe un risque d’enlisement des forces internationales au Nord-Mali" PREMIÈRE PUBLICATION: 11/12/2012

Démission du premier ministre malien

Démission du premier ministre malien Dernière mise à jour: 11 décembre, 2012 - 02:09 GMT BBC Afrique Le premier ministre malien Ckeikh Modibo Diarra Le premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a démissionné hier après avoir été arrêté á son domicile par des militaires proches de l’ex-junte. La démission a été annoncée lors d’une brève allocution à l’Office de radio-télévision du Mali sans d'autres précisions. Son allocution est intervenue quelques heures après son arrestation à son domicile de Bamako par des militaires sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars, précipitant la chute du nord du pays aux mains des islamistes. Des proches de Modibo Diarra indiquent que les soldats ont défoncé la porte de sa résidence avant de l'emmener vers une destination non encore précisée. Le chef du gouvernement malien qui avait prévu de se rendre à Paris avait également enregistré un message qui devait être diffusé à la télévision nationale. On ignore les motivations et même les intentions du capitaine Sanogo. Le porte-parole de l'ex-junte malienne Bakary Mariko a toutefois indiqué qu'un nouveau chef du gouvernement serait nommé "dans les prochaines heures" par le président. Beaucoup d'observateurs estiment que cette nouvelle situation porte un sérieux coup au processus en cours. La CEDEAO et les Nations Unies planchent sur un plan d'intervention en vue de libérer le nord du Mali aux mains de groupes islamistes. Des concertations nationales destinées á discuter des pistes de sortie de crise, devraient démarrer ce mardi.

Tende Disswat au Nomad's Land Festival (2012)

Tende Disswat - Titre: Heriheha

lundi 10 décembre 2012

Iyadou Ag Leche (Tinariwen) - Toumast Tincha (Le Peuple a été vendu)

Tinariwen - Oualahila Tesninam (Live at Glastonbury Festival 22 june 2007)

Solidarité avec le MNLA

Communiqué du MNLA suite à la détention arbitraire de cinq (5)citoyens azawadiens par le autorités maliennes.

Communiqué du MNLA suite à la détention arbitraire de cinq (5)citoyens azawadiens par le autorités maliennes. A près 5 jours d'attente et de suivie, le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) décide de réagir à l'arrestation de six (5) citoyens azawadiens détenus arbitrairement à la Brigade d'investigation malienne de Bamako. En effet, les personnes dont les noms suivent ci-dessous ont étés arrêtées au poste frontalier (Mali-Burkina) de Hérémakono depuis le Mercredi 05 décembre 2012 alors qu'ils se rendaient à Bamako. Parmi ces personnes, un mineur de 14 ans qui fut plus tard relâché suite à leur transfert de Sikasso vers Bamako. Les quatre (4) autres sont encore aux mains de la brigade d'investigation de Bamako. Sans aucun chef d'accusation crédible, ni une présentation devant un juge d'instruction civil après 48 heures de garde à vue conformément à la loi malienne, cet abus de plus de la part des autorités maliennes prend la forte de "détention arbitraire". Le Mouvement national de Libération de l'Azawad (MNLA), après en avoir aux premières heures, informé certaines les organisations des Droits de l'Homme à Bamako (Amnesty International, l'AMDH, le CICR,...); attire l'attention de l'opinion publique internationale sur cet abus. Nous réfutons formellement tout lien de ces paisibles personnes avec le MNLA. Il est clair que leur appartenance ethnique ainsi que leur couleur est la seule raison de leur ciblage. Le MNLA condamne ces attitudes des autorités maliennes puisque leur arrêt, constitue l'une des conditions posées par le MNLA pour l'ouverture de dialogue à Ouagadougou. Nous rassurons l'opinion azawadienne que les MNLA veille attentivement sur l'état des ces personnes et espère que Bamako prendra la bonne décision. Identité des personnes détenues à Bamako: Abdou Ag Souleymane dit vieux (Travailleur d'une ONG); Elmehdy Ag Emaway Illily Ag Elmehdy (informaticien du Festival au désert); Mohamed Ag N'Daya (Lycéen); Attaye Ag Mohamed Département Communication et Information du CTEA.

