Dans le désert, la traque d'Aqmi continue
Partager 18/09/2010 à 09h:43 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Aqmi aurait emmené les sept otages dans le désert malien.
Photo /Droukdel AQMI
© Reuters Du Niger à la Mauritanie, en passant par le Burkina Faso et le Mali, les armées de la sous-région sont en alerte maximum ou en opération contres les djihadistes d'Aqmi. Les sept otages enlevés au Niger dans la nuit de mercredi à jeudi se trouveraient actuellement dans le désert malien.
Mise à jour le 18 septembre à 12h04.
L'affaire des sept personnes enlevées à Arlit (Niger) dans la nuit de mercredi à jeudi a visiblement déclenché une offensive des armées nigérienne et mauritanienne. De « violents combats » entre cette dernière et des membres armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se poursuivaient samedi matin, selon l'AFP.
Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis « ont repris violemment » samedi matin « à Raz-El-Ma » (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Un élu du nord Mali a confirmé de « violents combats » dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : « Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement ».
Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir « à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou ».
Moyens aériens
Cela montre « la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité », a affirmé un responsable militaire mauritanien.
Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. « C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés », a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne. Des habitants de la région de Kidal (à 1 600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.
Pendant que les combats se poursuivaient, des sources sécuritaires nigériennes et algériennes ont indiqué que les sept otages ont « traversé la frontière » entre le Niger et le Mali et se trouvent actuellement dans le désert malien.
Appuyée par des moyens aériens, l'armée nigérienne s'est déployée depuis jeudi dans la zone frontalière de l'Algérie et du Mali « pour rechercher les otages et voir si on peut les empêcher de quitter le territoire nigérien », avait indiqué plus tôt une source nigérienne. Le Burkina Faso a également mis en « alerte maximum » ses forces de sécurité au nord, voisin du Mali et du Niger.
Aqmi au centre des soupçons
La France, en la personne de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, soupçonne ouvertement Aqmi. C'est aussi l'avis d'ne source sécuritaire nigérienne. « Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande », a rapporté cette dernière, précisant qu'Abou Zeïd aurait commandité l'enlèvement.
Selon une source proche de l'enquête nigérienne, l'audacieuse opération des ravisseurs - qui ont surpris les victimes à leur domicile - a été favorisée par des « complicités internes » au dispositif sécuritaire du site d'Arlit.
Areva et Vinci, dont sons salariés la majorité des otages, ont décidé d'évacuer vers Niamey et éventuellement la France tous leurs expatriés des sites miniers du nord du Niger : ceux d'Arlit, dont le transfert était déjà bien engagé depuis jeudi, mais aussi ceux du site de la future mine géante d'uranium d'Imouraren, à 80 km de là, dont l'évacuation « est en cours » selon Areva. (avec AFP)
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 18 septembre 2010
Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Ma
Mauritanie: nouvelle offensive de l'armée contre Aqmi dans le nord du Mali
De Serge DANIEL (AFP)
BAMAKO — L'armée mauritanienne menait samedi une nouvelle offensive contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, deux mois après un premier raid franco-mauritanien dans cette zone, alors que ce groupe est soupçonné du rapt de sept Français et Africains jeudi au Niger.
Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis "ont repris violemment" samedi matin "à Raz-El-Ma" (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Un élu du nord Mali a confirmé de "violents combats" dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : "Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement".
Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir "à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou".
A Nouakchott, une source militaire mauritanienne haut placée a simplement confirmé vendredi soir à l'AFP que "de violents combats" avaient lieu entre l'armée et des "terroristes d?Aqmi".
Cette nouvelle offensive montre "la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité", a affirmé ce responsable militaire.
Le 22 juillet, une opération militaire franco-mauritanienne avait déjà été menée contre une base d'Aqmi, dans le désert du nord du Mali. Sept membres d'Aqmi avaient été tués.
Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer le Français Michel Germaneau, enlevé quelques mois plus tôt dans le nord du Niger. Mais Aqmi avait annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté l'otage français de 78 ans pour venger la mort de ses membres.
Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. "C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés", a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Des habitants de la région de Kidal (à 1.600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.
Ces nouveaux combats interviennent dans le nord du Mali alors qu'Aqmi est soupçonnée d'avoir commandité un nouvel enlèvement au Sahel: le rapt de cinq Français, un Togolais et un Malgache capturés tôt jeudi, dans le nord minier du Niger, à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), un site d'extraction d'uranium.
Les sept otages - pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom - ont "traversé la frontière" entre le Niger et le Mali et seraient séquestrés dans le désert malien, avaient indiqué vendredi des sources nigériennes et algériennes.
Les soupçons se portent une nouvelle fois sur l'unité d'Aqmi dirigée par l'islamiste radical algérien Abdelhamid Abou Zeid, qui avait assassiné en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et a laissé mourir ou exécuté l'otage français Michel Germaneau en juillet.
Le ministre français de la Défense Hervé Morin a abrégé vendredi soir sa visite au Canada pour regagner Paris afin de participer à la gestion de l'affaire des otages français au Niger.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
De Serge DANIEL (AFP)
BAMAKO — L'armée mauritanienne menait samedi une nouvelle offensive contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, deux mois après un premier raid franco-mauritanien dans cette zone, alors que ce groupe est soupçonné du rapt de sept Français et Africains jeudi au Niger.
Les combats entre militaire mauritaniens et islamistes armés, lancés vendredi soir, se sont interrompus dans la nuit puis "ont repris violemment" samedi matin "à Raz-El-Ma" (235 km à l'ouest de Tombouctou), a indiqué à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Un élu du nord Mali a confirmé de "violents combats" dans cette localité malienne. L'armée malienne n'aurait pas participé directement à cette opération. Le président malien Amadou Toumani Touré a déclaré samedi sur RFI : "Nous conjuguons nos efforts et nous avons d'ailleurs permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement".
Selon une source sécuritaire malienne les combats ont débuté vendredi soir "à la frontière entre la Mauritanie et le Mali puis s'étaient transportés vers la localité malienne de Hassissidi, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou".
A Nouakchott, une source militaire mauritanienne haut placée a simplement confirmé vendredi soir à l'AFP que "de violents combats" avaient lieu entre l'armée et des "terroristes d?Aqmi".
Cette nouvelle offensive montre "la détermination de notre armée à éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à plusieurs reprises et porté atteinte à notre sécurité", a affirmé ce responsable militaire.
Le 22 juillet, une opération militaire franco-mauritanienne avait déjà été menée contre une base d'Aqmi, dans le désert du nord du Mali. Sept membres d'Aqmi avaient été tués.
Cette opération du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer le Français Michel Germaneau, enlevé quelques mois plus tôt dans le nord du Niger. Mais Aqmi avait annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté l'otage français de 78 ans pour venger la mort de ses membres.
Les militaires français ne seraient pas, cette fois, directement impliqués dans l'offensive mauritanienne. "C'est vrai que les alliés, notamment les Français, nous ont donné des informations précieuses pour l'opération, mais ils n'étaient pas à nos côtés", a ainsi affirmé à l'AFP une source militaire mauritanienne.
Des habitants de la région de Kidal (à 1.600 km au nord-est de Bamako) ont cependant affirmé vendredi avoir vu un avion de reconnaissance français survoler la région à basse altitude, ce qu'a confirmé une source algérienne.
Ces nouveaux combats interviennent dans le nord du Mali alors qu'Aqmi est soupçonnée d'avoir commandité un nouvel enlèvement au Sahel: le rapt de cinq Français, un Togolais et un Malgache capturés tôt jeudi, dans le nord minier du Niger, à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), un site d'extraction d'uranium.
Les sept otages - pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom - ont "traversé la frontière" entre le Niger et le Mali et seraient séquestrés dans le désert malien, avaient indiqué vendredi des sources nigériennes et algériennes.
Les soupçons se portent une nouvelle fois sur l'unité d'Aqmi dirigée par l'islamiste radical algérien Abdelhamid Abou Zeid, qui avait assassiné en mai 2009 l'otage britannique Edwin Dyer et a laissé mourir ou exécuté l'otage français Michel Germaneau en juillet.
Le ministre français de la Défense Hervé Morin a abrégé vendredi soir sa visite au Canada pour regagner Paris afin de participer à la gestion de l'affaire des otages français au Niger.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
vendredi 17 septembre 2010
Touaregs/Condamnation ferme des prises d'otages au Sahara
Condamnation ferme des prises d'otages au Sahara
Par le collectif Touaregs du Sahara et la Diaspora.
Photo/espace Touareg
Nous Touaregs, habitants ou origianires du Sahara condamnons fermement les prises d'otages sur notre territoire .Depuis les années 1990 nous assistons à la recrudescence des actes terroristes menés par certains groupes dans la zone sahélo-saharienne, et les pays concernés tardent à mettre une stratégie commune de lutte contre ce phénomène transfrontalier. Nous avons à maintes reprises attiré l'attention de tous les gouvernements de la région ,de l'Europe, des U S A, et de l'ensemble de nos partenaires et amis que ce soit au niveau des ONG, Touristes, Festivaliers ou amis du Sahara que la région a plus que jamais besoin de leur soutien pour sécuriser l'ensemble du territoire et aider les populations locales à accéder à l'eau potable ,avoir des hôpitaux ,des écoles ,des routes et un travail décent pour la jeunesse saharienne meurtrie par les rebellions ,les sécheresses, les inondations et les radiations uranifères.
