mercredi 13 mai 2009

Insécurité au Nord Mali : L’Union européenne réagit enfin


Baba Dembélé Le Républicain, 13/05/2009
Insécurité au Nord Mali : L’Union européenne réagit enfin
mercredi 13 mai 2009


L’Union européenne, à travers le chef de sa délégation, Giacomo Durazzo, s’est finalement prononcée sur le délicat problème du nord de notre pays. C’était lors de la réception organisée, vendredi dernier, au Musée de Bamako, à l’occasion de la célébration de la fête de l’Europe.

En présence des ministres et hauts cadres de la République, le chef de la délégation européenne a indiqué : « l’occasion de la célébration de la journée de l’Europe constitue aussi une opportunité pour parcourir ensemble les évènements majeurs qui se sont déroulés dans le pays depuis un an et pour établir le bilan et les perspectives de la coopération entre l’Union européenne et le Mali. Je voudrai tout d’abord évoquer la situation dans le nord du pays, qui, après des mois difficiles, caractérisés par des affrontements meurtriers, semble finalement se stabiliser, malgré la persistance de certaines menaces comme celle de la présence de groupes terroristes salafistes. Afin que cette paix soit durable, il faut que le développement du nord Mali puisse redémarrer, par un renforcement des collectivités territoriales et des autorités traditionnelles, maillons essentiels pour assurer la stabilité et la relance des activités économiques qui permettront une meilleure intégration de ces régions au reste du pays.

La consolidation de la paix et de la sécurité est nécessairement liée à une stabilisation de la bande sahélo saharienne, aujourd’hui plus proche, suite à la récente ouverture d’un dialogue au Niger, mais, qui ne pourra s’améliorer durablement que par une coopération renforcée entre les différents Etats concernés, comme proposé par le Mali avec la tenue de la conférence régionale sur la sécurité et le développement ». Giacomo Durazzo a ajouté que l’Union européenne, qui finance de nombreux programmes de développement dans le nord du pays, est prête à soutenir les efforts du Mali pour assurer un contrôle effectif de ces vastes territoires en vue de combattre les trafics en tous genres qui alimentent actuellement l’instabilité de ces régions. C’est donc une décision importante que vient de prendre la commission de l’U. E. concernant la crise du nord de notre pays.

En, effet, jusque-là, les diplomates européens s’étaient montrés plus que prudents, concernant les décisions relatives à la sécurité au nord. Pourquoi les pays de l’U.E. ont-ils attendu cette date historique de la journée de l’Europe pour tenir ce discours ? Les évènements majeurs qui se sont déroulés, notamment cette année dans notre pays, comme l’a si bien dit Giacomo Durazzo, constituent les motifs de cette déclaration. S’exprimant sur la crise financière et économique mondiale, le chef de la délégation de l’U.E. a indiqué : « L’Union européenne considère que la solution globale de la crise doit aussi passer nécessairement par un soutien financier accru aux pays en voie de développement afin de renforcer leurs capacités de réaction face aux conséquences négatives de celle-ci.

C’est ainsi qu’une analyse de l’impact de la crise au Mali est en cours, qui pourra déboucher, le cas échéant, sur des financements supplémentaires qui viendraient s’ajouter à ceux déjà accordés, dans le cadre des initiatives prises par la commission européenne pour faire face à l’augmentation des prix des denrées alimentaires ». Pour les pays partenaires, a-t-il soutenu, il s’agira de poursuivre et intensifier les réformes nécessaires pour moderniser leurs économies, en vue de mieux saisir les opportunités offertes par la globalisation et le commerce international et afin d’être plus efficaces et compétitifs face aux nouveaux enjeux créés par la crise. A cet effet, a-t-il ajouté, la prochaine signature des accords de partenariat économique qui seront conclus entre l’U.E. et les différents groupes régionaux ACP constituera une importante opportunité pour renforcer la compétitivité et l’intégration régionale de ces pays.

En outre, le chef de la délégation de l’U.E. a affirmé : « durant cette année, d’importants événements comme la tenue des assises contre la corruption et celles sur l’éducation ainsi que le travail remarquable effectué par la commission présidée par Daba Diawara ont permis de faire avancer les réflexions sur les importantes réformes à engager afin d’améliorer la gouvernance du pays ». Il a précisé qu’il s’agit maintenant de poursuivre ces efforts, en consolidant les réformes en cours comme celles de la décentralisation, de la justice, de la gestion des finances publiques et en mettant en exécution les décisions prises lors de ces assises.

Baba Dembélé

Conflit opposant le pouvoir du Niger au mouvement local : Les Touareg refusent de déposer les armes


Tahar Fattani L’Expression DZ 13-05-09
Conflit opposant le pouvoir du Niger au mouvement local : Les Touareg refusent de déposer les armes
mercredi 13 mai 2009


Le Mouvement des Nigériens pour la justice exige la satisfaction de ses « revendications politiques » pour mener les négociations.

Le conflit opposant le gouvernement nigérien au mouvement armé touareg est loin de connaître son épilogue. Les négociations entre les deux parties enregistrent des échecs répétitifs. Le Mouvement des Nigériens pour la justice, MNJ, refuse de déposer les armes. Pour passer à la phase de négociation avec le pouvoir de Niamey, le MNJ exige, au préalable, de la satisfaction des « revendications politiques » du mouvement. « Le Mouvement des Nigériens pour la justice ne déposera pas les armes sans qu’au préalable des négociations ne soient menées autour de ses revendications politiques », a rapporté le mouvement sur son site Internet. Et d’affirmer qu’aucune autre solution n’est envisageable en dehors des revendications posées. « Le MNJ attend dorénavant l’ouverture formelle des négociations politiques de fond car aucune solution ne peut s’envisager en dehors des revendications qu’il pose », note le communiqué publié sur le même site. Le mouvement veut des « négociations formelles de fond en terrain neutre ». Les deux parties se sont retrouvées sur la même table en perspective de retrouver la paix. Ce round de négociations s’est déroulé sous les auspices du guide suprême de la Révolution libyenne, Mouamar El Gueddafi qui joue le rôle de médiateur dans ce conflit. Le MNJ a, dès lors, refusé les propositions que lui a soumises le président du Niger, Mamadou Tandja. Ce dernier a proposé aux combattants touareg l’amnistie en vue d’un désarmement des combattants. Une proposition rejetée dans le fond et dans la forme par les représentants du MNJ.

Ils ont, d’ailleurs, qualifié les propositions faites par le président, M. Tandja « d’hallucinantes et d’inacceptables » se « résument à cantonner ses combattants, les désarmer puis les gratifier d’une amnistie générale ». Le MNJ demande au pouvoir de Niamey de cesser « d’occulter la réalité et d’être sincère dans la démarche de recherche de paix ». Parmi « les revendications politiques » formulées par le mouvement, figurent, entre autres, la question du droit des populations sur le foncier, la juste redistribution des retombées économiques minières, le refus de la marginalisation politique de certains groupes ethniques de la population nigérienne, le transfert des pouvoirs issus du processus de décentralisation attendue.

Comme ils revendiquent, « la levée de l’état d’urgence dans le Nord, théâtre du conflit, la libération de toutes les personnes arrêtées du fait du conflit, une trêve dans les hostilités ainsi qu’un calendrier clair et précis des négociations ». Pour un retour à la paix, les trois mouvements représentants des Touareg du Niger, exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps paramilitaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit.

A noter que les trois mouvements sont le Front des forces de redressement (FFR), le Front patriotique nigérien (FPN), et le MNJ. S’adressant à la Libye, pays médiateur qui mène le processus de négociations, ce dernier mouvement demande à Mouamar El Gueddafi « de mieux s’informer et se documenter sur les objectifs de notre lutte ». « On ne peut être médiateur ou même facilitateur dans ce qui oppose le MNJ au pouvoir de Niamey sans connaissance des préoccupations du peuple nigérien et sans un minimum de connaissance en matière de diplomatie et de sincérité.

La solution au conflit nigérien ne peut être apportée par des intermédiaires qui fonctionnent suivant la logique du business ou des interfaces, obnubilés par l’obsession de soigner leur image auprès des bourreaux de notre peuple ou d’autres dictateurs africains qui piétinent les populations africaines sur leur continent », a noté le même communiqué.

Tahar FATTANI

Niger : des émissaires rebelles à Niamey pour préparer les négociations de paix


Voanews.com 12/05/2009
Niger : des émissaires rebelles à Niamey pour préparer les négociations de paix
mercredi 13 mai 2009

Des représentants des groupes rebelles du Niger sont à Niamey pour des entretiens avec les autorités nigériennes. La semaine dernière, le président nigérien Mamadou Tanja les avaient reçus à Agadez peu avant le lancement des grands travaux de la mine d’uranium d’Imouraren. Les rebelles avaient, à cette occasion, accepté le principe de rechercher des solutions pacifiques aux problèmes de leur région.

Ahmed Akoli de la direction politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), principal groupe rebelle du Niger, explique que les rebelles sont d’accord pour déposer les armes, mais qu’ils attendent « de véritables négociations. »

Niger : Négociations avec la rébellion touarègue


RFI 13-05-09
Niger : Négociations avec la rébellion touarègue
mercredi 13 mai 2009


Le MNJ et le FPN ont rencontré mardi 12 mai une délégation du gouvernement pour préparer des négociations de paix. Un seul absent, le FFR de Rissah Ag Boula qui est resté à Tripoli, qualifiant ces discussions de « mascarade ». Les points de divergences sont encore nombreux, mais de l’avis de tous il y a une volonté certaine à trouver un terrain d’entente.

