mardi 31 juillet 2012


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L'Inernational Crisis Group : deux poids, deux mesures.
lundi 30 juillet 2012
par Tamilla
Le 18 juillet dernier l’International Crisis Group a rendu public un rapport intitulé « Mali : éviter l’escalade »dans lequel est décrite la situation actuelle que traverse la région. Ce rapport recommande également un certain nombre de mesures à prendre afin d’éviter l’embrasement dans l’ensemble du territoire sahélien.
Si ce rapport, contrairement à d’autres, a le mérite de soulever des points pertinents dans la crise qui secoue cette région, il reste néanmoins superficiel et assez partial sur la problématique « touarègue ». 
En effet, dans son rapport, cette organisation revient sur les raisons de la récurrence des rébellions dans ce qui était jusqu’au 6 avril 2012 le Nord du Mali, c’est-à-dire l’Azawad. On se demande d’ailleurs pourquoi cette organisation continue de considérer cette région comme faisant partie du Mali ? Si la déclaration d’indépendance de l’Azawad y est mentionnée, les rédacteurs feignent bien de l’ignorer tout au long de leur document. Or, comment prétendre objectivement contribuer à l’amélioration de la situation des populations de l’Azawad si on écarte d’emblée la possibilité d’instaurer un État de l’Azawad indépendant ? Et cela alors même que ce rapport ne manque pas de souligner que la première cause de la situation actuelle est « à rechercher du côté des autorités maliennes dans leur mode de gestion du Nord, qui n’a pas répondu aux attentes sécuritaires, économiques et sociales des populations. Ces aspirations insatisfaites sont profondément ancrées dans l’histoire et ont provoqué de multiples cycles de soulèvement armé et de répression au cours du 20ème siècle »(page 2 du rapport) … C’est-à-dire, depuis que la France, ancienne puissance coloniale, a mis ce territoire « sous la tutelle » d’un nouvel État colonial, le Mali.

Il apparait pourtant clair que, dans un tel contexte, seul un État indépendant, celui de l’Azawad, est en mesure d’assurer liberté et dignité aux populations de cette région du monde. C’est en tous cas la conviction profonde du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui demeure, malgré les tentatives de l’évincer ou d’amoindrir son rôle en mettant en avant les groupes islamistes, l’acteur central du conflit que vit l’Azawad aujourd’hui.

D’ailleurs, ce rapport ne participe-t-il pas lui-même à cette propagande médiatique occidentale, plus particulièrement française, visant à « couper l’herbe sous le pied » au MNLA ? En accordant un même statut au MNLA et à Ansar-Dine, mouvements radicalement opposés dans leurs objectifs et dans leurs pratiques, l’ICG, à travers sa mesure n°12 (voir le rapport, page iii), contribue immanquablement à brouiller les pistes et à occulter la revendication principale du MNLA : l’irrévocabilité de l’indépendance du territoire de l’Azawad.

Souscrivant au discours ambiant présentant le Mali comme « un des modèles de progrès démocratique en Afrique subsaharienne » (page 19), ou en tout cas considéré comme tel pendant plus de vingt ans, ce rapport se rend complice de la cécité qui frappe la communauté internationale face aux exactions, aux discriminations et à la marginalisation que subissent les Touaregs de la part de l’État malien depuis sa naissance.

En effet, alors même que le rapport signale :

-  l’existence ancienne de problèmes structurels dans ce qui était considéré comme la « société malienne » dus à de profondes divergences entre Nord et Sud de cet État ;

-  que les revendications politiques du Nord ont été sévèrement réprimées par le pouvoir de Bamako à différentes reprises dont « les crimes sont restés impunis, ni même officiellement reconnus du passé. »(page 2) ;

-  et enfin que « les récits de massacres, des empoisonnements de puits et de l’exil forcé de 1963 ou des règlements de compte sanglants perpétrés par les milices pro-gouvernementales contre les civiles touaregs dans les années 1990 sont transmis à chaque nouvelle génération de combattants et façonnent une mémoire collective ponctuées de violences subies et de souffrance » (page 2)

Il est frappant de constater que le rapport recommande néanmoins le soutien à une remise sur pied des institutions politiques au Mali (Sud donc) afin de « reconquérir le Nord » (Cf. entre autres les points 10 et 19 des recommandations). En somme, il faut, nous dit le rapport, aider l’État malien, coupable de ce qu’il convient de qualifier de crimes de guerre, à se remettre sur pied pour poursuivre sa politique d’exactions, de marginalisation et d’anéantissement du peuple touareg !
On marche vraiment sur la tête !!!
On marche d’autant plus sur la tête que, comme le rapport a le mérite de le souligner, les puissances occidentales, dont la France au premier rang, adoptent une position on ne peut plus ambigüe sur la question. Tout en en exprimant la volonté de s’attaquer au terrorisme islamiste, tout en criant au scandale, à travers les médias, lors d’accords avortés entre MNLA et Ansar Dine, la France continue d’ignorer le MNLA. Pis encore, alors qu’Alain Juppé, alors ministre des affaires étrangères, a appelé à une résolution politique de la crise, son remplaçant au Quai d’Orsay, Laurent Fabius, soutient, lui, une intervention militaire contre un peuple déjà meurtri depuis plusieurs décennies.

Pourtant le MNLA ne cesse de rappeler un de ses principes de base : la laïcité, et un de ses objectifs : construire l’État de l’Azawad qui, avec d’autres forces internationales, combattra AQMI et l’éradiquera de son territoire. La position de la France reste en effet incohérente et mérite un éclaircissement.

On se demande d’ailleurs pourquoi le présent rapport "omet" (se garde bien) de mentionner les nombreux évènements organisés dans l’Hexagone, et même au-delà, en faveur du MNLA et de l’Azawad [1] ? Si on pouvait compter sur les médias français pour ne pas faire de bruit autour de telles actions, les rédacteurs du rapport n’ont pas pu ignorer de tels évènements [2]. À moins qu’il y ait, là encore, une volonté d’occulter tout élément rappelant et appuyant la légitimité de la revendication du MNLA d’avoir libéré le territoire de l’Azawad et sa volonté d’y construire un État capable de répondre aux aspirations des populations vivant sur place à mener une existence libre, digne et sereine dans le respect de tous les droits humains.

