Jeudi, 02 Juillet 2009 15:26
Les Etats-Unis se sont dits aujourd'hui "préoccupés par les récentes actions du président du Niger", estimant qu'elles "sapent les efforts" de ce pays d'Afrique de l'ouest en vue d'une "bonne gouvernance" et d'un "Etat de droit".
"Les Etats-Unis sont préoccupés par les récentes actions du président du Niger Mamadou Tandja en vue de diriger (le pays) par des ordonnances et des décrets et de dissoudre l'Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle dans une tentative de conserver le pouvoir au-delà de son mandat limité constitutionnellement", indique un communiqué de la Maison Blanche.
"Ces décisions sapent les efforts du Niger entrepris au cours des dix dernières années en vue d'une bonne gouvernance et d'un Etat de droit", ajoute le communiqué. "Nous sommes rassurés par l'envoi par l'Union africaine d'une délégation au Niger pour tenter de résoudre cette crise politique", poursuit la Maison Blanche.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA) Jean Ping a affirmé mardi avoir dépêché il y a plusieurs jours une "délégation importante au Niger pour voir avec les autorités comment sortir de cette crise". "Nous allons continuer de nous entretenir avec nos partenaires dans la région et de surveiller de près la situation au Niger", conclut le communiqué de la Maison Blanche.
Décidé à rester au pouvoir après 10 ans à la tête du pays, Mamadou Tandja a dissous le parlement, puis la Cour constitutionnelle qui s'opposait à son projet de référendum pour modifier la Constitution et ainsi briguer fin 2009 un troisième mandat. Il s'est également arrogé des "pouvoirs exceptionnels" qui lui permettent de gouverner seul par décrets et ordonnances.
02 juillet 2009
Publié le 02 juillet 2009
Source : http://www.lefigaro.fr
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 2 juillet 2009
mardi 30 juin 2009
En droit, la présidence de la République duNiger est vacante
La Constitution contre le coup d’État
Tandja Mamadou vient finalement de poser la dernière pierre de son coup d’État en recourant illégalement à l’article 53 de la Constitution et en usurpant le pouvoir que la Constitution ne lui reconnaît pas de dissoudre la Cour Constitutionnelle. Le refus de se conformer aux arrêts de la Cour Constitutionnelle étant un motif de destitution, ses décisions n’engagent plus le Niger et en droit, la présidence de la République du Niger est vacante. Sur le plan juridique, le recours à l’article 53, la dissolution de la Cour comme tous les actes que Tandja posera à l’avenir sont donc nuls et de nul effet. Tous les acteurs doivent considérer que la Cour Constitutionnelle en particulier n’a pas cessé d’exister. Le FDD est parfaitement en droit d’exiger la démission de quelqu’un dont le pouvoir ne repose désormais ni sur la légalité, ni sur la légitimité, mais sur la force. La question est maintenant de savoir ce qu’il convient de faire.
Les forces républicaines et démocratiques ont utilisé les recours légaux et constitutionnels pour l’amener au respect de la Constitution. Elles l’ont même ménagé en lui offrant toutes les possibilités de sortir honorablement de ce triste engrenage. Mais c’est sans compter avec le fait que lui et ses complices jouent hors jeu, à l’image de beaucoup de dirigeants africains que les spécialistes de science politique appellent des chefs néopatrimoniaux. Peu soucieux de la paix et de la sécurité de leurs concitoyens, les chefs néopatrimoniaux préfèrent la stratégie de la terre brûlée. N’ayant pas la vision des hommes d’État et aveuglés par le pouvoir et ses fastes, ils ne se soucient pas de la façon dont l’histoire les jugera. De ce fait, ils n’hésitent pas à plonger leur pays dans les calamités les plus monstrueuses. C’est pour cela que les dirigeants africains ont plus souvent leur nom au panthéon de l’infamie que dans les temples de la gloire.
Ce que l’histoire récente nous montre, c’est que pour ce genre de dirigeants, l’État est un patrimoine privé qu’ils ne conçoivent céder à personne d’autre. Ils s’auto-convainquent d’être indispensables, opportunément aidés en cela par les spécialistes en flatterie qui redoublent d’autant plus d’ardeur que, parvenus au sommet par hasard, ils ne peuvent rien espérer par leur mérite personnel. Les chefs néopatrimoniaux se plaisent à confondre leur sort individuel avec le sort de leur pays et de ce fait, ne quittent le pouvoir que si on les accule. Ils promettent chantiers et paradis, mais n’apportent que misère et servitude comme on l’a déjà vu avec Bokassa en Centrafrique, Mobutu au Zaïre ou Omar Bongo au Gabon. Si ce funeste projet devait réussir, le Niger aurait aussi son Bongo, qui ne quittera le pouvoir qu’à sa mort, après avoir ruiné le pays et tué tout espoir démocratique.
Le Niger cependant n’est pas le Gabon et la question n’est pas de savoir si Tandja partira, mais dans quelles conditions il partira car aucun pouvoir ne peut durer sans le consentement des gouvernés. Il faut donc réfléchir dès maintenant à l’après Tandja pour que ce soit le moins dommageable pour notre pays et qu’on en sorte renforcés et non pas détruits. De nombreux cas récents montrent les dérives auxquelles l’entreprise en cours au Niger peut mener. En Roumanie en 1989, des citoyens excédés auxquels se sont ralliées les forces de l’ordre ont organisé une marche sur la présidence pour en extirper le dictateur. Celui-ci a été sommairement jugé et exécuté, mais le pays a mis des années à émerger du chaos. Plus près de nous, les évènements survenus le 28 juin dernier au Honduras nous interpellent plus encore en raison de la similarité de sa situation avec la notre. Dans ce petit pays d’Amérique centrale, le Tandja local qui voulait aussi organiser un référendum pour se maintenir au pouvoir malgré un arrêt de la Cour suprême le déclarant illégal, vient d’être arrêté par l’armée à la demande du pouvoir judiciaire et expulsé au Costa Rica. Mais comme il a divisé le pays de la même manière que Tandja Mamadou est en train de le faire au Niger, cette solution n’a pas pour autant réglé les problèmes du Honduras, qui est aujourd’hui au bord de la guerre civile.
En affichant ainsi son mépris pour le Niger, ses institutions et son peuple, Tandja Mamadou est désormais un simple citoyen que seule la force maintient au pouvoir. Mais comme il devrait le savoir, « on peut tout faire avec les baïonnettes sauf s’asseoir dessus ». Le devoir de tous les citoyens nigériens aujourd’hui est de résister à la tyrannie en travaillant sans relâche et avec tous les moyens que leur confère la Constitution pour faire échec au coup d’État afin que force puisse rester à la loi, seule véritable rempart contre l’arbitraire. L’histoire montre en effet que les dictatures perdurent moins grâce à leur force qu’en raison de la peur et de l’inaction des dominés. Cette situation interpelle particulièrement nos autres concitoyens que sont les militaires, gendarmes et policiers sur lesquels il pense s’adosser pour usurper à vie le pouvoir et réprimer la contestation qui ne manquera pas de monter les jours à venir. Ils doivent se regarder dans un miroir et se demander s’ils sont des miliciens au service d’un homme ou des soldats et des hommes d’honneur. S’ils sont prêts à réprimer leurs frères et soeurs pour que les intérêts d’un homme prévalent, c’est qu’ils sont des miliciens. S’ils sont des soldats, ils défendront la Constitution, la Cour Constitutionnelle et la population. Comme n’importe quel citoyen, ils ne sont pas seulement dotés du droit, mais ils sont surtout astreints au devoir constitutionnel de faire échec à la tyrannie.Il faut toutefois que les choses soient claires. Les nigériens ne veulent pas échapper à un Tandja élu mais qui veut entreprendre une carrière de dictateur pour tomber sous la coupe d’un dictateur militaire. L’ère des dictatures civiles comme des régimes militaires est révolue et il n’est nullement question à mes yeux pour les militaires de prendre le pouvoir, de suspendre la Constitution et de lancer une nouvelle transition à l’image de ce qui a été fait en 1996 et en 1999. Les institutions nigériennes de 2009 sont solides et fonctionnent très bien comme l’ont prouvé la Cour Constitutionnelle, la CENI et le FDD qui se sont scrupuleusement conformés aux procédures légales et constitutionnelles. Le Niger n’est pas dans une crise institutionnelle justifiant une prise de pouvoir par l’armée, ou une refonte des institutions. Le problème, ce sont les violeurs en série de la Constitution et en premier chef, Tandja Mamadou que seule l’utilisation à des fins privées de la force publique protège de la prison. Dans l’après Tandja qui est inéluctable, il faudra veiller à l’application scrupuleuse du schéma prévu à l’article 42 de la Constitution : la présidence de la République par intérim doit être confiée à la présidente de la Cour Constitutionnelle puisqu’en droit celle-ci n’est nullement dissoute; et des élections doivent être organisées dans les délais prévus de 45 jours au moins et 90 jours au plus.
Mamoudou Gazibo
Professeur agrégé de science politique
Université de Montréal, Canada
Source:
http://nigerdiaspora
Tandja Mamadou vient finalement de poser la dernière pierre de son coup d’État en recourant illégalement à l’article 53 de la Constitution et en usurpant le pouvoir que la Constitution ne lui reconnaît pas de dissoudre la Cour Constitutionnelle. Le refus de se conformer aux arrêts de la Cour Constitutionnelle étant un motif de destitution, ses décisions n’engagent plus le Niger et en droit, la présidence de la République du Niger est vacante. Sur le plan juridique, le recours à l’article 53, la dissolution de la Cour comme tous les actes que Tandja posera à l’avenir sont donc nuls et de nul effet. Tous les acteurs doivent considérer que la Cour Constitutionnelle en particulier n’a pas cessé d’exister. Le FDD est parfaitement en droit d’exiger la démission de quelqu’un dont le pouvoir ne repose désormais ni sur la légalité, ni sur la légitimité, mais sur la force. La question est maintenant de savoir ce qu’il convient de faire.
