TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 28 mai 2009
A son excellence Monsieur Obama , Président des Etats Unis d'Amérique
Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être si avez le temps.
Je vous écris au nom du peuple touareg tout entier du Niger, du Mali, de l'Algérie, de la Libye en passant par le Burkina Faso. Depuis des siècles, mon peuple est meurtri dans sa chaire, dans sa dignité et dans ses droits les plus élémentaires.
D'abord par le France durant un siècle de colonisation, d'expropriations et d'exactions qui ont par exemple fait disparaître 50% des Touaregs de l'Aïr à l'Adagh en passant par l'Ahaggar. Cette même France qui continue d'aider et de soutenir au mépris des Droits de l'Homme et de la démocratie de nombreuses dictatures de l'Afrique : Idriss Deby du Tchad, Omar Bongo du Gabon, le Général Bozizé de la Centre Afrique, Paul Biya du Cameroun, Dos Santos de l'Angola, etc. Cette France qui soutient ouvertement le dictateur Mamadou Tanja du Niger ,complice de l'assassinat du président Baré Maïnassara . Les auteurs de ce coup d'état ont étés amnistiés par un article de la 5ème république du Niger.Le président Tanja commet des crimes contre l'humanité et des massacres à l'encontre des populations touarègues du Nord Niger depuis des années (massacres de Tchin Tabaraden en 1990, massacres dans l'Ayr entre 2006 et 2009).
"Uranuim contre Touaregs " voila le "deal" que le président de la France Nicolas Sarkozy a établi avec Mamadou Tanja au mépris des lois des Nations Unies sur les peuples autochtones. Des milliers d'habitants des zones d'exploitation de l'uranium sont déplacés et massacrés si elles refusent d'obtempérer.
Aujourd'hui, piétinant la constitution, le président du Niger, sur les conseils de M. Kadhafi et avec l'aval de N. Sarkozy, veut se maintenir au pouvoir à vie. Il musèle l'opposition politique, interdit toute pensée différente de la sienne et emprisonne les journalistes à tours de bras. Des ressortissants d'Agadez continuent de purger des peines dans les prisons-mouroirs du Niger sans aucun procès et sans même connaître leur chef d'inculpation. Les populations de la région d'Agadez sont sous état de mise en garde depuis 2007, état qui confère des droits répressifs aux militaires et para-militaires dépêchés dans la zone. Forts de ce droit, ils commettent à l'encontre des civils touaregs des exactions sur des bases ethnique ou raciale. Les tortures, les humiliations et les arrestations arbitraires sont monnaie courante. Amnesty International a d'ailleurs dénoncé les exactions perpétrées entre 2007 et 2008.
La France exploite l'uranuim sur nos terres, au nord du Niger, depuis presque 50 ans mais paradoxalement le Niger continue d'être parmi les pays les plus déshérité de la planète en terme d'indice de développement humain. Depuis 50 ans, les habitants de cette région sont exposés aux radiations et aux émanations de poussières radioactives. La COGEMA et la SOMAïR, des filiales du groupe français AREVA, exploitent en effet des mines à ciel ouvert. Les amas de déchets d'uranium, véritables Apalaches, restent sans traitement et sont même visibles du ciel. Des études de la CRIRAD et de SHERPA ont révélé un taux de radiation 100 fois supérieur aux normes internationales. Tout se passe comme si les populations de l'Aïr vivaient, depuis cinquante ans, des "Tchernobyl" au quotidien.
Le Niger en son ensemble est pris en otage par un président, ex-colonel, auteur de plusieurs milliers de morts innocents. Pourtant, le président français, lors d'une visite officielle il y a un mois de cela, a fait l'éloge de ce sanguinaire et a loué la démocratie nigérienne à la seule fin de lui soutirer la signature de la plus grande mine d'uranium au monde, Imouraren, toujours en territoire touareg.
Excellence, Monsieur le Président, ces richesses n'ont jamais profité aux Touaregs, seule la classe politique les dilapide selon sa fantaisie. Je vous adresse cette lettre pour vous demander d'aider les démocrates africains à faire triompher la liberté, la justice, l'équité et le développement partout sur notre continent qui reste aussi, celui de vos parents... pour que la minorité touarègue cesse d'être massacrée sur ses terres, indéfiniment, avec la complicité de la France... pour que le Sahara ne devienne pas un refuge de terroristes, de trafiquants de drogues ou des clandestins.
Nous, habitants de toujours du Sahara nigérien et malien interface entre le monde arabe et l'Afrique, revendiquons une digne association dans la gestion politique, administrative, économique et sécuritaire de nos terroirs et de notre territoire.
Veuillez par la présente, Monsieur le Président, recevoir l'expression de mes sincères salutations
Omar Ag Mohamed MOKHTAR
INTERNATIONALE TOUAREGUE
La France reste ambigüe sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires : Les oubliés d’une tragédie
Tahar Fattani L’Expression DZ 28-05-09
Paris tente de limiter dans le temps et dans l’espace les dégâts provoqués par ses essais nucléaires dans le Sahara algérien.
La France a fait un pas sur le dossier des victimes des essais nucléaires. Mais depuis, elle commence à reculer. Pis, Paris reste ambigu, voire très ambigu sur la question. Le Conseil des ministres, présidé par Nicolas Sarkozy, qui a examiné hier un projet de loi portant indemnisation des victimes des essais nucléaires français, n’a fait que ressurgir les défaillances que porte ce projet. Ainsi, dans son compte rendu publié sur le site de l’Elysée, le Conseil des ministres a ajouté plus d’ambiguïté quant aux personnes concernées par l’indemnisation. Il a tenu à limiter la recevabilité des dossiers dans le temps et dans les lieux, sans toutefois fixer une période bien déterminée. Pour plus de précisions, le communiqué du Conseil des ministres annonce que « ce régime est ouvert aux personnes (...) justifiant avoir résidé ou séjourné dans les zones des essais, durant les périodes fixées par la loi... ». Le projet de loi ne précise pas « la période exacte ». L’autre défaillance réside dans le fait que le gouvernement français ne prend en compte que les personnes ayant « séjourné ou résidé dans les zones des essais ». En aucun cas, les responsables français n’ont fait allusion à l’environnement. Globalement, le projet de loi tel qu’il a été débattu par le Conseil des ministres a complètement « ignoré » le temps, l’espace et l’environnement. Explications : d’abord dans le temps. Les études scientifiques ont prouvé que les effets des essais nucléaires restent néfastes sur les humains durant des milliers d’années. Les bombes explosées au Sahara étaient fabriquées à base de plutonium, une matière plus toxique que l’uranium. Les chercheurs ont prouvé scientifiquement que la radioactivité du plutonium mettra 24.000 ans pour voir ses effets diminuer de moitié. Ce qui laisse entendre que les effets des essais nucléaires français au Sahara continuent à faire des victimes des années après les explosions. Pour mieux illustrer cette situation, il suffit juste de se rappeler que les régions d’« Hiroshima » et de « Nagasaki » au Japon restent polluées à ce jour à cause des deux bombes atomiques larguées par les Américains sur ces deux villes, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des études scientifiques ont montré, il y a une année, que les populations de ces deux régions continuent d’être atteintes de maladies très graves, cancer notamment, à cause des bombardements américains. A noter que la dose radioactive due aux essais nucléaires français est nettement supérieure à celle des deux bombes de Hiroshima et Nagasaki. Il serait injuste, voire indu, que les Français fixent les indemnisations pour juste une période bien limitée dans le temps. L’autre ambiguïté concerne l’espace. Le communiqué du Conseil des ministres annonce que ce régime est destiné seulement aux personnes ayant séjourné ou résidé dans « les zones des essais ». Or, scientifiquement parlant, les nuages radioactifs et les gaz toxiques libérés dans l’atmosphère peuvent toucher toutes les régions limitrophes aux zones d’essais, et ce, sur des centaines de kilomètres. Selon la logique française, il n’y aurait que la moitié de la population de la wilaya d’Adrar qui serait déclarée victime. Or Adrar et Tamanrasset, pour ne citer que ces deux régions, continuent à compter des victimes dont la pathologie est directement liée aux essais nucléaires. En ce qui concerne l’environnement, il est reconnu que les essais nucléaires portent des préjudices écologiques comme en témoignent aujourd’hui les roches qui restent noires et les terres toujours brûlées. Voilà, où résident les défaillances du projet français. S’agissant des procédures d’indemnisation, le Conseil des ministres a prévu de créer un comité d’indemnisation qui sera présidé par un magistrat et composé de médecins. Ce comité examinera la recevabilité du dossier présenté par les victimes. Il s’agira de conclure l’existence d’un lien entre les essais et la maladie. L’indemnisation sera versée sous forme de capital, a précisé le communiqué. Et de noter : les indemnisations antérieurement perçues par le demandeur au titre des mêmes préjudices en seront déduites.
Tahar FATTANI
Paris tente de limiter dans le temps et dans l’espace les dégâts provoqués par ses essais nucléaires dans le Sahara algérien.
La France a fait un pas sur le dossier des victimes des essais nucléaires. Mais depuis, elle commence à reculer. Pis, Paris reste ambigu, voire très ambigu sur la question. Le Conseil des ministres, présidé par Nicolas Sarkozy, qui a examiné hier un projet de loi portant indemnisation des victimes des essais nucléaires français, n’a fait que ressurgir les défaillances que porte ce projet. Ainsi, dans son compte rendu publié sur le site de l’Elysée, le Conseil des ministres a ajouté plus d’ambiguïté quant aux personnes concernées par l’indemnisation. Il a tenu à limiter la recevabilité des dossiers dans le temps et dans les lieux, sans toutefois fixer une période bien déterminée. Pour plus de précisions, le communiqué du Conseil des ministres annonce que « ce régime est ouvert aux personnes (...) justifiant avoir résidé ou séjourné dans les zones des essais, durant les périodes fixées par la loi... ». Le projet de loi ne précise pas « la période exacte ». L’autre défaillance réside dans le fait que le gouvernement français ne prend en compte que les personnes ayant « séjourné ou résidé dans les zones des essais ». En aucun cas, les responsables français n’ont fait allusion à l’environnement. Globalement, le projet de loi tel qu’il a été débattu par le Conseil des ministres a complètement « ignoré » le temps, l’espace et l’environnement. Explications : d’abord dans le temps. Les études scientifiques ont prouvé que les effets des essais nucléaires restent néfastes sur les humains durant des milliers d’années. Les bombes explosées au Sahara étaient fabriquées à base de plutonium, une matière plus toxique que l’uranium. Les chercheurs ont prouvé scientifiquement que la radioactivité du plutonium mettra 24.000 ans pour voir ses effets diminuer de moitié. Ce qui laisse entendre que les effets des essais nucléaires français au Sahara continuent à faire des victimes des années après les explosions. Pour mieux illustrer cette situation, il suffit juste de se rappeler que les régions d’« Hiroshima » et de « Nagasaki » au Japon restent polluées à ce jour à cause des deux bombes atomiques larguées par les Américains sur ces deux villes, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des études scientifiques ont montré, il y a une année, que les populations de ces deux régions continuent d’être atteintes de maladies très graves, cancer notamment, à cause des bombardements américains. A noter que la dose radioactive due aux essais nucléaires français est nettement supérieure à celle des deux bombes de Hiroshima et Nagasaki. Il serait injuste, voire indu, que les Français fixent les indemnisations pour juste une période bien limitée dans le temps. L’autre ambiguïté concerne l’espace. Le communiqué du Conseil des ministres annonce que ce régime est destiné seulement aux personnes ayant séjourné ou résidé dans « les zones des essais ». Or, scientifiquement parlant, les nuages radioactifs et les gaz toxiques libérés dans l’atmosphère peuvent toucher toutes les régions limitrophes aux zones d’essais, et ce, sur des centaines de kilomètres. Selon la logique française, il n’y aurait que la moitié de la population de la wilaya d’Adrar qui serait déclarée victime. Or Adrar et Tamanrasset, pour ne citer que ces deux régions, continuent à compter des victimes dont la pathologie est directement liée aux essais nucléaires. En ce qui concerne l’environnement, il est reconnu que les essais nucléaires portent des préjudices écologiques comme en témoignent aujourd’hui les roches qui restent noires et les terres toujours brûlées. Voilà, où résident les défaillances du projet français. S’agissant des procédures d’indemnisation, le Conseil des ministres a prévu de créer un comité d’indemnisation qui sera présidé par un magistrat et composé de médecins. Ce comité examinera la recevabilité du dossier présenté par les victimes. Il s’agira de conclure l’existence d’un lien entre les essais et la maladie. L’indemnisation sera versée sous forme de capital, a précisé le communiqué. Et de noter : les indemnisations antérieurement perçues par le demandeur au titre des mêmes préjudices en seront déduites.