Fuite ou stratégie ? : Les islamistes d’AQMI quittent la ville de Tombouctou

Fuite ou stratégie ? : Les islamistes d’AQMI quittent la ville de Tombouctou 5 heures | 1 commentaire Un islamiste clame sa joie après la destruction d’un mausolée à Tombouctou. Depuis janvier 2012, Tombouctou et environs sont occupés par les combattants d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), Kidal par Ansar Dine et Gao par le MUJAO. Très stricts dans l’application de la charia, telle qu’ils l’interprètent, les responsables d’AQMI ont vite soumis les Tombouctiens à leur fameux tribunal religieux et au règne du fouet. Pour un pantalon qui dépasse la cheville, une tête non « correctement » voilée ou un collier porté par les dames à la hanche, les miliciens barbus multipliaient les rafles, les incarcérations et les flagellations. Combattants et miliciens étaient omniprésents en ville. C’est donc avec étonnement que les populations, depuis jeudi dernier, ont vu soudain disparaître de la ville tous les combattants et miliciens d’AQMI qui y étaient positionnés. « Depuis jeudi, nous raconte un habitant, on ne voit aucun islamiste en ville ni dans la périphérie. Au début, nous avons cru qu’il s’agissait d’un départ momentané des combattants vers le désert car ils avaient l’habitude de se fondre dans la nature au petit soir pour revenir en ville le lendemain à l’aube. Mais depuis jeudi, ils ne sont plus revenus. ». Un autre habitant se dit convaincu que les islamistes ont abandonné Tombouctou pour de bon: « Depuis l’occupation de la ville, les islamistes ne l’ont jamais désertée en masse. Ils laissaient toujours, en cas de déplacement, un gros contingent derrière eux, dans les camps, pour surveiller leurs bagages et effectuer des patrouilles en ville. Depuis jeudi, il n’y a ni patrouille ni contrôle. On ne voit aucun combattant ou milicien. Vendredi soir, une de mes voisines est tombée gravement malade. Nous l’avons transportée d’urgence dans les locaux de l’ex-BMS qui servent de quartier général aux islamistes. Nous étions venus chercher un véhicule pour conduire la malade à l’hôpital. Nous n’avons trouvé au Q.G. qu’un combattant noir non armé qui nous a dit d’aller voir ailleurs puisque lui ne s’occupait de rien et ne disposait d’aucun véhicule à son niveau.« . Les combattants d’AQMI, dont on voyait auparavant au moins une centaine aux points stratégiques de la ville, ont emporté non seulement leurs armes et véhicules, mais aussi – signe éloquent – leurs bagages. Ce constat fut confirmé par plusieurs Tombouctiens ordinairement chargés de préparer de la nourriture pour les occupants. Interpellé par des habitants, l’imam de la grande mosquée de Djingareyber, Ben Es-Sayouti, jure ne rien savoir de la disparition subite des occupants. En tant que notable et, donc, interlocuteur privilégié des occupants, l’imam aurait dû, en principe, être avisé de leur départ ou, à tout le moins, recevoir des consignes de leur part. En fait, seul reste encore à Tombouctou un groupuscule de 9 à 13 adeptes qui vivent retranchés dans une petite pièce de l’ex-BMS.Une source nous explique: « Ce sont de jeunes gens de peau noire recrutés par AQMI dans les alentours de Tombouctou. Au plus fort de l’occupation, ces garçons étaient marginalisés et s’en plaignaient ouvertement.Tout porte à croire qu’ils sont abandonnés à présent et ne savent plus quelle conduite tenir. En attendant de s’enfuir eux aussi, ces jeunes, qui n’ont ni informations de leurs ex-employeurs ni liens avec la population, se barricadent dans leur ex-quartier général, tels des orphelins.« . Vendredi, les habitants de Tombouctou n’ont vu aucun milicien armé dans le marché ou au bout des rues. Cela n’était jamais arrivé depuis le début de l’occupation. Auparavant, chaque vendredi, peu avant 11 heures du matin, des groupes de miliciens armés sillonnaient la ville, interpellaient les femmes « mal » vêtues et les hommes au pantalon trop long; les miliciens invitaient aussi les personnes rencontrées à cesser tout commerce pour se rendre à la prière du vendredi. Les récalcitrants subissaient des sanctions plus ou moins lourdes. De plus en plus convaincues que les occupants sont partis définitivement, les habitants de Tombouctou se libèrent sans crainte de la discipline comportementale où les avait installés AQMI. Les petits « grins » de thé reprennent droit de cité et l’on fume à grosses volutes en pleine rue. Les femmes ne sont pas en reste, ayant abandonné le voile. Fuite ou stratégie ? L’on se demande ce qui se cache derrière cette retraite volontaire d’AQMI de Tombouctou. Des habitants croient savoir qu’AQMI, désargentée, en a marre de gouverner une cité comme Tombouctou et retourne à sa vocation originelle: le maquis et la guérilla. D’autres pensent que les islamistes se redéploient dans le grand désert tout en gardant un oeil sur la ville, prêts à rappliquer aussitôt qu’une troupe étrangère tenterait d’en prendre le contrôle.D’aucuns voient dans la retraite d’AQMI une conséquence des discussions de Ouagadougou: le Mali ayant fait de l’évacuation des villes occupées un préalable à tout accord, AQMI ne voudrait pas gêner ses alliés d’Ansar Dine. Il y a là quantité de théories mais aucune certitude. Les prochains jours nous édifieront davantage. En attendant, il aurait été souhaitable que l’armée nationale profite du désarroi actuel des islamistes pour lancer une offensive sur toutes les villes où leur présence n’est pas considérable. A Douentza, Léré et Ténenkou, par exemple, les islamistes ne sont pas physiquement présents mais l’armée nationale craint de s’y aventurer. Tombouctou pourrait connaître le même mode d’occupation virtuelle – et non réelle – si l’armée malienne reste l’arme au pied. Et ce mode est à l’avantage des islamistes dans la mesure où ils positionnent leurs troupes dans des localités les plus stratégiques tout en tenant l’armée en respect, et sans combat, dans les localités les moins névralgiques. Tiékorobani, Abdoulaye Guindo et S. Touré (correspondant à Tombouctou). Source : Procès Verbal Maliactu du 10 décembre 2012