Ainsi, pour ne pas continuer la politique du « deux poids, deux mesures » [3] concernant le peuple touareg, et pour une réelle stabilité, à long terme, dans cette région du monde, il serait plus judicieux de recommander d’aider les Azawadiens à se doter d’institutions étatiques solides afin d’entamer la construction d’un État dont les bases démocratiques et laïques n’ont jamais cessé d’être revendiquées par le mouvement ayant libéré ce territoire, le MNLA.

Tamilla At Ali 
Télécharger le rapport de l’ICG en format PDF

PDF - 2.6 Mo

Résumé du rapport

Notes

[1] Voir sur www.tamazgha.fr les comptes rendus (avec vidéo) des rassemblements organisés par l’association Tamazgha à Paris, l’association Zari à Maseille, l’ACBB à Rennes, Coalition amazighe de soutien d’Amérique du Nord, etc.
[2Cf. p 12, notamment la note n°76.
[3] On remarquera que les rapports rédigés par les ONG internationales traitent souvent de manière partielle pour ne pas dire partiale la problématique touarègue : Cf. par exemple la recommandation n°12-c portant sur l’injonction au MNLA de collaborer à l’établissement des faits à propos des « exactions d’Aguelhoc et de toutes celles qui ont été perpétrées à l’occasion de la conquête militaire du Nord », alors même qu’aucune référence n’est faite aux exactions et aux pillages subis par la population touarègue vivant à Bamako et alentours à cette même période.

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3 Messages de forum

  • 30 juillet 20:19, par din qessam
    Tout compte fait le peuple amazigh est unique au monde : il n’a pas d’amis, au contraire tout le monde est contre lui y compris l’ONU, les ONG, les Droits de l’Homme... Par contre ses ennemis sont soutenus par le monde entier, quels que soient leurs crimes envers lui. De deux choses l’une messieurs imazighen : ou bien nous devons quitter cette planète (qui ne cherche que notre anéantissement) pour une autre où il n y aurait pas d’hommes, ou alors rester sur cette planète et défendre nos intérêts sans tenir compte d’aucune loi humaine ou inhumaine, d’aucun avis ou opinion (surtout internationale). Cela suppose que imazighen renoncent à toute religion et construisent eux memes leurs propres lois morales. Tant que nous ne sommes pas indépendants sur ce point-là nous continuerons à disparaître lentement mais sûrement.
    • 30 juillet 22:39
      Mais l’ami, les imazighen le font sciemment, ils n’ont besoin de personne pour leur donner un coup de pied au c..., ils se le donnent volontiers, ils dribblent même... C’est la daâwassou personnifiée ! Il suffit de regarder ce qu’ils ont fait de leur propre village et inutile de dire que c’est la faute de tel ou tel...
    • 31 juillet 07:49, par AGWZUL
      Azul akkwit s-umata,
      Mais enfin quand allez vous comprendre, que l’on peut créer n’importe quel etat type république arabe sahraouie, en plein coeur de Tamazgha aucun problème, mais des qu’il s’agit de réaliser les aspiration des Imazighen et-ce même en y incluant d’autres populations, alors la on touche à la France-Arabie.
      Dailleurs, revendiquer notre amazighité c’est remettre en cause les frontières, la géopolitique non seulement de la France, mais aussi des U.S.A.
      Bref personne ne lèvera le petit doigt pour nous venir en aide, il appartient aux Imazighen eux même de faire le necessaire afin de retrouver notre indépendance, maintes fois usurpées par des forces occultes.
      Noublions pas que l’islamisme a été crée par les Nazis, ensuite récupérer par les U.S.A via leur service l"acomlib" qui ont trs tôt noyauté les frères musulmans basés au Caire.
      Aujourd’hui l’ont pratiquerai des exactions tels que lapidations d’un couple non marié et-ce jusqu’à ce que mort s’en suit ces jours derniers à Agelhuk près de Kidal, (information à confirmer) mentionnée par SIWEL. Cependant si tel est le cas les méfaits d’Ansar din seront considérés comme crime contre l’Humanité et ceux -ci devront en répondre devant un tribunal humanitaire, bien sûr l’on est pas dupe ces exactions qui pourraient hélas augmenter en horreur ont pour objectif de faire intervenir une force extérieure afin d’anéantir toute vélléité d’indépendance Targui et au delà de tous les Imazighen.
      Car l’Avenir c’est Tamssena, l’immensité du désert avec toute l’énergie solaire que l’on peut en tirer à l’heure où le pétrole commence à tarir, à l’heure où les pays de la péninsule arabique achète à coup de milliard des terres arables afin de s’assurer de s’approprier les réserves alimentaires etc...
      Tamssena, Tiniri, tanezzruft, appartiennent aux Imazihen, et l’Avenir s’y situe de part ces richesses qu’il renferme de part son immensité et aussi de la mence qui pèse sur la planète.
      Maca, tardast, tardast ad nawedh s-angga yeghs w-ul.
      Tanemmirt, azul seg’ul
      AGWZUL

