dimanche 18 novembre 2012

Bilan provisoire des affrontements MNLA MUJAO

Cellule communication Etat major MNLA Date 15 et 16 novembre 2012 Lieu : localité d’Ansongo, dans le sud est de l’Azawad Blessés : MNLA : 9 dont un grièvement, MUJAO : entre 40 et 60 personnes enregistrées à l’hôpital de Gao tenu par le MUJAO Morts : MNLA : aucun enregistré MUJAO : 11 recensés par le MNLA, Matériels détruits : MNLA : 2 véhicules brûlés MUJAO : 5 véhicules brûlés, Prisonniers : MNLA : aucun MUJAO : 10 Les renforts, notamment depuis Kidal, convergent depuis hier sur la région de Gao que le MNLA a décidé de reprendre aux narco trafiquants et islamo terroristes… Par ailleurs depuis hier midi la population de Kidal est en train de faire monter la pression sur le chef de ANSAR Edine afin de rallier les forces du MNLA pour nettoyer l’Azawad des narco trafiquants. L’un des fils de Intalla, un des principaux chefs coutumiers de l’Adrar aurait ordonné aux jeunes combattants de ANsar edine de faire mouvement vers GAO afin d’aider le MNLA à reprendre cette ville.   Il faudra rapidement agir afin de contrecarrer les mensonges achetés de Serge Daniel et de l’AFP, devenu chargé de communication du MUJAO. Cellule communication Etat major MNLA Ménaka, le 17 novembre 2012

Le MNLA veut reprendre le contrôle de Gao

El Watan- Salima Tlemçani Dans un communiqué rendu public hier, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a affirmé que ses éléments ont tendu, vendredi dernier, une embuscade à une colonne de l’organisation terroriste, Mujao, à Tagarangabotte, à 50 km à l’est d’Ansongo, située sur l’axe Ansongo-Ménaka, faisant «plus de 20 morts, plusieurs dizaines de blessés, dont des cas très graves évacués à Gao» et la destruction de trois véhicules, précisant par la même occasion que dans ses rangs, il a enregistré «neuf blessés». Selon lui, l’opération «s’inscrit dans le cadre de l’offensive qu’il a lancée depuis le 13 novembre à partir de ses positions à Ménaka», annonçant par la même occasion que ses «forces marchent sur Gao, dont elles veulent reprendre le contrôle, afin de libérer la zone de l’emprise terroriste». La direction du MNLA a rendu hommage à ses troupes en déclarant : «Fier du courage de ses hommes, le commandement du mouvement se réjouit de ce premier succès», en notant qu’«après avoir tout fait pour éviter une effusion de sang, l’adversaire prenait cette humanité pour de la faiblesse et c’est donc avec regret, mais détermination, qu’il a été décidé de s’appuyer sur la force des armes pour faire valoir la justice et ramener la sécurité». De ce fait, le MNLA a appelé «tous les Azawadiens et la communauté internationale à se joindre à son combat pour bouter hors du territoire de l’Azawad les terroristes et les narcotrafiquants qui sont leurs principales sources de financement. Nous rappelons qu’il ne s’agit pas d’une guerre des Touareg et Arabes, contrairement à ce que certains médias diffusent insidieusement dans l’opinion publique. La stratégie adoptée par le MNLA consiste à attirer les ennemis hors des villes pour éviter des pertes en vies civiles et la destruction des biens des populations», lit-on dans le communiqué signé par Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) chargé de la communication et de l’information. Sur le terrain, des sources locales nous ont affirmé que l’opération menée par le MNLA contre le Mujao a poussé les membres de ce groupe à prendre la fuite vers la ville de Gao, où le gros de ses troupes y est installé. «C’est pratiquement une guérilla du désert qui s’opère actuellement. Les troupes du MNLA sont en train de pourchasser les terroristes qui ont pris la fuite après la défaite qu’ils ont essuyée. Nous avançons doucement vers Gao, où nous savons qu’ils ont leurs effectifs et leurs relais. Notre soutien sur place est la population. Nous espérons qu’elle n’aura pas à subir des dommages collatéraux. Pour cette raison, nous faisons tout pour pousser les terroristes à quitter la ville», a expliqué un officier du MNLA, à Ansongo, joint par téléphone. En tout état de cause, il n’est pas à écarter que le Mujao revienne en force pour reconquérir un espace perdu, d’autant que le lieu de l’embuscade où il a essuyé des pertes est considéré comme une zone de passage entre le Niger et le Mali, très importante pour le trafic de véhicules et d’armes.Ces opérations interviennent, faut-il le préciser, alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), sous la pression de Bamako, mais aussi de la France et du Niger, accélère la procédure d’envoi des troupes étrangères pour appuyer une armée malienne en pleine déconfiture et l’aider à «reconquérir» le Nord. Salima Tlemçani,http://www.elwatan.com/international/le-mnla-veut-reprendre-le-controle-de-gao-18-11-2012-192680_112.php
 Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE – L’Expression L’opération de nettoyage a-t-elle commencé? Au-delà de son bilan strictement militaire, cette action coupe l’herbe sous les pieds des va-t-en guerre et renforce la position d’Alger. Nouvelle donne au nord du Mali. Le groupe islamiste Ansar Eddine se démarque et décide de rejoindre le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) dans la lutte contre les terroristes du Mujao et d’Al Qaîda. Des sources proches du Mnla rapportent que les différents opposants, du Mnla à Ansar Eddine, tendent à s’effacer, d’autant plus que les négociations entamées sont ambitieuses, car l’intérêt des populations targuies a pris le dessus. Les mêmes sources ajoutent: «Il est attendu qu’Ansar Eddine entrera en combat pour se battre aux côtés du Mnla contre les groupes terroristes, de tous bords, occupant notre territoire et qui servent de relais pour une intervention étrangère faisant de nous et de nos frères les premières victimes». C’est dire à l’évidence qu’Ansar Eddine actionnera son organisation pour aller à la rescousse de ses frères qui se battent contre les groupes terroristes. Depuis vendredi dernier, le Mnla a lancé une opération de ratissage du territoire et de reprise des villes de l’Azawad aux mains des extrémistes du Mujao. L’opération commence à porter ses fruits. Ainsi, nous apprenons auprès d’un responsable du Mnla que le bilan enregistré lors des affrontements est au désavantage des groupes terroristes. Le responsable fait état d’une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés dont des cas très graves (évacués à Gao) et trois véhicules détruits, alors que du côté du Mnla, on ne signale aucune perte humaine. Un communiqué du Mnla rapporte que les renforts du Mujao sont sortis d’Ansongo en direction de Ménaka. La même source ajoute que les renforts dépêchés par le Mujao n’ont pas eu le temps d’aller loin, car le colonel Machkanani, n°2 de l’état-major militaire du Mnla leur tendit une autre embuscade dont la violence dépasserait celle des batailles de Tessalit entre le Mnla. Il convient de noter, qu’au-delà de son bilan strictement militaire, cette opération vient couper l’herbe sous les pieds des va-t-en guerre. En effet, l’élément justifiant une éventuelle intervention militaire au nord du Mali n’a plus sa raison d’être, puisque les groupe terroristes et les narcotrafiquants sont traqués par le Mnla et Ansar Eddine. Ne convient-il pas donc d’aider et d’assister militairement le Mnla et Ansar Eddine pour nettoyer la région? Depuis le début du conflit cette revendication a constitué l’argument principal du Mnla. Cela, d’une part, d’autre part, cette nouvelle donne, renforce la position d’Alger fondamentalement opposé à la présence des forces étrangères dans cette région. L’Algérie a toujours favorisé la solution politique et diplomatique et un règlement de la crise entre les Maliens eux-mêmes. Les positions du Mnla et d’Ansar Eddine se rallient en effet à la vision algérienne plaidant pour une solution politique et pacifique à la crise au nord du Mali, tout en la séparant de la question des groupes terroristes et des narcotrafiquants qui implique un traitement global s’inscrivant dans le cadre de la lutte antiterroriste, déjà arrêtée par les pays du champ. En tout état de cause, la guerre sur le terrain contre Al Qaîda et le Mujao ne fait que commencer. Un responsable du Mnla, contacté par nos soins souligne que le Mnla a appelé «tous les Azawadiens à se joindre à ce combat honorifique pour bouter hors du territoire de l’Azawad les extrémistes du Mujao et d’Aqmi, mais aussi contre les narcotrafiquants qui sont leurs principales sources de financement». Le responsable du Mnla ajoutera que cette offensive de nettoyage contre les groupes terroristes répond également aux intentions interventionnistes manifestés par-ci par-là, qui se servent de l’alibi de la présence des groupes terroristes et narcotrafiquants au Nord pour justifier et accomplir leurs desseins. «Le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) soutient toutes les voies de dialogue pour dénouer le conflit au nord du Mali et s’opposera, par conséquent, aux adeptes d’une intervention militaire», a déclaré Mossa Ag Attaher, coordinateur de l’action diplomatique du Mnla à L’Expression dans une précédente interview, ajoutant que le Mnla demeure attaché et conscient qu’une intervention militaire de la communauté internationale telle que conçue par des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), constitue une source d’inquiétude pour ses populations, qui seront les premières victimes de cette intervention. http://www.lexpressiondz.com/actualite/163980-spectaculaire-revirement-au-nord-du-mali.html 

