mardi 31 juillet 2012


Conseil des ministres : l'Anavad a salué « la prudente position des USA » sur la question de l'Azawad

24/07/2012 - 13:33

PARIS (SIWEL) — Dans le compte rendu sanctionnant son dernier conseil des ministres, le Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad) est longuement revenu sur la situation dans l'Azawad, le rôle du « régime terroriste d'Alger » dans le conflit et « la position erronée » de la France sur la question. Les derniers développements survenus en Kabylie y ont été aussi abordés.


Mekhlouf Idri, porte-parole de l'Anavad (PH SIWEL/DR)
Mekhlouf Idri, porte-parole de l'Anavad (PH SIWEL/DR)
Lors de ce conseil des ministre, le premier depuis le remaniement ministériel qui a eu lieu le 25 juin 2012, l'Anavad est revenu sur la tentative de fermeture d'une église à Fréha et a condamné cette « dernière trouvaille du pouvoir algérien » qui consiste « à monter des groupes salafistes pour agresser des églises kabyles »

Dans ce compte rendu, qui date du 22 Juillet 2012, le Gouvernement Provisoire Kabyle a appelé « les citoyens kabyles à rester vigilants contre les incendies qu’allument chaque été les soldats et les gendarmes du pouvoir algérien pour châtier la Kabylie »

A propos des élections locales en Algérie, prévues pour le mois de Novembre prochain, l'Anavad a assuré que «  la dictature est en panne » et que « le parti politique qui participerait à ses élections locales ne ferait rien d’autre que lui venir en aide, le dépanner ». L'Anavad n'a pas manqué de saluer l’appel du MAK au boycott des élections. 

Sur le plan international, l'Anavad a renouvelé « son soutien au MNLA et à l’indépendance de l’Azawad » et estime que « l’Europe en général et la France en particulier, ont condamné un acte de liberté » à travers leur position sur cette question. L'Anavad a estimé que les USA, eux, ont eu « une prudente position », notamment suite à l'annonce de l'administration d'Obama d'une aide humanitaire aux populations touarègues et à l'encouragement de la maison blanche au « MNLA à reprendre la situation en main contre les islamistes »

Pour le gouvernement provisoire kabyle, « c’est à l’Algérie qu’a été confiée la besogne de réduire momentanément à néant cette indépendance touarègue » et ce en faisant passer le MNLA pour des islamistes : 
« Le régime algérien a chargé ses élites militaires agissant au nom d’AQMI pour recruter, structurer et financer Ansar Dine, et celles opérant au nom du Polisario de se transformer pour l’occasion en MUJAO, le tout pour faire passer auprès de l’opinion internationale le MNLA pour des islamistes. » pouvait-on lire dans ce compte rendu, signé par Mekhlouf Idri le porte parole de l'Anavad. 

L'anavad a assuré « le valeureux peuple azawadien » qu'avec « son changement de majorité présidentielle, [La France] finira par se rendre compte de sa position erronée sur la question » et estime que « le voyage à Alger du Ministre des Affaires Etrangères français, M. Laurent Fabius, pour parler de ce cas, montre bien que Paris a identifié le source du mal »

mld 
SIWEL 241711 JUIL 12

Interview avec Mossa Ag Attaher à Ouagadougou

Index de l'article
Interview avec Mossa Ag Attaher à Ouagadougou
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Toutes les pages
mossa-ag-attaher-grey-Toumast Press a le plaisir de présenter à nos lecteurs cette belle et importante interview réalisée avec Mossa Ag Attaher, Chargé de Communication du MNLA. Au cours de cet entretien téléphonique d'une heure de temps, il revient sur l'état de santé du président du CTEA, ainsi que les causes et conséquences des affrontements avec les groupes terroristes. Il note aussi l'absence de discussions avec le Mali et l'irrévocabilité de l'indépendance de l'Azawad ainsi que les prochaines étapes pour sa reconnaissance internationale.