Les Touaregs dans leur ensemble n'aspire qu'à vivre en paix chez eux, aucun extrémisme religieux n'est toléré parmi nous .Pour la sécurité du Sahara, nous avons toujours prouvé et même souvent revendiqués de pas être assez associés à la sécurité dans le Nord Mali, Niger et au Sud Algérien.
Nous restons extrêmement préoccupés par ce qui en train d'advenir dans notre Sahara et demandons à tous nos amis de nous aidés pour que le Ténéré redevienne cet endroit magique empreint de brassage, de solidarité et surtout de tolérance.
Tanimert
Par le collectif Touaregs du Sahara et la Diaspora.
Photo/espace Touareg
Nous Touaregs, habitants ou origianires du Sahara condamnons fermement les prises d'otages sur notre territoire .Depuis les années 1990 nous assistons à la recrudescence des actes terroristes menés par certains groupes dans la zone sahélo-saharienne, et les pays concernés tardent à mettre une stratégie commune de lutte contre ce phénomène transfrontalier. Nous avons à maintes reprises attiré l'attention de tous les gouvernements de la région ,de l'Europe, des U S A, et de l'ensemble de nos partenaires et amis que ce soit au niveau des ONG, Touristes, Festivaliers ou amis du Sahara que la région a plus que jamais besoin de leur soutien pour sécuriser l'ensemble du territoire et aider les populations locales à accéder à l'eau potable ,avoir des hôpitaux ,des écoles ,des routes et un travail décent pour la jeunesse saharienne meurtrie par les rebellions ,les sécheresses, les inondations et les radiations uranifères.
Les Touaregs dans leur ensemble n'aspire qu'à vivre en paix chez eux, aucun extrémisme religieux n'est toléré parmi nous .Pour la sécurité du Sahara, nous avons toujours prouvé et même souvent revendiqués de pas être assez associés à la sécurité dans le Nord Mali, Niger et au Sud Algérien.
Nous restons extrêmement préoccupés par ce qui en train d'advenir dans notre Sahara et demandons à tous nos amis de nous aidés pour que le Ténéré redevienne cet endroit magique empreint de brassage, de solidarité et surtout de tolérance.
Tanimert
jeudi 16 septembre 2010
Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010
16-09-2010, 10h37
Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010
Grâce à vous nous avons eu 11 006,93 euros, soit 7 220 072,78F CFA.
Sur cette somme, nous avions déjà envoyé en urgence
- 2 500 euros (soit 1 639 892,5 FCFA) pour des soins vétérinaires en brousse dans la région de Kidal en avril.
- 2815,50 euros (soit 1 846 846,93 FCFA) pour payer le transport de 10 tonnes d’aliment bétail dans la brousse reculée dans le cercle de Tessalit, pour les personnes les plus défavorisées en avril.
Le reste de la somme, soit 5691,43 euros (soit 3 733 333,35 FCFA) va être envoyé quand la période sera la meilleure pour racheter du bétail et reconstituer le cheptel des familles les plus délaissées, femmes chefs de famille et vieillards, c’est-à-dire fin octobre début novembre. Les journées sont plus fraîches, les caprins mettent bas, et on peut acheter des bêtes déjà pleines pour un meilleur rendement.
Actuellement le prix d’une chèvre est de 17 500 à 20 000 FCFA. (27 à 31 €) mais le prix est en constante évolution.
Pour une famille, il faut 10 chèvres minimum pour une reconstitution de troupeau. L’argent qui nous reste à envoyer servira donc à une vingtaine de familles qui n’ont plus rien, dans la brousse de Kidal et Tessalit.
De tout cœur, merci à tous, merci pour eux.
Rousmane Ag ASSILAKEN, groupe TINARIWEN, Attaher Ag IKNANE, Jacqueline DUPUIS.
Dons pour la famine au nord-Mali : bilan définitif au 16 septembre 2010
Grâce à vous nous avons eu 11 006,93 euros, soit 7 220 072,78F CFA.
Sur cette somme, nous avions déjà envoyé en urgence
- 2 500 euros (soit 1 639 892,5 FCFA) pour des soins vétérinaires en brousse dans la région de Kidal en avril.
- 2815,50 euros (soit 1 846 846,93 FCFA) pour payer le transport de 10 tonnes d’aliment bétail dans la brousse reculée dans le cercle de Tessalit, pour les personnes les plus défavorisées en avril.
Le reste de la somme, soit 5691,43 euros (soit 3 733 333,35 FCFA) va être envoyé quand la période sera la meilleure pour racheter du bétail et reconstituer le cheptel des familles les plus délaissées, femmes chefs de famille et vieillards, c’est-à-dire fin octobre début novembre. Les journées sont plus fraîches, les caprins mettent bas, et on peut acheter des bêtes déjà pleines pour un meilleur rendement.
Actuellement le prix d’une chèvre est de 17 500 à 20 000 FCFA. (27 à 31 €) mais le prix est en constante évolution.
Pour une famille, il faut 10 chèvres minimum pour une reconstitution de troupeau. L’argent qui nous reste à envoyer servira donc à une vingtaine de familles qui n’ont plus rien, dans la brousse de Kidal et Tessalit.
De tout cœur, merci à tous, merci pour eux.
Rousmane Ag ASSILAKEN, groupe TINARIWEN, Attaher Ag IKNANE, Jacqueline DUPUIS.
Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé
Enlèvements au Niger : un scénario bien préparé Conflits, terrorisme jeudi 16 septembre 2010
Areva exploite des mines d'uranium au Niger.
AFP
Les circonstances de l’enlèvement de sept expatriés travaillant dans le nord du Niger commencent à se préciser. Selon des témoignages recueillis par des journalistes nigériens, un groupe d’hommes armés a encerclé une cité pour expatriés, près de la ville d’Arlit. « L’attaque a eu lieu vers trois heures du matin, explique Daouda Yacouba, de l’hebdomadaire Aïr Info. Les assaillants ont enlevé tout un groupe de gens, sans distinction de nationalité, avant de prendre la fuite ».
Après avoir quitté la ville sans être inquiétés, en direction de la frontière avec l’Algérie et le Mali, ces hommes en armes encore non identifiés, mais qui parlaient arabe et tamachek (la langue des touaregs) ont fait le tri parmi leurs prisonniers et relâché la plupart d’entre eux. « Ils n’ont gardé avec eux que les cinq Français et un Togolais et un Malgache. Selon une source locale, le Togolais et le Malgache auraient été libérés dans la journée de jeudi ».
Il ne resterait donc aux mains des assaillants que les cinq Français. Trois seraient des employés de Satom, une filiale de Vinci. Un autre Français serait un expatrié d’Areva, qui serait accompagné de son épouse.
Leur enlèvement pose la question de la sécurité. Selon nos sources, « on a l’impression qu’il n’y a pas de sécurité en ville. A part le poste de police, il y a bien deux compagnies de l’armée mais elles sont stationnées à 3 km et 7 km ». Suite à cette attaque, Areva et Vinci ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité au Niger. Areva y emploie 2 500 personnes dont une cinquantaine d’expatriés.
Ces rapts interviennent deux mois après la mort de Michel Germaneau (78 ans), enlevé dans le nord du Niger en avril 2010. Sa mort a été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb Islamique.
Areva exploite des mines d'uranium au Niger.
AFP
Les circonstances de l’enlèvement de sept expatriés travaillant dans le nord du Niger commencent à se préciser. Selon des témoignages recueillis par des journalistes nigériens, un groupe d’hommes armés a encerclé une cité pour expatriés, près de la ville d’Arlit. « L’attaque a eu lieu vers trois heures du matin, explique Daouda Yacouba, de l’hebdomadaire Aïr Info. Les assaillants ont enlevé tout un groupe de gens, sans distinction de nationalité, avant de prendre la fuite ».
Après avoir quitté la ville sans être inquiétés, en direction de la frontière avec l’Algérie et le Mali, ces hommes en armes encore non identifiés, mais qui parlaient arabe et tamachek (la langue des touaregs) ont fait le tri parmi leurs prisonniers et relâché la plupart d’entre eux. « Ils n’ont gardé avec eux que les cinq Français et un Togolais et un Malgache. Selon une source locale, le Togolais et le Malgache auraient été libérés dans la journée de jeudi ».
Il ne resterait donc aux mains des assaillants que les cinq Français. Trois seraient des employés de Satom, une filiale de Vinci. Un autre Français serait un expatrié d’Areva, qui serait accompagné de son épouse.
Leur enlèvement pose la question de la sécurité. Selon nos sources, « on a l’impression qu’il n’y a pas de sécurité en ville. A part le poste de police, il y a bien deux compagnies de l’armée mais elles sont stationnées à 3 km et 7 km ». Suite à cette attaque, Areva et Vinci ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité au Niger. Areva y emploie 2 500 personnes dont une cinquantaine d’expatriés.
Ces rapts interviennent deux mois après la mort de Michel Germaneau (78 ans), enlevé dans le nord du Niger en avril 2010. Sa mort a été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb Islamique.
Les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel
Les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel
(Nouvelobs.com avec AFP)
Alors que le Quai d'Orsay a confirmé l'enlèvement de cinq Français parmi les sept dans le nord du Niger, voici les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel depuis 2003.
- février-mars 2003: 32 touristes européens sont enlevés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le sud algérien. Une détenue allemande meurt en juin des suites d'une insolation. Les derniers otages sont libérés en août depuis le Mali, où ils avaient été transférés.
- 21 août 2006: Une vingtaine de touristes, surtout italiens, sont enlevés au Niger près de la frontière tchadienne. L'enlèvement est revendiqué par le Front des forces révolutionnaires du Sahara (Fars), rébellion touboue. Deux Italiens restés détenus sont libérés après 53 jours de captivité, après une intervention libyenne.
