Dominique Hennequin, Télérama.fr 19-12-09Souvenez-vous : la semaine dernière, nous vous faisions part de la grosse colère d’Areva contre Dominique Hennequin, auteur d’“Uranium, l’héritage empoisonné”, excellente enquête diffusée sur Public Sénat. La firme s’insurgeait notamment contre les commentaires du réalisateur sur les conditions de tournage, publiés dans “Télérama”. Dominique Hennequin réagit à son tour à ces accusations.
La semaine dernière, nous relations dans un blog télé la virulente réaction d’Areva à une enquête diffusée par Public Sénat, Uranium, l’héritage empoisonné. Dans sa lettre, Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication de la multinationale, mettait particulièrement en cause des propos du réalisateur parus dans Télérama et lui annonçait qu’un refus serait opposé à toute nouvelle sollicitation. Dominique Hennequin, de retour d’un tournage en Afrique, nous a transmis sa propre réponse au porte-parole d’Areva.
« Monsieur,
Je vous réponds un peu tardivement au retour d’un tournage à l’étranger, vous voudrez bien m’en excuser.
Je comprends que comparer Areva à la Corée du Nord soit excessif. Areva n’est pas une dictature communiste et Madame Lauvergeon n’est bien sûr pas Kim Jong-Il. Ce que j’exprimais alors concernait le contexte du tournage qui me rappelait celui rencontré lors d’un reportage dans ce pays. J’ai ressenti les mêmes sensations en Irak sous Saddam Hussein et dans tous les lieux fermés au monde extérieur.
Tout d’abord, il y a eu la difficulté de se rendre à Arlit, au Niger. « Areva ouvre ses portes à qui veut s’y rendre » (Anne Lauvergeon sur Europe 1) mais au prix de combien de négociations et d’insistance ? Comme vous le rappelez, il aura fallu six mois. Six mois d’appels quasi quotidiens pour obtenir ce fameux sésame et pour que vous teniez votre promesse renouvelée le jour de la signature des observatoires de la santé.
Le tournage ensuite n’a pas été aussi libre et aussi simple que vous l’exprimez. La visite de la mine souterraine d’Akokan n’était pas au programme, malgré notre demande, et nous avons dû insister lourdement pour pouvoir nous y rendre. Chacun de nos pas était accompagné. La circulation dans Arlit afin de réaliser des images était réduite au minimum, ce qui rendait toute investigation dans la cité impossible. La rencontre avec la société civile à laquelle ne devait soi-disant pas assister Areva comportait dans son assemblée un adjoint de Monsieur Souley [directeur de la communication d’Areva au Niger, NDLR] venu écouter ce que nous échangions.
Enfin, il y a cette langue de bois générale, à l’exemple des médecins rencontrés dans les hôpitaux de la ville, qui nient toute pathologie liée à l’activité des mines alors que les exemples se multiplient et que la pollution du site est une réalité maintes fois prouvée. Ce discours officiel semble nier la réalité jusqu’à l’absurde.
Il y a donc un grand décalage entre la « transparence » prônée par votre communication et la réalité que j’ai vécue avec Pascal Lorent sur le terrain. En cela, Areva se comporte dans la méthode (j’écris bien dans la méthode) comme la Corée du Nord ou tout système fermé au monde extérieur.
Vous êtes un communicant de grand talent et les membres de votre équipe (Julien Duperray et Moussa Souley que je remercie pour leur accueil) le sont tout autant. Il serait formidable que vous mettiez ce talent au service de la vérité et qu’Areva assume enfin son passé et la réalité des risques de son industrie. C’est pour moi une question de vraie transparence et de démocratie.
Je regrette d’être ainsi banni de tout accès à vos services car j’aimerais savoir ce que vous ferez d’Imouraren [mine d’Areva au Niger, NDLR] et constater si vos actes de demain seront en accord avec votre communication d’aujourd’hui. Mais en cela aussi, votre méthode ressemble à d’autres régimes visités. »
Dominique Hennequin
Télérama.fr 19-12-09
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 19 décembre 2009
Identification des personnes enlevées, hier soir, dans l’est mauritanien
ANI (agence nationale d’information : Mauritanie)-19/12/2009
Les deux personnes, ayant été enlevées, avec leur chauffeur, hier soir aux environs de Kobonni, plus de 1500 km à l’extrême est de la Mauritanie, ont été identifiées, apprend-t-on de sources sécuritaires.
Il s’agit d’un ressortissant italien répondant au nom Sergio Séguélla et de sa conjointe burkinabée naturalisée italienne, Data Bazeri Silma, qui devraient traverser la frontière malienne à destination du Burkina Faso. Le couple, touriste, et son chauffeur, dont le nom n’a pas encore été connu, ont été interceptés par une bande armée, à Mneicira, 18 Km au-delà de Kobonni, en direction du Mali, pour être amenés dans une direction inconnue.
Ils étaient à bord d’un bus de type « Suzuki » de couleur beige, précisent des sources. Jusqu’ici, cet enlèvement, le deuxième en moins d’un mois survenu en Mauritanie, n’a pas encore été revendiqué.
Les deux personnes, ayant été enlevées, avec leur chauffeur, hier soir aux environs de Kobonni, plus de 1500 km à l’extrême est de la Mauritanie, ont été identifiées, apprend-t-on de sources sécuritaires.
Il s’agit d’un ressortissant italien répondant au nom Sergio Séguélla et de sa conjointe burkinabée naturalisée italienne, Data Bazeri Silma, qui devraient traverser la frontière malienne à destination du Burkina Faso. Le couple, touriste, et son chauffeur, dont le nom n’a pas encore été connu, ont été interceptés par une bande armée, à Mneicira, 18 Km au-delà de Kobonni, en direction du Mali, pour être amenés dans une direction inconnue.
Ils étaient à bord d’un bus de type « Suzuki » de couleur beige, précisent des sources. Jusqu’ici, cet enlèvement, le deuxième en moins d’un mois survenu en Mauritanie, n’a pas encore été revendiqué.
vendredi 18 décembre 2009
Obama : "Le monde doit trouver un accord, même s'il est imparfait"
sommet de copenhague
Obama : "Le monde doit trouver un accord, même s'il est imparfait"
AFP
Mis en ligne le 18/12/2009 "A ce stade, la question est de savoir si nous avançons ensemble ou si nous nous déchirons, si nous préférons les postures à l'action", a ajouté Obama.
Le président américain Barack Obama a appelé vendredi à Copenhague les leaders de la planète à conclure un accord même "imparfait" pour lutter contre le réchauffement climatique. "Nous n'avons plus beaucoup de temps", a prévenu M. Obama en séance plénière.
"A ce stade, la question est de savoir si nous avançons ensemble ou si nous nous déchirons, si nous préférons les postures à l'action", a-t-il ajouté.
Les chefs d'Etat conduisaient vendredi d'ultimes tractations sous haute tension pour tenter d'arracher un accord mondial sur le climat, à l'issue de deux semaines de négociations chaotiques à Copenhague.