Toumast Press: Mossa Ag Attaher, merci de nous avoir accordé cet entretien afin de balayer toutes les propagandes mensongères autour du MNLA et de l'Azawad. La plus importante de ces propagandes a trait à l'état de santé de Bilal Ag Acherif que certains disent mourant ou même pire. Qu'en est-il?
Mossa Ag Attaher: Je tiens à rassuré la population de l'Azawad que Bilal Ag Acherif, Président du CTEA, est en très bonne santé. Quelques minutes avant cette interview (Dimanche 29 Juillet, à 22H00), j'étais en sa compagnie, et il se porte très bien. Il a ouvert et clôturé les travaux du MNLA du 23 et 24 Juillet 2012. Depuis, nous continuons de manière permanente et journalière de se rencontrer et de travailler dans le sens de la consolidation des acquis de la révolution.
Le Président Bilal Ag Acherif a repris toutes ses forces et aujourd'hui son seul objectif est de reprendre le taureau par les cornes et de mener à bien le travail que lui a confié le peuple de l'Azawad.
Toumast Press: Apres la libération totale de l'Azawad de toute colonisation Malienne le 30 Mars dernier, et la déclaration d'indépendance de l'Azawad le 6 Avril, il a fallu attendre un peu plus de 2 mois avant de voir la formation du gouvernement Azawadien le CTEA. Qu'es ce qui a expliqué ce gap?
Mossa Ag Attaher: L'ensemble des Azawadiens et la communauté internationale ont effectivement constatée que le MNLA a accumulé un énorme retard entre la proclamation d'indépendance de l'Azawad et la constitution du gouvernement provisoire de l'Azawad. Ce gap s'est fait à un moment où cela ne nous arrangeait pas, et ça ne pouvait qu'accentuer les interrogations que se posent tous les Azawadiens par rapport à l'évolution de la situation. En tant que responsable du MNLA, notre rôle est d'informer convenablement l'opinion nationale de l'Azawad. Ce retard est dû à plusieurs raisons, notamment, les différentes tractations à Gao à un moment où le groupe Ansar Adine a essayé de faire croire qu'il pouvait changé et qu'il pouvait allé dans le même sens que le MNLA, c'est-à-dire la revendication de l'indépendance de l'Azawad, et le travail ensemble pour la consolidation des acquis de l'Azawad.
Ceci nous a causé énormément de tort car ça nous a fait perdre un grand temps sans qu'il n'y a un résultat allant dans le sens de la consolidation promise des acquis de la révolution. A la fin nous nous sommes rendus compte malheureusement qu'Ansar Adine n'a jamais eu une véritable volonté politique pour aller dans le même sens que le MNLA c'est-à-dire l'indépendance de l'Azawad et une administration Azawadienne pour servir les peuples de l'Azawad.
Ansar Adine a essayé de faire accepter la conception d'application de la Charia et l'inspiration de nos lois fondamentale de la Charia et de la Sunna, c'est-à-dire une direction purement islamique et religieuse. Nous avons dit clairement que nous ne pouvons pas nous compromettre à ce point parce que le fondement même de notre combat et de notre projet politique a été l'avènement d'un état démocratique. Nous avons défini comme primordial la séparation de la religion de l'état. Cette séparation de la religion et de l'état exige le respect de l'ensemble des croyances politico-religieuses des peuples de l'Azawad. On s'est rendu compte qu'au niveau même de l'Azawad, il y avait une interprétation très mal fondée de la laïcité.
Le MNLA défend une laïcité qui sous-entend tout simplement la séparation de l'état et de la religion ce qui veut dire le respect de toutes les croyances religieuses dans l'Azawad. Il est important de se rappeler que parmi les populations Azawadiennes, il y a des musulmans, des Chrétiens, des animistes, et bien d'autres religions encore. Il est primordial de protéger l'ensemble des populations de l'Azawad sans distinction aucune.
Cela ne veut absolument pas dire que nous oublions que l'islam est une religion majoritairement pratiquée par les peuples de l'Azawad. Mais il ne faut pas non plus oublier les populations Chrétiennes et Animistes qui sont aussi bien Touareg, Sonrhaï, Peul, qu'Arabe. Ansar Adine ne s'est pas prononcé par rapport à ces points fondamentaux. Ceci nous a fait comprendre que composer avec Ansar Adine voulait dire renoncer à notre projet politique et tombé dans un système d'état islamique. Un état islamique que notre peuple n'a ni demandé, ni choisi. D'ailleurs, la formule démocratique exige que l'on prenne en compte les aspirations des peuples de l'Azawad.
Toumast Press: Le 26 Juillet dernier, à travers un complot bien ficelé grâce à l'appui des agents secrets Algérien, et avec la bénédiction du Mali et du Qatar, des combats violent ont opposé à Gao entre le MNLA et un ensemble de groupes terroristes dont AQMI, le MUJAO, et le Boko Haram. Vous pouvez-vous revenir sur ces évènements et des actions que prendra le MNLA ?
Mossa Ag Attaher: Les évènements de Gao sont le fruit d'un complot qui a été tramé pendant plusieurs mois contre le MNLA. L'attaque qui a été perpétré par les groupes terroristes pour porter atteinte à la sécurité territoriale de l'Azawad est une grave violation du droit du peuple de l'Azawad a disposé de lui-même, de son choix politique, et à choisir la direction politique qu'il souhaite. L'ensemble des communautés de l'Azawad se sont exprimées pendant le Congrès que nous avons organisé à Gao. L'écrasante majorité des participants de ce congrès ont réaffirmé que c'est le MNLA et seul le MNLA qui constitue la force politique autour de laquelle ils se regroupent.
Face aux succès politiques et populaires du MNLA, face à la capacité extraordinaire du MNLA à regrouper l'ensemble des composantes de l'Azawad, les groupes terroristes tels que l'AQMI et le MUJAO ont constatés qu'ils perdaient du terrain dans l'Azawad, qu'ils perdaient complètement tous leurs projets qu'ils ont voulus imposer dans l'Azawad.
Pendant que le MNLA était en train d'organiser administrativement et politiquement le territoire de l'Azawad, pendant que nos leaders militaires démantelaient d'autres organisations hors-la-loi aux frontières de l'Azawad, c'est à ce même moment-là qu'AQMI et le MUJAO préparaient leur déstabilisation de l'Azawad notamment avec la complicité de certaines puissances étrangères qui ont apportées toutes la logistiques, tout le matériel et tout le financement qu'il fallait pour cette opération contre les institutions de l'Azawad.
Je tiens à signaler que ce jour-là, contrairement à ce qui avait été dit, il n'y avait que deux véhicules du MNLA dans la ville. Ce sont ces deux véhicules qui ont exfiltrés le gouvernement provisoire de l'Azawad à l'intérieur de son siège. Les occupants armés de ces deux véhicules ont combattus vaillamment afin de protéger les membres du CTEA qui étaient présent et qui étaient directement visés par les terroristes.
Il y a eu des morts, il y a des blessés, mais la plus grosse perte a été subie par le MUJAO. Nous nous sommes enregistrés 6 morts consécutifs aux combats, et le MUJAO et AQMI ont perdus une trentaine de combattants dans les affrontements. Parmi ces terroristes morts, il y avait d'importants leaders du MUJAO et d'AQMI.
L'opinion nationale de l'Azawad a vu que le MNLA et le CTEA se sont retirés de la ville de Gao pour s'organiser. Nous tenons à dire que nous n'avons pas accepté que les renforts du MNLA fassent immédiatement une contre-offensive militaire parce que ça allait être un carnage humain dans la ville de Gao. On n'en voulait pas. On ne peut pas s'être battu pour la population de Gao, la liberer de l'occupation Malienne, et ensuite la mettre en danger, et la mettre au centre d'un combat de rue, et à l'arme lourde.
C'est pour cela que des instructions ont été données à l'ensemble des combattants du MNLA pour qu'ils sortent de la ville de Gao. Si non, il n'y avait absolument pas de rapports de forces comparables. Quoi qu'AQMI et le MUJAO soient constitués pour la majeure partie par des forces étrangères, l'effectif militaire du MNLA est plus grand en nombre.
Nous avons pris un certain nombre de disposition suite à cette situation. La première c'était de donner des consignes à tous les militaires de l'armée de l'Azawad de se retirer des villes pour deux raisons. La première raison, c'est de se démarquer complétement de ces terroristes et ne plus permettre aucun amalgame possible. Partout où il y a AQMI et le MUJAO, le MNLA ne sera plus là-bas. C'est après que nous avons quitté la ville de Tombouctou que les terroristes ont détruits les mausolées et d'autres patrimoines de l'humanité.
C'est pendant que le MNLA a quitté Gao que les femmes ont été violées et que les populations ont été empêchées de sortir de la ville avec l'utilisation de mines anti personnelles par les terroristes. Alors que nous, nous n'avons jamais entravé la libre circulation des personnes et des biens. Sur l'étendue du territoire de l'Azawad, nous assurons la sécurité des bus de transports qui font la navette entre Bamako et Gao.
Aujourd'hui, l'opinion nationale et internationale de l'Azawad a compris que le MNLA avait assuré sa part de responsabilité par rapport à la sécurisation des populations.
La deuxième disposition prise par le MNLA fut de rassembler l'ensemble des forces de l'armée nationale de l'Azawad autour du commandement militaire du MNLA. Ceci a pour objectif de mettre en place une nouvelle stratégie pour combattre ces groupes terroristes.
Toumast Press: Donc en aucun cas le MNLA n'est en perte de vitesse comme veut le faire croire une certaine presse internationale?