Les forces républicaines et démocratiques ont utilisé les recours légaux et constitutionnels pour l’amener au respect de la Constitution. Elles l’ont même ménagé en lui offrant toutes les possibilités de sortir honorablement de ce triste engrenage. Mais c’est sans compter avec le fait que lui et ses complices jouent hors jeu, à l’image de beaucoup de dirigeants africains que les spécialistes de science politique appellent des chefs néopatrimoniaux. Peu soucieux de la paix et de la sécurité de leurs concitoyens, les chefs néopatrimoniaux préfèrent la stratégie de la terre brûlée. N’ayant pas la vision des hommes d’État et aveuglés par le pouvoir et ses fastes, ils ne se soucient pas de la façon dont l’histoire les jugera. De ce fait, ils n’hésitent pas à plonger leur pays dans les calamités les plus monstrueuses. C’est pour cela que les dirigeants africains ont plus souvent leur nom au panthéon de l’infamie que dans les temples de la gloire.
Ce que l’histoire récente nous montre, c’est que pour ce genre de dirigeants, l’État est un patrimoine privé qu’ils ne conçoivent céder à personne d’autre. Ils s’auto-convainquent d’être indispensables, opportunément aidés en cela par les spécialistes en flatterie qui redoublent d’autant plus d’ardeur que, parvenus au sommet par hasard, ils ne peuvent rien espérer par leur mérite personnel. Les chefs néopatrimoniaux se plaisent à confondre leur sort individuel avec le sort de leur pays et de ce fait, ne quittent le pouvoir que si on les accule. Ils promettent chantiers et paradis, mais n’apportent que misère et servitude comme on l’a déjà vu avec Bokassa en Centrafrique, Mobutu au Zaïre ou Omar Bongo au Gabon. Si ce funeste projet devait réussir, le Niger aurait aussi son Bongo, qui ne quittera le pouvoir qu’à sa mort, après avoir ruiné le pays et tué tout espoir démocratique.
Le Niger cependant n’est pas le Gabon et la question n’est pas de savoir si Tandja partira, mais dans quelles conditions il partira car aucun pouvoir ne peut durer sans le consentement des gouvernés. Il faut donc réfléchir dès maintenant à l’après Tandja pour que ce soit le moins dommageable pour notre pays et qu’on en sorte renforcés et non pas détruits. De nombreux cas récents montrent les dérives auxquelles l’entreprise en cours au Niger peut mener. En Roumanie en 1989, des citoyens excédés auxquels se sont ralliées les forces de l’ordre ont organisé une marche sur la présidence pour en extirper le dictateur. Celui-ci a été sommairement jugé et exécuté, mais le pays a mis des années à émerger du chaos. Plus près de nous, les évènements survenus le 28 juin dernier au Honduras nous interpellent plus encore en raison de la similarité de sa situation avec la notre. Dans ce petit pays d’Amérique centrale, le Tandja local qui voulait aussi organiser un référendum pour se maintenir au pouvoir malgré un arrêt de la Cour suprême le déclarant illégal, vient d’être arrêté par l’armée à la demande du pouvoir judiciaire et expulsé au Costa Rica. Mais comme il a divisé le pays de la même manière que Tandja Mamadou est en train de le faire au Niger, cette solution n’a pas pour autant réglé les problèmes du Honduras, qui est aujourd’hui au bord de la guerre civile.
En affichant ainsi son mépris pour le Niger, ses institutions et son peuple, Tandja Mamadou est désormais un simple citoyen que seule la force maintient au pouvoir. Mais comme il devrait le savoir, « on peut tout faire avec les baïonnettes sauf s’asseoir dessus ». Le devoir de tous les citoyens nigériens aujourd’hui est de résister à la tyrannie en travaillant sans relâche et avec tous les moyens que leur confère la Constitution pour faire échec au coup d’État afin que force puisse rester à la loi, seule véritable rempart contre l’arbitraire. L’histoire montre en effet que les dictatures perdurent moins grâce à leur force qu’en raison de la peur et de l’inaction des dominés. Cette situation interpelle particulièrement nos autres concitoyens que sont les militaires, gendarmes et policiers sur lesquels il pense s’adosser pour usurper à vie le pouvoir et réprimer la contestation qui ne manquera pas de monter les jours à venir. Ils doivent se regarder dans un miroir et se demander s’ils sont des miliciens au service d’un homme ou des soldats et des hommes d’honneur. S’ils sont prêts à réprimer leurs frères et soeurs pour que les intérêts d’un homme prévalent, c’est qu’ils sont des miliciens. S’ils sont des soldats, ils défendront la Constitution, la Cour Constitutionnelle et la population. Comme n’importe quel citoyen, ils ne sont pas seulement dotés du droit, mais ils sont surtout astreints au devoir constitutionnel de faire échec à la tyrannie.Il faut toutefois que les choses soient claires. Les nigériens ne veulent pas échapper à un Tandja élu mais qui veut entreprendre une carrière de dictateur pour tomber sous la coupe d’un dictateur militaire. L’ère des dictatures civiles comme des régimes militaires est révolue et il n’est nullement question à mes yeux pour les militaires de prendre le pouvoir, de suspendre la Constitution et de lancer une nouvelle transition à l’image de ce qui a été fait en 1996 et en 1999. Les institutions nigériennes de 2009 sont solides et fonctionnent très bien comme l’ont prouvé la Cour Constitutionnelle, la CENI et le FDD qui se sont scrupuleusement conformés aux procédures légales et constitutionnelles. Le Niger n’est pas dans une crise institutionnelle justifiant une prise de pouvoir par l’armée, ou une refonte des institutions. Le problème, ce sont les violeurs en série de la Constitution et en premier chef, Tandja Mamadou que seule l’utilisation à des fins privées de la force publique protège de la prison. Dans l’après Tandja qui est inéluctable, il faudra veiller à l’application scrupuleuse du schéma prévu à l’article 42 de la Constitution : la présidence de la République par intérim doit être confiée à la présidente de la Cour Constitutionnelle puisqu’en droit celle-ci n’est nullement dissoute; et des élections doivent être organisées dans les délais prévus de 45 jours au moins et 90 jours au plus.
Mamoudou Gazibo
Professeur agrégé de science politique
Université de Montréal, Canada
Source:
http://nigerdiaspora
vendredi 26 juin 2009
/Niger/ Danger ! Mines...
Vendredi 19 juin 2009
/Niger/ Danger ! Mines...
Suite à l'information du décès de Ibrahim Ange, il s'avère que trois (3) personnes ont trouvé la mort dans cet "accident" ainsi que cinq blessés graves.
Toutes ces personnes ont été rapatriées sur Agadez.
Maintenant va se poser d'une façon aiguë la question du déminage de la zone du conflit.
Militaires et rebelles ont utilisé des mines et malheureusement la disposition de ces engins de mort s'est faite d'une manière approximative.
D'après mes informations, les voyageurs du véhicule connaissaient approximativement l'emplacement de la mine...
Les conséquences sont dramatiques.
Ces nouveaux morts s'ajoutent à la trop longue liste des assassinats commits par les militaires. Une liste "officieuse" de 140 Touareg assassinés circulait, mais un "stupide" évènement informatique a détruit ces preuves.
Un jour les langues se délieront et la liste apparaîtra au grand jour...
source:occitan touareg
Vendredi 19 juin 2009
/Niger/Décès de Ibrahim ANGE, tué par une mine à Emdigra
Ibrahim sera toujours parmi nous.
Triste nouvelle
Un de nos enfants au Niger, a sauté sur une mine à Emdigra.
Ibrahima avait 19 ans, il est le fils de Micha, notre frère, ami, guide Touareg.
Pour tout ceux d'entre nous qui l'on connu, sa gentillesse et sa joie de vivre, nous ont marqué.
En pensée, nous nous associons à la lutte menée par sa famille et à leur douleur.
Martine, Caroline, et l'Arbitelle Association
/Niger/ Danger ! Mines...
Suite à l'information du décès de Ibrahim Ange, il s'avère que trois (3) personnes ont trouvé la mort dans cet "accident" ainsi que cinq blessés graves.
Toutes ces personnes ont été rapatriées sur Agadez.
Maintenant va se poser d'une façon aiguë la question du déminage de la zone du conflit.
Militaires et rebelles ont utilisé des mines et malheureusement la disposition de ces engins de mort s'est faite d'une manière approximative.
D'après mes informations, les voyageurs du véhicule connaissaient approximativement l'emplacement de la mine...
Les conséquences sont dramatiques.
Ces nouveaux morts s'ajoutent à la trop longue liste des assassinats commits par les militaires. Une liste "officieuse" de 140 Touareg assassinés circulait, mais un "stupide" évènement informatique a détruit ces preuves.
Un jour les langues se délieront et la liste apparaîtra au grand jour...
source:occitan touareg
Vendredi 19 juin 2009
/Niger/Décès de Ibrahim ANGE, tué par une mine à Emdigra
Ibrahim sera toujours parmi nous.
Triste nouvelle
Un de nos enfants au Niger, a sauté sur une mine à Emdigra.
Ibrahima avait 19 ans, il est le fils de Micha, notre frère, ami, guide Touareg.
Pour tout ceux d'entre nous qui l'on connu, sa gentillesse et sa joie de vivre, nous ont marqué.
En pensée, nous nous associons à la lutte menée par sa famille et à leur douleur.
Martine, Caroline, et l'Arbitelle Association
mercredi 24 juin 2009
La modification constitutionnelle au Niger rejetée par la CEDEAO
Abuja - 23/06/2009 - Pana
La modification constitutionnelle au Niger rejetée par la CEDEAO
mardi 23 juin 2009
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont rejeté lundi à Abuja, au Nigeria, toute tentative de rester au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels au Niger où le président Mamadou Tandja essaie de faire modifier la Constitution pour avoir la possibilité de briguer un troisième mandat.
Leur sommet d’un jour était consacré à la stabilité, à la paix, à la sécurité dans la région ainsi qu’aux situations politiques en Guinée et en Guinée- Bissau.
A propos de la Guinée-Bissau, ils ont pris la décision d’accorder 3,5 millions de dollars américains pour éponger les arriérés de salaires dus aux membres des forces armées et une somme supplémentaire de 350.000 dollars américains pour compléter le déficit financier pour l’organisation des élections.
Les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO ont demandé aux différents acteurs bissau-guinées, surtout aux forces de sécurité, de prendre les masures idoines pour favoriser une atmosphère de paix pouvant garantir des élections libres et transparentes le 28 juin 2009.
A propos de la Guinée, ils ont réaffirmé leur détermination à garantir le retour à un gouvernement constitutionnel en 2009 et ont appelé les membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) et le gouvernement de transition à respecter la feuille de route pour le retour à la démocratie et à honorer son engagement à mener à bien les élections.
