lundi 4 avril 2011

Bombino, "Tar Hani" Live

Bombino niger live 2011 .mp4

Bambino Afrique Enchantée1


Bambino Afrique Enchantée1 par envouaturesimone

dimanche 3 avril 2011

Critique : La guitare nomade de Bombino

Critique | 2 avril 2011

Libération  


Par FRANÇOIS-XAVIER GOMEZ
Sur la pochette, la guitare électrique de Moctar Omara «Bombino» s’orne d’un capodastre original : un stylo à bille retenu par un élastique. La présence d’instruments amplifiés aux mains de nomades installés en plein désert est un des mystères qui rendent si fascinante la musique des rockeurs touaregs. Bombino vient d’Agadez, dans le nord du Niger, mais sa vie est faite d’exils, au gré des répressions contre son peuple et des révoltes armées : il s’est réfugié en Algérie, en Libye puis au Burkina Faso. Sa musique en porte les traces. En 2008, sur le label de Seattle Sublime Frequencies, il publiait avec son groupe un disque d’une énergie brute, enregistré dans les dunes du Ténéré avec un groupe électrogène. Depuis, la rébellion touarègue a pris fin, et la musique de Bombino s’est elle aussi pacifiée. Chanteur à la voix hypnotique, il dessine avec finesse des lignes sinueuses de guitare, et la rythmique chaloupe comme les pas du chameau. Le festival Banlieues bleues l’accueille ce samedi, aux côtés d’un autre rockeur d’Afrique du Nord : le Marocain Saïd Sahmaoui.
CD : «Agadez» (Cumbancha). Bombino, en concert ce samedi à 20 h 30 au Deux Pièces Cuisine, Le Blanc-Mesnil (93). Rens : www.banlieuesbleues.org

Critique:"Toumast, entre guitare et kalachnikov" : images pieuses du Sahara

Critique

"Toumast, entre guitare et kalachnikov" : images pieuses du Sahara

LEMONDE pour Le Monde.fr | 29.03.11 | 16h31
 

 
Une scène du film documentaire suisse de Dominique Margot, "Toumast, entre guitare et kalachnikov".
Une scène du film documentaire suisse de Dominique Margot, "Toumast, entre guitare et kalachnikov".HÉVADIS FILMS
Moussa AgKeyna, guitariste, chanteur et auteur compositeur du groupe Toumast, est né dans le désert. Berger, rebelle formé par l'armée de Mouammar Kadhafi, exilé en France, musicien et toujours militant de la cause touareg (ou tamachek), c'est un guide idéal pour suivre l'histoire des Touaregs des indépendances africaines au début du XXIe siècle.
cliquez ici!
Il faudrait pour en profiter un autre regard que celui que porte la documentariste suisse Dominique Margot. Eperdue d'admiration, la réalisatrice s'égare dans les méandres d'une histoire extraordinairement compliquée (elle s'étend sur des décennies et des millions de kilomètres carrés, de l'Atlantique au Nil).
La dimension militaire de la lutte tamachek est idéalisée, les régimes en place dans les Etats du Sahel systématiquement diabolisés (mettant sur le même pied la démocratie malienne et le pouvoir autoritaire nigérien) et il n'est jamais question du soulèvement des populations songhaï contre les Touaregs pas plus que des pratiques esclavagistes qui ont profondément marqué les relations entre communautés.
La musique de Toumast, le groupe de Moussa AgKeyna, sert de commentaire, mais il n'est pas sûr que ce mélange de blues (le musicien reconnaît sa dette à l'égard d'Ali Farka Touré) et de mélodies traditionnelles jette beaucoup de lumière sur un conflit qui n'en finit pas de renaître.

Film documentaire suisse de Dominique Margot. (1 h 29.)
Thomas Sotinel

mercredi 30 mars 2011

Démissionnaire, le chef de la diplomatie libyenne s'enfuit au Royaume-Uni

Démissionnaire, le chef de la diplomatie libyenne s'enfuit au Royaume-Uni



Le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, est arrivé au Royaume-Uni avec l'espoir d'y obtenir refuge après avoir quitté ses fonctions au sein du régime du colonel Kadhafi, dont il fut l'un des plus fidèles serviteurs.

 Par Dépêche (texte) AFP - Fidèle serviteur du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, qui a annoncé sa démission mercredi à son arrivée à Londres, était ces dernières années sur toutes les négociations et revirements qui avaient permis le retour de la Libye dans le concert des nations fréquentables.
Chef des services de renseignements de 1994 à 2009, Moussa Koussa, 59 ans, était un homme fort des comité révolutionnaires, épine dorsale du régime libyen, et un l'homme de confiance de Mouammar Kadhafi.
Il a été chargé des gros dossiers de la Libye notamment en Afrique et en ce qui concerne ses rapports avec l'Occident.
Il avait été ainsi un négociateur clé dans l'affaires des infirmières bulgares ayant conduit à leur libération en juillet 2007, ainsi que dans le démantèlement en 2003 du programme nucléaire libyen qui a ouvert la voie à la levée de l'embargo commercial décrété par les Etats-Unis contre la Libye en 1986.

Il est surtout connu pour son rôle dans l’indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie (1988, 270 morts) et du DC-10 d’UTA (1989, 170 morts), levant les derniers obstacles à la normalisation des relations de Tripoli avec l'Occident.
Après avoir, deux décennies durant, incarné la face sombre du régime Kadhafi, ce Tripolitain symbolisait ces dernières années l'ouverture.
Issu d'une famille modeste, boursier et titulaire d'un masters de l'université américaine du Michigan (1978), il commence sa carrière dans les services spéciaux comme responsable de la sécurité des ambassades libyennes en Europe du Nord.
En 1980, Koussa est nommé ambassadeur de la Libye à Londres avant d'être expulsé la même année par les Britanniques après avoir affirmé sa détermination à liquider les "ennemis de la révolution" sur le sol britannique.

En 1984, il rejoint, le Mathaba, une Fondation chargé de coordonner les mouvements de libération à travers le monde, particulièrement en Afrique et en Amérique latine.

Vice-ministre des Affaires étrangères de 1992 à 1994, il a été nommé ensuite à la tête des services de renseignements, poste qu'il occupe jusqu'à 2009, avant d'être chargé des Affaires étrangères, en remplacement d'Abdulrahman Shalgham, ambassadeur de Libye à l'ONU, qui avait fait défection lui aussi il y a quelques semaines.