Mossa Ag Attaher: Au contraire, le MNLA est loin d'être en perte de vitesse. Il a plutôt pris conscience des manigances et des complots qui se tramaient autour du MNLA. Ces attaques terroristes ont permis aux uns et aux de ne plus avoir des doutes sur les véritables intentions des groupes islamo-terroristes. Tous ont compris que ces groupes n'ont aucun autre objectif que de remettre en cause l'indépendance de l'Azawad.
Au moment où je vous parle les trois villes plus importantes de l'Azawad sont en passe d'être encerclées par le MNLA et des consignes sont attendues pour faire le reste du travail. La stratégie aujourd'hui consiste à ne plus communiqué ou en tout cas, le bureau politique ne communiquera plus par rapport aux stratégies de l'état-major militaire. Nous n'avons aucun doute par rapport à la réussite de ces stratégies.
Les villes de Gao et de Tombouctou ne tarderont donc pas à être libérée des narcotrafiquants, voleurs et violeurs qui n'ont aucun autre objectif que de créer le chaos dans l'Azawad. Le MNLA ne permettra jamais à un groupe quel qu'il soit de semer le désordre et l'anarchie dans l'Azawad libéré.
La stratégie militaire actuelle est une stratégie que seul l'état-major militaire du MNLA maitrise. Nous nous mettons derrière l'état-major militaire par rapport à ces actions. Cette situation exige une certaine prise de conscience par rapport au fonctionnement même du MNLA et du CTEA.
Ceci est la raison pour laquelle nous avons pris des décisions importantes, notamment la réunion extraordinaire du MNLA et du CTEA à Ouagadougou, et d'autres encore dans l'objectif de la rectification des démarches précédentes pour réaliser plus rapidement notre projet politique.
Grace aux actions prises, aujourd'hui aucune confusion n'existe entre le MNLA et les groupes terroristes. La communauté internationale, nos partenaires, et toutes les parties qui ont échangées avec le MNLA sont convaincues que le seul interlocuteur crédible dans l'Azawad est le MNLA. Ces parties affirment toutes que le MNLA est leur seul partenaire valable, et le seul qui a un projet politique regroupant l'ensemble des composantes de l'Azawad.
Toumast Press: Une partie de nos lecteurs comme une certaine frange de la population Azawadienne fut inquiété lorsqu'elle a appris les propos d'un membre du CTEA affirmant que le MNLA abandonnera l'indépendance de l'Azawad. Qu'elle est la position réelle du MNLA et du CTEA sur ce sujet?
Mossa Ag Attaher: La position du MNLA est cette position que nous avons réaffirmée dans le rapport de la rencontre extraordinaire de Ouagadougou. Le premier point de ce compte rendu est que le MNLA considère l'indépendance de l'Azawad comme irrévocable et l'indépendance de l'Azawad demeure la seule base de discussion avec le Mali.
L'indépendance de l'Azawad aujourd'hui est un fait. Ceux qui par erreur ou soit par intentions cachées se permettent de dire que le MNLA renonce à l'indépendance de l'Azawad, ces gens-là ne parlent qu'en leur propre nom. Nous avons eu des discussions assez profondes et des mises-au-point assez intenses entre nous au sein du MNLA et du CTEA. Il a été affirmé et réaffirmé qu'aucune déclaration mettant en cause l'indépendance de l'Azawad n'est tolérable.
Nous tenons à rassurer l'opinion de l'Azawad, les amis de l'Azawad, les soutiens de l'Azawad, que notre combat n'a qu'un seul objectif qui est de permettre au peuple de l'Azawad de prendre son destin en main et de s'auto administrer et d'accéder à la justice. Toute personne qui ne partage pas cet objectif n'a pas sa place au sein du MNLA et du CTEA.
Toumast Press: Le Lundi 23 Juillet à commencer à Ouagadougou un Congrès réunissant non seulement les cadres du MNLA mais aussi des représentants de la société civile de l'Azawad. Comment se déroule ces échanges ?
Mossa Ag Attaher: La rencontre de Ouagadougou qui s'est tenue les 23 et 24 Juillet 2012 à l'initiative du médiateur de la CEDEAO, en l'occurrence, le Ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, et grâce à la facilitation du gouvernement fédéral Suisse.
Cette rencontre avait deux objectifs, le premier étant de permettre au MNLA de revoir son organisation interne, de se restructurer et de s'adapter à la nouvelle situation et dans l'Azawad et aux attentes de la communauté internationale. Le deuxième objectif est de permettre la formation d'une commission d'élaboration de plateformes politiques en vue des négociations avec la CEDEAO, la communauté internationale, et aussi avec le Mali.
Voilà donc les objectifs qui nous ont amenés à Ouagadougou, au Burkina Faso. Je peux vous dire que ces deux objectifs ont été complétement atteint. A l'issue des deux jours, nous nous sommes entendues sur la démarche à mener. Au niveau de l'organisation structurelle et institutionnelle, le MNLA a pris des décisions importantes en vue de l'amélioration et de la rectification des actions.
Dans un mouvement révolutionnaire comme le MNLA, et porteur d'une lutte noble et légitime, il n'est pas normal qu'il y a des contradictions à l'interne et dans la communication. Des dispositions ont été prises dans ce sens. Le Président du CTEA sera désormais la base de fonctionnement et du CTEA, et du MNLA.
A un autre niveau, nous avons pu mettre en place la commission chargée de l'élaboration de la plateforme politique du MNLA. Elle a tous ses membres, elle a un rapporteur. Elle se mettra au travail à partir du 8 Aout. Cependant, les membres de cette commission ont commencés à travailler chacun de manière personnelle afin de mettre en place une section de la dite plateforme qui sera soumise à la commission.
Une fois cette plateforme politique complétée, elle sera présentée et au CTEA, et à la CEDEAO, et à nos partenaires Suisse. Si les choses évoluent positivement à tous les niveaux (CEDEAO, et Mali), c'est seulement après cela qu'une commission de négociation sera créée.
Cependant, nous sommes encore très loin de la commission de négociation. Nous sommes à peine aux premiers jours de la commission d'élaboration de la plateforme politique.
Beaucoup d'Azawadiens et de nos amis ont appris çà et là que le MNLA est à Ouagadougou pour entamer des négociations avec le Mali. J'apporte un démenti total à ces dires. Le Mali aujourd'hui ne représente pas un état avec qui il faut discuter. Le Mali aujourd'hui est un état en complète décomposition, un état qui n'a pas d'armée, presque pas d'institutions, et dont le président agressé n'arrive pas à exercer son pouvoir.
C'est ceci que nous avons dit au médiateur de la CEDEAO. Il est important que le CEDEAO aide le Mali a organisé des élections démocratiques, et qu'elle fasse pression sur la classe politique Malienne qui continue de s'entredéchirer pour un partage du pouvoir. C'est lorsque le Mali aura un gouvernent légitime élu par son peuple, c'est en ce moment que le MNLA rencontrera la CEDEAO et le Mali afin de discuter sur la base de l'indépendance de l'Azawad.
C'est ceci l'information que je voudrais dire non seulement aux lecteurs de Toumast Press, mais aussi à l'opinion nationale et internationale.
Enfin, qu'elles sont les prochaines étapes du MNLA dans sa démarche d'obtention de la reconnaissance de l'indépendance de l'Azawad?
Mossa Ag Attaher: Depuis le 6 Avril 2012, date de l'indépendance de l'Azawad, nous ne nous sommes jamais mis en tête que le travail était terminé. Notre slogan, notre créneau, est: la lutte continue. Si aujourd'hui nous ne nous précipitons pas pour combattre sans repris les narco-islamo-terroristes, c'est parce que nous savons que notre combat premier n'est pas la libération de l'Azawad mais bien la reconnaissance de notre indépendance.
Nous sommes aujourd'hui à deux étapes différentes et que nous comptons menées en même temps. La première c'est de chasser les terroristes qui sont en train de prendre en otage et de maltraiter nos populations, notamment dans les villes de Tombouctou et de Gao. La deuxième étape continuera pendant et après cette étape de lutte anti-terrorisme.
Beaucoup de lecteurs de Toumast Press et d'observateurs ont constatés mon absence du milieu de la communication ces derniers temps. Ceci s'explique par le fait qu'avec d'autres personnalités, j'ai engagé, sur directives du CTEA et du MNLA, des actions diplomatiques dans le cadre de la reconnaissance de l'Azawad. Je ne vais pas rentrer dans les détails parce que la diplomatie exige également une discrétion, et cette discrétion nous impose de ne pas divulguer les étapes que nous avons déjà franchies dans le cadre de la reconnaissance de l'Azawad.
La bonne nouvelle c'est que nous avons atteint des objectifs importants dans le cadre de la reconnaissance. Aujourd'hui, il n'y a pas un seul état au monde qui n'est pas au courant de la déclaration d'indépendance de l'Azawad et qui n'a pas été contactée par notre diplomatie.
En attendant la reconnaissance de l'Azawad, nous devons nous atteler à la lutte anti-terroriste pour débarrasser notre territoire de ces groupes. Le Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad, malgré qu'il a quitté son siège de Gao a continué tout le travail qu'il avait commencé et ce, à diffèrent niveau.
Des consignes fermes ont été données à tous les membres du CTEA pour qu'ils continuent leur travail dans le cadre de la consolidation des institutions et de la reconnaissance de l'Azawad.
Je tiens aussi a rassuré l'opinion nationale et internationale que l'état-major militaire du MNLA est à pieds d'œuvre pour que dans les prochaines semaines la ville de Gao retrouve sa liberté dans le vraie sens du terme, c'est-à-dire, débarrassée nos populations de Gao des organisations terroristes et narcotrafiquantes.