samedi 17 novembre 2012

Mise au point sur l accrochage Mnla/mujao

Il semble necessaire au moment ou toutes les agences de presse mondiales claironnent la victoire des islamistes du mujao sur le Mnla de retablir les faits tels qu ils se sont produits. Le son de cette deferlante propagande islamiste au mali comme dans l Azawad est orchestre par l inamovible Mr Rfi de Bamako serge daniel. La realite tele quelle: Il y a eu des violents combats certes entre les Laiques du Mnla et les jihadistes du MUjao dans la journee du vendredi 16 octobre. L embuscade surprise tendue par les laiques a porter un coup dur a la nebuleuse du MUjao,le bilan est sans appel:une dizaine de barbus sur les carreaux dont trois chefs magrebins.Le reste des victimes sont pour la plupart des algeriens et saheliens. Selon des sources sur le terrain le Mujao mis en deroute avait demander l aide de l Emir borgne Belmokhtar qui s etait retire dans la zone apres un differend avec Aqmi. Les laiques du Mnla ont eu plusieurs blesses dont un grave ils ont perdus deux vehicules calcines. A l heure ou nous redigeons ce dementi les renforts de la nebuleuse Aqmi affluent de toutes part composee des pakistanais,d afgans et des Magrebins qui encadrent les suppletifs saheliens du Mujao. Par cette victoire eclaire le Mnla vient de prouver au monde que point besoin des forces internationales et de Longs discours pour lancer la vraie bataille contre alqaida. Ce mouvement laiques donne une bone lecon de morale et de courage a toutes les organiations internationales comme l ONU ,l UA,l UE,et la CDyao. Les laiques du Mnla Seront ils aides dans leur lutte contre la terreur par l opinion internationale ou seront ils sacrifies sur l autel des interets mesquins de certains pays dits du champ comme le fut l alliance du commandant Massoud l afgan? Une chose est sure:Bamako comme Paris ne Jouent pas franc jeu dans cette histoire..Alger et Washington non plus.la vraie question c est s agit il de lutter contre les terroristes ou sont ils instrumentaliser au de la d Alger?par qui et dans quel but? Le bassin de Taoudeni plus que promoteur en ressources petrolieres explique t il ce imbroglio? Les jours a venir nous edifierons a mieux apprehender les realites de lAzawad et a sur tout identifies les acteurs ambigus de ce "bal masque". Touareg@connections

