TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 8 avril 2009
DOCUMENT DE SYNTHÈSE du "PROGRAMME DES REVENDICATIONS DU MNJ(mouvement des nigeriens pour la justice)
PRÉAMBULE : Du déclanchement de la première rébellion armée (1991-1992) à nos jours, nous avons connus au Niger, deux (02) gouvernements de transition, deux (02) coups d'état militaires, deux (02) régimes dits «démocratiques».
Cette situation d'incertitude politique traduit largement le malaise des communautés nigériennes d’adhérer pleinement aux discours des différents régimes qui se sont succédés : la corruption gangrène le pays ; la mal-gouvernance règne partout.
Malgré tout, beaucoup d'espoirs ont été fondés ça et là pour permettre à la première flamme de la Paix de voir le jour. Sinon, depuis la conférence nationale on assiste à une intensification des investissements qui revêtent plutôt un caractère politique au lieu d’une réelle intention de développement ; ceux-ci s’intéressant plus aux zones à fortes potentialités électorales, laissant à leur sort celles qui présentent une faible densité de populations malgré leur forte participation au budget national : à elles seules les richesses des régions Nord de notre pays alimentent à plus de 50% le budget du Niger. La réduction des inégalités et de la pauvreté est ainsi compromise chaque année davantage.
Des assassinats politiques sont régulièrement recensés : parmi eux on dénombre celui de Mano Dayak, Chahaï Barkaé, Mohamed Inalher, Ibrahim Baré Maïnassara (Président de la république), etc. Tous ces nigériens, assassinés par ceux qui demeurent encore au pouvoir, n'ont jamais pu bénéficier d'un procès juste.
Le quotidien des nigériens se limite à :
- des procès iniques et des emprisonnements des journalistes pour peu que ceux-ci tentent d’informer sur les crimes et les prédations sans limite des biens publiques,
- une gestion dictatoriale, clanique et partisane basée sur le clientélisme et les passe-droits ce, au vu et au su d'une assemblée nationale complice et obsédée par le seul enrichissement, sans délai, de ceux qui la composent.
Au mépris des populations qui vivent dans des conditions d'extrême pauvreté, le gouvernement reste inflexible et s’entête à vouloir, hypocritement, démontrer que le Niger n'est pas dernier au classement sur L'IDH.
Sur le plan social et syndical des mouvements d'arrêt de travail et de désobéissance civile ont été observés. Là encore aucune solution juste et effective ne fut apportée : le mépris et la répression gratuite sont les seules options privilégiées par les gouvernants pour la gestion des crises.
Au plan militaire, on assiste à une politisation de plus en plus grandissante de l’armée. Cette politisation a conduit à des dérapages sans précédents. Des collusions entre officiers supérieurs et responsables politiques avides d’arriver au pouvoir suprême par la plus courte échelle ont conduit à l’orchestration des coups d’état sans la moindre justification ; le but étant aussi de se débarrasser des officiers, sous-officiers et hommes de troupe gênant par leurs prises de position contre des pratiques peu orthodoxes.
Ainsi, on assiste à des arrestations arbitraires, procès inéquitables, libération avec radiation de leur corps, sans le moindre motif valable, des officiers et hommes de rang qui n’ont eu pour seule tord que d’avoir voulu attirer l’attention sur les multiples dérapages dont ils sont témoins. La carrière militaire n’est plus basée sur le mérite mais sur des considérations ethnorégionalistes et partisanes. Ces injustices ont fini par porter un coup dur au sentiment d'appartenir à une famille militaire unie.
Quant à l'administration, la profonde politisation des structures de l’État a creusé un fossé qui s’approfondit chaque jour davantage entre les cadres et les citoyens : en son sein même, l’administration se caractérise par des marchandages, des partages ou des récompenses au détriment des compétences.
Pour finir, on se retrouve avec une administration hétéroclite aux missions indéfinies : le laisser-aller côtoie un affairisme effréné et des prestations parallèles. Tout ceci se traduit par une inefficacité criarde et le sentiment des citoyens d’être de plus en plus laissés à eux-mêmes.
Il est difficile d'admettre un recours aux armes nonobstant cette situation où se côtoient médiocrité, inefficacité, corruption, injustice et impunité et qui hypothétique la vie même de la nation. Aussi, la situation du Niger doit être examinée avec recul, responsabilité et sans esprit partisan, en particulier dans les diversités culturelles, géographiques et socioéconomiques des populations de notre pays ; un pays qui présente une spécificité d’être constitué de 2 types de populations et donc 2 espaces géographiques pratiquant 2 modes de vie quasiment différents.
En effet, on trouve au Niger un espace géographique sédentaire et un espace géographique pastorale.