Les négociations ont donné lieu à "beaucoup de tensions" mais "ça bouge un peu", a affirmé en fin de matinée le président français Nicolas Sarkozy.
Le Premier ministre indien Manmohan Singh a appelé vendredi à Copenhague à prolonger les négociations sur le climat en 2010 pour parvenir à un accord.
"L'issue (de Copenhague) risque de s'avérer en-deçà de nos attentes", a estimé M. Singh devant le sommet climat des Nations unies.
Le texte discuté selon sa première version, encore susceptible de nombreux amendements, définit pour objectif commun aux 193 pays réunis sous l'égide des Nations unies la limite du réchauffement planétaire à 2°C maximum, mais sans préciser les moyens d'y parvenir.
Il prévoit une aide financière immédiate de 30 milliards de dollars sur trois ans (2010-2012) et jusqu'à 100 mds USD/an d'ici 2020 pour aider les pays en développement à faire face aux impacts du réchauffement.
Ce chapeau servirait d'introduction aux deux textes de l'accord proprement dit, négociés sous l'égide de l'ONU. Ainsi, "l'accord de Copenhague" comporterait trois textes distincts.
"Les choses se déroulent de manière plus positive que la nuit dernière", avait indiqué plus tôt à l'AFP la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Le groupe restreint, composé d'un panel représentatif d'une trentaine de pays industrialisés (Etats-Unis et plusieurs Etats européens), des grands Etats émergents (Chine, Inde, Brésil) et des pays en développement (Bangladesh, Lesotho, Algérie...), s'était réuni une première fois dans la nuit.
Après ces discussions, le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen, hôte du sommet, avait estimé que les négociateurs étaient "encore loin du compte", tout en se félicitant d'un "dialogue très fructueux et constructif".
"Nous avons entendu beaucoup de contributions constructives de la part de dirigeants africains et de pays en développement et nous avons montré que nous avions la volonté de trouver un accord", a de son côté souligné le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt.
Le président américain a affiché sa volonté de parvenir à un accord ambitieux. "Revenir avec un accord vide de sens serait bien pire que revenir les mains vides", avait souligné jeudi le porte-parole de la Maison Blanche.
Mais chacun reste soucieux de ménager ses intérêts. Ainsi, le ministre saoudien du Pétrole a réclamé des compensations pour toute mesure prise à Copenhague qui pourrait avoir un impact sur la demande de pétrole: "Notre mission (...) est de protéger nos intérêts", a ajouté Ali al-Nouaïmi, alors que les émissions de CO2 proviennent essentiellement de la consommation d'énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon).
Depuis dix jours, les pourparlers coincent sur la répartition des efforts, tant financiers qu'en termes d'engagements sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre.
La libre.be
Desert Sessions: Tamikrest the best!!
Tamikrest is a group of young Touaregs based in Kidal, who are keen to make Tamasheq poetry and culture accessible to the rest of the world. They are often compared to the award-winning Tinariwen
AFP Aminatou Haidar : la fin du bras de fer
18/12/2009 07:24:43 | AFP Aminatou Haidar : la fin du bras de fer
La militante Aminatou Haidar quitte l'hôpital de l'île de Lanzarote le 17 décembre 2009
© AFP
Un peu plus d'un mois après avoir entamé une grève de la faim et un véritable bras de fer avec les autorités marocaines, la militante sahraouie Aminatou Haidar est revenue dans la nuit de jeudi à vendredi à Laâyoune (Sahara occidental) dans un avion en provenance des Canaries (Espagne).
L'avion médicalisé dans lequel elle avait embarqué s'est posé à Laâyoune vendredi vers 00H15 locales (et GMT). Il avait quitté Lanzarote deux heures plus tôt. Selon une source policière, Mme Haidar a accompli normalement les formalités d'entrée à l'aéroport en marquant sur la fiche d'arrivée qu'elle "arrivait au Maroc". Elle est ensuite partie dans une voiture conduite par son oncle maternel, cheikh Mohamed Boussoula.
Agée de 42 ans et mère de deux enfants, Aminatou Haidar observait une grève de la faim depuis plus d'un mois pour forcer le Maroc à l'autoriser à rentrer chez elle à Laâyoune. Elle avait été hospitalisée dans la nuit de mercredi à jeudi à la suite de violentes nausées et de douleurs abdominales.
Au retour d'un séjour aux Etats-Unis, où elle avait reçu un prix en faveur des droits de l'Homme, elle avait été refoulée le 14 novembre de Lâayoune, les autorités marocaines lui reprochant de n'avoir pas voulu accomplir les formalités nécessaires. Elle les accusait en retour de lui avoir retiré son passeport marocain.
Intervention française
Cette affaire a donné lieu à un ping-pong diplomatique entre Madrid et Rabat, Paris intervenant finalement pour, semble-t-il, débloquer une situation qui paraissait sans issue.
Dans un communiqué publié jeudi soir, l'Elysée a en effet annoncé que le président Nicolas Sarkozy avait demandé au Maroc de remettre un passeport à Mme Haidar.
M. Sarkozy a effectué cette démarche le 15 décembre en recevant à Paris le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri et en exprimant "le voeu que le royaume du Maroc puisse, dans sa tradition d'ouverture et de générosité, faire remettre à Mme Aminatou Haidar son passeport marocain à son arrivée sur le territoire du royaume", selon le texte.
"Comme suite à cet entretien", le roi "Mohammed VI a informé le président Sarkozy, par message, le 17 décembre 2009, de l'accord de l'Etat marocain. Dans ces conditions, Madame Aminatou Haidar peut regagner le Maroc", ajoute le communiqué.
Vendredi, le ministère marocain des Affaires étrangères a confirmé que le Maroc avait accédé à la demande de "pays amis et partenaires" en faveur d'un retour d'Aminatou Haidar à Laâyoune, mais qu'il restait ferme sur "le respect total de la loi marocaine, par tous, sans exception et sur l'intégralité du territoire national".
Et selon Rabat, les "agissements" de Mme Haidar "ne sont pas liés à la promotion des droits de l'Homme". "Elle a, bel et bien, agi pour le compte du Polisario, qui demeure un mouvement militaire et totalitaire, à la solde de l'Algérie qui l'abrite, le finance et le soutient".
"Trouver une solution permanente du conflit au Sahara occidental"
Deux tentatives de la militante sahraouie de rentrer à Lâayoune, les 4 et 5 décembre, avaient échoué, les autorités marocaines refusant l'atterrissage de l'avion à bord duquel elle se trouvait.
"C'est un triomphe du droit international, des droits de l'Homme, de la justice internationale et de la cause sahraouie", avait déclaré à la presse la militante pro-Polisario en sortant de l'hôpital. Si les autorités marocaines s'opposaient une nouvelle fois à son retour au Sahara occidental, elle "resterai(t) à bord de l'avion et continuerai(t) (sa) grève de la faim", avait-elle ajouté.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton a déclaré de son côté avoir été "contente d'apprendre la décision du gouvernement marocain", dans un communiqué, rappelant que la militante sahraouie avait reçu le prix Robert Kennedy pour les droits de l'Homme.