- 24 décembre 2007: Trois personnes attaquent un groupe de cinq touristes français dans le sud-est mauritanien, tuant quatre d'entre eux.
- 22 février 2008: Deux touristes autrichiens sont enlevés en Tunisie, avant d'être transférés dans le nord du Mali. Le rapt est revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-GSPC). Ils sont libérés en octobre.
- 14 décembre 2008: Enlèvement de deux diplomates canadiens au Niger, revendiqué par Aqmi. Ils sont libérés au Mali le 21 avril 2009.
- 22 janvier 2009: Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) sont enlevés dans la zone frontalière entre Mali et Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tué le Britannique. Les trois autres otages sont libérés en avril et juillet.
- 26 novembre 2009: Enlèvement d'un Français, Pierre Camatte, à Ménaka, au Mali, revendiqué par Aqmi. Il est libéré le 23 février 2010, peu après la libération au Mali de quatre islamistes.
- 29 novembre 2009: Trois coopérants espagnols (Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta) de l'ONG Barcelona Accio solidaria sont enlevés au nord-ouest de Nouakchott, en Mauritanie. Aqmi revendique le rapt. Alicia Gamez est libérée le 10 mars 2010. Le 23 août, annonce officielle de la libération des deux autres volontaires espagnols. Cette libération a été précédée par l'extradition vers le Mali de l'auteur de l'enlèvement, "Omar le Sahraoui", et dont le retour au Mali était une des exigences d'Aqmi.
- 18 décembre 2009: Enlèvement de deux Italiens, Sergio Cicala, retraité, et son épouse Philomene Kabouree, en Mauritanie, revendiqué par Aqmi. Libérés le 16 avril 2010.
- 19 avril 2010: Un Français, Michel Germaneau, 78 ans, et son chauffeur algérien sont enlevés dans le nord du Niger. En mai, Aqmi revendique le rapt, puis diffuse un enregistrement sonore et une photo du Français enlevé.
Le 22 juillet, l'armée mauritanienne mène une opération contre "une base" d'Al-Qaïda "dans le désert" et y tue des "terroristes armés". Paris confirme avoir participé à l'opération avec l'objectif de retrouver Michel Germaneau. Le 25, le chef d'Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, annonce dans un enregistrement sonore que l'otage a été exécuté. Le 26, le président français Nicolas Sarkozy confirme la mort de Michel Germaneau.
- 16 septembre 2010: 5 Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des salariés des groupes français Areva et Satom, sont enlevés dans la nuit dans la région minière d'Arlit, dans le nord du Niger.
(Nouvelobs.com avec AFP)
Alors que le Quai d'Orsay a confirmé l'enlèvement de cinq Français parmi les sept dans le nord du Niger, voici les principaux enlèvements d'étrangers au Sahel depuis 2003.
- février-mars 2003: 32 touristes européens sont enlevés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le sud algérien. Une détenue allemande meurt en juin des suites d'une insolation. Les derniers otages sont libérés en août depuis le Mali, où ils avaient été transférés.
- 21 août 2006: Une vingtaine de touristes, surtout italiens, sont enlevés au Niger près de la frontière tchadienne. L'enlèvement est revendiqué par le Front des forces révolutionnaires du Sahara (Fars), rébellion touboue. Deux Italiens restés détenus sont libérés après 53 jours de captivité, après une intervention libyenne.
- 24 décembre 2007: Trois personnes attaquent un groupe de cinq touristes français dans le sud-est mauritanien, tuant quatre d'entre eux.
- 22 février 2008: Deux touristes autrichiens sont enlevés en Tunisie, avant d'être transférés dans le nord du Mali. Le rapt est revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-GSPC). Ils sont libérés en octobre.
- 14 décembre 2008: Enlèvement de deux diplomates canadiens au Niger, revendiqué par Aqmi. Ils sont libérés au Mali le 21 avril 2009.
- 22 janvier 2009: Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) sont enlevés dans la zone frontalière entre Mali et Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tué le Britannique. Les trois autres otages sont libérés en avril et juillet.
- 26 novembre 2009: Enlèvement d'un Français, Pierre Camatte, à Ménaka, au Mali, revendiqué par Aqmi. Il est libéré le 23 février 2010, peu après la libération au Mali de quatre islamistes.
- 29 novembre 2009: Trois coopérants espagnols (Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta) de l'ONG Barcelona Accio solidaria sont enlevés au nord-ouest de Nouakchott, en Mauritanie. Aqmi revendique le rapt. Alicia Gamez est libérée le 10 mars 2010. Le 23 août, annonce officielle de la libération des deux autres volontaires espagnols. Cette libération a été précédée par l'extradition vers le Mali de l'auteur de l'enlèvement, "Omar le Sahraoui", et dont le retour au Mali était une des exigences d'Aqmi.
- 18 décembre 2009: Enlèvement de deux Italiens, Sergio Cicala, retraité, et son épouse Philomene Kabouree, en Mauritanie, revendiqué par Aqmi. Libérés le 16 avril 2010.
- 19 avril 2010: Un Français, Michel Germaneau, 78 ans, et son chauffeur algérien sont enlevés dans le nord du Niger. En mai, Aqmi revendique le rapt, puis diffuse un enregistrement sonore et une photo du Français enlevé.
Le 22 juillet, l'armée mauritanienne mène une opération contre "une base" d'Al-Qaïda "dans le désert" et y tue des "terroristes armés". Paris confirme avoir participé à l'opération avec l'objectif de retrouver Michel Germaneau. Le 25, le chef d'Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, annonce dans un enregistrement sonore que l'otage a été exécuté. Le 26, le président français Nicolas Sarkozy confirme la mort de Michel Germaneau.
- 16 septembre 2010: 5 Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des salariés des groupes français Areva et Satom, sont enlevés dans la nuit dans la région minière d'Arlit, dans le nord du Niger.
Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit
Niger
Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit
Partager 16/09/2010 à 11h:12 Par Ph. Perdrix et la rédaction web
MÀJ à 12h48
Mine d'uranium dans la région d'Arlit, exploitée par Areva, au Niger.
Les deux salariés d'Areva sont de nationalité française. Concernant Satom, trois sont également français et les deux autres sont des ressortissants malgache et togolais, d'après une « source sécuritaire nigérienne » citée par l'AFP.Selon toute vraisemblance, les sept personnes ont été enlevées à leur domicile à Arlit dans la nuit de mercredi à jeudi. L'information émane d'une source nigérienne confirmée par Areva. « Il n'est pas exclu qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique ait gagné des sympathies au sein de la population nigérienne dans la région », ajoute la source nigérienne.
Joint la semaine dernière pour aborder la question de la sécurité de ses salariés, Areva déclarait « avoir mis en place des systèmes de sécurité depuis plusieurs années du fait de la rébellion touarègue ». « 80 % de la sécurité consiste à avoir de bonnes informations et à respecter les bonnes règles de comportement », expliquait Gaëtan Halna du Fretay, le responsable de la protection des personnes du groupe.
Areva emploie 2 500 personnes au Niger, dont une centaine d'expatriés, en majorité français.
Jusqu'alors, les dispositions prises concernaient essentiellement le déplacement du personnel entre Arlit et les deux mines de Cominak et Somaïr, situées à quelques kilomètres. Les convois étant placés sous escorte militaire.
Le Français Michel Germaneau, qui est mort aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juillet, avait été enlevé au Niger au mois d'avril.
Lire notre dossier « Al-Qaïda : objectif Afrique » dans le n°2592 de Jeune Afrique, en kiosques jusqu'au 18 septembre.
Un Malgache, un Togolais et cinq Français enlevés à Arlit
Partager 16/09/2010 à 11h:12 Par Ph. Perdrix et la rédaction web
MÀJ à 12h48
Mine d'uranium dans la région d'Arlit, exploitée par Areva, au Niger.
© AFP Sept salariés des sociétés françaises Areva et Satom ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi à Arlit, au Niger.
Joint par Jeune Afrique, Areva a confirmé l'information. « Nous déplorons l'enlèvement de deux salariés et cinq sous-traitants [travaillant pour la société française Satom, NDLR]. »Les deux salariés d'Areva sont de nationalité française. Concernant Satom, trois sont également français et les deux autres sont des ressortissants malgache et togolais, d'après une « source sécuritaire nigérienne » citée par l'AFP.Selon toute vraisemblance, les sept personnes ont été enlevées à leur domicile à Arlit dans la nuit de mercredi à jeudi. L'information émane d'une source nigérienne confirmée par Areva. « Il n'est pas exclu qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique ait gagné des sympathies au sein de la population nigérienne dans la région », ajoute la source nigérienne.
Joint la semaine dernière pour aborder la question de la sécurité de ses salariés, Areva déclarait « avoir mis en place des systèmes de sécurité depuis plusieurs années du fait de la rébellion touarègue ». « 80 % de la sécurité consiste à avoir de bonnes informations et à respecter les bonnes règles de comportement », expliquait Gaëtan Halna du Fretay, le responsable de la protection des personnes du groupe.
Areva emploie 2 500 personnes au Niger, dont une centaine d'expatriés, en majorité français.
Jusqu'alors, les dispositions prises concernaient essentiellement le déplacement du personnel entre Arlit et les deux mines de Cominak et Somaïr, situées à quelques kilomètres. Les convois étant placés sous escorte militaire.
Le Français Michel Germaneau, qui est mort aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juillet, avait été enlevé au Niger au mois d'avril.