"Ils leurs ont aussi rappelé la nécessité de respecter l’accord selon lequel les membres du CNDD et du gouvernement de transition ne devraient pas participer aux élections », indique le communiqué publié à l’issue du sommet.
Abuja - 23/06/2009
La modification constitutionnelle au Niger rejetée par la CEDEAO
mardi 23 juin 2009
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont rejeté lundi à Abuja, au Nigeria, toute tentative de rester au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels au Niger où le président Mamadou Tandja essaie de faire modifier la Constitution pour avoir la possibilité de briguer un troisième mandat.
Leur sommet d’un jour était consacré à la stabilité, à la paix, à la sécurité dans la région ainsi qu’aux situations politiques en Guinée et en Guinée- Bissau.
A propos de la Guinée-Bissau, ils ont pris la décision d’accorder 3,5 millions de dollars américains pour éponger les arriérés de salaires dus aux membres des forces armées et une somme supplémentaire de 350.000 dollars américains pour compléter le déficit financier pour l’organisation des élections.
Les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO ont demandé aux différents acteurs bissau-guinées, surtout aux forces de sécurité, de prendre les masures idoines pour favoriser une atmosphère de paix pouvant garantir des élections libres et transparentes le 28 juin 2009.
A propos de la Guinée, ils ont réaffirmé leur détermination à garantir le retour à un gouvernement constitutionnel en 2009 et ont appelé les membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) et le gouvernement de transition à respecter la feuille de route pour le retour à la démocratie et à honorer son engagement à mener à bien les élections.
"Ils leurs ont aussi rappelé la nécessité de respecter l’accord selon lequel les membres du CNDD et du gouvernement de transition ne devraient pas participer aux élections », indique le communiqué publié à l’issue du sommet.
Abuja - 23/06/2009
Les Touaregs tentent de mater Areva
Gregory Salomonovitch-http://www.bakchich.info-24-06-09
Les Touaregs tentent de mater Areva
mercredi 24 juin 2009Hier après-midi, Areva et l’un de ses cadres comparaissaient devant le tribunal de Paris en correctionnelle pour discrimination et incitation à la haine raciale, suite à des propos tenus par Thierry d’Arbonneau lors d’un colloque organisé par le Medef.
Au Niger, Areva, premier employeur dans le pays et numéro un mondial du nucléaire civil, subit de plein fouet, depuis 2007, une rébellion touareg [1]. En évoquant cette situation, le 21 octobre 2008, Thierry d’Arbonneau, directeur protection du patrimoine et des personnes d’Areva, sur le thème « garantir la sécurité économique », est intervenu pour appeler l’Etat français à prendre les choses en main.
Les associations Alhak-En-Akal et Menschrenrechte 3000 E.V. [2] reprochent à Thierry d’Arbonneau d’avoir appelé à « mater » la rébellion touareg, et l’accusent de discrimination pour avoir présenté les Touareg comme « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes, mais ce n’est qu’illusion ». La défense de l’amiral est toute trouvée, outre de multiples failles procédurales, les propos invoqués par les parties civiles sont « erronés ». « Je ne les ai pas tenus et ils sont contraires à ce que j’ai exprimé », explique le Sieur d’Arbonneau. Enregistrement à l’appui, il s’avère que les propos diffèrent. Lors de cette table-ronde, introduite par Michèle Alliot-Marie, Thierry d’Arbonneau a souhaité rebondir aux propos de la ministre de l’Intérieur sur l’attente d’entreprises privées envers les sociétés de sécurité.
Aux accusations de Maitre Bouquet-Elkaïm, conseil des parties civiles, l’amiral répond que « la rébellion c’est le problème de l’Etat du Niger » et que « les relations entre la France et le Niger dépassent Areva ». Il en viendra ensuite à présenter ses bonnes relations, « neutres », avec « tout le monde », c’est-à-dire, « le président nigérien, les parlementaires, les ministres, les maires… ». On lui a même offert des « vêtements touaregs » ! On comprend que cette action en justice soit « blessante » . Un homme au chech couleur sable, musicien touareg, se dit lui aussi blessé mais pour ce qui constitue une atteinte aux droits du peuple touareg.
Areva accusée de crime contre l’humanitéAprès plusieurs heures de débats, très procéduraux, quant aux propos tenus par Thierry d’Arbonneau, vient le temps des plaidoiries. L’occasion pour Maître Jérôme Bouquet-Elkraïm de faire un énoncé virulent contre la politique d’Areva au Niger. « Eaux irradiées, expulsions, répressions, tortures, déplacements de populations », telle est la réalité au Niger. « On ne s’est pas trompé de lieu (…), c’est bien un procès pénal qu’on veut », explique-t-il, « on ne peut pas appeler au soutien d’un Etat qui viole systématiquement les droits de l’homme, sans appeler du même coup à des discriminations. »
La procureure de la République quant à elle demande la relaxe devant tant de difficultés procédurales. « Il n’y a pas, à mon sens, exhortation à la violence, à la discrimination, il n’y a pas d’incitation directe à la haine raciale ». La défense est en terrain conquis. « C’est un non-procès », une « tentative d’instrumentalisation de la justice », plaide l’avocat de l’amiral. En direction des juges, il lance : « on se moque de vous quand on vous dit que la situation est telle au Niger ». La situation se retourne alors contre les parties civiles, qui se voient demander un euro de réparation pour son client et 10 000 euros au titre du préjudice matériel subi.
Du côté d’Areva, « on comprend et partage le ressenti de Mr d’Arbonneau », mais « ce qui importe à Areva, c’est de poursuivre dans la ligne d’un partenariat avec l’Etat et les populations locales », le géant jaune « entend signifier qu’elle se positionne là-bas comme un partenaire. »
Soulever un tabou médiatiqueA l’issue de l’audience, devant l’entrée de la XVIIe chambre, s’engagent alors des discussions entre le cadre d’Areva et les touareg présents. Pour Thierry d’Arbonneau, les plaignants ne vont pas « créer la bonne volonté des interlocuteurs par des séances comme cela. »
De son côté, l’avocat des parties civiles dénonce les « pressions » dont ils auraient fait l’objet, lui et ses clients. Il se dit également peu surpris par la position du procureur du fait de la participation à hauteur de 93% de l’Etat français dans le capital d’Areva, mais relève que « le rôle du parquet est de relever les troubles à l’ordre public, et c’était le but » de l’action. C’est aussi le moment choisi par un collaborateur d’Areva, dissimulant son identité en se présentant comme un simple nigérien, de demander à l’auteur de cet article, seul journaliste présent sur le banc de la presse, ses impressions. Manque de chance, les apparences cette fois ne trompaient pas, et surtout une discussion qu’il tint deux minutes plus tôt sous sa véritable identité l’a démasqué. Il ne manquera pas, tout en se présentant comme neutre, d’expliquer qu’« Areva fait son travail » et que lui, pour sa part, « reprocherait beaucoup de choses à [son] Etat. » Le géant jaune a de fervents communicants, en plus d’avoir de bons avocats.
Le jugement sera rendu le 15 septembre prochain. En attendant, chez Areva, on doit encore fêter l’obtention du droit d’exploiter le plus gros gisement d’uranium en Afrique, à Imouraren, au Niger, en territoire touareg.
Les Touaregs tentent de mater Areva
mercredi 24 juin 2009Hier après-midi, Areva et l’un de ses cadres comparaissaient devant le tribunal de Paris en correctionnelle pour discrimination et incitation à la haine raciale, suite à des propos tenus par Thierry d’Arbonneau lors d’un colloque organisé par le Medef.
Au Niger, Areva, premier employeur dans le pays et numéro un mondial du nucléaire civil, subit de plein fouet, depuis 2007, une rébellion touareg [1]. En évoquant cette situation, le 21 octobre 2008, Thierry d’Arbonneau, directeur protection du patrimoine et des personnes d’Areva, sur le thème « garantir la sécurité économique », est intervenu pour appeler l’Etat français à prendre les choses en main.
Les associations Alhak-En-Akal et Menschrenrechte 3000 E.V. [2] reprochent à Thierry d’Arbonneau d’avoir appelé à « mater » la rébellion touareg, et l’accusent de discrimination pour avoir présenté les Touareg comme « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes, mais ce n’est qu’illusion ». La défense de l’amiral est toute trouvée, outre de multiples failles procédurales, les propos invoqués par les parties civiles sont « erronés ». « Je ne les ai pas tenus et ils sont contraires à ce que j’ai exprimé », explique le Sieur d’Arbonneau. Enregistrement à l’appui, il s’avère que les propos diffèrent. Lors de cette table-ronde, introduite par Michèle Alliot-Marie, Thierry d’Arbonneau a souhaité rebondir aux propos de la ministre de l’Intérieur sur l’attente d’entreprises privées envers les sociétés de sécurité.
Aux accusations de Maitre Bouquet-Elkaïm, conseil des parties civiles, l’amiral répond que « la rébellion c’est le problème de l’Etat du Niger » et que « les relations entre la France et le Niger dépassent Areva ». Il en viendra ensuite à présenter ses bonnes relations, « neutres », avec « tout le monde », c’est-à-dire, « le président nigérien, les parlementaires, les ministres, les maires… ». On lui a même offert des « vêtements touaregs » ! On comprend que cette action en justice soit « blessante » . Un homme au chech couleur sable, musicien touareg, se dit lui aussi blessé mais pour ce qui constitue une atteinte aux droits du peuple touareg.
Areva accusée de crime contre l’humanitéAprès plusieurs heures de débats, très procéduraux, quant aux propos tenus par Thierry d’Arbonneau, vient le temps des plaidoiries. L’occasion pour Maître Jérôme Bouquet-Elkraïm de faire un énoncé virulent contre la politique d’Areva au Niger. « Eaux irradiées, expulsions, répressions, tortures, déplacements de populations », telle est la réalité au Niger. « On ne s’est pas trompé de lieu (…), c’est bien un procès pénal qu’on veut », explique-t-il, « on ne peut pas appeler au soutien d’un Etat qui viole systématiquement les droits de l’homme, sans appeler du même coup à des discriminations. »
La procureure de la République quant à elle demande la relaxe devant tant de difficultés procédurales. « Il n’y a pas, à mon sens, exhortation à la violence, à la discrimination, il n’y a pas d’incitation directe à la haine raciale ». La défense est en terrain conquis. « C’est un non-procès », une « tentative d’instrumentalisation de la justice », plaide l’avocat de l’amiral. En direction des juges, il lance : « on se moque de vous quand on vous dit que la situation est telle au Niger ». La situation se retourne alors contre les parties civiles, qui se voient demander un euro de réparation pour son client et 10 000 euros au titre du préjudice matériel subi.
