lundi 12 mars 2012


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Moula-Moula
Posté le 12/03/2012 à 21H02
Intrique sur de la débâcle de l’armée Malienne à Amachach !!
Intrique sur de la débâcle de l’armée Malienne à Amachach !!

C’est le titre de mon film qui sortirait dans cinq ou six ans, si Dieu me prête vie d’ici là !

Je m’excuse auprès de mes amis qui me reprocheraient de plaisanter dans des moments aussi sérieux et graves que celui-ci. Mais qu’ils soient rassurés, je ne le fais ni par désinvolture ni par dédain, au contraire, je suis autant affecté qu’eux par les méandres de ce drame national.

J’ai beau me creuser les méninges pour tenter de comprendre que cache cette nouvelle et inattendue volte face du Gouvernement Malien dans ce conflit qui l’oppose au MNLA ?!! Car les raisons officielles annoncées de ce soit disant repli tactique, ne tiennent pas la route….C’est du vent ! Les véritables raisons, il faut les chercher ailleurs.

Sachant que mes neurones ne sont pas de bonne qualité et les torturer d’avantage n’arrangerait pas leur état, déjà piteux, je décide d’étaler publiquement mes réflexions pour les partager et recueillir celles de ceux de parmi nous qui sont mieux dotés et susceptibles de nous apporter une meilleure compréhension de la situation.

Tessalit, n’est pas comme Menaka , Niafunké ou toutes les autres villes prises qui, quand on nous expliquait que leur abandon pétait un simple repli tactique, on pourrait à la limité le croire. Elle est de par sa situation géostratégique, une cité très importante et sa prise est à plus d’un titre symbolique. Maintenant, de Tinza à l’est jusqu’à Teassalit à l’ouest, toute cette bande de frontalière, est désormais sous le contrôle du MNLA. Et conséquemment, le Mali vient d’y perdre toute son autorité. Autrement dit, la partie la plus importante de ce conflit et peut être la plus convoitée aussi de l’étendue de l’AZAOUAD, est libre ! Surtout que maintenant, ils voudront vite fait de faire revenir les habitants et demander une assistance accrue de la croix rouge et d’autres ONG bienfaitrices afin de rendre toute éventuelle attaque aérienne impossible.

Le tour de Kidal de tomber et sans grande résistance, n’est peut être plus loin. Et avec, le but est atteint et le tour joué. L’Azaouad réellement convoité est enfin acquit !
Quant aux autres contrées, Timbuktou par exemple, qui se trouve actuellement dominée par les arabes, sonrais, peuls et toutes ces autres ethnies Tamacheq avec qui en fait, les gens de l’Adagh n’ont jamais pu établir une véritable cohésion, attendre des jours et des circonstance meilleurs.
Est-ce que ce sont là les vrais desseins du MNLA et autre Ansar Eddine ? C’est peut être oui.. En tout cas, je commence à voir des indices qui le laissent présager.


Et si mes présomptions se trouvent un jour véridiques, je doute fort que, le MNLA puisse à lui seul comploter et mettre en œuvre un tel plan sans être de connivence avec d’autres acteurs, mais, qui sont-ils ?!! La France ? L’Algérie ? Les Etats-Unis d’Amérique ? Si Kadhafi était encore de ce monde, j’aurai penser à lui en premier.
Kidal Infos

MALI - 
Article publié le : lundi 12 mars 2012 - Dernière modification le : lundi 12 mars 2012

La ville de Tessalit, au nord du Mali, est aux mains des rebelles du MNLA

La région malienne de Tessalit
La région malienne de Tessalit
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Par RFI
Les rebelles touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) ont pris dimanche 11 mars 2012 le contrôle d'un camp militaire à Tessalit, dans le nord-est du Mali. Un succès revendiqué par les rebelles tandis que l'armée malienne parle de «retrait stratégique». Les versions divergent d'ailleurs sur les conditions dans lesquelles le camp est tombé. Selon le MNLA, il y a eu plusieurs assauts, des combats, des victimes du côté de l'armée et des prisonniers. Le gouvernement malien, affirme en revanche que les militaires ont évacué le camp en bon ordre, avec leurs familles et sans combats. Le bras de fer pour le contrôle de ce camp durait depuis plusieurs semaines.