Lire notre dossier « Al-Qaïda : objectif Afrique » dans le n°2592 de Jeune Afrique, en kiosques jusqu'au 18 septembre.
Cinq Français enlevés au Niger. La piste d'Al Qaïda Maghreb déjà avancée
Cinq Français enlevés au Niger. La piste d'Al Qaïda Maghreb déjà avancée
16 septembre 2010 à 13h38 -
Image /site /aqmi Sept salariés des entreprises Areva et Sogea-Satom ont été enlevés, dans la nuit de mercredi à jeudi, près de la mine d'Uranium d'Arlit, au nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux entreprises françaises, le Quai d'Orsay et des sources officielles au Niger. Cet enlèvement n'est pas sans rappeler celui de Michel Germaneau en avril dernier dans la même région. La piste d'Qaïda Maghreb (Aqmi) est d'ores et déjà avancée.
Sept salariés, dont cinq Français, des entreprises françaises Areva et Sogea-Satom (filiale du groupe Vinci) ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi près d'une mine d'uranium d'Alrit, dans le nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux groupes français, confirmant une information du Monde. Un peu plus tôt dans la matinée, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait évoqué un "possible enlèvement" d'un groupe de personnes, dont des Français, précisant que Paris s'efforçait de vérifier cette information.
Des salariés travaillant sur le site de la mine d'uranium d'Arlit
L'enlèvement a eu lieu dans la région d'Arlit, au nord du Niger, à proximité d'une mine d'uranium exploitée depuis la fin des années 70 par Areva. Le groupe nucléaire français a confirmé ce matin que deux de ses salariés, un couple selon France Info, faisaient partie des otages. Le groupe Sogea-Satom, auquel appartiennent les cinq autres salariés enlevés, travaille en sous-traitance pour le compte d'Areva. Il est spécialisé dans la construction de routes en Afrique. Les deux autres personnes enlevées seraient originaires du Togo et de Madagascar.
Cet enlèvement rappelle celui d'un autre Français, Michel Germaneau, en avril dernier dans le nord du Niger. L'humanitaire, âgé de 78 ans, avait été exécuté en juillet dernier par Al Qaïda Maghreb (Aqmi). Dès ce matin d'ailleurs, une source sécuritaire au Niger a déjà mis en cause l'organisation djihadiste ou par un groupe qui leur fournirait des otages.
Menaces à prendre très au sérieux
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d'Orsay indiquait que "les menaces d'Al Qaïda au Maghreb Islamique contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux". "Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l'ensemble de la zone saharienne de l'Aïr et du Ténéré," et qu'il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Une cinquantaine de Français employés par Areva au Niger
Après la mort de Michel Germaneau, le groupe Areva avait annoncé le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d'uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français. Le Monde rappelle qu'en juin 2008, quatre salariés d'Areva avaient déjà été enlevés par des insurgés dans la même région. Ils avaient été relâchés sains et saufs quelques jours plus tard.
16 septembre 2010 à 13h38 -
Image /site /aqmi Sept salariés des entreprises Areva et Sogea-Satom ont été enlevés, dans la nuit de mercredi à jeudi, près de la mine d'Uranium d'Arlit, au nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux entreprises françaises, le Quai d'Orsay et des sources officielles au Niger. Cet enlèvement n'est pas sans rappeler celui de Michel Germaneau en avril dernier dans la même région. La piste d'Qaïda Maghreb (Aqmi) est d'ores et déjà avancée.
Sept salariés, dont cinq Français, des entreprises françaises Areva et Sogea-Satom (filiale du groupe Vinci) ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi près d'une mine d'uranium d'Alrit, dans le nord du Niger, ont confirmé ce matin les deux groupes français, confirmant une information du Monde. Un peu plus tôt dans la matinée, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, avait évoqué un "possible enlèvement" d'un groupe de personnes, dont des Français, précisant que Paris s'efforçait de vérifier cette information.
Des salariés travaillant sur le site de la mine d'uranium d'Arlit
L'enlèvement a eu lieu dans la région d'Arlit, au nord du Niger, à proximité d'une mine d'uranium exploitée depuis la fin des années 70 par Areva. Le groupe nucléaire français a confirmé ce matin que deux de ses salariés, un couple selon France Info, faisaient partie des otages. Le groupe Sogea-Satom, auquel appartiennent les cinq autres salariés enlevés, travaille en sous-traitance pour le compte d'Areva. Il est spécialisé dans la construction de routes en Afrique. Les deux autres personnes enlevées seraient originaires du Togo et de Madagascar.
Cet enlèvement rappelle celui d'un autre Français, Michel Germaneau, en avril dernier dans le nord du Niger. L'humanitaire, âgé de 78 ans, avait été exécuté en juillet dernier par Al Qaïda Maghreb (Aqmi). Dès ce matin d'ailleurs, une source sécuritaire au Niger a déjà mis en cause l'organisation djihadiste ou par un groupe qui leur fournirait des otages.
Menaces à prendre très au sérieux
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d'Orsay indiquait que "les menaces d'Al Qaïda au Maghreb Islamique contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux". "Les risques d'enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l'Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l'ensemble de la zone saharienne de l'Aïr et du Ténéré," et qu'il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Une cinquantaine de Français employés par Areva au Niger
Après la mort de Michel Germaneau, le groupe Areva avait annoncé le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d'uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français. Le Monde rappelle qu'en juin 2008, quatre salariés d'Areva avaient déjà été enlevés par des insurgés dans la même région. Ils avaient été relâchés sains et saufs quelques jours plus tard.
Le Niger, pays stratégique pour Areva
Le Monde.fr (France) 16 septembre 2010
Le Niger, pays stratégique pour Areva
jeudi 16 septembre 2010
Photo /anne lauvergeon directrice d'Areva
L’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci) au Niger, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, est un coup dur pour l’entreprise nucléaire, qui est exposée depuis des années à diverses menaces (rebelles touaregs, Al-Qaida au Maghreb islamique, trafics et banditisme) aux confins du Niger, de l’Algérie et du Mali.
Ce pays du Sahel est, en effet, stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire, qui y exploite de l’uranium depuis quarante-deux ans. Le groupe nucléaire en parle même comme d’une "province uranifère majeure". Areva tire au Niger un tiers de sa production mondiale, qui est de plus de 8 600 tonnes en 2009, le reste provenant essentiellement du Canada et du Kazakhstan.
Le pays est également stratégique pour la sécurité énergétique de la France. Même si EDF a diversifié ses sources d’approvisionnement et qu’Areva n’est plus son fournisseur quasi-exclusif, l’uranium nigérien est à la base de la fabrication du combustible alimentant un bon tiers des 58 réacteurs nucléaires exploités dans l’Hexagone. Enfin, il est essentiel pour le Niger, qui tire 30 % de ses recettes d’exportation de ce minerai.
DES ACTIONS SOCIALES
Pour l’heure, Areva exploite deux mines au Niger, dans la région d’Arlit et d’Akokan (Nord). Mais ces réserves vont s’épuiser et le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a décroché, en 2008, le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, présenté comme le deuxième plus important du monde et le premier d’Afrique.
Ce succès, remporté face aux Canadiens et aux Chinois, n’a été possible qu’après un réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Niamey après des mois de tensions. En 2007, le président Mamadou Tandja (renversé en 2010) avait accusé la France – et Areva – de soutenir le mouvement de rébellion des Touaregs du Nord. Une révolte notamment motivée par les maigres retombées des recettes de l’uranium sur ces populations déshéritées. Areva a annoncé son intention d’investir 1,2 milliard d’euros dans le site d’Imouraren, qui devrait produire sa première tonne d’uranium en 2013. Et 5 000 tonnes quand la mine tournera à plein régime. Le Niger deviendrait alors le deuxième producteur mondial. Au terme du contrat passé entre Areva et le gouvernement, les deux tiers des revenus tirés de cette exploitation iront au Niger et le tiers restant à la société française (après paiement des impôts et taxes), avait alors précisé Mme Lauvergeon. Elle avait aussi souligné que 30 millions d’euros seraient dépensés sur cinq ans pour des actions sociales et sanitaires. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu’on fait pour eux", précisait-elle alors.
CONTAMINATION RADIOACTIVE
Les mouvements écologiques sont, eux, beaucoup plus critiques. Ils accusent notamment Areva de ne pas tout faire pour protéger les mineurs et l’environnement d’une contamination radioactive. Pour répondre à ces accusations, Areva a décidé de mettre en place, avec des organisations non-gouvernementales (ONG), un "observatoire de la santé" pour assurer le suivi des travailleurs.
Areva détient environ un quart du marché mondial de l’uranium naturel et en est devenu le premier producteur en 2009. Pour répondre aux tensions géopolitiques, il est vital pour le groupe de diversifier ses sources d’approvisionnement. Il n’exploite encore des mines que dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), mais il vient de démarrer l’exploitation en Namibie. Il prospecte depuis de nombreuses années en Mongolie et vient d’engager des recherches en Jordanie.
Le pôle minier n’a généré que 10 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2009, mais il est essentiel dans son "business model", qui se veut intégré sur toute la chaîne nucléaire, depuis la mine jusqu’au retraitement-recyclage des combustibles usés en passant par la fabrication des réacteurs. En 2008, il avait ainsi vendu deux EPR (réacteurs de troisième génération) à la compagnie d’électricité chinoise CGNPC, mais également cédé 49% de l’entreprise canadienne UraMin, qu’il avait rachetée un an plus tôt pour gonfler son portefeuille minier, lui fournissant ainsi du combustible. UraMin possédait en effet des droits d’exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique.