EZZA VISION/Moussa AG BILALANE GANTA

lundi 28 mars 2011

Libye: des quartiers de Sebha, fief des Kadhadfa, bombardés

Par VIM, www.belga.be, Mise à jour: 28/03/2011

Libye: des quartiers de Sebha, fief des Kadhadfa, bombardés

La coalition internationale a bombardé lundi à l'aube des quartiers résidentiels de la ville de Sebha, à 750 km au sud de Tripoli, fief de la tribu des Kadhadfa dont fait partie le colonel Mouammar Kadhafi, selon l'agence officielle jana.
"Les forces croisées ont bombardé à l'aube des quartiers résidentiels de Sebha, endommageant des maisons et faisant plusieurs victimes", a indiqué l'agence sans fournir de bilan. Selon un témoin joint par l'AFP, la ville a été violemment bombardée à partir de 04H00 (02H00 GMT) et plusieurs habitants ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier ailleurs. Plusieurs sites militaires sont situés dans la ville de Sebha, base arrière du régime, où se trouvent les tribus armées les plus fidèles, jusqu'ici, au colonel Kadhafi.

dimanche 27 mars 2011

appel urgent à toute les tribus Touaregs et Gdadfa de Sebha, afin de rejoindre sans plus tarder la revolution du 17 fevrier

Col/Dag Akal
joint par tel
Montagnes du sud ouest
Libye
Lance un appel urgent à toute les  tribus Touaregs  et  Gdadfa  de Sebha,  afin de rejoindre sans plus tarder la revolution du 17 fevrier et  ne reconnaître  que le CNT basé à Benghazi comme unique representant legitime du peuple Libyen.
Notre pays a enduré des terribles epreuves imposés  à ses filles et à ses fils par le regime sanguinaire de Kadhafi,il est temps d'arreter les massacres,de soigner nos blessés et prier nos morts dans la paix et la quietude.
Certains Touaregs,Gdadfa,Toubous,Chatichiyine et Fezzazna ont rejoint le CNT et sont avec leurs frères pour reconquerir leur dignité et leur liberté,ils ont reconquis Ajdabiya,Brega,Ras Lanouf,Ben Jawad et doivent prendre Syrte et Tripoli d'ici quelques heures afin de mettre un terme aux atrocités innommables qu'inflige Kadhafi aux populations civiles libyennes.
Je lance un appel à l'ensemble des officiers de toutes ces tribus et de nos frères africains afin d'arreter de soutenir à quelque niveau que ce soit ce dictateur qui assassine vos frères et soeurs et bombarde vos maisons et vos mosqués.
Cet appel je vous le lance en compagnie de plusieurs personnalités issus de toutes ces tribus dont je tairais les noms pour des raisons evidentes,mais qui sont plus que determinés afin de mettre un terme à l'escalade  de la violence et aux disparutions multiples que continue de perpetrer ce regime à bout de souffle.

Vive la revolution du 17 fevrier
Vive le CNT
Vive la nouvelle Libye
Merci

samedi 26 mars 2011

En Libye, les rebelles reprennent la ville stratégique d’Ajdabiyah

En Libye, les rebelles reprennent la ville stratégique d’Ajdabiyah 

Les insurgés célèbrent leur victoire aux abords de la ville d’Ajdabiyah, le 26 mars 2011.
Reuters/Finbarr O'ReillyPar RFI


La ville d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye, est tombée ce samedi 26 mars aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP sur place. Les positions de défense des pro-Kadhafi à la porte Est de la ville, visée vendredi par des bombardements aériens, étaient désertées. Il ne restait plus que des chars calcinés et des véhicules militaires abandonnés le long de la route. La ville, désormais calme, résonnait du bruit des klaxons des voitures de rebelles, qui font le V de la victoire, et des tirs de joie.

La population de Benghazi s'est donné rendez-vous devant le siège du CNT pour la grande prière du vendredi
26/03/2011
par Marie-Pierre Olphand
Écouter (01:14)

Les insurgés libyens étaient entrés vendredi dans Ajdabiyah, ville de l'est de la Libye tenue par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi, selon la chaîne al-Jazira citant des rebelles. De nombreux combattants fidèles au dirigeant libyen auraient été capturés à l'issue d'intenses combats, ajoute la chaîne de télévision panarabe.
Concernant Tripoli, la journée a été calme après les nouveaux bombardements de la nuit dernière à Tajoura, dans la banlieue est de la capitale -où se trouve un camp de l'armée de terre libyenne.

Pendant ce temps là, à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, les insurgés qui tiennent la ville sont toujours harcelés par les tanks et les snipers des forces pro-Kadahafi. Au moins 6 civils auraient été tués vendredi, selon un témoin contacté dans la ville.

Témoignage de Sammy


Un porte-parole des insurgés joint à Misrata.
26/03/2011
par Charlotte Idrac


Écouter (00:40)

Les tanks sont toujours à l'intérieur de la ville. Ils sont dans une seule rue, la rue Tripoli.

Au cours des dernières 24h, selon les données de l'armée américaine, les forces de la coalition ont tiré 16 missiles de croisière Tomahawk et effectué 153 sorties aériennes. Les avions qataris ont, pour la première fois, participé aux opérations.
Du côté libyen, on affirme que les raids ont fait au moins 114 tués et 445 blessés de dimanche à mercredi selon un responsable du ministère de la Santé. Il y aurait eu 100 morts parmi les civils.

La médiation de l’Union africaine dans l’impasse

L'Union africaine réclame à nouveau la fin des bombardements. Une délégation gouvernementale s'est rendue à Addis-Abeba pour des consultations avec les dirigeants de l'Union africaine, mais les insurgés libyens n'ont dépêché personne au siège de l'instance panafricaine. Et le dialogue souhaité par Jean Ping n'a pu avoir lieu.
Pas de représentant du Conseil national de transition libyen (CNT) à Addis-Abeba mais une forte délégation gouvernementale composée entre autres de quatre ministres et du secrétaire général du Congrès du peuple.
D'entrée de jeu, le président de la Commission Jean Ping a souligné la gravité extrême de la situation, tant pour la Libye que pour la région, avant de révéler la feuille de route préparée par l'Union Africaine.
Une feuille de route qui propose la cessation immédiate des combats, la mise en place de corridors humanitaires ainsi que des mesures de « protection » des étrangers, notamment les migrants sub-sahariens. Enfin l'ouverture d'un dialogue entre Libyens en préalable à une « transition » démocratique.

Plan aussitôt accepté par la délégation après seulement deux interruptions de séances pour consulter Tripoli. « Nous sommes prêts à mettre en œuvre cette feuille de route, y compris la mise en œuvre d'une politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen », a affirmé Mohamed Abou el-Kassim Zouaï le chef de la délégation.
D'autres négociations vont-elles suivre ? « Bien évidemment », affirme l'Union africaine qui assure avoir déjà envoyé des émissaires à Benghazi et au Caire pour rencontrer les responsables de la rébellion.

vendredi 25 mars 2011

Libye: Kadhafi arme des "volontaires" contre l'opposition

Romandie News Texte

Libye: Kadhafi arme des "volontaires" contre l'opposition

WASHINGTON - Le colonel Mouammar Kadhafi fournit des armes à des "volontaires" civils pour aller combattre les rebelles, a déclaré vendredi un haut responsable du Pentagone, le vice-amiral Bill Gortney, qui y a vu le signe de l'affaiblissement des forces libyennes.
"Nous avons appris aujourd'hui qu'il a commencé à armer ce qu'il appelle des +volontaires+ pour combattre l'opposition", a affirmé le vice-amiral Gortney, de l'état-major interarmées américain lors d'une conférence de presse.
"Je ne suis pas certain qu'ils soient vraiment volontaires et je ne sais pas combien il va pouvoir en recruter, mais je trouve révélateur qu'il juge nécessaire de chercher des renforts auprès des civils", a-t-il ajouté.
Les opérations aériennes ont pris de l'ampleur au cours des dernières 24 heures, avec 153 sorties, notamment pour fournir des appuis aux populations civiles prises pour cibles par les forces libyennes.
L'armée libyenne a, selon le vice-amiral, été considérablement affaiblie: "kadhafi n'a quasiment plus de défense anti-aérienne et n'a plus qu'une capacité réduite de commander et de soutenir ses troupes sur le terrain".
"Son aviation ne peut plus voler, ses navires restent au port, ses dépôts de munitions continuent d'être détruits, les tours de communications sont abattues, ses bunkers de commandement rendus inutilisables", a-t-il encore détaillé.