http://www.temoust.org/tikchem-tolassem-azawad-ibass-inez,16134

http://www.temoust.org/tikchem-tolassem-azawad-ibass-inez,16134

vendredi 16 novembre 2012

France24 DERNIÈRE MODIFICATION : 15/11/2012  - ANSAR DINE - CÉDÉAO - ISLAMISME - MALI - MNLA - TERRORISME Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix Pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de FRANCE24.COM, cliquez ici pour télécharger la dernière version de Flash Player. © AFP Alors qu’une intervention militaire sous l'égide la Cédéao se concrétise au Nord-Mali pour chasser les islamistes, le Mouvement national de libération de l'Azawad émet des doutes quant à "l'efficacité de la forme de l'intervention choisie". Par Antoine MARIOTTI (vidéo) Charlotte OBERTI (texte)   ZONE AUX MAINS DES GROUPES INDÉPENDANTISTES ET ISLAMISTES AU MALI Le MNLA n’a pas dit son dernier mot. Marginalisé au profit des groupes islamistes armés qui occupent le Nord-Mali depuis le coup d'État du 22 mars, le Mouvement national de libération de l'Azawad redoute désormais une intervention armée. Le 11 novembre, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont en effet approuvé l’envoi de 3 300 hommes dans le nord du pays, pour une durée d’un an, en appui aux troupes maliennes. De quoi accélérer la communication du groupe essentiellement constitué de rebelles touareg, qui tenait, mercredi 14 novembre, une conférence de presse à Paris. "Désorganisation" de l’armée malienne "Le MNLA privilégie le dialogue et les négociations avec les groupes actifs sur place," a affirmé Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l’État de l’Azawad (CTEA), chargé de l’information et de la communication. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), trois groupes islamistes armés, ont pris le contrôle du Nord-Mali depuis juin. Si Ansar Dine a affirmé mercredi 14 novembre, en compagnie d’un responsable de l’ONU au Burkina Faso, rechercher une solution pacifique au conflit, il affiche toujours son intention d’appliquer la loi islamique dans son fief de Kidal. ANALYSE ALGÉRIE Nord-Mali : Alger négocie secrètement avec les islamistes d'Ansar Dine Se disant néanmoins d’accord pour "chasser les terroristes", Hamma Ag Mahmoud, responsable des relations internationales du MNLA, a émis des doutes quant à "l'efficacité de la forme de l'intervention choisie." "L’armée officielle malienne est désorganisée. De plus, elle s’est illustrée, dans le passé, par le non-respect des droits de l’Homme, notamment lors de ses interventions au Libéria et en Sierra Leone. Avant toute action militaire, il faut trouver une solution politique." En cas de conflit néanmoins, le mouvement touareg estime que sa propre armée est mieux équipée que celle de Bamako. "L'armée du MNLA est prête à faire cette guerre; elle est issue des populations de l'Azawad, elle connaît la région, elle a toutes les aptitudes militaires voulues. Avec la bénédiction de la communauté internationale, cette armée du MNLA peut pourchasser les terroristes et narcotrafiquants de l'Azawad sans dégâts collatéraux, " a indiqué Hamma Ag Mahmoud, assurant que seul son groupe peut faire la distinction entre les militants d'Aqmi, d'Ansar Dine, du Mujao et les populations locales. Lutte contre le terrorisme, un prétexte ? Utile dans le conflit pour sa connaissance de la région, le MNLA affirme cependant qu’il n’aidera pas les contingents militaires. Et pour cause, hors de question pour la rébellion touareg d'épauler l'armée de Bamako, opposée sur le sujet de l'autonomie de l'État de l’Azawad. Selon Philippe Hugon, directeur de recherche en charge de l’Afrique à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), la coopération du MNLA avec l’armée malienne serait en effet l’une des conditions de la réussite de l’intervention militaire : "Le soutien [des mouvements touareg du Nord-Mali et des islamistes d'Ansar Dine, ndlr] et leur connaissance du terrain sont indispensables à l’armée malienne et à la force internationale".    ANALYSE MALI "Il existe un risque d’enlisement des forces internationales au Nord-Mali" Entre lutte contre les terroristes et confrontation avec le MNLA, la frontière est mince, estime le groupe. "AQMI est implantée dans la région depuis de nombreuses années, pourquoi l’armée malienne ne les a jamais combattus alors qu’elle en avait les moyens ?", questionnent les représentants du MNLA. "Bamako prétend que cette intervention est une intervention militaire visant à déloger les terroristes, mais elle est en réalité dirigée contre le MNLA. Elle est animée par un sentiment de vengeance", ajoutent-ils "Le MNLA pourrait couper l’herbe sous le pied de l’intervention militaire" Selon Pierre Boilley, directeur du Centre d'études des mondes africains, contacté par FRANCE 24, le mouvement, autrefois considéré comme un allié potentiel de la France dans la région pour contrecarrer les groupes terroristes, effectue un retour sur le devant de la scène médiatique, après un passage à vide ces derniers mois. "Le fait qu’une conférence de presse soit organisée à Paris montre que ce mouvement a des positions à exprimer, mais cela dénote également une certaine tolérance de la France," analyse le spécialiste. Une proximité avec la France qui pourrait agacer Bamako. C’est par exemple sur l’antenne de FRANCE 24 que le MNLA avait déclaré l’indépendance de l’Azawad, non reconnue par les États africains, en avril dernier. "Ces derniers jours, on assiste à une accélération de la communication du MNLA. Et le mouvement est écouté car il a les moyens de couper l’herbe sous le pied de l’intervention militaire africaine". MAROC Le festival Taragalte rend hommage aux artistes maliens "chassés" de Tombouctou MALI Ansar Dine : "Nous sommes déterminés à rechercher une solution pacifique au Nord-Mali" MALI Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix PREMIÈRE PUBLICATION: 14/11/2012  SUR LE MÊME SUJET MALI Ansar Dine : "Nous sommes déterminés à rechercher une solution pacifique au Nord-Mali" MALI "Il existe un risque d’enlisement des forces internationales au Nord-Mali" CÉDÉAO L'Afrique de l'Ouest s'entend sur un plan d'intervention armée au Mali CÉDÉAO Sommet des dirigeants ouest-africains sur une "intervention armée" au Mali MALI La communauté malienne entre espoirs et inquiétudes MALI Nord-Mali : des "centaines" de djihadistes étrangers en renfort L'ENTRETIEN Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines L'ENTRETIEN Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso MALI Meeting géant à Bamako pour réclamer la "réconciliation nationale" MALI Les islamistes du Mujao disent avoir infligé une "lourde défaite" aux rebelles touareg MALI Ansar Dine et le MNLA prêts au "dialogue politique" avec Bamako L'ENTRETIEN Mahamadou Issoufou, Président nigérien MALI Les islamistes d'Ansar Dine disent rejeter "toute forme d'extrémisme et de terrorisme" MALI Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix MALI À Bamako, l’intervention au Nord-Mali prend forme MALI Accord entre Bamako et la Cédéao sur un déploiement de troupes MALI Le Mali donne son accord pour un déploiement de la Cédéao à Bamako L'ENTRETIEN André Bourgeot, chercheur au CNRS et spécialiste du Mali MALI Le Mali demande le soutien militaire de la Cédéao pour libérer le nord BURKINA FASO - MALI Le sommet de Ouagadougou s'ouvre pour former un gouvernement d'union au Mali AILLEURS SUR LE WEB L’iPhone d’Apple proche du déclin ? (Silicon.fr) La rupture entre Copé et Baroin est consommée (Capital) 10 choses incroyables que peuvent faire les imprimantes 3D (The Creators Project) Me.ga : Kim Dotcom, victime d’un happening hacktistique [MàJ] (01net) Recommandé par Outbrain [?] ImprimerRéagirEnvoyer cette page
Le MNLA fait subir une défaite cinglante aux terroristes du MUJAO et d'AQMI Vendredi, 16 Novembre 2012 Écrit Par Ahmeyede Ag Ilkamassene Toumast presse Colonel Machakanani, numéro 2 de l’Etat-major militaire du MNLA. La journée de vendredi a été marquée par de violents affrontements entre le MNLA et le groupe terroriste du MUJAO (Mouvement pour l'Unicité du Jihad en Afrique de l'Ouest) supporté par d'impressionnants renforts d'AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique). Après des heures de combats d'une extrême violence, le MUJAO abandonne la ville d'Ansongo pour se replier sur Gao. Les combats du Vendredi qui se sont soldés par d'importantes pertes humaines et matérielles dans les rangs des terroristes semblent avoir eu pour origine une embuscade tendue par le MNLA Jeudi dans la soirée dans le cadre de ses opérations de récupération de son territoire et de nettoyage de l'Azawad de toute présence terroriste. C'est la mort d'un combattant de ce groupe terroriste dès les premiers coups de feu qui embrasa la situation. Immédiatement, d'impressionnants renforts terroristes d'AQMI et du MUJAO ont quittés les villes de Gao et de Tombouctou pour se rendre à Ansongo afin de préparer une revenge contre le MNLA. Tôt ce matin, les renforts du MUJAO sont sortis d'Ansongo en direction de Ménaka. Mais ils n'ont pas eu le temps d'aller loin car le Colonel Machkanani, numéro 2 de l'état-major militaire du MNLA leur tendit une autre embuscade dont la violence dépasserait celles des batailles de Tessalit entre le MNLA et l'armée Malienne. Après des heures d'intenses combats, le MUJAO a fait un «repli tactique» (c'est-à-dire une fuite dans le vocabulaire de l'armée malienne) pour retourner à Gao. A 18 heures GMT, notre envoyé spécial n'a pu nous fournir un bilan définitif des combats. Néanmoins, une dizaine de morts du MUJAO ont été perçu sur le terrain de combats et un plus grand nombre de blessés furent transportés à Gao pour des soins. Au moins deux voitures de l'organisation terroriste ont été saisies et quatre autres ont été calcinées. Du côté du MNLA, seuls 6 blessés légers sont actuellement soignés à Ménaka. Côté matériel, une voiture qui a rencontré un problème mécanique sur le champ des combats a été détruite par le MUJAO. Dans les prochaines heures, Ikhlou Ag Azzezen, envoyé spécial de Toumast Press à Ménaka fournira d'ample sur cette défaite cinglante du MUJAO. Par Ahmeyde Ag Ilkamassene

http://algerie-express.com/index.php/international1/116-international-international/1741-ansar-dine--la-capitulation

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jeudi 15 novembre 2012

Ansar ed dine Pret a aider a debarasser le nord mali du terrorisme

 Le Monde.fr avec AFP | Ansar Eddine, l’un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, a renoncé mercredi 14 novembre à imposer la loi islamique dans tout le pays, et s’est dit prêt, pour la première fois, à aider à « débarrasser » le nord du Mali du « terrorisme » et des « mouvements étrangers ». Cette double déclaration a lieu au lendemain de la première rencontre officielle entre le groupe islamiste armé et un responsable onusien, le représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, mardi à Ouagadougou. Prise de distance avec AQMI Si des « négociations » sont engagées avec les autorités maliennes, « on peut envisager les voies et les moyens par lesquels on peut se débarrasser du terrorisme, du trafic de drogue et des mouvements étrangers », a déclaré Mohamed Ag Aharib, porte-parole de la délégation d’Ansar Eddine à Ouagadougou. Cette déclaration renforce la prise de distance de ce groupe avec les djihadistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui occupent aussi la zone. Renoncement à la charia Ansar Eddine a renoncé par ailleurs mercredi à vouloir imposer la loi islamique dans tout le pays, sauf dans son fief de Kidal, un revirement qui a lieu sous la menace d’une intervention armée africaine. Ansar Eddine (« Défenseurs de l’islam » en français) ainsi qu’AQMI et le Mujao occupent le nord du pays depuis avril et y appliquent de façon très stricte la charia (amputations, lapidations…), commettant aussi de nombreuses exactions sur les civils et des destructions de mausolées. Discussions avec les rebelles touaregs Signe de ce début d’ouverture, des « discussions formelles » devraient être ouvertes « dans les prochains jours » entre les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Eddine, a annoncé un haut responsable du MNLA. « Nous prenons acte de cette évolution positive et très encourageante« , a réagi Mossa Ag Attaher, coordinateur diplomatique du MNLA en Europe, en parlant du renoncement à la charia. « Des discussions formelles avec Ansar Eddine » vont avoir lieu « dans les prochains jours » afin que « les forces vives de l’Azawad parlent d’une même voix pour aller à des négociations politiques », a-t-il ajouté. Eclairage : Où en est-on de la crise au Mali ? Un noyau dur de 800 à 1 200 combattantsLe général Carter Ham, commandant des forces armées américaines en Afrique (Africom), a estimé mercredi entre « 800 et 1 200 hommes » le noyau dur des combattants islamistes occupant le nord du Mali. « Il est très difficile pour nous de comprendre avec clarté ce qui se passe dans le nord du Mali », occupé depuis avril par Ansar Eddine, AQMI, le Mujao ainsi que des bandes criminelles et des narcotrafiquants, a-t-il ajouté. http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2012/11/14/ansar-eddine-pret-a-aider-a-debarrasser-le-nord-du-mali-du-terrorisme_1790660_3212.html  