Tahar FATTANI
Niger / Crise politique : Le président Tandja poursuit son bras de fer
RFI 27-05-09
Après l’avis de la Cour constitutionnelle défavorable à l’organisation du référendum voulu par le président Mamadou Tandja, celui-ci a dissous l’Assemblée nationale. Le pays se retrouve plongé en pleine crise politique. Le bras de fer engagé par le président nigérien se poursuit.
En dissolvant l’Assemblée nationale, Mamadou Tandja a-t-il voulu se protéger d’une possible mise en accusation devant la Haute cour de justice ? C’est la question que se pose aujourd’hui la classe politique et en particulier l’opposition.
Le raisonnement est le suivant : puisque la Cour constitutionnelle a jugé que la volonté du président de changer la loi fondamentale par référendum reviendrait de sa part à violer son serment, il s’expose à une réaction des députés. Ceux-ci pourraient en effet parfaitement l’accuser de haute trahison et convoquer la Haute cour de justice.
Mais si l’Assemblée est dissoute, personne ne peut plus saisir la Haute cour de justice. Mamadou Tandja n’a donc plus à craindre un éventuel procès pour haute trahison. Reste à savoir s’il pourra ou s’il voudra maintenir son référendum constitutionnel. Pour l’heure, rien n’indique que le président a renoncé à son projet.
Mais s’il passe de l’intention à l’action, quelle sera la réaction de la Cour constitutionnelle ? Celle-ci avalisera-t-elle un scrutin pour lequel elle s’est déjà prononcée contre ? Le bras de fer est loin d’être terminé et il risque fort de se poursuivre aux frontières de la légalité.
Après l’avis de la Cour constitutionnelle défavorable à l’organisation du référendum voulu par le président Mamadou Tandja, celui-ci a dissous l’Assemblée nationale. Le pays se retrouve plongé en pleine crise politique. Le bras de fer engagé par le président nigérien se poursuit.
En dissolvant l’Assemblée nationale, Mamadou Tandja a-t-il voulu se protéger d’une possible mise en accusation devant la Haute cour de justice ? C’est la question que se pose aujourd’hui la classe politique et en particulier l’opposition.
Le raisonnement est le suivant : puisque la Cour constitutionnelle a jugé que la volonté du président de changer la loi fondamentale par référendum reviendrait de sa part à violer son serment, il s’expose à une réaction des députés. Ceux-ci pourraient en effet parfaitement l’accuser de haute trahison et convoquer la Haute cour de justice.
Mais si l’Assemblée est dissoute, personne ne peut plus saisir la Haute cour de justice. Mamadou Tandja n’a donc plus à craindre un éventuel procès pour haute trahison. Reste à savoir s’il pourra ou s’il voudra maintenir son référendum constitutionnel. Pour l’heure, rien n’indique que le président a renoncé à son projet.
Mais s’il passe de l’intention à l’action, quelle sera la réaction de la Cour constitutionnelle ? Celle-ci avalisera-t-elle un scrutin pour lequel elle s’est déjà prononcée contre ? Le bras de fer est loin d’être terminé et il risque fort de se poursuivre aux frontières de la légalité.
Niger : le président Tandja accusé de "dérive autoritaire" par une coalition
AFP 27-05-09
Niger
NIAMEY (AFP) — Une coalition de partis et ONG opposés à la volonté du président nigérien Mamadou Tandja de se maintenir au pouvoir à l’expiration de son mandat a dénoncé mercredi une "dérive autoritaire" au lendemain de la dissolution du Parlement, prononcée par le chef de l’Etat.
"L’Assemblée qui était sur le point de donner son avis sur le référendum (visant à autoriser M. Tandja à rester au pouvoir au-delà de son mandat, ndlr) a été dissoute", a déclaré un responsable du Front pour la défense de la démocratie (FDD), Issoufou Sidibé, lors d’une conférence de presse.
"Il est clair que le chef de l’Etat vient d’ouvrir grandement la porte à la dérive autoritaire", a affirmé M. Sidibé, également secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), une des principales centrales syndicales.
Le président Tandja, 71 ans (bien 71 ans), a dissous mardi le Parlement, après que la Cour constitutionnelle eut refusé un référendum pour lui permettre de rester au pouvoir à l’expiration de son mandat, dans six mois. Le chef de l’Etat dit vouloir achever plusieurs projets entrepris au nom de la stabilité du Niger.
Mais la Constitution, qui n’autorise que deux mandats présidentiels, interdit une telle démarche.
Lorsqu’il a été dissout, le Parlement examinait l’éventualité d’un tel référendum, et s’apprêtait à la rejeter d’après plusieurs observateurs.
"Ce qui lui reste maintenant (au président Tandja, ndlr) c’est probablement de mettre les médias et un certain nombre de leaders d’opinion sous coupe réglée. Nous lançons un appel aux uns et autres à s’armer de courage et à s’attendre à toute éventualité", a poursuivi M. Sidibé.
Il a également exhorté les opposants à ce projet à s’unir pour "barrer la route au référendum, qui n’a pour objectif que la violation de la Constitution".
Le FDD a été créé dimanche, pour "faire échec à l ?entreprise de restauration de la dictature", par 231 ONG et partis politiques, dont certains issus pourtant de la coalition qui soutient M. Tandja.
Selon la Constitution, le Parlement doit être renouvelé dans une période comprise entre 45 et 90 jours de la date à laquelle il a été dissout.
Les autorités n’ont toutefois pas encore annoncé d’éventuelles élections législatives anticipées, et les responsables interrogés mercredi par l’AFP à ce sujet se sont bornés à affirmer que la dissolution du Parlement était une prérogative présidentielle.
Un proche du chef de l’Etat, Issoufou Tamboura, a estimé que l’avis de la Cour constitutionnelle sur le référendum ne revêtait "aucun caractère contraignant".
Le président Tandja "peut encore recourir au référendum", a-t-il ajouté, sans préciser s’il en a l’intention.
Niger
NIAMEY (AFP) — Une coalition de partis et ONG opposés à la volonté du président nigérien Mamadou Tandja de se maintenir au pouvoir à l’expiration de son mandat a dénoncé mercredi une "dérive autoritaire" au lendemain de la dissolution du Parlement, prononcée par le chef de l’Etat.
"L’Assemblée qui était sur le point de donner son avis sur le référendum (visant à autoriser M. Tandja à rester au pouvoir au-delà de son mandat, ndlr) a été dissoute", a déclaré un responsable du Front pour la défense de la démocratie (FDD), Issoufou Sidibé, lors d’une conférence de presse.
"Il est clair que le chef de l’Etat vient d’ouvrir grandement la porte à la dérive autoritaire", a affirmé M. Sidibé, également secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), une des principales centrales syndicales.
Le président Tandja, 71 ans (bien 71 ans), a dissous mardi le Parlement, après que la Cour constitutionnelle eut refusé un référendum pour lui permettre de rester au pouvoir à l’expiration de son mandat, dans six mois. Le chef de l’Etat dit vouloir achever plusieurs projets entrepris au nom de la stabilité du Niger.
Mais la Constitution, qui n’autorise que deux mandats présidentiels, interdit une telle démarche.
Lorsqu’il a été dissout, le Parlement examinait l’éventualité d’un tel référendum, et s’apprêtait à la rejeter d’après plusieurs observateurs.
"Ce qui lui reste maintenant (au président Tandja, ndlr) c’est probablement de mettre les médias et un certain nombre de leaders d’opinion sous coupe réglée. Nous lançons un appel aux uns et autres à s’armer de courage et à s’attendre à toute éventualité", a poursuivi M. Sidibé.
Il a également exhorté les opposants à ce projet à s’unir pour "barrer la route au référendum, qui n’a pour objectif que la violation de la Constitution".
Le FDD a été créé dimanche, pour "faire échec à l ?entreprise de restauration de la dictature", par 231 ONG et partis politiques, dont certains issus pourtant de la coalition qui soutient M. Tandja.
Selon la Constitution, le Parlement doit être renouvelé dans une période comprise entre 45 et 90 jours de la date à laquelle il a été dissout.
Les autorités n’ont toutefois pas encore annoncé d’éventuelles élections législatives anticipées, et les responsables interrogés mercredi par l’AFP à ce sujet se sont bornés à affirmer que la dissolution du Parlement était une prérogative présidentielle.
Un proche du chef de l’Etat, Issoufou Tamboura, a estimé que l’avis de la Cour constitutionnelle sur le référendum ne revêtait "aucun caractère contraignant".
Le président Tandja "peut encore recourir au référendum", a-t-il ajouté, sans préciser s’il en a l’intention.
Situation politique au Niger : Le silence coupable de l’Union africaine
Le Faso.net / Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana L’Observateur Paalga
Situation politique au Niger : Le silence coupable de l’Union africaine
jeudi 28 mai 2009
Parfois, les politiques, surtout ceux qui sont au pouvoir, donnent l’impression d’ignorer certains enseignements de l’histoire, qui pourraient éviter, à eux et surtout à leur peuple, de payer un lourd tribut et les sempiternels recommencements. Mamadou Tandja s’est inscrit dans cette catégorie de dirigeants : l’avis de la Cour constitutionnelle ? il n’en a cure.
La phalange déferlante des députés ? il les renvoie le 26 mai 2009 à leurs mandants ! Le message du président nigérien sortant est loin d’être subliminal : il veut son 3e mandat quitte à gifler la Loi fondamentale.
Avant cette escalade politico-institutionnelle, la CEDEAO avait, certes donné, de la voix, rappelant les lois sous- régionales en la matière dont l’une stipule qu’il est strictement prohibé de charcuter la Constitution 6 mois avant une élection. Tandja a peut-être raison d’ignorer ce rappel à l’ordre de ses pairs de la CEDEAO, dont la plupart ont ravaudé leurs constitutions, avides de s’affranchir des carcans du droit pour pouvoir régner ad vitam aeternam.