Jean-Michel Bezat
Le Niger, pays stratégique pour Areva
jeudi 16 septembre 2010
Photo /anne lauvergeon directrice d'Areva
L’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache travaillant pour Areva et Satom (groupe Vinci) au Niger, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, est un coup dur pour l’entreprise nucléaire, qui est exposée depuis des années à diverses menaces (rebelles touaregs, Al-Qaida au Maghreb islamique, trafics et banditisme) aux confins du Niger, de l’Algérie et du Mali.
Ce pays du Sahel est, en effet, stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire, qui y exploite de l’uranium depuis quarante-deux ans. Le groupe nucléaire en parle même comme d’une "province uranifère majeure". Areva tire au Niger un tiers de sa production mondiale, qui est de plus de 8 600 tonnes en 2009, le reste provenant essentiellement du Canada et du Kazakhstan.
Le pays est également stratégique pour la sécurité énergétique de la France. Même si EDF a diversifié ses sources d’approvisionnement et qu’Areva n’est plus son fournisseur quasi-exclusif, l’uranium nigérien est à la base de la fabrication du combustible alimentant un bon tiers des 58 réacteurs nucléaires exploités dans l’Hexagone. Enfin, il est essentiel pour le Niger, qui tire 30 % de ses recettes d’exportation de ce minerai.
DES ACTIONS SOCIALES
Pour l’heure, Areva exploite deux mines au Niger, dans la région d’Arlit et d’Akokan (Nord). Mais ces réserves vont s’épuiser et le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a décroché, en 2008, le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, présenté comme le deuxième plus important du monde et le premier d’Afrique.
Ce succès, remporté face aux Canadiens et aux Chinois, n’a été possible qu’après un réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Niamey après des mois de tensions. En 2007, le président Mamadou Tandja (renversé en 2010) avait accusé la France – et Areva – de soutenir le mouvement de rébellion des Touaregs du Nord. Une révolte notamment motivée par les maigres retombées des recettes de l’uranium sur ces populations déshéritées. Areva a annoncé son intention d’investir 1,2 milliard d’euros dans le site d’Imouraren, qui devrait produire sa première tonne d’uranium en 2013. Et 5 000 tonnes quand la mine tournera à plein régime. Le Niger deviendrait alors le deuxième producteur mondial. Au terme du contrat passé entre Areva et le gouvernement, les deux tiers des revenus tirés de cette exploitation iront au Niger et le tiers restant à la société française (après paiement des impôts et taxes), avait alors précisé Mme Lauvergeon. Elle avait aussi souligné que 30 millions d’euros seraient dépensés sur cinq ans pour des actions sociales et sanitaires. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu’on fait pour eux", précisait-elle alors.
CONTAMINATION RADIOACTIVE
Les mouvements écologiques sont, eux, beaucoup plus critiques. Ils accusent notamment Areva de ne pas tout faire pour protéger les mineurs et l’environnement d’une contamination radioactive. Pour répondre à ces accusations, Areva a décidé de mettre en place, avec des organisations non-gouvernementales (ONG), un "observatoire de la santé" pour assurer le suivi des travailleurs.
Areva détient environ un quart du marché mondial de l’uranium naturel et en est devenu le premier producteur en 2009. Pour répondre aux tensions géopolitiques, il est vital pour le groupe de diversifier ses sources d’approvisionnement. Il n’exploite encore des mines que dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), mais il vient de démarrer l’exploitation en Namibie. Il prospecte depuis de nombreuses années en Mongolie et vient d’engager des recherches en Jordanie.
Le pôle minier n’a généré que 10 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2009, mais il est essentiel dans son "business model", qui se veut intégré sur toute la chaîne nucléaire, depuis la mine jusqu’au retraitement-recyclage des combustibles usés en passant par la fabrication des réacteurs. En 2008, il avait ainsi vendu deux EPR (réacteurs de troisième génération) à la compagnie d’électricité chinoise CGNPC, mais également cédé 49% de l’entreprise canadienne UraMin, qu’il avait rachetée un an plus tôt pour gonfler son portefeuille minier, lui fournissant ainsi du combustible. UraMin possédait en effet des droits d’exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique.
Jean-Michel Bezat
Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français
AFP
Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français
jeudi 16 septembre 2010
Photo google/ Sahara
PARIS — Sept personnes travaillant pour les groupes français Areva et Satom (groupe Vinci), dont cinq Français, ont été enlevées jeudi matin au Niger, selon les entreprises, le ministère français des Affaires étrangères et des sources nigériennes.
Le groupe français Areva, qui exploite des mines d’uranium au Niger, a confirmé l’enlèvement de deux de ses salariés. "Nous déplorons l’enlèvement, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux salariés travaillant sur le site minier d’Arlit (près de 1.000 km au nord de Niamey)", a déclaré une porte-parole du groupe.
Les cinq autres personnes kidnappées travaillaient pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, très présente en Afrique et qui travaille comme sous-traitant d’Areva sur le site minier d’Arlit.
Selon une source sécuritaire au Niger, les personnes enlevées sont cinq Français, un Togolais et un Malgache.
A Paris, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l’AFP que la France mettait "tout en oeuvre pour obtenir confirmation" de ces enlèvements.
A Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé l’enlèvement d’au moins cinq personnes, "majoritairement" des Français.
"Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l’enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah.
Le 19 avril dernier, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait pour un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord du Niger par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par Aqmi.
Aqmi avait lancé ensuite des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que "les menaces d ?Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux".
"Les risques d ?enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l ?Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l ?ensemble de la zone saharienne de l ?Aïr et du Ténéré," et qu’il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Areva avait annoncé le 27 juillet le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d’uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français, après la mort de Michel Germaneau.
Niger : sept personnes enlevées, dont cinq Français
jeudi 16 septembre 2010
Photo google/ Sahara
PARIS — Sept personnes travaillant pour les groupes français Areva et Satom (groupe Vinci), dont cinq Français, ont été enlevées jeudi matin au Niger, selon les entreprises, le ministère français des Affaires étrangères et des sources nigériennes.
Le groupe français Areva, qui exploite des mines d’uranium au Niger, a confirmé l’enlèvement de deux de ses salariés. "Nous déplorons l’enlèvement, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux salariés travaillant sur le site minier d’Arlit (près de 1.000 km au nord de Niamey)", a déclaré une porte-parole du groupe.
Les cinq autres personnes kidnappées travaillaient pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, très présente en Afrique et qui travaille comme sous-traitant d’Areva sur le site minier d’Arlit.
Selon une source sécuritaire au Niger, les personnes enlevées sont cinq Français, un Togolais et un Malgache.
A Paris, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l’AFP que la France mettait "tout en oeuvre pour obtenir confirmation" de ces enlèvements.
A Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé l’enlèvement d’au moins cinq personnes, "majoritairement" des Français.
"Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l’enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah.
Le 19 avril dernier, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait pour un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord du Niger par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par Aqmi.
Aqmi avait lancé ensuite des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que "les menaces d ?Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux".
"Les risques d ?enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de l ?Azaouagh restent élevés", ajoutait-il.
Il précisait encore que "les mines, le brigandage et les grands trafics constituent une autre menace sérieuse sur l ?ensemble de la zone saharienne de l ?Aïr et du Ténéré," et qu’il "est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées au Nord de la ligne reliant Ayorou - Ingaï - Agadez - Nguimi".
Areva avait annoncé le 27 juillet le renforcement de sa vigilance au Niger où il exploite deux gisements d’uranium et emploie près de 2.500 personnes dont une cinquantaine de Français, après la mort de Michel Germaneau.
mercredi 15 septembre 2010
Le cirque romain de Kaddafi
Le cirque romain de Kaddafi
JEUNE AFRIQUE
mercredi 15 septembre 2010
Photo/Kaddafi à Alger
En visite dans la capitale italienne, le « Guide » réclame à l’UE 5 milliards d’euros par an pour continuer à la protéger de l’émigration clandestine subsaharienne.
Silvio Berlusconi et son entourage paraissaient épuisés en saluant Mouammar Kaddafi à l’issue de sa visite de quarante-huit heures à Rome, du 29 au 31 août, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays. Ce que le Cavaliere a qualifié de « folklore » a en effet rapidement dégénéré en un « cirque romain », où, comme le dit un journal italien, le « Guide » de la Jamahiriya s’est comporté comme s’il était à Disneyland.
Passe encore qu’il vienne avec sa tente berbère, ses Amazones, ses cavaliers bédouins, ou encore qu’il tienne un discours sur l’islam devant quelque deux cents jeunes Italiennes recrutées pour l’occasion par une agence locale de mannequins contre une rémunération allant de 70 à 80 euros chacune. Ou encore qu’il appelle l’Europe « à se convertir à l’islam ». Tout cela est du déjà-vu. Mais, ce qui est nouveau, cette fois, c’est que Kaddafi a réclamé de l’Union européenne (UE) qu’elle lui verse au moins 5 milliards d’euros par an afin qu’il puisse continuer à contenir la vague d’émigration clandestine en provenance d’Afrique subsaharienne et dont la Libye et l’Italie sont les principales têtes de pont. Depuis 2008, malgré les protestations des organisations humanitaires, celui qui s’est autoproclamé « roi des rois traditionnels d’Afrique » recueille les milliers de clandestins subsahariens refoulés par la marine italienne au mépris de la législation régissant le droit d’asile. À charge pour Tripoli de les expulser ensuite manu militari vers leurs pays d’origine.