Le rôle incertain de l’Algérie dans le conflit malien

Par Florencia Valdés Andino | Publié le 30/07/2012 à 13H50, mis à jour le 30/07/2012 à 14H10
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Le président déchu du Mali Amadou Touré et le président algérien Abdelaziz Boutéflika, octobre 2011.
Le président déchu du Mali Amadou Touré et le président algérien Abdelaziz Boutéflika, octobre 2011.
Le groupe islamiste Ansar el-Dine s’est emparé du nord du Mali. Au sud, les autorités de Bamako essayent de conserver un semblant d’Etat. L’Algérie voisine était attendue comme la médiatrice privilégiée du conflit. Mais…
La stabilité du Sahel dépend de la résolution du conflit au Mali. Mais il ne semble pas près du dénouement. Les principaux partis réclament la démission du Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, qui n'a pas réussi à former un gouvernement de transition. Cet échec est le énième épisode de la crise malienne qui a commencé avec la révolte touareg en janvier 2012 et  le coup d’état de l’armée du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.
Les militaires ont pris le contrôle des médias lors du coup d'Etat
TV5 Monde, mars 2012.
Depuis, le pays s’est scindé en deux. Au nord ce sont les islamistes d’Ansar el-Dine qui commandent. Leurs buts : imposer la charia dans tout le pays et étendre leur influence dans la région. Entre-temps, les touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), à l’origine du conflit, ont perdu de leur superbe. Leur alliance avec les islamistes, divisés en plusieurs groupes, s’est avérée être une stratégie dévastatrice pour leurs revendications indépendantistes.
Les différents groupes islamistes présents dans le nord-Mali sont divisés
Arte, juillet 2012.
Ira, ira pas
De nombreux Maliens attendent une intervention armée pour retrouver la paix. Les pays voisins ont longtemps tergiversé et sont restés en retrait. Ils se sont contentés d’assister aux nombreuses réunions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour discuter de l’affaire malienne. La position des 15 pays regroupés au sein de cette institution a évolué. Ils proposent maintenant l’intervention d’un contingent de 3.000 soldats avec le soutien des puissances occidentales.
Ce n’est pas le cas de l’Algérie qui n’appartient pas à la CEDEAO. Le pays a condamné le coup d’Etat mais est resté silencieux par la suite. C’est le 3 juillet 2012, après avoir exprimé ses réserves, qu’Alger a donné le feu vert à uneintervention militaire. Auparavant, les autorités algériennes avaient assisté à une intense valse diplomatique : les Français, les Américains et les Britanniques les empressaient d’agir.
L’entrée en scène du Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), dissident d’Aqmi, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Alors que les islamistes d’Ansar el-Dine ne s’aventurent pas en territoire algérien, le Mujao a signé une déclaration de guerre contre l’Algérie, cible de nombreuses attaques ces derniers mois. Dernière en date : une prise d’otages  par des islamistes à Gao. L’Algérie est revenue sur sa décision et plaide désormais pour une solution politique.
AFP, juillet 2012.
Les Nations-Unies vont dans le sens de l’Algérie en privilégiant la voie diplomatique. Celle-ci se montre impuissante face aux islamistes qui circulent dans un territoire s’étendant sur près d’un million de kilomètres carrés. Près de deux fois la France.  
L’Algérie, leader de la région
Principale puissance militaire de la zone, l’Algérie est en mesure de déployer ses forces armées. Mais le conflit malien intervient alors que la classe politique algérienne est concentrée sur ses affaires intérieures, comme les élections législatives anticipées et la présidentielle de 2014. Par ailleurs, le président Abdelaziz Boutéflika est confronté à une série de conflits sociaux et s’évertue à empêcher un Printemps arabe algérien.
Les choix diplomatiques contradictoires d’Alger déconcertent les Maliens, dans la mesure où leur grand voisin du Nord s’était positionné comme médiateur lors de nombreux conflits dans le Sahel.
C’est lors de deux révoltes touaregs au Mali entre 1991 et 1995 ainsi qu’en 2006 jusqu’en 2009 que l’Algérie a contribué à établir un processus de paix entre son voisin du sud et ses populations touaregs.
Au tournant des années 2000, à la fin de la guerre civile algérienne, le pays a souhaité jouer le rôle de leader de la lutte anti-terroriste dans la région. Alger a alors signé en 2010 le plan Tamanrasset avec le Niger, le Mali et la Mauritanie. Ce fut le début d’une coopération militaire conjointe. Dans le même temps, l’Algérie a accordé une aide au développement d’environ 10 millions d’euros à Bamako.
Des relations complexes
Malgré cette volonté de rapprochement, les relations entre les deux pays restent tendues. D’après Alger, Bamako s’est montré laxiste avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), notamment, pendant la présidence Touré. De plus, le Mali est jugé incapable de protéger les informations confidentielles que les deux pays partagent. Du côté malien, certains militaires ont toujours affirmé que l’Algérie était responsable de la prolifération du terrorisme dans la zone. Et ils ont fortement critiqué le refus de ce pays de déployer son armée. Des responsables maliens accusaient même leur voisin de profiter du trafic qui traverse la frontière.
Au-delà des récriminations, le plan Tamanrasset n’a pas fait ses preuves. L’Algérie a surtout voulu l’accord dans le but d’empêcher une présence occidentale appuyée même avant le conflit. Mais les autres pays du Sahel souhaitent l’aide occidentale, encore plus aujourd’hui. D’ailleurs, une mission militaire a été dépêchée par l’ONU, l’UA et la CEDEAO pour faire un bilan poussé en vue d’une intervention des forces militaires africaines voisines.
Alors que le nord du Mali est en train de devenir un repère de terroristes et que sa situation politique s’enlise, la stratégie diplomatique de l’Algérie ne change pas. Elle se résume finalement à rester en retrait tout en voulant conserver sa position de poids lourd de la région. C’est donc Blaise Compaoré, le chef d’Etat burkinabè, qui est devenu le médiateur officiel du conflit malien.

Mali: une délégation du HCI à la rencontre d’Ansar Dine alors qu’un couple a été lapidé dans le nord

        Une délégation du Haut conseil islamique du Mali, partie de Bamako, conduite par son président Mahmoud Diko, est arrivée dans le nord du Mali. Elle a pour mission d’engager des négociations avec les groupes islamistes armés qui contrôlent cette partie du pays depuis quatre mois. Une initiative qui intervient alors qu’une nouvelle étape dans l’horreur a été franchie dimanche 29 juillet à Aguelhok, dans le nord du pays, où des islamistes ont tué par lapidation un couple non marié.
Dès son arrivée à Gao, Mahmoud Diko, président du Haut Conseil islamique du Mali a rencontré les notables et les chefs religieux de la ville. Ils ont plutôt approuvé sa démarche de venir sur place en ce mois de ramadan, en signe de solidarité et de privilégier les négociations avec les groupes armés qui contrôlent le nord du Mali afin d’obtenir leur départ du territoire national.
Pour cette mission, l’interlocuteur privilégié de Mahmoud Diko est Iyad Ag Ghali, leader du groupe islamique Ansar Dine. Ils ne se sont pas encore rencontrés sur le terrain mais depuis quelques mois ils sont en contact. On se souvient qu’en mai dernier Iyad Ag Ghali avait libéré sans contrepartie plus de 160 militaires de l’armée régulière faits prisonniers dans le nord du Mali et que ces soldats avaient remis au HCI.
Le chef d’Ansar Dine a toujours affirmé que, contrairement aux rebelles touaregs, il était opposé à la partition du Mali mais qu’en revanche il est favorable à l’application de la charia et pour la création d’une société musulmane du Mali. C’est donc entre musulmans maliens que les négociations vont se dérouler, loin des regards indiscrets.

Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Reuters / Ansar Dine
Par RFI
Un couple marié tué par lapidation à Aguelhok
C’est le premier cas de mort par lapidation rapporté dans le nord du pays où les islamistes confortent progressivement leur emprise.Les faits remontent à dimanche 29 juillet au matin: un homme et une femme, ayant eu des enfants hors mariage ont été tués à coup de pierre au nom de la charia. Selon un témoin, les deux personnes ont été amenées hors du village et placées dans un trou d’où seul le haut de leur corps dépassait. Les islamistes leur ont lancé des cailloux jusqu’à ce que mort s’en suive.
La scène s’est déroulée devant environ 200 personnes. D’après un habitant, les islamistes sont venus chercher les villageois afin qu’ils assistent à la lapidation. Les gens ont refusé de jeter des pierres sur le couple, explique-t-il, tout en précisant que beaucoup ont été victimes de crises de nerf. Tout le monde est sous le choc assure ce témoin.
Le couple a ensuite été enterré dans le cimetière communal.
Depuis le début de l’année, les islamistes se sont progressivement implantés dans le secteur d’Aguelhok. C’est là que fin janvier plusieurs dizaines de militaires maliens ont été froidement abattus. Depuis, Ansar Dine et Aqmi se sont installés : ils occupent les batiments publics de la bourgade sahélienne et sont devenus récemment les maitres du forage qui fournit l’eau à la population. Les islamistes cherchent à enrôler les plus jeunes et ont interdit aux femmes de tenir boutique.
A Aguelhok, les habitants qui ont tenté, un temps, de résister à ce diktat islamiste se sentent aujourd’hui opprimés et désemparés.

Mali : "Ces nazislamistes sont les ennemis déclarés de l’Occident"

Le Salon Beige , le 4 juillet 2012 à 16:05  
« La place des défenseurs de la démocratie et de la laïcité doit être auprès des Touaregs et des Kabylesqui luttent, les premiers au Mali, les seconds en Algérie, contre la charia et l’intégrisme. Mais qui les entend, les appuie, les aide ? Les Touaregs du Mouvement de libération de l’Azawad (territoire du Nord-Mali) viennent, dans l’indifférence, d’être vaincus par les islamistes d’Ansar el-Dine, appuyés par l’Algérie. Ceux-là ont entrepris de détruire plusieurs mausolées de Tombouctou.L’obscurantisme s’installe dans la cité malienne des « 333 saints ». Les fondamentalistes menacent d’y effacer, au nom de la pureté de l’islam,  les traces de ce qui fut un centre intellectuel dans l’histoire africaine. Comme le rappelait, mardi, Libération, les démolisseurs s’appuient notamment sur cette sourate : « Ô vous qui croyez ! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées et les flèches divinatoires sont une abomination et une œuvre du démon. Evitez-les. Peut-être serez-vous plus heureux ». Mahometaurait aussi donné l’exemple en renversant les idoles entourant la Kaaba, la pierre noire de La Mecque. Plus généralement, le recours à la table rase avait été décrit par le prix Nobel de littérature, V. S. Naipaul, pour qui « l’islam tue l’histoire ».  Il écrit : « En 637, cinq ans après la mort du Prophète, les Arabes entamèrent l’invasion de la Perse, et tout le passé grandiose du pays, du temps d’avant l’islam, fut déclaré temps de ténèbres ».
Ces nazislamistes sont les ennemis déclarés de l’Occident. L’hebdomadaire Der Spiegel a ainsi révélé récemment que des néonazis allemands avaient prêté main forte aux terroristes palestiniens de Septembre noir pour leur attentat anti-israélien aux Jeux olympiques d’été de Munich, en 1972.  Or, face à cette idéologie totalitaire en pleine expansion, au point d’avoir déjà pris pied au cœur de l’Europe et en France singulièrement, le monde libre se comporte avec lâcheté. Y compris face aux Frères musulmans, qui viennent d’emporter l’élection présidentielle en Egypte, et qui sont volontiers présentés comme des interlocuteurs modérés. Dans son dernier bloc-notes du Point, Bernard-Henri Lévy rappelle que cette organisation  est née, à la fin des années 20 « comme une secte totalitaire, d’inspiration nazie et dont le fondateur,Hasan Al-Banna, ne perdait aucune occasion d’inscrireAdolf Hitler (…) dans la lignée des « réformateurs » (…) ». Un défenseur de la démocratie ne peut aller vers ces infréquentables qui ne rêvent que de rallumer la guerre des civilisations. Son soutien doit aller, en revanche, aux jeunes démocrates iraniens, égyptiens, tunisiens, etc., qui ont vu leurs révolutions confisquées. Il doit aller, dans l’urgence, auprès des Touaregs du MNLA.

lundi 30 juillet 2012

Erja Lyytinen - Oil And Water (teaser from Songs From The Road DVD)

Ne detruit pas ce que nous cherissons


DERNIÈRE MODIFICATION : 30/07/2012 

ARMÉE SYRIENNE LIBRE - BACHAR AL-ASSAD - ONU - SYRIE


Les bombardements de l'armée syrienne se poursuivent à Alep

De violents affrontements entre rebelles et forces du régime de Damas font rage dans plusieurs quartiers d'Alep, la grande métropole du Nord tenue par les insurgés. La France demande la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.

Par France 2 (vidéo)
FRANCE 24 avec dépêches (texte)
 
Les combats font toujours rage à Alep, au troisième jour d'une offensive de l'armée syrienne régulière en vue de déloger la rébellion de la deuxième ville du pays. Lundi 30 juillet au matin, le régime du président Bachar al-Assad affirmait avoir repris le contrôle d'une partie du quartier de Salaheddine aux mains des rebelles depuis le 20 juillet. Ces derniers ont fermement démenti cette annonce.

LA FRANCE APPELLE À UNE RÉUNION MINISTÉRIELLE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU
AFP - La France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander d'ici la fin de la semaine une réunion d'urgence de cette instance sur la Syrie au niveau des ministres des Affaires étrangères, a annoncé lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Invité de la radio française RTL, le ministre a précisé qu'il devrait présider lui-même cette réunion, convoquée dans l'urgence pour faire arrêter les massacres en Syrie.