Crise malienne : la solution politique gagne du terrain

El Watan- Zine Cherfaoui Niamey redoute fortement qu’un règlement politique donne des idées aux Touareg nigériens, dont la condition est actuellement aussi précaire que celle de leurs «frères Maliens». L’annonce par Ançar Eddine, le groupe rebelle touareg dirigé par Iyad Ag Ghaly, qui contrôle actuellement une grande partie des villes du nord du Mali, de sa décision de déposer les armes et de renoncer à l’application de la charia (la loi islamique) a eu pour effet de provoquer une décantation du terrain miné de la crise malienne. Mieux, la disponibilité affichée par celui-ci à privilégier un règlement politique à la crise rend, selon de nombreux spécialistes du Sahel, inutile une intervention militaire dans le septentrion malien. La remarque se tient d’autant, ajoute-t-on, que les leaders du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), composé également de rebelles touareg, se proposent eux-mêmes de faire le «ménage» dans la région. Ces derniers disent d’ailleurs s’opposer fermement à une intervention armée internationale dans la mesure où ils craignent de voir l’armée malienne exploiter la situation pour chercher encore à «casser du Targui». Le MNLA accuse même l’armée malienne d’être spécialisée dans «l’extermination des populations». «Chasser les terroristes, tout le monde est d’accord là-dessus mais nous doutons de l’efficacité de la forme de l’intervention choisie», a déclaré hier au cours d’une conférence de presse à Paris Hamma Ag Mahmoud, responsable des relations internationales du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA), créé par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Et tout en mettant en doute la capacité des armées ouest-africaines à combattre au Sahel, M. Ag Mahmoud a ainsi assuré que «l’armée du MNLA est prête à faire cette guerre». «Elle (l’armée) est issue des populations de l’Azawad, elle connaît la région, elle a toutes les aptitudes militaires voulues. Avec la bénédiction de la communauté internationale, cette armée du MNLA peut pourchasser les terroristes et narcotrafiquants de l’Azawad sans dégâts collatéraux», a-t-il soutenu. En un mot, le CTEA est persuadé qu’une attaque aveugle causera un «génocide». Partagées pour une large part par Ançar Eddine, les craintes émises par le MNLA ne seraient pas fondamentalement infondées. Des échos de la réunion d’Abuja consacrée justement de bout en bout au dossier malien et à la manière de «goupiller» l’intervention militaire qui doit normalement avoir lieu dans l’Azawad durant le premier trimestre de l’année 2013 préviennent que certains acteurs de la sous-région n’auraient qu’un seul souhait : voir les processus politique ou les négociations engagées entre le médiateur de la Cédéao et Ançar Eddine tomber à l’eau. Et c’est notamment le cas, avance-t-on, du Niger. Pour quelles raisons le Niger n’aurait-il pas intérêt à voir la crise malienne se régler derrière la porte capitonnée du bureau du président burkinabé Blaise Campaoré ou derrière celle du bureau du patron de l’Union africaine ? Quand la politique fait peur Des sources crédibles proches de l’organisation panafricaine indiquent, à ce propos, que Niamey redoute fortement qu’une telle issue (un règlement politique, ndlr) donne des idées aux Touareg nigériens dont la condition est actuellement aussi précaire que celle de leurs «frères Maliens». S’il cherche à tuer dans l’œuf toute négociation avec les Touareg maliens, c’est que le président nigérien Mahamadou Isoufou sait très bien que des avancées substantielles concernant la gouvernance locale et la participation des populations du nord du Mali à la gestion de leurs affaires auront un effet boule-de-neige au niveau de toute la région. Le Niger, dans ce cas-là, pourrait donc être très probablement contraint d’accorder les mêmes droits à sa population touareg. Cela a toujours été une contagion mécanique. Face à une telle perspective, M. Isoufou a décidé de se rendre aujourd’hui à Paris pour «sensibiliser» à nouveau les Français et les Européens sur les dangers qui les guettent à partir du Sahel. En d’autres termes, il ralliera la capitale française avec la ferme idée de tenter le tout pour le tout pour persuader François Hollande quant à la nécessité de sortir la grosse artillerie dans l’Azawad et de ne pas trop s’attarder dans les discussions. Au vu de la l’évolution connu ces dernières quarante-huit heures par le dossier (même l’ONU a pris langue avec Ançar Eddine), il est cependant peu probable que le chef de l’Etat nigérien y parvienne. Partisan, ces derniers mois, d’un règlement à la dure du conflit malien, le président français semble, en effet, avoir changé son fusil d’épaule. Il donne l’impression, en tout cas aujourd’hui, d’être acquis à l’idée qu’il est important, au regard de la complexité et des implications du dossier, de donner une chance au politique. «C’est la responsabilité des Africains de trouver des solutions pour que le Mali retrouve son intégrité territoriale, pour qu’il puisse y avoir des élections et pour que le dialogue politique puisse être encore poursuivi le temps nécessaire afin que des groupes se détachent des terroristes», a-t-il affirmé hier lors d’un point de presse animé conjointement avec Mme Nkosazana Dlamini Zuma, la présidente de la commission de l’Union africaine. Voilà, en effet, une déclaration qui ne devrait pas beaucoup faire plaisir aux va-t-en-guerre africains. http://www.elwatan.com/international/crise-malienne-la-solution-politique-gagne-du-terrain-15-11-2012-192389_112.php

Nord mali vaincre les islamistes ne servirà a rien

Alors que l’on sait désormais qu’une action militaire dans le Nord-Mali est inéluctable, les observateurs précipitent l’histoire en donnant vainqueurs par K.O. les pays ouest-africains contre les islamistes. Si le scénario apparaît plus que plausible,  il va de soi qu’une victoire militaire ne sera pas chose facile, et que, seule, elle ne réglera en rien la crise que traverse le pays depuis presqu’un an maintenant. L’intervention militaire ne sera pas une partie de plaisir Le 26 novembre, les Nations Unies devront donner leur feu vert officiel pour que puisse débuter l’intervention militaire. Après cela… La partie de bowling pourra commencer. On imagine déjà les bataillons de l’armée malienne, prêts à se rattraper de 10 mois  d’immobilisme humiliant,  de querelles fratricides, de cantine infecte et de dortoir collectif. On se surprend à fantasmer sur la rapidité des opérations militaires, supposées déloger en moins de deux des djihadistes qui, il faut bien l’avouer, ne font plus frémir grand monde avec leurs pick-ups ensablés et leurs sandales de cuir. Qu’importe que les troupes de la Cédéao apparaissent aujourd’hui encore désunies et mal formées ; qu’importe que l’Algérie, considérée comme la seule véritable puissance militaire de la région, exprime encore de sérieuses réticences à s’engager dans le conflit ; et qu’importe surtout que l’armée malienne se soit fait bouter hors de son propre champ de bataille par des troupes largement moins bien équipées et moins « moderne » qu’elle il y a quelques mois. L’armée malienne en formation avec un instructeur américain. Flickr, by U.S Army Chacun pense que le feu vert de l’ONU garantira à lui seul une victoire écrasante, et que la «reconquête du nord» sera l’affaire de quelques jours, ou, au pire, de quelques semaines. Personne n’ose imaginer le contraire, et pourtant… Pour vaincre militairement, il ne suffira pas de crier plus fort que les autres, ni d’afficher une puissance de feu comparable à l’apocalypse. Il faudra aussi composer avec les éléments, la saison sèche précipitant les territoires du nord dans l’aridité la plus extrême. Les armées ouest-africaines seront-elles aptes à combattre sur le terrain du Nord-Mali, immense et désertique ? En face d’elles se trouveront des hommes qui connaissent précisément ce terrain et ses caractéristiques comme leur poche. Gagner une bataille ne veut pas dire gagner la guerre Malgré tout, la mission de la Cédéao au Mali (Micema) semble largement capable de défaire rapidement les factions islamistes, qui ont déjà montré plusieurs signes de faiblesse et d’inquiétude ces derniers temps. Les tentatives de négociations d’Ansar Dine et les replis tactiques d’Aqmi et du Mujao témoignent d’une certaine fébrilité au sein des troupes djihadistes, constituées majoritairement de très jeunes miliciens. Il ne faut toutefois pas être dupe quant à la stratégie qu’adopteront les islamistes. Dans une zone sahélienne où les frontières sont encore extrêmement perméables, il leur sera possible d’opérer des replis tactiques de toutes sortes, attendant leur heure comme les talibans dans les montagnes. L’Algérie a beau avoir annoncé qu’elle fermerait sa frontière avec le Mali en cas d’intervention de la Cédéao, cela n’empêchera pas les groupes djihadistes de circuler plus ou moins librement dans le désert. Pensez-vous, contrôler 1400 kilomètres de frontière au beau milieu du Sahara, on a déjà vu choses plus aisée. Même pour l’Algérie. C’est sans compter sur la porosité de la frontière avec la Mauritanie, qui tient en sus à conserver une certaine neutralité dans les conflits sahéliens. Une fois les rejetons d’al-Qaida éloignés des grandes villes du Nord-Mali, qu’adviendra-t-il de la sécurité au Sahel ? Les troupes de la Cédéao ont prévu de rester sur place une année seulement, ce qui apparaît extrêmement court pour permettre au Mali de retrouver son intégrité territoriale, et surtout pour la conserver. A la manière des techniques de guérilla et de terrorisme observées par exemple en Afghanistan, les conflits modernes ne se gagnent pas dans les tranchées ni sur le champ de bataille : ils se gagnent jour après jour. L’intervention militaire internationale ne garantit en rien que les forces islamistes ne parviennent à se reconstituer une fois la déferlante militaire passée. Les kadhafistes, que l’on disait perdus, ont bien retrouvé de la vigueur en Libye… Il faudra prendre le mal à la racine La crise qui secoue le Nord-Mali depuis des mois a mis en évidence les contradictions et les manquements de la politique malienne depuis une vingtaine d’années. Les lourds soupçons de corruption qui pèsent sur l’ancienne administration d’Amadou Toumani Touré, son manque de volonté quant à la résolution des problèmes du nord, et les rivalités internes à l’armée sont autant de maux qui ne seront pas effacés par la seule déroute des djihadistes, et la victoire militaire de la Cédéao. Bien au contraire, il faudra alors repenser complètement l’idée du « vivre ensemble » malien, tant malmené par les revendications des uns et des autres. Reconstruire une unité nationale, loin des discours communautaires et religieuses, sera le principal défi du Mali. En comprenant les logiques qui ont permis d’arriver à la partition d’un des plus grands pays de la sous-région, les maliens réussiront à surmonter les innombrables difficultés qui résultent d’une gestion calamiteuse par le pouvoir. Ambroise Védrines,http://blog.slateafrique.com/maligraphe/2012/11/14/nord-mali-vaincre-les-islamistes-ne-servira-a-rien/ ———————————— A lire aussi Ces jeunes Français qui épousent le djihad L’impossible réconciliation du Mali Ansar Dine veut devenir fréquentable Les Touaregs sont les boucs émissaires de la crise malienne    