Mais ce rôle de « gendarme de l’Europe » coûterait cher à la Libye. Selon Kaddafi, cela nécessiterait les moyens « d’une armée qui combat pour défendre l’Europe et la protéger. Sans aide, la Libye ne peut pas être la gardienne de l’Europe ». Le « Guide » s’est même permis de lancer devant le président du Conseil italien : « Qu’arriverait-il si des millions de Noirs affamés, pauvres et sans instruction s’installaient en Europe ? Le Vieux Continent demeurerait-il un ensemble développé, civilisé et uni, ou serait-il détruit, comme cela est arrivé lorsque les tribus barbares germaniques venues du nord ont déferlé sur l’empire romain et marché sur Rome ? J’imagine qu’un tel scénario est possible. » « Chantage ! » s’est insurgé le quotidien italien Corriere della Sera.
L’UE estime pour le moment que le montant réclamé par Kaddafi est « exagéré ». Mais l’affaire est prise au sérieux et devrait figurer à l’ordre du jour des prochaines rencontres entre l’UE et la Libye, en particulier le sommet euro-africain prévu en novembre en Libye… sous la présidence de Mouammar Kaddafi.
JEUNE AFRIQUE
mercredi 15 septembre 2010
Photo/Kaddafi à Alger
En visite dans la capitale italienne, le « Guide » réclame à l’UE 5 milliards d’euros par an pour continuer à la protéger de l’émigration clandestine subsaharienne.
Silvio Berlusconi et son entourage paraissaient épuisés en saluant Mouammar Kaddafi à l’issue de sa visite de quarante-huit heures à Rome, du 29 au 31 août, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays. Ce que le Cavaliere a qualifié de « folklore » a en effet rapidement dégénéré en un « cirque romain », où, comme le dit un journal italien, le « Guide » de la Jamahiriya s’est comporté comme s’il était à Disneyland.
Passe encore qu’il vienne avec sa tente berbère, ses Amazones, ses cavaliers bédouins, ou encore qu’il tienne un discours sur l’islam devant quelque deux cents jeunes Italiennes recrutées pour l’occasion par une agence locale de mannequins contre une rémunération allant de 70 à 80 euros chacune. Ou encore qu’il appelle l’Europe « à se convertir à l’islam ». Tout cela est du déjà-vu. Mais, ce qui est nouveau, cette fois, c’est que Kaddafi a réclamé de l’Union européenne (UE) qu’elle lui verse au moins 5 milliards d’euros par an afin qu’il puisse continuer à contenir la vague d’émigration clandestine en provenance d’Afrique subsaharienne et dont la Libye et l’Italie sont les principales têtes de pont. Depuis 2008, malgré les protestations des organisations humanitaires, celui qui s’est autoproclamé « roi des rois traditionnels d’Afrique » recueille les milliers de clandestins subsahariens refoulés par la marine italienne au mépris de la législation régissant le droit d’asile. À charge pour Tripoli de les expulser ensuite manu militari vers leurs pays d’origine.
Mais ce rôle de « gendarme de l’Europe » coûterait cher à la Libye. Selon Kaddafi, cela nécessiterait les moyens « d’une armée qui combat pour défendre l’Europe et la protéger. Sans aide, la Libye ne peut pas être la gardienne de l’Europe ». Le « Guide » s’est même permis de lancer devant le président du Conseil italien : « Qu’arriverait-il si des millions de Noirs affamés, pauvres et sans instruction s’installaient en Europe ? Le Vieux Continent demeurerait-il un ensemble développé, civilisé et uni, ou serait-il détruit, comme cela est arrivé lorsque les tribus barbares germaniques venues du nord ont déferlé sur l’empire romain et marché sur Rome ? J’imagine qu’un tel scénario est possible. » « Chantage ! » s’est insurgé le quotidien italien Corriere della Sera.
L’UE estime pour le moment que le montant réclamé par Kaddafi est « exagéré ». Mais l’affaire est prise au sérieux et devrait figurer à l’ordre du jour des prochaines rencontres entre l’UE et la Libye, en particulier le sommet euro-africain prévu en novembre en Libye… sous la présidence de Mouammar Kaddafi.
Al-Qaeda se fond dans le désert (Libération)
Al-Qaeda se fond dans le désert (Libération)
Photo/Google Sahra
De nombreux commentaires ayant accompagné l’annonce récente de la mort de Michel Germaneau, l’otage français détenu par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), ont véhiculé une représentation du Sahara contestable : celle d’un espace hors d’atteinte des Etats centraux, politiquement vide et par conséquent idéal pour y abriter les activités des terroristes. Envisager le désert sous cet angle n’aide pas à comprendre les dynamiques politiques sahariennes, et encore moins à définir les réponses efficaces au terrorisme.
Le Sahara présente des caractéristiques physiques qui rendent difficile son contrôle, mais les activités humaines et les formes de gouvernance qui y sont associées sont nombreuses. Elles sont le fait de «fraudeurs» transportant sur de longues distances toutes sortes de chargements plus ou moins licites (y compris des migrants clandestins), d’éleveurs et d’agriculteurs dont les ancêtres ont occupé ces régions depuis des siècles, de représentants locaux d’ONG ou non (à l’instar de Michel Germaneau) ou - avant que la situation sécuritaire ne se dégrade - d’opérateurs de tourisme. Au Mali, au Niger et dans le sud algérien, ceux qui mènent ces activités sont bien souvent touaregs.
L’implantation d’Aqmi dans le Sahara, loin d’être la conséquence mécanique de l’éloignement géographique des centres de pouvoir que sont Bamako, Niamey ou Alger, soulève la question des relations qu’entretiennent les terroristes avec les populations locales touarègues. Sont-elles neutres, antagoniques, coopératives ? On dispose de très peu de certitudes pour trancher cette question, qui n’aura probablement pas de réponse unique et définitive tant sont diverses les perceptions et inclinations politiques au sein des communautés touarègues, notamment de part et d’autre de la frontière séparant le Niger du Mali. L’absence de confrontation sérieuse entre membres d’Aqmi et les populations locales laisse penser toutefois que les premiers ont établi avec les secondes une forme de modus vivendi.
L’activisme religieux et les gages de dévotion à l’islam que donnent à voir les membres d’Aqmi pourraient constituer des points de rencontre entre les terroristes et les plus fervents croyants parmi les Touaregs, principalement au Mali. Mais rien n’indique que les actuelles recompositions de l’islam dans cette région poussent nécessairement ses adeptes à la radicalisation politique jihadiste. Il existe plus vraisemblablement, entre certains Touaregs et les membres d’Aqmi, des intérêts économiques communs liés aux trafics transfrontaliers. Ceux que les chancelleries occidentales perçoivent comme des terroristes internationaux sont souvent localement considérés comme de riches «fraudeurs», disposant des véhicules tout-terrain dernier cri et munificents à l’occasion : rien qui ne les rende particulièrement antipathiques aux yeux des populations.
Il est enfin une explication plus profondément politique à la perméabilité des frontières malienne et nigérienne aux actions d’Aqmi : jusque récemment, le Nord-Niger comme le Nord-Mali étaient le siège de mouvements insurrectionnels porteurs de revendications spécifiques à l’attention de Niamey et Bamako, liées au sous-développement relatif de ces régions ainsi qu’aux conditions d’exploitation de l’uranium, dans le cas du Niger. Ces revendications sont anciennes et n’ont pour l’heure pas reçu de réponse satisfaisante. Dans ce contexte, comme nous le disait un rebelle nigérien l’an dernier, «on ne fait pas une guerre dans la guerre».
Autrement dit, il serait vain de demander aux Touaregs d’assurer la police dans le désert dès lors que leurs propres attentes ne sont pas écoutées. Les modes de règlement des rébellions touarègues ne laissent pas présager de solution à ces problèmes régionaux structurels : on coopte les leaders de l’insurrection, on distribue quelques avantages matériels aux rebelles moins gradés avec l’aide de bailleurs extérieurs mais rien ne change fondamentalement pour les populations.
A l’heure où les autorités françaises promettent un renforcement des mesures répressives, la lutte contre Aqmi dans le Sahara peut difficilement faire l’économie d’une réflexion sur les conditions de développement régional à long terme.
Par Yvan Guichaoua Chercheur au département du développement international de l’université d’Oxford
20/8/2010
Déclaration des Nigériens de Belgique
Déclaration des Nigériens de Belgique
Idées & Opinions
Mercredi 15 Septembre 2010 00:56
Le Comité des Nigériens de Belgique élargit aux partis politiques et aux associations, réunit ce jour 14/09/10, pour passer en revue la situation de la transition dans notre pays, et en particulier la question électorale. Après avoir examiné les récents événements notamment la réunion du Conseil National de Dialogue Politique fait la déclaration suivante :
- Considérant l’égalité des nigériens de l’intérieur comme de la diaspora à exercer leurs droits civiques ;
- Considérant l’engagement du CSRD et du gouvernement devant l’opinion nationale et internationale à faire voter les nigériens de l’extérieur dans le cadre des élections à venir ;
- Considérant les moyens colossaux récemment mis par la CENI dans les missions de sensibilisation et de formation au sein de la diaspora ;
Nous, ressortissants nigériens résidents en Belgique :
1. Dénonçons l’attitude grossière de certaines chancelleries et le Haut Conseil des Nigériens à l’extérieur s’agissant des rapports erronés transmis aux autorités compétentes sur la réalité de la diaspora nigérienne ;
2. Dénonçons l’attitude de certains partis politiques qui ont œuvré et voté contre l’exercice de nos droits civiques, pour des raisons purement politiciennes ;
3. Rappelons qu’à l’occasion des premières élections démocratiques de 1993, les nigériens de l’extérieur ont pu voter, malgré les maigres ressources ;
4. Informons que d’autres pays africains dans les mêmes conditions ont pu donner la chance à leurs ressortissants de voter;
5. Invitons la diaspora Nigérienne à se mobiliser afin que nous puissions défendre nos droits de citoyens ;
6. Interpellons les partis politiques et les associations de défense des droits humains à se ressaisir afin de mettre les nigériens au même pied d’égalité ;
7. Invitons le Président Conseil Suprême Restauration Démocratie le Général de Corps d’Armée Salou Djibo, à sursoir à cette discrimination comme il a eu le faire concernant l’article 47 du projet de la constitution ;
8. Réaffirmons notre attachement à notre chère patrie et œuvrons pour l’avènement d’une démocratie, durable et d’un progrès social et économique.