Mais s’il y a un silence coupable à l’égard de ce qui se passe au Niger, c’est bien celui de l’Union africaine (UA). Tous autant qu’ils sont savent qu’il y a les décisions d’Alger concernant les forcing constitutionnels. Personne ne peut oublier, par exemple, la retentissante sortie d’Alpha Omar Konaré, l’ancien président de la commission de l’UA, lorsque, le 7 février 2005, Faure Gnassingbé a prêté serment, piétinant les articles 55 et 144 de la Constitution, en invoquant "la tolérance zéro" aux putschs constitutionnels.
Autre personne autre mœurs : Jean Ping, son remplaçant, a beau répéter qu’à l’agitation de son prédécesseur il préfère la diplomatie agissante, jusqu’à preuve du contraire, les retombées tangibles de ses actions souterraines se font toujours attendre, avec l’épidémie de pouvoirs kaki survenue dans la sous-région. Le cas de la Mauritanie, sur lequel le "Chinois" a dû confesser qu’il ne faut pas rêver à une remise du pouvoir au président démocratiquement élu, est illustratif de l’impuissance de la fille de l’OUA.
En tout cas, même s’il faut souvent déplorer les longues circonlocutions de la couleuvre diplomatique, animal à sang- froid dont le temps de battement entre l’ingurgition de sa proie et la digestion est long, pour le cas actuel du Niger, il faut que les fonctionnaires d’Addis Abeba sachent anticiper par une veille diplomatico-politique. La règle devrait être qu’il ne faut jamais attendre que le pire soit sûr avant de réagir.
Sans aller jusqu’à prôner les coups d’Etat salutaires dont avait fait mention le fondateur du PAREN, Laurent Bado, il faut avouer courageusement qu’il y a des présidents qui préparent des terreaux favorables à ces raccourcis militaires. Ce sera bien malin de la part de l’UA de crier a posteriori haro si un coup survenait au Niger, mais que fait-elle à présent face à cette dérive ?
Surtout qu’au pays d’Hamani Diori, les fondements démocratiques sont tellement ancrés qu’y toucher revient à une déclaration de guerre contre le peuple. La plaie du "wankage" d’Ibrahim Baré Mainassara (IBM) n’est pas encore totalement cicatrisée en dépit des dix ans qui se sont écoulés, et la prudence est recommandée, car, à présent, il ne reste plus que l’installation de la chienlit pour que des soldats décident de prendre leurs responsabilités.
Après tout, si Tandja a décidé de s’asseoir sur les principes républicains envers et contre le peuple, pourquoi voulez-vous que ce même peuple dont fait partie intégrante l’Armée ferme les yeux sur son destin ? D’où l’impératif catégorique pour l’UA de rompre le silence et d’essayer de ramener le président nigérien à de bonnes dispositions. C’est vrai qu’on ne sait pas sur quoi Tandja est adossé, mais il lui sera très difficile de gagner cette bataille qu’il a déclenchée.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga
Situation politique au Niger : Le silence coupable de l’Union africaine
jeudi 28 mai 2009
Parfois, les politiques, surtout ceux qui sont au pouvoir, donnent l’impression d’ignorer certains enseignements de l’histoire, qui pourraient éviter, à eux et surtout à leur peuple, de payer un lourd tribut et les sempiternels recommencements. Mamadou Tandja s’est inscrit dans cette catégorie de dirigeants : l’avis de la Cour constitutionnelle ? il n’en a cure.
La phalange déferlante des députés ? il les renvoie le 26 mai 2009 à leurs mandants ! Le message du président nigérien sortant est loin d’être subliminal : il veut son 3e mandat quitte à gifler la Loi fondamentale.
Avant cette escalade politico-institutionnelle, la CEDEAO avait, certes donné, de la voix, rappelant les lois sous- régionales en la matière dont l’une stipule qu’il est strictement prohibé de charcuter la Constitution 6 mois avant une élection. Tandja a peut-être raison d’ignorer ce rappel à l’ordre de ses pairs de la CEDEAO, dont la plupart ont ravaudé leurs constitutions, avides de s’affranchir des carcans du droit pour pouvoir régner ad vitam aeternam.
Mais s’il y a un silence coupable à l’égard de ce qui se passe au Niger, c’est bien celui de l’Union africaine (UA). Tous autant qu’ils sont savent qu’il y a les décisions d’Alger concernant les forcing constitutionnels. Personne ne peut oublier, par exemple, la retentissante sortie d’Alpha Omar Konaré, l’ancien président de la commission de l’UA, lorsque, le 7 février 2005, Faure Gnassingbé a prêté serment, piétinant les articles 55 et 144 de la Constitution, en invoquant "la tolérance zéro" aux putschs constitutionnels.
Autre personne autre mœurs : Jean Ping, son remplaçant, a beau répéter qu’à l’agitation de son prédécesseur il préfère la diplomatie agissante, jusqu’à preuve du contraire, les retombées tangibles de ses actions souterraines se font toujours attendre, avec l’épidémie de pouvoirs kaki survenue dans la sous-région. Le cas de la Mauritanie, sur lequel le "Chinois" a dû confesser qu’il ne faut pas rêver à une remise du pouvoir au président démocratiquement élu, est illustratif de l’impuissance de la fille de l’OUA.
En tout cas, même s’il faut souvent déplorer les longues circonlocutions de la couleuvre diplomatique, animal à sang- froid dont le temps de battement entre l’ingurgition de sa proie et la digestion est long, pour le cas actuel du Niger, il faut que les fonctionnaires d’Addis Abeba sachent anticiper par une veille diplomatico-politique. La règle devrait être qu’il ne faut jamais attendre que le pire soit sûr avant de réagir.
Sans aller jusqu’à prôner les coups d’Etat salutaires dont avait fait mention le fondateur du PAREN, Laurent Bado, il faut avouer courageusement qu’il y a des présidents qui préparent des terreaux favorables à ces raccourcis militaires. Ce sera bien malin de la part de l’UA de crier a posteriori haro si un coup survenait au Niger, mais que fait-elle à présent face à cette dérive ?
Surtout qu’au pays d’Hamani Diori, les fondements démocratiques sont tellement ancrés qu’y toucher revient à une déclaration de guerre contre le peuple. La plaie du "wankage" d’Ibrahim Baré Mainassara (IBM) n’est pas encore totalement cicatrisée en dépit des dix ans qui se sont écoulés, et la prudence est recommandée, car, à présent, il ne reste plus que l’installation de la chienlit pour que des soldats décident de prendre leurs responsabilités.
Après tout, si Tandja a décidé de s’asseoir sur les principes républicains envers et contre le peuple, pourquoi voulez-vous que ce même peuple dont fait partie intégrante l’Armée ferme les yeux sur son destin ? D’où l’impératif catégorique pour l’UA de rompre le silence et d’essayer de ramener le président nigérien à de bonnes dispositions. C’est vrai qu’on ne sait pas sur quoi Tandja est adossé, mais il lui sera très difficile de gagner cette bataille qu’il a déclenchée.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga
Niger : la CEDEAO prône le dialogue
BBC Afrique 28-05-09
Niger : la CEDEAO prône le dialogue
jeudi 28 mai 2009
Alors que la tension politique monte au Niger, la CEDEAO réaffirme son opposition au referendum voulu par le Président Tandja et se prononce pour le dialogue politique entre toutes les parties concernées.
Dans une interview accordée à BBC Afrique, le directeur des affaires politiques de la CEDEAO, Abdul-Fatau Musah, estime que la priorité doit être donnée à l’élection présidentielle de Novembre prochain, et demande que le calendrier électoral doit être respecté.
"Il n’est pas question, moins de six mois avant ces élections, déclare Abdul-Fatau Musah, de changer la constitution ou de la rejeter. La CEDEAO, a-t-il dit, soutient la décision de la Cour Constitutionnelle du Niger".
Rappelons que la Cour donnait en début de semaine un avis défavorable sur le referendum que souhaite organiser le Président pour lui permettre de briguer un troisième mandat.
Au lendemain de cette décision, le Président, faisant usage de ses prérogatives, annonçait par décret la dissolution de l’Assemblée nationale.
Selon les textes en vigueur au Niger, de nouvelles élections législatives doivent être organisées dans les 90 jours suivant la dissolution.
Niger : la CEDEAO prône le dialogue
jeudi 28 mai 2009
Alors que la tension politique monte au Niger, la CEDEAO réaffirme son opposition au referendum voulu par le Président Tandja et se prononce pour le dialogue politique entre toutes les parties concernées.
Dans une interview accordée à BBC Afrique, le directeur des affaires politiques de la CEDEAO, Abdul-Fatau Musah, estime que la priorité doit être donnée à l’élection présidentielle de Novembre prochain, et demande que le calendrier électoral doit être respecté.
"Il n’est pas question, moins de six mois avant ces élections, déclare Abdul-Fatau Musah, de changer la constitution ou de la rejeter. La CEDEAO, a-t-il dit, soutient la décision de la Cour Constitutionnelle du Niger".
Rappelons que la Cour donnait en début de semaine un avis défavorable sur le referendum que souhaite organiser le Président pour lui permettre de briguer un troisième mandat.
Au lendemain de cette décision, le Président, faisant usage de ses prérogatives, annonçait par décret la dissolution de l’Assemblée nationale.
Selon les textes en vigueur au Niger, de nouvelles élections législatives doivent être organisées dans les 90 jours suivant la dissolution.
mercredi 27 mai 2009
Niger / Mines d'Uranium : le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l'accord Areva / Sherpa
27.05.2009
Communiqué de presse- Réseau Sortir du Nucléaire
Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l'accord qui va être annoncé, vraisemblablement jeudi 28 mai 2009, par Areva, multinationale du nucléaire, et Sherpa, une association de juristes, à propos des mines d'uranium exploitées par Areva au Niger.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa plus grande perplexité devant cette surprenante volte-face de l'association Sherpa, connue pour combattre - et non accompagner - les activités des multinationales lorsqu'elles sont polluantes ou ne respectent pas les Droits de l'Homme. Il y a encore peu, Sherpa dénonçait avec la plus grande sévérité les activités d'Areva au Niger (*).
L'association Sherpa reconnaît elle-même que cet accord va permettre à Areva de redorer à peu de frais son image et tenter de cacher ainsi les conséquences inacceptables de ses activités au Niger. En échange de quelques concessions mineures et de quelques dédommagements, Areva va pouvoir continuer à s'accaparer à bas prix l'uranium du Niger, en contaminant l'environnement, en asséchant les nappes phréatiques, en chassant les populations autochtones.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" ignore par quelles méthodes Areva a réussi à obtenir la caution de l'association Sherpa mais, ces dernières semaines, avec des puissants moyens financiers, Areva a montré qu'elle ne reculait devant rien pour abuser l'opinion publique :
- vraies-fausses publicités dans les magazines pour jeunes (**)
- sponsoring contre-nature de la Fédération françaises d'athlétisme (***)
Une fois de plus, l'industrie nucléaire montre qu'elle ne nuit pas seulement à l'environnement et à la santé des êtres vivants mais aussi à la démocratie et à l'éthique.
(*) http://www.asso-sherpa.org/conf.presse_areva2007.html
(**) http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/a...
(***) http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/a...
Source : Réseau Sortir du Nucléaire
Voici l'URL pour faire un trackback sur cette note : http://ecolopresse.20minutes-blogs.fr/
Terrorisme et prise d’otages dans le Sahel : La France installe deux forces d’interventions spéciales au Mali
La France installe deux forces d’interventions spéciales au Mali
La Situation politique et sécuritaire au Nord
Le Républicain, 27/05/2009
tout est pretexte pour une récolonisation du Sahara!!!