mardi 13 novembre 2012

La situation dans la région du sahel se complique: Ançar Eddine menace d’adopter la méthode d’Al Qaïda Le Temps d’Algérie- Une fois n’est pas coutume. Le numéro un du mouvement islamiste armé Ançar Eddine, réputé «peu bavard» quand il s’agit de parler à la presse, rompt le silence et exprime des menaces en représailles à la préparation d’une intervention militaire étrangère au nord du Mali. Le chef de Ançar Eddine s’est exprimé, hier, à travers un organe de presse proche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) en déclarant que «les feux de la guerre à laquelle les Africains veulent arriver toucheront tous les peuples de la région». Le chef de Ançar Eddine faisait allusion à la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui, rappelle-t-on, a élaboré un plan demandé par le Conseil de sécurité de l’ONU détaillant les préparatifs pour une intervention militaire au nord du Mali. Les éléments de Ançar Eddine ont, selon Iyad Ag Ghaly, «déployé tous les efforts possibles pour épargner les affres de la guerre à la région». Le numéro un du mouvement islamiste armé impute «la responsabilité entière au président malien par intérim, Dioncounda Traoré, par rapport à la situation» qui sera engendrée, selon lui, par la guerre, «après la décision africaine d’envoyer une force africaine au nord du Mali» ajoute-t-il. «Les solutions unilatérales sont inefficaces et nous en refusons la dictée», a lancé le numéro un d’Ançar Eddine. Le mouvement islamiste armé, qui avait, rappelle-t-on, exprimé son rejet de l’extrémisme et du terrorisme, semble «déçu» par le maintien de l’option de l’intervention militaire étrangère au nord du Mali occupé en partie par ses hommes. D’autres villes du nord du Mali sont occupées par Aqmi et le Mujao. Iyad Ad Ghaly évoque l’importance d’«une vision globale résultant de négociations élargies entre toutes les parties concernées par la solution» à la crise au nord du Mali. «Nous imputons l’entière responsabilité au président malien par intérim, Dioncounda Traoré, de l’aggravation de la situation à cause de l’intervention qui sera caractérisée par des souffrances qui ne toucheront pas uniquement le peuple malien mais également tous les peuples de la région», a déclaré Iyad Ag Ghaly qui accuse la France de «pousser les présidents africains à une intervention militaire au nord du Mali». Entendre par «tous les peuples de la région» les peuples des pays voisins du Mali, et ceux du Sahel, dont l’Algérie. Le numéro un  d’Ançar Eddine ne précise pas si la menace sur les peuples de la région émanait du mouvement islamiste armé qu’il dirige ou d’Aqmi et du Mujao, deux organisations terroristes. Pour rappel, Ançar Eddine s’est vu demander de se «démarquer» de ces deux organisations terroristes (Aqmi et Mujao). Une «démarcation» pas du tout au programme d’Ançar Eddine, même si le numéro un du mouvement islamiste armé dira que «Ançar Eddine n’a rien à voir avec Aqmi et le Mujao», tout en réitérant le refus du mouvement de combattre les deux nébuleuses. Ançar Eddine éviterait-il de se mettre à dos Aqmi et le Mujao parce que pas encore prêt à ce combat, ou partage-t-il trop de points  communs avec les deux nébuleuses ? «Il ne serait pas étonnant que des éléments arrivent de toutes parts pour faire face à l’agression»  «Notre relation avec les groupes (comprendre Aqmi et Mujao) est de musulman à musulman et du point de vue organisationnel, nous sommes un groupe local indépendant, et en même temps, nous croyons que la logique hostile et extrême envers les musulmans et leurs causes justes devenue caractéristique principale de la politique internationale pousse tout le monde à adopter la méthode d’Al Qaïda et peut-être à la naissance d’autres groupes», a également déclaré Iyad Ag Ghaly, numéro un d’Ançar Eddine. Autrement dit, le recours à la force radicaliserait, selon Iyad Ag Ghaly, les positions des groupes islamistes armés non affiliés à Al Qaïda, et favoriserait, peut-être, selon lui, la naissance d’autres groupes. En prononçant les mots «groupe local indépendant», Iyad Ag Ghaly reconnaît implicitement qu’Aqmi et le Mujao ne sont pas des autochtones et encore moins des indépendants. Iyad Ag Ghaly estime, par ailleurs, qu’une intervention militaire étrangère au nord du Mali «provoquerait la perte d’une occasion historique de maintenir le Mali comme Etat unifié». Le numéro un d’Ançar Eddine fait également part de l’arrivée éventuelle, au nord du Mali, de «djihadistes» de toutes parts «pour combattre l’agression». L’allusion est clairement faite à l’intervention militaire étrangère. «Il ne serait pas étonnant que des éléments arrivent de toutes parts pour faire face à l’agression et défendre l’Islam», a-t-il dit. Iyad Ag Ghaly confirme, par ailleurs, l’information donnée par Le Temps d’Algérie selon laquelle une délégation d’Ançar Eddine, dirigée par lui, a rencontré, les 17 et 18 octobre dernier, une délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla). L’information donnée par notre journal a été, rappelle-t-on, démentie par le Mnal, mais nous a été confirmée par Hama Ag Sid’ Ahmed, porte-parole du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA). «Récemment, nous avons tenté de renouer le dialogue» entre les deux parties, selon le numéro un d’Ançar Eddine. http://www.letempsdz.com/content/view/80672/1/ M. A. 13 novembre 2012 | Laisser un commentaire   Nom (nécessaire)   E-mail (ne sera pas publié) (nécessaire)