Pour diffusion immédiate Mali : Les forces de sécurité ont fait « disparaître » 20 personnes et en ont torturé d’autres Répression visant les personnes liées au contre-coup d’État et les journalistes (Nairobi, le 25 juillet 2012)


  • Human Rights Watch | Defending Human Rights Worldwide
    www.hrw.org

    Pour diffusion immédiate Mali : Les forces de sécurité ont fait « disparaître » 20 personnes et en ont torturé d’autres Répression visant les personnes liées au contre-coup d’État et les journalistes (Nairobi, le 25 juillet 2012) – Des soldats fidèles au dirigeant du coup d’État au Mali sont responsables de la disparition forcée d’au moins 20 soldats présumés liés au contre-coup d’État du 30 avril 2012 et ils ont perpétré des actes de torture et autres exactions à l’encontre de dizaines d’autres soldats, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les forces de sécurité du Capitaine Amadou Sanogo, à la tête du coup d’État du 22 mars contre le Président Amadou Toumani Touré, se sont également livrées à une campagne d’intimidation contre des journalistes, des proches de soldats détenus et d’autres personnes considérées comme une menace. Human Rights Watch a appelé le gouvernement provisoire malien à ouvrir une enquête sur les disparitions et autres violences, à traduire en justice les responsables de ces exactions, et à prendre de toute urgence des mesures visant à exercer un contrôle sur les forces de sécurité. Il est à craindre que les 20 soldats dont la disparition forcée a été documentée par Human Rights Watch soient morts. « Les autorités maliennes ont un devoir à l’égard des victimes de torture et des familles des disparus, celui de faire en sorte que ces crimes fassent l’objet d’une enquête et que les responsables soient amenés à répondre de leurs actes », a souligné Daniel Bekele, directeur de la Division Afrique de Human Rights Watch. « Même en cette période chaotique et difficile que traverse le Mali, les autorités devraient veiller à s’attaquer sans délai aux traitements horribles et autres violations qui ont été perpétrés. » Human Rights Watch a interrogé une trentaine de personnes bien au fait des exactions commises, dont huit qui ont été témoins d’actes de torture et de disparitions forcées et 13 proches de détenus et disparus. Les témoins ont déclaré à Human Rights Watch que les exactions avaient été perpétrées par des membres des services de sécurité, notamment des soldats, des policiers et des gardes nationaux qui soutiennent le Capitaine Sanogo depuis le coup d’État du 22 mars. Deux d’entre eux ont expliqué avoir vu Sanogo camp militaire de Kati, à 15 kilomètres au nord de la capitale malienne, Bamako, alors que des actes de torture et autres mauvais traitements y étaient commis. Un témoin a confié qu’il avait vu Sanogo donner des coups de pied à un détenu, disparu depuis lors, et qu’il l’avait entendu menacer plusieurs autres détenus. Presque tous les témoins d’exactions qui se sont entretenus avec Human Rights Watch ont identifié des officiers responsables du centre de détention du camp qui, selon eux, relevaient directement de Sanogo. Des actes de torture ont également été signalés dans un camp de la force de police connue sous le nom de Groupement Mobile de Sécurité (GMS). La mère d’un soldat disparu a expliqué que son fils avait eu accès à un téléphone et l’avait
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    appelée le 1er mai dans l’après-midi. Elle a déclaré : « Mon fils avait l’air tellement effrayé. … Il a dit que les militaires discutaient entre eux pour voir s’ils allaient ou non tuer mon fils et les autres détenus. … Il avait tellement peur. » La plupart des disparus et des victimes de torture faisaient partie d’une unité d’élite de commandos parachutistes connus sous le nom de Bérets rouges et ont été arrêtés suite à des accusations d’implication dans le contre-coup d’État du 30 avril. Lors de ce contre-coup d’État, les Bérets rouges ont attaqué le bâtiment de la radio et de la télévision publiques et l’aéroport de Bamako, ainsi que le camp militaire de Kati. Après que les soldats fidèles à Sanogo eurent écrasé le contre-coup d’État, ils ont arrêté des dizaines de personnes soupçonnées de l’avoir appuyé. Sanogo et d’autres officiers de l’armée ont évincé le Président Touré en mars pour protester contre sa gestion d’une rébellion séparatiste menée par l’ethnie touareg dans le nord du Mali. En avril dernier, suite aux pressions internationales, notamment de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Sanogo a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement provisoire chargé d’organiser des élections et d’assurer le retour du pays à un régime démocratique. Cependant, avec le soutien des forces de sécurité qui lui sont restées fidèles, il a continué à exercer une influence considérable, à s’immiscer dans les affaires politiques et à marginaliser les membres de l’armée qui n’avaient pas appuyé le coup d’État. La semaine dernière, le gouvernement malien, en sa qualité d’État partie à la Cour pénale internationale (CPI), a déféré « la situation au Mali depuis janvier 2012 » au procureur de la CPI en vue de l’ouverture d’une enquête. Le bureau du procureur déterminera à une date ultérieure s’il peut exercer sa compétence sur ladite situation. « La CEDEAO et d’autres gouvernements qui ont fait part de leur inquiétude quant aux exactions commises dans le cadre du conflit armé dans le Nord et lors du coup d’État de mars ne devraient pas garder le silence aujourd’hui », a fait remarquer Daniel Bekele. « Les partenaires du Mali devraient insister pour que le gouvernement provisoire prenne de toute urgence des mesures concrètes visant à endiguer toute nouvelle détérioration de l’État de droit. » Des informations plus détaillées sont fournies ci-après concernant les disparitions forcées, les actes de torture, les détentions arbitraires et les actes d’intimidation à l’égard de journalistes et de fonctionnaires. Pour d’autres documents sur les exactions perpétrées au Mali, veuillez consulter le site suivant : http://www.hrw.org/fr/africa/mali Pour de plus amples informations, veuillez contacter : À Washington, Corinne Dufka (anglais) : +1-202-612-4348 ; ou +1-301-852-9972 (portable) ; ou dufkac@hrw.org À Lisbonne, Jean-Marie Fardeau (français, anglais, portugais) : +33-6-45-85-24-87 (portable) ; ou fardeaj@hrw.org Détentions arbitraires
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    Des témoins et des proches de victimes ont déclaré que les forces fidèles au Capitaine Sanogo avaient immédiatement commencé à arrêter les personnes soupçonnées d’être impliquées dans le contre-coup d’État manqué du 30 avril. Au cours des semaines qui ont suivi, elles ont procédé à l’arrestation d’au moins 80 hommes, dont la plupart étaient membres du corps d’élite de parachutistes, les Bérets rouges. Certes, les personnes qui ont participé à la tentative de contre-coup d’État pourraient légitimement faire l’objet d’arrestations et de poursuites, mais les actes attribués aux forces de sécurité de Sanogo ont été accomplis en dehors de tout cadre légal. Des témoins ont expliqué que les hommes ont été arrêtés sur la scène des attaques, dans des transports publics, chez eux, alors qu’ils se rendaient en voiture au travail, et après avoir été convoqués au camp de Kati ou à un poste de police pour être interrogés à propos de leur implication dans le contre-coup d’État. La plupart auraient été emmenés directement au camp de Kati, mais au moins neuf d’entre eux ont passé plusieurs jours au camp du GMS de la police avant leur transfert à Kati. Beaucoup de détenus ont été soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements dans ces deux endroits. Le 24 juin, après de fortes pressions exercées par les familles des détenus et leurs avocats, par des organisations locales et internationales de défense des droits humains dont Amnesty International, et par le ministre malien de la Justice, les officiers du camp militaire de Kati ont autorisé le transfert de 43 détenus au camp 1 de la gendarmerie, où leurs conditions et leur traitement se sont considérablement améliorés. La loi malienne dispose que les soldats accusés d’une infraction pénale doivent être détenus par la gendarmerie. Depuis lors, bon nombre de ceux qui ont été transférés ont été inculpés d’implication présumée dans le contre-coup d’État. Tortures et mauvais traitements Les mauvais traitements systématiques les plus graves visaient de simples soldats et ont eu lieu durant plusieurs semaines au mois de mai. Des témoins au camp militaire de Kati et au GMS ont expliqué avoir vu des soldats et des policiers traîner par terre des détenus menottés et ligotés, les battre avec des matraques, des bâtons et des crosses de fusil, et leur donner des coups de pied dans le dos, à la tête, dans les côtes, dans les parties génitales et ailleurs. D’autres ont reçu des coups de couteau aux extrémités. Certains détenus ont perdu connaissance des suites des passages à tabac. Les épouses de certains détenus ont signalé que leurs maris leur avaient confié avoir uriné, et dans un cas déféqué, du sang des suites de tortures. D’autres témoins et proches ont indiqué que des hommes avaient eu des côtes cassées et, dans un cas, un bras fracturé. Des témoins au camp militaire de Kati ont communiqué qu’ils avaient vu des soldats brûler des détenus avec des cigarettes et des briquets sur le dos, les mains, les bras et les oreilles. Deux témoins ont expliqué que quatre hommes avaient été forcés, sous la menace d’une arme et sous peine d’être tués, de pratiquer la sodomie entre eux, précisant qu’on leur avait mis un tissu dans la bouche avant les abus sexuels afin d’étouffer leurs cris. D’autres détenus ont été soumis à des séances d’asphyxie pendant les interrogatoires, des soldats leur introduisant des chiffons dans la bouche, les enfonçant avec un bâton avant de leur placer un morceau de tissu sur la bouche. Certains détenus ont été enchaînés et menottés pendant des jours ; les proches qui ont pu les voir quelques semaines plus tard ont constaté qu’ils présentaient des cicatrices aux poignets et aux chevilles.