Mme Clinton a salué un "geste humanitaire" qui "reflète l'esprit véritable et la générosité du gouvernement et du peuple marocains, et qui souligne l'urgence à trouver une solution permanente du conflit au Sahara occidental".
Rabat estime que le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole annexée en 1975, fait partie intégrante du royaume et propose une large autonomie sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, lutte en revanche pour son indépendance.
Burkina/Niger : Petits services entre tripatouilleurs ?
vendredi 18 décembre 2009
Il pleut sur Niamey. Quoi ? Des sanctions, nous voulons dire ! Depuis la décision contestée du président Mamadou Tandja de prolonger son mandat de trois ans afin « de terminer ses chantiers » ; depuis la suppression, par le pouvoir, de la clause limitative du nombre de mandats, initialement fixé à deux, le Niger ne cesse de crouler sous le poids des mesures de rétorsion. Après la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a suspendu le pays du Ténéré de toutes ses instances, ce fut au tour de l’Union européenne (UE) de passer à l’acte après plusieurs menaces de représailles restées vaines.
Lasse de prêcher dans le désert nigérien, l’Europe communautaire s’est résolue à fermer le robinet de la coopération avec le pays de Séyni Kountché, dont elle est le premier partenaire économique. Soit un gel, en termes chiffrés, de plus de 300 milliards de francs CFA. Il n’est pas jusqu’au Pays de l’Oncle Sam qui n’ait donné de la voix face au refus méprisant de Niamey de reconsidérer, un tant soit peu, ses réformes politiques tant décriées.
Tenue du 15 au 16 décembre 2009 à Paris, la 25e session de la conférence ministérielle de la Francophonie avait, entre autres points inscrits à son ordre du jour, l’examen de la situation au Niger. On se demandait alors comment l’organisation allait se comporter à l’égard du pays où elle a été portée sur les fonts baptismaux.
Mais au grand dam des partisans de la manière forte, comme le ministre canadien chargé des Relations internationales, Pierre Arcand, la rencontre s’est terminée sur une note d’indulgence, voire de complaisance, à l’égard du régime autoritaire de Tandja. Cela, nonobstant la Déclaration de Bamako qui réaffirme le rejet par la Francophonie de « toute modification substantielle du régime électoral introduite de façon arbitraire ou subreptice » (Sic). Mais savez-vous qui a bataillé ferme pour éviter aux Nigériens une énième salve de sanctions ? Le Bur-ki-na Fa-so.
Oui, le Burkina Faso dont le président, Blaise Compaoré, à ce qu’on dit, ne serait pourtant plus en odeur de sainteté avec son voisin nigérien. Que faut-il voir dans cette attitude de notre pays ? Un simple acte de compassion pour « un frère et ami » qui n’en finit pas de s’enferrer dans ses propres turpitudes ou bien, comme pensent certains, de petits services entre tripatouilleurs ?
Pour tous ceux qui n’en finissent pas de suspecter le régime Compaoré de vouloir à nouveau violenter l’article 37, en d’autres termes, faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats, la question ne mérite même pas d’être posée.
A l’évidence, ne manqueront-ils pas de soutenir, la position de notre pays, tenue de bout en bout par l’ambassadeur Luc Adolphe Tiao, trahit les desseins du chef de l’Etat burkinabè de rééditer le coup de canif constitutionnel de 1997. Un soutien qui vaudra, au pays des hommes intègres, son pesant de réprobation d’autant plus qu’il intervient au moment où on commence à entendre le cliquetis des haches de la guerre de l’article 37.
Par Alain Saint Robespierre
L’Observateur Paalga
Il pleut sur Niamey. Quoi ? Des sanctions, nous voulons dire ! Depuis la décision contestée du président Mamadou Tandja de prolonger son mandat de trois ans afin « de terminer ses chantiers » ; depuis la suppression, par le pouvoir, de la clause limitative du nombre de mandats, initialement fixé à deux, le Niger ne cesse de crouler sous le poids des mesures de rétorsion. Après la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a suspendu le pays du Ténéré de toutes ses instances, ce fut au tour de l’Union européenne (UE) de passer à l’acte après plusieurs menaces de représailles restées vaines.
Lasse de prêcher dans le désert nigérien, l’Europe communautaire s’est résolue à fermer le robinet de la coopération avec le pays de Séyni Kountché, dont elle est le premier partenaire économique. Soit un gel, en termes chiffrés, de plus de 300 milliards de francs CFA. Il n’est pas jusqu’au Pays de l’Oncle Sam qui n’ait donné de la voix face au refus méprisant de Niamey de reconsidérer, un tant soit peu, ses réformes politiques tant décriées.
Tenue du 15 au 16 décembre 2009 à Paris, la 25e session de la conférence ministérielle de la Francophonie avait, entre autres points inscrits à son ordre du jour, l’examen de la situation au Niger. On se demandait alors comment l’organisation allait se comporter à l’égard du pays où elle a été portée sur les fonts baptismaux.
Mais au grand dam des partisans de la manière forte, comme le ministre canadien chargé des Relations internationales, Pierre Arcand, la rencontre s’est terminée sur une note d’indulgence, voire de complaisance, à l’égard du régime autoritaire de Tandja. Cela, nonobstant la Déclaration de Bamako qui réaffirme le rejet par la Francophonie de « toute modification substantielle du régime électoral introduite de façon arbitraire ou subreptice » (Sic). Mais savez-vous qui a bataillé ferme pour éviter aux Nigériens une énième salve de sanctions ? Le Bur-ki-na Fa-so.
Oui, le Burkina Faso dont le président, Blaise Compaoré, à ce qu’on dit, ne serait pourtant plus en odeur de sainteté avec son voisin nigérien. Que faut-il voir dans cette attitude de notre pays ? Un simple acte de compassion pour « un frère et ami » qui n’en finit pas de s’enferrer dans ses propres turpitudes ou bien, comme pensent certains, de petits services entre tripatouilleurs ?
Pour tous ceux qui n’en finissent pas de suspecter le régime Compaoré de vouloir à nouveau violenter l’article 37, en d’autres termes, faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats, la question ne mérite même pas d’être posée.
A l’évidence, ne manqueront-ils pas de soutenir, la position de notre pays, tenue de bout en bout par l’ambassadeur Luc Adolphe Tiao, trahit les desseins du chef de l’Etat burkinabè de rééditer le coup de canif constitutionnel de 1997. Un soutien qui vaudra, au pays des hommes intègres, son pesant de réprobation d’autant plus qu’il intervient au moment où on commence à entendre le cliquetis des haches de la guerre de l’article 37.
Par Alain Saint Robespierre
L’Observateur Paalga
Sanctions financières contre le Niger : Avec quoi Tandja va-t-il terminer ses chantiers ?