Je vous remercie
Ampliation :
P.C.S.R.D
C.C.N
P.M
CENI
M.A.E/C
H.C.N.E
Presses
Associations des nigeriens de Belgique
Idées & Opinions
Mercredi 15 Septembre 2010 00:56
Le Comité des Nigériens de Belgique élargit aux partis politiques et aux associations, réunit ce jour 14/09/10, pour passer en revue la situation de la transition dans notre pays, et en particulier la question électorale. Après avoir examiné les récents événements notamment la réunion du Conseil National de Dialogue Politique fait la déclaration suivante :
- Considérant l’égalité des nigériens de l’intérieur comme de la diaspora à exercer leurs droits civiques ;
- Considérant l’engagement du CSRD et du gouvernement devant l’opinion nationale et internationale à faire voter les nigériens de l’extérieur dans le cadre des élections à venir ;
- Considérant les moyens colossaux récemment mis par la CENI dans les missions de sensibilisation et de formation au sein de la diaspora ;
Nous, ressortissants nigériens résidents en Belgique :
1. Dénonçons l’attitude grossière de certaines chancelleries et le Haut Conseil des Nigériens à l’extérieur s’agissant des rapports erronés transmis aux autorités compétentes sur la réalité de la diaspora nigérienne ;
2. Dénonçons l’attitude de certains partis politiques qui ont œuvré et voté contre l’exercice de nos droits civiques, pour des raisons purement politiciennes ;
3. Rappelons qu’à l’occasion des premières élections démocratiques de 1993, les nigériens de l’extérieur ont pu voter, malgré les maigres ressources ;
4. Informons que d’autres pays africains dans les mêmes conditions ont pu donner la chance à leurs ressortissants de voter;
5. Invitons la diaspora Nigérienne à se mobiliser afin que nous puissions défendre nos droits de citoyens ;
6. Interpellons les partis politiques et les associations de défense des droits humains à se ressaisir afin de mettre les nigériens au même pied d’égalité ;
7. Invitons le Président Conseil Suprême Restauration Démocratie le Général de Corps d’Armée Salou Djibo, à sursoir à cette discrimination comme il a eu le faire concernant l’article 47 du projet de la constitution ;
8. Réaffirmons notre attachement à notre chère patrie et œuvrons pour l’avènement d’une démocratie, durable et d’un progrès social et économique.
Je vous remercie
Ampliation :
P.C.S.R.D
C.C.N
P.M
CENI
M.A.E/C
H.C.N.E
Presses
Associations des nigeriens de Belgique
ONU: la politique française sur les Roms "ne peut qu'exacerber leur stigmatisation"
ONU: la politique française sur les Roms "ne peut qu'exacerber leur stigmatisation"
Photo: tropicalboy.canalblog.com/.../19/18850683.html
13.09.2010, 10h47 La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".
Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".
Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".
Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".
"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.
"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.
"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.
"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.
Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.
Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".
"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.
La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).
Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.
Photo: tropicalboy.canalblog.com/.
13.09.2010, 10h47 La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".
Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".
Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".
Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".
"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.
"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.
"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.
"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.
Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.
Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".
"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.
La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).
Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.
André, Bart, Danny, Elio: quatre hommes et un écheveau
15.09.10 - 07:33
Alors qu'officiellement, les deux médiateurs royaux, André Flahaut et Danny Pieters, poursuivent la synthèse de leurs échanges avec les sept présidents de partis, Elio Di Rupo pour le PS et Bart de Wever pour la N-VA ont repris contact.
A la clé, une rencontre, ce mercredi matin, qui a débuté peu après 11h et une éventuelle relance des négociations pour la formation du prochain gouvernement dans la foulée.
Elio Di Rupo et Bart de Wever se sont contactés lundi soir, et encore ce mardi mais sans que l'on sache si les points de vue se sont vraiment rapprochés. Ils vont donc bien se rencontrer ce matin, physiquement, autour des deux médiateurs royaux, les présidents de la Chambre et du Sénat, lesquels ont bien mis sur papier leur synthèse de leurs échanges de la semaine précédente avec les sept présidents de partis impliqués dans la négociation jusqu'ici, à l'exclusion des libéraux. Ils ont listé les écueils à franchir, les propositions de certains. Mais reste ce problème de méfiance entre négociateurs, à commencer par le PS et la N-VA, qui ont donc officiellement repris langue pour la première fois depuis dix jours mais sans aucune preuve d'avancée sur le fond, de rapprochement sur BHV, la loi de financement, le refinancement de Bruxelles. Aucune promesse non plus que l'on va en revenir dès jeudi à des négociations à sept, tout le monde à table, pour tenter à nouveau de décrocher un accord. Aucune preuve non plus que la N-VA ne conserve pas l'idée de changer de partenaires... Bref, une fois de plus tout reste à faire. Mais ça c'est promis, par contre, on se reparle.
Fabien Van Eeckhaut
Crédit photo : Archives belga
Alors qu'officiellement, les deux médiateurs royaux, André Flahaut et Danny Pieters, poursuivent la synthèse de leurs échanges avec les sept présidents de partis, Elio Di Rupo pour le PS et Bart de Wever pour la N-VA ont repris contact.
A la clé, une rencontre, ce mercredi matin, qui a débuté peu après 11h et une éventuelle relance des négociations pour la formation du prochain gouvernement dans la foulée.
Elio Di Rupo et Bart de Wever se sont contactés lundi soir, et encore ce mardi mais sans que l'on sache si les points de vue se sont vraiment rapprochés. Ils vont donc bien se rencontrer ce matin, physiquement, autour des deux médiateurs royaux, les présidents de la Chambre et du Sénat, lesquels ont bien mis sur papier leur synthèse de leurs échanges de la semaine précédente avec les sept présidents de partis impliqués dans la négociation jusqu'ici, à l'exclusion des libéraux. Ils ont listé les écueils à franchir, les propositions de certains. Mais reste ce problème de méfiance entre négociateurs, à commencer par le PS et la N-VA, qui ont donc officiellement repris langue pour la première fois depuis dix jours mais sans aucune preuve d'avancée sur le fond, de rapprochement sur BHV, la loi de financement, le refinancement de Bruxelles. Aucune promesse non plus que l'on va en revenir dès jeudi à des négociations à sept, tout le monde à table, pour tenter à nouveau de décrocher un accord. Aucune preuve non plus que la N-VA ne conserve pas l'idée de changer de partenaires... Bref, une fois de plus tout reste à faire. Mais ça c'est promis, par contre, on se reparle.
Fabien Van Eeckhaut
Crédit photo : Archives belga
mardi 14 septembre 2010
Bourem terre d’hospitalité et d’échange interculturel célèbrera la deuxième édition du festival Tamasonghoï
Festival Tamasonghoï
Bourem
Photo : festival du desert
Madame /Monsieur
Photo : festival du desert
Madame /Monsieur
Du 14 au 16 janvier 2011 la communauté de Bourem célèbrera les musiques du terroir en
organisant la deuxième édition du Festival Tamasonghoï, rassemblant les différentes cultures
présentes sur le territoire dans un formidable esprit de fête et de partage. Fort de sa première
édition Tamasonghoï reste intègre dans sa démarche.
Le Festival Tamasonghoï s’attachera particulièrement à renouer avec le passé de la région
de Bourem, traditionnellement une terre d’hospitalité et d’échange interculturel. Il s’agit
d’un projet communautaire initié par les jeunes de Bourem, encadré par le directeur de la
programmation de la radio locale (RCB 99,00 FM), Mr Abdou Zoulla Touré, initié par
Mr Eric Scheins et soutenu par les différents ministères du Mali. Il représente un véritable
tremplin pour des groupes encore peu connus du public et permettra de mettre en avant la
scène artistique locale.
L’événement sera rythmé par différentes activités. Durant la journée, des activités sportives
seront proposées telles que les mythiques courses de pirogues entre les habitants des villages
de la région, les courses et acrobaties de chevaux et pour les enfants des courses d’ânes.
Des spectacles de théâtre et des contes seront également offerts aux festivaliers. Le soir, la
scène accueillera des groupes traditionnels Songhoy, Tamasheq et du reste du monde qui se
succéderont pour le plus grand plaisir des spectateurs (groupes de guitares Touareg, Tindé,
Tagout et Takamba…). Des DJ’s animeront le reste de la nuit.
Au-delà du cadre festif, il s’agit d’un festival responsable qui proposera des ateliers
thématiques et informatifs. Les ateliers des ONG et des associations locales ainsi que les
stands thématiques proposés sur le site informeront les festivaliers sur les problèmes de
santé, d’hygiène et d’éducation ect ainsi que sur les solutions et améliorations proposées. Ils
aborderont également les problématiques liées à l’environnement et le tourisme équitable.