Mali : un deuxième jihadiste français en partance pour Tombouctou avait été arrêté au Niger | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Mali : de quelles forces disposent les jihadistes ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Dernière modification : 12/11/2012 "Il existe un risque d’enlisement des forces internationales au Nord-Mali" © AFP L'intervention au Nord-Mali se précise depuis que les pays membres de la Cédéao ont approuvé l'envoi d'une force de 3 300 hommes dans la région. Entretien avec Philippe Hugon, directeur de recherche à l'Iris, en charge de l'Afrique. Par Gaëlle LE ROUX (texte) France 24 Un mois après le feu vert accordé par le Conseil de sécurité de l’ONU à une intervention militaire dans le nord du Mali, les dirigeants de la Communauté économique d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche 11 novembre à Abuja, au Nigeria, ont approuvé l’envoi de 3 300 soldats pour une durée d’un an dans la région malienne aux mains de groupes islamistes. Philippe Hugon, directeur de recherche en charge de l’Afrique à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et enseignant au Collège interarmées de défense, répond aux questions de FRANCE 24. FRANCE 24 - Pensez-vous qu’une force de 3 300 soldats soit suffisante pour combattre des djihadistes sur un territoire grand comme une fois et demie la France ? Philippe Hugon - Il ne faut pas oublier que les forces de la Cédéao arriveront en renfort de l’armée malienne, forte de 5 000 hommes. Plusieurs grandes puissances militaires africaines comme le Nigeria ou l’Afrique du Sud devraient participer à la force d’intervention au Nord-Mali. Elles sont très bien équipées. La reconquête de Tombouctou et de Gao ne devrait donc poser aucun problème, militairement parlant. Syndiquer le contenuANALYSE Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix MALI Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix Mais telles quelles, les troupes des pays de la Cédéao ne sont pas adéquates pour mener une guerre asymétrique en zone désertique, comme celle qui se profile au Nord-Mali. Parmi les armées des pays membres de la Cédéao, les troupes venant du Niger sont les seules aguerries pour affronter les djihadistes sur un tel terrain. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de combats de front, de type armée contre armée. Le combat se mènera contre des mouvances extrêmement mobiles sous forme de petits commandos capables de se réfugier dans des grottes, ou des campements différents chaque jour, qui connaissent extrêmement bien le terrain et qui sont très bien équipés. Les djihadistes ont des missiles sol-air, des lance-roquettes… des armes qui arrivent tout droit de Libye. Face aux djihadistes, dont on ne connaît pas le nombre exact, les forces spéciales [qui mènent des actions coup de poing ciblées, ndlr] joueront un rôle très important, grâce à un appui américain, français, et peut-être algérien. F24 - De son côté, l’armée malienne est-elle en état de mener le combat aux côtés des troupes de la Cédéao ? P. H. - C’est également l’un des enjeux de cette future intervention. L’armée malienne a été décapitée après le putsch [du 22 mars, qui a bouté hors du pouvoir Amadou Toumani Touré]. Il faut en reconstituer la hiérarchie, et l’équiper militairement. La France, en arrière-plan, s’y emploie actuellement. Paris, et l’Union européenne de façon plus générale, devraient également contribuer à la formation des 3 300 soldats de la Cédéao. Les États-Unis devraient apporter leur soutien logistique - en fournissant notamment des drones - à l’intervention. Il devrait également y avoir un appui des deux principaux fournisseurs d’arme : le Royaume-Uni et l’Allemagne. F24 - Quand pourrait débuter cette intervention ? P. H. - L’intervention militaire ne débutera vraisemblablement pas avant quelques mois. Le plan d’intervention africain doit maintenant être transmis à l’Union africaine, qui doit l’envoyer au Conseil de sécurité de l’ONU, qui devra le valider. Ce qui arrivera au plus vite fin novembre-début décembre. Le Conseil de sécurité de l’ONU devra ensuite voter une résolution autorisant l’intervention. F24 - Quel est le risque d’une telle intervention ? P. H. - Cette guerre va être très difficile à mener. Je crois qu’une intervention militaire est désormais inévitable, mais il existe un risque énorme d’enlisement. À mon sens, pour que cette intervention soit réussie, trois conditions sont nécessaires : il faut d’abord qu’il y ait une légitimation du pouvoir politique au Mali. Des élections doivent être organisées, il doit y avoir une volonté de répondre à l’origine du conflit dans le Nord-Mali en termes de légitimité politique. Il faut par ailleurs que les mouvements touaregs du Nord-Mali, le MNLA [Mouvement national de libération de l’Azawad], et les islamistes d'Ansar Dine prennent position en faveur de l’armée malienne contre Al-Qaïda au Maghreb islamique et Mujao [Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest]. Leur soutien et leur connaissance du terrain sont indispensables à l’armée malienne et à la force internationale. Et, en dernier lieu, il est indispensable de s’attaquer à la cause du développement des filières islamistes dans la région : l’absence d’avenir. Il faut que soient menées des actions de développement et de réinsertion dans cette région. Il faut donner des perspectives aux jeunes en développant l’activité économique et en contrôlant les réseaux mafieux. À mon sens, le développement est un préalable à l’action militaire. L'Afrique de l'Ouest s'entend sur un plan d'intervention armée au Mali CÉDÉAO L'Afrique de l'Ouest s'entend sur un plan d'intervention armée au Mali Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix MALI Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix Le Mali réadmis au sein de l’Union africaine MALI Le Mali réadmis au sein de l’Union africaine Première publication: 12/11/2012 Sur le même sujet L'Afrique de l'Ouest s'entend sur un plan d'intervention armée au Mali CÉDÉAO L'Afrique de l'Ouest s'entend sur un plan d'intervention armée au Mali Sommet des dirigeants ouest-africains sur une "intervention armée" au Mali CÉDÉAO Sommet des dirigeants ouest-africains sur une "intervention armée" au Mali Nord-Mali : des "centaines" de djihadistes étrangers en renfort MALI Nord-Mali : des "centaines" de djihadistes étrangers en renfort Les islamistes d'Ansar Dine disent rejeter "toute forme d'extrémisme et de terrorisme" MALI Les islamistes d'Ansar Dine disent rejeter "toute forme d'extrémisme et de terrorisme" Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix MALI Le groupe islamiste d'Ansar Dine se dit "prêt à négocier" pour la paix Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines L'ENTRETIEN Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines À Bamako, l’intervention au Nord-Mali prend forme MALI À Bamako, l’intervention au Nord-Mali prend forme Accord entre Bamako et la Cédéao sur un déploiement de troupes MALI Accord entre Bamako et la Cédéao sur un déploiement de troupes Le Mali donne son accord pour un déploiement de la Cédéao à Bamako MALI Le Mali donne son accord pour un déploiement de la Cédéao à Bamako Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso L'ENTRETIEN Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso Le Mali demande le soutien militaire de la Cédéao pour libérer le nord MALI Le Mali demande le soutien militaire de la Cédéao pour libérer le nord Meeting géant à Bamako pour réclamer la "réconciliation nationale" MALI Meeting géant à Bamako pour réclamer la "réconciliation nationale" Le sommet de Ouagadougou s'ouvre pour former un gouvernement d'union au Mali BURKINA FASO - MALI Le sommet de Ouagadougou s'ouvre pour former un gouvernement d'union au Mali François Hollande craint l'installation de groupes terroristes au nord-Mali MALI François Hollande craint l'installation de groupes terroristes au nord-Mali Crise malienne : une délégation d'Ansar Dine partie négocier à Ouagadougou et Alger MALI Crise malienne : une délégation d'Ansar Dine partie négocier à Ouagadougou et Alger Une semaine dans le monde - 2 novembre (partie 2) UNE SEMAINE DANS LE MONDE Une semaine dans le monde - 2 novembre (partie 2) Le groupe islamiste Ansar Dine envoie des émissaires à Alger et à Ouagadougou MALI Le groupe islamiste Ansar Dine envoie des émissaires à Alger et à Ouagadougou Mali : pression diplomatique sur Algérie UNE SEMAINE AU MAGHREB Mali : pression diplomatique sur Algérie L'utopie d'une trêve en Syrie REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE L'utopie d'une trêve en Syrie Affaire Merah : le rapport de la police des polices accable le renseignement intérieur FRANCE Affaire Merah : le rapport de la police des polices accable le renseignement intérieur