Arlit (Niger) : Bagarre rangée entre ouvriers chinois et nigériens sur un site d’Areva

Aïr-Info Journal Il y a 10 minutes Arlit (Niger) : Bagarre rangée entre ouvriers chinois et nigériens sur un site d’Areva Plusieurs ouvriers chinois ont été blessés le week-end passé, à la suite d’une bagarre qui les a opposés aux travailleurs nigériens, a appris nigerdepeches auprès d’une source basée à Arlit. Recrutés pour prêter mains fortes à la main d’œuvre chinoise dans le cadre d’un contrat de sous-traitance que Areva a signé avec une entreprise chinoise pour l’installation de son usine d’uranium d’Imouraren, plusieurs travailleurs nigériens se plaignent depuis quelques temps du traitement dégradant dont ils font l’objet. Leurs patrons chinois les surexploitent et leur font subir diverses sortes d’humiliations, indique notre source. Ainsi, pour dénoncer ces abus et réclamer leurs droits, notamment leurs salaires, ces derniers ont entrepris un mouvement de grève qui a conduit à l’arrêt de travail jusqu’à l’affrontement entre les deux camps. Ce n’est pas pour la première fois que de tels abus sont dénoncés sur des chantiers chinois, notamment à Azélik et à la Soraz. Le député national Ben Omar Mohamed a lors d’une récente interpellation du Ministre de l’énergie et du pétrole à l’Assemblée nationale, mis à nu toutes les pratiques discriminatoires dont sont victimes les travailleurs nigériens au niveau de la Soraz. En plus de la grave disparité relevée dans le traitement salarial des travailleurs nigériens et ouvriers chinois qu’il a dénoncée, le député a fait aussi cas d’une iniquité dans le partage des rations alimentaires. Malheureusement face à des tels abus, les autorités nigériennes en charge de l’emploi, ont toujours fermé les yeux, laissant les travailleurs nigériens dans le désarroi, alors même qu’elles sont conscientes des graves violations des droits de l’homme dont ils sont victimes.

Dirkou (Agadez) : Violents affrontements entre groupes armés Toubous et Touaregs

Aïr-Info Journal il y a environ une minute · Dirkou (Agadez) : Violents affrontements entre groupes armés Toubous et Touaregs Selon une source bien informée basée à Agadez, un affrontement armé a opposé il y a quelques jours, des bandits armés Touaregs à un autre groupe armé conduit par des jeunes Toubous sur l’axe Dirkou-Agadez. Des bandits armés Touaregs auraient intercepté les premiers la bande armée Toubou dans le but de déposséder cette dernière des véhicules que les éléments de ce groupe auraient subtilisé en Libye, a confirmé le correspondant de nigerenligne.net sur place à Agadez. A la suite de cet accrochage, la bande armée touarègue a tué un Toubou et arraché trois véhicules. Immobilisés à quelques kilomètres de la ville d’Arlit en raison d’une panne, les bandits armés touaregs ont fini par être arrêtés par des éléments de la gendarmerie et transférés à la prison civile d’Agadez. Selon une autre source, ce n’est pas pour la première fois que les deux bandes se livrent à ces genres d’affrontement le long de la frontière nigéro-libyenne, chaque camp voulant arracher à l’autre des biens volés en Libye. Voilà qui fragilise davantage la situation sécuritaire au Nord du Niger, à un moment où les forces nigériennes de défense et de sécurité triment dur pour surveiller les frontières que le Niger partage avec des pays comme le Mali, l’Algérie et la Libye contre les menaces terroristes

