lundi 14 mai 2012

http://maghrebemergent.com/actualite/fil-maghreb/12141-mauritanie-entretien-telephonique-hollande-et-aziz-sur-la-situation-au-sahel.html


LUNDI, 14 MAI 2012 13:41   PDFImprimerEnvoyer

Mauritanie - Entretien téléphonique entre Hollande et Aziz sur la situation au Sahel



Le président français élu François Hollande et le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ont parlé lundi au téléphone de la situation dans le Sahel où sévit Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a annoncé l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle).

Cet entretien, le premier depuis l'élection de M. Hollande le 6 mai, a "porté sur les excellentes relations existant entre les deux pays et les voies et moyens de les renforcer davantage, ainsi que sur la situation qui prévaut dans la sous-région" des pays du Sahel, selon l'AMI.

La France, ex-puissance coloniale et premier partenaire au développement de la Mauritanie, soutient également ce pays dans sa lutte contre Aqmi qui a des bases dans le nord du Mali que l'organisation islamiste contrôle en partie depuis début avril avec d'autres groupes armés.

La Mauritanie a mené depuis 2010, avec l'accord du Mali, des actions militaires contre des bases d'Aqmi en territoire malien pour "l'empêcher d'attaquer son territoire et maintenir ses combattants loin de ses frontières".
Lors du débat d'entre les deux tours de la présidentielle en France, opposant le président Nicolas Sarkozy à François Hollande, ce dernier avait estimé que "la Mauritanie doit être aidée" dans sa lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

(AFP)

A LA UNE INTERNATIONAL
 

Alors que le MNLA peine à éloigner l'islamisation de l'AZAWAD

un nouveau mouvement armé s’oppose à Al Qaîda et Ançar Eddine

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le 14.05.12 | 10h00 Réagissez
 
 Un nouveau mouvement armé dans la région de l’Azawad.
zoom | © D. R.
Un nouveau mouvement armé dans la région de l’Azawad.

Les dirigeants du Mouvement national pour l’indépendance de l’Azawad (MNLA) et de Ançar Eddine étaient en conclave, hier à Gao.