(©AFP / 25 mars 2011 19h37)

Le Tchadien Deby affirme qu'Aqmi s'est emparé de missiles en Libye

Le Tchadien Deby affirme qu'Aqmi s'est emparé de missiles en Libye

PARIS (AFP) - 25.03.2011 13:51



Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.


Le présidfent tchadien Idriss Deby reçoit Mouammar Kadhafi à Ndjamena le 31 octobre 2011

Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.

AFP - StrLe président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.

"Ce qui m’inquiète, c’est ce qui se passe aujourd’hui en Libye et les risques d’implosion de ce pays", a déclaré le président tchadien. "Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air, qui ont été par la suite exfiltrés dans leurs sanctuaires du Ténéré (partie centrale du Sahara, ndlr)", a-t-il ajouté.

"C’est très grave. Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région", a-t-il estimé, assurant qu'il était certain "à 100%" de ses affirmations.

Le président tchadien considère qu'il y a "une part de vérité" dans les déclarations du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui a dit à plusieurs reprises qu'Aqmi manipulait les insurgés.

"Il y a, dans ce qu’il dit, une part de vérité. Jusqu’à quel point ? Je l’ignore. Mais je suis certain qu’Aqmi a pris une part active au soulèvement", a-t-il indiqué.

Après des années de tensions graves avec la Libye du colonel Kadhafi, avec qui le Tchad a été en guerre dans les années 1980, Idriss Deby entretient désormais de très bonnes relations avec son voisin.
Le dirigeant tchadien a qualifié de "décision hâtive" l'intervention militaire lancée samedi dernier par une coalition internationale menée par la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Elle "peut avoir de lourdes conséquences en matière de déstabilisation régionale et de dissémination du terrorisme en Europe, en Méditerranée et en Afrique", a-t-il regretté.
Idriss Deby a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles des mercenaires tchadiens participeraient aux combats aux côtés des forces régulières libyennes.

"Il n’existe aucune filière, officielle ou officieuse, de recrutement de mercenaires pour la Libye. Cela dit, plusieurs centaines de milliers de Tchadiens vivent en Libye, certains depuis longtemps, intégrés à la société de ce pays. Il n’est donc pas exclu qu’une poignée d’entre eux aient pu, d’une manière ou d’une autre, participer aux combats à titre individuel", a-t-il dit.

© 2011 AFP

Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye.

Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye, par Assan Midal

par Linda Harsch, jeudi 24 mars 2011, 23:0
Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye.


Suite à des informations faisant état de mouvements importants de migrants en provenance de la frontière libyenne, une mission des ONG AAC ASSISSIGRI et ONG AP – IMIDIWAN se sont rendues dans la région d’Agadez, au cours de la semaine du 11 au 18 mars 2011, pour s’enquérir de la situation des personnes fuyants les combats en Libye. La mission avait au départ pour destination Dirkou, qui est le premier poste militaire nigérien à la frontière avec la Libye. Mais nous avons rencontré déjà à Tourayat (près de 90 km au Nord – Est d’Agadez) une première vague de 15 camions qui transportait principalement des hommes jeunes qui travaillaient en Libye avant la crise, et quelques familles établies depuis plusieurs années en Jamahiria arabe libyenne. On trouve parmi ce groupe de 1006 personnes une majorité de nigériens et les nationalités d’Afrique de l’Ouest et du centre.

A partir du second post militaire (Tourayat) nous avons eu la confirmation que le reste du convoi de personnes déplacées a déjà quitté Dirkou et nous sommes revenus à Agadez pour assister aux conditions de débarquement et d’accueil de ce flot de personnes chassées par la crise née du conflit en Libye, puisque notre objectif était d’apporter notre modeste contribution à l’assistance à cette vague de sinistrés. Dans ce cadre, nous avons pris contact avec les structures qui opèrent dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, au niveau d’Agadez.

l’UN-HCR n’étant pas représenté localement (à Agadez), nous avons pris contact avec les croix rouges française et nigérienne à Agadez, les responsables de ces structures nous ont expliqués qu’elles n’interviennent pas en faveur des migrants. Quand au CICR, il vient de mettre en place un centre de transit provisoire à Agadez pour recevoir les non nigériens en escale, avant que l’OIM ne s’occupe de leur restauration et de leur transport jusqu’à leur pays d’origine. La seule structure qui s’intéresse aux personnes fuyant le conflit en Libye, au niveau d’Agadez seulement, est MSF. Cette ONG internationale prend en charge les soins de santé des migrants sans distinction de nationalité. Mais cette prestation de service ne bénéficie qu’aux migrants qui sont hébergés dans des centres qui sont crées à cet effet. Ce qui laisse la majorité des personnes déplacées sans la moindre assistance car ils ne sont ni hébergés ni nourris à Agadez. Or beaucoup de ces personnes, surtout les femmes et les enfants manquent de tout.
Les ONG Association AP – Imidiwan et AAC ASSISSIGRI tentent d’aider les familles qui arrivent avec ces flots de migrants à Agadez, en les hébergeant dans une maison louée à cet effet, pendant 3 à 5 jours. Cet appui ne concerne que les familles qui ne disposent pas d’un lieu d’hébergement dans la ville d’Agadez. La durée du séjour dépend de l’état sanitaire des migrants. Pendant cette escale, les agents des deux ONG, à Agadez, orientent Médecins Sans Frontières (MSF) vers les familles accueillies pour leurs soins médicaux et leur distribuent des produits alimentaires pendant leur séjour dans ce centre de transit. Les ONG assurent aussi les frais de transport des personnes les plus vulnérables. Mais ces charges dépassent déjà les capacités propres d’intervention des ONG, ce qui nous amènerait sous peu, à ne plus pouvoir assurer cette modeste assistance fort utile, aux familles nigériennes en provenance de la Libye.
Nous avons accueilli une dizaine de familles, arrivées avec la première vague de personnes déplacées. Ces familles sont originaires des communes de Tamaya (département d’Abalak) et de Tchintabaraden (département de Tchintabaraden.
D’autres convois de migrants sont annoncés dans les prochaines semaines et, ce flot de personnes sinistrées, risque malheureusement de se poursuivre pendant plusieurs mois encore, en fonction de l’évolution de la crise qui bouleverse en ce moment la Libye.
Et même dans l’hypothèse d’une fin des hostilités dans le pays, les sociétés et les entreprises qui offraient du travail aux étrangers mettront du temps à relancer leurs activités. Ce qui n’augure pas la fin imminente de la migration des populations étrangères vers leurs pays d’origine.
Nous lançons, à travers cette note d’information, un appel pressant à tous les partenaires du Niger et à toutes les bonnes volontés, dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, pour qu’ils nous appuient dans notre modeste et salutaire initiative. Nous avons de précieux avantages, sur le terrain, que nous pouvons exploiter pour apporter une aide d’urgence à ces familles sinistrées : un contact à Dirkou qui nous renseigne sur les mouvements des migrants et leur composition ; un centre de transit équipé d’eau et d’électricité dans la ville d’Agadez ; des agents sur place pour identifier les familles vulnérables au débarquement des camions à Agadez.

Pour les ONG AP – Imidiwan et AAC Assissigri :
LE COORDONNATEUR DE AP – IMIDIWAN
BOUBACAR ALHASSANE AG MIDAL

L'actualité vécue et commenté par les libyens.