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    Des témoins ont vu que les détenus étaient enfermés dans de petites pièces sans aération et sans fenêtres. Quelque 40 hommes auraient été incarcérés dans une pièce de 5 mètres sur 5. Le mois de mai est l’un des plus chauds au Mali, et de nombreux détenus n’ont rien reçu à manger ni à boire pendant au moins 72 heures, souffrant de grave déshydratation. Beaucoup ont bu leur propre urine pour survivre. L’épouse d’un Béret rouge a déclaré à Human Rights Watch : « Mon mari a vraiment souffert… Il m’a dit qu’ils en avaient forcé plusieurs à se déshabiller et ensuite, ils les avaient frappés dans les parties génitales ; ils ont invité des femmes soldats à venir à leur fenêtre pour regarder la scène. Lui et d’autres que j’ai vus avaient des brûlures de cigarettes sur les avant-bras ; il m’a dit que pendant l’interrogatoire, au lieu de jeter le mégot par terre, ils l’écrasaient sur sa peau. Il avait de profondes cicatrices aux poignets et aux chevilles à cause de la façon dont ils l’avaient attaché. Ce n’est que lorsqu’ils sont arrivés à la gendarmerie qu’on les a laissés un peu en paix. » Souvent, les détenus ont également été soumis à des violences psychologiques. Certains ont été menacés de mort tous les jours. Un témoin a raconté que des soldats avaient montré aux détenus une photo de l’un des présumés conjurés qui avait été tué en détention quelques jours auparavant. Un autre a indiqué qu’il arrivait souvent que les soldats disent aux détenus que deux ou trois d’entre eux allaient être emmenés dehors et exécutés. La police a soumis un groupe de détenus à un simulacre d’exécution au camp du GMS. Disparitions forcées Human Rights Watch a interrogé plusieurs témoins qui ont déclaré avoir vu au moins 20 hommes détenus au camp militaire de Kati qui pourraient aujourd’hui avoir été victimes de disparitions forcées. Des témoins au camp de Kati ont signalé que le 3 mai entre 2 et 3 heures du matin, des soldats avaient emmené les détenus et les avaient fait monter dans un camion de l’armée. Selon un témoin présent à Kati cette nuit-là, « Ils les ont fait sortir, leur ont ligoté les mains et les jambes et bandé les yeux ; depuis lors, on n’en a plus jamais entendu parler et on ne les a plus jamais vus. » Un autre témoin a remis à Human Rights Watch une liste manuscrite de 21 détenus aperçus par un témoin alors qu’ils étaient emmenés hors du camp. Selon certaines informations non corroborées, les hommes auraient été exécutés et enterrés dans la ville de Diago, à une douzaine de kilomètres de Kati. Human Rights Watch a parlé avec des habitants de Diago qui ont déclaré que plusieurs séries de coups de feu avaient été tirés cette nuit-là ; ils ont néanmoins confié qu’ils étaient trop terrifiés pour fournir des détails plus précis. Aux termes du droit international, on entend par disparition forcée toute privation de liberté d’une personne par l’État ou des agents de l’État qui refusent de reconnaître cette privation de liberté ou ne fournissent aucune information concernant le sort réservé à la personne ou le lieu où elle se trouve. Parmi les droits que peut violer une disparition forcée figure le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne, y compris à une protection contre tout acte de torture ou autres mauvais traitements.
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    Dix témoins ont dit avoir vu un ou plusieurs des disparus à l’intérieur du camp de Kati ou du GMS au cours des 48 heures précédant leur « disparition ». L’un d’eux était attaché avec des menottes à un camion de l’armée au GMS le 1er mai aux alentours de 5 heures du matin. Un autre témoin a aperçu un soldat de deuxième classe – qui figure sur la liste des disparus – dans une cour à Kati le 1er mai entre 9 et 10 heures du matin. Il a signalé que l’un des yeux du soldat « saignait à cause des coups reçus, comme s’il y avait un trou à la place de son oeil. » Human Rights Watch a appris que le 1er mai entre 10 heures du matin et midi, quelque 24 soldats avaient évacué 19 soldats blessés, dont des Bérets rouges et des soldats fidèles à Sanogo, de l’Hôpital public Gabriel Touré de Bamako, les emmenant dans au moins deux camions de l’armée au camp militaire de Kati. Des témoins ont entendu l’officier de l’armée en charge de l’évacuation dire que les patients allaient être conduits à l’hôpital militaire de Kati. Un 20e soldat grièvement blessé à l’abdomen a été autorisé à rester à Gabriel Touré. Human Rights Watch a reçu des informations non confirmées selon lesquelles lors de leur arrivée au camp militaire de Kati, les soldats fidèles à Sanogo avaient été transférés à l’hôpital militaire de Kati, tandis que les Bérets rouges s’étaient vu refuser tout traitement et avaient été placés en détention. On ignore toujours où ils se trouvent. Des parents d’hommes victimes de disparitions forcées ont indiqué à Human Rights Watch qu’ils s’étaient rendus dans des hôpitaux, des postes de gendarmerie et de police, à la prison locale et dans plusieurs camps militaires à la recherche de leurs proches. Au moins deux des hommes qui avaient disparu sont apparus à la chaîne de télévision publique le 1er mai ; ils ont été présentés par le journaliste chargé de l’interview comme étant des détenus associés au contre-coup d’État. Une parente a confié à Human Rights Watch, « Quand nous l’avons vu à la télévision, j’ai bondi et crié, ‘C’est mon fils ! Mon fils est vivant !’ Depuis lors, nous l’avons cherché partout, mais il n’y a aucune trace de lui. Expliquez-moi comment il peut passer à la télévision nationale un jour et tout simplement disparaître le lendemain ? » La mère d’un autre disparu a expliqué : « J’appelle mon fils sur son téléphone mais il ne répond pas. Je suis allée partout et j’ai regardé sur toutes les listes – la liste des blessés, la liste des morts, la liste des détenus, mais le nom de mon fils n’est pas là. Pourtant, j’ai l’espoir que je le reverrai. L’espoir, c’est tout ce qui me reste. » Des proches de Bérets rouges vivant dans le camp des Bérets rouges de Djikoroni se sont plaints de harcèlement, de menaces à caractère sexuel et d’actes d’intimidation de la part des soldats fidèles au Capitaine Sanogo qui gardent aujourd’hui le camp. L’épouse d’un Béret rouge encore détenu pour ses liens présumés avec le contre-coup d’État a déclaré : « Lorsqu’on entre et qu’on sort du camp, ils disent des trucs du genre, ‘Nous avons chassé vos maris. Si on veut, on peut avoir des relations sexuelles avec vous n’importe quand’ et aux filles, ils disent des trucs du genre, ‘Votre famille n’est rien… Maintenant, c’est nous qui commandons ici.’ » Intimidation de journalistes et de fonctionnaires Des membres des forces de sécurité de l’État ont cherché à interdire la publication d’informations relatives aux exactions commises dans la foulée du contre-coup d’État manqué. Ils ont convoqué pour interrogatoire ou visité les bureaux d’au moins cinq journalistes et deux
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    fonctionnaires qui enquêtaient sur le coup d’État, le traitement des détenus, les disparitions forcées ou l’existence d’un charnier. Bien que les journalistes et les fonctionnaires n’aient pas été victimes d’agression physique lors de leur interrogatoire, ils ont signalé avoir été soumis à des pressions pour révéler leurs sources, abandonner leurs enquêtes et renoncer à publier des informations sur les événements ou à en parler. Plusieurs pensent que leurs conversations téléphoniques étaient souvent interceptées par les forces de sécurité de l’État. L’intimidation de journalistes semble s’inscrire dans une campagne de répression plus large à l’encontre de la presse malienne, campagne qui a débuté dans la foulée du coup d’État du 22 mars et s’est intensifiée depuis lors. En juillet, deux journalistes ont été enlevés par des hommes armés et masqués qui conduisaient des pick-up sans plaques d’immatriculation. Ils ont été violemment passés à tabac et déchargés à la périphérie de Bamako après avoir été avertis qu’ils devaient cesser de critiquer l’armée. Le 2 juillet, Abdoulaye Keita, rédacteur du journal Aurore, a été embarqué de force dans un véhicule 4x4 par des hommes armés habillés en civils, emmené dans un lieu isolé près de l’aéroport et roué de coups par des hommes qui ne cessaient de fustiger les journalistes maliens. Le 13 juillet, un journaliste malien respecté, directeur de publication de L’Indépendant, Saouti Labass Haidara, a été enlevé par huit hommes lourdement armés habillés en civils. Depuis son lit d’hôpital, il a déclaré à Human Rights Watch, « Ils ont tiré en l’air au moment où ils m’ont fait monter dans leur voiture… Après avoir vu les lumières de la capitale commencer à s’estomper, ils se sont rangés sur le côté, m’ont jeté à terre, m’ont donné des coups de pied et ont continué à me rouer de coups. Ils appelaient toujours celui qui les commandait ‘capitaine’ et ont dit à plusieurs reprises, ‘C’est vous les journalistes qui nous embêtez’. Ils ont menacé de me tuer si je portais plainte contre eux et m’ont dit que de toute façon, il ne leur arriverait rien. » Haidara souffrait d’une fracture au bras et de multiples contusions. Le ministre de la Justice a promis l’ouverture d’une enquête sur cet incident. Un journaliste a signalé à Human Rights Watch, « M. Haidara est l’un des journalistes les plus respectés du Mali et il est comme le doyen de la presse malienne. C’est le mentor de 10 rédacteurs de journaux moins importants. En attaquant M. Haidara, ils cherchent à nous envoyer un message à tous. »