Au même moment, un nouveau mouvement armé, le Mouvement républicain pour la restauration de l’Azawad (MRRA) était créé par le colonel Elhadj Ag Gamou. Son objectif : contrer les groupes islamistes armés du nord du Mali et exiger l’autonomie politique de l’Azawad.Jusqu’en fin de journée d’hier, la réunion entre les dirigeants de Ançar Eddine, et du MNLA se poursuivait toujours dans une ambiance d’alerte maximum. A l’ordre du jour de cette rencontre, la question de la religion qui semble diviser profondément les parties au nord du Mali. En effet, le MNLA qui avait lancé sa «révolution» pour un Etat laïc s’est vu damer le pion par Ansar Eddine, un groupe dirigé par Ayad Ag Ghaly, qui l’a aidé à libérer Kidal, Gao et Tombouctou, pour en faire des «khalifat» et y instaurer la charia.
Lors du congrès des chefs de tribu tenu à Gao, il y a quelques jours, le chef d’état-major militaire du MNLA, le colonel Mohamed Ag Najiim, avait pesé de tout son poids «pour faire prendre conscience aux notables du nord du Mali la nécessité de chasser les groupes d’Al Qaîda et de récupérer les armes» qui circulent en dehors de ses troupes.
Pendant ce temps, les groupes djihadistes affiliés à Al Qaîda, ainsi que Ançar Eddine et Ansar multipliaient les opérations de recrutement et d’endoctrinement des jeunes sur le terrain.
Des cadres du MNLA affirment que lors de la réunion d’hier, deux questions étaient à l’ordre du jour. La première avait trait au régime qui sera instauré dans la région du Nord. «Ayad veut l’application de la charia, mais les dirigeants du MNLA ont fini par lui faire admettre que seul le peuple est habilité à décider de la nature du régime. Si ce dernier décide, à l’issue d’un référendum, qu’il faut instaurer la charia, ce sera fait», explique notre source, qui précise que les débats étaient houleux du fait que les deux parties campaient sur leurs positions. «Mohamed Ag Najiim a réussi à les faire reculer sur un point très important, lié à la dénomination du nouvel Etat de l’Azawad. Ançar Eddine et Ansar voulaient maintenir ‘République islamique de l’Azawad’ et le MNLA préférait ‘République de l’Azawad’.» Le débat a duré des heures du fait de l’intransigeance des uns et des autres.
«Les points sur lesquels ils se sont entendus, c’est que les armes détenues en dehors du MNLA soient déposées et qu’un gouvernement provisoire doit être créé d’ici le 17 mai prochain», note notre interlocuteur. Pour lui, cette date sera probablement celle de «l’annonce du gouvernement mais aussi du délai que les groupes d’Al Qaîda devront respecter pour quitter le territoire, faute de quoi, ils seront combattus. Tout le monde a pris conscience du fait que plus le temps passe, plus ces organisations renforcent leurs positions et leurs moyens matériels et humains».
Ce conclave, faut-il le relever, intervient au moment où le colonel-major Elhadj Ag Gamou, que tout le monde croyait au Niger, annonce la création d’«un nouveau groupe armé, dénommé le MRRA», avons-nous appris auprès de son porte-parole, Ishaq Ag Housseyni. Selon ce dernier, la nouvelle organisation armée «est composée de Songhays, de Peulhs, d’Arabes et de Touareg. Elle aspire à une large autonomie politique et son objectif est de combattre les islamistes afin de récupérer l’Azawad pour le réinstaurer au sein de la République du Mali». Le mouvement a exhorté les combattants du MNLA et du Front national de libération de l’Azawad (FNLA), qui réclament l’autonomie et non l’indépendance, à rejoindre ses rangs pour libérer le territoire des groupes islamistes armés. De ce fait, il a également exhorté la communauté internationale à l’«aider», à le «soutenir» et à «mettre tous les moyens nécessaires» à sa disposition «afin de livrer bataille aux islamistes et permettre à la population une vie paisible».
Pour ce qui est du dialogue avec Bamako, Ishaq Ag Housseyni affirme : «On ne pourra dialoguer qu’une fois la menace intégriste éloignée. Nous pensons qu’un fort statut particulier de l’Azawad est nécessaire pour qu’il n’y ait plus de nouvelles rébellions et, d’ailleurs, les spécificités locales de l’Azawad appellent à un statut particulier. Réticents à la multiplication de mouvements ayant le même objectif, et étant contre toute tribalisation de cette lutte, nous appelons tous les combattants, sans distinction d’ethnie, à nous rejoindre. Nous ne pouvons attendre plus longtemps, car chaque jour les intégristes renforcent leurs positions et recrutent davantage de jeunes désœuvrés. Un soutien fort de la communauté internationale est nécessaire à l’aboutissement de notre combat. Tous les combattants du MNLA et du FNLA doivent nous rejoindre pour être acteurs de la libération.»Le colonel Elhadj Ag Gamou est à la tête de près d’un millier d’hommes, selon son porte-parole – d’un peu plus de 500 hommes, selon d’autres sources – «équipés de quelque 250 véhicules dont certains de combat».
Ces alliances qui font peur au MNLA
Ancien pilier de l’armée malienne au nord, et ex-commandant de la caserne de Kidal d’où il dirigeait les opérations militaires, Elhadj Ag Gamou avait pris la fuite au début du mois d’avril après une offensive des combattants du MNLA et de Ançar Eddine qui avaient mis sa tête à prix. Pour échapper à cette sentence, il avait annoncé son ralliement au MNLA et réussi quelque temps après à s’exfiltrer avec plus de 500 hommes au Niger. Dès son arrivée à Niamey avec quelques-uns de ses éléments, il annonce son soutien à l’armée malienne et l’assure publiquement de sa fidélité. Entre 350 et 400 de ses hommes avaient par la suite réussi à rejoindre Bamako, et le reste, notamment des Touareg, est resté non loin de Niamey.
Il y a quelques jours, tout le monde se posait la question sur le sort d’Elhadj Ag Gamou, ce militaire de carrière issu d’une grande tribu touareg, Imghad, qui a été commandant de la région militaire de Gao. Avec le colonel-major Mohamed Ould Meidou, originaire des tribus arabes et ancien commandant de la région militaire de Mopti, il était le plus redouté au nord du Mali eu égard à l’influence de sa tribu et surtout sa maîtrise du terrain. L’entrée en lice de son mouvement sur le terrain va créer la surprise et risque de faire changer totalement la donne, d’autant que ses positions rejoignent celles du FNLA, constitué essentiellement de tribus maures et arabes, notamment sur les questions de la lutte contre les groupes intégristes et de l’autonomie politique de l’Azawad. 
Certains n’écartent pas une alliance entre ces deux mouvements, auxquels pourrait se joindre Ould Meidou, celui que certains disaient qu’il avait rejoint Al Qaîda. «Nous avons entendu dire qu’il aurait rejoint Al Qaîda, mais nous ne le pensons pas. Il a, certes, disparu, mais nous sommes convaincus que c’est pour mieux revenir. Il est probable qu’avec Hadji Ag Gamou, il pourrait s’entendre pour reprendre le terrain aux mains des intégristes et des indépendantistes. Le MNLA n’aura d’autre solution que de revenir sur ses positions indépendantistes, sinon il éclatera», déclare un membre du MRRA. En tout état de cause, la situation au nord du Mali ne cesse de se dégrader au vu du renforcement de plus en plus important des groupes d’Al Qaîda et autres intégristes armés dans la région, où «les négociations pour la libération des sept otages algériens se poursuivent», nous dit-on de bonne source.
«Les captifs ont été déplacés vers Gao, où les tractions ont lieu avec l’intermédiaire de quelques notables membres de Ançar Eddine. Nous sentons qu’ils sont très inquiets ces jours-ci. Ils se déplacent de plus en plus et semblent en état d’alerte», explique notre interlocuteur. Pour lui, les décisions, qui vont clôturer le conclave entre le MNLA et Ançar Eddine, ainsi que la naissance du MRRA, sont pour beaucoup dans cette «panique» qui vraisemblablement s’empare des groupes djihadistes. «Ils commencent à comprendre que la République islamique ou le khalifat n’a pas de place au nord du Mali», conclut notre source. D’ici là, il est à craindre que la région puisse sombrer dans une guerre fratricide entre tribus imghad-ifoghas, arabes-ifoghas, ou alors entre les combattants du MNLA venus de Libye et les autres pour son contrôle.
Salima Tlemçani

"Touaregs Solution Finale"
Entretien imaginaire avec la Machine DRS
lundi 14 mai 2012
par Masin
Insi s’est rendu ce week end à Alger où il a visité les locaux du DRS (Département du rensignement et du service). Un employé de l’institution lui a fait visiter les caves de l’édifice où il y a une énorme vieille machine rouge Made in USSR. La machine, d’après l’employé des lieux, fonctionne comme un ordinateur. C’est grâce à elle que le pouvoir algérien surveille tout ce qui se passe dans la région. La machine a pour vocation aussi de répondre à des questions. Ainsi, Insi profita de l’occasion pour lui en poser quelques-unes, et voici les réponses de la machine.




Insi : Tu m’entends ?

Machine DRS  : 5/5, Camarade. Terminé.


Insi : Camarade !? T’es toujours communiste ?

Machine DRS  : Non, Machine Islamiste. Terminé.


Insi : T’es déréglée alors ?

Machine DRS  : Non, Mission Tromper Ennemi. Terminé.