La Libye, Grande Jamahiriya arabe populaire socialiste est un pays de l’Afrique du Nord.




Dirigé depuis le 1er septembre 1969 par le Colonel Mouammar Kadhafi Ibn Abou Meniar suite à un coup d’état militaire alors que le roi Idriss était à l’étranger.

Dans les années 70, il nationalise toutes les sociétés de productions pétrolières du pays, avec le boom qu’a connu le pétrole la Libye alors peuplé de moins de 2 millions d’habitants allait connaître un essor fulgurant. Peuplé majoritairement d’éleveurs, des paysans et des commerçants, le pays se modernise en infrastructures de base, autoroutes, logements, transports, écoles et universités, usines, hydrocarbures, formations, exportations, industrialisation de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage etc.

Avec la manne pétrolière le régime de Kadhafi se trouva renforcé, mais très tôt, à la veille des années 78-79, il commença à se prendre pour l’héritier de toutes les révolutions planétaires surtout arabes (Kadhafi voue une admiration sans commune mesure à Gamal Abdel Nasser, l’Egyptien).

Il écrivit son « livre vert », bible des révolutionnaires : intitulé : « la troisième théorie universelle »

Ou il proposait un modèle de démocratie des masses avec des slogans tels que : « le parti est une substitution au pouvoir du peuple, associés pas salariés, le pouvoir, les armes, les richesses aux mains du peuple, les noirs régnerons sur le monde, le peuple Arabe uni de Marrakech au Bahreïn etc. »

Il commença à former et à armer toutes sortes d’oppositions réelles ou fabriqués pour imposer sa vision d’une autre démocratie..Ce qui coûta la vie a des millions de personnes de part le monde : dans « ses guerres » tchadienne(42.000 victimes Tchad-Libye environ), au Liban(2230 victimes libyennes) en Ouganda(20 000 victimes libyennes) au Soudan(+ de 2 millions des victimes soudanaises)au Polisario(plusieurs dizaines de morts)au Niger(10 000 morts Touaregs et armée) Mali(7800 morts Touaregs et armée) au Congo(presque 1 million de mort) au Liberia et en Sierra-Leone(2 millions de morts) en Afrique du Sud(plusieurs milliers de morts In kata et ANC) en Amérique du sud (plusieurs milliers de mort) Son engagement prit une tournure lorsqu’il commença à financer le terrorisme, voire même à commanditer des attentats en Europe(200 victimes de l’attentat sur un avion français au dessus du Ténéré au Niger plus des opposants exécutés par ses services de renseignements en Europe) et aux états unis(270 personnes dans l’attentat de la Panam).

Ces chiffres peuvent paraître exagérés, mais la participation du colonel Kadhafi a beaucoup de conflits et actes de terrorisme de par le monde depuis presque 40 ans font de lui un acteur clé de l’instabilité et de l’insécurité ces 30 dernières années.

Contrairement aux spécialistes qui ergotent à longueur des JT depuis la révolution du 17 février la Libye n’est pas un pays tribal, au contraire Kadhafi a su insuffler un nationalisme exacerbé a l’ensemble des populations libyennes y compris les naturalisés (soit 2,5 millions de personnes d’origines étrangère dont la majorité sont des égyptiens(vers Benghazi,El Mirij,Beïda et Tobrouk,Lachab) des tunisiens(vers Zentane,Misrata et Zawia)des Touaregs(nigéro- maliens) et des Toubous,nigero-tachadiens(Jouffra,Sebha,Oubary,Ghat,Mourzouk,Chatti).

Shemas du pouvoir en Libye

1-Le guide, assisté d’adjoints, pour la plupart officiers « libres »compagnons du Push de 1969, avec qui il était question de gestion collégiale du pouvoir.

La plupart aujourd’hui en disgrâce :

cas du Colonel Abdoussalam Jaloud de Zawiya(tribu de Warfala) depuis 1993.Du Colonel Lakhwaydi ayant rejoint les insurgés de Benghazi.

De Younès Jabre chef d’état major général en résidence surveillé depuis le début de l’insurrection et certains qui étaient partis en exil et qui rentrent ces jours ci à Benghazi appuyé les révolutionnaires du 17 février.

2-Congrès général du peuple à Tripoli: sensé être l’organe décisionnel qui débat de toute décision politique, économique, sociale et culturelle.

3-Congrès populaires de base régionaux : se réunissent chaque fin de mois ou selon les cas pour débattre et planifier les programmes en fonctions des demandes de la commune, ou région.

4-Agents de la révolution, les plus craints par tous, c’est les oreilles du régime, ils court-circuitent parfois toute la pyramide pour rendre compte « au guide »directement (au sein d’une même famille on se fait pas confiance).Ils seraient presque 75 000 dont 40 000 composent les troupes d'élite.

5-Isstikhbarat(Agents des renseignements extérieurs),ont beaucoup servis à exécuter des dizaines de milliers d’ opposants libyens partout dans le monde (Moussa Koussa,Abdalh Sanossi,Ahmad dham,Ghawad Misbakh,Moussghoud,Arifi,El Maghrahi etc)à déjouer les embargos économiques recruter des mercenaires, à négocier et contrôler les trafics(drogues, armes, blanchiment d’argent)

6-Légion étrangère : jusqu’au milieu des années 1990, elle était hyperpuissante et contrôlait Tripoli et ses environs, elle comptait 130 000 personnes venues en majorité d’Afrique sub-saharienne de l’Europe de l’Est et de l’Amérique Latine. Ces casernes sont situés à coté de Bab El Aziziya(bunker de Kadhfi),dans les quartiers de Jibs,Tajoura,Wadi Rabigue,Ban Walid.Elle a deux autres à Syrte ou elle assure souvent la garde présidentielle.

7-L'armée et les corps para-militaires dont l'effectif varie entre 168 000 et 200 000 en y rajoutant les reservistes.Elle au bas de l'echelle après 20 coup d'etat manqué contre Kadhafi.


Le conflit libyen : entre insurrection et guerre civile ?

Le CNT l’organe politique de transition libyen (coté insurgés) vient d’élire un diplomate à sa tête.

Ce comité a avancé le chiffre de 8000 morts depuis le début de l’insurrection la semaine passé.

D’après des sources locales à Tripoli, le chiffre de 20 000 serait largement dépassé lorsqu’on tient compte des deux côtés y compris les victimes civiles du régime.

A Tajoura, Bouslem et centre plus de 240 personnes sont mortes et plus de 100 sont portés disparues.

Côté Kadhafi,111 militaires ont étés fusillés dont 50 Touaregs libyens et légionnaires pour avoir refusé de tirer sur une foule des manifestants .

Tajoura,les insurgés ont abattus 150 légionnaires dimanche dernier, dont la majorité Touaregs, seul leur Commandant a put s’enfuir.

Joufra et Sebha :61 victimes civiles lors des bombardements de la coalition dont la plupart des femmes et des enfants des militaires libyens.

Tripoli-Zawiya-Misrata : plus de 42 mercenaires abattus dont des tchadiens, 10 maliens et 3 nigériens.

Benghazi :plus de 50 mercenaires abattus et environ 80 fait prisonniers.

Zentan-Nalout et Yfren :19 militaires abattus commandés par le colonel Kanna.

Ces informations restent des estimations faite par des libyens ou des familles sur place, à cela faut ajouter des milliers des disparus et le sort de beaucoup d’étrangers tunisiens,nigeriens,maliens,tchadiens,soudanais enrôlés de force dans l’armée de Kadhafi ou forcés de manifestés devant les cibles potentielles de la coalition.