L’heure n’est pas encore aux négociations mais plutôt à des discussions sensées prouver la bonne volonté de chacun à aller vers la paix. Le gouvernement avait promis de parler sans tabou, parole tenue. Les questions sensibles de la libération des prisonniers, de la levée de l’état de mise en garde, de l’amnistie, ont été librement évoquées au cours de ces quatre heures d’entretien chez le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba.

Même le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice) qui pose des conditions préalables à la tenue d’une négociation, se dit satisfait de ces échanges, et promet de continuer les entretiens. Explications d’Ahmad Ogaya, l’un des deux délégués du MNJ envoyé à Niamey : « Le MNJ va continuer à discuter avec le gouvernement nigérien mais pas négocier. Nous ne sommes pas encore dans la phase des négociations mais dans la phase des préliminaires, la phase des préalables. Le gouvernement nigérien nous a demandé de nous déplacer à Agadez, nous allons nous déplacer, voir de visu ce qu’il y a sur le terrain et ensuite, attendre quelque chose du gouvernement ».

Le désarmement, une des priorités du FPN

Dans les prochains jours, les délégations vont se rendre à Agadez avec le Comité technique national pour discuter des conditions pratiques du désarmement. C’est l’une des priorités du FPN (Front patriotique nigérien), l’autre front rebelle présent à Niamey selon Issouf Maha : « Nous avons des assurances avec le ministre qui est totalement ouvert aux propositions qui vont être faites par le Comité technique de comment régler ce problème-là. Il nous a donné la garantie qu’ils prendront en compte les propositions qui vont être faites. »

Les mouvements rebelles attendent encore des gestes concrets du pouvoir. Le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba a promis notamment la libération rapide des prisonniers.

par RFI

Colloques à Niamey, les rebelles touareg dictent leurs conditions pour la paix


ReliefWeb / MISNA 12-05-09
mercredi 13 mai 2009

Levée de l’état d’urgence, libération des rebelles prisonniers, proclamation d’une trêve et élaboration d’une feuille de route précise des sessions des négociations : telles sont les conditions posées par les membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (Mnj) à l’ouverture des colloques de paix entre le gouvernement et les groupes rebelles à Niamey. Les requêtes du principal mouvement touareg dissident, actif dans le Nord du pays depuis deux ans et demi pour revendiquer une meilleure répartition en faveur des populations autochtones des recettes issues de l’extraction minière dans la région, figurent dans un communiqué diffusé mardi sur le site du Mnj et dans lequel les membres du mouvement affirment, démentant ainsi les informations qui avaient dernièrement circulé sur la presse locale, que "l’amnistie quand elle est évoquée, ne le sera que pendant les négociations, au cas par cas et à travers le processus dit de Commission de Vérité et de Réconciliation". Quant à la récente inauguration du projet d’exploitation du gisement d’Imouraren, les signataires du communiqué rappellent aux compagnies multinationales française Areva et chinoise Azelik que "malgré les assurances qui leur seraient données par le régime au pouvoir à Niamey, elles ne doivent pas se considérer comme en terrain conquis en foulant à leurs pieds les droits élémentaires des peuples autochtones du Nord de notre pays" et "doivent savoir qu’elles sont dans une région en conflit malgré l’accalmie relative observée ces derniers mois". Les colloques qui se tiennent dans la capitale voient également la participation de membres du Front patriotique nigérien (Fpn), contrairement au Front des forces de redressement (Ffr) qui n’y a détaché aucun délégué. La semaine dernière, le président Mamadou Tandja avait rencontré pour la première fois à Agadez les représentants des groupes rebelles touareg grâce à la médiation de la Libye. (ADL/CN) [CO]

Source : Missionary International Service News Agency (MISNA)

mardi 12 mai 2009

Niger : le principal mouvement armé touareg refuse de déposer les armes


AFP 12-05-09
Niger : le principal mouvement armé touareg refuse de déposer les armes

mardi 12 mai 2009


NIAMEY (AFP) — Le principal mouvement armé touareg au Niger a annoncé mardi qu’il ne déposerait pas les armes avant la tenue de négociations avec les autorités sur ses "revendications politiques".

"Le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice) ne déposera pas les armes sans qu’au préalable des négociations ne soient menées autour de ses revendications politiques", affirme-t-il sur son site internet.

Le mouvement veut des "négociations formelles de fond en terrain neutre".

Le 3 mai, le tout premier face à face entre le président Mamadou Tandja et des représentants des combattants touareg a eu lieu à Agadez sous les auspices du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, médiateur dans le conflit.

M. Tandja a proposé aux combattants touaregs l’amnistie s’ils déposent les armes et des discussions ont eu lieu entre le gouvernement nigérien et les trois fronts touareg en vue d’un désarmement des combattants.

Le MNJ a qualifié "d’hallucinant et d’inacceptable" le "scénario" proposé par Niamey qui se "résume à cantonner ses combattants, les désarmer puis les gratifier d ?une amnistie générale".

Comme autres "préalables", le MNJ demande la levée de l’Etat d’urgence dans le nord, théâtre du conflit, la libération de toutes les personnes arrêtées du fait du conflit, une trêve dans les hostilités ainsi qu’un calendrier clair et précis des négociations.

Cette demande est également formulée par le Front des forces de redressement (FFR) qui souhaite "un processus de paix sérieux au lieu des démarches informelles visant à divertir l’opinion".

Le FFR, tout comme le Front patriotique nigérien (FPN), est un mouvement dissident du MNJ.

Pour un retour à la paix, ces fronts exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit.

Déclaration du FFR :"Le mirage dela paix !"


http://redressement.unblog.fr/12-05-09
Déclaration du FFR :"Le mirage dela paix !"
mardi 12 mai 2009


Le Front des Forces de Redressement (FFR) a affiché une réelle volonté d’aller vers une dynamique de paix en envoyant récemment ses représentants à Agadez pour rencontrer le président Tanja Mamadou et son gouvernement.

Le comité dit de la Paix, est officieux et n’existe que par la bonne volonté de ses membres, il manque de pouvoir de décision et de soutien du gouvernement, qui n’accorde aucun crédit à ses propositions.

Si le gouvernement accordait une certaine importance à ce processus de paix à la Nigérienne, pourquoi le médiateur national de la République, Mr Mamane Oumarou n’y est-il pas associé ?

Ainsi, le front constate qu’aucun des préalables qui leur ont été soumis n’a été satisfait.

La preuve en est que la mise en garde demeure, des dizaines de civils innocents sont toujours détenus dans les geôles de la République du Niger.

Quant-à l’amnistie non encore décrétée, elle ne suffira pas à faire oublier les centaines de crimes sur les populations civiles du nord Niger dont sont auteurs les FANs.

Du côté gouvernemental, aucune volonté manifeste vers la Paix n’est apparue si ce n’est la caution apportée à Areva et à la Chine, à travers l’inauguration du site d’imouraren et d’Azelik suivi de discours sans lendemain.

Du côté du médiateur, nous en appelons à une responsabilité de la Libye afin qu’un émissaire responsable, impartial et à la hauteur de sa mission, soit désigné pour conduire à bon port cette Paix.

L’émissaire Libyen, en la personne de son Ambassadeur au Niger, a laborieusement maçonné le champ du clanisme pour assouvir son intérêt personnel, celui de Tandja, et de tous leurs complices nigériens ; il affiche tout sauf la principale qualité d’un médiateur, à savoir la neutralité et le souci d’une mission bien accomplie.

Il prône ouvertement un retour de la Paix sans conditions, faisant écho au leitmotiv gouvernemental, et entraîne avec lui ceux qui pensent plus à leurs intérêts mesquins qu’au sort des populations civiles.

Nous nous inquiétons également de la tournure que prend la situation socio politique du Niger dont le régime en place navigue en sens inverse de la Paix, par la menace faite aux fondements même de la République, aux acquis démocratiques, qui sont des crimes de haute Trahison.

Cela nous inquiète d’autant plus que nous voulons une Paix durable avec un régime légitime et Républicain.

Le FFR constate avec stupéfaction, que toute cette mascarade et cette Paix fictive ne sont que le désir du régime de Tandja, de soustraire à la Libye, à la Chine et à Areva, les moyens pour renforcer et financer sa démarche anticonstitutionnelle.

Encore une fois nous tenons à rappeler fermement et de vive voix, à tous ceux qui font partie de cette mascarade, que le FFR reste engagé à faire valoir les droits légitimes des populations de la région quant à leurs intérêts politiques et économiques qui font l’objet d’un marchandage mafieux pour piétiner les lois et règlements de la république et servir les intérêts personnels de ceux qui veulent aller au delà du temps qui leur est imparti à la magistrature suprême.

Le FFR refuse de cautionner toute forme de dictature et de règne d’exception.

D’autre part, depuis le début du processus, aucun document officiel ne légitime la démarche en cours, ouvrant la porte aux tractations mercantiles, visant à saboter la Paix, et qui annonce inévitablement un échec.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres d’ordre organisationnelles, le Front de Forces de Redressement tout en restant fidèle à ses engagements de Syrte ne participera pas à l’entrevue précipitée de Niamey.