Du côté d’Areva, « on comprend et partage le ressenti de Mr d’Arbonneau », mais « ce qui importe à Areva, c’est de poursuivre dans la ligne d’un partenariat avec l’Etat et les populations locales », le géant jaune « entend signifier qu’elle se positionne là-bas comme un partenaire. »
Soulever un tabou médiatiqueA l’issue de l’audience, devant l’entrée de la XVIIe chambre, s’engagent alors des discussions entre le cadre d’Areva et les touareg présents. Pour Thierry d’Arbonneau, les plaignants ne vont pas « créer la bonne volonté des interlocuteurs par des séances comme cela. »
De son côté, l’avocat des parties civiles dénonce les « pressions » dont ils auraient fait l’objet, lui et ses clients. Il se dit également peu surpris par la position du procureur du fait de la participation à hauteur de 93% de l’Etat français dans le capital d’Areva, mais relève que « le rôle du parquet est de relever les troubles à l’ordre public, et c’était le but » de l’action. C’est aussi le moment choisi par un collaborateur d’Areva, dissimulant son identité en se présentant comme un simple nigérien, de demander à l’auteur de cet article, seul journaliste présent sur le banc de la presse, ses impressions. Manque de chance, les apparences cette fois ne trompaient pas, et surtout une discussion qu’il tint deux minutes plus tôt sous sa véritable identité l’a démasqué. Il ne manquera pas, tout en se présentant comme neutre, d’expliquer qu’« Areva fait son travail » et que lui, pour sa part, « reprocherait beaucoup de choses à [son] Etat. » Le géant jaune a de fervents communicants, en plus d’avoir de bons avocats.
Le jugement sera rendu le 15 septembre prochain. En attendant, chez Areva, on doit encore fêter l’obtention du droit d’exploiter le plus gros gisement d’uranium en Afrique, à Imouraren, au Niger, en territoire touareg.
lundi 15 juin 2009
Mali - Massacres derrière le fleuve
Mali - Massacres derrière le fleuve
Lundi 15 Juin 2009
Vendredi 12 juin, aux environs de 4h00 du matin, à quelques kilomètres de Tinatessen, dans le Gourma, à mi chemin entre Fafa et Tessit, un campement d’une tribu de lettrés musulmans Kel Essouk a été attaqué. On dénombre six victimes à ce jour, Almahmoud ag Rhissa, Hassan el Ansari, Taghlift ag Mohamed, Ismaghil ag Mohamed et Mahmoud ag Mohamed Ahmed. L’épouse de Taghlift, Wiski wulet Gezengezi est décédée des suites de ses blessures lors de son évacuation vers Ansongo. Plusieurs enfants ont par ailleurs été blessés ainsi que plusieurs adultes. Notre douleur à tous est indescriptible.
Voilà pour les faits. Qu’en est-il des auteurs ? Il ne fait plus aucun doute que les auteurs de ces crimes sont les membres du groupe « Ganda » Izo ou Koy, ce qui, au fond, ne fait pas grande différence. Leur leader, Amadou Diallo, est en effet un ex-cadre du MPGK (Mouvement patriotique Ganda Koy). Déjà auteur, en septembre 2008 de l’assassinat de quatre personnes, des bergers, venus faire des achats en ville, à Harara, une localité proche d’Ansongo, le mouvement Ganda (« terre, sol, état » en langue songhay) réïtère ses assassinats, tuant aveuglément, blessant des femmes et des enfants innocents.
Voilà pour les auteurs. Qu’en est-il de leur mobile ? A priori, il pourrait se résumer en un mot : folie. Folie meurtrière, où quand une tuerie en rappelle une autre. Tout le monde a en mémoire le massacre du campement d’Anara, autre lettré musulman de la tribu des Kel Essouk aux environs de Gao, en octobre 1994. Mais leur mobile serait en réalité plutôt l’envie. L’envie. La jalousie. Le besoin irrépressible de posséder ce que les autres ont et que l’on a pas soi-même. Le mouvement mené par Akli Iknan, (baptisé par certains de la « jeunesse imghad ») après plusieurs mois de rébellion contre le Gouvernement malien, de prises de casernes et d’objectifs purement militaires, a accepté de déposer les armes (le 20 avril 2009) à Tessit en échange d’un programme de développement pour la région qu’il représente et qu’il défend, le Gourma. Ses revendications se résument en un mot : développement. Jaloux de ce que les Touaregs venaient d’obtenir, croyant que la rébellion est une recette pour faire recette, les Ganda Izo ont commis ce nouveau massacre de civils pour soi-disant affirmer l’existence de leur mouvement et exiger des négociations, un programme de développement, des intégrations dans l’administration malienne... Leur raisonnement heurte la compréhension.
Voilà. Qu’en est-il aujourd’hui ? L’armée avait pris Amadou Diallo et ses sbires en septembre 2008 et les avaient finalement relâchés deux mois tard, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Libre. Libre de commettre à nouveau des exactions. Depuis samedi, l’armée, pourtant sur place, n’a toujours rien tenté contre les Ganda Izo. Hier dimanche, trois Ganda ont été tués par un habitant du Gourma.
Mohamed Ag Ibrahim
Collectif Euro-Saharien pour la paix
Décès de Moumouni Djermakoye
Décès de Moumouni Djermakoye
par RFI
Dimanche, 14 Juin 2009 15:02
Nouvelle disparition d’une figure politique africaine : le leader politique nigérien Moumouni Djermakoye, chef de l’ANDP (l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès) est décédé brutalement ce dimanche matin à Niamey à l’âge de 70 ans.
Son décès est survenu alors qu’il participait à un grand rassemblement de l’opposition contre le projet de référendum constitutionnel du président Tandja. Des dizaines de milliers de Nigériens ont manifesté à Niamey contre le projet du président Mamadou Tandja d'organiser début août un référendum sur une nouvelle Constitution pour rester au pouvoir au-delà de son dernier quinquennat fin 2009. Cette manifestation intervient deux jours après un arrêt de la Cour constitutionnelle qui a annulé un décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le référendum le 4 août. Il était un peu plus de 10 heures ce matin place Toumo à Niamey. La foule était déjà là pour attendre les leaders du FDD (Front de défense de la démocratie) qui devaient prendre la parole. C’est à ce moment là que le président Djermakoye a été pris d’un malaise en raison sûrement de la grosse chaleur et de la marche qu’il venait d’effectuer.
Il a été dit qu’il était évacué vers l’hôpital mais ce n’est qu’à la fin de la déclaration de Mahamadou Issoufou du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) que l’on apprenait la nouvelle : le président Djermakoye venait de s’éteindre.
Les organisateurs de la manifestation ont choisi de ne pas l’annoncer à la tribune mais aussitôt, la manifestation a été interrompue laissant les militants dans le désarroi.
Pour tous ses proches et tous les leaders de ce front anti-référendum qui s’est construit il y a quelques semaines seulement, c’est en défenseur de la démocratie et des institutions que ce Prince Djerma, président de l’ANDP (Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès), est parti ce matin.
Il faut savoir que son parti l’ANDP, jusqu’à ces dernières semaines, était un allié du président Tandja. Mais très vite dès le début du mois de mai, lorsque le chef de l’Etat a confirmé son intention de prolonger son mandat, le président Djermakoye s’est élevé contre cette violation de la Constitution et il s’est immédiatement imposé comme l’un des principaux leaders du FDD, le Front pour la défense de la démocratie.
par RFI
Dimanche, 14 Juin 2009 15:02
Nouvelle disparition d’une figure politique africaine : le leader politique nigérien Moumouni Djermakoye, chef de l’ANDP (l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès) est décédé brutalement ce dimanche matin à Niamey à l’âge de 70 ans.
Son décès est survenu alors qu’il participait à un grand rassemblement de l’opposition contre le projet de référendum constitutionnel du président Tandja. Des dizaines de milliers de Nigériens ont manifesté à Niamey contre le projet du président Mamadou Tandja d'organiser début août un référendum sur une nouvelle Constitution pour rester au pouvoir au-delà de son dernier quinquennat fin 2009. Cette manifestation intervient deux jours après un arrêt de la Cour constitutionnelle qui a annulé un décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le référendum le 4 août. Il était un peu plus de 10 heures ce matin place Toumo à Niamey. La foule était déjà là pour attendre les leaders du FDD (Front de défense de la démocratie) qui devaient prendre la parole. C’est à ce moment là que le président Djermakoye a été pris d’un malaise en raison sûrement de la grosse chaleur et de la marche qu’il venait d’effectuer.
Il a été dit qu’il était évacué vers l’hôpital mais ce n’est qu’à la fin de la déclaration de Mahamadou Issoufou du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) que l’on apprenait la nouvelle : le président Djermakoye venait de s’éteindre.
Les organisateurs de la manifestation ont choisi de ne pas l’annoncer à la tribune mais aussitôt, la manifestation a été interrompue laissant les militants dans le désarroi.
Pour tous ses proches et tous les leaders de ce front anti-référendum qui s’est construit il y a quelques semaines seulement, c’est en défenseur de la démocratie et des institutions que ce Prince Djerma, président de l’ANDP (Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès), est parti ce matin.
Il faut savoir que son parti l’ANDP, jusqu’à ces dernières semaines, était un allié du président Tandja. Mais très vite dès le début du mois de mai, lorsque le chef de l’Etat a confirmé son intention de prolonger son mandat, le président Djermakoye s’est élevé contre cette violation de la Constitution et il s’est immédiatement imposé comme l’un des principaux leaders du FDD, le Front pour la défense de la démocratie.
dimanche 14 juin 2009
Mali/Le massacre de Tinatessene
Le massacre de Tinatessene serait selon les premiers éléments attribué à des éléments appartenant à Gandaizo.
Ce group n'a visiblement pas été démantelé et bénéficie de complicités locales.
Très tôt la journée du 12/06/2009 des homme armées ont fait irruption dans un campement Kel Essouk, tirant au passant sur tout ce qui bouge. Il y a eu 5 morts et plusieurs blessés.
Une patrouille de l'armée est partie sur place.