Beaucoup des sub-sahariens ont péris dans le désert fuyant le conflit ou par peur de se faire prendre pour des mercenaires.

Kadhafi a fait déplacer tout l’armement lourd et les chars de combat de l’aéroport de Sebha de nuit vers des endroits plus montagneux notamment le Djebel Gharbi ,Oubay,Akakous et Tassili vers la frontière algérienne.

Nous lançons un vibrant appel, afin que les africains arrêtent de soutenir Kadhafi dans le massacre du peuple libyen qui n’aspire qu’a la démocratie.

Aux autorités nigéro-maliennes et tchadiennes, afin de mettre un terme aux recrutements des populations nomades Touarègues et Toubous par des aventuriers sans scrupules.

Pénuries alimentaires et cherté de la vie depuis un mois au Fezzan


A Sebha la population connait de plus en plus des pannes d’essence, les files devant les boulangeries et les magasins.

Les biens de première nécessité sont devenus depuis deux semaines hors prix même pour les libyens moyens. Les refugiés Touaregs et autres ressortissants étrangers bloqués en Libye notamment au Sud commencent à fuir la famine et le manque des soins vers le Niger et l’Algerie.

Beaucoup demandent au Téléphone quand est ce que l’embargo prendra fin ou à quand est ce qu’une aide humanitaire leur parviendra même si le régime empêche toute expression sur le sujet.

Bérbar Yfren
Zentane

jeudi 24 mars 2011

Quel rôle jouent les tribus en Libye?

Publié le 23 mars 2011 à 07h21

Mis à jour le 23 mars 2011 à 07h21
Quel rôle jouent les tribus en Libye?

Des rebelles libyens, membres de la tribu des Warfallah -plus importante du pays- ont défilé à Benghazi, bastion de l'insurrection, le 11 mars.
Photo: AFP
Isabelle Hachey
La Presse

Depuis le début de l'insurrection, les différentes tribus en Libye ont pris position en faveur ou contre le régime Kadhafi. Pour faire le point sur le rôle que ces groupes jouent dans la société libyenne et dans le conflit actuel, Isabelle Hachey s'est entretenue avec Hosham Dawod, anthropologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Paris, et auteur de Tribus et pouvoirs en terre d'Islam (éditions Armand Colin).



Q: Qu'est-ce qu'une tribu?

R: Quand on parle de tribu, cela renvoie à une image un peu dépassée, à un certain archaïsme. Au Moyen-Orient, les tribus sont formées de gens qui croient partager les mêmes ancêtres, le même sang. Ils sont donc solidaires. Cela dit, depuis 40 ans, la tribu s'est beaucoup transformée. Elle est traversée par des rapports économiques très modernes. Ses membres sont plus libres, plus éduqués. Ils peuvent s'affranchir, mais lorsqu'ils ont besoin de leur tribu, ils peuvent revenir vers elle pour obtenir une protection.

Q: Après s'être emparé du pouvoir en 1969, Mouammar Kadhafi a-t-il privilégié les membres de sa propre tribu?


R: Kadhafi est un militaire. Il a pris le pouvoir avec l'aide de l'armée. Mais pour trouver des gens de confiance, il a puisé au sein de sa propre tribu. Gardes du corps, chauffeurs et goûteurs: ce type de travail, on ne le laisse jamais à des inconnus. Souvent, on recrute parmi les gens du même clan, de la même tribu. C'est le cas de Kadhafi. Sa tribu est petite, comme l'était d'ailleurs celle de Saddam Hussein en Irak. Une petite tribu qui réussit à s'emparer du pouvoir est parfois plus difficile à déloger qu'une grande tribu, parce que ses membres sont plus solidaires.

Q: En 42 ans de règne, le dictateur libyen a-t-il laissé une certaine marge de manoeuvre aux tribus?

R: L'État accepte de déléguer quelques pouvoirs aux tribus pour gérer leurs affaires les plus ordinaires. Mais même dans son actuelle faiblesse extrême, il n'accepte pas de partager la souveraineté avec les tribus.

Q: Au début de l'insurrection en Libye, le cheikh de la tribu Warfallah a déclaré que Kadhafi n'était «plus un frère». Les Touaregs ont rejoint les manifestations. La tribu Zouaya a menacé de couper les exportations de pétrole si la répression ne cessait pas. Est-ce à dire que la plupart des tribus libyennes ont lâché le dictateur?

R: Non. La tribu Kadhafa, dont est issu Kadhafi, lui reste fidèle. D'autres tribus demeurent liées à lui. Ce sont des proches de Kadhafi, qui ont bénéficié de ses largesses. D'autres sont opposés à l'ingérence étrangère. D'autres encore sont en conflit avec des tribus rivales...

Q: La tribu Warfallah est la plus grande de Libye, avec plus d'un million de membres dans la région de Benghazi. Et elle s'oppose ouvertement à Kadhafi. Mais les tribus ont-elles le pouvoir de faire basculer le régime?

R: Les tribus peuvent jouer un rôle sur le terrain, par exemple en maîtrisant le mouvement de leurs membres au profit d'un pouvoir ou d'un contre-pouvoir. Des forces extérieures peuvent en tirer profit. Rappelez-vous l'intérêt des Américains pour les tribus irakiennes après les avoir longtemps sous-estimées. Ça a été la seule petite victoire politique des Américains à l'intérieur de l'Irak. Dans les moments névralgiques, les tribus peuvent donner un coup de main pour faire pencher le rapport de force d'un côté ou de l'autre.

Q: Au début de l'insurrection, le fils du colonel Kadhafi Saïf al-Islam a brandi la menace des divisions tribales. «La Libye est une société de clans et de tribus. Cela pourrait provoquer des guerres civiles», avait-il dit. Le danger est-il réel?

R: Il y a déjà une guerre civile en Libye. Mais ce n'est pas une guerre tribale. Les Libyens se battent pour défendre leurs intérêts, parce qu'ils ont des croyances ou des visions politiques différentes. Malgré l'importance des tribus, la Libye n'est pas une société tribale. Et l'origine du conflit actuel ne se trouve pas uniquement dans les rapports entre les différentes tribus.

Le colonel Kadhafi compte surtout sur les mercenaires pour mater la rébellion

La Lettre Méditerranée
" Lorsque les événements nous échappent, donnons l’impression d’en être les instigateurs".

Jean Cocteau (1889-1963)
photo:manif pro-Kadhafi/Tripoli
Le colonel Kadhafi compte surtout sur les mercenaires pour mater la rébellion Jeudi, 24 Mars 2011 15:32 Julie Rafondriaka

Pour mater la rébellion en Libye et devant une armée peu entrainée et peu équipée, le colonel Mouammar Kadhafi n’a pas trouvé meilleure idée que de recourir à des mercenaires étrangers.