Abdoulaye Tao Le Pays N°4515 du 18-12-09
vendredi 18 décembre 2009
Sale temps pour le colonel Mamadou Tandja. Après avoir réussi son tour de passe passe avec la Constitution, il doit faire face désormais aux sanctions de la communauté internationale qui a décidé de ne pas accepter cette atteinte à la démocratie pouvant créer une jurisprudence dans les annales politiques avec des conséquences graves pour la stabilité des pays. Le robinet de l’aide est donc en train de se fermer progressivement . Niamey a du souci à se faire. Car l’Organisation internationale de la francophonie dont il a su esquiver le marteau, a donné un ultimatum de 60 jours aux autorités nigériennes pour rattraper encore la gaffe.
Le Niger alimente la chronique des errements politiques des pays africains depuis que son président, Mamadou Tandja s’est mis à l’idée de s’offrir de façon inédite un mandat complémentaire de trois ans pour, dit–il, terminer ses chantiers. Assis sur les promesses des revenus de l’uranium et ceux du pétrole, il s’est payé le luxe de doter le pays d’une nouvelle Constitution, sautant du même coup le verrou de la limitation du nombre des mandats. Pour cela, il y a mis toute son énergie et toute son intelligence. Les élections locales de janvier parachèveraient ainsi la mainmise totale de Tandja et de son parti sur les institutions du pays.
Cet entêtement a conduit le Niger aujourd’hui au ban de la communauté internationale avec à l’intérieur du pays et dans la capitale, une opposition tenace qui s’est juré de ne pas être le complice d’un tel hold up. A Niamey, la mesure de suspension de la CEDEAO n’a pas eu l’effet escompté. Pour cause, la communauté dispose de très peu de moyens coercitifs. Et, elle s’est plutôt révélée tout au long de cette crise comme un refuge pour les chefs d’Etat où personne, en dehors du président du Nigeria, n’a osé élever la voix, sans doute parce que certains d’entre eux pourraient suivre les pas de l’homme fort du Niger.
Le salut pour tous les démocrates nigériens pourrait venir de la communauté internationale. Celle-là même qu’on vilipende lorsque quelquesfois, elle s’ingère de façon maladroite dans les affaires intérieures des pays africains. Mais ici, il s’agit de défendre une valeur universelle qu’est la démocratie. Cette réaction internationale, mal appréhendée par le maître de Niamey, pourrait compromettre le bail de trois ans qu’il s’est octroyé. La fermeture du robinet de l’aide au développement risque d’être une pilule difficile à avaler. L’Union européenne a, la première, suspendu une partie de ses financements au gouvernement nigérien, d’un montant de 23 millions de dollars. A cela, il faut ajouter le coup de semonce des Américains qui viennent également de suspendre le programme de MCA (Millenium challenge account), l’aide publique américaine au développement. Un véritable gâchis quand on sait que les critères pour bénéficier de ce fonds américain ont nécessité beaucoup de travaux préparatoires. Une trentaine de millions de dollars sont ainsi en suspens, en attendant que Tandja donne de nouveaux gages. On voit mal comment le président nigérien va réussir à terminer ses chantiers sans argent. Le danger qu’il court est de ne pas tenir ses nombreuses promesses et de voir cette partie de son opinion qui lui est favorable se rendre à l’évidence qu’il n’est pas la providence et que dans un Etat de droit, les hommes passent et seules les institutions doivent leur survivre en s’améliorant.
Par Abdoulaye TAO
Vers la sortie de l’impasse politique au Niger ?
NigerDiaspora.com / RFI 17-12-09
vendredi 18 décembre 2009
Peut-être une avancée dans la médiation de la Cedeao sur la crise nigérienne. La rencontre entre pouvoir et opposition pourrait finalement se tenir à Niamey le vendredi 18 décembre grâce à une concession de dernière minute de l’opposition. Le colonel Abubacar Abdulsamali était dans une impasse bien inconfortable depuis mardi 15 décembre.
Faute de consensus sur le lieu de la rencontre, le dialogue politique nigérien qui devait débuter le 16 décembre était repoussé sine die. Le président Tandja en personne tenait impérativement à ce que ce dialogue se tienne dans le pays, à Niamey.
La CFDR, la coordination de l’opposition quant à elle, souhaitait que les premiers entretiens se tiennent hors du pays, pour des raisons de sécurité des principaux protagonistes. L’opposition proposait Abuja au Nigéria, le siège de la Cedeao. Finalement la CFDR se serait ravisée.
Selon nos informations, une délégation de l’opposition devait rencontrer en fin de journée ce jeudi 17 décembre, le médiateur et lui faire part de cette décision. A une condition : que le dialogue commence le plus vite possible, dès samedi, selon une source bien informée.
Ce changement de ligne devrait permettre à ce dialogue politique de débuter. La communauté internationale tient beaucoup à une sortie de crise via le dialogue politique.
C’est ce que Bruxelles a rappelé la semaine dernière à la délégation conduite par le Premier ministre. Dans un message au président Tandja, Barack Obama a également manifesté son impatience d’une sortie de crise : « L’Amérique attend », dit le communiqué, « le jour où le Niger pourra célébrer à la fois la proclamation de la république et sa transition solide vers la démocratie ».
Ce 18 décembre le Niger célèbre la fête de son indépendance. Pour l’occasion les principales cérémonies se tiendront dans la région Diffa, chère au cœur du président Tandja. Le chef de l’Etat s’est rendu sur place pour l’occasion.
17 décembre 2009 Publie le 17 décembre 2009 Source : http://www.rfi.fr/
Mali: The human face of climate change
ReliefWeb - 15/12/09
Thursday 17 December 2009
Where is the rain?"
After inquiring about the health of family members and livestock, the Tamasheq, a nomadic tribe in Mali, greet each other by asking about the weather.
But this isn’t just idle chit-chat. For them, the rains mean everything.
Like many nomads in the semi-arid Sahel, an area south of the Sahara desert that spans the African continent, the Tamasheq depend on fertile grasslands to raise their cattle. But over the last several years, they have watched with dismay as the once-dependable rains arrive later and later in the season. The Sahel is experiencing the "worst effects of climate change in the world," according to the United Nations.
For Arahmat, who goes by his first name, the sporadic rains have devastated his family’s livestock—and their life-line.
"Without rain, there is no pasture for our herds, and our animals die," Arahmat says. "When the rains do arrive, the cattle are so weak that they all become sick and die. We are tired of moving to look for green pastures and water. We have no food."
Children throughout the nomadic and pastoralist villages of Mali rely on the rich, nutritional value of cattle’s milk for sustenance. When Arahmat’s cattle died, his seven-month-old daughter couldn’t get the nutrients she needed to survive. Severely malnourished, she was admitted to Action Against Hunger’s therapeutic Stabilization Center, where she receives life-saving treatment and 24-hour care.
In Arahmat’s area, the price of livestock has also plummeted, to devastating effect.