lundi 12 novembre 2012

Les tambours de la guerre

Les tambours de la guerre Moncef Wafi- Le quotidien d’Oran Les tambours de la guerre se font de plus en plus précis, nous arrivant à l’oreille par-dessus les dunes et traversant les ergs de l’immense Sahara. Le forcing de Paris pour avoir sa guerre par procuration et libérer ses otages a fini par payer et ce ne sont pas les sacro-saints principes de l’Algérie qui y vont changer grand-chose. Le Sahel, cette contrée semi-lunaire à cheval entre plusieurs territoires de chasse, devra donc être colonisé par l’Africom qui peut remercier au passage ces alliés d’Al-Qaïda et sa succursale régionale l’Aqmi. Pour ceux qui ne connaissent pas l’Africom, c’est un commandement unifié pour l’Afrique, United States Africa Command pour les anglophones, et qui est destiné à coordonner toutes les activités militaires et sécuritaires des Etats-Unis sur ce continent.En gestation depuis plusieurs années, il fut décidé de créer un état-major spécifique pour le continent africain durant l’été 2006. Sur la base de constat, un think tank israélo-américain, l‘Institute for Advanced Strategic and Political Studies (IASPS), a préconisé la création de l’Africom. Annoncé par l’administration Bush le 6 février 2007, il a commencé à fonctionner le 1er octobre 2008. Ça c’est pour le cours d’histoire et pour les amoureux des conspirations sachez que la création d’Aqmi ne répondait qu’à un seul objectif, celui de permettre l’implantation des GI’s aux portes sud de l’Algérie. La Cédéao, bras armé de Paris pour la circonstance, attend d’Alger et d’autres capitales africaines d’engager leurs troupes au sol pour libérer le Nord-Mali en renfort des drones américains et des troupes d’élite françaises, celles-là mêmes qui ont assassiné Kadhafi. Le dernier sommet à Abuja, au Nigéria, doit entériner le plan stratégique pour une intervention armée dans la région avant de le transmettre au Conseil de sécurité de l’ONU, via l’Union africaine, avant la fin novembre, calendrier oblige. Ce plan a revu en gros les effectifs de la chair aux canons, issue de diverses nationalités, et la présence de 200 à 400 militaires européens pour mener directement des actions d’élimination.Une drôle de guerre devra donc éclater et se répandre au-delà des frontières physiques consacrant par là une présence de fait de troupes étrangères dans une région aux richesses souterraines insoupçonnables. Les pays qui auront tiré une balle ou envoyé un bon d’essence pour faire voler un drone assassin revendiqueront une part du gâteau pour relancer leur économie moribonde. L’Espagne et l’Italie, au bord de l’asphyxie, feront prévaloir la présence de deux caporaux dans le contingent européen parti à l’assaut de la cinquième armée du monde pour discuter un contrat pétrolier ou prétendre à un champ minier. Voilà pourquoi l’Europe s’empresse de claironner à la guerre et ce n’est ni pour éradiquer le terrorisme, ni pour sauver les populations africaines de la misère. Quoi qu’il en soit, leur guerre, et c’est un grand mot, aura lieu. Des soldats africains seront tués, peut-être même des Algériens et en fin de compte rien ne changera. Le terrorisme sera toujours résiduel tant qu’il arrange les affaires des grands de ce monde. http://www.lequotidien-oran.com/?news=5175408 12 novembre 2012

A la Une : nouvelle étape vers une intervention dans le nord du Mali - Temoust.org

A la Une : nouvelle étape vers une intervention dans le nord du Mali - Temoust.org

Mali. Un djihadiste appelé Gilles Le Guen arrêté par les islamistes - Temoust.org

Mali. Un djihadiste appelé Gilles Le Guen arrêté par les islamistes - Temoust.org