Le Front

lundi 11 mai 2009

Communiqué de presse du MNJ


m-n-j.blogspot.com 11-05-09
Communiqué de presse du MNJ
lundi 11 mai 2009


Le MNJ dans la perspective de permettre de ramener la paix sociale et l’unité nationale au Niger a répondu favorablement à la démarche initiée par le guide de la révolution libyenne et attendait de cette démarche une solution négociée juste et durable au conflit qui nous oppose au pouvoir de Niamey.

Après écoute, observation et analyse, il incombe ce jour au MNJ d’apporter des clarifications sur la situation de confusion savamment entretenue par le gouvernement de Niamey et le médiateur (?) libyen désigné pour aider les partis à s’acheminer vers les négociations devant conduire à la paix.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) rappelle en cette occasion son attachement et sa disposition à trouver une solution au conflit qui l’oppose au gouvernement de Niamey par la voie de la négociation. Pour cela, le MNJ attend :

1- pour une fois, du pouvoir de Niamey et du président Tandja de cesser :

- d’occulter la réalité et d’être sincères dans la démarche de recherche de paix car le MNJ ne déposera pas les armes sans qu’au préalable, des négociations ne soient menées autour de ses revendications politiques diffusées, connues et accessibles à tous à ce lien : SyntheseduProgrammedesrevendicationsduMouvementdesNigerienspourlaJustice_MNJ_.pdf Entre autres points saillants de ce document, on peut retenir la question du droit des populations sur le foncier, la juste redistribution des retombées économiques minières, le refus de la marginalisation politique de certains groupes ethniques de la population nigérienne, le transfert des pouvoirs issus de processus de décentralisation attendue. Des réponses claires à ces questions légitimes posées par notre mouvement sont attendues par les populations nigériennes qui ont subi et subissent des injustices de la part de l’État depuis les indépendances.

- de chercher à faire passer les revendications du MNJ comme des problèmes des personnes ; ce, à travers un paternalisme dont le but est de faire paraître notre combat sous la forme d’une lutte irréfléchie, comme si elle serait menée par des personnes immatures et irresponsables. En tout état de cause, le MNJ ne peut se laisser distraire car, ses revendications sont politiques et, politiques, elles le sont et les resterons jusqu’à ce que les solutions adéquates leur soient trouvées.

- de croire, comme dans une pièce de théâtre, que, près de 2 ans et demi de lutte et après des monstrueux crimes perpétrés par l’armée "nigérienne" sur des populations innocentes avec la bénédiction des plus hautes autorités de Niamey, on pouvait comme si de rien n’était décréter juste une amnistie et que tout redevienne subitement normal.

- de penser que le MNJ accepte que des militaires responsables de violation de conventions internationales et coupables de crimes de guerre continuent de circuler impunément dans notre pays. L’amnistie claironnée par le président Tandja et ses lieutenants du comité dit de paix, préoccupe plus les bourreaux qu’ils cherchent à protéger que les combattants du MNJ qui, du début du conflit à ce jour, ne sont, de toutes les façons, coupables d’aucun crime, ni de violation des conventions internationales en matière de guerre ni de crimes perpétrés sur des innocents. Pour le MNJ, la question d’amnistie n’est même pas un préalable aux négociations : l’amnistie quand elle est évoquée, ne le sera que pendant les négociations, au cas par cas et à travers le processus dit de "COMISSION DE VERITE ET DE RECONCILIATION" car, il revient à ceux qui ont subi des préjudices de pardonner ou pas, après que les auteurs soient identifiés et aient reconnu leurs responsabilités dans les actes qui leur sont reprochés. Et, cela n’exclue pas non plus les dédommagements par la nation ou le coupable selon le cas, des victimes ou ayant droit.

2- du médiateur (ou d’autres médiateurs qui s’impliqueraient) :

- de mieux s’informer et se documenter sur les objectifs de notre lutte, enfin ! En effet, on ne peut être médiateur ou même facilitateur dans ce qui oppose le MNJ au pouvoir de Niamey sans connaissance des préoccupations du Peuple Nigérien et sans un minimum de connaissance en matière de diplomatie et de sincérité. La solution au conflit nigérien ne peut être apportée par des intermédiaires qui fonctionnent suivant la logique du business ou des interfaces obnubilés par l’obsession de soigner leur image auprès des bourreaux de notre Peuple ou d’autres dictateurs africains qui piétinent les populations africaines sur leur continent. Présenter la lutte du MNJ comme étant seulement un problème Touareg et même comprendre celui-ci comme étant juste une question de laisser circuler librement les personnes est une appréciation inacceptable de la situation et dénote en conséquence de l’inaptitude de celui qui la considère ainsi, à faciliter l’acheminement vers une solution du conflit en cours dans notre pays.

3- un processus des négociations sincères :

- le MNJ constate que le scénario préconisé actuellement en vue du retour à la Paix se résume intrinsèquement à cantonner les combattants, les désarmer, les "gratifier" d’une amnistie générale (comme si c’est cela, et non les revendications politiques posées par le MNJ, qui constitue l’épicentre du problème) ; scénario hallucinant et inacceptable.
- le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) reste disposé à dialoguer avec le gouvernement de Niamey pour un retour à la Paix ; il en a donné les preuves tant à la Libye qu’au Niger : le MNJ à libéré tous les prisonniers de guerre qu’il détenait et est allé jusqu’à accepter sur la demande du médiateur (?), d’envoyer ses délégués au folklore organisé à Agadez et Imouraren par les autorités nigériennes. Tout cela dans le seul but de favoriser un règlement pacifique du conflit.

- Le MNJ attend dorénavant l’ouverture formelle des négociations politiques de fond car aucune solution ne peut s’envisager en dehors des revendications qu’il pose.
- Les seuls préalables aux négociations posés par le MNJ sont : a- LA LEVEE DE L’ETAT D’URGENCE, b- LA LIBERATION DE TOUTES LES PERSONNES ARRETEES EN RAPPORT AVEC LE CONFLIT, c- DECLARATION ET MISE EN APPLICATION D’UNE TREVE SUR LE TERRAIN, d- L’OUVERTURE DES NEGOCIATIONS SINCERES EN TERRAIN NEUTRE (ET NON A NIAMEY) AVEC UN CALENDRIER CLAIR ET PRECIS.


Par ailleurs, le MNJ prend acte de la pose de la première pierre du site d’Imouraren en plein cœur de la zone du conflit et rappelle sans ambigüité à la multinationale AREVA comme à la société chinoise d’Azelik, mais aussi à la France, que malgré les assurances qui leur seraient données par le régime au pouvoir à Niamey, elles ne doivent pas se considérer comme en terrain conquis en foulant à leurs pieds les droits élémentaires des peuples autochtones du Nord de notre pays. Elles doivent savoir qu’elles sont dans une région en conflit malgré l’accalmie relative observée ces derniers mois. L’amalgame de mauvaise foi entretenu et desservi en intelligence avec le pouvoir de Niamey, par le médiateur (?) désigné par la Libye et qui a atteint son summum le 03 et 04 mai 2009 avec la rencontre d’Agadez et les déclarations rocambolesques d’Imouraren, ne doit divertir personne car le MNJ reste vigilant et serein pour ne pas se laisser nullement impressionner par les déclarations à l’allure des coups d’éclat sans aucun lendemain. Nous restons fidèles aux idéaux et principes de base ayant présidé à la naissance de notre mouvement et, mènerons notre combat au nom de nos populations ce, jusqu’à satisfaction de leurs légitimes aspirations.

Le Mouvement.

AMAZIGH LA REINE TOUAREG/TERGUI TIN-HINAN



AURESSIENNE

BAN KI-MOON SE FÉLICITE DE L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION AU NIGER ET ENCOURAGE LES PARTIES À POURSUIVRE LE DIALOGUE


Secrétaire général
SG/SM/12221
AFR/1841
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York BAN KI-MOON SE FÉLICITE DE L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION AU NIGER ET ENCOURAGE LES PARTIES À POURSUIVRE LE DIALOGUE
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par la Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
4 mai 2009


Le Secrétaire général se félicite de l’évolution positive de la situation au Niger, y compris la réunion qui a eu lieu hier à Agadez, dans le nord du pays, entre le Président nigérien Mamadou Tandja et les dirigeants rebelles touaregs, dans le cadre des efforts visant à mettre fin au conflit dans cette région. Il juge ces développements significatifs et encourage les parties à poursuivre le dialogue pour résoudre toutes les questions en suspens. Les Nations Unies sont prêtes à appuyer ces efforts d’une manière que les parties jugeront appropriée.

SITUATION SÉCURITAIRE DANS LA BANDE SAHÉLO-SAHARIENNE


SITUATION SÉCURITAIRE DANS LA BANDE SAHÉLO-SAHARIENNE
L’urgence d’une opération conjointe
11 Mai 2009

Une région en proie à toutes les turbulences

L’armée malienne a lancé une opération contre les groupes armés activant dans la région de Kidal.