 

Selon Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep, l’armée syrienne n'a "pas avancé d'un seul mètre, nous avons repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit, et nous avons détruit quatre chars". Ce colonel a appelé, dimanche, l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie et accusé le régime de préparer "un massacre" à Alep.
Poste de contrôle stratégique
Selon un journaliste de l'AFP, les rebelles ont revendiqué, lundi matin, avoir pris un poste de contrôle stratégique situé à 5 km au nord-ouest d'Alep, qui leur permet de relier directement la ville à la frontière turque. "Le poste de contrôle d'Anadan a été pris à 5h (2h GMT) après 10 heures de combats", a précisé sur place le général Ferzat Abdel Nasser, un officier de l’Armée syrienne libre (ASL), cité par l’AFP.
Sur place les rebelles auraient pris possession de sept chars et véhicules blindés et en auraient détruit un autre, selon un journaliste de l'AFP. Six soldats ont été tués et 25 ont été fait prisonniers, a indiqué le général Ferzat Abdel Nasser. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres et proche de l’opposition, les violences en Syrie ont fait, dimanche, 125 morts, dont un peu moins de la moitié sont des civils.
Les combats et les bombardements menés contre cette de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté sur les routes quelques 200 000 personnes ces deux derniers jours, selon la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, qui a demandé que les organisations de secours puissent "accéder en sécurité" à Alep.
Paris demande une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel
Sur le plan diplomatique, la France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel. "Nous allons demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d'arrêter les massacres et préparer la transition politique [en Syrie, ndlr]" a dit, lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sur les ondes de RTL. "Il n'y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il ajouté en qualifiant Bachar al-Assad de "bourreau".
Pour le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, "Alep constitue un nouvel exemple tragique de la violence aveugle à laquelle a recours le régime d'Assad contre son propre peuple", a-t-il dit au début de sa tournée dans la région. Et de conclure : "Au bout du compte, il creuse sa propre tombe".

30 JUILLET 2012 - 11H59  

Industrie : les terres rares
Très convoitées, les terres rares sont un groupe de 17 métaux, indispensables à la fabrication des voitures électriques, des éoliennes, des écrans plats, des disques durs d'ordinateurs ou encore des lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine, qui a réduit ses quotas d'exportation pour maintenir les prix et forcer les entreprises à s'établir sur son territoire. L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares, à la demande des Etats-Unis, de l'UE et du Japon.
Très convoitées, les terres rares sont un groupe de 17 métaux, indispensables à la fabrication des voitures électriques, des éoliennes, des écrans plats, des disques durs d'ordinateurs ou encore des lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine, qui a réduit ses quotas d'exportation pour maintenir les prix et forcer les entreprises à s'établir sur son territoire. L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares, à la demande des Etats-Unis, de l'UE et du Japon.
AFP - Très convoitées, les terres rares sont indispensables à la fabrication des voitures électriques, écrans plats, disques durs d'ordinateurs ou encore lecteurs MP3. Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine.L'OMC vient de mettre en place un groupe spécial sur la question des exportations chinoises de terres rares.

Lettre du jeune Attaye Ag Mohamed; porte parole du MNLA à Tombouctou à ses compagnons de lutte à travers le monde.


Lettre du jeune Attaye Ag Mohamed; porte parole du MNLA à Tombouctou à ses compagnons de lutte à travers le monde.
Depuis la zone de léré dans la région de Tombouctou; l'homme écrit à ses compagnons à travers le monde.

Chers (es) concitoyennes et concitoyens de l'Azawad;

Comme vous le saviez; depuis quelques semaines; les villes azawadiennes de Tombouctou et Gao sont respectivement occupées par AQMI et MUJAO, des organisations à caractère sous-régionale et internationale classées terroristes par les nations unies. La préparation d'une reconquète face à la qualité de l'ennemi du moment necessite le temps d'une réorganisation à la base, une stratétegie de combat particulière et adaptée à tous les niveaux. Le MNLA se doit de préparer à la fois une offensive contre ces extremistes qui occupent nos deux villes et une defensive contre une probable avancé de l'armée malienne vers l'Azawad. Donc à la fois une mission de rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Azawad et de protection des arrières.

Par ailleurs, il faudra aussi se rappeller que AQMIdont MUJAO en est ancienne dissidence, actuellement branche ouest-africaine d'ALQAIDA opère dans l'Azawad depuis plus de 12 ans grâce à la complicité de l'ancien occupant (Mali). Les contresparties de cette coopération "Etat malien-AQMI" furent entre autres: les importants marchés des rançons issus des enlèvements d'otages occidentaux, le camouflàge du reseau de trafique de drogues et d'armes (affaire air cocaïne en est une illustration); le projet future de création d'unamalgame entre rebellion touareg et terrorisme comme ce fut le cas depuis le soulèvement du MNLA jusqu'à la tombé des masques ces dernières semaines.

Le MNLA ne saurait malgré cette decision se déclarer en avant d'une guerre contre des organisations terroristes à caractère internationale.Il reste disposé à jouer sa partition dans la volonté commune de la communauté intermationale face à la situation. Autrement dit, Il ne s'agit pas d'une guerre contre AQMI ou MUJAO partout dans le monde, mais juste contre ceux d'entre eux qui injustement occupent nos deux capitales régionales et qui esseyent de compromèttre notre projet de société aussi légitime.

Des puissances sous bras longs et pour des raisons géopolitiques sont certainement derrières cette diverssion au but inavouée. Les azawadiennes et azawadiens vigilants et fortement convaincus feront bien face à la situation. Le chanteur Abaraibone du celèbre groupe Tinariwen ne nous dit-il pas que: "la révolution, c'est comme un fil long et fin, facile à tordre et dure à maintenir tendu". Pour vous dire chers (es) frères et soeurs azawadis, sincères militants (es)et sympatisants (es) de la noble cause de notre peuple, que "les obstacles, autant difficiles qu'ils peuvent l'ètre; n'expliquent que la valeur de l'objectif visé".

L'ère n'est pas au delaissement, encore moins à l'abandon. Le devoir de génération demeurera dans l'accomplissement de l'oeuvre.

Au moment ou je partage ces mots du fond du coeur à partir du terrain, je vous rassure que les combattants de la libération sont prêt à lancer les opérations de réconquête et n'attendent que l'aval du président du CTEA. Des préalables politiques sont aussi nécessaires avec la communauté internationale et la médiation ouest africaine dans le dossier d'ou la plate-forme en cours dans la capitale des Hommes intègres (Ouagadougou). Ici les hommes sont déterminés. Pour eux, l'action d'offensive est bien decidée, reste à savoir si le resultat sera à la hauteur des attentes de leur peuple ou leur péril. Car pour eux, c'est aussi une question d'honneur et de devoir de soldat.