samedi 10 novembre 2012

le : samedi 10 novembre 2012 Mali: les alliances d'Ansar Dine en question Des représentants du mouvement Ansar Dine participent au dialogue politique malien, à Ouagadougou, le 6 novembre 2012. AFP/Yempabou Ahmed OUOBA Par RFI En attendant le sommet des chefs d'Etat de dimanche, les ministres de la Cédéao ont débattu, vendredi 9 novembre à Abuja, des modalités concrètes d'une intervention militaire au Nord du Mali. Parallèlement, des discussions continuent à Ouagadougou pour un règlement politique de la crise. Après une semaine de discussions avec la médiation de la Cédéao, Ansar Dine a affirmé rejeter le terrorisme et l'extrêmisme et s'est dit prêt à discuter avec Bamako et les autres groupes armés. Des contacts informels entre le MNLA et le mouvement de Iyad Ag Ghali se tiennent à Ouagadougou. NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI Officiellement il n'y a pas à Ouagadougou de pourparlers entre les deux mouvements touaregs maliens mais les représentants des deux camps présents se parlent. Il y a 48 heures, un responsable du MNLA a même invité tout le monde à dîner chez lui. Les discussions ont été très franches, très directes, confie l'hôte du dîner. Ces dernières semaines, plusieurs réunions ont été tenues entre divers membres d'Ansar Dine et du MNLA, sans aboutir à un accord sur les questions qui fâchent, à savoir la charia et les liens avec AQMI. Mais depuis le début de semaine, Ansar Dine a déclaré vouloir lutter contre l'extrémisme et le terrorisme. Dénouer les liens d'Ansar Dine et d'AQMI Est-ce suffisant pour rapprocher les deux frères ennemis touaregs ? On attend de voir si les paroles seront concrétisées sur le terrain, explique un représentant du MNLA, avant d'ajouter : Ansar Dine doit retirer ses forces d'AQMI et se rapprocher de celles du MNLA. Mais les hommes de Iyad Ag Ghali ont-ils la volonté et les moyens de rompre avec AQMI ? Les analyses des observateurs divergent. Certains estiment qu'Ansar Dine est otage militairement et financièrement d'AQMI. D'autres affirment que l'alliance entre Ansar Dine et AQMI n'est qu'une alliance de circonstance et que se débarrasser des salafistes ne sera pas insurmontable, AQMI s'étant affaibli parce qu'il ne dispose pas du soutien des populations maliennes. Les explications du porte-parole d'Ansar Dine, Mohamed ag Aharib, ou comment se démarquer  d'AQMI et du Mujao sans couper les ponts. Mohamed ag Aharib: On est totalement indépendants du Mujao et d'AQMI, en contact mais pas complices Le Mujao comme al-Qaïda sont des organisations qui répandent l'islam, donc on ne peut pas dire que l'on combat des musulmans, c'est contre nos principes. On rejette, on ne pratique pas le terrorisme mais on n'a pas dit que le Mujao et AQMI sont des terroristes... nous sommes une organisation indépendante, autonome, locale. On n'est pas affiliés ni à X, ni à Y... Écouter (01:18)     10/11/2012 par Charlotte Idrac TAGS: ANSAR DINE - AQMI - MALI - MUJAO - TERRORISME FICHE PAYS : ImprimerRéagirEnvoyer cette pagePartager RÉAGISSEZ À CET ARTICLE Réagir : * Commentez cette article en tapant votre message dans la zone de texte. Le nombre de caractères est limité à 1500 ou moins. (1) REACTION Afficher tous les commentaires
Crise du Sahel: Pourquoi le Niger ne bouge pas Encerclé par la rébellion des cousins Touaregs du Mali et les groupes terroristes qui font la loi à l'Ouest, la confusion qui règne encore en Libye à l'Est et l'activisme violent de Boko Haram qui s'étend sur le flanc Sud du pays, le Niger affiche une stabilité surprenante. Pour combien de temps encore? Chef touareg malien au Niger, 5 mars 2005. REUTERS L'AUTEUR Chawki Amari Octobre 2012, le climat dans la grande vallée de l'Azawak s'est adouci après les brûlantes envolées de l'été, où les températures montent à 50°, et les turbulences météo du Printemps arabe, qui a aussi touché les zones mixtes arabo-africaines et réveillé les berbérités sahélo-sahariennes. Des bâches bleues alignées en plein désert, aux fins fonds du Sahara. Dans ces camps précaires disséminés le long de la frontière nigéro-malienne comme à Mangaizé, Gaoudel, Ayourou, Banibangoun, Chinagoder, Abala ou encore Tililia, près de 100.000 Touaregs maliens fuyant les combats entre milices et les exactions à Gao et Tombouctou, se sont réfugiés. Pas loin de chez eux, au Niger, des Touaregs réfugiés chez des Touaregs, par une absurde frontière coloniale de 850 kilomètres qui les a séparés. Si à l'Ouest, la complexité est connue, entre rebelles nationalistes touaregs, islamistes touaregs et groupes armés islamistes de l'Aqmi, Mujao et Al Qaïda, à l'Est, le Niger est relativement stable, même s'il scrute avec angoisse les plaines arides et regs cassants qui le séparent de son voisin. Un peuple, deux pays Mais quelles sont les différences entre le Nord Mali et le Nord Niger? Peu nombreuses. Des paysages pauvres et désertiques, la même géologie avec un petit massif montagneux au centre, l'Ifoghas au Mali (région de Kidal) et l'Aïr au Niger (région d'Agadès), autour desquels vivent plus d'1 million et demi  d'Imouhagh et Imajaren (tels que se désignent les Touaregs, berbères sahariens). 700.000 d'un côté, près d'un million de l'autre, soit le dixième chacun de la population de leurs Etats, Mali et Niger. Les mêmes peuples, avec la même culture, la même langue, et qui partagent tristement les mêmes sécheresses chroniques et les mêmes places dans les bas de tableaux d'indices de développement humain. Une même pauvreté, avec des Etats centraux ethno-différenciés bien plus au Sud, peu soucieux de leur sort, ce qui a donné plusieurs et mêmes mouvements de rébellion. Les similitudes s'arrêtent à peu près ici. Séparés par la grande vallée de l'Azawak, affluent mort du fleuve Niger mais reliés par ce dernier, les Touaregs de l'Igoghas malien et ceux de l'Aïr nigérien ne sont plus d'accord sur la nécessité de créer un grand Etat targui (touareg) au milieu de nulle part. «On a fait deux rébellions, la seconde a coûté beaucoup de vies, un retard énorme au nord et une troisième risque d'être l'enfer pour la communauté touareg», a expliqué lors d'un forum sur la paix et le développement qui s'est tenu dans l'Aïr au début de l'année, Rhissa Ag Boula, ex-rebelle armé des deux insurrections targuies au Niger (1991 et 2007). Le retour de Libye Contrairement au Mali et à la suite des rébellions, l'intégration au Niger a réussi, et nombreux sont les Touaregs dans l'armée, administration, aux postes de chef d'état-major ou de comme l'actuel Premier ministre Brigi Riffini ou encore Rhissa Ag Boula, ancien ministre, et qui est d'ailleurs devenu conseiller du président nigérien Mahamadou Issoufou, élu en 2011. Si la répression au Mali contre les Touaregs a toujours été beaucoup plus féroce qu'au Niger, au retour de Libye, les Touaregs militarisés par Kadhafi n'ont pas eu la même destinée. Au Niger, ils ont été désarmés à la frontière. Les Maliens en revanche ont gardé leurs armes, c'est toute la différence. Même si au Niger comme au Mali, on n'était pas vraiment contre Kadhafi, qui les soutenait financièrement et arrivait à contenir les islamistes, on dit que ce sont les Touaregs maliens qui ont «donné» l'ex-dictateur libyen aux Français, livrant sa position GPS lors de sa fuite, en échange d'un retour sain et sauf au Mali, avec armes et bagages. En cause, l'inconscience de Amadou Toumani Traoré, l'ex-président malien renversé, ajouté à son indifférence au sort des populations du Nord, selon les Touaregs nigériens. Entre les deux, les positions sont aujourd'hui bien tranchées et les Touaregs de l'Aïr soutiennent leur président, favorable à une intervention militaire internationale et qui insiste sur la nécessité de réserver à l’Etat «le monopole de la violence», même si tous ne sont pas d'accord sur la présence de militaires français et américains sur leu sol.  Au milieu de ce chaos qui s'annonce les réfugiés se serrent en plein désert, tirant un peu plus sur leurs bâches bleues. Un modèle pour la région Des élections libres, un régime semi-présidentiel, des indicateurs macroéconomiques en amélioration constante et des institutions qui fonctionnent. C'est la république du Niger d'aujourd'hui, bon élève de la région. Pour saluer les nouvelles démocraties d'Afrique, le président américain Obama lui-même a choisi d'honorer le Niger en invitant l'année dernière Mahamadou Issoufou, son président. Même chose pour le FMI, qui prévoit 14% de croissance au Niger pour cette année, et Christine Lagarde qui pour sa tournée africaine, a choisi d'atterrir à Niamey. Depuis le retour à la démocratie en 2011 et l'élection de  Mahamadou Issoufou, le Niger est l'exemple à suivre, où toutes les vieilles querelles, guerres de clans et de territoires se règlent dans un cadre démocratique. Tout n'est pourtant pas simple, avec un faible PIB de 10 milliards de dollars (uranium et un peu de pétrole), les dépenses militaires ont dû augmenter pour contrer les menaces extérieures et des dizaines de milliers de travailleurs expatriés ont du quitter la Libye pour venir grossir les rangs du chômage. Le modèle du radicalisme islamique De plus, la situation sociale est fragile. Musulmans à 90%, les Nigériens sont comme les pays de l'islam, travaillés par les pétrodollars et la propagande qatarie et saoudienne, qui veulent y imposer un modèle salafiste strict et austère. Souples et bon buveurs (ancestrale bière de mil, produite localement), les Nigériens s'inquiètent déjà. L'alcool devient plus rare et il n'est aussi plus anachronique de voir à Niamey des femmes en voile intégral et des milices du mouvement radical Haoussa Boko Haram traîner dans les villes du Sud. Si les enlèvements, d'Occidentaux en général, ont toujours lieu au Niger, la stabilité est encore là. Pour combien de temps encore? L'intervention militaire au Mali, prévue pour les prochaines semaines, va tout compliquer, même si pour beaucoup de Nigériens, ce sera moins pire que le contrôle de la région par le consortium diabolique Aqmi-al-Qaida-Mujao. Pour les Maliens réfugiés en revanche, c'est tout le ciel et leurs bâches bleues qui risquent de leur tomber sur la tête, avec une nouvelle guerre et de nouvelles errances. Dans tous les cas, rien ne se fera sans les Touaregs, qui sont aujourd'hui au centre de la bataille et qui feront de leur pays des Etats de droit ou des terres sans Etats. Chawki Amari Slate Afrique A lire aussi Nord-Mali: Pourquoi l'intervention militaire se fait attendre Pourquoi les Maliens ont raison d'avoir peur Mali: La société civile libère la parole Le Mali a vraiment perdu la tête   Partager IMPRIMER | RÉAGIR | L'AUTEUR   Réagir à cet articleVisiteur anonyme Se connecter / créer un compte Titre du message: Message: * 1 réaction Une différence fondamentale Soumis par krismo, le 22/10/2012 à 17h31 Bien que votre article soit assez bien cadré et sonne "juste" en termes de similitudes socio-géographiques, vous négligez quelques différences fondamentales qui peuvent expliquer l'actuelle "résilience" du Niger : 1/ l'exploitation minière d'Arlit - alors que le Nord Mali n'est aucunement exploité, cette partie du Nord Niger constitue un véritable poumon économique de production et explique grandement la différence de comportement du pouvoir central face aux crises rebelles récurrentes 2/ une "tradition" militaire assez ferme, héritage de Kountché, qui fait que l'espace nigérien est relativement bien & sérieusement tenu depuis de nombreuses années, surtout comparé au Mali 3/ une forte implication actuelle de la communauté touarègue dans les affaires (régionales et nationales) de l'Etat (et le secteur privé ... voir transport et autres) où ils trustent un nombre assez important de responsabilités jusque dans le secteur minier. Et difficilement réalisable dans toute autre forme de structure si la présente venait à etre balayée par des evènements internes (coup d'état, ..) ou externes (Aqmi & consorts). 4/ un président démocratiquement habile, soucieux des alliances, audacieux (que n'a-t'on pas entendu lorsqu'il a - coup de maitre - nommé un touareg comme premier ministre l'année passée - depuis, silence radio), multiethnique de par ses branches familiales et issu de la matrice minière (Somair) .. Enfin un déferlement actuel sur Niamey de toute la communauté sécurito-humanitaire (forces spéciales FR et US, relocalisation des services US de coopération initialement basés à Bamako, etc.) depuis la chute infernale de Bamako. Cela sera-t'il suffisant pour préserver le Niger dans l'avenir ? J'en suis fortement persuadé.