Niger/Arrêt n° 04/CC/ME Du 12 juin 2009 de la COUR CONSTITUTIONELLE ...
tanja : le dernier round?
Écrit par le Président et le Greffier (COUR CONSTITUTIONELLE)
Samedi, 13 Juin 2009 04:46
La Cour constitutionnelle statuant en matière électorale en son audience publique du douze juin 2009 au Palais de ladite Cour a rendu l’arrêt dont la teneur suit :
LA COUR
Vu la constitution ;
Vu la loi n° 2000-11 du 14 août 2000 déterminant l’organisation, le fonctionnement et la procédure à suivre la Cour constitutionnelle, modifiée par les lois n° 001-2002 du 8 février 2002 et 2004-16 du 13 mai 2004 ;
Vu l’ordonnance n° 99-37 du 4 septembre 1999 portant code électorale et ses textes modificatifs subséquents ;
Vu la requête et les pièces jointes ;
Vu les observations du Secrétariat général du Gouvernement ;
Vu l’ordonnance n° 21/PCC du 8 juin 2009 de Madame le Président de la Cour constitutionnelle portant nomination d’un Conseiller-Rapporteur ;
Après audition du Conseiller-Rapporteur ;
Par requête en date du 8 juin 2009 enregistrée au greffe de la Cour sous le n° 009/greffe/ordre, les partis politiques Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP-Zaman Lahiya), Parti Nigérien pour l’Autogestion (PNA-Al’ Oumma’t), Prati Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarraya), Union des Socialistes Nigériens (USDN-Talaka le bâtisseur) ont saisi la Cour constitutionnelle aux fins d’annulation pour excès de pouvoir du décret n° 2009-178/PRN/MI/SP/D du 5 juin 2009 portant convocation du corps électoral pour référendum sur la Constitution de la VIè République.
SUR LA COMPETENCE DE LA COUR
Considérant qu’aux termes de l’article 104 du Code électoral : « le recours pour excès de pouvoir en matière électorale est porté devant la Cour constitutionnelle sans recours administratif préalable » ;
Considérant qu’au sens de l’article premier du code électoral, la matière électorale s’entend des élections politiques et du référendum ;
Que dès lors, la Cour est compétente pour connaître du décret portant convocation du corps électoral ;
SUR LA RECEVABILITE DE LA REQUETE
Considérant que l’article 9 alinéa 2 de la constitution dispose que les partis et groupements de partis politiques concourent à l’expression des suffrages ;
Considérant qu’aux termes de l’article 2 alinéa 1 de l’ordonnance n° 99-59 du 20 décembre 1999 portant charte des partis politiques : « les partis politiques sont des associations à but non lucratif, qui conformément à la Constitution, regroupent des citoyens nigériens autour d’un projet et d’un programme politique en vue de concourir à l’expression du suffrage universel et de participer à la vie politique par les moyens démocratiques et pacifiques » ;
Considérant qu’il découle de ses dispositions que les partis politiques auteurs de la requête ont qualifié pour saisir la Cour et intérêt à demander l’annulation du décret attaqué ;
Que dès lors, la requête doit être déclarée recevable ;
AU DONDS
Considérant que les requérants invoquent à l’appui de leur requête les moyens suivants :
Le Président de la République n’a pas, de par la constitution, compétence pour convoquer le corps électoral en vue du scrutin d’un référendum ayant pour objet et pour effet de réaliser une révision intégrale de la Constitution du 9 août 1999 en méconnaissance de la procédure exclusive du titre XII de la dite Constitution ;
Le décret n° 2009-178/PRN/MI/SP/D portant convocation du corps électoral vise à consacrer un véritable détournement de la procédure, car il impose une procédure à peine déguisée de remise en cause d’une Constitution qu’il a, du fait de son serment, l’obligation absolue de respecter et de faire respecter. Cela apparaît clairement à travers la volonté du Président de la République de rattacher de manière abusive la révision de la Constitution à l’article 49 dont les termes sans équivoque n’offrent pas cette possibilité ;
Le décret consacre également un véritable détournement de pouvoir en ce sens que le Président de la République s’est érigé en constituant originaire en violation de la Constitution actuellement en vigueur ;
En convoquant le corps électoral comme il fait avec le décret querellé, le Président de la République méprise également les dispositions relatives à la distribution des cartes d’électeurs qui doivent intervenir dans un délai précis (articles 38 de la loi 2008-40). De la sorte, la sincérité ainsi que la transparence des élections sont remise en cause, d’où un excès de pouvoirs supplémentaire ».
Sur les deux premiers moyens réunis :
Considérant qu’aux termes de l’article 49 alinéa 1 de la Constitution : « Le Président de la République peut, après avis de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, soumettre au référendum tout texte qui lui paraît devoir exiger la consultation directe du peuple à l’exception de toute révision de la présente Constitution qui reste régie par la procédure prévue au titre XII » ;
Considérant qu’en l’état actuel des dispositions constitutionnelles, l’opération projetée par le décret attaqué s’analyse en une révision intégrale de la Constitution en vigueur ;
Considérant que toute révision de la Constitution doit obéir aux dispositions du titre XII de la Constitution, notamment celles des articles 135 et 136 ainsi formulés :
Articles 135 – Pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des trois quarts (3/4) des membres composant l’Assemblée Nationale.
Si le projet ou la proposition en cause a été approuvé à la majorité des quatre cinquième (4/5) des membres composant l’Assemblée Nationale, la révision est acquise. A défaut, le projet ou la proposition est soumis à référendum.
Articles 136 – Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire national.
La forme république de l’Etat, le multipartisme, le principe de la séparation de l’Etat et de la religion et les dispositions des articles 36 et 141 de la présente Constitution ne peuvent faire l’objet d’aucune révision.
Considérant dès lors que toute révision de la Constitution ne peut s’envisager hors la procédure prévue à l’article 135 précité ;
Que le décret convoquant le corps électoral pour référendum sur la Constitution de la VIè République a donc été pris en violation des dispositions des articles 49 et 135 de la Constitution
Qu’il encourt annulation de ce chef ;
Sans qu’il ne soit besoin d’examiner les autres moyens ;
PAR CES MOTIFS
Vu les textes susvisés ;
Annule le décret n° 2009-178/PRN/MI/SP/D du 5 juin 2009 portant convocation du corps électoral pour le référendum sur la Constitution de la VIè République.
Dit que le présent arrêt sera notifié aux requérants et publié au Journal Officiel de la République du Niger ;
Ainsi fait jugé prononcé par la Cour constitutionnelle les jours, mois et an que dessus ;
Où siégeaient Madame Salifou Fatimata Bazèye, Président, Monsieur Oumarou Yayé, Vice Président, Messieurs Karimou Hamani, Mahamane Boukari, Abounacr Maidoka, Ibrahim Oumarou, Madame Abdoulaye Diori Kadidiatou Ly, Conseillers, en présence de Maître Moussa Issaka, greffier.
Ont signé le Président et le Greffier.
POUR EXPEDITION CERTIFIEE CONFORME
NIAMEY, LE 12 JUIN 2009
LE GREFFIER EN CHEF
jeudi 11 juin 2009
Les "belles" images du Tazartché
Si les arguments pro ou anti Tazartché peuvent tromper certains esprits innocents les acteurs en présences eux ne souffrent d’aucune ambiguïté.
Les récentes révélations sur les détournements par l’assemblée de plus de huit milliards de francs CFA donnent une idée sur le "mangement" au sommet de l’Etat. Ces déclarations censées jeter de l’opprobre sur les députés ne constituent que le bout de l’iceberg et doivent au contraire ouvrir nos yeux sur les pratiques « légalisées » à la tête de nos institutions.
Ce qui se pratique dans les autres institutions même s’il est caché doit nous interpeller sur le système en place et la moralité des acteurs. Comme quoi la bêtise du Tazartché aura du positif en éclairant l’opinion sur la comédie au « service » du peuple.
Dans le camp des anti Tazartché le silence consentant durant les deux mandats de Tandja est plus que suspect : quel a été le prix de ce silence complice ? En tout cas le marché ainsi conclu n’était point au bénéfice du peuple. Cela expliquerait le malaise de Mahamadou Issoufou, pour qui va si mal, le rôle de défenseur du peuple. Les centrales syndicales et les associations bénéficiant mieux du capital moral et de dignité que ceux qui sont prêts à tout pour obtenir le tout. Pour donner plus de chance à leur combat pour défendre la démocratie ce camp doit trouver un porte drapeau propre et convainquant.
Dans l’autre camp, comme une nuée de mouche à la mort du buffle, les charognards et autres individus à la moralité douteuse se sont rués pour apporter soutien au parricide.
L’exemple le plus frappant est le comité de soutien au Tazartché pour la région d’Agadez. En deux ans et demi de souffrance vengeresse de Tandja sur les populations de cette régions ces « dignes » fils de la région n’y ont vu que ……des billets de banque pour apporter leur soutien sans vergogne et corruptible. A regarder de près ce groupe de renégat, on comprend bien l’adage qui dit que tous ceux qui se ressemblent s’assemblent. Pour tous ceux qui vivent à Agadez l’image est criarde : tout ce que cette ville regorge de malfrats se retrouve mobiliser au sein de ce comité. Comment de tels individus peuvent ils convaincre une population qui connaît parfaitement en quoi ils excellent ? A Agadez apparemment le Tazartché se vend mal, au point qu’on ne voit dans ce comité aucune personnalité digne de confiance. D’ailleurs télé Tazartché est rentrée dans le ridicule à force de piocher dans du roc et a finie par présenter les appels au Tazartché d’une école primaire où des enfants mineurs lisant du charabia griffonné par un directeur véreux craignant sans doute la fin des carottes.
Apres le discours musclé de Dosso et le silence éloquent d’Agadez c’est un signale très fort qui est lancé aux aventuriers du Tazartché malgré le « griotisme » de Télé Tandja. Espérons que sans le vouloir Tandja ne s’en ira point seul mais avec tous les malhonnêtes de son acabit. Ainsi il aura apporté quelque chose pour le Niger.