Insi : Quel ennemi ?

Machine DRS  : Ennemi Intérieur Berbère. Terminé.


Insi : Et l’ennemi extérieur ?

Machine DRS  : Berbères Etranger. Terminé.


Insi : Je peux te poser quelques questions ?

Machine DRS  : Démarre Camarade. Terminé.


Insi : Tu connais le dossier de l’Azawad ?

Machine DRS  : Machine DRS Connait Tout Camarade. Terminé.


Insi : Tu connais le plan concernant ce pays ?

Machine DRS  : Oui. Grand Plan. Plan Solution Finale : "DFH." [1] Terminé.


Insi : Qui veut dire…

Machine DRS  : DUNE Frank Herbert. Terminé.


Insi : Quel rôle jouera l’Algérie dans ce plan ?

Machine DRS  : Ver Géant Sables. Terminé.


Insi : Quand est-ce que commencera ladite opération ?

Machine DRS  : Déjà Commencée. Beaucoup Soldats Allah Kidal. Terminé.


Insi : Combien de soldats ?

Machine DRS  : Beaucoup. Vraie Coalition. Nuée Sauterelles : Pakistanais, Afghans, Libyens, Marocains, Tchadiens, Algériens... Mission Renforcer Positions AQMI Ansar Ddin d’Ag Aghali. Croisade Islamique. Chefs Guerre Emirs Algériens Mokhtar Belmokhtar Abdelhamid Abou Zeid. Terminé.


Insi : Quel est son objectif ?

Machine DRS  : Verdir Homme Bbleu. Terminé.


Insi : Es-tu programmée pour un génocide ?

Machine DRS  : Génocide Hallal. Terminé.


Insi : Et si le MNLA résiste ?

Machine DRS  : SOS Renforts El QAÏDA Internationale. Terminé.


Insi : L’Algérie n’a-t-elle donc pas peur de la réaction internationale ?

Machine DRS  : Machine Franco-Américaine Même Programme. Terminé.


Insi : Que feras-tu des Touaregs qui refuseront de se reconvertir ?

Machine DRS  : Programme Charia : Mort Enfer. Terminé.


Insi : Et si tous les Berbères se mettent du côté des Touaregs ?

Machine DRS  : Impossible ! Terminé.


Insi : Pourquoi ?

Machine DRS  : Programme Démocrate Kabyle Oblige : Non Violence. Carte Blanche Milices Algérienne. Tuer Berbères. Retour Case Départ. Terminé.


Insi : Tu oublies le MAK et le RCD ?

Machine DRS  : Communiqués Indignation Post-Opération Téléchargés. Terminé.


Insi : Et le FFS ?

Machine DRS  : FFS Approuve Plan. Participation Tactique Plan Extermination Touaregs. Terminé.


Insi : Et les Archs ?

Machine DRS  : Fichier Effacé. Fin Activités. Dossier Ahmed Ouyehya Scellé Négocié. Poubelle. Terminé.


Insi : Et si jamais ton plan ne marche pas ?

Machine DRS  : Machine DRS Second Plan. Plan Djamal Abdennacer. Terminé.


Insi : Qui consiste…

Machine DRS  : Activer Virus Bérabiches. Activer FNLA (Front Libération Azawad) Zahabi Ould Sidi Mohamed Maoulay Ahmed Regani Ouled Meidoum. Terminé.


Insi : Quelle est l’objectif du FNLA ?

Machine DRS  : Libérer Azawad. Instaurer République Arabe Islamique Azawad. Terminé.


Insi : Et comment comptes-tu convaincre l’opinion internationale de ta solution finale ?

Machine DRS  : AFP Prépare Propagande. Terminé.


Insi : N’oublie pas qu’il y a dans l’Azawad des observateurs de l’Union Européenne ?

Machine DRS  : Mêmes Observateurs Elections Législatives Algériennes 2012. Terminé.


Insi : Tu as donc toutes les données ?

Machine DRS  : Toutes. Terrminé.


Insi : Que veut le Mali ?

Machine DRS  : Perdu Nord. Etat Dépassé. Terminé.


Insi : Et la France ?

Machine DRS  : Aide Logistique Algérie. Contre Partition Mali. Touaregs Toutous Gentils. Terminé.


Insi : Que veulent les Américains ?

Machine DRS  : Uranium Phosphore. Terminé.


Insi : Et les Qataris ?

Machine DRS  : Qataris Financent. Beaucoup Argent. Terminé.


Insi : Et les Algériens ?

Machine DRS  : Comme Habitude : Razzia Vol Misère Islam Arabe Ignorance Prostitution Mosquées Drogue Alcool Coran Crime Corruption Chaos...

La machine déroule la liste des méfaits que l’Algérie s’apprête à semer dans l’Azawad. Puis, tout se bloque.

Machine DRS : Bug. Liste Trop Longue. Mémoire Insuffisante.

L’employé du DRS à Insi : Je vais débrancher, sinon elle va exploser.

L’employé débranche la machine. Insi quitte les lieux et disparait. 


Notes

[1Dune est un roman de science-fiction écrit par Frank Herbert et publié aux États-Unis en 1965. L’histoire débute en l’an 10191 après la création de la Guilde spatiale. L’empereur Shaddam IV exerce son pouvoir féodal1 sur tout l’univers connu. L’humanité a conquis une grande étendue de l’univers, notamment grâce à une mystérieuse substance dénommée "Épice" ou "Mélange". L’Épice constitue un puissant stimulant cérébral et permet à certains humains de décupler leurs capacités psychiques. De plus, elle accroît considérablement la durée de vie et immunise le corps contre de nombreuses maladies. Son origine précise est un mystère et les quantités disponibles sont rarissimes ; elle est par ailleurs impossible à synthétiser. L’ensemble de ces paramètres lui confère une valeur monétaire particulièrement élevée.

dimanche 13 mai 2012



vendredi 25 mai 2012

15:30 – 18:30
PRADINAS 12240 ( AVEYRON) FRANCE
RENCONTRE ANNUELLE DE LA DIASPORA TOUAREGUE EN EUROPE
25,26,27 et 28 MAI 2012
PRADINAS 12240 ( AVEYRON) FRANCE


La diaspora touarègue en Europe se donne rendez vous le sud ouest de la France (25,26,27 et 28 Mai 2012) pour ses retrouvailles annuelles.