dimanche 9 décembre 2012

L'Egypte aurait arrêté un des responsables de l'attaque de Benghazi

L'Egypte aurait arrêté un des responsables de l'attaque de Benghazi Le Monde.fr avec AFP | 08.12.2012 à 07h54 • Mis à jour le 08.12.2012 à 07h59 Abonnez-vous à partir de 1 € Réagir Classer Imprimer EnvoyerPartager facebook twitter google + linkedin L'Egypte a arrêté la semaine dernière le chef d'un réseau terroriste égyptien suspecté d'avoir participé à l'attentat du 11 septembre contre le consulat américain de Benghazi en Libye, a affirmé vendredi 7 décembre le Wall Street Journal. Un responsable américain a confirmé cette arrestation, mais n'a pas donné davantage de précisions. "Les autorités égyptiennes détiennent le chef de file présumé d'un réseau terroriste égyptien dont les membres sont soupçonnés d'avoir participé à l'attaque" de Benghazi, dans laquelle l'ambassadeur américain en Libye et trois autres Américains ont été tués, précise le journal. L'homme arrêté se prénomme Muhammad Jamal Abu Ahmad et a 45 ans environ. Il a été "libéré l'an dernier d'une prison en Egypte" dans la vague de libéralisation du pays qui a suivi le renversement du président Hosni Moubarak, avant d'être arrêté "la semaine dernière", selon le journal. Les services de renseignement américains ont aidé à sa capture, mais on ne sait pas où, ni comment, il a été arrêté, selon le WSJ. Depuis sa sortie de prison, Ahmad aurait formé un réseau – nommé Jamal – dont les membres se seraient entraînés dans des camps en Libye et en Egypte, et qui serait financé par la branche d'Al-Qaida au Yémen. Il était considéré par les services anti-terroristes occidentaux comme l'une des personnes les plus menaçantes de la région depuis le Printemps arabe, selon le WSJ, qui cite des spécialistes de l'antiterrorisme. POLÉMIQUE POLITIQUE AUX ETATS-UNIS L'attaque contre le consulat de Benghazi a provoqué une polémique politique aux Etats-Unis. Les élus républicains accusent le gouvernement démocrate de Barack Obama d'avoir donné des explications incorrectes sur l'attaque – d'abord mise sur le compte d'une manifestation puis attribuée à des affiliés du réseau Al-Qaïda. Plusieurs de ces élus en ont fait un motif pour bloquer la possible nomination de Susan Rice, actuelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU et auteur des premières explications sur l'attaque, comme secrétaire d'Etat pour remplacer Mme Clinton. Lire : Susan Rice ne parvient pas à s'imposer pour diriger la diplomatie américaine La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton témoignera bientôt au sujet de Benghazi devant le Congrès américain, lors d'une audition publique, a annoncé vendredi une élue américaine.

L’activisme de Boko Haram au Nigeria provoque l’afflux de familles au Niger RFI

L’activisme de Boko Haram au Nigeria provoque l’afflux de familles au Niger RFI Des Nigérians ont récemment trouvé refuge dans la région de Diffa à l’extrême est du Niger. Des familles entières ont passé la frontière après un raid meurtrier attribué au groupe islamiste Boko Haram. Et selon des sources humanitaires sur place, l’afflux de ces Nigérians se poursuit. Le 30 novembre dernier à 8h du matin, une dizaine d’hommes armés rentrent dans le village nigérian de Ghashagar, à quelques centaines de mètres de la frontière avec le Niger. En quelques instants, à visage découvert, ils tuent 6 personnes, 5 chrétiens et un policier musulman. Selon un employé humanitaire de Diffa, la population a immédiatement pris la fuite. Ces familles se sont installées côté nigérien dans des villages de la région de Diffa, chez des connaissances ou de la famille. Certains ont tenté de rentrer chez eux au bout de quelques jours, mais sont vite retournés au Niger, leur maison ayant été entre-temps pillée et saccagée, selon des témoignages rapportés par des ONG nigériennes. La Croix-Rouge nigérienne procède actuellement au recensement de ces réfugiés qui continuent, semble-t-il, à passer la frontière. Capture d’écran d’une vidéo publiée sur Youtube le 12 avril 2012. Au centre, Abubakar Shekau, leader de Boko Haram. AFP PHOTO / YOUTUBE Selon le gouverneur de la région de Diffa, ce n’est pas la première fois que Boko Haram attaque des populations dans ces zones frontalières. Mais il dément que la situation soit particulièrement tendue. Toutefois, les forces de sécurité nigériennes sont très vigilantes dans cette région qui sert de base arrière au mouvement islamiste nigérian. Selon nos informations, en début d’année, les Nigériens ont démantelé des cellules dormantes de Boko Haram dans la ville de Diffa. Des personnes ont été arrêtées, du matériel de fabrication d’explosifs a été saisi. http://www.rfi.fr/afrique/20121209-boko-haram-nigeria-exode-familles-diffa-frontiere-Niger-ong- 9 décembre 2012 |