La coordination entre les pays sahélo-sahariens en matière de lutte antiterroriste commence à voir le jour sur le terrain. Une semaine après l’envoi d’un convoi d’aide militaire algérienne au Mali, l’armée de ce pays vient de lancer une vaste opération de ratissage contre les groupes armés activant dans cette région, a rapporté la presse malienne. Selon la même source, l’armée malienne a déployé, samedi dernier, environ trois unités de combat sur sa frontière nord-est.
La traque contre les groupes armés est déclenchée dans la région de Kidal où des groupes armés ont été repérés, précise-t-on. Il y a environ deux semaines, l’armée malienne a annoncé l’arrestation, dans cette même région, de quatre islamistes armés appartenant à l’organisation d’Al Qaîda au Maghreb.
L’objectif de cette opération est de pourchasser les terroristes activant, désormais, sous le nom d’Al Qaîda Maghreb, filiale de la nébuleuse terroriste d’Oussama Ben Laden. Cette opération intervient à l’heure où les terroristes menacent d’exécuter dans cinq jours un otage britannique qui serait détenu dans cette région. Bon nombre d’observateurs estiment que la sortie sur le terrain de l’armée malienne s’inscrit dans la politique commune des pays de la bande sahélo-saharienne qui envisagent de lancer une grande opération conjointe en matière de la lutte contre des groupes armés concentrés ces dernières années dans cette région. A cela s’ajoute la présence des groupes activant dans la contrebande et le crime organisé.
Les pays de la région, notamment l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, ont compris que la lutte contre ces phénomènes nécessite la contribution de chaque pays. Car, la sécurisation des frontières entre les pays de la région est une véritable «bombe» qu’il faut désamorcer le plus tôt possible. La bande sahélo-saharienne est devenue le théâtre des enlèvements de touristes européens et un lieu de refuge des groupes armés. On assiste ces derniers temps à des rapts en cascade de touristes occidentaux qui séjournent dans la région. Les ravisseurs revendiquent leur appartenance à Al Qaîda Maghreb. Ainsi, le lancement d’une grande opération antiterroriste par ces quatre pays tout au long de région frontalière ne répond qu’à une seule logique: assurer l’autosécurité de la région.
L’Algérie a déjà envoyé son premier convoi d’aide militaire au Mali. Cela témoigne que les forces de sécurité et de lutte antiterroriste passent de la phase des échanges d’informations à une coordination plus concrète sur le terrain.
Les pays concernés déploient leurs efforts pour assurer la sécurité dans cette région. D’ailleurs, les Etats du Mali, du Burkina Faso, du Niger, d’Algérie, de Libye et du Tchad préparent la tenue d’un sommet de Bamako des chefs d’Etat portant sur cette question.
Leurs ministres des Affaires étrangères ont tenu un mini-sommet l’année passée à Bamako pour préparer le grand sommet des chefs d’Etat des six pays.
En multipliant leurs efforts, les pays concernés lancent un message aux pays occidentaux qui souhaitent mettre, par tous les moyens, un pied dans la région et dans lequel ils attestent qu’ils peuvent assurer leur propre sécurité sans aide des puissances étrangères à la région. C’est le souhait, notamment, des Etats-Unis d’Amérique qui cherchent à installer le commandement militaire Africom dans la bande sahélo-saharienne.
A noter également que l’Algérie constitue le maillon fort dans cette opération conjointe des pays de la région. Outre le matériel logistique important dont elle dispose, l’Algérie a acquis une large expérience en matière de lutte antiterroriste.
L’Algérie a toujours tendu la main aux pays frontaliers en vue de garantir une stabilité interne. Comme en témoigne la médiation fructueuse de l’Algérie entre le gouvernement malien et les rebelles touareg. L’Algérie a gagné son pari. Plus de 500 rebelles ont déposé les armes et ont rejoint le processus de paix.

Tahar FATTANI

DECLARATION: PNDS TARAYYA SECTION DE PARIS


DECLARATION: PNDS TARAYYA SECTION DE PARIS
Ecrit par PNDS TARAYYA: SECTION DE FRANCE,


Pnds-TarayyaLe Bureau exécutif de la Section de France s’est réuni ce jour 08-05-2009 en vue d’examiner la situation socio- politique de notre pays. A l’issue des délibérations, il en ressort la déclaration qui suit :
Après une longue et tragique période faite d’incertitude, de soubresauts et de convulsions politiques, notre pays a su grâce à la foi inébranlable de son peuple aux vertus de la démocratie et du progrès, retrouver le chemin de la stabilité politique. Ce modèle de « démocratie apaisée », cité en référence à l’échelle du continent africain est la consécration de la lutte historique des forces vives de la Nation. Le PNDS en tant qu’organisation politique a été à l’avant-garde de ce noble et titanesque combat. Sa contribution pour asseoir la stabilité des institutions de la République s’est avérée déterminante.
Hélas, c’est sans compter avec les vicissitudes de l’histoire de notre pays qui voit se dessiner sous nos yeux la résurgence des forces rétrogrades dont la philosophie est aux antipodes de la démocratie et de l’état de droit. Ce projet est une entreprise grotesque de dérives fascistes et de dictature rampante qui vise à la liquidation systématique des acquis démocratiques.

Sinon, comment comprendre qu’une bande (groupuscule) d’illuminés et de pantins en service commandé et drapés des oripeaux de “patriotes“ tentent de confisquer la légitimité populaire alors qu’il n’exerce aucun mandat sur le plan institutionnel ? Comment comprendre le mépris affiché par les promoteurs de ce funeste projet vis-à-vis des institutions de la République qu’ils tentent de fragiliser et de saborder à dessein, à travers des menaces permanentes ?

La section de France rappelle opportunément au Président de la République qu’il a le devoir sacré de respecter et de faire respecter la Constitution. Il est également le garant de l’unité nationale, du fonctionnement régulier des pouvoirs publics et de la continuité de l’Etat (Titre III, article 35 de la Constitution).
Par ailleurs, c’est bien à la faveur de ce cadre démocratique, notamment la Constitution de la Vème République que le « chevalier blanc», « le grand Timonier » de la Nation (dont les tazartchistes chantent les louanges) a été élu Président de la République pour deux mandats successifs à l’issus d’élections libres, démocratiques et équitables en 1999 et 2004.

Considérant que l’entreprise « tazartché » est l’œuvre machiavélique d’une horde d’escrocs véreux, de laudateurs et de charlatans politiques fondée sur une connivence d’intérêts clientélistes et mafieux, aux détriments des intérêts supérieurs de la Nation ;
Considérant que ce projet, quelle que soit la démarche juridique institutionnelle politique accréditée, constitue une violation flagrante de la Constitution et une atteinte grave aux fondements de la République ;

La Section de France considère que le Président de la République qui a manifestement donné sa caution aux acteurs de cette périlleuse aventure, préjudiciable à la paix civile et à la cohésion sociale, portera la lourde responsabilité des conséquences incommensurables qui en découleront sur le plan politique et social.
Les courtisans patentés du Chef de l’Etat dont ce Ministre zélé de la République, roquet stipendié du tazartché, qui découvre seulement aujourd’hui les limites de la Constitution de la Vème République apprendront à leur dépend que la coalition des démocrates et des républicain rassemblés autour du PNDS et de la société civile opposera une farouche résistance à cette tentative de déstabilisation des institutions démocratiques, porteuse de périls graves pour la République.

Tout en saluant l’engagement et le sens de responsabilité des militants, des instances et des dirigeants du parti, la section de France est disposée à engager à l’instar des autres structures, une lutte déterminée et sans concession afin de conjurer ce projet diabolique, et préserver ainsi les acquis démocratiques et le cadre républicain. Elle réaffirme son attachement aux valeurs cardinales de démocratie, de solidarité, de justice sociale et de progrès inscrites au cœur du projet du parti.
La section de France, fermement attachée aux valeurs qui fondent la démocratie et l’ordre constitutionnel, convaincue de l’issue victorieuse de cette lutte lance un vibrant appel à tous les démocrates sincères afin de mettre en échec ce projet obscur, et restaurer l’espoir d’une alternance démocratique au Niger.


Fait à Paris le 08-05-2009

PREMIERE JOURNEE ANTI- TAZARTCHE (JAT)...NIAMEY LE 09 MAI 2009...


PREMIERE JOURNEE ANTI- TAZARTCHE (JAT)...NIAMEY LE 09 MAI 2009...
Ecrit par CEN-PNDS.TARAYYA,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs

Le Conseil Supérieur de la Communication a décidé que les medias publics ne couvriront pas le présent meeting. Nous dénonçons cette décision liberticide du pouvoir. Comme toutes les dictatures, celle qui s’installe au Niger a peur de la vérité. Elle a peur que l’opinion sache de quel côté se trouve le peuple. A l’heure d’internet et du téléphone portable les néo-dictateurs nigériens, qui ont la tête dans les années 70, ne savent pas que le monde entier est devenu un village. Ce qui se passe aujourd’hui, sur cette place, sera connu, inchah Allah, du monde entier. Par ailleurs, les médias publics n’étant pas une propriété privée, le combat pour y avoir accès s’inscrit dans le cadre global de notre combat démocratique.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs

Dans exactement trois mois, la constitution du 09 Août 1999 aura dix ans. Elle détient le recors de longévité de l’ère démocratique. Cette longévité relativement exceptionnelle tient à deux facteurs : la maturité de la classe politique et la constitution elle-même.
En effet, la classe politique a, en partie, tiré des leçons des échecs de la décennie 90. Elle n’a certes pas pu mettre fin à toutes les tares de notre pratique de la démocratie, loin s’en faut, mais elle a su décrisper les rapports en son sein, notamment par la mise en place du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP). En particulier, l’opposition n’a ni brûlé des pneus, ni saccagé des édifices publics comme ce fut le cas dans les années 1993- 1994.