Cette rencontre est désormais un moment fort et attendu pour tous ce qui s'intéressent au peuple touareg et à sa culture .Un week-end de convivialité et de réflexion pour se connaître et resserrer les liens.

Le week-end sera ponctué par des moments d'échanges, (musiques, animations...)
avec deux grandes veillées ( samedi soir et dimanche soir ), qui seront les moments fort du week-end.

Ceux qui ont de choses à faire partager, n'hésitez surtout pas, et ne tardez pas à nous le faire savoir pour faciliter l'organisation.

Une participation aux frais, estimée à 40 euros, est à prévoir pour l'ensemble du séjour (vendredi soir au lundi après midi). Les enfants (-12 ans) ne paient pas

Venez avec vos tentes, duvets, couvertures, les nuits peuvent êtres froides.
Possibilité de couchage en dortoir (Places limitées : Contactez nous !)

Si certains souhaitent se loger par leur propre moyen, n'hésitez pas à contacter le comité Local d'organisation (Contact ci- dessous). De manière générale, pour faciliter l'organisation matérielle et logistique, confirmez votre venue, avant le 15 Mai 2012, auprès des personnes dont le contact est indiqué ci- dessous :

Pradinas est à 45 km de rodez ( Aveyron ) France

Ousmane Ahmed : 06 23 46 39 13

Agdal WAISSAN : 06 73 27 35 98 Email : waissan@yahoo.fr

Ishaq Ag Alhousseini : tél : 06 71 18 08 69

AZAWAD FLASH:L'Azawad s'organise et avance .


AZAWAD FLASH:L'Azawad s'organise  et avance .

Bonjour chers frères et sœurs.
Je viens de passer 3 semaines à Gao où j'ai été témoin de la réalité sur le terrain.
C'est effectivement le MNLA qui occupe la ville mais il y a à moindre mesure d'autres groupes armés islamistes avec un drapeau noir qui se trouvent à Gao. Ces derniers groupes discutent plus avec les imams et parlent de l'islam. Et à ma connaissance ils n'ont tué personne et je n'ai ni vu ni entendu quelqu'un qui est mort ni de soif ni de faim. J'ai vu de braves hommes et femmes de Gao se battre aux côtés du MNLA pour le bien être de tous. Le MNLA n'est pas la propriété de quelqu'un ni d'une ethnie ni d'une tribu ni d'un village. Chacun des azawadiens y a sa place pleine et entière.
Dans une révolution il y a toujours des dérapages mais l'essentiel c'est l'être humain dont il faut à tout prix préserver la vie. Le matériel peut toujours être reconstruit voir même en mieux mais pas l'être humain.
Pendant ses 3 semaines à Gao j'ai cherché à vérifier les informations sur les cas de viols de petites filles en public mais je vous affirme que c'est de la pure intoxication. J'ai rencontré les 4 médecins de Médecins Sans Frontières, de Médecins du Monde et du CICR qui sont à Gao et m'ont tous dit n'avoir pas été consulté pour ce type de cas. Cependant, le MNLA condamne toute violence quelque soit sa nature.
Je vous apprends aussi chers frères et sœurs que l'hôpital de Gao vient d'être entièrement pris en charge par le CICR qui vient de rendre opérationnel tous les services en prenant en charge le salaire de tout le personnel. Le MNLA se joint à tous les azawadiens et plus particulièrement les citoyens de Gao pour dire un grand merci à cette ONG pour son soutien en ces moments difficiles de notre peuple. Par ailleurs, d'autres ONG telles que Médecins Sans Frontières, Médecins du Monde et ALIMA sont en train de s'organiser pour prendre en charge les autres localités de l'Azawad en attendant que les azawadiens s'organisent économiquement et socialement.
Sur le plan organisationnel de l'Azawad, une commission comprenant des personnes issues de toutes les composantes de l'Azawad est en train de travailler depuis plusieurs jours pour la mise en place d'une structure exécutive de l'Azawad qui sera proclamé probablement le 17 mai prochain, si Dieu le veut bien.
Au nom de tous les membres du MNLA, je lance un appel fraternel à tous les Azawadiens afin de nous rejoindre pour la construction de notre Azawad commun pour en faire le plus beau des États du monde. Il est évident qu'il ne sera que ce que ses fils et ses filles en feront.
Je voudrai aussi dire que le peuple malien est et restera toujours un peuple frère du peuple de l'Azawad et nous lui souhaitons le meilleur du monde.
Chers frères et sœurs soyons réalistes, l'Azawad existe aujourd'hui et il ne sert à rien de nous entretuer, retrouvons-nous ensemble entre Azawadien et voyons ce que nous pouvons apporter pour le développement de notre terre ancestrale. N'attendons plus, la porte du MNLA est ouverte à tous pour le bien être de tous les Azawadiens sans aucune distinction.
Ensemble, nous allons combattre tous nos agresseurs: la pauvreté, l'analphabétisme, le terrorisme, le narcotrafic...
Fraternellement,
Moussa Ag Assarid

MALI/CEDEAO - 
Article publié le : dimanche 13 mai 2012 - Dernière modification le : dimanche 13 mai 2012

Mali : échec de la médiation de la Cédéao après de multiples tentatives de résolution de la crise

Photo de famille de la Cédéao avant le début du sommet à Dakar consacré à la crise en Guinée-Bissau et au Mali, le 3  mai 2012.
Photo de famille de la Cédéao avant le début du sommet à Dakar consacré à la crise en Guinée-Bissau et au Mali, le 3 mai 2012.
AFP PHOTO / Seyllou

Par RFI
Les deux médiateurs ouest-africains présents à Bamako depuis le 8 mai 2012 pour tenter de trouver une issue à la crise malienne, viennent de quitter la capitale Bamako. Aucun accord avec l'ex-junte sur le nom du prochain chef de la transition n'a été trouvé.