Pour ce faire, il a fait appel à des sociétés de sécurité privées, dont l’israélienne, la Global CST, dirigée par le Major général à la retraite Israël Ziv et l’ancien commandant de la police de Tel-Aviv, David Tzur. Sur recommandation d’un haut dirigeant à Tel-Aviv, Global CST a donc accepté de se charger de cette mission, exigeant une forte rétribution du régime libyen en pétrodollars. Le patron de Global CST n’est autre qu’un ancien chef des opérations de Tsahal fortement impliqué dans les attaques sanglantes perpétrées en 2006 au Liban. Mais son profile correspond aux vœux de Kadhafi qui, dans un récent entretien à France24, n’a pas caché s’être inspiré dans sa stratégie de guerre contre les insurgés, de l’opération « Plomb durci » menée par Tsahal contre la bande de Gaza. Kadhafi s’est donc engagé à verser à la société de mercenariat, 2000 dollars par jour pour chaque mercenaire. Ce dernier en perçoit 100 dollars et le reste ira dans les caisses de Global CST. Les hommes de cette société ont reçu pour consigne d’agir dans l’anonymat absolu et ne point s’afficher en public pour ne pas mettre dans l’embarras l’Etat hébreu. Les opérations de recrutement sont ainsi confiées à des autochtones en Afrique et dans les pays d’Europe de l’Est.

Selon un porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l'Homme, il y aurait actuellement en Libye près de 25.000 mercenaires touaregs venus du Tchad, du Mali, du Niger, du Soudan ainsi que des combattants du Polisario et des pilotes d’avions recrutés dans des pays d’Europe de l’Est. L’appel à ces mercenaires s’explique selon Albert A. Stahel, expert en stratégie militaire à l’Université suisse de Zurich, par l’état rudimentaire de l’armée libyenne, dont le gros lot de l’arsenal militaire provient de l’ancienne république soviétique et est donc vétuste ou non opérationnel. Aujourd’hui, affirme le même expert, on ne peut pas parler d’armée régulière. Si elle est actuellement en mesure d’affronter les insurgés, c’est uniquement parce que ces derniers ne disposent pas d’armes lourdes et d’avions de combat. Kadhafi s’est toujours méfié de la fidélité supposée de ses forces armées. Visiblement, il n’avait pas tout à fait tort puisque seulement 15.000 militaires « réguliers » lui sont restés loyaux. Aussi, le dirigeant libyen compte surtout sur le corps des gardes révolutionnaires (3000 hommes) et le bataillon d’élite Khamis, commandé par le plus jeune de ses fils.

Mercenaires Touaregs : La botte secrète de Kadhafi

Mercenaires Touaregs : La botte secrète de Kadhafi
Wal-Fadri


Alors que la coalition internationale bombarde la Libye, le colonel Mouammar Kadhafi reste impassible et assure qu’il se ‘battra par tous les moyens’. Le guide de la révolution libyenne peut compter sur ses forces armées et sur ses mercenaires africains.
Depuis quelques semaines, un étrange défilé de 4X4 aurait lieu au Sahara. Selon des sources présentes sur place, quelque 800 jeunes touaregs nigériens et maliens auraient fait route vers la Libye pour combattre auprès du colonel Kadhafi. ‘Ils partiraient en petit groupe avec une arme, quatre chargeurs et 400 euros en poche, sans que personne ne vienne les contrôler’, explique Ibrahim Diallo, un journaliste nigérien d’Afrik.tv, habitant dans la région d’Agadez, au Niger.

Ces jeunes, attirés par l’argent, seraient des anciens combattants des rebellions de 2006 et 2008, recrutés par des touaregs nigériens installés en Libye et Aghaly Ag Alambo, ancien chef rebelle du Mouvement nigérien pour la justice (Mnj). ‘Il y a beaucoup de chômage dans le nord. La population est isolée, le tourisme est en berne. Pour survivre, les jeunes n’ont pas d’autres choix que de travailler pour l’Aqmi ou de s’engager comme mercenaires’, observe Abdoulahi Attayoub, le président du site internet touarègue Temoust. En septembre dernier, les Touaregs avaient été accusés de complicité avec les membres d’Al-Qaïda. Ils étaient soupçonnés d’avoir enlevé puis livré des otages occidentaux contre d’importantes sommes d’argent.

Un trafic de mercenaires


Au Mali, même constat. D’après des sources locales, des convois auraient quitté les villes de Gao et de Kidal en direction de Sebbha en Libye. Le correspondant de Rfi au Mali, Serge Daniel, affirme avoir vu dans un hôtel cinq étoiles de Bamako ‘des jeunes Touaregs maliens, des jeunes chômeurs’, proposer leurs services, ‘pour 1 000 dollars par semaine’. ‘Ce ne sont pas des gens costauds’. Ces jeunes touaregs s’ajouteraient aux mercenaires venus en nombre intégrer l’armée régulière libyenne. Des hommes originaires du Tchad, de Somalie, du Zimbabwe, d’Ethiopie, du Burkina Faso et du Liberia. ‘Des vols assurent le transfert de mercenaires avec la complicité des présidents d’Afrique de l’Ouest. Mouammar Kadhafi a beaucoup d’influence sur les dirigeants en raison des aides politiques qu’il leur accorde. Je ne peux pas affirmer que tous les présidents sont au courant de ces recrutements, mais quand on connaît le nombre de partis financés par Kadhafi, on peut s’interroger’, note Moussa Al Koni, ancien consul général du Mali en Libye. Pour cet homme politique, qui a récemment démissionné, le recrutement de Touaregs au Mali ou au Niger serait un mensonge. ‘Ils ont assez de touaregs désœuvrés en Libye, ils n’ont pas besoin d’aller en chercher ailleurs’, ajoute-t-il.

Kadhafi et les Touaregs


Dans les années 90, les Touaregs qui fuyaient la répression malienne se sont réfugiés en Libye. Lors des rebellions, Mouammar Kadhafi a longtemps servi de médiateur entre les autorités du Mali et du Niger, et les Touaregs. ‘Il a donné des sommes importantes aux leaders des mouvements rebelles. Il les a aidés afin de garantir sa position d’hégémonie sur le Sahara’, commente Camille Lefebvre, historienne spécialiste du Niger. Résultat : de nombreux Touaregs venus en Libye auraient acquis la nationalité libyenne et intégré l’armée libyenne. Ils seraient aujourd’hui entre trois mille et quatre mille et auraient été transférés vers la région du Nord de la Libye, d’après Moussa Al Koni. Et d’ajouter : ‘Kadhafi a constitué une division du nom de ‘Maraouir’ composée de combattants touaregs. Ces derniers ont été utilisés au Tchad et au Liban et beaucoup d’entre eux ont perdu la vie’.
Pourtant, certains Touaregs seraient reconnaissants envers Mouammar Kadhafi. ‘Pour eux, la Libye a servi de base arrière pour les Touaregs. Grâce à ce pays, ils ont acquis des formations militaires. Ils pensent que le colonel libyen sera toujours là pour les accueillir dans les moments difficiles’, explique Hama Ag Sid’Ahmed, le porte-parole du Mouvement touareg/ Mali mené par Ibrahim Ag Bahanga qui assure qu’’aucune de leurs troupes n’aurait rejoint la Libye pour le compte de Kadhafi’. Depuis début 2010, le mouvement souhaite une réorganisation militaire et politique pour faire face ‘au silence nuisible du pouvoir central de Bamako’. ‘L’insurrection en Libye ne détourne pas les Touaregs de leurs objectifs. Elle leur permet plutôt de se souder, de se parler et de tracer des perspectives nouvelles’, ajoute-il.

Pour autant, de nombreux observateurs craignent que la situation dégénère dans la région nord du Mali et du Niger. ‘On a peur de l’amalgame et de la stigmatisation de la communauté touarègue. Si Mouammar Kadhafi tombe, plus personne ne fera tampon entre les autorités et nous. Si les Etats ne discutent pas avec les Touaregs et ne prennent pas en considération leurs demandes alors il sera légitime de prendre les armes’, conclut Abdoulahi Attayoub, le président du site Temoust.org.