Elle avait certes organisé des marches et des meetings pour dénoncer la mal gouvernance politique et économique, mais considérant que l’opposition peut aussi revêtir une autre forme, elle avait privilégié, depuis 2006, le dialogue politique à tous les niveaux : à l’Assemblée nationale où l’accent a été mis sur la mise en place des commissions d’enquêtes parlementaires, au CNDP ainsi que dans les rencontres avec le Président de la République. Sans conteste, cela a contribué à créer un climat de démocratie apaisée permettant une stabilisation des institutions démocratiques.

Personne ne peut nous reprocher d’avoir voulu la paix pour notre pays. Le Gouvernement lui-même a reconnu, à diverses occasions, que l’opposition a eu un comportement responsable. Mais, malheureusement, avec le « tazartché » qui déclare la guerre à la démocratie, nous n’avons pas d’autre choix que de tirer notre sabre du foureau.


Mesdames, Messieurs

L’autre facteur de stabilité est la constitution elle-même. Partant de l’idée que le principal danger qui guette notre fragile régime démocratique est la restauration autoritaire, elle a décidé de l’endiguer au moyen de dispositions rendant impossible la confiscation du pouvoir par un seul homme ou même par une fraction de notre peuple. En particulier, elle a limité le nombre de mandat présidentiel à deux comme aux USA (la plus grande démocratie) et comme, récemment, en France ; elle a défini les conditions du recours au référendum ainsi que les procédures de sa propre révision. Toutes ces dispositions sont connues, y compris du grand public. Néanmoins il est bon de les rappeler afin que personne ne s’aventure à les violer sous le prétexte de ne pas en avoir connaissance.

Mesdames, Messieurs

La limitation des mandats est régie par les dispositions de l’article 36 de la constitution qui stipule que : « le Président de la République est élu pour cinq (5) au suffrage universel libre, direct, égal et secret. Il est rééligible une seule fois». Cet article autorise donc au maximum deux mandats continus et interdit toute prolongation de la durée des mandats
Le référendum est, quant à lui, encadré par les dispositions de l’article 49 : «le Président de la République peut, après avis de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, soumettre au référendum tout texte qui lui paraît devoir exiger la consultation directe du peuple à l’exception de toute révision de la présente constitution qui reste régie par la procédure prévue au titre 12 ».
L’article 136 définit les dispositions de la constitution qui ne sont pas susceptibles d’être révisées. Concernant ces dispositions, aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie. L’article 36, relatif à l’élection et au mandat du Président de la République, figure parmi ces dispositions.
Par ailleurs, la loi n° 2004-46 du 16 Juin 2004 déterminant les conditions du recours au référendum dispose en son article 2, alinéa 4 : « aucun texte relatif aux dispositions de l’article 136 de la constitution ne peut être soumis au référendum ». En particulier, cela veut dire q’aucun texte relatif à l’article 36 ne peut être soumis au référendum. On ne peut être plus clair.
Toutes ces dispositions constituent autant de digues en vue de contenir toute tentative de retour à un régime de dictature. Or, c’est précisément à la destruction de ces digues que s’attaque le Président de la République. Cette agression contre la constitution justifie, à posteriori, la pertinence de ces dispositions dont la valeur prémonitoire est aujourd’hui incontestable.

Mesdames, Messieurs

Que veut le Président de la République ? Il veut une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir.
Pour quoi veut-il se maintenir au pouvoir ? Il semble que c’est pour lui permettre de terminer les chantiers qu’il a engagés. Il semble aussi que c’est parce qu’aucun autre nigérien n’est, pour le moment, digne de la fonction présidentielle. Je ne commenterai pas ce dernier point : je laisse à chacun des 15 millions des nigériens le soin de réfléchir à la réponse que réclame une telle insulte, insulte qui s’adresse, au premier chef, aux militants du MNSD et ensuite aux autres militants de l’alliance qui l’a porté au pouvoir.
Comment compte-t-il s’y prendre pour faire aboutir ce projet ubuesque? Le président de la République lui-même, dans une interview accordée à France 24 et Libération, le 4 Mai à Imouraren, a répondu à la question, je cite : « mais la constitution autorise un référendum. Le peuple demande que je reste, je ne peux pas rester insensible à son appel ». Le « tazartché » a désormais un chef déclaré : le Président de la République lui-même. Il est devenu, comme on dit en mathématiques, le PGCD, c'est-à-dire le Plus Grand Diviseur Commun : après avoir divisé son parti, le MNSD, voilà qu’il tente de diviser les Nigériens.

Du reste, c’était un secret de Polichinelle car on soupçonnait depuis longtemps que le projet avait reçu sa bénédiction. On le soupçonnait depuis qu’il disait aux uns qu’il prendrait sa retraite le 22 Décembre 2009, ajoutant, s’adressant aux autres : «sauf si le peuple me retenait par le grand boubou ». On le soupçonnait depuis que les Gouverneurs et autres préfets faisaient organiser des manifestations précisément pour apporter la preuve que le peuple a décidé de le retenir « par le grand boubou ». On le soupçonnait depuis que le Gouvernement au grand complet a patronné, le 22 Décembre 2008, la cérémonie du 4ème anniversaire de son deuxième mandat, cérémonie au cours de laquelle le mémorandum du « tazartché » a été rendu public, avant d’être transmis à l’Assemblée Nationale. On le soupçonnait depuis que celle-ci était soumise à des pressions et autres chantages pour qu’elle réponde au mémorandum du « peuple ».

Mesdames, Messieurs

Le « tazartché » n’est motivé ni par les « chantiers », ni par le patriotisme. C’est une escroquerie politique soutenue à coup de propagande pour berner les Nigériens.
La première preuve de ce que nous venons d’affirmer c’est que l’opération « mains propres », qui est hautement patriotique, s’est transformée en opération « tazartché contre impunité ». Le soutien au « tazartché » vaut absolution de tous les crimes économiques. Nous savons, par exemple, que des pressions « patriotiques », à partir d’un niveau élevé, sont exercées sur des députés pour qu’ils refusent la mise en place de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’attribution des titres miniers et pétroliers.

Or, des commissions d’un montant de 400 à 500 millions de FCFA et, pour certains cas, d’un montant de plusieurs milliards auraient été versées à des « patriotes ». Le « tazartché » est donc une association dont l’objectif est de faire fructifier des intérêts privés, une association de tous ceux qui bénéficient des marchés de gré à gré, de tous ceux qui s’engraissent des surfacturations et des fausses factures. Le récent scandale de la compagnie aérienne Arik-Niger, impliquant un partisan du « tazartché » bien connu, est là pour confirmer que la République Démocratique que nous voulons est devenue la république du business.
La deuxième preuve, c’est que pour construire l’image du « patriote modèle », on a inventé la fable du monopole d’Areva auquel on aurait mis fin à l’occasion des récentes négociations. A la question : « êtes-vous satisfait de l’accord avec Areva sur la mine d’Imouraren qui permettra la production de 5000 tonnes d’uranium d’ici trois ans ? », le Président de la République a répondu : « c’est ce qu’attendait le Niger depuis l’indépendance : un accord à égalité entre nous et notre partenaire. Nous vivons dans un monde d’intérêts, chacun lutte pour défendre les siens ».

Voilà comment on déforme l’histoire, l’objectif étant, ici, de convaincre les Nigériens de ce que les régimes précédents, notamment ceux de Diori et de Kountché n’ont pas correctement défendu les intérêts du pays. Or, Areva, et avant elle Cogema, n’a jamais eu de monopole au Niger. La diversification des partenaires et la sauvegarde des intérêts du Niger dans le secteur de l’uranium ont été le souci constant de tous les régimes qui se sont succédé avec des succès divers, en fonction de l’évolution du rapport des forces sur le marché de ce produit. Ainsi, la Somaïr, créée en 1968, avait comme actionnaires, la Cogema, l’ONAREM, une société allemande et une société italienne.

L’Allemagne et l’Italie ayant décidé de renoncer à leur programme nucléaire au début des années 80, les sociétés de ces deux pays ont décidé de se retirer du capital de la Somaïr. Après ce retrait, le capital de la Somaïr fut reparti de la manière suivante : 64,4% pour Cogema (maintenant Areva) et 36,6% pour ONAREM (maintenant SOPAMIN). Quant au capital de la Cominak, créée en 1974, il était et est toujours reparti comme il suit : 34% pour Cogema (maintenant Areva), 31% pour l’ONAREM (maintenant SOPAMIN), 25% pour OURD (société japonaise), 10% pour ENUSA (société espagnole).

Je répète donc, Areva n’a jamais eu de monopole, contrairement à ce que dit la propagande officielle qui s’est fixée pour objectif la valorisation des actions du régime: des Allemands, des Italiens, des Japonais, des Espagnols étaient actionnaires, au côté de la France et du Niger, dans les sociétés de production d’uranium. Les Américains (à travers Conoco) étaient présents dans l’Association Imouraren qui avait découvert le gisement dont la pose de la première pierre, pour sa mise en exploitation, a été faite le 4 Mai dernier. Cette exploitation est rendue possible aujourd’hui grâce aux conditions du marché qui la rendent rentable.