"In the past, we counted on selling our animals to buy sorghum and millet to eat when things went wrong," explains Arahmat. "But this year the price of the animals has hit the bottom. We can no longer sell them, or we sell them for almost nothing. We sold five goats for a bag of millet, when it would usually cost only one goat."
Entirely reliant on cattle for milk and income, and with the region experiencing rapid desertification, many families in Mali live a precarious existence.
Action Against Hunger has launched a rapid response centered in Gao, eastern Mali, to treat children on the brink of starvation and provide support for more than 16,000 people at risk of malnutrition. Recent nutrition surveys conducted there revealed that 16 percent of children in Gao suffer from acute malnutrition, which is above the World Health Organization emergency level.
Vulnerable families with young children like Arahmet’s receive 30 kilograms of millet and three liters of oil, as well as therapeutic nutritional products specially designed for children’s metabolisms. To prevent future outbreaks of malnutrition, Action Against Hunger provides families with seeds and training to help them build up food reserves they can revert to during difficult times. The organization is also establishing drip-feed irrigation systems in the area to boost crop production.
And to help ensure that world leaders assembled at the Climate Change Conference in Copenhagen don’t forget the human face of climate change, Action Against Hunger is telling Arahmat’s story.
Coopération militaire Mali-Algérie : Retrouvailles de haut niveau
Y. Doumbia l’Essor n°16593 du 17-12-09
vendredi 18 décembre 2009
Les relations d’amitié et de coopération entre l’Algérie et notre pays se portent bien. L’une des preuves est fournie par la tenue régulière du comité mixte chargé de la coopération militaire et technique.
Un comité dont la 4è session est réunie depuis hier au ministère de la Défense et des Anciens combattants. Pour cette réunion, une importante délégation algérienne séjourne à Bamako. Conduite par le général Benbicha Mohamed Saleh, elle est composée de 5 autres officiers supérieurs et de l’attaché militaire de l’ambassade algérienne au Mali. La session du comité, a expliqué le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Youssouf Bamba, offre aux deux délégations l’occasion de faire le bilan des activités exécutées et de formuler des recommandations utiles dans des domaines comme la lutte contre le terrorisme. Youssouf Bamba a remercié les autorités algériennes pour leur contribution de qualité au retour de la paix dans les régions du nord du Mali. Les rencontres régulières entre hauts responsables militaires reflète l’amitié et l’estime que se portent les deux chefs d’État, Amadou Toumani Touré et Abdel Aziz Bouteflika, a jugé le secrétaire général du ministère de la Défense en invitant à "œuvrer ensemble pour faire de notre coopération bilatérale, un modèle, une valeur d’exemple". La volonté d’aller loin dans le cadre de cette coopération est partagée car le chemin à faire est encore long, a relevé le général Benbicha Mohamed Saleh. Certaines activités programmées pour 2008 et 2009 n’ont pas été exécutées à cause de difficultés de dernière minute, a constaté le chef de la délégation algérienne en notant cependant que l’évaluation montre que la coopération militaire entre nos deux pays a atteint un bon rythme. Seulement, la planification doit s’effectuer avec plus de rationalité afin de mieux conduire le nouveau programme qui sera élaboré au cours de la réunion qui s’achève aujourd’hui.
Y. DOUMBIA
vendredi 18 décembre 2009
Les relations d’amitié et de coopération entre l’Algérie et notre pays se portent bien. L’une des preuves est fournie par la tenue régulière du comité mixte chargé de la coopération militaire et technique.
Un comité dont la 4è session est réunie depuis hier au ministère de la Défense et des Anciens combattants. Pour cette réunion, une importante délégation algérienne séjourne à Bamako. Conduite par le général Benbicha Mohamed Saleh, elle est composée de 5 autres officiers supérieurs et de l’attaché militaire de l’ambassade algérienne au Mali. La session du comité, a expliqué le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Youssouf Bamba, offre aux deux délégations l’occasion de faire le bilan des activités exécutées et de formuler des recommandations utiles dans des domaines comme la lutte contre le terrorisme. Youssouf Bamba a remercié les autorités algériennes pour leur contribution de qualité au retour de la paix dans les régions du nord du Mali. Les rencontres régulières entre hauts responsables militaires reflète l’amitié et l’estime que se portent les deux chefs d’État, Amadou Toumani Touré et Abdel Aziz Bouteflika, a jugé le secrétaire général du ministère de la Défense en invitant à "œuvrer ensemble pour faire de notre coopération bilatérale, un modèle, une valeur d’exemple". La volonté d’aller loin dans le cadre de cette coopération est partagée car le chemin à faire est encore long, a relevé le général Benbicha Mohamed Saleh. Certaines activités programmées pour 2008 et 2009 n’ont pas été exécutées à cause de difficultés de dernière minute, a constaté le chef de la délégation algérienne en notant cependant que l’évaluation montre que la coopération militaire entre nos deux pays a atteint un bon rythme. Seulement, la planification doit s’effectuer avec plus de rationalité afin de mieux conduire le nouveau programme qui sera élaboré au cours de la réunion qui s’achève aujourd’hui.
Y. DOUMBIA
Le Mali s’active pour faire libérer Pierre Camatte
Michel Scott lci.tf1.fr/ 17-12-09
vendredi 18 décembre 2009
Amadou Toumani Touré, le président malien, met la pression sur ses services pour que l’humanitaire vosgien, détenu par le commandant de l’aile dure d’Al-Qaïda au Mahgreb islamique, soit relâché rapidement.
Le mystère de la disparition de Pierre Camatte reste entier. Enlevé le 26 novembre dernier dans le Nord du Mali, cet humanitaire vosgien de 61 ans serait détenu par Abdelhamid Abou Zeid, le commandant de l’aile dure de la 9e région de l’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), dixit le communiqué de revendication transmis à la chaine Al-Jazira le 9 décembre. De leur côté, les trois Espagnols kidnappés en Mauritanie seraient aux mains de Moktar Belmoktar, l’autre émir du Sahara, considéré comme plus perméable aux médiations -il a en effet la réputation d’être un bandit de grand chemin ayant jadis pris ses distances avec l’ex-GSPC algérien, l’ancêtre de l’Aqmi.
Face à la situation, on a frôlé l’état de panique à Paris il y a quelques jours : les cibles françaises seraient désormais particulièrement recherchées dans la bande sahélo-saharienne. Une injonction a donc été lancée aux ressortissants français résidents au Nord-Mali : il leur faut quitter la zone au plus vite. Le conseil s’applique aussi aux journalistes qui prétendraient s’y aventurer.
Relais habituels
Le gouvernement malien apprécie évidemment peu cet ordre de repli. Mais il a néanmoins déployé dans le même temps tous les moyens disponibles pour prendre contact avec les ravisseurs.
Le centre opérationnel de Gao coordonne ainsi tous les renseignements en provenance du désert (des chasseurs nomades interpellés entre Ménaka et la frontière nigérienne ont par exemple été ramenés au QG pour interrogatoire) et les relais habituels dans ce genre d’affaires ont été réactivés. Il s’agit des chefs locaux, maires des communes perdues dans le désert et représentants de tribus, aussi bien touarègues ou arabes. Tous ces intermédiaires sont chargés de prendre langue avec les salafistes.