La question de sécurité dans le Sahel et le Sahara n’est pas une préoccupation des seuls Etats riverains comme le Mali, l’Algérie, le Niger et la Mauritanie. Des pays européens sont aussi concernés, surtout à travers les prises d’otages par Al Qaïda. Si le problème est actuellement évoqué au cours de différentes rencontres africaines, certains pays européens optent pour une stratégie de riposte immédiate aux actes de terrorisme, aux prises d’otages. L’installation de deux forces spéciales au nord Mali par la France s’inscrit dans cette dynamique.
« Des militaires et des responsables du renseignement des pays du Sahel et du Sahara ont eu à traiter, le 17 Mai au Niger, de la situation sécuritaire dans la région, alors que des pays européens ont décidé d’opter pour une stratégie nouvelle pour intervenir contre toute menace terroriste au Sahel », selon un article d’El Khabar, un quotidien indépendant algérien.
Selon ce journal, la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne, concomitamment avec l’Espagne, les Pays Bas et l’Italie se sont mises d’accord pour changer la stratégie de gestion des rapts dans les pays du Sahel, à travers des ripostes immédiates, à toute velléité ou bien au moment même où les Kidnapping ont lieu. Ces actions seront menées par des forces occidentales présentes de façon permanente au Mali, au Tchad et au Sénégal, à travers «des interventions de qualité et par anticipation, spécialement contre les terroristes».
La question de sécurité est demeurée cruciale pendant longtemps dans la bande sahélo-saharienne, en raison de l’existence dans cette partie de l’Afrique de groupes armés et de trafiquants. Mais les prises d’otages de diplomates canadiens et européens en décembre 2008 et janvier 2009 ont constitué un nouveau tournant dans ce dossier. L’entrée en scène d’Al Qaïda islamique pour le Maghreb qui a trouvé dans le nord Mali une sorte de base arrière a davantage éveillé l’attention des occidentaux sur les questions de sécurité dans cette partie du Sahara.
Pour la simple raison que c’est par là que les ravisseurs trouvent refuges tout en trainant avec eux des otages kidnappés un peu partout en Tunisie et au Niger. Ces présumés Salafistes sont supposés séjourner dans le nord malien vers les frontières avec l’Algérie, ou le Niger, de vastes zones désertiques et peu peuplées. Les otages britannique et suisse, les ex-compagnons des touristes européens déjà libérés sont également supposés être dans ce vaste Sahara. Al Qaïda islamique pour le Maghreb a menacé de tuer le Britannique si la Grande Bretagne ne libère pas l’émir Abou Qatada en prison dans ce pays.
En plus de l’Algérie qui a appuyé les forces de sécurité du Mali avec des moyens logistiques (armes munitions et carburant…) pour investir le terrain au nord Mali, des pays européens à leur tour sont entrés dans la danse car l’insécurité dans cette zone n’arrange personne.
Des représentants des différentes forces armées et des services de renseignement de 6 pays européens, se sont réunis dans la capitale du Niger, Niamey, en présence de plusieurs officiers supérieurs algériens, selon une source sûre, écrit El Khabar. « Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la coordination sécuritaire, décidée au cours d’une précédente réunion, tenue à Marseille, en France, par plusieurs pays européens et des pays du Sahel », indique le journal algérien.
La Libye, selon une source sécuritaire, n’aurait pas pris part au débat sur la situation sécuritaire des pays du Sahel qui vient de se tenir au Niger. La même source sécuritaire a indiqué, par ailleurs, que deux forces d’interventions spéciales françaises, dépendantes du Commandement des Opérations Spéciales (COS), avec tous les équipements nécessaires, se trouvent à Menaka, au Mali.
Contactée l’Ambassade de France à Bamako n’a pas confirmé cette information. Pour ce responsable d’Ambassade qui a requis l’anonymat, la France ne dispose pas de forces d’intervention au nord Mali, notamment à Ménaka.
B. Daou
Le Républicain, est seul responsable du contenu de cet article
FACTBOX-Uranium mining in Niger
Compiled by Daniel Magnowski ; editing by Tim Pearce-Reuters -Tue May 26, 2009
May 26 (Reuters) - Niger’s President Mamadou Tandja dissolved parliament on Tuesday after the constitutional court ruled his plan to hold a referendum on a law allowing him to stand for a third term in office was illegal.
Niger, a desert country of 15 million people in northwest Africa, is attracting increasing investor interest in its uranium deposits. It produces around 7.5 percent of the world’s uranium, according to the World Nuclear Association.
Below are details of companies with uranium mining and exploration projects in Niger.
AREVA (CEPFi.PA)
French state-owned nuclear energy group Areva is developing the Imouraren uranium mine in the north of Niger. Due to begin producing in 2012 after initial investment of 1.2 billion euros, Imouraren is expected to be the biggest uranium mine in Africa with eventual production of 5,000 tonnes per year for 35 years.
Areva has operated Niger’s two existing uranium mines, Cominak and Somair, since the 1970s.
CAMECO (CCO.TO)
Cameco, the world’s biggest uranium producer, last year bought an 11 percent stake in Govi High Power Exploration, which owns exploration properties around Arlit and Agadez in Niger.
CHINA NATIONAL URANIUM CORP
The Chinese state-owned firm known as SINO-U will invest $300 million in the Somina project, located at Azelik near Agadez. The project, due to come on stream by 2010, will produce around 700 tonnes per year.
EARTHSTONE GROUP
Indonesian mining, energy, construction and infrastructure firm Earthstone Group owns four uranium blocks in Niger.
KOREA RESOURCES CORP
South Korean state-owned Korea Resources Corp signed a memorandum of understanding in March to buy around 10 percent of its annual uranium needs from Niger.
NIGER URANIUM (URU.L)
London-listed Niger Uranium owns eight prospecting licences in the Tim Mersoi Basin, which it describes as the world’s fifth most important uranium producing district.
NGM RESOURCES (NGM.AX)
Australian-listed NGM Resources owns three uranium exploration concessions in Niger via its subsidiary Indo Energy.
(Sources : World Nuclear Association, company websites, Reuters data)
Compiled by Daniel Magnowski ; editing by Tim Pearce
UN Permanent Forum on Indigenous Issues, Eighth Session May 19-29, 2009
mardi 26 mai 2009UN Permanent Forum on Indigenous Issues, Eighth Session
May 19-29, 2009
Global Indigenous Women’s Caucus Statement
Agenda Item 3 : Follow Up on the Recommendations of the Permanent Forum (a) Economic and Social Development
Honorable Chairwoman, Members of the UN Permanent Forum, and distinguished representatives of Indigenous Peoples, sisters and brothers here today,
Indigenous Women are the human embodiment of Mother Earth. Managing and protecting Earth’s nurturing gifts is our responsibility. Governments, market-based approaches, finance capital, multinational corporations and extractive industries continue to endanger life for the sake of profit. The recent global economic collapse, Climate Change, water and biodiversity depletion, wars, forced displacement, militarization, and violence against women, children, and Mother Earth provide clear and unmistakable evidence that this system does not work.
Indigenous cultures expressed through Indigenous Women’s work, lives and experiences are in peril. We re-affirm that Indigenous Women bring worldviews, deep invaluable knowledge and tools to correct the global crises—stemming directly from and caused by unsustainable economies—and to carry out their communities’ self-determining development. Furthermore, it is our basic human right to articulate our distinct views of our interconnected relationships with the world around us, including all of our relations, human and non-human. Indigenous Women, as the culture bearers and progenitors of future generations of our Peoples, possess great responsibility in the transmission of this knowledge to our children.
We reiterate our fundamental role in seed conservation, food production, and preservation. Indigenous Women, as the keepers and guardians of much of the world’s biodiversity, including many food and medicinal plants are alarmed by the ongoing expropriations by seed and pharmaceutical corporations—with governments’ complicity—to patent the seeds, genetic material, and/or the processes used in the genetic manipulation of the plants.
Indigenous Women are deeply concerned that the Parties to the Convention on Biological Diversity (CBD) have not recognized Indigenous Peoples’ rights to our traditional territories, lands and waters in the negotiations of an international regime of access and benefit-sharing due for completion by 2010. We are concerned when the Parties assert their national sovereignty over both genetic resources and associated traditional knowledge necessary to our collective well-being and has cultural value. Indigenous Women oppose all forms of patenting of any form of life. We consider genetic modification and the potential contamination of land by genetically engineered technology a continuation of genocide upon Indigenous Peoples. We perceive these as both malicious and disrespectful acts towards our Mother Earth, ancestries, cultures and future generations.
With regard to the reports of the Permanent Forum on social and economic development, on women, as well as the report on extractive industries, the Global Indigenous Women’s Caucus has the following recommendations :
FOOD SOVEREIGNTY
1. We recommend that all UN bodies and agencies and governments report on the implementation of Articles 26 and 31 of the UN DRIP related to the protection of Indigenous Peoples’ rights to their lands and territories ; and Indigenous Peoples’ rights to own, control, utilize and protect all aspects of their cultural heritage, including genetic resources. This includes associated traditional knowledge and trade practices derived from their lands and territories.
2. We ask that the Permanent Forum endorse the Declaration of Atitlán (Atitlán, Sololá, Guatemala, April 17-19, 2002), which states, in part, “Food Sovereignty is the right of Peoples to define their own policies and strategies for the sustainable production, distribution, and consumption of food, with respect for their own cultures and their own systems of managing natural resources.” Therefore, we recommend that the Permanent Forum request the appropriate UN agencies to carryout their human rights obligations to guarantee Indigenous Peoples’ right to food sovereignty.
3. We recommend that UN fora addressing issues impacting Indigenous Peoples’ right to food sovereignty, such as the FAO, IFAD and the CBD, report on their processes to protect Indigenous Peoples’ rights to hunt, gather, fish, and carry out their agricultural and other traditional livelihood activities. We call on the agencies to promote capacity-building, and programs and projects by and for Indigenous Women, which focus on the recovery and revitalization of food traditions, sustainable agriculture, and seed saving and free sharing among ourselves. These programs and projects should ensure the full participation of Indigenous Women.
4. We recommend that the Permanent Forum request that the Parties to the CBD recognize Indigenous Peoples’ rights to our ancestral lands, territories and waters, including our genetic resources and associated Indigenous knowledge. Further, we recommend that the Permanent Forum request the Parties to recognize this ownership and right to protect and control our genetic resources and associated traditional knowledge, and Indigenous Peoples’ rights to free, prior and informed consent (FPIC), in the operational text of the proposed international regime on Access and Benefit Sharing. We request further action from the OHCHR Expert Mechanism on the Rights of Indigenous Peoples to examine the human rights implications of the current discourse on ownership of genetic resources and make recommendations to protect the rights of Indigenous Peoples.
5. We urge the Permanent Forum to demand full and effective participation of the Indigenous Women in any and all UN for a affecting our rights, providing translators at all times and especially during international meetings so that participants can make recommendations based on a full understanding of each other’s concerns.
6. We recommend that the Permanent Forum request the appropriate UN bodies and agencies to guarantee that Indigenous Peoples’ right to food sovereignty and that food security is not negatively affected by biotechnology, in particular genetically-modified organisms, genetically-modified crops, or any environmental release of genetic use restriction technologies (GURTs), commonly referred to as “terminator technology.”