Pendant cinq jours, les envoyés de la médiation ouest-africaine, ont rencontré plusieurs fois la junte, le Premier ministre, le président par intérim Dioncounda Traoré. Rencontre également avec les religieux et des diplomates. Mais à l’arrivée, échec, blocage, chacun choisit ses mots, mais la réalité est la même : les envoyés de la médiation ouest-africaine et junte au pouvoir au Mali n’ont pas pu se mettre d’accord sur le nom du futur président de la transition, une transition qui commence dans exactement huit jours.
Pour les médiateurs, qui affirment ne soutenir aucun candidat, c’est la Constitution malienne qui permet de résoudre la question. Celui qu'on surnomme « l’homme au cigare », le ministre ivoirien Adama Bictogo, est l’un des deux envoyés de la médiation. Il explique : « la Constitution malienne prévoit qu’en cas d’impossibilité d’organiser des élections dans les 40 jours d’intérim, ce qui est actuellement le cas, la Cour constitutionnelle annonce un nouveau délai pour l’organisation des élections. Et puisque la non organisation des élections ne dépend pas de l’acteur, mais de la mission, c'est-à-dire de la situation sur le terrain, il appartient au président par intérim de poursuivre sa tâche ». L’argument n’a pas convaincu la junte malienne, qui a donc dit « non ».
Tous les regards sont maintenant tournés vers le 22 mai, date de la fin du mandat de 40 jours confié au président intérimaire, mais peut-être qu’avant cette date, une solution sera trouvée.
TAGS: CÉDÉAO - DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI
FICHE PAYS :