Mauvais coup
L’un de ces intermédiaires a d’ailleurs dit à TF1 News son sentiment que Pierre Camatte pourrait être libéré prochainement. Sur la foi de quelles informations ? Le président Amadou Toumani Touré met en fait une pression terrible pour qu’une solution soit trouvée rapidement.
Le kidnapping de ce Français est en effet un mauvais coup porté aux autorités maliennes. Cible atypique, il était intégré depuis plusieurs mois au sein de la société locale à Ménaka. Investi dans un projet de développement, il symbolisait l’Européen qui vient humblement vivre aux côtés de ses hôtes en leur confiant sa sécurité.
Opérations militaires ?
Reste que les tractations entre Sahariens et les éventuelles valises de billets qui les accompagnent dans ces cas-là peuvent ne pas suffire. Si les pourparlers n’aboutissent pas, la manière forte pourrait être finalement employée. D’importantes opérations militaires seraient même déjà en préparation pour les semaines qui viennent, avec l’aide des conseillers américains qui ont élu domicile à Gao.
Par Michel SCOTT le 17 décembre 2009
mercredi 16 décembre 2009
Obama veut un Niger démocratique
Le JDD.fr International | 16/12/2009 - 19:17Barack Obama a expliqué le souhait, mercredi, que la démocratie progresse au Niger. "L'Amérique attend le jour où le Niger pourra célébrer à la fois la proclamation de la république et sa transition solide vers la démocratie", dit le président américain dans un message adressé à son homologue nigérien, Mamadou Tandja, fait l'objet de critiques croissantes pour avoir prorogé son mandat par amendement à la Constitution.
Manifestations politiques au Niger : la semaine de tous les dangers
H. Marie Ouédraogo L’Observateur Paalga 16/12/2009
22 décembre 2009. C’est la date à laquelle devrait prendre fin le dernier mandat présidentiel de Mamadou Tandja. Parvenu à la tête de l’Etat en 1999 et réélu une fois, l’ex-colonel de l’armée nigérienne, gagné par l’ivresse du pouvoir, n’a pourtant jamais eu l’intention de rendre si tôt le tablier, tant son désir de servir la nation est fort.
Désireux de jouer les prolongations durant les trois prochaines années, ce serviteur dévoué du peuple a résolu de bafouer la loi fondamentale pour parvenir à ses fins. Et ni les protestations de la communauté internationale, ni les manifestations de l’opposition, pourtant réunie sous la même bannière, n’empêcheront la Tazartché (la continuité en langue haoussa) de passer par la force d’un référendum, largement contesté.
A une semaine du dead line constitutionnel, la situation, déjà tendue à Niamey, est montée d’un cran entre opposition et pouvoir : dimanche, des dizaines de milliers de manifestants ont réclamé le départ du président, qualifié d’usurpateur. Ils ont exhorté la communauté internationale à maintenir la pression sur le pouvoir, exprimant leur soutien à la médiation ouest- africaine pour une sortie de crise.
Le mouvement anti- Tazartché à peine dispersé, voilà que les partisans du colonel Tandja investissent les rues de la capitale pour faire entendre leur voix, celle du référendum et de la prolongation, artificielle, d’un mandat présidentiel à l’agonie. Réponse du berger à la bergère, le grand meeting qui a mobilisé hier les partisans de la continuité avait pour objet de défendre le fait accompli et le passage en force du colonel, qui compte bien se maintenir au pouvoir envers et contre tous.
C’est donc pour la « bonne cause » de la sixième République que des établissements de la capitale ont fermé hier leurs portes, fournissant à ceux qui en avaient besoin la foule nécessaire. « Jour J -7 pour Tandja », clament les syndicats et les opposants, tandis que, dans le camp adverse, on prône les valeurs de la continuité dans une république taillée sur mesure.
Mais dans l’un comme dans l’autre camp, le compte à rebours a bel et bien commencé dans l’attente de la date fatidique du 22 décembre, dernier jour du mandat présidentiel.
D’ici là, on peut craindre que, de part et d’autre, les manifestations s’intensifient au point de virer, à terme, à l’affrontement. Dès lors, tous les regards sont tournés vers Abuja, où ont débuté, il y a de cela quelques semaines, les pourparlers de la médiation ouest-africaine, sur laquelle reposent tous les espoirs des compatriotes de Mamadou Tandja et ceux de leurs voisins de la sous-région. Niamey attend donc avec anxiété de savoir comment se passera la semaine de tous les dangers.
Par H. Marie Ouédraogo
mardi 15 décembre 2009
Hommage à MANO DAYAK Leader Touareg qui nous a quitter le 15 decembre 1995
Hommage à MANO DAYAK Leader Touareg qui nous a quitter le 15 decembre 1995
ecrit par Rhissa Ag Ahossey
Tu n'es plus / Et mes larmes ne tariront plus / Ton sang, ton corps et tes os / Sont à jamais mêlés à ces sables que tu as / Tant aimés. / Es-tu mort au-dessus de CHIRIET aux dunes / dorées / Ou en amont de TAMGAK qui rime avec ta / lutte ? / Sont-ce les terres maternelles de TEMET qui / te retiennent / Qui te réclament pour l'ETERNITE ? / Le désert est FIDELE / Comme tu l'as porté à bout de bras, au / bout du monde / Le TENERE te porte désormais en son sein / Pour toujours ton AME aura la clarté de ses / dunes / Et ta MEMOIRE la grandeur de ses montagnes / Ta mère est en deuil, et tu es le Fils de / toutes les mères / Ton père est en deuil, et tu es le Fils de tous / les pères / Ton frère est en deuil, et tu es le Frère de / TOUS les HOMMES,
GRAND GUIDE
La caravane est au bout de l'étape / Et la SOURCE annoncée n'est pas loin / Dans la nuit sans étoile et par la tempête / Tu nous a menés et à présent
REPOSE-TOI EN PAIX
Rhissa Rhossey : "Jour et Nuit, Sable et Sang" – Poèmes sahariens, © Transbordeurs, 2005
lundi 14 décembre 2009
À AGADEZ au Niger la situation devient "explosive"
Lundi 14 décembre 2009 1 14 12 2009 11:36 À AGADEZ au Niger la situation devient "explosive"
Petite lettre d’un ami Touareg qui rentre de Libye et du Niger et qui me parle un peu de la situation de la « réinsertion » des combattants à Agadez.
Vous comprendrez bien que cette personne souhaite garder l’anonymat, si vous pensez avoir plus d’infos crédibles merci de me les communiquer.