(Afrik.com)

mardi 22 mars 2011

Nouveaux raids en Libye et première perte américaine

Nouveaux raids en Libye et première perte américaine



Par TF1 News (d'après agence), le 22 mars 2011 à 07h25, mis à jour le 22 mars 2011 à 14:15
Dossier : Crise en Libye

"Aube de l'Odyssée", minute par minute - La coalition internationale poursuit ses raids en Libye, bombardant notamment une base navale à l'est de Tripoli. Un avion de chasse américain F-15 s'est écrasé. Un membre de l'équipage a pu être récupéré.
Libye : le point sur les frappes militaires - 1min 33s Libye : la coalition redoute un enlisement

Faute de mandat clair, la coalition internationale, malgré une supériorité militaire écrasante, peine à s'accorder sur la manière d'intervenir en Libye. Quel commandement ? Faut-il ou non renverser Kadhafi ? Le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir alors que la coalition est tiraillée.

Publié le 22/03/2011

Libye : la coalition entre en zone de turbulences


Les bombardements lancés dans le cadre de l'opération "Aube de l'Odyssée" sont loin de faire l'unanimité. Après les critiques de la Ligue arabe et du Premier ministre russe, c'est au sein de la coalition que des dissensions se font sentir.

Publié le 21/03/2011

Opération en Libye : Poutine évoque une "croisade"

Les bombardements lancés dans le cadre de l'opération "Aube de l'Odyssée" sont loin de faire l'unanimité. Après les critiques de la Ligue arabe, c'est le Premier ministre russe qui a cruellement jugé l'opération occidentale.

Publié le 21/03/2011

Kadhafi grogne, des voix s'élèvent contre la coalition

Après de premières menaces samedi soir, le leader libyen a de nouveau pris la parole dimanche sur les ondes libyennes pour prédire sa victoire. Ligue Arabe, Russie, Union Africaine... Il n'est pas le seul à critiquer l'intervention de la coalition.

Publié le 20/03/2011
Libye : les journalistes, monnaie d'échange ?

Alors que les journalistes sont la plupart du temps confinés dans leurs hôtels à Tripoli, plusieurs journalistes sont portés disparus depuis le début du conflit en Libye. Et si Kadhafi décidait de s'en servir pour faire pression sur les Occidentaux ?

Publié le 20/03/2011

Libye : le point sur les forces de la coalition

La France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis ainsi que plusieurs autres pays européens et arabes ont promis de participer aux opérations aériennes en Libye, autorisées par l'ONU. Voici le détail des forces qui pourraient être utilisées.

Publié le 20/03/2011

Libye : retour sur la première nuit d'offensive

Toute la nuit, les bombardements de la coalition ont frappé des objectifs pour tenter de contraindre les forces de Kadhafi à cesser le feu et à mettre fin aux attaques contre des civils.

Publié le 20/03/2011
Libye : le point sur les frappes militaires

La coalition internationale a bombardé pour la troisième nuit les forces de Mouammar Kadhafi mais de sérieuses divergences ont éclaté sur la finalité et le mandat de l'opération menée à l'initiative de Washington, Paris et Londres.

Publié le 22/03/2011
"Mo" la voix de la Libye libre s'est tue

Le blogueur Mohammed Nabbous, qui informait le monde en livestream sur la situation à Benghazi a été tué samedi. Il est acclamé comme le héros et l'un des martyrs de la révolution libyenne.

Publié le 22/03/2011

Tripoli touché par des frappes aériennes


Tripoli a également été visée par les bombardements. Pour autant, les partisans du pouvoir bravent pourtant les frappes en sortant dans les rues. Le colonel Khadafi lui est invisible depuis 3 jours. Reportage dans la capitale libyenne.

Publié le 21/03/2011

Libye : Solenzara, une base en première ligne

Thibaut Malandrin se trouvait lundi soir au coeur du dispositif français sur la base aérienne de Solenzara, en Corse, où les rotations d'appareils militaires se poursuivaient.

Publié le 21/03/2011

Libye : les pro-Kadhafi se replient mais tiennent bon

En Libye, les opérations ciblées de la coalition semblent donner de l'air aux insurgés de Benghazi. Les pro-Kadhafi qui menaçaient la ville se sont repliés au Sud vers Adjabiya où se déroulent désormais des combats.

Publié le 21/03/2011

A Benghazi, manifestations de joie chez les rebelles

L'intervention de la coalition internationale en Libye a stoppé l'offensive des troupes de Kadhafi sur Benghazi, le fief des insurgés et redonné le moral aux rebelles. Les combats avaient fait plus de 90 morts vendredi et samedi.

Publié le 20/03/2011

"On est six millions derrière Kadhafi"

A Tripoli, des manifestations pro-Kadhafi ont encore eu lieu dimanche. La tension est forte envers les journalistes des pays participant à la coalition militaire contre les troupes du colonel kadhafi.

Publié le 20/03/2011
Libye : la guerre est loin d'être terminée

A Benghazi, si la bataille n'a pas eu lieu, la guerre est loin d'être terminée selon le correspondant de TF1 Patrick Fandio. Les insurgés savent notamment qu'ils ne pourront pas compter sur une aide terrestre de la coalition internationale.

Publié le 20/03/2011

Libye : le combat se livre aussi sur le front des images et des mots


Le colonel Kadhafi s'est à nouveau exprimé aujourd'hui à la télévision et a prédit une "longue guerre". Sur le terrain, les pro-kadhafi et les rebelles se livrent à une bataille de communication. Images contre images, morts contre morts.

Publié le 20/03/2011
Libye : la coalition redoute un enlisement

Publié le 22 mars 2011

Faute de mandat clair, la coalition internationale, malgré une supériorité militaire écrasante, peine à s'accorder sur la manière d'intervenir en Libye. Quel commandement ? Faut-il ou non renverser Kadhafi ? Le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir alors que la coalition est tiraillée.

Libye : le point sur les frappes militaires

Publié le 22 mars 2011

La coalition internationale a bombardé pour la troisième nuit les forces de Mouammar Kadhafi mais de sérieuses divergences ont éclaté sur la finalité et le mandat de l'opération menée à l'initiative de Washington, Paris et Londres.

"Mo" la voix de la Libye libre s'est tue

Publié le 22 mars 2011

Le blogueur Mohammed Nabbous, qui informait le monde en livestream sur la situation à Benghazi a été tué samedi. Il est acclamé comme le héros et l'un des martyrs de la révolution libyenne.

Un avion de chasse américain s'écrase

Un avion de chasse américain F-15 s'est écrasé dans la nuit de lundi à mardi en Libye, les deux membres d'équipage se sont éjectés et un a été récupéré, a annoncé mardi le commandement américain Africom à Stuttgart, en Allemagne. "L'opération pour récupérer le deuxième membre d'équipage est en cours", a déclaré le porte-parole de l'US Africa Command, qui assure la coordination des opérations depuis Stuttgart. Il s'agit de la première perte officiellement reconnue d'un appareil de la coalition en Libye. L'accident est très probablement dû à un problème mécanique et non à des tirs ennemis, a souligné le porte-parole.