Un grand débat/conférence sur le développement de la région et plus généralement du nord
du Mali aura lieu le dernier jour du Festival. Ces dispositifs auront une double mission : celle
d’informer et d’éduquer les habitants locaux aussi bien que les festivaliers sur les points
sensibles de la région.
Un village d’artisans sera installé sur le site où différents artistes pourront faire découvrir
l’artisanat du désert. Véritable lieu de vie, les festivaliers pourront s’y rencontrer, échanger, et
participer librement aux ateliers.
L’ambition de Tamasonghoï est de tisser des liens avec les populations et les acteurs locaux,
multipliant les occasions de rencontre, et de donner le moyen à chacun de communiquer,
Bourem
En accueillant le Festival Tamasonghoï, la commune urbaine de Bourem confirme qu’elle est
le centre culturel du nord du pays. Lieu d’émergence de la musique et de la création la plus
actuelle, point de rencontre de tous les publics - petits et grands, de la ville et de villages plus
reculés - l’objectif du Festival Tamasonghoï est de lever les frontières entre les communautés
et son public et de faire découvrir la force créative africaine. Il s’agit aussi, en ouvrant plus
et son public et de faire découvrir la force créative africaine. Il s’agit aussi, en ouvrant plus
largement notre pays aux manières différentes d’agir, de sentir et de penser, de le rendre
plus mobile, plus audacieux, plus apte à ouvrir des voies nouvelles. La diversité et la mixité
sont des signes d’ouverture qui favorisent l’innovation et la performance. Il s’agit d’un enjeu
citoyen dans lequel nous pensons que votre entreprise peut se reconnaître.
Cette diversité des acteurs, des publics et des moments fait de ce Festival une formidable
occasion d’échanges culturels et d’enrichissement personnel, favorisant la triple rencontre
de la musique avec son public, mais aussi des différentes institutions nationales, ONG et
associations avec la population locale ainsi qu’avec les festivaliers, les sensibilisant aux
enjeux majeurs du pays et de la région en termes de développement, de santé et d’éducation.
La première édition du Festival a réuni envions 4000 festivaliers.
Le Festival Tamasonghoï sera reconduit chaque année dans un but purement solidaire et
communautaire, représentant un formidable moteur de développement pour la région. Tous
les revenus générés par l’événement seront réinvestis dans des projets communautaires
culturels, de santé et d’éducation.
La couverture promotionnelle du Festival sera totale en effet la présence durant tout le
Festival des presses Télévisés (Ortm, Tv5, Africable…), des presses écrites (locales,
nationales et internationales) et des presses radiophoniques (locales et nationales) permettront
une communication professionnelle sur tous les plans et tout azimut.
De plus les logos de nos partenaires seront présents sur tous les supports (Spot TV, Affiches,
Site Internet …)
Vous trouverez dans le dossier joint des précisions sur le Festival Tamasonghoï, qui nous
l’espérons suscitera votre intérêt. Mes collaborateurs se rapprocheront des vôtres afin
d’examiner comment votre entreprise pourra devenir partenaire de cet événement culturel
majeur.
Je vous prie d’agréer, Madame/Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
Mr Eric Scheins aka Jahou Touré
Parrain et initiateur du Festival Tamasonghoï
Mr Eric Scheins (Jahou Touré)
GSM : +22377508977
Email : ericscheins@hotmail.com
Festival Tamasonghoï – 14/16 janvier 2011 – Bourem, Mali
http://festivaltamasonghoibourem.unblog.fr/
www.festivaltamasonghoibourem.unblog.fr
Gsm Belgique: 0032470093403
Mr Eric Scheins (Jahou Touré)
GSM : +22377508977
Email : ericscheins@hotmail.com
Festival Tamasonghoï – 14/16 janvier 2011 – Bourem, Mali
http://festivaltamasonghoibourem.unblog.fr/
www.festivaltamasonghoibourem.unblog.fr
Gsm Belgique: 0032470093403
Mauritanie: le président gracie 35 islamistes détenus pour terrorisme
Mauritanie: le président gracie 35 islamistes détenus pour terrorisme
(AFP) – Il y a 5 jours
NOUAKCHOTT —
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a gracié mercredi 35 islamistes détenus, condamnés ou en instance de jugement dans des affaires de terrorisme, à la veille de la fête de fin du mois de jeûne musulman de Ramadan, a annoncé le ministre de la Justice.
Les prisonniers ont pu quitter la prison centrale de Nouakchott, mercredi, à la rupture du jeûne quotidien.
"Je vous apporte l'heureuse nouvelle: le président de la République a accordé sa grâce à des personnes qui étaient condamnées ou en détention préventive à la prison, pour des cas liés au dossier du terrorisme", a annoncé Abidine Ould Elkheir, au cours d'une conférence de presse.
Ces hommes graciés sont présentés comme les plus modérés des islamistes en détention, qui se seraient engagés à "se conformer à l'islam sunnite tolérant" au cours d'un dialogue mené en janvier au sein de la prison par des théologiens mandatés par le gouvernement.
Le ministre a précisé que cette grâce bénéficiait à 35 hommes: 15 déjà condamnés et 20 en détention préventive.
Selon lui, ces libérations ont concerné "presque 50%" des détenus pour terrorisme. Il en resterait donc plus de 35 à la prison de Nouakchott.
La Mauritanie tente de mener simultanément différentes stratégies de lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a multiplié ces dernières années les attaques sur son territoire et dans le Sahel.
Dans un entretien publié début septembre par l'hebdomadaire Jeune Afrique, le président Ould Abdel Aziz avait déclaré à propos des détenus ayant officiellement exprimé leur "repentir": "Nous comprenons la situation de ces jeunes. Ils sont perdus et ont été embarqués dans des combats qui ne les concernent pas". Puis il avait ajouté: "Libre à moi de les gracier en tant que président".
Le chef de l'Etat avait en revanche réaffirmé qu'il restait "opposé à l?élargissement de prisonniers en échange de la libération d?otages".
Cependant, le 16 août, Nouakchott avait extradé vers Bamako le Malien "Omar le Sahraoui", condamné par la justice mauritanienne pour l'enlèvement des trois Espagnols fin 2009. Cette extradition avait été perçue comme un geste pour aider à la libération des deux otages espagnols restants (la 3e avait déjà été libérée), qu'Aqmi avait relâchés la semaine suivante.
Aqmi a récemment revendiqué une tentative d'attentat menée, le 25 août, par un jeune kamikaze mauritanien contre une caserne de l'armée, à Nema (sud-est de la Mauritanie). Dans sa revendication, Aqmi a affirmé que cet attentat-suicide constituait une riposte au raid franco-mauritanien mené le 22 juillet contre une de ses unités en territoire malien.
(AFP) – Il y a 5 jours
NOUAKCHOTT —
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a gracié mercredi 35 islamistes détenus, condamnés ou en instance de jugement dans des affaires de terrorisme, à la veille de la fête de fin du mois de jeûne musulman de Ramadan, a annoncé le ministre de la Justice.
Les prisonniers ont pu quitter la prison centrale de Nouakchott, mercredi, à la rupture du jeûne quotidien.
"Je vous apporte l'heureuse nouvelle: le président de la République a accordé sa grâce à des personnes qui étaient condamnées ou en détention préventive à la prison, pour des cas liés au dossier du terrorisme", a annoncé Abidine Ould Elkheir, au cours d'une conférence de presse.
Ces hommes graciés sont présentés comme les plus modérés des islamistes en détention, qui se seraient engagés à "se conformer à l'islam sunnite tolérant" au cours d'un dialogue mené en janvier au sein de la prison par des théologiens mandatés par le gouvernement.
Le ministre a précisé que cette grâce bénéficiait à 35 hommes: 15 déjà condamnés et 20 en détention préventive.
Selon lui, ces libérations ont concerné "presque 50%" des détenus pour terrorisme. Il en resterait donc plus de 35 à la prison de Nouakchott.
La Mauritanie tente de mener simultanément différentes stratégies de lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a multiplié ces dernières années les attaques sur son territoire et dans le Sahel.
Dans un entretien publié début septembre par l'hebdomadaire Jeune Afrique, le président Ould Abdel Aziz avait déclaré à propos des détenus ayant officiellement exprimé leur "repentir": "Nous comprenons la situation de ces jeunes. Ils sont perdus et ont été embarqués dans des combats qui ne les concernent pas". Puis il avait ajouté: "Libre à moi de les gracier en tant que président".
Le chef de l'Etat avait en revanche réaffirmé qu'il restait "opposé à l?élargissement de prisonniers en échange de la libération d?otages".
Cependant, le 16 août, Nouakchott avait extradé vers Bamako le Malien "Omar le Sahraoui", condamné par la justice mauritanienne pour l'enlèvement des trois Espagnols fin 2009. Cette extradition avait été perçue comme un geste pour aider à la libération des deux otages espagnols restants (la 3e avait déjà été libérée), qu'Aqmi avait relâchés la semaine suivante.
Aqmi a récemment revendiqué une tentative d'attentat menée, le 25 août, par un jeune kamikaze mauritanien contre une caserne de l'armée, à Nema (sud-est de la Mauritanie). Dans sa revendication, Aqmi a affirmé que cet attentat-suicide constituait une riposte au raid franco-mauritanien mené le 22 juillet contre une de ses unités en territoire malien.
Inscription à :
Articles (Atom)