Blaise se noie dans les eaux du Djoliba

Tamoudre.org
Malgré des incontestables atouts entre ses mains, Blaise Compaoré s’embourbe dans sa médiation au bord du fleuve Djoliba. Son erreur, c’est d’avoir entretenu un monstre (la junte militaire)en dépit des réticences de ses pairs. Décryptage d’une situation qui risque d’échapper à leurs géniteurs.
Le monstre serait-il en train d’échapper à ses maîtres ? Si ce n’est pas encore le cas, on n’en est pas loin non plus. Ce qui est certain, il est très en colère. Il est fâché contre ses protecteurs accusés d’avoir trahi le pacte qui les lie depuis la signature de l’accord cadre le 1er avril dernier.
Le capitaine putschiste Amadou Sanogo et ses hommes en veulent au médiateur Blaise Compaoré de les avoir lâchés lors du sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO tenu le 26 avril à Abidjan.Pour le signifier, il a fait monter la pression à la garnison militaire de Kati, son QG depuis leur coup de force contre le président Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars dernier. Cette pression va culminer dans la matinée du samedi 28 avril.
Les soldats sortent leur arsenal lourd et certains se positionnent en direction de la capitale Bamako qui se trouve à 15 km de Kati. Avaient-ils l’intention d’aller occuper l’hôtel Salam où se trouvent les bureaux du président intérimaire ? Ils ne cachent pas en tout cas leur hostilité envers ce président. Ils cristallisent leur haine contre cette personnalité parce que, selon eux, c’est lui qui aurait manigancé à Abidjan pour que la CEDEAO en arrive là. Le président Traoré les emmerde aussi parce qu’ils estiment qu’il a usurpé la place de leur capitaine. Ils avaient accepté de céder la place sous la pression de l’embargo, mais aussi de la promesse voilée de la médiation burkinabè qu’après les 40 jours de l’intérim constitutionnel, le capitaine Sanogo allait prendre le relai à la présidence. Les militaires avaient été confortés dans cette position quand la rencontre de Ouagadougou entre les acteurs maliens les 14 et 15 avril dernier avait fait un black-out sur la question de la durée de la transition et surtout du sort du président intérimaire. Ils avaient donc grand espoir que Blaise Compaoré allait les réhabiliter dans si peu de temps.
La nomination de Modibo Diarra avec leur onction et la participation de trois d’entre eux dans le gouvernement étaient des signes qui les confortaient dans leur optimisme. Les décisions de la CEDEAO du 26 avril ruinent cet espoir du retour effectif du capitaine Sanogo au pouvoir.
La douche froide de la CEDEAO
La déclaration finale du sommet des chefs d’Etat enjoint en effet la junte de se soumettre aux autorités civiles, à savoir le président intérimaire, Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheickh Modibo Diarra. La CEDEAO exige alors que les militaires rejoignent les casernes pour laisser la transition se dérouler normalement. La CEDEAO prolonge également de 12 mois le mandat du président intérimaire et par ricochet toute la transition. En prenant ces décisions, la CEDEAO entend être le seul maître de la transition au Mali. En quelque sorte, c’est la disparition du fameux CNRDRE qui est demandée. La CEDEAO veut mettre fin au bicéphalisme de pouvoir instauré par la junte avec la bienveillance de la médiation burkinabè. Voilà ce qui a mis le feu aux poudres. Le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolet et son homologue ivoirien Adama Bictogo sont descendus daredare au camp militaire le samedi 28 avril. Ils sont restés toute l’après-midi à palabrer avec le chef de la junte.
Mais les deux parties se sont quittées sans accord. Cette fois-ci, les positions sont figées. D’un côté, la CEDEAO n’entend pas revenir sur ses positions et de l’autre, les militaires ne veulent pas non plus quitter la scène politique aussi rapidement. Pour ne pas donner l’impression d’un échec total, il a été convenu d’une rencontre à Ouagadougou entre les représentants de la junte et le médiateur. Le capitaine Sanogo devrait être reçu au cours de la semaine par Blaise Compaoré, le chef de l’Etat burkinabè.
L’impossible compromis
La tâche ne sera pas facile pour le médiateur burkinabè pour deux raisons. D’abord le comportement de la bande à Sanogo ces dernières semaines ont fini par discréditer sa stratégie qui consiste à ménager les militaires en les intégrant dans le processus politique. En arrêtant de façon arbitraire 22 personnalités politiques et militaires, la junte a commis une bourde qui se retourne contre elle et son allié Compaoré. La situation était devenue confuse du fait de ce bicéphalisme de pouvoir. De fait, les autorités de la transition n’avaient aucune prise sur l’appareil sécuritaire du pays. Toutes les institutions de la république se trouvent sous la menace des hommes de Sanogo qui imposent leur loi à qui ils veulent. Dans cette situation, autant dire que le retour à l’Etat de droit n’est qu’une fiction. Dans la réalité, la junte est toujours aux commandes. La CEDEAO ne pouvait pas accepter cette donne qui mettait à mal sa crédibilité.
Un recadrement était donc nécessaire et c’est ce qui a été fait à Abidjan le 26 avril. La médiation burkinabè n’avait pas d’argument pour s’y opposer, surtout que des voix s’élevaient de plus en plus pour fustiger son attitude jugée trop complaisante avec les membres de la junte. Blaise jouait donc sa crédibilité. Il a choisi de sauver sa médiation que d’aucuns commençaient à remettre en cause. La seconde raison qui condamne le CNRDRE, c’est l’encadrement de la médiation burkinabè elle-même. Le sommet a décidé de marquer Blaise Compaoré par le président nigérian, Goodluck Jonathan. « La Conférence salue et entérine le souhait exprimé par S.E.M Goodluck Ebele Jonathan, Président de la République Fédérale du Nigeria de se joindre aux efforts du Médiateur S.E.M Blaise Compaoré dans la résolution pacifique de la crise au Mali. », affirme le communiqué final. Est-ce un désaveu de la manière dont le président burkinabè a conduit la médiation ?
Ce n’est pas à exclure. Placer la junte au rang d’interlocuteur privilégié n’a pas été du goût de plusieurs pays, particulièrement la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Bénin. La médiation burkinabè a beau expliquer le bien fondé de l’accord cadre, les autres pays n’en avaient cure. Cet accord était en flagrant délit de contradiction avec les résolutions du premier sommet de la CEDEAO (le 28 avril) sur la crise au Mali qui enjoignaient les militaires de retourner dans leurs casernes. Pire, Blaise Compaoré a donné l’impression de jouer solo. C’est lui qui a imposé Modibo Diarra à la primature. Mieux, il a fait nommer son propre conseiller spécial comme seul ministre d’Etat, chargé des Affaires étrangères, l’énigmatique Sadio Lamine Sow. Les autres membres du club ont tenté d’équilibrer les choses en mettant aussi quelques personnalités dans le gouvernement.
C’est notamment le cas de l’ex-porte-parole de l’ONUCI, Hamadoun Touré réputé proche du président Ouattara.Mais la balance penche toujours pour l’homme de Kosyam. C’est la raison pour laquelle, les chefs d’Etat ont décidé d’encadrer davantage l’équipe burkinabè. Déjà le ministre Bassolet est scotché par son homologue ivoirien Bictogo, c’est maintenant au tour de Compaoré d’être chevillé au corps par Goodluck. Le Nigéria sans qui aucune opération militaire ne peut se faire dans l’espace CEDEAO voudrait aussi avoir son mot à dire dans la transition malienne. Il ne voudra pas envoyer ses troupes au Nord Mali sans avoir un œil sur le travail du gouvernement. Les 600 soldats de la CEDEAO qui devraient débarquer bientôt pour sécuriser les institutions de la transition ont une autre mission non officielle, celle de restructurer l’armée malienne qui n’existe aujourd’hui que de nom. La chaîne de commandement étant rompue depuis le coup d’Etat du 22 mars.
Pour la rétablir et pouvoir peser sur le cours des négociations avec les groupes armés du Nord, il faut d’abord la débarrasser de l’emprise du groupe de Sanogo qui a complètement oublié son alibi pour s’immiscer dans les affaires de l’Etat, à savoir l’incompétence du pouvoir déchu à faire face à la rébellion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Le CNRDRE s’est plutôt englué dans des positions de conquête de position politique que de reconquête du territoire perdu du Nord. Depuis le 28 avril, les militaires sont entrés dans une colère noire, se radicalisant à l’extrême. Aucune décision de la CEDEAO ne trouve grâce à leurs yeux. Blaise pourra-t-il les ramener à la raison ? Il lui revient en tout cas de désamorcer la bombe qu’il a contribué à fabriquer, sinon c’est sa médiation qui risque de se noyer dans les eaux troublées du fleuve Djoliba.
MUTATIONS N. 9 de mai 2012, Mensuel burkinabé paraissant chaque 1er du mois (contact : Mutations.bf@gmail.com)