EXTRACTIVE INDUSTRIES
7. We support the Anchorage Declaration (Anchorage, Alaska, USA, April 24, 2009) call for phasing out fossil fuel development and a moratorium on new fossil fuel development on or near Indigenous lands and territories. Furthermore, we support the Permanent Forum’s conclusion that Indigenous Peoples have “the right to say no to extraction or exploration.” We also support the call for a process that works toward the eventual phase out of fossil fuels, without infringing on Indigenous Peoples’ right to development.
8. We also call upon the Permanent Forum to strengthen interaction with the Special Representative of the Secretary-General on human rights and transnational corporations and other business enterprises ; and to facilitate negotiating platforms with affected Indigenous Peoples, particularly in regard to extractive industries and their impacts on our ways of live, cultures and on our Mother Earth.
9. We call on the Permanent Forum to cooperate with the Special Rapporteur on the Human Rights and Fundamental Freedoms of Indigenous Peoples to carry out a broad-based, global study on the activities of extractive industries that damage Indigenous Peoples, especially Indigenous Women, and their impacts in the context of the legal frameworks under which they operate.
10. We recommend a creation of an inter-regional commission of Indigenous Peoples to review the activities of the major extractive industries and to report to the UN Universal Periodic Review (UPR) for each state review.
11. We recommend the UNPFII to nominate a Special Rapporteur to prepare a report on the impact of the activities of major extractive corporations on the health of Indigenous Women.
CULTURAL RESOURCES
12. We call upon all relevant UN bodies and agencies to end the mining and marketing of water and to recognize free access to water as a basic human right in order to preserve cultural heritage, ways of life and self-development.
13. Indigenous Peoples have the right to be properly informed in our indigenous languages and to have meaningful pre-decisional consultation in any development projects. Indigenous Peoples, including Indigenous Women, have the right to appoint their own experts to survey, to evaluate, and to determine if projects impacting on our lives and cultural resources can proceed. Indigenous Women must have equal participation and authority in this process. Indigenous experts’ knowledge, findings and recommendations have parity with those of others and must be given priority. The free, prior and informed consent of Indigenous Peoples, including Indigenous Women, must be obtained before such projects can proceed, especially in the case of mega-projects.
14. We request an investigation by January 1, 2010, free from conflict of interest, focusing on the negative impacts and effects of water appropriation by multinational corporations from indigenous communities ; specifically the deterioration, depletion, lack of access and contamination of water.
15. We recommend that UNESCO should take an active role in ensuring that access to sacred sites, genesis sites, and traditional cultural places be protected, and that privatization of land does not negate the right of Indigenous Women’s and their families’ free access to these sites to practice their spirituality, religion, and cultural ways of life for social and economic development.
16. We recommend that the Permanent Forum support the preparation of procedural access to the International Court of Justice on the question of projects impacting our lives, tangible and intangible cultural heritage and resources of Indigenous Peoples, and Mother Earth. This would entail the enforcement of treaties, agreements, and other constructive arrangements between Indigenous Peoples and states.
17. We recommend that the Permanent Forum monitor with UNESCO and other cultural bodies and agencies at the international levels the implementation of Indigenous Women’s rights to equal, full and effective participation and authority in all development processes that impact Indigenous Peoples, especially Indigenous Women.
ENVIRONMENT
18. We strongly support and endorse the Anchorage Declaration (Anchorage, Alaska, USA, April 24, 2009), which especially calls for action in paragraphs 6 and 13.
a. Paragraph 6 : “We challenge states to abandon false solutions to climate change which negatively impact Indigenous Peoples rights, land, air, ocean, forests territories, and waters, including by not limited to nuclear energy, large scale dams, geo-engineering techniques, ‘clean coal’, ago fuels, plantations, market based mechanisms such as carbon trading, the clean development mechanism and forest offsets [REDD]. The human rights of Indigenous Peoples to protect our forests and forests livelihood must be recognized, respected and ensured.”
b. Paragraph 13 : “In order to provide the resources necessary for our collective survival in response to the climate crisis, we declare our communities waters, air, forests, oceans, sea, ice, traditional lands, and territories to be ; ‘food sovereignty areas’, defined and directed by Indigenous Peoples according to customary laws, free from extractive industries, de-foresting, chemical-bases industrial food productions systems.” As such,
19. We strongly recommend the full and effective participation of Indigenous Peoples, especially Indigenous Women in the planning and implementation of all strategies and agreements related to Climate Change. The conference of the parties of the UNFCCC in Copenhagen must include the full and effective participation of the Indigenous Peoples, especially participation from Indigenous Women and Youth.
20. We recommend access to the International Court of Justice to raise our concerns, and to provide a space for Indigenous Women to denounce the abuse of the Indigenous Peoples’ land, water and forest.
EDUCATION
21. We ask the Permanent Forum to encourage UN bodies and agencies as well as governments to take action in order to establish policies that promote and foster the access to, development and maintenance of indigenous-centered education systems and culturally relevant curricula with the full engagement of Indigenous educators and culture bearers, paying particular attention to the education needs of women and girls, allowing them the achievement of education at all levels.
22. Pertaining to UN Millennium Development Goal #2 - Achieving Universal Primary Education, we highlight the need to take a rights-based approach to form true partnerships in the implementation and monitoring of strategies to ensure effective achievement of this Millennium Development Goal (MDG).
23. We support the Permanent Forum’s invitation to UNESCO and governments’ support for a world conference on linguistic diversity, Indigenous languages, identity and education. Furthermore, we welcome the PFII Report of the International Expert Group Meeting on Indigenous Languages and support its recommendations 40 (g) (h) (i) (j) and (k) to governments and ask for follow up on these in 2010.
24. We ask the Permanent Forum to urge the governments to allocate the necessary funding to support our work to revitalize our Indigenous languages. This includes developing culturally appropriate pedagogic materials and curriculum, planning, and training and certification of teachers to teach our languages from our own culturally-specific methodologies and perspectives.
25. We ask the Permanent Forum to urge Indigenous Peoples to use and speak our languages freely all the time. In this regard, Indigenous language learning nests and Indigenous schools and universities should be supported to build a bridge between school, family and community to keep our languages alive and vital.
HEALTH
26. We urge the Permanent Forum to request the UN bodies and agencies and governments to take actions to guarantee Indigenous Women’s full and uninhibited access to state health programs. Indigenous Women must also be enabled to have unrestricted and free access to their own traditional health systems and to develop health policies in full consultation indigenous and other health experts.
27. We urge the Permanent Forum to ask UN bodies and agencies and governments that traditional and Indigenous healing systems must be respected as full and complete knowledge systems in their own right. Practitioners and teachers in these systems must be accorded the equivalent status of experts as other non-traditional or western medical and healing systems.
28. We ask the Permanent Forum to request governments to guarantee Indigenous Women full access to their traditional medicines by implementing the rights to lands, territories, and natural resources established in the Declaration on the Rights of Indigenous Peoples.
Thank you.
Appel du FFR : Halte au banditisme constitutionel
Redressement. unblog.fr La Voix des martyrs 26-05-09
Appel du FFR : Halte au banditisme constitutionel
mercredi 27 mai 2009
Le Front des Forces de Redressement (FFR) suit avec beaucoup d’intérêt la nouvelle situation qui est en train de prévaloir au Niger et relève avec beaucoup d’inquiétude que les tensions sociales nées de la dérive autoritaire du pouvoir central se font grandissantes et s’étendent comme une traînée de poudre à l’ensemble des régions. Cet état de fait dont les enjeux sont la préservation de l’ordre constitutionnel fait craindre le pire pour la paix dans le pays, et dans le nord en particulier.
Nous observons également, mieux vaut tard que jamais, que nos frères des autres régions se rendent enfin compte de la réalité évidente que nous dénoncions depuis longtemps et qui nous a contraint à recourir à la force en 2007 pour défendre notre survie et nos droits : Tandja Mamadou et tout le système qui le supporte sont les produits naturels de la force et de la violence, pétris et moulés dans la culture coloniale, incapables de conduite démocratique et de respect des valeurs républicaines.
Nous mettons à son actif, d’avoir été à l’origine de toutes les rebellions armées au Niger, d’abord en tant que préfet de Tahoua puis ministre de l’intérieur et enfin chef de l’Etat, et cela en abusant de l’autorité de l’Etat qu’il réduit, toujours et partout, à sa propre personne.
Voilà qu’il reconduit l’état d’alerte dans le nord, alors même que pour une fois depuis le début des hostilités, en 2007, un espoir de retour à la paix et à la réconciliation nationale se fait jour grâce à la volonté des mouvements armés, qui en ont largement donné les preuves, et grâce à la bienveillante médiation de la Libye et du Guide Kadhafi en personne.
N’est-ce pas là un cinglant camouflet au processus de paix à peine amorcé ?
A présent, voilà qu’il nargue la République tout entière dont il attaque les fondements en voulant par la force se tailler une « présidence à vie » ! Encore une fois en abusant de l’autorité de l’Etat comme à son habitude.
Mais cette fois, il encourt le couronnement de son œuvre en suscitant un soulèvement généralisé des forces démocratiques qui va enfin l’emporter, lui tous les « comme lui », fossilisés et rétrogrades qui hantent encore les boulevards de Yantala et la vieille Dame de la place de la Concertation (Assemblée Nationale).
Le FFR ne sera pas en reste de ce mouvement et en appelle à tous les frères des autres fronts pour contribuer avec la dernière énergie à ce TSUNAMI social, en canalisant nos luttes dans ce flot irrépressible car si les problèmes nationaux trouvaient leurs solutions de cette manière, les nôtres se résoudraient naturellement et pour longtemps.
Pourquoi modifier la Constitution pour satisfaire des desseins personnels, alors qu’on refuse de le faire pour résoudre durablement les problèmes d’une composante nationale ?
En effet, mes chers compatriotes, il nous faut voir au-delà du processus de paix, qui n’est en fait qu’une étape dans la consolidation d’une nation, et œuvrer à l’avènement de textes de lois et d’une justice indépendante qui protègeraient les droits des populations face aux dérives politiciennes et militaires et face au spectre inquiétant de la radioactivité qui menace la santé humaine et animale et l’environnement.
Prenons dès à présent les dispositions que nous imposent les évènements présents pour préfigurer dans notre région la constitution d’une société civile forte et réactive, à la mesure des menaces qui pèsent sur nos droits, notre sécurité et les sources de nos revenus.
Egalement, souvenez-vous que nous avons, tous en chœur, dénoncé le mutisme et la pusillanimité des élus de la région face aux violations massives des droits de nos parents, aux crimes sordides perpétrés par les FAN et aux exactions innommables commises sur nos biens et notre cheptel ;
Elus qui se sont tus quand la misère et l’abandon ont jeté sur les routes de l’exil et de l’errance des milliers de jardiniers et éleveurs fuyant villages et campements et tentant de trouver refuge dans la périphérie d’Arlit et d’Agadez.
Eux qui se terraient quand nous dénoncions la désagrégation de l’économie maraîchère, principale mamelle nourricière des habitants de l’Aïr, et l’annexion inexorable des espaces pastoraux du fait de l’occupation minières, d’un côté, et de la remontée vers le nord de populations venant du sud, de l’autre.
Chers compatriotes, nous ne pouvons pas nous permettre de rater cette opportunité que nous offre l’histoire de rentrer de plain-pied dans le processus électoral en cours, avec l’espoir, cette fois-ci, de désigner des élus plus attachés à nos réalités et à nos valeurs et plus à même de défendre nos droits partout cela s’impose et, un jour, de rendre justice à tous ceux qui ont été brimés et expropriés illégalement.