Pellet Jean-Marc
source occitan touaregBonsoir, mes amis sont encore à Tripoli en attente des promesses Libyennes. J'aimerai si possible que vous écriviez une petit mot sur cette situation car elle est vraiment explosive. Nous avons fait presque trois mois à Tripoli et toujours rien et les jeunes à Agadez commencent à perdre confiance et c'est grave. Donc je vous donne un résumé des choses comme elle se sont passées entre les différents Mouvements, la Libye et le Niger. Sous la médiation de la Libye nous avons accepté de déposer les armes et de négocier une foi les armes déposées. Le Fpn et le Mnj ont déposé les armes il y a presque trois mois et ont déversé plus de deux milles jeunes sans emploi à Agadez avec la promesse de la Libye de donner des enveloppe de réinsertion en attendant que le gouvernement nigérien les intègre dans les différentes sociétés du nord ou crée des emploi pour eux. C'est sur cette promesse que nous avons eu la confiance des jeunes pour qu’ils acceptent de rendre leurs armes et les remettent au gouvernement libyen à Sebha et nigerien à Agadez. Après avoir remis les armes nous avons rencontré le Président nigérien avec les médiateurs libyens, puis avec les médiateurs libyens nous sommes retournés en Libye pour finaliser les choses à fin que les jeunes que nous avons laissé à Agadez puissent recevoir leurs enveloppe, mais voila presque trois mois qu’ils sont à Tripoli et toujours rien, cette situation risque de devenir insupportable par les jeunes Ichumars que nous avons laissé à Agadez sans ressources. En attendant les promesses ne viennent pas. D'autres part les Cadres doivent entreprendre des discutions avec le gouvernement nigérien à Niamey et jusqu’ici ils sont encore bloqués à Tripoli, car ils ne peuvent plus rentrer les mains vide à Agadez où attendent tout ces jeunes qui nous traitent déjà de traîtres, ils ont raison car à leurs place je dirai aussi la même chose...
***************
Sur la situation des jeunes Ishumar voir l’article sur ISSIKTA:
Les témoignages que notre équipe de rédaction a recueillis sont d'une rare violence parfois, et tous s'en prennent aux libyens, au gouvernement, et aux chefs de la résistance . Il est urgent de trouver une solution à cette jeunesse avant qu'elle ne se tourne vers d'autres trafics ou organisations criminelles qui pullulent dans le Sahel.
Réponse a Mr chahana takiou à propos de ses écrits xenophobes à l'encontre des Touaregs
voire articles de chahana takiou:http://www.kidal.info/Forum/FR/lire.php?msg=8484
Chahana Takiou
Mr takiou que nous vaut cet étalage grotesque d'acharnement et de haine à l'encontre de tout ceux qui sont du nord Mali et qui frise le ridicule ???.Un journaliste doit avoir un respect de la déontologie ,doit être impartiale,objectif et surtout ,ses articles doivent être instructifs pour l'ensemble de ses lecteurs y compris les plus éloignés et parfois moins "visibles" pour lui.Il est temps de passer à l'apprentissage du metier de journaliste cher amateur .Le Mali a besoin de toutes ses fillles et de tous ses fils en ces moments difficiles,il n'a aucunement pas besoin des animateurs des médias "de mille collines "à Bamako.Si vous pouvez trouvez des sujets plus interessants que vous en prendre toujours aux mêmes communautés du nord Mali.....en esperant que le conseil ou organe de régulation des médias maliens ouvre l'oeil cette fois ci,à moins que Mr je hais tout le monde ne se prenne un rateau tout seul!!
Merci
La rédaction
Chahana Takiou
Mr takiou que nous vaut cet étalage grotesque d'acharnement et de haine à l'encontre de tout ceux qui sont du nord Mali et qui frise le ridicule ???.Un journaliste doit avoir un respect de la déontologie ,doit être impartiale,objectif et surtout ,ses articles doivent être instructifs pour l'ensemble de ses lecteurs y compris les plus éloignés et parfois moins "visibles" pour lui.Il est temps de passer à l'apprentissage du metier de journaliste cher amateur .Le Mali a besoin de toutes ses fillles et de tous ses fils en ces moments difficiles,il n'a aucunement pas besoin des animateurs des médias "de mille collines "à Bamako.Si vous pouvez trouvez des sujets plus interessants que vous en prendre toujours aux mêmes communautés du nord Mali.....en esperant que le conseil ou organe de régulation des médias maliens ouvre l'oeil cette fois ci,à moins que Mr je hais tout le monde ne se prenne un rateau tout seul!!
Merci
La rédaction
dimanche 13 décembre 2009
La paix a Agadez /La désillusion?
Les accords de paix entre la résistance Touareg composée du MNJ ,FPN,et du FFR et le gouvernement nigerien sont dans l'impasse depuis plusieurs mois.Ces accords sont le fruit de la médiation du guide libyen.Depuis le désarmement effectif de l'ensemble des Mouvements et Fronts armés ,ce sont plus de 3000 ex combatants qui attendent les promesses de reinsertion promises par la Libye et le gouvernement nigerien en vain..
La désillusion face aux espoirs suscité par cette paix et ses promesses ,reste dans une phase critique ....Nous avons recueillis les témoignages de plusieurs ex combatants et jeunes d'Agadez:
abdou: c'est "lamertume totale ..on sait plus a quel jeu jouent les libyens ...Nous avons plusieurs mois ici à agadez,je suis même pas rentré chez moi ..faire quoi?
R-B :C'est des libyens ,ils n'ont aucune expérience des gestions des conflits ,les Bachir Salah et Ahmed Souleymane ...tous des escros ,ils détournent tout l'argent et le gouvernement quand a lui ...il est absent..
M-B:C'est la faute à nos Leaders qui nous ont enbarquer dans cette galère ,ils sont ou?Ils attendent Gaddafi depuis des mois ,mais lui il a eu ce qu'il voulait en saupoudrant sa tentative de médiation aux yeux de l'opinion publique..Il voulait devenir président de l'Afrique ,maintenant que c'est fait ,il ny'a plus aucun effet médiatique a s'afficher avec les Touaregs et autres bélligerants ,il est occuper a faire ses travaux de metro à Tripoli..
K-M:Nous nous voulons une situation de dignité ,qu'on travaille en paix et construire chez nous et ça c'est au gouvernement nigerien de prendre en compte les aspirations légitimes de tous les jeunes d'Agadez ,car tous les ingrediens sont là pour que ça explose si rien n'est fait le plus tôt possible ...Les libyens on les connais c'est du Kamé -Kamé!!
J-S:Les Libyens ,ils disent nous on vous fera ça ou ceci ,mais régardez les responsables de cette initiative ,ils n'ont que faire de la paix au Niger ,eux comme les Leaders des Fronts ,ils remplissent leurs poches c'est tout ce qui les interesse!!
Les témoignages que notre équipe de rédaction a recueillis sont d'une rare violence parfois ,et tous s'en prennent aux libyens ,au gouvernement ,et aux chefs de la résistance .Il est urgent de trouver une solution à cette jeunesse avant qu'elle ne se tourne vers d'autres trafics ou organisations criminelles qui pullulent dans le Sahel.