Al-Qaida rejoint par ses militants du Maghreb au Mali

Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 11/05/12

Tamoudre.org
Les extrémistes algériens et libyens qui suivent leurs leaders d’AQMI au Mali se présentent en « voisins du Maghreb ». Mais pour les habitants de Tombouctou et de Kidal, ce sont des terroristes étrangers.
Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a une nouvelle stratégie pour renforcer ses rangs dans le nord du Mali : elle y fait venir ses recrues du Maghreb.
Selon des responsables locaux, les militants du Maghreb affluent à Tombouctou, Kidal et Gao pour rejoindre les brigades d’al-Qaida.
« Des centaines de combattants venus de Tunisie, de Libye et du reste du Maghreb sont arrivés dans le nord du Mali pour y rejoindre al-Qaida, a écrit le quotidien malien L’Express dans son édition du dimanche 6 mai, citant un responsable du ministère de la Défense.
Le porte-parole du groupe islamiste allié d’al-QaidaAnsar al-Din à Tombouctou a dit à Magharebia : « Nous ne pouvons confirmer ou infirmer l’arrivée de nouvelles recrues d’al-Qaida dans la région. »
Sanad Ould Bouamama a toutefois ajouté : « Il n’est pas dans notre intérêt de les renvoyer dès lors que leur objectif est de combattre les apostats et d’appliquer la charia islamique que nous souhaitons tous. »
« Nous sommes différents d’eux parce que nous sommes un groupe local », a souligné Ould Bouamama. « La présence d’al-Qaida s’étend de la Mauritanie au Niger et à la Libye, et ils peuvent emmener leurs éléments dans les régions qui sont sous leur contrôle. »
La communauté internationale tire la sonnette d’alarme sur la menace grandissante que représente al-Qaida après son implantation au Mali.
« Nous sommes très inquiets de ce qui se passe au Mali et de l’impact de cette situation sur la région », a déclaré la semaine dernière le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres.
« Nous cherchons à créer les bonnes conditions pour éviter que cette crise ne devienne une menace pour la sécurité mondiale », a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à s’impliquer.
Il s’agit plus que d’une simple crise régionale, indique-t-il. C’est « un risque pour la paix et la sécurité dans le monde entier ».
Le maire de Tombouctou, Hallé Ousman, a expliqué que des membres d’AQMI venus de partout circulent désormais librement dans la région.
« Les éléments d’al-Qaida peuvent entrer et sortir à tout moment. C’est une chose qui est devenue habituelle pour nous. Ils peuvent passer devant moi sans être observés », a-t-il poursuivi.
Ibrahim Ag Asa, un habitant de Tombouctou, a affirmé à Magharebia : « J’ai vu de mes propres yeux des éléments armés d’al-Qaida non maliens. Ils viennent vraisemblablement de Tunisie, d’Algérie et de Libye. »
« Je n’ai vu aucun Marocain, ou du moins n’ai entendu personne d’entre eux parler en dialecte marocain », a-t-il ajouté.
Pour tenter de gagner la sympathie des populations locales, les militants étrangers venus du Maghreb ont été vus en train de distribuer de la nourriture aux personnes déplacées dans les faubourgs de Tombouctou.
Mohamad Ag Ali, négociant en bétail, les a entendus dire : « Nous sommes vos voisins, et notre but est de faire passer le message d’Allah parmi nos frères. »
« Certaines personnes avaient vraiment peur, d’autres avaient faim et voulaient à manger, et n’ont donc rien contredit de ce qu’ils disaient », a-t-il ajouté.
[AFP/Al-Andalus] L'émir d'al-Qaida au Maghreb islamique Abou Zeid (à gauche) a été récemment vu dans la région de Kidal, dans le nord du Mali. [AFP/Al-Andalus] L’émir d’al-Qaida au Maghreb islamique Abou Zeid (à gauche) a été récemment vu dans la région de Kidal, dans le nord du Mali.
Le maire de Tombouctou a également exprimé ses inquiétudes concernant la manière dont les terroristes se comportent avec la population locale.
« Ils sont entrés de force dans les magasins d’alimentation et ont distribué la nourriture aux habitants, ce qui n’est approuvé par aucune religion parce qu’ils prennent la nourriture de force et la distribuent selon leurs propres règles », a dit Hallé Ousman.
« La question qui se pose maintenant est la suivante : comment vont-ils continuer à distribuer de la nourriture lorsque les magasins vandalisés seront vides ? », s’interroge-t-il.
Il souligne la colère de plus en plus vive contre ces vandales, notamment après la destruction du tombeau du saint de Tombouctou Sidi Mahmoud Ben Amar le 3 mai.
« Ils ont commencé par nous empêcher de pratiquer nos coutumes de nous rendre sur les tombes le vendredi », explique le maire. « Ils ont même détruit nos lieux sacrés, ce qui nous rend furieux. »
Pour sa part, Dawood Ag Mohamad, l’imam de la mosquée Belferandi, déclare ne pas avoir personnellement rencontré « les nouveaux groupes dont on dit qu’ils sont entrés dans Tombouctou », mais avoir « entendu plusieurs personnes dire qu’ils étaient venus dans la ville pour y renforcer la présence d’al-Qaida ».
« Cela n’est pas très rassurant et ne donne pas l’impression qu’al-Qaida s’apprête à quitter Tombouctou prochainement », a-t-il confié à Magharebia.
L’apparition de militants armés originaires du Maghreb n’est pas un phénomène qui se limite à Tombouctou, a indiqué l’AFP le 7 mai, citant une source proche de la sécurité malienne.
D’autres villes comme Kidal, à l’extrême nord-est du pays, font également face à un afflux de combattants étrangers d’AQMI.
Et cela ne pourra servir qu’à isoler encore un peu plus une région déjà éloignée et aux prises à maintes difficultés.
Le week-end dernier, les habitants de Kidal ont aperçu des leaders d’al-Qaida dans leur ville.
Khaled Abou El Abass (alias Mokhtar Belmokhtar, ou « Laaouar« ), le chef de la katibat d’AQMI qui couvre l’Algérie, le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Mali, a visité la ville vendredi et samedi, a fait savoir le quotidien malien Le Républicain dans son édition du 7 mai.
Abdelhamid Abou Zeid (de son vrai nom Mohamed Ghadir) a également été repéré à Kidal. Le chef de la brigade « Tariq ibn Ziyad » dirige maintenant les opérations d’AQMI de la province de l’Adrar jusqu’à la frontière nigérienne.
Yahya Abou Al-Hammam (alias Jemal Oukacha), le principal lieutenant du chef d’AQMI Abelmalek Droukdel, a également été vu en compagnie de ses collègues d’AQMI. Le mois dernier, Ansar al-Dinavait installé ce ressortissant algérien et émir d’al-Qaida au poste de gouverneur de Tombouctou.
Cette nomination du gouverneur de Tombouctou faisait partie d’un accord de partage du pouvoir entre le groupe islamiste et al-Qaida.
La situation à Kidal a contraint des familles à fuir vers l’Algérie ou le Niger voisins. Seules les personnes qui ne peuvent partir, ainsi que les éleveurs de bétails incapables de trouver un abri pour leurs animaux restent sur place.
La charia islamique impose d’autres contraintes aux habitants de Kidal, a expliqué à Magharebia l’un des rares habitants à rester dans la ville.
« Les gens ici sont sous stricte surveillance pour les pousser à modifier leurs habitudes sociales en matière vestimentaire, et dans la manière sont ils se saluent mutuellement et parlent entre eux », a expliqué Sheta Ag Haman.
« Les hommes sont forcés d’aller régulièrement à la mosquée, et leurs enfants doivent maintenant fréquenter des écoles religieuses non mixtes », explique-t-il. Ceux qui ne respectent pas la charia risquent le fouet et d’autres punitions, ajoute-t-il.
Cette difficile situation à Kidal a conduit les leaders locaux à rencontrer les militants de l’autre acteur dans la lutte pour le nord du Mali, le Mouvement national pour la libération de l’Azaouad (MNLA), pour discuter des moyens de contraindre al-Qaida à quitter la ville, a expliqué le militant touareg Adoum Ag al-Wali à Magharebia.
Mais de nombreux habitants effrayés ont déjà fait de même.
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com., http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/reportage/2012/05/11/reportage-01
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L’obscure défaite de «demain» devant le «hier»