Encore, reprenez vos plûmes, rassemblez vos forces et gardons le cap car nous n'avons pas droit au delaissement. Je vous rassure que le Mnla demeure, il s'est renforce et préserve bien ses idéaux initiaux.

Vive Azawad, Azawad itbat!!!

En savoir plus : http://desert-press.webnode.fr/news/lettre-du-jeune-attaye-ag-mohamed;-porte-parole-du-mnla-%C3%A0-tombouctou-%C3%A0-ses-compagnons-de-lutte-%C3%A0-travers-le-monde/

L'Azawad et le MNLA vont bien.Toutes les stratégies sont a nouveaux rétablies pour le redressement de la situation.


Bonsoir à tous.
Cela fait quelques jours que je suis absent pour des raisons liées à la diplomatie de l'Azawad...
L'Azawad et le MNLA vont bien. Nous gérons actuellement les conséquences nées des évènements de Gao.
Toutes les stratégies sont a nouveaux rétablies pour le redressement de la situation.
Nous demandons a tous les azawadiens et a nos amis de tenir bons et bientôt vous aurez des nouvelles positives.
A ceux qui vous disent que nous sommes en négociation avec le mali, nous répondons que l’indépendance de l'Azawad n'est pas négociable...
La lutte continue

Niger:Le budget en hausse de 139 milliards de franc CFA après deux modifications
JEUDI, 26 JUILLET 2012 23:15 VUES: 2039





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PHOTO D'ILLUSTRATION


NIAMEY (NIGER) - Le budget général de l'Etat nigérien pour l'année 2012 est en hausse de 139 milliards de franc CFA, passant de 1 307,167 milliards de franc CFA après une première rectification à environ 1 446 milliards de franc CFA suite à un projet de loi pris mercredi en conseil des ministres.

Le projet de loi sera transmis à l'Assemblée nationale qui se trouve en session extraordinaire, pour son adoption.

Le budget initial pour l'année 2012 était équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 1.262,77 milliards de franc CFA.

Selon un communiqué du secrétariat général du gouvernement, la modification vise entre autres, la prise en compte des nouvelles ressources extérieures obtenues auprès de certains partenaires au développement, la nécessité de mettre encore plus de ressources pour équiper les forces de défense et de sécurité et le réajustement des crédits destinés à la prise en charge de l'incidence financière des mesures d'harmonisation des indemnités dans les cadre des discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

A ces éléments s'ajoutent le relèvement des crédits pour la prise en charge des engagements de l'Etat découlant de son appartenance à certaines organisations internationales et en particulier à celles concourant à la réalisation de l'initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens), ainsi que la volonté du gouvernement d'allouer des crédits budgétaires dans les secteurs sociaux, en conformité avec le programme et projet de société du président de la République.

Xinhua

Sommet de la Terre : l'Afrique voit l'avenir en vert | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Libye : le CNT prévoit de transférer le pouvoir à la nouvelle Assemblée le 8 août | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Quatre jours en compagnie d’Ançar Eddine