Le camp militaire et la ville de Tessalit ont une importance stratégique
Connue pour son célèbre festival de chameaux, la localité de Tessalit est également un poste stratégique. Ainsi, pour lutter contre l’insécurité dans le Sahel, au moins deux pays occidentaux ont voulu y installer une base militaire. Les autorités maliennes sollicitées contre espèces sonnantes et trébuchantes ont toujours répondu, fermement, par la négative.
A Tessalit, il y a une piste d’atterrissage capable de recevoir des hélicoptères mais aussi des avions gros porteurs. Et cette piste est située tout juste en face du camp militaire. Qui contrôle le camp contrôle donc cette piste qui fonctionne depuis plus de cinquante ans.
Tessalit est également un important carrefour : la localité est l’une des principales portes d’entrée vers le grand voisin du Nord, l’Algérie.
Enfin, à partir de Tessalit on peut renforcer ou fragiliser le dispositif militaire du chef lieu de région, la ville de Kidal, actuellement sous contrôle de l’armée malienne.
Deux versions s'affrontent
Deux versions de la prise du camp militaire de Tessalit s'opposent. Tout d'abord celle dugouvernement malien.

Soumaïla Boubèye Maïga : nous avons décidé de quitter le camp
Ministre des Affaires étrangères du Mali, joint à Alger
Il n'y a pas eu de conquête car c'est nous mêmes qui avons décidé de faire évacuer le camp qui était assiégé depuis le 17 janvier. Nous avions tenté à plusieurs reprises de le ravitailler sans parvenir à nos fins... La situation humanitaire se dégradait... Il fallait faire l'économie de pertes humaines inutiles d'autant plus que même si nous abandonnons le camp aujourd'hui, nous pourrons toujours le reprendre plus tard... Les militaires se sont mis en ordre d'évacuation, avec le matériel essentiel et les familles, et qu'ils sont sortis du camp sans combats... les forces adverses ayant constaté cette évacuation, elles n'ont pas engagé de combat... pour éviter les pertes humaines inutiles.
 
12/03/2012 par Cyril Bensimon

Et celle des rebelles du MNLA. Dans cet entretien, l'officier rebelle raconte l'assaut. A une question de RFI, il nie que le mouvement Ansar Dine, ait participé aux combats à leurs côtés. Il s'agit d'un mouvement islamiste fondé par l'ex-chef de la rébellion touarègue des années 90, Lyad ag Ghali :

Baye Ag Diknan raconte l'assaut final lancé par les hommes du MNLA
Officier du MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad, joint à Tessalit
Nous avons pris le camp suite à des assauts successifs, le dernier a eu lieu samedi soir... Les officiers du camp ont fui et nous les avons poursuivis... on a engagé près de 600 hommes (dans la bataille)... il y a eu des morts du côté de l'armée... (on a) une quarantaine de prisonniers... et une quarantaine de familles (de militaires)... on a saisi des centaines d'armes : des mortiers, lance-roquettes, mitrailleuses et même des blindés.
 
12/03/2012 par Cyril Bensimon
TAGS: ALGÉRIE - MALI - TOUAREG
FICHE PAYS :

Débat de l'écrivain Moussa Ag Assarid sur la Deutsche Welle


cover-mossa-ag-assarid-deutsche-welle-4L'écrivain Moussa Ag Assarid, un des leaders politique du MNLA revient sur la création du MNLA, et toutes les actions du Mali qui ont conduit à un conflit armé et rappel l'objectif du MNLA: la création de la République Laïque de l'Azawad. Il répond également à un politicien Malien qui ignore tout de la situation qui prévaut dans l'Azawad dont le seul argument est que le Mali y aurait investi des milliards de francs CFA invisibles.





Par Mahassiknane Ag Bigui

Tinariwen : "Il y a un peuple oublié qui est en train de mourir au Mali"

LEMONDE.FR | 12.03.12 | 13h45
Le groupe Tinariwen en concert.
Le groupe Tinariwen en concert.Arnaud Contreras

Iyadou Ag Leche, bassiste du groupe de rock saharien Tinariwen, est assis dans la cuisine du vaste loft d'un label proche du Père Lachaise, à Paris. Bastien Gsell, leur tour manager, prépare le thé sur un petit réchaud de camping. Il y a quelques heures, Iyadou était encore entre les zones de combats au Nord-Mali et les camps de réfugiés du sud algérien.