DERNIÈRE MODIFICATION : 31/07/2012 

BELGIQUE - CHÔMAGE


France 24

Face à la crise, la Belgique expulse les chômeurs européens

Face à la crise, la Belgique expulse les chômeurs européens

Depuis janvier 2012, la Belgique expulse les citoyens européens au chômage qui perçoivent des prestations sociales de l’État. La mesure, destinée à réaliser des économies en temps de crise, divise les partis politiques belges.

Par Aude MAZOUE (texte)
 
Depuis le début de l’année, la Belgique a procédé à l’expulsion de 1224 chômeurs européens. Pour avoir perçu plus de trois mois d'allocations chômage, Français, Roumains, Italiens sont reconduits à la frontière, leurs titres de séjour sont confisqués.
La Belgique est entrée en guerre contre le chômage. Pour endiguer la crise, le gouvernement belge s’est appuyé sur une directive européenne de 2004, qui autorise chaque État membre à mettre un terme aux aides sociales d’un citoyen européen des lors qu’il constitue une "charge déraisonnable" pour le système d’aide sociale de la nation. La France a déjà eu recourt à cette fameuse directive, il y a deux ans, pour expulser les Roms de nationalité roumaine ou bulgare. Pour débusquer les "gêneurs", l’Office des étrangers convoque les ressortissants de l’Union européenne bénéficiaires du revenu d’intégration sociale (RIS) au motif d’examiner leur situation. Les ressortissants de l’Union sont alors invités à présenter leur carte de séjour qui est confisquée avant d'être priés de quitter le territoire belge.
"C’est choquant de recevoir ce genre de courrier"
Julie, une Française de 28 ans, venue en Belgique en 2005 pour effectuer un master d’Arts plastiques, fait partie de ces personnes qui ont été "invitées" à quitter le territoire. A l’issue de ses études, la jeune femme décide de s’installer à Bruxelles puisque c’est là qu’elle y a désormais toutes ses attaches. Entre démarches administratives pour le renouvellement de sa carte de séjour et des périodes de petits boulots, la Française perçoit des prestations sociales du royaume. En 2011, un courrier lui est adressé indiquant son exclusion très prochaine du territoire. "Dans la lettre, il est question de détention, d’être ramenée à la frontière. C’est très choquant de recevoir ce genre de courrier", confie-t-elle à FRANCE 24. Avant chaque exclusion du territoire, un acte de notification est adressé au destinataire qui "s’expose à être ramené à la frontière et à y être détenu à cette fin pendant le temps strictement nécessaire pour l’exécution de la mesure", conformément à la loi.
Les Belges plutôt favorables à la mesure
Cette mesure répressive fait partie d'une nouvelle politique vis-à-vis des chômeurs. Interrogé par lesoir.be, premier site d’information en Belgique francophone, plus de 60 % des 1 200 internautes participant au sondage pensent que la Belgique devait durcir les sanctions à l'encontre des chômeurs et que les allocations devaient être limitées dans le temps. En outre, l’annonce de cette mesure en janvier 2012 n’a pas provoqué de remous particulier dans l’opinion publique belge. Guido De Padt, sénateur du parti de la droite flamande "Open VLD" considère que la mesure n’a rien de choquant puisqu’elle est juste. "Si on ne sanctionne pas les personnes qui profitent du système depuis plusieurs années, le système de prestations sociales ne peut plus venir en aide aux des personnes qui en ont le plus besoin", explique t-il à FRANCE 24. Inversement, le sénateur jugerait tout à fait logique que la France prenne les mêmes mesures à l’égard des Belges qui profitent du système français.
"On est loin de l’idéal européen"
Zakia Khattabi, présidente du groupe Ecolo au Sénat belge, se dit bouleversée par ce manque de solidarité. "Sous couvert d’économie budgétaire, on brise l’idée de la libre circulation en Europe. Le discours culpabilisant du gouvernement pousse les Belges à se réfugier vers des solutions qui peuvent paraître sécurisantes mais c’est une erreur." Les récentes études de l'Onem (l’Office national de l’emploi) -l'équivalent de Pôle emploi- montrent pourtant que l’ensemble de la politique répressive menée par le gouvernement exerce un effet positif sur la recherche d'un travail. En 2011, l'Onem a sanctionné 25 579 chômeurs et le chômage a baissé de 3.8% par rapport aux années précédentes. Zakia Khattabi retient avant tout que "de telles mesures envoient un signal inquiétant à l’ensemble des pays européens et un symbole effrayant".
Informations sur la vie privée
La mesure qui concerne spécifiquement les chômeurs européens reste symbolique puisqu’elle ne concerne guère plus d’un millier d’entre eux. Mais elle soulève davantage des questions d’ordre éthique. Au cours de la commission de l’intérieur du 10 juillet 2012, la députée fédérale Ecolo Zoé Genot s’est émue que les CPAS (Centres publics d'action sociale) puissent délivrer des informations privées à l’Office des étrangers. Maggie De Block, secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, à l’Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté, a rétorqué que ce transfert d’informations relatives à la vie privée se faisait de manière complètement légale.
Dans le contexte de crise économique généralisée que connaît l’Europe, la solution belge pourrait faire des émules chez ses voisins et remettre en cause le vieux rêve de Robert Schumann.