“LE TEMPS” D’ALGÉRIE ENTRE À KIDAL (NORD DU MALI)
Entrer clandestinement dans un pays présente, évidemment, des risques.  Les dangers sont plus menaçants quand le pays en question est plongé dans un conflit armé.
Pire quand vous devez parcourir des dizaines de kilomètres formant un carrefour emprunté à la fois par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), narcotrafiquants et contrebandiers d’armes.
Récit d’une traversée au cours de laquelle vous tombez face à face avec une patrouille de Ançar Eddine, le mouvement islamiste armé, contrôlant la région de Kidal, et un convoi du Croissant-Rouge algérien (CRA) transportant des aides humanitaires aux populations du nord du Mali.
C’est mardi dernier que nous avons quitté Bordj Badji Mokhtar, daïra de l’extrême-sud algérien, en direction d’El Khalil, première ville du nord du Mali. Environ 25 kilomètres séparent les deux villes.
Arrivés à El Khalil, aux environs de 8h30, c’est un silence peu ordinaire qui vient en accueil. La localité est complètement désertée depuis les combats qui ont ravagé la région il y a quelques mois. Tout d’un coup, des rafales d’armes automatiques déchirent le silence. Nous ignorons l’origine des coups de feu.
S’étalant sur des dizaines de kilomètres, autour de la ville malienne El Khalil, ce carrefour est fortement fréquenté par le Mujao, Aqmi, les narcotrafiquants et les contrebandiers d’armes. Des embuscades y sont souvent tendues. Pour rejoindre Kidal, ville distante de 400 kilomètres  d’El Khalil, le déplacement n’est certainement pas de tout repos. 400 kilomètres de désert traversé, de temps à autre, par des camions et véhicules tout-terrain dont le premier souci est de quitter le plus rapidement possible les lieux. Le soleil gagne en intensité depuis le début de la matinée, atteignant souvent les 50 degrés Celsius.
Le chemin est long et au cours duquel aucune éventualité n’est écartée. La localité prochaine est Tessalit, suivie par Aguelhok avant d’arriver à Kidal, ville distante de 360 kilomètres de Gao, une autre ville du nord du Mali contrôlée par le Mujao.
Ce qui était inévitable arriva : deux Toyota Station appartenant au mouvement armé Ançar Eddine arrivent de loin, dégageant une immense vague de poussière dans leur passage. Les deux véhicules roulaient à grande vitesse. L’un des deux véhicules est équipé d’une lourde mitrailleuse.
Celui qui tenait la lourde mitrailleuse ne quitta pas le véhicule quand les autres descendirent courant vers nous. Un autre groupe du Mujao, d’Aqmi, de narcotrafiquants ou de contrebandiers d’armes pourrait arriver et le membre d’Ançar Eddine qui tient la mitrailleuse lourde se devait de rester vigilant pour repousser toute éventuelle attaque.
Armés tous de kalachnikov, hormis l’un d’eux qui était muni d’un lance-roquettes, les autres membres des deux véhicules d’Ançar Eddine nous entourent et nous demandent de nous identifier et de les informer sur les raisons de notre présence au nord du Mali.
Nous les informons que nous sommes journaliste et que notre but est de rejoindre Kidal pour réaliser un reportage avec la population locale. «La situation est trop dangereuse, vous ignorez le risque que vous prenez», nous dira l’un d’eux.
«Nous avons été contraints de prendre les armes»
Après discussion, le chef de la patrouille d’Ançar Eddine décide de nous amener jusqu’à Tessalit où se trouve un cantonnement du mouvement armé.
Environ 200 kilomètres sont à parcourir avant l’arrivée à Tessalit. La nuit nous surprendrait en cours de route fort probablement. On n’avance pas aussi facilement dans le désert que dans les routes goudronnées des villes.
Nous sommes invités à prendre place à l’intérieur d’un véhicule, près du conducteur. Les éléments de la patrouille d’Ançar Eddine étaient, certes, méfiants, mais font preuve d’une hospitalité qui caractérise les autochtones.
Contrairement au Mujao et à Aqmi qui recrutent parmi les djihadistes et narcotrafiquants de différents pays, Ançar Eddine est composé d’uniquement des autochtones. «Nous sommes pacifiques mais nous avons été contraints à prendre les armes pour nous protéger», nous dira le chef de la patrouille. «Nous avons trop longtemps été victimes de ségrégation et de violences depuis les événements qui ont lieu à l’Azawad», ajoute-t-il.
La base aérienne militaire, les USA et Zeroual
En cours de route et  à 3 kilomètres de Tessalit, nous aperçûmes une longue palissade semblant en abandon. C’était au lieudit Mouachiche. Une petite pancarte indique qu’il s’agit d’une base aérienne militaire. La base est désertée par les militaires maliens depuis les derniers combats.
Le habitations faisant face à la caserne et destinées aux familles des militaires maliens en poste dans la base sont presque totalement désertées. Nous apprenons que les militaires et leurs familles ont fui la base aérienne vers l’Algérie où ils ont été accueillis avant leur rapatriement à Bamako. Des témoins racontent comment le pouvoir à Bamako voulait mettre cette base en location.
Les USA avaient, selon les mêmes témoignages, exprimé leur volonté de louer la base. «La transaction allait être concrétisée si Liamine Zeroual, alors président de la République à l’époque, n’avait pas contacté le président malien pour l’informer que l’Algérie lui verserait la somme représentant la transaction de location, à condition de ne pas louer la base aux USA», témoignent des habitants de Tessalit et autres régions du nord du Mali. «L’Algérie refuse l’installation d’une force étrangère à ses frontières», ajoutent ces sources.
Rencontre inattendue
Escortés par des éléments d’Ançar Eddine, nous arrivons à Tessalit. Quelle ne fut notre surprise d’y rencontrer une délégation du Croissant-Rouge algérien (CRA). Les membres de la délégation se trouvaient dans une bâtisse occupée par des éléments d’Ançar Eddine. Le chef des membres du mouvement Ançar Eddine discutait avec le docteur Benzeguir Hadj Hamou, président du CRA, sur la distribution des aides humanitaires accordées par l’Algérie aux populations du nord du Mali et acheminées par le CRA.
Nous y avons également rencontré le docteur Adel Ghebouli, chef de la mission. C’étaient 70 tonnes d’aides humanitaires composées de produits alimentaires et de produits médicaux qu venaient d’arriver à Tessalit. Nous fûmes bien accueillis et par le chef du groupe d’Ançar Eddine et par les humanitaires algériens étonnés de notre présence dans cette «zone à conflits».
(1re partie)
De notre envoyé spécial Mounir Abi,http://www.letempsdz.com/content/view/77676/1/

Ahmed Ag Bibi, cadre dirigeant d’Ançar Eddine, au « Temps » d’Algérie :«Nous cherchons à appliquer la Charia uniquement à Kidal»

Rencontré, jeudi dernier, à Kidal, Ahmed Ag Bibi, numéro deux du mouvement Ançar Eddine, a bien voulu accorder un entretien au Temps d’Algérie, au cours duquel il a évoqué le Mujao, Aqmi et la position algérienne pour le règlement de la situation au nord du Mali.
Le Temps d’Algérie : Qu’est-ce qui bloque, actuellement, une solution politique à la situation au Mali ?
Ahmed Ag Bibi : La solution politique ne peut avoir lieu que quand il y aura un gouvernement officiel qui bénéficie du consensus au pays. Pour le moment, ce gouvernement, et selon ces critères, n’existe pas encore. Il faut négocier pour trouver une solution politique.

Vous, mouvement Ançar Eddine, êtes présentés par une certaine presse comme étant des terroristes. Que répondez-vous ?

C’est la presse occidentale, en particulier la presse française, qui, à travers certains médias, comme France 24, s’acharne contre notre mouvement, l’accusant à tort d’être un mouvement terroriste. Ça entre dans le cadre de l’islamophobie.
Que dites-vous aux partisans de l’intervention militaire étrangère au nord du Mali ?
L’intervention étrangère ne sert pas les intérêts des Maliens, ni du Mali. Nous avons vu ce que sont devenus les pays dans lesquels il y a eu interventions militaires étrangères.
Ce sont les pays musulmans qui doivent trouver des solutions aux problèmes des autres pays musulmans, sur la base de la Charia (loi islamique) et non sur la base des lois occidentales.
Nous sommes musulmans sunnites et l’application de la Charia est une obligation pour chaque musulman. C’est notre but, l’application de la Charia.
Que pensez-vous de la position algérienne consistant à chercher une solution politique à la crise à l’ensemble du Mali ?
Nous sommes avec la position algérienne. Nous sommes pour une solution politique. Nous sommes avec le point de vue algérien. L’Algérie doit jouer un rôle.
Pensez-vous que l’Algérie a les capacités pour jouer ce rôle ?
Oui, l’Algérie a les capacités pour jouer un rôle principal dans le règlement de cette situation. L’Algérie a les capacités de jouer un rôle au niveau régional et international.
Avez-vous des liens avec le Mujao et/ou Aqmi ?
Nous n’avons rien avec ces deux organisations et nous ne partageons rien avec eux.
Le Mujao a enlevé sept diplomates algériens et commis deux attentats en Algérie. Comment qualifiez-vous ces pratiques ?
Nous sommes contre ces pratiques et nous n’avons rien à voir avec le Mujao. Il est dans sa place, nous sommes dans la nôtre.
Justement, le Mujao contrôle la ville de Gao limitrophe avec la ville de Kidal contrôlée par Ançar Eddine. Vous attendez-vous à des affrontements entre le mouvement auquel vous appartenez et le Mujao ?
Nous sommes à notre place, ils sont dans la leur.