La répartition du capital d’Imouraren est de 66,7% pour Areva et 33,3% pour le Niger. Je ne vois donc pas comment on peut dire qu’on a mieux fait que les régimes de Diori et de Kountché. Ces régimes ont eu, eux, au moins le mérite de n’avoir pas introduit dans le secteur minier des sociétés qui, en plus de répandre la corruption, n’ont pas les capacités techniques leur permettant d’honorer leur engagement de programme minimum de travaux à exécuter sur le terrain.

Une autre fable inventée pour les besoins de la propagande, c’est celle du droit d’enlèvement de la production d’uranium que le Niger n’aurait pas avant et qu’il n’aurait acquis qu’aujourd’hui. Or, le Niger avait le droit d’enlever l’uranium, comme les autres actionnaires, au prorata de sa participation au capital de la Somaïr et de la Cominak. Notre pays a usé de ce droit jusqu’au moment où la situation du marché ne lui permettait plus de revendre ses enlèvements.
On voit que, à l’image de toutes les entreprises de confiscation du pouvoir, le « tazartché » a recours au travestissement de l’histoire.

Mesdames, Messieurs

La propagande du « tazartché » nous présente le Niger comme un paradis terrestre où coule le lait et le miel. Elle nous parle de ces Nigériens heureux qui supplient le Président de la République de continuer à les diriger avec sa paternaliste bienveillance. Or, ces Nigériens heureux, je ne les ai pas rencontrés dans les mille cent quinze (1115) villages du Niger profond, que j’ai visités depuis Septembre 2007. Ces villages constituent bien un échantillon représentatif des douze mille (12000) que compte le pays. En lieu et place d’hommes heureux, j’y ai plutôt vu des nigériens pris à la gorge par la pauvreté, notamment ceux qui ont soif et ceux qui ont faim, ceux qui n’ont accès ni à l’école ni aux soins de santé et ceux qui n’ont pas de routes.

Même dans la capitale, Niamey, des milliers de nos compatriotes gémissent sous l’extrême pauvreté avec parfois un repas tous les deux jours. Pourtant pendant ces dix dernières années des centaines de milliards de FCFA destinés à la sécurité alimentaire, à l’eau, à l’école, à la santé et aux routes ont été dissipés par la corruption, par les fausses factures et autres surfacturations. Ma conviction est que, bien gérées, ces ressources financières auraient permis de moderniser la production agricole, de faire trois fois plus de puits, d’écoles, de centres de santé et de routes. Les poses de premières pierres ne règlent pas le quotidien des populations. On aurait d’ailleurs d’avantage posé des premières pierres si le pays avait connu une meilleure gouvernance économique.

Par ailleurs, le « tazartché », qui réduit la gestion du pays à un seul homme, fait peu de cas de l’existence des institutions de la République. Or, pour lutter contre la pauvreté, pour assurer la paix et la sécurité aux nigériens, nous avons besoin, au-delà des hommes, d’institutions démocratiques stables et crédibles

Mesdames, Messieurs

Le premier devoir d’un patriote c’est de respecter la constitution de son pays. Or, le « tazartché » est un projet de coup d’Etat contre la constitution. Comme dans un scénario de coup d’Etat classique, le Président de la République a promis un message à la nation pour annoncer son référendum anticonstitutionnel. Le scénario se poursuivra avec la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’un référendum sur une nouvelle constitution comme annoncé, hier, par le porte-parole du Gouvernement.

L’objectif est de fonder une nouvelle république qui ne prévoit ni serment coranique, ni limitation des mandats présidentiels, une nouvelle république qui mettra en place un régime présidentiel qui permettra au Président Tanja de régner éternellement sur le pays. Le Président de la République du Niger n’est pas le roi du Maroc. Même celui-ci n’a pas le pouvoir de changer la constitution de son pays à sa guise bien que son pouvoir obtenu par l’épée soit assis sur l’héritage de ses ancêtres, à plus forte raison celui-là qui n’avait aucun pouvoir avant d’être Président de la République, par la grâce de la constitution qui le dépasse et le contient.

Devant l’impossibilité de changer l’article 36 de la constitution, le Président de la République décide donc d’en changer les 143 articles. Ce n’est ni plus ni moins qu’un pronunciamento qui lui enlèvera, désormais, toute légitimité, pire qui fera de lui un parjure. Son acte est un acte de haute trahison comme le stipule l’article 118 de la constitution. Pourquoi conclure dix ans de mandat en posant un acte aussi grave ? Pourquoi mettre fin à un climat politique apaisé, gage de progrès économique et social pour le pays? En plus des explications données plus haut, il y a certainement cette griserie du pouvoir, cette hybris, cette démesure dans laquelle tombent souvent ceux que les courtisans finissent par convaincre qu’ils sont le messie ou des hommes providentiels irremplaçables. Qu’ils sachent que Dieu n’aime pas l’arrogance. Les peuples non plus.

Mesdames, Messieurs

Le peuple Nigérien n’aime ni le parjure, ni l’injustice. Il aspire au respect des règles du jeu démocratique. C’est pourquoi le « tazartché » est manifestement impopulaire. Notre peuple se battra pour sauvegarder son trésor le plus précieux : la démocratie. C’est certainement pourquoi vous êtes rassemblés si nombreux aujourd’hui, sans distinction partisane. Je vois les militants du MNSD qui ont décidé de se démarquer résolument du coup d’Etat contre la constitution. Je les salue et les encourage. Je vois les militants du PNDS et ceux des autres partis de la CFD, résolument déterminés à barrer la route à la dictature que le Président de la République veut imposer à un peuple qui l’a démocratiquement élu par deux fois à la tête du pays.

Je les salue et les encourage de la même façon que je salue et j’encourage les militants des autres partis et ceux de la société civile, cette société civile qui était la première à tirer la sonnette d’alarme et à lever l’étendard du combat. Il est possible que ce combat soit long et dur mais nous l’assumerons sans faiblesse, car c’est le combat de la démocratie contre la dictature, c’est le combat de l’honneur contre le parjure, c’est le combat de la vérité contre le mensonge, c’est le combat de la justice contre l’injustice, c’est le combat de l’arrogance contre l’humilité, c’est le combat des vrais patriotes contre une association d’intérêts privés.

Ce combat, nous le gagnerons avec l’aide de Dieu. Pour ce faire, nous devrons mettre en place une organisation forte, un vaste front rassemblant tous les partis politiques et toutes les organisations de la société civile. Aussi, lance-je un vibrant appel à tous les partis politiques, à toutes les organisations de la société civile ainsi qu’ à l’ensemble des citoyens pour qu’ils se mettent debout comme un seul homme pour barrer la route aux ambitions monarchiques du Président de la République. Les Nigériens ont besoin d’un régime démocratique et non d’une monarchie ! Ils ont besoin d’un Président et non d’un roi !


VIVE LE NIGER !
VIVE LA DEMOCRATIE !
VIVE LA REPUBLIQUE !

dimanche 10 mai 2009

Niger: grande manifestation à Niamey contre une nouvelle constitution


Niger: grande manifestation à Niamey contre une nouvelle constitution



NIAMEY (AFP) — Des dizaines de milliers de Nigériens ont manifesté samedi à Niamey contre l'intention du président Mamadou Tandja d'organiser avant la fin de l'année un référendum sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de briguer d'autres mandats.

A l'appel du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), principale formation de l'opposition, les manifestants ont défilé pacifiquement aux cris de "à bas le référendum", "à bas la monarchisation du pouvoir", avant de tenir un meeting devant le Parlement.

La manifestation a reçu le soutien des principales ONG, des étudiants, des syndicats et des partisans de l'ex-Premier ministre Hama Amadou, récemment placé en libération conditionnelle après dix mois d'incarcération pour détournements de fonds présumés.

"(Le Président) Tandja veut une nouvelle constitution pour rester au pouvoir de manière éternelle, nous ne pouvons pas accepter cela", a déclaré le président du PNDS, Mahamadou Issoufou, selon lequel M. Tandja "décide d'instaurer une dictature et une monarchie au Niger" après avoir effectué deux quinquennats.

Le président "a divisé son parti (le MNSD au pouvoir), il veut maintenant dresser les Nigériens les uns contre les autres pour se maintenir au pouvoir, ça suffit, il doit partir", a lancé M. Issoufou.

Le PNDS accuse également le président de fomenter un plan "ubuesque" visant à "suspendre la Constitution".

"Si le président persiste à rester, nous allons demander au Parlement de le mettre en accusation pour violation de son serment de respecter et de faire respecter la constitution", prévient Djibrilla Ibrahim de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN, centrale syndicale).

Dans ce cas, le président serait passible de la Haute Cour nationale de justice, a-t-il indiqué.

L'article 36 de la Constitution, qui limite le mandat présidentiel à deux quinquennats consécutifs, "ne peut faire l'objet d'aucune révision" ni par voie de référendum ni par voie parlementaire.