Sur les traces des djihadistes du Sahara

Courte biographie de Barbara Worley


Courte biographie

Barbara Worley est un membre du corps professoral du Département d'anthropologie à l'Université du Massachusetts à Boston. Elle enseigne un large éventail de cours en anthropologie, y compris les peuples et les cultures de l'Afrique. Dr. Worley a un M.A., M.Phil. et d'un doctorat en anthropologie de l'Université de Columbia à New York. Sa recherche actuelle est axée sur la crise touareg 2012. Elle est d'écrire un livre sur la culture touareg et de l'identité.

Prof Worley a 38 ans d'expérience de travail avec les Touaregs au Niger, au Mali et l'Algérie. Elle a entrepris une vaste travail de terrain totalisant près de quatre ans qui vivent parmi les Touaregs. Elle a entraîné par voie terrestre à travers une grande partie de l'Ouest et Afrique du Nord et du Sahara, y compris le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, le Niger, le Mali et le Sénégal. Elle a effectué des travaux sur le terrain dans Temasheq, la langue des Touaregs. Elle parle français, et a étudié le haoussa, l'arabe et égyptien pharaonique pour ses études antérieures de la linguistique Temasheq. Sa recherche englobe les autres peuples et les cultures avec lesquelles les Touaregs entretiennent des relations sociales, en particulier le haoussa, peul, les Arabes, et Songhay.

Travail sur le terrain Prof Worley et la recherche ont été financés [43] par plusieurs organismes et institutions. Il s'agit notamment de Fulbright-Hays, le Social Science Research Council, la Fondation Woodrow Wilson, l'American Council of Learned Societies, et la Fondation Wenner-Gren pour la recherche anthropologique. Elle a reçu des subventions du corps professoral de l'Institut de Technologie du Massachusetts (Austin Kelly III subvention de recherche et Richard Hunt Carly Memorial Fellowship), ainsi que des fonds de voyage et de la recherche par l'Université du Massachusetts.

ANNEXE I [44]

1990-1995 Histoire de pillage, les massacres de civils, et les exécutions extrajudiciaires commises par des Touaregs du Mali, y compris "anti-blanc" de démonstration

HISTOIRIQUE JOUR PAR JOUR de Tous les massacres commis par le Mali de 1990 à 1995

27/07/90 Massacre de 12 personnes âgées, à proximité de Tejerert
07/12/90 Massacre de 22 personnes au Tawarde, parmi les réfugiés sont rentrés d'Algérie
29/07/90 7 Touaregs assassinés et 12 arrêtés, au Alkit
22/08/90 12 Touaregs assassiné à Zakak
24/08/90 exécution publique du 11 Touaregs dont une femme, à Gao
26/08/90 Exécution de 5 Touaregs à Menaka
27/08/90 Exécution de 9 Touaregs algériens à Kidal et Fanfi
08/12/90 Exécution de 3 personnes à Kidal
13/08/90 Massacre de 62 personnes à Sehene et 1 à Kidal
23/08/90 exécution de 9 personnes à Tadaloq et 1 à Gao
23/09/90 exécution de 8 personnes à Inakarot et 1 à Tin-Essako
28/04/91 pillage des familles touaregs et Moor à Gao, 2 morts, la déportation de 325 personnes au Intahaqa
05/12/91 Exécution de 35 personnes et de démonstrations à Tombouctou
14/05/91 pillage à Sévaré
15/05/91 Vandalisme à Diré, Goundam et Bamako sur les Touaregs et les Maures
16/05/91 pillage à Douentza
17/05/91 pillage à Niono
22/05/91 Attaque sur Goundam: 15 morts; rebelles: 2 morts et 1 blessé; 37 notables publiquement abattu à Léré
28/05/91 exécution de 9 personnes au Larneb
07/12/91 Exécution de 3 personnes à Menaka
15/07/91 Massacre de 25 personnes au nord de Léré N'Garma
27/07/91 Exécution de 36 personnes à Ain Sebil près de Tombouctou
31/07/91 Massacre de 36 personnes près de Tombouctou
13/08/91 3 combattants FIAA assassiné par l'armée à Tombouctou, après les accords de paix.
19/09/91 Massacre de 72 personnes au Fatihamane, Goundam
12/12/91 Décès de 12 personnes à Tombouctou
03/05/92 exécution de 9 personnes à Léré
03/12/92 Exécution de 13 personnes au Farach, Goundam
15/03/92 Exécution du 9 touareg bellas à Léré
16-17/05/92 exécution sommaire de 12 personnes à Gossi
28/06/92 Installation du président, Alpha Oumar Konaré; Exécution de 12 personnes à Djindi, Goundam
17/06/92 4 nomades tués à Garbamé
22/06/92 14 personnes tuées à Bourem
27/06/92 exécution de 9 personnes à Gao
22/07/92 Exécution de 14 personnes à Fia, Bourem
25/08/92 Exécution de 4 personnes au Barghabé, Gourma
28/01/93 Exécution des Touaregs nigériens 5 à Menaka
25/02/94 Assassinat de 1 personne par l'ARLA [la milice] à Inminas, près de Gao
21/04/94 4 Touaregs exécutés à Menaka, et des démonstrations
05/12/94 Exécution de 5 jeunes Touaregs à Diré et 13 à Tessit
26/05/94 Assassinat de 9 éleveurs de chameaux près de Tacharane, attribué à MPGK
27/06/94 7 combattants intégrés, égorgés par leurs collègues de l'armée à Gourma Rharous
06/09/94 Massacre de 6 personnes à Niafunké et 2 personnes brûlées à Tonka
06/12/94 Massacre de 26 Touaregs et les Maures à Andéramboukane
17/06/94 tentative d'assassinat du guide douanier à Kidal
12-29/06/94 massacre de 52 civils à Tombouctou
19/06/94 Massacre de 72 personnes à Ber, «anti-blancs" des manifestations à Mopti: 2 morts
16/08/94 Massacre de civils au Dofana, 22 décès
25/12/94 Assassinat de Jean-Claude BERBERAT et 2 de ses collègues de la Coop Suisseat Niafunké
13/12/94 massacre de 42 civils à Bintagoungou
22/12/94 Gao: 15 morts parmi les civils
23/12/94 Massacre de plus de 53 civils Touaregs et Maures à Gao et à un village de Kel Essuk, y compris le chef des personnes âgées
?? / 11/94 16 Touaregs exécuté à Intahaka, dont 5 étaient des femmes
30/11/94 16 notables de kal Ihkakane exécuté à Rharous
13/12/94 Massacre de 18 personnes au Amasakor, Niafunké
26/04/95 Exécution de 17 Tuaergs à Izilili, près de Ménaka