Le mouvement Ançar Eddine cherche à appliquer la Charia sur l’ensemble du territoire du Mali. Gao fait partie du pays. L’affrontement ne vous semble pas inévitable ?

Nous voulons appliquer la Charia uniquement à Kidal, et non sur l’ensemble du territoire malien.
Comment avez-vous décidé de porter les armes ?
Ançar Eddine est un mouvement composé d’uniquement des autochtones. C’est un mouvement qui existe avec les révolutions et la rébellion depuis 1963. Nous sommes pacifistes mais nous avons été contraints de prendre les armes.
Entretien réalisé par Mounir Abi,http://www.letempsdz.com/content/view/77675/1/

Union Africaine: Dlamini-Zuma veut unifier l'Afrique par les infrastructures

mise à jour 30/07/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Nkosazana Dlamini-Zuma lors d'une conférence de presse de l'UA à Addis Abeba, le 16 juillet 2012 AFP/Archives Simon MainaLe manque d'infrastructures est le plus grand défi que doit relever l'Afrique si elle veut s'unifier, a estimé dimanche la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, nouvellement élue à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA).
"Comment pouvons-nous nous connecter?", s'est-elle interrogée devant une assemblée de femmes à Pretoria, en constatant que la plupart des infrastructures du continent relient les zones de production de matières premières aux ports, et non les pays africains entre eux.
Cette intégration à laquelle aspire l'UA ne sera possible que si la paix règne en Afrique, a souligné l'ex-femme du président sud-africain Jacob Zuma, qui fut longtemps ministre des Affaires étrangères.
"Comment voulez-vous construire un chemin de fer au milieu d'une guerre?", a-t-elle lancé.
Mme Dlamini-Zuma a estimé que le Parlement panafricain --instance législative sans réel pouvoir installée à Midrand, entre Johannesburg et Pretoria-- devrait remplir un plus grand rôle dans l'intégration africaine. Il pourrait "harmoniser les législations" à travers le continent, selon elle.
"Le Parlement panafricain jouera un rôle important dans l'harmonisation de l'Union africaine, avec le temps, et une fois qu'il aura la responsabilité nécessaire", a-t-elle noté.
Evoquant son élection, Nkosazana Dlamini-Zuma a souligné qu'elle serait la présidente de tous les Africains.
"Quand j'irai là-bas (à Addis Abeba, siège de l'UA, ndlr), je vais travailler au service de l'Afrique, et non de l'Afrique du Sud, même si les Sud-Africains feront partie de ceux que je servirai (...) Je dois commencer à penser à l'Afrique avant l'Afrique du Sud", a-t-elle déclaré.
Mme Dlamini-Zuma, encore ministre de l'Intérieur de son pays, a été élue le 15 juillet présidente de la Commission de l'UA au terme d'une âpre campagne face au sortant, le Gabonais Jean Ping.

Mali: le président intérimaire Traoré annonce la mise en place d'un Haut conseil d'Etat

mise à jour 30/07/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
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Le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, le 29 juillet 2012 à Bamako AFP Habibou KouyateLe président intérimaire du Mali Dioncounda Traoré a de fait écarté le Premier ministre Cheick Modibo Diarra dans la gestion de la transition en réduisant ses attributions et en créant de nouveaux organes pour gérer la crise dans le nord du pays occupé par les islamistes, dans un discours dimanche.
Dioncounda Traoré a annoncé la mise en place d'un Haut conseil d'Etat (HCE) dirigé par le président intérimaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale avec des consultations qu'il va lui-même mener et d'une "commission aux négociations" avec les islamistes qui contrôlent depuis quatre mois le nord, dans ce discours retransmis sur la télévision publique malienne.
Le HCE est destiné à "compléter l'architecture institutionnelle du pays".
Il sera composé du président intérimaire qui sera assisté de deux vice-présidents dont l'un sera chargé des questions de défense et de sécurité et de la gestion de la crise dans le nord.
L'autre vice-président va représenter les composantes des forces vives du Mali.
Il a également annoncé un gouvernement d'union pour la formation duquel "les consultations seront menées par le président de la République lui-même" et non par le Premier ministre Diarra, en poste depuis le 17 avril et de plus en plus contesté par notamment un large front de partis politiques et syndicats qui lui reprochent de n'avoir "aucune stratégie" pour libérer le nord.
Un gouvernement d'union nationale est une exigence des voisins ouest-africains qui avaient donné le 31 juillet comme délai pour le former.
Il est reproché à M. Diarra, astrophyscien de renommée mondiale, qui a affirmé samedi soir qu'il ne démissionnerait pas, de n'avoir rien fait pour le mettre sur pied.
Ce gouvernement d'union doit avoir la légitimité suffisante pour pouvoir lancer, avec le soutien de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), une contre-offensive dans le nord du pays occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi).
La Cédéao se tient prête à envoyer une force régionale pour aider l'armée malienne à reconquérir le Nord mais attend un mandat de l'ONU et une aide extérieure.
Jusque là, le Conseil de sécurité s'est abstenu de donner un mandat à une telle force attendant plus de précisions sur ses contours et sa mission.
M. Traoré a aussi évoqué la mise en place d'une "commission nationale aux négociations" chargée d'"engager des pourparlers de paix afin de rechercher par le dialogue des solutions négociées à la crise" dans le nord.
Un conseil national de transition (CNT) "ayant une compétence consultative" et "regroupant les représentants des partis politiques présents ou non à l'Assemblée nationale" fait partie des organes annoncés par M. Traoré.
Le président intérimaire malien est rentré vendredi soir à Bamako après une convalescence de deux mois à Paris à la suite d'une agression le 21 mai dans le capitale malienne par une foule hostile.
Il a réaffirmé son "entière confiance aux services de sécurité et à l'armée malienne pour assurer la sécurité" malgré l'agression dont il a été victime et le coup d'Etat militaire du 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré qui a précipité la chute du Nord aux mains des islamistes.
Les militaires ont remis le pouvoir aux civils mais des hommes armés présumés proches de l'ex-junte militaire continuent de semer la terreur à Bamako.
M. Traoré a outre indiqué que "ni le président, ni le Premier ministre, ni les ministres ne pourront se présenter à la prochaine élection présidentielle" au terme de la transition.
"Le Mali ne s'effrondrera pas", a-t-il plusieurs fois martelé.