M. Tandja, 70 ans, a été élu en 1999 et réélu en 2004. Il a plusieurs fois promis de se retirer à la fin de son second et dernier quinquennat le 22 décembre 2009.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

samedi 9 mai 2009

Niger/Ahmed AKOLI/à propos de la "rencontre d'Agadez"


Mardi 5 mai 2009/Niger/Ahmed AKOLI/à propos de la "rencontre d'Agadez"
ahmed AKOLI RENCONTRE ENTRE LE PRÉSIDENT ET LES REBELLES: “UNE PREUVE DE LA VOLONTÉ DE PAIX”


"La rencontre d’Agadez est une preuve de la volonté de paix, au-delà des revendications pour notre peuple et pour notre terre”, a déclaré Ahmed Akoli, porte-parole du bureau politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (Mnf), principal groupe de la rébellion armée dans les régions septentrionales, confirmant à la MISNA la participation du groupe à la rencontre de dimanche avec le président Mamadou Tandja. “Nos représentants ont pris part à la rencontre: nous avons discuté de questions relatives au nord du Niger et à l’exploitation des ressources du sous-sol”, a dit Akoli. Selon le porte-parole, à Agadez “aucun calendrier des prochaines rencontres avec les autorités nigériennes n’a été établi", mais “un premier pas dans le bonne direction a été fait, également grâce à la médiation libyenne”. Selon Akoli, même si une cessation des hostilités n’a pas été formalisée, “le Mnj fera tout son possible pour favoriser le climat de dialogue et d’ouverture qui s’est créé ces dernières semaines”. Au sujet de la pose, hier, de la première pierre du projet grandiose d’exploitation du gisement d’Imouraren, ayant comme principal actionnaire la société française Areva, avec 66,65% du capital contre 33,35% pour le gouvernement de Niamey, Akoli précise que “les touaregs ne sont pas contraires au développement et au commerce, à condition que les projets soient menés en suivant les règles et dans le respect de l’environnement”. La rencontre de dimanche, qualifiée d’ “historique” par la presse locale, est le premier face-à-face direct entre le président et les mouvements rebelles qui, en armes depuis 2007, revendiquent une distribution plus équitable et une meilleure gestion des ressources minières du sous-sol des régions septentrionales, où en dépit de juteux bénéfices les populations demeurent isolées, ne bénéficient pas du développement et vivent dans un milieu pollué et écologiquement endommagé.
sur MISNA

Mamadou Tandja et « son » œuvre


Mamadou Tandja et « son » œuvre
Par Jean-Baptiste Placca
le 09/05/20009
sur rfi : http://rfi.fr/player/popUpMultimedia/popUpMultimedia_R.aspx?rubrique=actufr&URL=http://telechargement.rfi.fr.edgesuite.net/rfi/francais/audio/modules/actu/R113/CHRONIQUE_PLACCA&UID=1_156_202890&s=54309&s2=17&xtpage=Actualite::LesDernieres24Heures::Liste.aspx%3frubrique%3dactufr%26code_rubrique%3d24HEURES%26code_liste%3dactufr24Heures&xt_multc=%26x1%3D1%26x2%3D1%26x3%3D%26x4%3D%26x5%3D

Dans leur imagination débordante, les conseillers obséquieux n’en finissent pas de trouver des subterfuges pour permettre au président Mamadou Tandja de tordre le cou à la démocratie, sans pour autant passer pour un de ces vulgaires autocrates, qui modifient la Constitution pour s’incruster : un référendum ! Persuadés que le peuple ne peut se remettre du départ du grand chef, ses courtisans veulent l’obliger à se prononcer, dans les urnes, sur une prolongation de son mandat à la tête du Niger, y compris en changeant de république.
A six mois de l’échéance présidentielle, le Niger est donc, plus que jamais, dans l’expectative, en stand-by, alors que rien ne justifie le non respect des dispositions constitutionnelles. Le pays n’est pas en guerre, et le gouvernement n’a cessé de nous répéter qu’il n’y a pas de rébellion. Le président Tandja ne peut même pas s’abriter derrière l’usure de la loi fondamentale, puisqu’il est le premier à assumer la magistrature suprême, depuis son adoption, en 1999.
S’il est une qualité qu’aucun Nigérien ne conteste au chef de l’Etat sortant, c’est bien celle d’être un homme d’honneur. A deux reprises au moins, ces derniers mois, il a annoncé qu’il ne chercherait pas à se maintenir au-delà des deux mandats. Il a même eu droit, par anticipation, aux louanges de ses pairs, pour cette exemplarité annoncée. Y aurait-il un discours pour l’honneur, à usage externe, et un autre, celui du pouvoir sans fin, sur le plan intérieur ? On a du mal à imaginer que Mamadou Tandja puisse risquer ainsi son honneur d’officier et d’homme d’Etat, dans ce qu’il faut bien appeler une confusion organisée. Les griots peuvent lui dire que le Niger ne peut se passer de sa personne. Mais lui n’est pas obligé de les croire. De même, lorsque les courtisans décrètent qu’il faudrait trois années supplémentaires au président pour « parachever son œuvre », on a envie de les renvoyer à l’indicateur de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement. Au moment de l’entrée en fonction de Mamadou Tandja, le Niger y était classé 173e, donc, parmi les derniers. Près de dix ans plus tard, le Niger figure, dans ce même classement, à la… 174e place ! Cela aurait pu faire sourire, s’il n’y avait, derrière ces chiffres, la pauvreté et le dénuement d’un peuple, digne et debout, malgré tout.
Aussi, lorsque l’on nous parle de « parachever » cette œuvre-là, on
ne peut s’empêcher de penser à cette phrase, attribuée à un ancien dirigeant militaire malien : « Avant que nous ne prenions le pouvoir, le Mali était au bord du gouffre, disait-il. Et grâce à nous, le pays a fait… un grand bond en avant ! »

Pour la paix au Niger : Tandja loue les efforts de Kadhafi


Afrique en ligne - 08/05/09
Pour la paix au Niger : Tandja loue les efforts de Kadhafi
samedi 9 mai 2009

Le guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine s’est entretenu par téléphone jeudi soir avec le chef de l’Etat du Niger, Mamadou Tandja qui lui a exprimé son estime et celle du peuple nigérien en général et des populations du Nord de ce pays en particulier pour ses efforts dans l’instauration de la paix.

Le président nigérien a notamment salué les efforts du guide libyen pour le retour des chefs et membres des mouvements et fronts armés au bercail et la libération du dernier prisonnier de l’armé nigérienne détenu par ces mouvements.

Selon une source officielle libyenne, M. Tandja a affirmé que sa rencontre avec les chefs et membres de ces mouvements et fronts à Agadez, (1.200 km au nord du Niamey) dimanche dernier et pour la première fois est le fruit des efforts du guide Kadhafi, Haut médiateur permanent de la paix dans l’espace de la Communauté des Etats sahélos-sahariens (CEN-SAD) et ailleurs en Afrique.

Le chef de l’Etat nigérien a rencontré, le 3 mai courant à Agadez, le président du Front patriotique du Niger (FPN) Aklou Sidi Sidi et plusieurs membres de ce mouvement, ainsi que des délégués du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) et du Front pour la réforme (FFR) dans le Nord du Niger qui avaient annoncé le 6 avril dernier à Syrte (centre de Libye), devant le guide Kadhafi, leur engagement total à réaliser une paix global et définitive au Niger.

Tripoli - 08/05/2009

Pana

vendredi 8 mai 2009

MOUVEMENT DU TAZARTCHÉ: Tandja rejoint Dan Dubaï



Ecrit par Laoual Sallaou Ismaël (Roue de l’Histoire n° 455 du 06 Mai 2009),

President TandjaLa pose de la première pierre du complexe industriel du gisement d’Imouraren à quelques 160 km au Nord d’Agadez a servi de cadre au Président de la République Mamadou Tandja pour sortir de sa réserve et se mêler au débat sur le Tazartché. Sans ambages, dans un entretien qu’il a accordé à France24 et au journal Libération à cette occasion (lire en encadré), le chef de l’Etat a annoncé l’organisation d’un référendum pour appeler à l’arbitrage du peuple sur son maintien au pouvoir ou non. Une annonce qui a eu l’effet d’une douche froide au niveau d’une certaine frange de la classe politique et de la société civile qui ont toujours mis le président Tandja au dessus de tout soupçon par rapport à toutes les agitations des tazartchistes. Depuis le 4 mai 2009, date de la pose de la première pierre du complexe industriel d’Imouraren, le Tazartché ou la prolongation de trois ans du mandat du président de la République actuel, n’est plus ce projet mystérieux, sans tuteur et sans visage, dont on ignore les cerveaux et les commanditaires. Ce n’est plus non plus cette nébuleuse qu’on attribue à des cercles informels qui n’ont aucune responsabilité dans la haute sphère du pouvoir. Le Président de la République qui était jusque là épargné et mis au dessus de tout soupçon par rapport à ce mouvement qui ne cesse d’appeler à la violation de la Constitution, vient de prendre le devant de la scène en annonçant clairement son intention d’organiser un référendum.