Mi-janvier, il rentre du festival de Tombouctou avec d'autres membres du groupe."Quand on est arrivé à Tessalit, ça tirait de partout. Alors on est parti en brousse rejoindre Ibrahim – l'un de fondateur du groupe – pour s'éloigner des combats. Ceux qui ont les moyens d'emmener leur famille à l'extérieur, en Algérie ou d'autres pays, l'ont fait. Ceux qui n'ont pas les moyens se sont éloignés des villes pour se mettre en marge, de peur des représailles."
LES POPULATIONS DIRECTEMENT EXPOSÉES AUX COMBATS
La situation la plus catastrophique paraît pour lui être celle d'Aguelhoc. "Le campement militaire est dans la ville, donc les combats ont eu lieu dans la ville.
Les gens ont fui et ils sont tout autour, ils n'ont aucun moyen d'approvisionnement, ils se sont éparpillés. Aucune aide humanitaire et encore personne n'est arrivé à les aider. Les populations les plus en danger, ce sont les déplacés de l'intérieur. Ceux qui ne bénéficient de rien du tout, ce sont les gens des campements qui ne peuvent plus s'approvisionner."
Prises au piège entre les différents groupes rebelles et l'armée malienne, les populations n'ont plus accès aux biens de première nécessité en provenance de Kidal ou d'Algérie. Elles sont directement exposées aux combats, comme le relate un communiqué de Médecins sans frontières : "Le 22 février, un campement de civils touaregs a été ciblé par un bombardement de l'aviation de l'armée malienne dans le nord du Mali. Les équipes de MSF et du ministère de la santé malien sur place ont pris en charge 11 blessés, presque exclusivement des femmes et enfants, dont une fillette qui est décédée de ses blessures."
Avec d'autres amis, Iyadou fait des aller-retour entre le Mali et l'Algérie."On a essayé d'aider les gens, de les mettre en sécurité. J'ai fait deux fois le voyage entre Borj et Tessalit. Tu croises des gens sur la route, qui n'ont pas de voiture, donc tu les emmènes. Quand je suis arrivé à Borj pour voir les réfugiés qui arrivaient, j'avais tellement mal que j'avais envie de regarder ailleurs, tellement ça me faisait souffrir dans mon moi profond."
Le groupe Tinariwen en concert.
Le groupe Tinariwen en concert.Arnaud Contreras
Le musicien trentenaire, qui était adolescent lors de la rébellion de 1991, l'a vécu avec sa famille. Il compare cette période avec la précédente période de troubles au Nord. "Nous avons l'impression que c'est mieux organisé, et qu'il y a plus d'union dans cette rébellion dans la population. Le mouvement est resté quatre mois dans les montagnes, en attendant de trouver une voie de négociation avec le Mali. Jusqu'à ce que le Mali vienne lui-même s'en prendre à eux, et c'est ce qui a déclenché les événements. C'était comme une surprise à laquelle on s'attendait un peu."
Cela fait des mois que la tension monte entre les représentants des communautés du Nord-Mali et le gouvernement de Bamako. Incompréhension que les accords ayant mis fin aux précédentes rebellions ne soient appliqués qu'a minima, retard des promesses d'infrastructures et d'intégration dans l'armée des anciens rebelles."Nous avons l'impression qu'ATT [Amadou Toumani Touré, le président] n'a jamais voulu régler ces problèmes. S'il voulait les régler, la manière la plus simple, c'était d'appliquer le pacte national et les accords d'Alger, ce qu'il n'a jamais fait. C'est ce qui a déclenché les problèmes qui ont suivi."
"SI LES GENS ÉCOUTAIENT LES PAROLES DE NOS CHANSONS..."
Depuis des années, de nombreuses ONG, des diplomates africains et occidentaux et Tinariwen tentent d'attirer l'attention sur l'abandon du Nord-Mali. "Si les gens écoutaient les paroles de nos chansons, ces problèmes-là n'auraient jamais eu lieu. Si vous écoutez notre dernier album, les prémisses de cette question-là y étaient déjà. Nous avons tiré la sonnette d'alarme depuis longtemps. Le monde nous a oublié depuis cinquante ans, et mon message à la communauté internationale, c'est qu'elle jette un regard bienveillant sur notre peuple. Un regard d'humain à humain. Quelquefois, il y a des gens qui veulent nous faire porter des habits que l'on ne veut pas porter. Mais nous, on veut continuer à être les mêmes. Il y a des personnes qui utilisent les faiblesses ou les moments où les gens vont mals pour essayer de leur faire dire ce qu'elles ne disent pas, ou essayer de lesfaire mal voir par les autres, parce qu'elles ne veulent pas rentrer dans leur schéma."
A mots voilés, ces habits, ce sont ceux d'AQMI [Al-Qaida au Maghreb islamique]. AQMI séquestre des occidentaux, mais coupe aussi la zone du reste du monde, empêche toute présence des ONG, journalistes et touristes, prend en otage les populations sahariennes. Une idée se répand, est répandue, selon laquelle AQMI et "les" Touaregs travaillent de concert. Les terroristes sous-traitent la livraison de carburants, de vivres, achètent quelques informations à des Songhay, Peuls,Bambara Haoussa et Touaregs. Menus revenus pour des jeunes en marge de leurs communautés.
EN PREMIÈRE LIGNE MÉDIATIQUE
La guerre saharienne actuelle est moderne, communicante et attache une grande importance à l'impact des mots et images qui filtrent vers l'extérieur.
En Europe, hormis les porte-parole du MNLA [Mouvement national pour la libération de l'Azawad], peu de personnes ont évoqué les événements, du côté touareg, depuis le début des hostilités, à la mi-janvier.
Tinariwen se retrouve en première ligne médiatique, s'attend à devoir répondre, lors de sa tournée qui débute, à plus de questions sur leur positionnement politique, que sur le fait qu'il vient d'être récompensé par un Grammy Award aux Etats-unis. Sont- ils pour la création d'un Etat au nom d'Azawad, indépendant du Mali ou non ? Sont- ils impliqués dans la rébellion ? Le musicien joue nerveusement avec le clavier de son portable. "Nous sommes très vigilants sur ce que l'on dit ou sur ce que l'on cherche à nous faire dire, car nous sommes comme nos ancêtres, les gardiens de notre culture.
Donc c'est à nous de veiller à ce qu'elle ne soit pas travestie, ou qu'elle ne soit pas transformée à des fins politiques."
Depuis quelques semaines, on peut lire en ligne un flot de rumeurs aux sources invérifiables. Les inquiétudes de fans du monde entier. Sur Facebook principalement.
Le 31 janvier, Kabyles.net annonce qu'"un membre du groupe Tinariwen a rejoint les rebelles". Et que, "selon une source sûre, Ibrahim ag Alhabib, dit Abraybone, du groupe Tinariwen, a quitté le groupe pour rejoindre les rebelles touaregs. Il dit avoirtout chanté pour faire connaître son peuple, mais aujourd'hui, il veut lui être utile autrement."
Le groupe Tinariwen.
Le groupe Tinariwen.Arnaud Contreras
CLICHÉ DU REBELLE "À LA GUITARE ET KALACHNIKOV"
Personne ne semble penser qu'au lieu de monter sur scène, il puisse préférer pour un temps s'occuper des siens, les mettre en sécurité. Ni Ibrahim ni Elaga Ag Hamid n'ont pris l'avion hier. Pas plus que d'autres musiciens du groupe, formation à géométrie variable dès son origine. Au cliché du Touareg "homme bleu sur son chameau" a succédé celui du rebelle saharien "à la guitare et Kalachnikov".