Autour de nous, que de nations et de peuples sacrifiés sur l’autel des intérêts des Sociétés extractives et des capitaux étrangers.
Nous ne serons pas de ceux-là !
Et nous en faisons ici-même le serment solennel que tout investisseur qui ne respecterait pas le droit des Populations Autochtones et leur milieu naturel sur les terres de nos ancêtres, nous trouvera sur son chemin, et que cela soit considéré comme une mise en garde à l’endroit de tous ceux qui croiraient le terrain conquis et qui pensent pouvoir désigner à la tête de nos Etats des âmes damnées acquises à leur cause.
Ce combat-là est un devoir patriotique, nous le devons aux générations futures car ce qui se profile à l’avenir, et si nous persistons dans la désunion et l’hédonisme, sera, pire que le « génocide par substitution » dont parlait Aimé Césaire : l’extermination pure et simple de notre communauté et de toutes ses traces culturelles.
Aoutchiki KRISKA président du front
mardi 26 mai 2009
Niger/tanja :bonjour les dégats!!!Si le crocodile achète un pantalon, c'est qu'il a trouvé où mettre sa queue !!!
AFP / 26 mai 2009 14h35
Niger : le président dissout le Parlement
mardi 26 mai 2009
NIAMEY - Le président du Niger, Mamadou Tandja, a dissous mardi par décret le Parlement, au lendemain d’un avis défavorable de la Cour constitutionnelle sur l’organisation d’un référendum visant à lui permettre de se maintenir au pouvoir, a affirmé la radio privée Anfani.
Cette dissolution intervient alors que les 113 élus examinent mardi une lettre que leur a adressée M. Tandja pour les informer de sa décision d’organiser un référendum sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de rester au pouvoir au delà de son dernier quinquennat, fin 2009.
Lundi, la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, avait émis un avis défavorable à la tenue de ce référendum, estimant que l’article 49 de la constitution, sur laquelle M. Tandja veut s’appuyer, "ne (pouvait) servir de fondement à un changement de la constitution".
Cet article 49 autorise le président à convoquer un référendum sur plusieurs textes.
"Le président de la République, ayant juré de respecter et de faire respecter la constitution, ne saurait engager ou poursuivre le changement de cette constitution sans violer son serment", avait estimé la cour.
L’assemblée nationale a été élue en 2004 pour 5 ans.
1 Message
*
Niger : le président dissout le Parlement 26 mai 15:59, par M.AGHALI
Monsieur Tandja persiste et signe.. Veut-il basculer tout un pays,pays qui lui a tout donné,après 10 ans de confiance dans le chaos ? N’a-il pas eu tout ce qu’un homme "Dan Adam" peut souhaiter avoir ??- les richesses,le pouvoir,le respect ?? Ne pouvait-il se retirer en Père de nation respecté et associé dans la mémoire de ses concitoyens comme un exemplaire homme d’etat ?
C’est dommage,dommage !!Pourtant c’etait si simple !
Dieu est Grand.
Après ce camouflet sonore:tanja et sa clique de chasseurs de primes doivent partir et cesser de jouer aux deseperados!!!!
"On entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec un terrible passé."comme disent les italiens!!!
SudOnLIne / APA 26-05-09
Niger / Projet de changement de Constitution : La Cour constitutionnelle s’oppose
La Cour constitutionnelle a émis hier lundi en fin d’après-midi un avis défavorable au projet de referendum initié le Président Mamadou Tandja en vue d’ adopter une nouvelle constitution qui lui permettra de rempiler à la tête de l’État nigérien, a appris Apa de source officielle.
Le président de la république ne saurait engager la révision sans violer son serment, a indiqué la Cour, dans un avis constitué de 4 articles, en réponse à la saisine introduite par un groupe de 23 députés pour l’interprétation de huit articles de la Constitution du Niger, adoptée en août 1999. De même, indique la Cour, la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution n’est pas envisageable, dans la mesure où le Niger n’est pas dans une situation où l’État ne dispose pas de loi fondamentale.
La constitution en vigueur limite le nombre de mandats présidentiels à deux de cinq ans une fois renouvelable, ce qui rend non conforme à la constitution tout maintien du Président au-delà de son mandat, note la Cour. Plusieurs juristes et acteurs de la société civile avaient relevé le caractère « illégal » du referendum expliquant que les dispositions de la constitution actuelle excluent du référendum toute initiative touchant à la durée du mandat présidentiel et refuse toute compétence expresse au Président pour changer de constitution.
En revanche, le Président Tandja ne démord pas. Car affirme-t-il, « le peuple demande que je reste, il faut un référendum » faisant allusion à un groupe de soutien qui multiplient depuis quelques mois meetings et déclarations pour demander au Chef de l’État de rempiler. « Le peuple doit être entendu par l’ensemble des citoyens (…) » souligne la Cour constitutionnelle, ajoutant qu’aucun groupe de personnes, affiliées ou non à des partis ou autres groupes, ne saurait se prévaloir des attributs du peuple, lequel agit en corps. Plusieurs syndicats et partis politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle ont crée dimanche un Front pour la défense de la démocratie (Fdd) pour empêcher au dirigeant nigérien de convoquer un référendum pour se maintenir au pouvoir.
Élu en 1999 puis réélu en 2004 sous la bannière du Mouvement national pour la société de développement (Mnsd), le Président Tandja (71 ans) ne pourra plus se présenter aux élections présidentielles, selon les dispositions de la constitution du Niger. Son deuxième et dernier mandat expire en décembre prochain.
(Apa)
SudOnLIne / APA 26-05-09
Niger / Projet de changement de Constitution : La Cour constitutionnelle s’oppose
La Cour constitutionnelle a émis hier lundi en fin d’après-midi un avis défavorable au projet de referendum initié le Président Mamadou Tandja en vue d’ adopter une nouvelle constitution qui lui permettra de rempiler à la tête de l’État nigérien, a appris Apa de source officielle.
Le président de la république ne saurait engager la révision sans violer son serment, a indiqué la Cour, dans un avis constitué de 4 articles, en réponse à la saisine introduite par un groupe de 23 députés pour l’interprétation de huit articles de la Constitution du Niger, adoptée en août 1999. De même, indique la Cour, la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution n’est pas envisageable, dans la mesure où le Niger n’est pas dans une situation où l’État ne dispose pas de loi fondamentale.
La constitution en vigueur limite le nombre de mandats présidentiels à deux de cinq ans une fois renouvelable, ce qui rend non conforme à la constitution tout maintien du Président au-delà de son mandat, note la Cour. Plusieurs juristes et acteurs de la société civile avaient relevé le caractère « illégal » du referendum expliquant que les dispositions de la constitution actuelle excluent du référendum toute initiative touchant à la durée du mandat présidentiel et refuse toute compétence expresse au Président pour changer de constitution.
En revanche, le Président Tandja ne démord pas. Car affirme-t-il, « le peuple demande que je reste, il faut un référendum » faisant allusion à un groupe de soutien qui multiplient depuis quelques mois meetings et déclarations pour demander au Chef de l’État de rempiler. « Le peuple doit être entendu par l’ensemble des citoyens (…) » souligne la Cour constitutionnelle, ajoutant qu’aucun groupe de personnes, affiliées ou non à des partis ou autres groupes, ne saurait se prévaloir des attributs du peuple, lequel agit en corps. Plusieurs syndicats et partis politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle ont crée dimanche un Front pour la défense de la démocratie (Fdd) pour empêcher au dirigeant nigérien de convoquer un référendum pour se maintenir au pouvoir.
Élu en 1999 puis réélu en 2004 sous la bannière du Mouvement national pour la société de développement (Mnsd), le Président Tandja (71 ans) ne pourra plus se présenter aux élections présidentielles, selon les dispositions de la constitution du Niger. Son deuxième et dernier mandat expire en décembre prochain.
(Apa)
lundi 25 mai 2009
Avant première du film "L’Ecole des Sables" SCAM, Paris - 29 mai à 19H30
Avant première du film "L’Ecole des Sables" SCAM, Paris - 29 mai à 19H30
dimanche 24 mai 2009
- Film documentaire écrit par Alain-Michel Blanc et Pierre Mathiote
Avant première du film "L’Ecole des Sables"
SCAM - 29 mai à 19H30
Salla Brabant à la SCAM
5,avenue Velasquez
75008 Paris
Metro Villiers ou Monceau
- Réservation : 02-40-71-72-40
L’artisanat touareg en direct à la Foirexpo de Niort
http://www.lanouvellerepublique.fr-03-05-09
Niort. La 81e foire-exposition révèle la richesse des créateurs dans le désert, que le public découvre dans un univers magnifiquement reconstitué.
Aïchata Waltt Ibrahim termine son tatouage au henné sur le revers de la main de Sabrina, une jeune maman venue avec sa fille. « Ça me plaît bien », constate la mère, dont l’enfant acquiesce. A côté, Lala Waltthmata s’applique à dessiner un motif sur la cheville d’Emilie, dont le garçon surveille à distance. « Je trouve ça joli ». La chair déjà tatouée, la jeune mère n’a aucune appréhension. « Je me suis déjà rendue en Afrique du Nord et je sais que l’application à l’argile disparaîtra au bout d’une semaine ». Tout près, Bouchra Walet commence un plat traditionnel – la perspective de trois semaines de travail – avec des feuilles de palmier tressées. Elle est entourée de paniers, de sacs, de cabas, de corbeilles à linge et de tapis de sol. Et bientôt de public.
Authenticité
Plus loin, Amizhane et Fadimata travaillent le cuir pour créer une puisette pour le transport de l’eau et un sac à vêtements. Quelques mètres encore, et ce sont Fadimata Walet Keiri et Thinazoum Walet Alhousseini qui font vivre des métiers à tisser. Une curiosité attire le public : c’est un homme, Ibrahim Ag Muzanga, qui manœuvre une machine à coudre à pédale : le couturier styliste peut proposer à la vente les « boubous » ainsi que des pantalons larges et des tuniques de couleurs.
A l’autre bout du Village, deux forgerons frappent le fer et l’acier. L’un des deux, Adass Ag Oufen, préside l’Association des artisans touaregs de Kidal, une cité perdue au nord-ouest du Mali. Il nous apprend que certains parmi les douze artisans touaregs de Kidal présents sous les 2.000 m2 du Village du thème saharien ont quitté le désert pour la première fois de leur vie. « C’est un grand enrichissement pour eux », commente Racine Keita, délégué du gouvernement malien.
Le tout respire l’authenticité. Y compris le cadre reconstitué – sable, tentes, oasis, dromadaires – avec mention spéciale pour le Rochelais Thierry Gaillard, auteur d’une série de fresques époustouflantes. Spécialiste des touaregs de Kidal, l’enseignante parisienne Sylveline Ledoux est bluffée : « On pourrait se croire à Agadez. Et on reconnaît dans les dessins l’oasis libyenne d’Oubari et les salines nigériennes de Bilma ». Le Niger, qui présente le splendide bijoutier Ibrahim Attifock et qui avait dépêché son ambassadeur en France vendredi à l’inauguration de la 81e Foirexpo.