Awinnane source Agadez Niger
Info: Retour au Niger des étudiantes titulaires de bourse AREVA
Le 21 septembre 2008, 5 brillantes jeunes filles nigériennes titulaires d'un bac scientifique prenaient l'avion pour Paris, bénéficiaires de Bourses d'Excellence octroyées par le groupe AREVA. Ce programme de bourse qui vise la formation de jeunes nigériennes pour une durée de 3 à 5 ans dans des domaines techniques correspondant à leur aptitude a été initiée par AREVA pour encourager la promotion des femmes dans les disciplines scientifique et technique. Le jeudi 04 juin dernier, Ramatou Adamou Issa, Hadizatou Issoufou Sani, Saadatou Maman Abdou, Nana Balkissa Magagi Chaibou et Laritou Mamadou Moussa, ont regagné Niamey, pour des vacances bien méritées, après avoir brillamment terminé le programme préparatoire qui leur permettra d'intégrer à la rentrée prochaine (2009-2010) des grandes écoles de formation de techniciennes et d'ingénieures. Elles ont été accueillies à l'aéroport International Diori Hamani de Niamey par les équipes d'AREVA NIGER et leurs parents et amis, tous pleins d'émotion.
Comme à l'occasion de leur départ, les parents ont, encore une fois témoigné toute leur reconnaissance au groupe AREVA. Quant aux récipiendaires, elles se disent toutes satisfaites des conditions dans lesquelles elles ont effectuées leur première année académique en France. A l'issue de leur formation et en cas de réussite, les cinq jeunes femmes se verront proposer des postes au sein de l'une des sociétés minières du groupe AREVA présentes au Niger.
NB:toutes sont des filles a des papas haut placés et aucune n'est originaire d'Arlit,ni d'Agadez,ni de Tchiro,ni de Bilma ...celles qui méritent ces études sont "mise en garde"et certaines en prison !!bravo tanjareva...
http://tamtaminfo.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1566:retour-au-niger-des-etudiantes-titulaires-de-bourse-areva&catid=49:societe&Itemid=96
Elections UE 2009 : Sale temps pour les migrants
Yabiladi.com Rachid Hallaouy 08-06-09
Elections UE 2009 : Sale temps pour les migrants
mardi 9 juin 2009
Les résultats des élections européennes 2009 mettent en perspective deux enseignements majeurs. Primo, les citoyens européens ont boudé les urnes avec un taux d’abstention qui frôle 60%. Secundo, la droite européenne (PPE) renforce ses bases et ses forces au sein du Vieux continent. Du coup, cela ne va pas être sans conséquence sur le plan des politiques migratoires dans le sens Nord / Sud. Plus qu’un tour de vis, la politique aux frontières pourrait encore se durcir, comme celle liée aux critères d’éligibilité pour l’obtention des visas.
Et ce n’est pas le vote « Ecolo » (3ème puissance politique au Parlement UE) qui suffira pour inverser la tendance. Portée par la vague « verte », cette formation politique, composée de citoyens soucieux de l’environnement et majoritairement de sensibilité de gauche, ne possèderont pas suffisamment de…pouvoir pour se faire entendre à l’assemblée parlementaire européenne.
De plus, ils ont été élus pour porter un message clair, celui de faire pression sur toutes les politiques publiques destinées à faire de la protection de l’environnement une priorité…européenne.
Il y a donc peu de décideurs politiques légitimes et forts pour tenir tête aux orientations européennes en matière de circulation des flux migratoires. Y compris pour la migration dite économique et la politique des quotas.
Cette configuration laisse entrevoir une continuité, voire un durcissement, des politiques européennes. Mais également sur le plan intérieur. Que ce soit en France ou en Italie (plébiscite de Silvio Berlusconi), la donne ne va pas changer.
Alors que les effets directs de la crise économique donnent lieu au retour des « vieilles » pratiques (et propos) sur fond de xénophobie, de racisme et d’intolérance, la nouvelle carte politique devrait renforcer les promoteurs de ces discours. Des « promoteurs » qui ont su braconner sur les terres de l’extrême droite pillant sa base électorale, et maquillant le fond de la politique des partis nationalistes. Pis. Ils ont réussi à faire passer l’idée auprès des opinions publiques que grâce à eux et à leurs actions, l’extrême droite a été neutralisée.
Si les mouvements d’extrême droite ont du mal à être visible et à se faire entendre, il n’en reste pas moins que les politiques européennes s’attachent à se faire l’écho de la volonté politique de ces « extrêmes » d’assainir le paysage des pays membres.
Pour preuve, le vent en poupe de la droite européenne…
Rachid Hallaouy
De la tentation du chaos au sursaut patriotique : Éléments de réflexion pour une gouvernance apaisée et constructive au Niger
Abdoulahi ATTAYOUB - Temoust Lyon -
(France) 11-06-09
Si le changement de Constitution ne devait servir qu’à contourner l’impossibilité pour le chef de l’État de prolonger son mandat, cela serait dommageable pour le processus démocratique. En revanche, s’il s’agissait de proposer une nouvelle Constitution qui tienne compte des insuffisances constatées dans le fonctionnement des institutions et qui se rapproche plus des aspirations réelles de l’ensemble du peuple nigérien, alors le débat aurait sa raison d’être et le président actuel aurait le mérite de le proposer.
Et si la VIème République était la bonne !!!!
Le tollé suscité par la volonté du président de changer la Constitution a l’allure d’un sursaut national destiné à indiquer au chef de l’État la ligne jaune, cette ligne qu’il ne pourrait franchir sans prendre le risque de déstabiliser le pays. Cependant, l’avalanche de réactions et de prises de position paraît surprenante de la part d’une classe politique qui brille par son silence et sa démission du débat politique depuis plusieurs années. Comme si la démocratie était pour cette dernière réduite aux élections et à l’alternance des différents clans au pouvoir…
Au-delà du débat en cours, il faudrait rappeler le contexte dans lequel l’actuelle Constitution a été rédigée et proposée au peuple. En effet, suite à l’assassinat du président Baré, l’ensemble de la classe politique avait fait voter le peuple en faveur d’une Constitution qui permettait de protéger les auteurs de ce crime et leurs complices. Ce qui a largement contribué à discréditer la classe politique nigérienne et à affaiblir le processus démocratique. Ce consensus de nos dirigeants pour constitutionnaliser l’impunité a été un acte lourd de conséquences qui disqualifie encore aujourd’hui l’opposition quand elle crie à l’atteinte aux valeurs démocratiques. Il y a là un problème de cohérence et de morale politique qui rendent peu crédibles les appels de l’opposition, quelle que soit par ailleurs leur justesse. Dans un pays comme le Niger, la pratique politique, plus qu’ailleurs encore, a une dimension pédagogique essentielle à l’enracinement de l’esprit démocratique dans la société.
Le président Tanja a devant lui une occasion de marquer positivement l’Histoire du pays et de mettre réellement celui-ci sur les rails du développement. Cette nouvelle initiative pourrait donner l’occasion au Niger de sortir définitivement du cycle de violence et d’instabilité. Pour cela, il semble impératif que les choses soient prises dans un ordre logique et porteur d’avenir.
Aucun président n’a encore eu l’audace ou l’opportunité de déconstruire le schéma hérité de l’administration coloniale pour offrir au peuple nigérien la possibilité de se penser et de se donner des institutions authentiques à travers un pacte national et républicain basé sur la prise en compte de sa diversité et de ses réalités socioculturelles. Pour lancer cette refondation de notre pacte national, il faudrait réaffirmer les liens qui unissent les différentes communautés nationales et l’impérieuse nécessité d’une intelligente coexistence, dans un cadre garantissant à chacune d’elles son épanouissement et son développement. Aujourd’hui, nous savons que tel n’est pas le cas. De manière sournoise et « naturelle », comme diraient certains, l’hégémonie culturelle de certaines communautés menace la survie d’autres. Avec la complicité, peut être aussi « naturelle », de l’État. L’État se doit non seulement de reconnaître notre diversité, mais aussi et surtout de la protéger par des règles appropriées. Rien ne peut être laissé au hasard dans ce domaine, sinon cela pourrait conduire inévitablement à l’injustice, à des frustrations et, finalement, à la violence.
C’est pour cette raison qu’un changement de Constitution pourrait être l’occasion pour l’actuel président de proposer un véritable pacte national partagé par l’ensemble des Nigériens, car fruit de leur propre volonté politique. Il permettrait de stabiliser de manière indiscutable et donc durable ce qui fait le socle de la nation. Assuré de cette stabilité, le pays serait mieux armé pour faire face aux défis du développement et connaître une réelle vie démocratique. Il n’est pas normal que les moyens de l’État soient utilisés pour continuer à stigmatiser ceux qui rappellent les dysfonctionnements et les déséquilibres qui existent au sein des institutions. Certaines pratiques discriminatoires de l’État sont bien plus subversives et plus dangereuses pour l’unité nationale que les rébellions et autres formes de contestation du système.
En prenant comme exemple la place de la communauté touarègue dans le système politique et dans les rouages de l’État, on peut aisément se rendre compte des injustices qui minent le pays et menacent sa cohésion nationale. En effet, malgré l’importance démographique de cette communauté, (un Nigérien sur cinq est touareg), et le fait qu’elle couvre pratiquement tout le territoire national, elle reste encore à la marge de la décision politique et son poids dans la vie du pays demeure insignifiant. Il suffit d’observer la composition de la haute administration, de l’armée, du corps diplomatique... On peut également s’étonner du fait que très peu de jeunes Touaregs bénéficient de bourses pour poursuivre des études supérieures.
La place du Tamasheq dans les médias publics reste ridiculement insignifiante, alors qu’il s’agit là d’un moyen efficace de renvoyer aux citoyens une image de leur pays qui leur ressemble. Dans le même ordre d’idées, il est révélateur de l’état d’esprit de nos dirigeants de voir la place qu’ils font aux Tifinagh dans la définition de notre identité nationale. Il est, en effet, curieux que personne au Niger ne se pose la question de la valorisation de cet alphabet alors que nous sommes en quête de symboles pour nous construire une conscience et une fierté collectives. Serait-il plus patriotique de partager l’uranium que les Tifinagh ?
Une nouvelle Constitution ne pourrait se justifier que si le président de la République prenait de la hauteur et proposait au pays un projet dont les ambitions dépassent les motivations qu’on lui prête aujourd’hui. Ce projet doit faire la synthèse des aspirations du peuple en s’appuyant sur les expériences qui peuvent déjà être tirées du processus démocratique depuis la Conférence nationale. Il appartiendra au Comité chargé de rédiger les textes de n’oublier aucune dimension, car la loi fondamentale ne devrait être qu’une traduction de la volonté du peuple qui se l’attribue. Il faudrait que ce Comité dispose de la marge de manœuvre nécessaire pour transgresser certains tabous et proposer un texte susceptible de projeter le pays dans un avenir institutionnel moins verrouillé et plus conforme aux réalités nationales.