Les marines de l'Otan vont se charger de l'embargo sur les armes

Les pays de l'Otan ont décidé mardi de confier à leurs marines la mission de faire respecter l'embargo sur les armes à destination de la Libye décidé par l'ONU, a annoncé un diplomate.

Nouveaux raids sur et autour de Tripoli

Des explosions et des tirs de la défense antiaérienne libyenne ont de nouveau ébranlé Tripoli, pour la troisième fois d'affilée, dans la nuit de lundi à mardi. La télévision publique libyenne a déclaré que plusieurs endroits de la capitale avaient été visés par "l'ennemi croisé", nom donné à la coalition internationale engagée depuis samedi dans l'opération en Libye. Le ciel nocturne a été zébré par les tirs de la DCA libyenne. Au moins deux explosions ont retenti dans la ville, qui compte deux millions d'habitants. "Ces attaques ne vont pas effrayer le peuple libyen", a déclaré la télévision. Des tirs et des slogans en faveur de Mouammar Kadhafi ont retenti à travers la ville. Un habitant a dit avoir entendu une explosion en banlieue sud, sans pouvoir la localiser précisément. Une base navale située à 10 km à l'est de Tripoli a été touchée par des bombardements lundi soir, selon des témoins qui ont vu des flammes s'échapper de la base.

Les pro-Kadhafi attaquent à l'ouest

Dans l'Ouest, les habitants des villes assiégées de Misrata et Zintan ont dit avoir été attaqués par les forces loyalistes. L'armée libyenne a même annoncé que Misrata, 200 km à l'est de Tripoli, avait été reprise par les forces loyalistes mais que les forces du régime continuaient à y rechercher des "éléments terroristes". Les insurgés confirment pour leur part que des forces de Kadhafi ont pénétré dans la ville, ajoutant qu'elles y ont déployé des snipers et trois chars, tirant sur des manifestants et faisant au moins 40 morts et 300 blessés. Deux témoins ont parlé de bombardements intenses sur Zintan. Plusieurs maisons et le minaret d'une mosquée ont été détruits. "Il y a une quarantaine de chars au pied des montagnes proches de Zintan", a déclaré un habitant, sans que ces informations puissent être vérifiées.

Les rebelles libyens peinent à reprendre du terrain

Les insurgés, repoussés jusqu'à leur fief de Benghazi, dans l'Est, avant l'intervention des aviations et marines occidentales, ont de nouveau progressé vers Ajdabiya, une ville plus à l'ouest. Mais l'armée rebelle n'a guère profité de la campagne de frappes, ce qui fait craindre à certains un enlisement, sur lequel tablerait Kadhafi.

Le régime libyen parle de victimes civiles ; les rebelles aussi

Selon le régime libyen, depuis samedi, la coalition a mené des raids sur Tripoli, Zouara, Misrata, Syrte et a visé lundi Sebha, ciblant notamment des aéroports. Ces attaques ont fait de "nombreuses victimes" parmi les civils, notamment à "l'aéroport civil" de Syrte, ville natale de Kadhafi, a accusé le porte-parole du gouvernement libyen. Les rebelles, pour leur part, accusent également le régime libyen de multiplier les victimes civiles : cinq personnes, dont quatre enfants, auraient ainsi été tuées mardi par des tirs des forces fidèles au dirigeant libyen  à Misrata, a affirmé un porte-parole des rebelles dans cette ville.

Des frappes bientôt moins intenses

Les Etats-Unis, redoutant d'être attirés dans un nouveau conflit qui s'ajouterait aux guerres d'Irak et d'Afghanistan, ont souligné qu'aucune action spécifique ne serait entreprise pour renverser le colonel libyen. "A moins que quelque chose d'inhabituel ou d'inattendu survienne, nous pourrions observer une diminution de la fréquence des attaques", a déclaré le général Carter Ham, qui dirige actuellement les opérations depuis le centre de commandement américain Afrique (Africom) à Stuttgart. Ce qu'a confirmé le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Robert Gates, lors d'une rencontre à Moscou avec son homologue russe.

Les Etats-Unis veulent céder la place à l'Otan

Le président Barack Obama, questionné sur l'intervention lors d'une visite au Chili, a pour sa part assuré que les Etats-Unis cèderaient rapidement ce commandement. "C'est une question de jours, pas de semaines", a-t-il dit alors que les républicains expriment de plus en plus ouvertement leurs critiques contre l'opération. Le chef de la Maison Blanche n'a pas dit qui prendrait alors le relais, même si la France et le Royaume-Uni ont joué un rôle de premier plan dans l'intervention. Selon le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, la Ligue arabe ne souhaite pas que l'opération soit placée sous la responsabilité de l'Otan, ce qu'espèrent au contraire des pays comme le Canada ou l'Italie, qui participent également à l'intervention.



Par TF1 News (d'après agence) le 22 mars 2011 à 07:25

Octroi de permis miniers et pétroliers : le morcellement de la région d'Agadez se poursuit

Octroi de permis miniers et pétroliers : le morcellement de la région d'Agadez se poursuit

Politique
Mardi 22 Mars 2011 05:27

La région d'Agadez est morcelée et vendue aux plus offrants. C'est du moins le sentiment qu'on a lorsqu'on regarde de près le nombre des permis d'exploitation et d'exploration miniers distribués ces dernières années. Au total, 159 permis ont été octroyés sous le régime Tandja Mamadou et deux autres sous la transition.

Ainsi, toute la zone d'élevage et de maraîchage a été morcelée en petits lopins de terre au profit des grandes compagnies étrangères. Il y a des risques que le pastoralisme et le maraîchage ne soit plus possibles.
Pourtant, la plupart des populations de cette zone pratiquent ces activités. Or, la lutte contre la famine au Niger passe par la production nationale de vivres. Comment produire suffisamment à manger alors que la terre est de plus en plus détruite non seulement par le changement climatique mais aussi par l'Homme ?
L'exploration et l'exploitation de minerais, qui contiennent des éléments très lourds et très dangereux pour la santé et l'environnement, constituent une véritable menace pour la survie des populations locales.
Que l'extraction de l'uranium se pratique dans des puits, à ciel ouvert, ou sous terre. Il faut considérer les risques environnementaux sur la santé des travailleurs et le grand public et l'impact sur eux.
Ces risques sont ceux des gaz radon, thorium et la contamination même nonradioactive de la poussière et des métaux lourds tels que l'arsénique, le plomb et le nickel. L'uranium pénètre le corps par ingestion ou par inhalation de particules de poussières ou aérosols contenant de l'uranium. L'uranium absorbé par l'intestin ou les poumons entre dans le sang et se dépose dans les tissus, surtout du rein et des os ou s'échappe dans l'urine. La radiation est l'une des rares décharges pour lesquelles on a établi la relation de cause à effet pour la leucémie d'enfant. Les enfants sont 20% plus sensibles à la radioactivité parce que leurs cellules se divisent activement. Les gens qui résident près des opérations des minières d'uranium ont un plus haut taux de dommages génétiques que ceux qui sont plus éloignés.

Sans compter l'insécurité subie par les personnes et les biens, ces dernières années dans cette zone à cause de l'exploitation de la richesse. Malheureusement, cette la richesse ne bénéficie pas comme il faut au pays, encore moins à la région.
La liste des dangers liée à l'exploitation de l'uranium ne pas exhaustive. C'est pour toutes ses raisons que nous demandons aux futures autorités de ne plus octroyer des nouveaux permis.



Naomi Binta Stansly


21 mars 2011


publié le 5 février 2011


Source : Rotab