Daniel Dartigues nr.niort@nrco.fr
Une réussite pour la première exposition des artistes nylencs PONTEILLA-NYLS
PERPIGNAN
Édition du lundi 25 mai 2009
L'exposition des artistes nylencs a tenu toutes ses promesses à l'annexe de la mairie de Nyls. L'association Nyls-Histoire et patrimoine et le comité des fêtes de Nyls ont proposé la première exposition d'oeuvres d'artistes nylencs. Comme pour toute première, le doute et les incertitudes sont toujours de mise. Mais une fois de plus, Nyls a encore étonné quant à la fréquentation absolument inattendue dans ce hameau de 400 âmes.
Le vernissage s'est déroulé dans une salle fraîchement repeinte et agrémentée d'un buffet offert par la municipalité, en présence de Franck Dadiès, représentant le maire excusé pour son absence. Près de 70 personnes étaient présentes, ce qui a beaucoup surpris les organisateurs mais, il va falloir qu'ils s'y habituent puisqu'apparemment chaque manifestation amène
toujours du monde, ce fut déjà le cas avec le carnaval médiéval dernièrement.
Sept artistes nylencs avaient enrichi les locaux de cette annexe de mairie de leurs oeuvres :
M. Noustens présentait seize sculptures sur marbre (de Castelnou et du Conflent), poisson, pingouin, mortier, barque, etc.
M. Battle présentait huit photos de ferrures de portails d'églises en noir et blanc.
M me Mata nous faisait découvrir huit tableaux représentant des Touaregs, visage de femme africaine, moulins, etc.
M me Monard avec ses vingt tableaux nous emmenait à Collioure puis au milieu de natures mortes ou de personnages.
M me Leonard présentait son unique oeuvre, un tableau représentant une treille dans des bleus somptueux.
M. Castillo présentait sept tableaux dont un Collioure dans le crépuscule, la gitane à l'orange, ou encore un matador dont le mouvement est tellement réel que la toile s'anime.
Et enfin, M me Joly proposait d'admirer de la peinture sur lin où hortensias, lavande, coquelicots ou encore Bécassine en personne se côtoyaient passant d'un support drap à serviette, à nappe où à tabliers.
Ces sept artistes ont présenté des oeuvres différentes, offrant ainsi une exposition variée et appréciée des visiteurs. Ces deux journées ont vraiment permis beaucoup de rencontres, d'échanges et de convivialité, le tout dans la bonne humeur. Devant la réussite de cette initiative, tous sont prêts à recommencer en espérant que d'ici là d'autres Nylencs qui n'ont pas exposé cette fois oseront se lancer.
E. P.
MIDI LIBRE.com
Rappel/Journée d’échanges Quercy-Touareg", Nuzejouls, 31 mai
lundi 25 mai 2009
Amis Sahariens,
Retenez-bien cette date :
- Dimanche 31 mai à Nuzejouls (46150)
L’Association "LA MAISON DU SAHARA" organise une journée d’échanges artisanaux,culturels, artistiques mais avant tout...humains. La"Journée QUERCY-TOUAREG" se veut avant tout une journée de rencontres et d’échanges.
- Ne soyez donc pas surpris de rencontrer à la fois un marché d’artisans locaux et des artisans venus du Niger, une prestation de l’Ecole de Musique de Cahors, une exposition de voitures de collection et des musiciens Touaregs, joueurs de djembé, conteurs africains, atelier d’écriture Tifinagh, écrivains, photographes, conférence-débat, expositions, campement saharien,...
A cette occasion, vous pourrez effectuer des promenades à dos de dromadaire.
Sans oublier l’espace restauration qui proposera couscous-pâtisseries ensoleillées - thé à la menthe...
- Si vous souhaitez participer à cette journée conviviale ou nous faire part de vos idées, merci de bien vouloir nous contacter :
- Valérie et Ousmane
- MAISON DU SAHARA - Mas de Môles - 46150 NUZEJOULS
- Tél. 05 65 36 64 17 ou 06 23 46 39 13
- maisondusahara@orange.fr
3° Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe - 19, 20 et 21 juin 2009 - Auvergne, France
- 3° Rencontre annuelle de la diaspora touarègue en Europe
- 19, 20 et 21 juin 2009
- Auvergne, France
Pour la 3ème année les Touaregs d’Europe et d’ailleurs et leurs amis se retrouvent en Auvergne (France) pour un week-end de convivialité et de réflexion avec l’association Timidiwa.
Cette rencontre est désormais le rendez vous annuel de la diaspora touarègue en Europe et de tous ceux qui s’intéressent à ce peuple et à sa culture, moment de détente et de retrouvailles dans un cadre agréable et chaleureux
Rien n’étant pas figé, il peut être envisagé l’organisation de conférences, de tables rondes, de projections de films, de concerts ou animations musicales, poésies, contes, expos...
La grande veillée du samedi soir (poésie, contes, musique, proverbes, jeux …) toujours arrosée d’un thé aussi corsé que nécessaire pour tenir toute la nuit (pour les courageux) …et surtout pour essayer de retrouver la tête de mouton, disparue dans la nuit l’année dernière ! ! !
Ceux qui ont des choses à faire partager, n’hésitez surtout pas, et ne tardez pas à nous le faire savoir pour l’organisation.
- Venez avec vos tentes, duvets, couvertures, les nuits sont froides. Deux tentes touaregs y seront déjà, plus d’autres endroits dans des maisons voisines.
Participation aux frais : 20 euros et moins si possible par personne pour le week-end, cela dépendra du prix des moutons du copain qui nous les vend…
A très bientôt. Ar Assaghat.
Anara et Jacqueline
Esquisse du contexte politique de la question touarègue...
Esquisse du contexte politique de la question touarègue...
samedi 23 mai 2009, par temoust
Les germes de la crise
L’histoire récente des Touaregs, comme celle de la plupart des peuples du tiers-monde, a été marquée par le contact avec l’homme européen. La colonisation est, en effet, le phénomène majeur de ce siècle qui a orienté le destin du peuple touareg vers ce qu’il est aujourd’hui.
Avant la colonisation, les Touaregs jouissaient d’un pouvoir politique et économique au Sahara et en Afrique Occidentale. Cette influence se traduisait notamment par le contrôle du commerce caravanier. Les liens avec les autres communautés ethniques se caractérisaient par une complémentarité entre pasteurs et cultivateurs. Les différents peuples s’estimaient, malgré les rivalités et les impulsions guerrières qui les animaient tous.
Le colonialisme a mené une politique qui a contribué, d’une part, à la détérioration des relations inter-ethniques et, d’autre part, à la désagrégation des confédérations touarègues pour créer de multiples chefferies artificielles plus faciles à contrôler.
Au moment des indépendances, les Touaregs ne réalisèrent pas la portée des changements qu’ils venaient de subir. Le pays touareg se trouva ainsi morcelé et traversé par des frontières absurdes qui correspondaient uniquement, à l’époque, aux limites de compétences des différents officiers de l’administration coloniale.
Depuis les indépendances, les différents gouvernements qui se sont succédé au Mali et au Niger ont marginalisé ce peuple quand ils n’ont pas cherché, sciemment, à l’effacer.
La résistance...
Les Touaregs vivent ces politiques comme une discrimination ethnique et les ressentent parfois comme des tentatives de génocide. Les régions touarègues se sont vu refuser tout espoir de développement économique et d’épanouissement culturel.
Un climat de contestation / répression s’est instauré sans aucune volonté politique, de la part des autorités nigériennes et maliennes, de traiter cette situation par le dialogue.
Ces graves problèmes d’ordre politique s’ajoutent aux sécheresses dramatiques (1973, 1984) qui frappent régulièrement ces régions. Ces aléas climatiques ont fini par saper les bases traditionnelles de l’économie touarègue en décimant la presque totalité du cheptel. La grande sécheresse de 1973 a été utilisée comme arme pour en finir avec les Touaregs de façon définitive par les pouvoirs centraux : puits et vivres empoisonnés, aides internationales détournées, populations déplacées.
Cela a conduit beaucoup de Touaregs à se sédentariser ou à s’établir, non sans problèmes, autour des centres urbains, voire à s’exiler. Ainsi plusieurs centaines de milliers de Touaregs nigériens et maliens ont fui vers la Libye et l’Algérie.
... au Mali
En 1963, une première insurrection touarègue contre le pouvoir central de Bamako, a été sévèrement réprimée par Modibo Keita, avec l’aide de Ben Bella, qui lui livra les responsables Touaregs réfugiés en Algérie. Cette répression avait déjà fait des milliers de morts dans l’indifférence générale, y compris de la France qui venait pourtant juste de "partir" de la région.
Les trente ans d’indépendances du Mali, jusqu’en 1990, ont été marqués par une absence de la communauté touarègue de la vie institutionnelle du pays. A tel point que les Touaregs étaient perçus par les autres Maliens comme des étrangers qui n’avaient qu’à retourner chez eux en... Algérie ou en Libye.
En 1990 craignant des massacres massifs, comme au Niger voisin, des groupes de jeunes Touaregs prennent les armes et entrent en résistance contre le pouvoir central malien. Par cet acte ils voulaient faire valoir leur droit à la citoyenneté et à la dignité.
Après plusieurs mois de guerre et de massacres, l’Algérie arrive à obtenir des deux parties la signature d’un accord de paix à Tamanghasset en janvier 1991. Mais cet accord n’aura aucune suite à cause de la précipitation dans laquelle il a été signé et surtout de la mauvaise volonté des autorités maliennes qui préféraient une solution militaire du conflit. La guerre continua et les massacres de civils Touaregs redoublèrent d’intensité.
Le massacre qui a le plus marqué la communauté touarègue est celui de Léré (Tombouctou) le 20 mai 1991, quand les militaires ont trié des dizaines de civils Touaregs et Maures sur le seul critère de la couleur de leur peau et les ont exécutés sur la place publique sans même vérifier leur identité. Leurs familles furent retenues en otages par l’armée pendant un an.
Le 11 avril 1992, un "Pacte National" censé mettre fin aux hostilités est signé, toujours sous la médiation algérienne. Ce pacte consacrait "un statut particulier" pour les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal). La signature de cet accord ne mettra pourtant pas fin aux exactions contre les communautés touarègue et maure.
C’est ainsi que d’autres exécutions sommaires eurent lieu notamment à Gossi le 14 mai 1992, où 12 personnes travaillant pour "l’Aide de l’Église Norvégienne" ont été assassinées par des militaires. Le 17 mai 1992, à Foïta (frontière mauritanienne), 48 éleveurs ont été tués près d’un puits avec leurs animaux. Ces massacres ont eu comme autres conséquences la fuite vers la Mauritanie, l’Algérie et le Burkina Faso de plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont dû abandonner maisons, biens et troupeaux... Toutes les grandes villes du Nord ont été vidées de leurs populations touarègues et maures.
Mais les réfugiés revenus au Mali, à la suite de la signature du "Pacte", n’ont pas tardé à repartir, effrayés par les confiscations arbitraires de leurs biens et troupeaux.
Le 12 juillet 1992, alors que les MFUA (Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad) devaient rencontrer le nouveau président Alpha Oumar Konaré, des Touaregs victimes d’agressions et de pillages ont été obligés de se réfugier dans l’ambassade d’Algérie à Bamako.
Des brigades mixtes composées d’éléments de l’armée et de combattants du MFUA ont été créées pour maintenir l’ordre et ramener la confiance. Ces brigades ont, en fait, été utilisées beaucoup plus contre les groupes touaregs hostiles au Pacte que contre les militaires qui continuaient à terroriser les populations civiles.
A ce jour aucun responsable politique ou militaire n’a été poursuivi pour son rôle dans ce génocide.