La rédaction
Alors que redditions et arrestations se multiplient,le Gspc derrière le bouclier des kidnappings
Ikram GHIOUA-http://www.lexpressiondz.com-13-12-09
dimanche 13 décembre 2009
Les derniers enlèvements au Mali et en Mauritanie ont été une bouée de sauvetage pour cette organisation en quête d’éclats médiatiques.
Les repentances et les arrestations de terroristes se multiplient depuis ces deux dernières semaines. Alors que pas moins de six terroristes ont déposé les armes, notamment à Alger et Constantine, une cinquantaine d’éléments de soutien au terrorisme ont été arrêtés à Batna et récemment à Constantine. Ce résultat est le fruit d’un engagement des forces de sécurité et aussi de l’appui sans faille des citoyens à la lutte antiterroriste. Des sources sécuritaires ont confié, sans réserve, que l’organisation dirigée par l’émir Droukdel est en phase de désintégration avancée. La déliquescence de cette organisation criminelle est un fait à ne pas négliger quand on sait que le Gspc lui-même a reconnu un recul de ses activités subversives par le biais de son site Internet. Deux ans durant, le numéro un du Gspc n’aura pas réussi à redresser son organisation et continue de subir des pertes sans précédent. Cela est d’autant plus vrai lorsque sur le terrain, les services de sécurité s’attendent à d’autres prochaines redditions. Dans une vaine tentative de sauver ce qui reste de son organisation. Droukdel change son fusil d’épaule. Aussi, les derniers kidnappings des ressortissants étrangers perpétrés au Mali et en Mauritanie, ont constitué, en quelque sorte, une bouée de sauvetage pour cet émir en quête d’éclats médiatiques.
En effet, l’émir ne pouvait espérer une meilleurs aubaine pour galvaniser ce qui reste de ses troupes et adresser des messages, via Internet, prouvant que son organisation criminelle est toujours en action sur le terrain et que le terrorisme n’est pas près de disparaître. C’est également au niveau du Mali et de la Mauritanie que la branche d’Al Qaîda au Maghreb réussira à trouver des complicités en ce sens que ces régions sont marquées par une instabilité politique et sécuritaire.
Pour les services de sécurité, le Gspc a versé tout simplement dans le grand banditisme, agissant au même titre que les réseaux des narcotrafiquants et les marchands d’armes. Les analystes du réseau d’Al Qaîda sont unanimes : « Ayant perdu sa couverture religieuse et politique, Droukdel et ses complices ne sont plus qu’un outil maniable entre les griffes d’Ayman al Zawahiri, autant dire des clans tribals de la Somalie. »
Nos sources ont tenu à souligner que l’exploitation efficace du renseignement rend la lutte plus pragmatique et plus précise et a permis d’ailleurs de cibler des éléments clés de la structure du Gspc. L’arrestation ou la neutralisation de ces éléments a permis d’enregistrer la régression de cette organisation, principalement en Algérie. Il n’en demeure pas moins que le Gspc a réussi à faire parler de lui en dehors des frontières algériennes en organisant des enlèvements contre des humanitaires : où un Français au Mali a été enlevé et trois Espagnols en Mauritanie.
L’instabilité sécuritaire inquiète les services de sécurité algériens du fait que ces actes se produisent aux portes des frontières algériennes. C’est la raison pour laquelle un important dispositif sécuritaire est actuellement mobilisé à ce niveau et c’est ce qui a d’ailleurs permis l’avortement de plusieurs transactions au sud-ouest liées au trafic de drogue, l’une des principales sources de financement d’Al Qaîda au Maghreb.
Ikram GHIOUA
Trois questions à Mani Ansar du Festival au Désert
Kassim TRAORE-Bamako Hebdo, 12/12/2009
Trois questions à Mani Ansar du Festival au Désert
samedi 12 décembre 2009 le festival du Désert d’Essakane qui fêtera du 7 au 9 janvier 2010, son 10ème anniversaire, est devenu en quelques années l’un des plus célèbres festivals de musique au monde. Et au-delà de la musique, c’est la célébration de la tolérance et de la paix entre les peuples. Itinérant au départ, le festival au Désert s’est implanté depuis 2003 à Essakane, à une soixantaine de kilomètres de Tombouctou sur un camping géant de tentes pouvant accueillir environ 10 000 participants. Mais cette année, à cause de l’insécurité dans le nord Mali, il y a des inquiétudes sur la participation massive des touristes. Pour le directeur du Festival au Désert la situation sécuritaire doit être prise au sérieux. Mani Ansar répond à nos questions sur la sécurité au nord.
Est-ce que vous avez des inquiétudes par rapport à l’insécurité au nord ?
Mani : Non, franchement pas, Je tiens à vous dire que l’année dernière à la même période, si on réfléchi un peu on se rendra compte que c’était beaucoup plus dangereux que cette année. Parce que l’année dernière à la même période en plus de cette menace entre guillemet islamiste. Il y avait des groupes bandits qui mettaient le feu partout, à Nampala, Diabaly, Abeïbara un peu partout. Franchement la situation était beaucoup plus tendue. C’est vrai qu’il faut prendre des dispositions, il ne faut pas dire que le risque zéro existe. Le risque zéro n’existe nulle part. Je pense qu’on fait une publicité démesurée sur la situation au nord du Mali qui est injuste.
Est-ce que des touristes ont annulé leur voyage sur Essakane ?
C’est sûr qu’il y a des gens qui décommandent. Mais il y en a qui veulent venir. Dire que personne n’écoute ce qui se dit c’est faux. Si certains annulent, d’autres ont envi de venir qui sont nombreux. Ils ont entendu parler du festival, ils veulent venir. Beaucoup viennent d’autres contrées qui ne regardent pas la télé française, ni n’écoutent les communiqués de leur ambassadeur. Ils viennent de Singapour, du Brésil et de Nouvelle Zélande. C’est vrai que du côté français, anglais et américain il y a une baisse, mais de l’autre côté ça récupère beaucoup.
Il n y a pas de périls en la demeure ?
Non pas vraiment, sincèrement. Nous avons le soutien de nos autorités. La situation sécuritaire au nord dépend d’eux. S’ils disent de faire notre manifestation, nous allons la faire. Cela fait 10 ans que nous collaborons et nous ne craignons rien pour le moment. Cette bonne collaboration est soutenue par un communiqué qui confirme chaque festival qui s’approche. Cela fait 4 à 5 ans que c’est ainsi. Et chaque fois ça c’est bien passé. Pourquoi ne pas y croire cette année ?. Nous allons le faire et ça sera du 7 au 9 janvier 2010. Les journées se déroulent, ponctuées par des manifestations traditionnelles : les parades et les courses de chameaux, les Tindés (chants traditionnels de femmes), des expositions d’artisanat, des colloques et forums destinés aux nomades et autres participants. A la nuit tombée, sur une scène moderne, plantée dans les dunes, sous les étoiles, place aux concerts dédiés aux musiques du monde entier. Le Festival a toujours attiré du monde.
Kassim TRAORE
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