Une position qui est aux antipodes de ces déclarations récentes lorsque le 27 mars dernier, à l’occasion de la visite du Président de la République française Nicolas Sarkozy, il rassurait les nigériens en réaffirmant ce qu’il a toujours répété à certains de ses proches : ‘’je suis un soldat, je ne connais que le règlement. Je ne modifierais pas la Constitution’’. A la même occasion, il a déclaré que le 22 décembre, son mandat fini, il s’en allait, qu’il n’allait rien demander à personne. Un peu plus d’un mois après cette déclaration, Tandja vient de faire un revirement inattendu en se jetant dans la mêlée. Ce faisant, il a finalement ‘’cédé aux chants des sirènes’’, une option que redoutait le chef de file de l’opposition nigérienne Mahamadou Issoufou, à l’occasion de la rentrée politique de son parti, le PNDS à Maradi, il y a quelques mois.

Le référendum, c’est finalement l’alternative retenue par le président de la République face à ce qu’il appelle ‘’les sollicitations du peuple’’. ‘’La Constitution autorise un référendum. Le peuple demande que je reste, je ne peux pas rester insensible à son appel’’, a-t-il martelé devant nos confrères français de France24 et de Libération. L’option du président de la République apparaît à ces yeux comme constitutionnelle. Seulement, peut-on organiser un référendum sur la prolongation du mandat du président de la République dans l’esprit de notre Constitution ? Non, répondent les juristes. S’agit-il d’un référendum sur une nouvelle constitution ? Rien de précis, dans les propos du Chef de l’Etat.

Ce qui est sûr, s’il s’agit d’une nouvelle Constitution, les étapes sont encore longues et parsemées d’embûches, à moins d’une suspension de la Constitution du 9 août 1999 et d’une dissolution de l’Assemblée nationale fortement recommandée par les tazartchistes informels. Ce qui sera un’’ coup de force’’ aux yeux de l’opposition et des acteurs de la société civile. Il faut dire que cette annonce surprise du président de la République intervient au moment où le Chef de file de l’opposition semble avoir rompu les ponts avec celui qu’il a toujours ménagé, épargné de toute critique, de tout soupçon par rapport aux intentions qu’on prêtait à Tandja de vouloir modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, du moins depuis le début de son second mandat.

L’annonce du référendum de Tandja qui a manifestement cédé à la tentation de se maintenir au pouvoir et aux louanges mielleux et démesurés de certains de nos concitoyens qui ne cessent de magnifier son passage au pouvoir, de le prophétiser et l’appeler à la violation manifeste de la Constitution, intervient surtout après la mise en place de la Commission Nationale Electorale Indépendante qui a déjà établi son chronogramme, sans un quelconque référendum, qu’elle a transmis au gouvernement. La déclaration du Président de la république intervient aussi après l’annonce par le PNDS-Tarayya, principal parti de l’opposition nigérienne d’engager une lutte ouverte par rapport au Tazartché.

Une radicalisation survenue après la dernière rencontre entre le Président de la République et le chef de file de l’opposition et qui cache bien des mystères qu’on ne tardera pas à apprendre le 9 mai prochain. Les Journées Anti-Tazartchés, dont la première est attendue le 9 mai prochain, voilà l’invitation lancée par Mahamadou Issoufou à tous ses militants et à tous les démocrates pour barrer la route à ce qu’il a appelé ‘’une immense tentative d’escroquerie politique, une massive entreprise de haute trahison que certains tentent de mettre en oeuvre et dans laquelle ils tentent d’entraîner le président de la République’’. Tandja est donc entraîné dans l’aventure référendaire. Reste à déterminer les modalités de sa concrétisation dans le dispositif constitutionnel verrouillé du Niger, une loi fondamentale fortement critiqué ces derniers temps mais qui apparaît aujourd’hui comme le meilleur paravent que les nigériens se sont offerts pour contrecarrer toutes velléités de restauration autocratique.

Niger: un référendum en préparation sur une nouvelle constitution


Niger: un référendum en préparation sur une nouvelle constitution
Il y a 7 heures

NIAMEY, Niger (AFP) — Le président du Niger Mamadou Tandja va organiser avant la fin de l'année un référendum portant sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de briguer autant de mandats qu'il le souhaite, a précisé vendredi le porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar.

"Le président de la République va soumettre au peuple une nouvelle constitution. Il s'agit de remplacer l'actuelle constitution du 9 août 1999", a affirmé lors d'une conférence de presse Mohamed Ben Omar, également ministre de la Communication.

Ce référendum ouvrirait ainsi l'ère d'une 6e République au Niger, ancienne colonie française indépendante depuis 1960.

L'article 36 de la Constitution limite le mandat présidentiel à deux quinquennats consécutifs et "ne peut faire l'objet d'aucune révision" ni par voie de référendum ni par voie parlementaire.

Contrairement à l'actuelle constitution, la future loi fondamentale serait débarrassée de toute limitation de mandats, a souligné le ministre.

"Si le +oui+ sort massivement des urnes (...), rien n'empêchera au président Tandja de postuler pour (...) un troisième ou un quatrième mandat", a-t-il expliqué.

Le ministre a assuré que les élections générales, dont une présidentielle et des législatives, seraient organisées avant la fin de l'année comme prévu par la constitution.

M. Tandja, 70 ans, a été élu en 1999 et réélu en 2004. Il a plusieurs fois promis de se retirer à la fin de son second et dernier quinquennat le 22 décembre 2009.

"Une partie du peuple dit +oui+ pour que je reste au pouvoir (...) et une autre partie ne veut pas. Alors pour départager les deux camps, nous irons au référendum", a déclaré jeudi M. Tandja au service en haoussa de la BBC.

Le Parti nigérien pour le démocratie et le socialisme (PNDS), principale formation de l'opposition, accuse M. Tandja de fomenter un plan visant à "suspendre la Constitution" et compte manifester le 9 mai à Niamey.

Pour plusieurs ONG, une prolongation serait une violation de son serment sur le Coran et serait passible de la Haute Cour nationale de justice.

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Niger/Uranium-Le président promet de traquer les "trafiquants"


Niger/Uranium
vendredi 8 mai 2009 18h48



NIAMEY, 8 mai (Reuters) - Le président nigérien Mamadou Tandja a promis jeudi "une traque implacable des trafiquants en tous genres" pour protéger les ressources minières dans le nord du pays, en proie à une rébellion touarègue.

Depuis février 2007, le gouvernement fait face à une résurgence de l'insécurité avec des actes de violence revendiqués par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) que des Touaregs dirigent dans la partie septentrionale du pays, la région d'Agadez riche en uranium.

La situation a conduit le gouvernement à décréter l'état d'alerte dans cette région ou le groupe nucléaire français Areva (CEPFi.PA: Cotation) exploite l'uranium depuis une quarantaine d'années.

Niamey a refusé de négocier avec le MNJ, assimilant les combattants à des bandes de trafiquants d'armes et de drogue manipulés par des "intérêts extérieurs".

"Il y a actuellement une certaine détente avec nos compatriotes qui ont pris les armes, mais il nous faut, pour tirer le meilleur de nos ressources du sous-sol, la paix et une sécurité totale: pour atteindre ces objectifs, nous allons traquer toute forme de banditisme, les trafiquants en tous genres et les coupeurs de route, et cela jusque dans leurs derniers retranchements", a dit le président Tandja lors d'une réunion avec les autorités et les cadres d'Agadez, que la télévision d'Etat a diffusée jeudi soir.

130 PERMIS DE RECHERCHE ET D'EXPLOITATION

Ces trois dernières années, le gouvernement a octroyé à des compagnies étrangères environ 130 permis de recherche et d'exploitation dans les filières de l'uranium, du pétrole et des métaux, mais du fait de l'insécurité, à peine 10% de ces permis ont connu un début d'exécution.

Le MNJ a entretemps connu des dissensions et donné naissance à deux autres mouvements, le Front des forces de redressement (FFR) et le Front patriotique nigérien (FPN).
"L'insécurité ne peut pas perdurer et à nos frères qui ont pris les armes, je répète: déposez-les, et rejoignez-nous car nous n'avons pas d'autre richesse que le Niger. Quant aux individus qui pensent prospérer dans les trafics en tout genre, ils nous trouveront sur leur chemin", a ajouté le président.

A Agadez, Mamadou Tandja a eu le 3 mai dernier un contact, le premier du genre, avec les représentants des insurgés qui ont dit poser comme préalable à une remise des armes la proclamation d'une amnistie, la libération de détenus touaregs et la levée de l'état d'urgence.

Le lendemain, le chef de l'Etat a posé la première du projet d'Imouraren, la plus vaste mine d'uranium à ciel ouvert d'Afrique que le groupe Areva contrôle avec 66,5% des capitaux.

La mine devra être opérationnelle en 2012 et à plein régime, produire 5.000 tonnes d'uranium par an pendant 35 ans. Le Niger sera alors le second producteur mondial d'uranium avec 8.000 tonnes par an et pour la France, c'est la garantie stratégique d'assurer ses besoins énergétiques.

Au début de la révolte touarègue, le président Tandja avait accusé Areva et la Libye d'être les principaux instigateurs, au motif qu'ils veulent empêcher le développement de la recherche et de l'exploitation du sous-sol nigérien.

Les rapports avec Areva s'étaient normalisés en janvier 2008 avec la signature d'un nouveau contrat fixant le prix d'achat de l'uranium, et parallèlement, le président nigérien a confié au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi un rôle de médiateur avec les insurgés.
(Abdoulaye Massalatchi, édité par Jean-Stéphane Brosse)