Le processus dit "démocratique", avec l’avènement d’un nouveau régime, n’a pas eu l’effet escompté dans le sens de l’apaisement et de la paix.
En effet, les exactions n’ont jamais cessé et la réticence des autorités maliennes à appliquer le Pacte a fini par diviser la résistance touarègue, dont la grande majorité ne croit plus à la volonté politique du pouvoir central à régler ce conflit par la négociation.
Les combats ont repris à la suite du massacre d’une trentaine de Touaregs dans la région de Menaka le 21 avril 1994. Depuis, plus de 1000 civils Touaregs et Maures ont perdu la vie dans les différentes tueries organisées par l’armée malienne et ses milices parallèles. Depuis 1996 une accalmie relative s’est installée au Mali mais le problème touareg reste entier. Les accords signés ne sont toujours pas appliqués par l’État malien.
...au Niger
Au lendemain de l’indépendance, le sort des régions touarègues demeurait incertain.
Plusieurs chefs coutumiers touaregs avaient manifesté leur désaccord sur l’avenir qui leur était imposé par l’administration coloniale. Cette contestation a été vite étouffée par Diori Hamani, premier président du Niger, qui a fait appel à un Touareg, Mouddour Zakara, pour qui il a créé un ministère des "affaires sahariennes et nomades" destiné à rassurer les Touaregs sur les intentions du gouvernement et surtout à faciliter leur intégration au Niger.
Les années 1970 et 1980 ont été marquées par l’implacable dictature de Seyni Kountché dont les Touaregs furent les premières victimes. La répression poussa beaucoup de cadres Touaregs à s’exiler en Algérie et en Libye où ils ont trouvé une forte communauté touarègue d’origine nigérienne et malienne. Une opposition en exil s’est constituée contre le régime militaire au Niger. A la mort de Seyni Kountché en 1987, son successeur, Ali Saïbou, se rendit à Tripoli pour convaincre les responsables Touaregs installés là bas de rentrer au pays. Malheureusement la décrispation annoncée et la réconciliation nationale n’ont pas empêché la poursuite de la répression contre la communauté touarègue.
En effet, dès leur retour les exilés ont commencé à être arrêtés sans autre motif que leur séjour en Algérie et en Libye. Cette répression a atteint son paroxysme avec les massacres de Tchin-Tabaraden en mai-juin 1990. Le gouvernement nigérien prétextant un incident entre un groupe de jeunes Touaregs et les gardiens d’une prison, envoya son armée dans toute la région saccager des campements touaregs, assassinant aveuglément enfants, femmes, vieillards...
La répression se poursuit avec son lot d’arrestations arbitraires, de tortures et d’exécutions publiques :
- A Tahoua, plusieurs centaines de Touaregs ont été arrêtés, exécutés ou torturés puis achevés,
- à Abalak, quinze fonctionnaires ont été arrêtés, deux sont morts à la suite de tortures,
- à Tassara, 25 Touaregs ont été arrêtés et 24 ont été pendus,
- à Tillia, des adolescents ont été exécutés publiquement,
- à Kao, des campements entiers ont été anéantis,
- etc.
Une Conférence Nationale devant amener le pays à la démocratie se tient peu de temps après. Au cours de celle-ci, un débat contradictoire a lieu sur les événements de Tchin-Tabaraden avec des témoignages de victimes et des militaires. Un officier, Maliki Boureima a été applaudi par la salle représentant l’ensemble de la nation nigérienne quand il a raconté comment il avait achevé lui-même un vieillard agonisant. La Conférence Nationale n’a pas voulu prendre les décisions de justice qui s’imposaient envers les responsables des massacres.
Un parti politique, l’UDPS (Union pour le Développement et le Progrès Social), bien implanté dans les régions touarègues, avait défendu l’idée d’un système fédéral pour désamorcer la situation explosive qui prévalait dans le pays. Cette proposition fut rejetée par la Conférence Nationale.
A la suite des événements de Tchin-Tabaraden et surtout de l’échec de la Conférence Nationale, des jeunes Touaregs, habités par un sentiment d’injustice, décidèrent d’engager une résistance armée contre le pouvoir central.
Le gouvernement de transition issu de la Conférence Nationale mena une campagne destinée à soulever les autres communautés contre les Touaregs et à transformer le problème en conflit inter-ethnique. Les arrestations arbitraires et les tortures se sont intensifiées dans les régions touarègues.
En mars 1992, le gouvernement instaure l’état d’urgence dans le Nord et donne les pleins pouvoirs à l’armée. Le 25 mai 1992, 28 Touaregs sont arrêtés à Arlit. Le 27 Août 1992, l’armée procéda à l’arrestation de plus de 300 cadres et responsables touaregs sur l’ensemble du territoire national. Toutes ces personnes ont été arrêtées sur le seul critère de leur appartenance à la communauté touarègue. Ces arrestations arbitraires ont été cautionnées par presque toute la classe politique nigérienne.
Le capitaine Maliki Boureima, qui avait reconnu lors de la Conférence Nationale avoir massacré lui-même des civils touaregs, est considéré aujourd’hui comme un véritable héros national.
Mais le personnage qui s’est le plus illustré pour son attitude ouvertement anti-touareg, est le ministre de l’intérieur de l’époque (1990) Tanja Mamadou, que les Touaregs considèrent comme le véritable instigateur des massacres de Tchin-Tabaraden. Rappelons seulement qu’il connaît bien la région dont il fut préfet auparavant.
Toutes les consultations électorales, qui ont eu lieu pendant la période de transition, ont ignoré la communauté touarègue qui vivait sous état d’urgence et directement administrée par l’armée. Comme au Mali, le "processus démocratique" au Niger se déroule sans la participation de la communauté touarègue qui vit constamment dans une psychose intenable depuis les événements de Tchin-Tabaraden.
La résistance touarègue, continue à revendiquer une autonomie pour les régions touarègues. Les négociations entre les autorités nigériennes et la résistance touarègue ont commencé après plus de deux ans de tergiversations obscures destinées à étouffer le problème. La France, l’Algérie et le Burkina Faso ont assuré la médiation entre les deux parties. Un accord de paix a été signé en avril 1995.
Cet accord prévoit une décentralisation des pouvoirs au profit des régions mais son application reste très limitée aux considérations sécuritaires.
Quel avenir ?
La crise que connaissent les régions du nord du Mali et du Niger aujourd’hui résulte non seulement du caractère artificiel des frontières héritées de la colonisation, mais surtout de la politique désastreuse menée dans ces pays depuis les indépendances et qui a toujours refusé de considérer les Touaregs comme des citoyens à part entière.
Les pouvoirs claniques qui se sont succédé dans ces pays depuis les indépendances ont tous eu une coloration ethnique. Ceci s’est traduit, comme partout en Afrique, par la domination de certaines ethnies qui se sont accaparé l’appareil de l’État dont elles ont fait leur propriété.
Depuis des siècles, les ethnies qui composent aujourd’hui ces pays ont su cohabiter et gérer tant bien que mal leur complémentarité. Les responsables politiques ne se sont jamais souciés d’un quelconque intérêt général pour s’atteler à construire une unité basée sur les réalités locales. Ils se sont enfermés, au contraire, dans des idéologies inadaptées aux réalités africaines et dont l’erreur principale a été d’occulter la spécificité des États africains en voulant leur plaquer des schémas conçus pour des nations qui ont plusieurs siècles d’existence.
On oublie que ces pays sont encore à construire et que seule la volonté des différentes communautés qui les forment peut garantir leur stabilité et leur développement. Ces pays dont la viabilité économique est très loin d’être acquise, continuent à être sous la tutelle internationale de la France qui les maintient encore sous "perfusion économique".
Aujourd’hui, dans un contexte international difficile, le Peuple touareg s’interroge sur son devenir. Il est à la recherche d’une solution qui lui permette de surmonter les mutations de la société, de retrouver sa dignité et d’assurer son existence. En tant que communauté linguistique et culturelle, le Peuple touareg demande que lui soit reconnu le droit de vivre sur son territoire et de gérer son propre développement.
NIGER / POUR EMPECHER UN 3E MANDAT DE TANDJA Partis et syndicats créent un large front
par APA , lundi 25 mai 2009
"Les nigeriens se reveillent après un long coma devant le vrai visage de leur ex colonel bourreau du nord niger depuis des decennies.A Défaut d'être traduit devant les juridictions internationales pour crimes contre l'humanité lui et ses bidasses ,c'est de "haute trahisson"qu'il sera inculpé a moins qu'un "accident malheureux du tarmac ne l'emporte aussi!!!ah la la ,le pays des éternelles répetitions.."
CDT Tango /Montagnes nord est du Niger
Un large mouvement dénommé « Front pour la défense de la démocratie » (Fdd) a été porté hier sur les fonts baptismaux par les sept centrales syndicales du Niger, des partis de l’opposition et de la majorité présidentielle ainsi que des Ong, pour empêcher au Président Mamadou Tandja de convoquer un référendum pour briguer un troisième mandat à la tête du pays.
« Notre front est déterminé à faire échec à l’entreprise de l’instauration de la dictature à travers la personnification du pouvoir politique » a indiqué Issoufou Sidibé, le secrétaire général de la puissante Confédération démocratique des travailleurs du Niger (Cdtn). Le Fdd, a-t-il dit, s’engagera à « préserver les acquis démocratiques et la démocratie menacés » par le « Tazartché », ce mouvement qui demande au Président Tandja de rempiler, alors même que son dernier mandat présidentiel expire en décembre prochain.
Répondant au « Tazartché », le Président Tandja a affirmé qu’il va soumettre au référendum avant la fin de son mandat, le projet d’une nouvelle constitution qui lui permettra de briguer un nouveau mandat à la tête du pays.
Cette initiative est diversement appréciée, plusieurs constitutionnalistes ayant souligné le caractère « illégal » du référendum arguant que les dispositions de la constitution actuelle excluent du référendum toute initiative touchant à la durée du mandat présidentiel et refuse toute compétence expresse au Président pour changer de constitution. « Nous sommes engagés contre le Tazartché et une caravane sillonnera à partir du 30 mai prochain toutes les huit régions du Niger pour dénoncer l’idée du référendum, avec des meetings et marches » a affirmé Issoufou Mahamadou, le chef de file de l’opposition nigérienne.
Le Fdd a également appelé à la tenue « régulière » des élections municipales, législatives et présidentielles, prévues pour le dernier trimestre de 2009.
Selon le projet de chronogramme soumis au gouvernement par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le premier tour des présidentielles est fixé au 4 novembre prochain. Les élections municipales et législatives seront respectivement organisées le 25 octobre et le 28 novembre prochains, alors que le second tour de la présidentielle est attendu pour le 6 décembre.
Le 16 mai dernier, le Conseil des sages de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a déploré le projet de référendum envisagé par le président nigérien, indiquant que des « sanctions personnalisées » seraient prises contre les protagonistes de la « violation » de la loi fondamentale.
La Cedeao soutient qu’il s’agit d’une opposition au protocole de bonne gouvernance adopté par la Communauté et selon lequel aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédant une élection sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques.
De même, l’Union des parlements francophones (Upf) a appelé le chef de l’Etat nigérien à respecter les dispositions de la constitution, en ne briguant pas un nouveau mandat au mépris de la constitution. Ex-colonel de l’armée, le Président Tandja (71 ans), élu en 1999 puis réélu en 2004, ne pourra plus se présenter aux élections présidentielles.
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