"Certain parmi nous n'ont pas pu venir dans la tournée, parce qu'ils étaient dans une situation d'urgence où ils devaient protéger leur famille, reprend-il. Mais nous avons tenu à venir, même si c'est dur pour nous, dans ces moments difficiles, dechanter et faire la fête, pour faire passer au monde le message qu'il y a un peuple oublié qui est en train de mourir, au fond du désert du Sahara. Je ne crois pas que le gouvernement du Mali a une solution pour nous. Aujourd'hui, nous sommes dans la période debout. Pour s'asseoir, je ne sais pas quand ce sera."
Certains musiciens déclareront un soutien clair au MNLA, mais Iyadou poursuit :"Nous savons que ceci n'est pas dû au peuple malien. Le peuple malien est un peuple uni et fier, mais c'est les gouvernants, les politiques qui ne veulent pasappliquer les accords. Le peuple malien, c'est un peuple avec lequel nous nous sentons en cohésion."
DES DRAPEAUX DE L'AZAWAD SUR SCÈNE
Tinariwen, les groupes de musique ishumar, tels Terakaft, Tamikrest et tant d'autres, sont liés à l'histoire de leur peuple. En temps de nomadisme, de paix, et en temps de guerre et de rébellion. Des drapeaux de l'Azawad apparaîtront certainement sur leurs scènes à Hong Kong ou San Francisco, comme un drapeau Amazigh apparut lors d'un concert à l'Olympia, il y a quelques années.
Alors qu'il fait sa valise pour une longue tournée, Iyadou sait qu'il est porteur du message de son peuple, que par la musique, il doit attirer la lumière sur les 150 000 réfugiés liés au conflit au Nord-Mali que dénombre le HCR [le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés].
Au Sahara, Ibrahim, Elaga, certains membres de Tinariwen et leurs familles sont peut-être dans l'une de ces vallées où leur ingénieur du son, Jean-Paul Romann, avait capté le jeu du vent sur les cordes d'une guitare électrique restée branchée, mélodie pacifique qui fait le tour du monde.
Arnaud Contreras