ANNEXE II

Témoignage recueilli par moi personnellement par un de 27 ans des études universitaires réfugiés touareg [45] de la région de Tombouctou qui était parmi les personnes interrogées par Erin Burnett pour CNN sur le 24 Juillet, 2012 diffusion.

Nous avons besoin de la communauté internationale de savoir qu'il ya eu un génocide au nord du Mali de 1963 à 2012 - en particulier de 1990 à 1996. Qu'est-ce qui se passait dans le nord du Mali pendant ce temps a été dépassé seulement par le Rwanda.

Je me souviens en 1991, l'armée du Mali est venu à mon village, deux jours après une attaque rebelle. A cette époque, j'étais un enfant. Ils ont pris toutes les Touaregs de haut niveau qui ont travaillé avec la Norwegian Church Aid (AEN) et ils ont assassiné tous entre Gossi et Gourma Rharous. Les survivants qui se sont échappés avant que l'armée a obtenu dans leurs foyers inclus mon grand frère, [dénomination protégée] et mon oncle, [dénomination protégée]. Les deux sont encore en vie, et sont réfugiés au Burkina Faso.

Touareg familles, les éleveurs de bétail, ont été assassinés par l'armée malienne, sans que personne ne sache. Et ensuite ils ont dit à la radio qu'ils avaient tué les rebelles. Les [du village] les marchés étaient fermés en raison des "peaux rouges» ou «rebelles».

Une milice de Songay a été formé pour exterminer les Touaregs qui vivaient dans les villages. La milice qui a tué des civils touaregs a été appelé cocadje, qui signifie en bambara "nettoyage".

Les villes où ils sont violées et massacrées Gossi, Rharous, Gourma, Léré, Tombouctou et Gao. A Gao, les Touaregs de nombreux ont été brûlés.

Si nous avions des sentiments durs, nous tueraient tous les sans penser. Mais nous devons oublier tout cela pour faire face à nos amis les Songhay. Le Mali est d'essayer d'influencer les Songhay en leur disant que les Touaregs considèrent les Songhay comme esclaves.

Les Touaregs sont confrontés à des combats au Mali, l'Algérie, certaines milices arabes et Songhay, et terroristes. Nous n'avons pas de gauche choix.

Je demande à la communauté internationale pour régler les problèmes les Touareg du. "

ANNEXE III [46]

Filmé le témoignage de l'un des commandants supérieurs MNLA, le colonel Machkanani. Il fournit un compte d'atrocités du gouvernement qu'il a personnellement vécus, et les raisons pour les rébellions.

L'enregistrement a été fait après la victoire MNLA à Gao au début du mois Avril 2012, avant que les islamistes prennent le relais.

Je suis allé à la Libye comme un des jeunes dans les années 1970 [lors de la sécheresse] à former dans l'armée, et revint plus tard au Mali pour prendre part à la révolution des années 1990. Les hommes de mon unité [] ont été arrêtés et la plupart d'entre eux sont morts après avoir été torturé entre 8 h-14 heures, par des soldats de l'armée à l'aide de l'électricité, ainsi que la privation d'eau et de nourriture.

Après cela, les soldats ont apporté dans un chef de 85 ans traditionnelle de l'une des tribus touaregs, avec dix jeunes, à être torturé de la même manière. Nous sommes restés liés à la prison. Le vieux chef a été accusé à tort, il était innocent. Ils l'ont tué par lui torturer à plusieurs reprises.

Les soldats ont ensuite démembré les dix jeunes, en leur coupant les bras et les jambes, et les décapiter. Les quelques hommes qui ont survécu ont été faites à applaudir chaque fois que les soldats ont tué un de leurs camarades. Quelques-uns d'entre nous échappé à un moment donné.

Je demande à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre les officiers maliens qui étaient les auteurs de ces crimes. Nous voulons que justice soit faite pour ces civils innocents.

La semaine suivante, l'armée a attaqué et brûlé un village de Touaregs de la caste religieuse. Parmi eux se trouvaient des personnes âgées, les femmes et les enfants. L'armée a empêché les médias d'y aller et d'en rendre compte. Les soldats ont brûlé les civils; pas un seul a été laissé en vie, y compris les femmes et les enfants. Les fosses communes où ces personnes sont enterrées peuvent encore être situé près de Gao.

Nous demandons à la CPI de mener une enquête sur ces crimes et poursuivre les auteurs pour lesquels nous avons la preuve.

Les soldats ont sillonné les camps de nomades, verser de l'essence et des feux d'éclairage, de tuer les populations civiles. Ils n'ont même pas les tuer avec une balle; ils ont préféré utiliser de l'essence pour sauver leurs balles.

Pendant ce temps, les autorités maliennes tiennent les journalistes de venir dans la région. Le monde ne connaît pas tous ces crimes.

Après avoir été soumis à tout cela, les autorités maliennes n'ont rien fait pour nous. Ils n'ont pas essayé d'améliorer les choses. Ils n'ont même pas construire un hôpital. Mali a voulu que nous, le peuple touareg, à disparaître en 1973. Ils ont même empoisonné nos puits que nous avons à utiliser pour l'eau potable.

Il est vrai, il ya eu de nombreux décès, mais la communauté internationale n'est pas en accordant une attention, et cela nous blesse profondément.

Même les animaux sont mieux protégés que nous sommes. Il ya des organisations qui défendent et protègent les animaux. Mais pour les Touaregs, on ne se soucie d'eux ou les protège.

Merci à Dieu pour ces victoires que nos combattants ont réalisé. Il est une grande chose pour libérer notre territoire. Il s'agit d'une preuve d'amour pour la terre et nos ancêtres.

Nous demandons que les officiers maliens qui ont commis ces crimes soient traduits devant les tribunaux, ainsi que ceux qui ont attaqué Tegerert, ayant commis des crimes atroces, qui ont brûlé la population, les maisons, et le bétail. Les autorités maliennes savent tout cela, et ils gardent les médias de venir à révéler la vérité.

Si la CPI vient, nous allons montrer la preuve de tout cela. Les autorités maliennes savent tous ces crimes.

Ils m'ont attaché les personnes âgées et les ont brûlés, et les mettre dans des fosses communes. Même les animaux ont plus de droits que nous, pourquoi? Alors que nous sommes pacifiques, nous ne voulons pas de mal à personne, nous ne voulons pas une autre terre, nous ne cherchons nos intérêts et le droit d'exister, libre et digne.

Maintenant que nous sommes libérés, dans nos cœurs, nous n'avons jamais oublié les injustices commises à nos parents et nos gens. C'est ainsi que nous avons cherché une nouvelle stratégie pour libérer notre terre de l'occupation injuste de l'armée malienne qui est train de tuer notre population, dans la vue de tous, sans aucune réaction.