Abdoulahi ATTAYOUB Temoust Lyon (France)
Afrique : L’élevage de chameaux, peut-être une solution
jk/he/db/ail IRIN 05-06-09
Afrique
mardi 9 juin 2009
JOHANNESBOURG, 5 juin 2009 (IRIN) - L’élevage de chameaux pourrait être une option pour quelque 20 à 35 millions de personnes vivant dans des zones semi-arides d’Afrique, et qui seront bientôt dans l’incapacité de cultiver leurs terres en raison du changement climatique, a dit le co-auteur d’une nouvelle étude.
D’ici 2050, la hausse des températures et la raréfaction des précipitations dans une zone couvrant de 500 000 à un million de kilomètres carrés de terre à faible rendement – soit environ la superficie de l’Egypte – rendra l’agriculture quasi impossible, a averti Philip Thornton, co-auteur du rapport, qui travaille comme scientifique au sein de l’International Livestock Research Institute (ILRI), basé à Nairobi, capitale du Kenya.
L’étude, intitulée Croppers to livestock keepers : livelihood transitions to 2050 in Africa due to climate change, a été publiée dans une édition spéciale de la revue Environmental Science and Policy, afin que la parution coïncide avec la conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui s’est déroulée cette semaine à Bonn, en Allemagne. Cette conférence est la seconde organisée dans la perspective de la conférence de décembre, qui se tiendra à Copenhague, au Danemark, afin d’envisager l’adoption d’un accord mondial visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Les deux auteurs suggèrent que repenser et planifier dès aujourd’hui les systèmes agriculturaux qui seront nécessaires dans quelques décennies, en renforçant par exemple l’élevage des espèces les plus résistantes – les chèvres, les ânes, les chameaux et certaines espèces de bétail – pourrait permettre aux agriculteurs de disposer d’une source de revenus alternative.
M. Thornton a expliqué à IRIN que les communautés touchées pourraient suivre les pas des communautés pastorales qui, depuis plusieurs générations, s’adaptent à la variabilité climatique. Environ 10 pour cent de la population d’Afrique sub-saharienne - soit quelque 72 millions de personnes - vivent dans des parcours naturels.
« On observe actuellement un décalage entre le type d’informations localisées sur l’impact du changement climatique dont nous avons besoin de toute urgence, et les informations qui peuvent objectivement être obtenues » La tribu Samburu, dans le nord du Kenya, traditionnellement composée d’éleveurs, s’est initiée à l’élevage de chameaux au cours des deux ou trois dernières décennies, car la sécheresse avait réduit les pâturages, provoquant des maladies dans les troupeaux et des vols de bétail par d’autres groupes, alors que les tribus voisines, qui élevaient des chameaux, s’en sortaient mieux.
« Toute augmentation des troupeaux doit être gérée de façon durable ; notre étude révèle cependant que dans de nombreuses régions d’Afrique, au cours des prochaines décennies, la vulnérabilité aux variations climatiques, conjuguée à la demande de produits animaux sur le marché, incitera de nombreuses communautés d’agriculteurs à compléter leur activité agricole par de l’élevage. C’est pourquoi nous devons d’ores et déjà nous préparer à cette perspective inexorable », a déclaré Carlos Seré, Directeur général de l’ILRI.
Les auteurs ont axé leur analyse sur les régions arides et semi-arides de l’ouest, de l’est et du sud de l’Afrique, où le manque de précipitations génère régulièrement de mauvaise récoltes, environ une saison de croissance sur six, voire moins.
Selon diverses projections météorologiques, la durée de la saison de croissance fiable sur les terres concernées devrait passer en-deçà de 90 jours, ce qui rend impossible la culture du maïs – l’aliment de base sur la plupart du continent africain – et dans certaines régions, même les « céréales résistantes à la sécheresse, telles que le millet » devraient être difficiles à cultiver.
L’élevage, en tant que solution à ce problème, n’est pas une idée nouvelle. Selon M. Thornton, l’étude avait pour finalité d’exploiter les prévisions relatives au changement climatique afin de mettre en lumière les zones spécifiques d’Afrique où il serait judicieux de promouvoir l’élevage sur les petites exploitations et d’aider les agriculteurs à gérer les risques inhérents à de telles activités.
Cependant, « on observe actuellement un décalage entre le type d’informations localisées sur l’impact du changement climatique dont nous avons besoin de toute urgence, et les informations qui peuvent objectivement être obtenues », a-t-il ajouté.
A titre d’exemple, si la hausse significative future des températures fait consensus, les modèles climatiques ne s’accordent pourtant pas toujours sur les variations du schéma des précipitations et le volume de ces précipitations dans certaines régions d’Afrique.
D’après M. Thornton, des études plus approfondies seront nécessaires pour faciliter la mise en œuvre de programmes visant à aider les habitants de ces régions.
jk/he/db/ail
Mali : un officier malien tué à Tombouctou, l’assassinat attribué à Al-Qaïda
KidalInfo /AFP
(Serge Daniel) - 11/06/2009
BAMAKO, 11 juin 2009 (AFP) - Un officier malien ayant participé à l’arrestation d’islamistes dans le nord du Mali a été assassiné mercredi à Tombouctou (nord) par des hommes supposés appartenir à la branche maghrébine d’Al-Qaïda, a-t-on appris jeudi auprès de sa famille et de source sécuritaire. "Un véhicule s’est garé mercredi soir devant notre maison (à Tombouctou). Deux hommes armés sont descendus, deux autres sont restés à bord du véhicule. Ceux qui sont descendus sont rentrés dans notre maison", a raconté à l’AFP un membre de la famille du lieutenant-colonel Lamana Ould Bou, joint par téléphone. "Le lieutenant-colonel était assis au salon et un des hommes armés a dit à l’autre : +c’est lui, c’est lui+, en (le) pointant du doigt. C’est comme ça qu’ils ont tiré trois balles sur le lieutenant-colonel", qui était un agent des services de renseignement maliens, a-t-il ajouté. L’armée malienne a immédiatement poursuivi les hommes armés à l’origine de cet assassinat, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. "Nous soupçonnons très fortement Al-Qaïda d’être l’auteur de l’assassinat mercredi d’un officier de l’armée malienne à Tombouctou", a affirmé une source sécuritaire à Tombouctou jointe par l’AFP. "Nous savons que pour avoir participé à l’arrestation dans le nord du Mali de plusieurs islamistes armés, il était dans le collimateur", a précisé à l’AFP une autre source.
serge daniel /mrb/lbx/jhd
mercredi 10 juin 2009
Issikta/culture vous présente Bambino la star du blues Ouest-Africain.
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Bambino - Tenere promo
Bambino toufouk
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Niger : Ban Ki-moon appelle à résoudre les différends pacifiquement
Centre d’actualités de l’ONU 09-06-09
Niger : Ban Ki-moon appelle à résoudre les différends pacifiquement
mercredi 10 juin 2009
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est préoccupé par la tension politique exacerbée au Niger après la décision du Président de dissoudre le Parlement et appelle toutes les parties à résoudre pacifiquement leurs différends.
« Ces développements interviennent à un moment où le Niger a fait des progrès significatifs pour résoudre le conflit touareg et pour consolider le progrès démocratique et économique », a souligné la porte-parole de M. Ban dans une déclaration.
M. Ban « appelle toutes les parties à agir dans le plein respect de la Constitution du pays et à éviter toute action qui saperait les gains démocratiques du Niger, ainsi que la stabilité politique du pays ». Il salue « les récentes initiatives lancées par les dirigeants régionaux et appelle les parties prenantes du Niger à coopérer pleinement à ces initiatives pour résoudre les problèmes actuels pacifiquement. »
ça y'est notre mugabé-nigerien s'est fait coudre par "ses tailleurs" son nouveau boubou constitutionnel!!
trouvez les sept points communs entre les deux dictateurs.
=
Libération-Niger 09-06-09
Niger : Remise officielle de la nouvelle constitution au Président de la République
mercredi 10 juin 2009
09 juin 2009- Le comité créé le 05 juin dernier pour élaborer l’avant projet de la Constitution de la sixième République du Niger a remis, aujourd’hui, officiellement le texte au Président de la République Tandja Mamadou. C’était en présence de l’ensemble des membres du Gouvernement.
Afrique : La Chine en Afrique - De l’exploitation Sud-Sud ?
AllAfrica / Servaas van den Bosch Inter Press Service (Joannesburg) 08-06-09
mercredi 10 juin 2009
C’est un samedi, autour de 17 heures, que le charpentier Thomas Haimbodi arrête le travail. Il attend le camion qui le prendra avec ses collègues du site de construction - l’immeuble du nouveau ministère des Affaires domaniales et de Réinstallation à Windhoek - à Katutura, la banlieue de Windhoek, la capitale namibienne.
"Je travaille neuf heures par jour, sept jours par semaine", déclare Haimbodi. "Ce n’est pas nous tous qui le faisons, mais j’ai besoin des heures supplémentaires". Ses patrons chinois encouragent les heures infernales. "Il offre un accord informel qui dépasse un peu le salaire normal". "Normal", dans le cas de Haimbodi, s’élève à environ 10 dollars par jour.
La plupart gagnent beaucoup moins que cela, mais les 40 pour cent de chômage, ahurissants, de la Namibie font qu’il est difficile de refuser toute sorte de travail.
’China Nanjing International’, l’employeur de Haimbodi, est fier de fournir "une Construction de qualité pour le développement national", selon un grand panneau publicitaire sur le site.
Pourtant, les entreprises de construction locales namibiennes ont traîné Nanjing devant le tribunal au sujet des 8,7 millions de dollars d’appel d’offres du gouvernement qui, selon eux, a été injustement accordé - toutefois sans résultat.
"Les entreprises d’Etat chinoises (SOE) ont réduit les entreprises locales parce qu’elles méprisent la réglementation du travail", affirme Herbert Jauch de l’Institut namibien des ressources et de recherche sur le travail (LaRRI). Il est co-éditeur d’une étude à paraître bientôt sur les investissements chinois en Afrique et leurs impacts sur les conditions de travail.
Les effets secondaires de la politique de "Regarder vers l’Est", que beaucoup de pays africains ont adoptée, sont alarmants, révèle l’étude.