Kamel Daoud, le Quotidien d’Oran-12 mai 2012
Tamoudre.fr
Le discours s’adresse à la raison, la propagande s’adresse à l’instinct. Qu’a-t-on dit aux Algériens depuis des mois? Que s’ils ne votent pas, ils vont être attaqués, le pays va être volé ou détruit et recolonisé. Par qui ? Les Autres, l’OTAN, les sionistes. L’idée implicite était que la démocratie est une menace et le changement est une aventure risquée. Du coup, face à la mer et au lendemain, il ne restait qu’une solution: «nous», a dit le régime, ses partis, ses proches. Le vote FLN s’explique autant par le discours de Bouteflika qui a donné une consigne, indirecte (vous savez quel est mon parti), que par la peur. La peur a été nourrie chez les Algériens qui, face à demain, ont choisi «hier». Les Algériens ont eu peur du «Printemps arabe», du changement, de la mort et de la menace du chaos. Ils ont donc voté «conservateurs». C’est un vote mode 1962 pour urgence 2012.
Du coup, deux grandes tendances: ceux qui étaient contre le régime n’ont pas voté; ceux qui sont pour ce régime ont voté pour lui, c’est-à-dire pour les siens et ses hommes. Du coup, l’Algérie n’a pas changé et ne changera pas de sitôt. Les vieux peuvent déclarer la fin de leur génération, ils ont fini par faire vieillir un peuple entier. Les jeunes Algériens ne votent pas ou votent comme s’ils avaient soixante-dix ans.
Du coup, de la tristesse et de la colère contre soi et sa nationalité. Cela ne «changera» pas car beaucoup d’Algériens préfèrent résoudre la peur par le repli sur l’histoire ou sur le ciel que par l’audace. On laissera de côté les sigles et les familles politiques pour ne retenir que la lecture par l’instinct. Celui que le Pouvoir sait lire, décoder, manipuler et provoquer. Toute la campagne électorale d’Ouyahia & Cie a été fondée sur la peur et la menace et la fatwa. La religion par l’enfer pour les désobéissants, les zaouïas pour les égarés, les imams pour les somnambules et le risque de désordre CCP pour les vieux âgés qui ont peur de la vie qui va être la mort.
Du coup, on a compris la recette. Pendant que des partis parlaient de programmes et de promesses, le régime et ses islamistes de service ont transmis le message le plus important: si ce n’est pas moi, c’est le chaos. Donc la peur a voté, pour ne pas avoir peur.
Du coup, on devine un peu le rire immense des hommes du régime et des seigneurs de ce pays, bombant le torse devant les seigneurs des autres pays arabes: «Les nôtres, nos serfs, on sait les traiter, leur faire peur, les faire asseoir et ils nous sont obéissants et cela marche, contrairement à ce qui se passe chez vous».
Du coup, on se lève pour s’asseoir pour encore des années. Cela ne va pas changer la monarchie plurielle de l’Algérie. Les Algériens, ceux qui ont voté, ont refusé «le lendemain» au nom du «c’était mieux hier» et du «l’Islam est peut-être la solution». Du coup, contrairement à ce que l’on croit, cette élection a quelque chose de triste et de désespéré comme une réédition devant l’obscure menace de la maturité.
Le monde entier attendait et redoutait une victoire des islamistes en Algérie, alors que c’est pire: c’est la victoire de personne, sauf du statu quo. Le régime a gagné encore une décennie et beaucoup d’Algériens vont perdre du temps. Il y a désormais une rupture dans ce pays. Une cassure.
Une défaite devant la puissance sourde de la gérontocratie et de l’empire des vieux, des morts, des martyrs et de leurs fidèles descendants.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5168106