Dix pays subsahariens ont participé à l’étude menée par le Réseau africain de recherche sur le travail (ALRN). "Dans l’étude de cas de la Namibie, nous avons constaté que, en 2008, la plupart des entreprises de construction chinoises payaient environ 35 cents US par heure pour les ouvriers alors que le salaire minimum national pour l’industrie s’élevait à un dollar".
Selon Jauch, jusqu’à 70 pour cent des grands projets de construction dans le pays sont détenus par les entreprises chinoises. "Elles n’ont pas souvent les documents de travail nécessaires, tels que les certificats d’équité en emploi, mais bénéficient pourtant des appels d’offres de valeur".
Les chercheurs africains déplorent les pertes d’emplois qui découlent de l’emploi de grands nombres de travailleurs chinois sur des projets de construction sur le continent, ainsi que la concurrence des produits d’importation bon marché dans "les boutiques chinoises" au niveau local.
Ces chercheurs écrivent que "la Chine a attaché de l’importance aux prestations politiques et économiques et s’est décrite comme un partenaire économique attirant et un ami politique".
"Pour les gouvernements africains, cela constituait une alternative au ’Consensus de Washington’ et a été appelé le ’Consensus de Beijing’, c’est-à-dire, appuyer sans interférence dans les affaires internes".
Les investissements chinois en Afrique sont concentrés dans l’énergie, l’exploitation minière, la transformation, la construction, les secteurs du détail et des finances, indique l’étude. Les principaux pays visés sont l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigeria et le Ghana.
La Chine est le troisième plus grand partenaire commercial du continent, après les Etats-Unis et la France. Pourtant, l’Afrique représente seulement trois pour cent de l’investissement étranger direct de la Chine.
Sur le terrain, les investissements chinois entraînent des problèmes.
"Il existe un type de pratiques déloyales de travail, non-conformité avec les réglementations locales, violation des conventions internationales, violation des pratiques bancaires et des réglementations des devises étrangères, des salaires bas et une absence totale de contrats et de profits", déclare Jauch à IPS.
La Chine offre aux gouvernements des incitations attractives pour qu’ils ouvrent leurs portes aux investissements. La Namibie, par exemple, a un volume commercial de 400 millions de dollars avec la Chine, mais au-dessus de cela, le président chinois, Hu Jintao, a étendu un prêt concessionnel de 100 millions de dollars à ce pays, ainsi qu’une ligne de crédit de 72 millions de dollars.
Contre une telle aide au développement, affirme Jauch, le gouvernement chinois obtient un accès facile aux marchés africains - quelque chose dont elle a plus que jamais besoin maintenant.
"La situation du chômage en Chine, exacerbée par la baisse du crédit, entraîne l’envoi, par le gouvernement, de grands nombres de ses travailleurs à l’étranger", explique Jauch. "Ces ouvriers gagnent souvent plus que leurs homologues africains".
L’étude de cas de la Namibie mentionne des rumeurs persistantes selon lesquelles des prisonniers chinois seraient en train d’être transférés pour travailler sur des projets en Afrique.
Un propriétaire d’une entreprise de construction, parlant le Oshiwambo, confirme cela à IPS. "Nous passons un temps difficile pour obtenir du gouvernement des emplois, alors que le navire chinois décharge des conteneurs de prisonniers pour travailler sur des projets publics".
Sur le site de construction de Haimbodi, à Windhoek, il y a 15 contremaîtres, tous des Chinois. "La communication est un grand problème", se plaint-il. "C’est un mélange de mauvais anglais et des gestes de la main. Bien sûr, quand ils nous insultent dans leur propre langue, nous comprenons le message".
Haimbodi et ses collègues se plaignent des bas salaires, du fiasco syndical, des relations de travail tendues et du manque de vêtements de protection. "Regardez leurs pieds". Haimbodi indique du doigt ses collègues travailleurs : "Ils portent des sandales ouvertes".
Hou Xue Cheng possède une boutique à ’China Town’ (Ville de Chine) dans la zone industrielle de Windhoek, où il vend des légumes de sa ferme située en dehors de Windhoek. Selon lui, ces 20 ouvriers namibiens ou presque gagnent environ 50 dollars par mois. "Ce n’est pas un problème, ils sont contents", insiste-t-il.
La Namibie n’a pas un salaire minimum légiféré.
Hou ne donne pas de contrats. "Les ouvriers volent souvent et c’est un grand problème. J’ai dû recruter des agents de sécurité. Si les gens ont des contrats, ils initieront un procès au commissaire du travail. Je ne veux pas cela. Si vous volez, vous êtes viré. C’est aussi simple que cela".
En dehors des légumes, la boutique de Hou vend tout, des produits de cheveux à l’alcool, tous étiquetés en Cantonais et soigneusement entassés dans des rangées de casiers.
Ce propriétaire d’entreprise constate également que les Namibiens ne sont pas très productifs. "Ils partent tôt le week-end, mais nous restons ici jusqu’à 20 heures, sept jours par semaine. C’est nécessaire parce que les gens travaillent pendant la semaine et veulent faire les emplettes le week-end".
Jauch réfute cette déclaration au sujet de la productivité : "Une étude de 2007 de la Banque mondiale montre que les travailleurs namibiens obtiennent de bons résultats en Afrique subsaharienne.
C’est "contradictoire", à la lumière des négociations embarrassantes pour un accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne, de dire que les produits et services chinois ont un accès virtuel illimité aux marchés africains, estime Jauch.
"Ce qui se vend comme commerce Sud-Sud, ce sont en fait des pratiques hautement exploiteuses. Les Chinois ont une chance de jouer le jeu en leur propre faveur".
Servaas van den Bosch
"La Françafrique : la tirelire des hommes politiques français"
mercredi 10 juin 2009
La mort d’Omar Bongo, un des derniers représentants de la françafrique, marque-t-elle la fin de cette ère ?
- La disparition d’Omar Bongo ne va pas sceller la fin de la Françafrique d’un coup de baguette magique. Mais elle marque sans doute le début de la fin, car le président gabonais était un des principaux piliers du système, son père spirituel même. Son décès va donc porter un coup sévère aux échanges entre la métropole et ses anciennes colonies d’Afrique, basées sur le "donnant-donnant", la répartition de la manne pétrolière entre les responsables français et le clan au pouvoir à Libreville. Mais il reste encore d’autres chefs d’Etat symbolisant la Françafrique : Paul Biya au Cameroun ou Denis Sassou-Nguesso au Congo-Brazaville, par exemple. La mort de la Françafrique serait plus facile à décréter depuis Paris. C’est ce qu’on avait d’ailleurs cru comprendre lors de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, en 2007. Mais une fois élu, le premier à venir le féliciter était Omar Bongo et le chef d’Etat français lui a rendu une visite de courtoisie en retour, en gage de fidélité. Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État chargé de la Coopération et la Francophonie s’est d’ailleurs fait limoger sur insistance de Bongo : le Mulhousien avait un peu trop pris à la lettre les promesses de campagne de Nicolas Sarkozy. La Françafrique reste donc aujourd’hui une espèce de tirelire dans laquelle les hommes politiques français peuvent venir puiser lorsqu’ils sont en pleine traversée du désert ou nourrissent des ambitions électorales élevées.
La majorité de la classe politique française a salué Omar Bongo, faisant parfois fi des problèmes de démocratie ou des dérives du président défunt. La France essaye-t-elle de protéger ses intérêts économiques, politiques ? Quels intérêts se cachent derrière ?
- La première réaction à un décès reste toujours d’envoyer un message de gratitude. C’est de la politesse élémentaire. D’autant qu’on est ici en pleine diplomatie, avec des intérêts stratégiques et économiques à préserver. La France a de gros intérêts au Gabon : elle y entretient une base militaire et Total y exploite du pétrole. Tout cela est présent derrière les condoléances. Même Barack Obama s’est dit attristé de la disparition de Bongo alors que tous les comptes américains de l’ancien chef d’Etat gabonais à la Citybank à New-york ont été saisis il y a quelques années dans le cadre d’une enquête anti-blanchiment. Il n’est pas anodin de voir que les principales critiques émanent de Valéry Giscard d’Estaing, ou de personnalités politiques comme Noël Mamère et Eva Joly. Le premier n’est plus au pouvoir et les autres sont dans l’opposition. On est toujours pour la fin de la Françafrique quand on est dans l’opposition. Une fois au pouvoir, tout change, l’exemple de la volte-face de Nicolas Sarkozy à peine élu le montre bien. C’est de notoriété publique : Bongo a toujours financé les partis politiques, de gauche comme de droite, pour avoir la paix. Le Gabon est une des pompes à finance de la politique française. Cela permettait à Omar Bongo de continuer ses activités au Gabon sans être gêné et même soutenu par le pouvoir français.
La fin du règne d’Omar Bongo laisse-telle une chance au Gabon de sortir de la crise sociale et d’avoir une plus grande expression de l’opposition ?
- Actuellement il y a une lutte entre son fils et sa fille pour savoir qui lui succèdera. Une chose est pratiquement sûre : ce sera quelqu’un de la famille. Une autre certitude : ils ne pourront pas rester 40 ans au pouvoir comme leur père. Ils n’ont absolument pas la même envergure politique que lui. Ils ne connaissent pas aussi bien le système, ni les arcanes du métier. J’imagine très mal le successeur d’Omar Bongo injecter de la démocratie dans le pays. Les enfants n’ont pas l’habileté politique de leur père. La véritable inquiétude se situe à moyen et à long terme. Celle de voir tomber le pays dans le chaos, à l’image de la Côte-d’Ivoire. Omar Bongo maintenait une certaine paix civile avec ses méthodes contestables mais au fond efficaces. Il a toujours acheté ses opposants quand ils devenaient trop gênants, allant même jusqu’à les intégrer au gouvernement. Ses enfants ne sauront vraisemblablement pas agir de la sorte. Et il est alors fort probable qu’il y ait une vraie déflagration au Gabon et que différents clans, à terme, s’opposent durement. Le Quai d’Orsay est d’ailleurs en alerte depuis l’annonce de la maladie de Bongo. Il est tout à fait possible que la base militaire française au Gabon serve à maintenir l’ordre à un moment ou à un autre. Paris reste très attentif au danger maintenant que "papa" Bongo n’est plus.
Interview d’Olivier Toscer par Beril Balkan
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