Il s’agit des populations sédentaires vivant essentiellement de l’agriculture et des populations éleveurs qui, elles, vivent quasi-exclusivement de l’élevage en se déplaçant dans une aire géographique naturellement définie et traditionnellement reconnue comme leur territoire. De cette réalité il découle la nécessité de l’implication entière de chacune de ces populations dans la gestion respective de son espace. De ce fait les éleveurs doivent avoir, eux aussi, pleinement le droit de possession foncière de leur espace : il n’y a pas de raison, et aucune, qu’un citoyen sédentaire puisse posséder de droit foncier sur la terre de ses ancêtres et que ce droit soit dénié à l’éleveur vivant pourtant sur la terre des siens. Comment accepter que le citoyen sédentaire devienne propriétaire de terre de son collègue éleveur alors même qu’il est dénié à ce dernier tout droit foncier ? Il y a là une justice à géométrie variable, exclusive par simple fait du mode de vie et de culture, ou tout simplement, une injustice tout court. Il découle également et incontestablement de cette analyse que l’approche et la stratégie de développement doivent totalement être différentes selon qu’il s’agisse de l’un ou l’autre des ces modes de vie. D’où l’incontournable nécessité d’un système basé sur la préférence locale en terme d’administration mais aussi de conception et de mise en oeuvre du développement.
Il y a donc la nécessité d’une politique de développement basée sur le système de référence des populations.
Ce système induit, inexorablement, une refondation de l’organisation du système exécutif national en vigueur dans notre pays.
Le MNJ a élaboré à cet effet une forme de l’organisation de l’exécutif, appropriée au développement de notre pays pour le bien de toutes ses communautés.
L’égalité des citoyens n’est pas seulement dans les devoirs.
Les droits ne peuvent être exclusifs. Et, l’organisation de la cité incombe à tous les citoyens tant en devoirs qu’en droits.
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) est convaincu que la Paix définitive et durable dans notre pays est conditionnée par la satisfaction de ses légitimes revendications.
INTRODUCTION
Les revendications du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) complètent le cadre des accords de paix du 24 avril 1995, signés entre l'ex-rébellion armée et le gouvernement du Niger.
Le MNJ souligne le non respect de ces accords mais aussi et surtout l'indispensable nécessité de corriger le manquement commis en matière d’aménagement du territoire (découpage administratif) et, apporte des innovations dans les différents domaines suivants : politique agriculture santé éducation tourisme et artisanat commerce administration sécurité finances et plan mines et industries élevage mobilité et voies de communications justice.
Par ailleurs, le MNJ entend se maintenir pour l'application de tous les engagements en cas d’accords ce, afin de les suivre en tant que force jusqu'à leur terme final.
Pour cela, il adoptera durant la réalisation des différents engagements, une organisation appropriée instaurant la confiance réciproque pendant tout le processus de Paix.
1. DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
En matière de découpage administratif, le MNJ est convaincu que notre pays se prête plus à une organisation administrative qui tienne compte de la configuration socio-économique, culturelle et linguistique de notre pays
Ce redécoupage peut s’envisager sous la forme de 4 grandes régions :
Ouest, Centre-Sud, Est, Nord,
Ainsi, les populations du Djermaganda-Tillabéry, du Damagaram-Gobir-Arewa-Ader, du Kawar-Manga et de l'Aïr-Azawagh-Tadress, s’épanouiront pleinement dans toutes leurs dimensions socio-économique et politique dans un Niger multiculturel, décentralisé effectivement.
En effet, actuellement ces populations connaissent des difficultés énormes et des injustices de toutes sortes quant à leur insertion économique, sociale, culturelle et politique dans le tissu national.
Chaque Région sera organisée en collectivités administratives et territoriales qui respectent notre organisation coutumière.
Ainsi, des :
a. départements et arrondissements seront formés à l’intérieur de la Région, sur la base de regroupement des : cantons, en zones sédentaires. groupements, en zones pastorales.
b. communes seront constituées à l’intérieur des arrondissements, par regroupement des : villages au sein d’un canton, en zones sédentaires, tribus au sein d’un groupement, en zones pastorales. Le chef-lieu de la Région sera : un sultanat, là où il ya des sultanats. une province, là où il n’y a que des provinces, un canton, là où il n’y a que des cantons. Le choix du chef-lieu de la Région entre les sultanats, les provinces ou les cantons se fait par consensus entre les autorités coutumières de la Région. La règle du consensus entre cantons ou groupements, villages ou tribus, guidera aussi pour les choix à l’intérieur de la Région, des chefs-lieux des départements, arrondissements et communes.
2. POLITIQUE
Le système politique Nigérien est une «démocratie pluraliste» qui se caractérise, malheureusement, par la spécificité d’être organisée de façon que les différents partis se créent et s'allient non pas pour des raisons idéologiques mais pour le «partage du gâteau». Les raisons ethno-régionalistes déterminent le choix électoral au détriment d'un programme politique axé sur la justice et le développement économique et social équitable. La pauvreté ambiante et l'utilisation de la corruption, sous toutes les formes notamment par l'argent, pour les campagnes électorales biaise davantage les possibilités de choix électoral. Les alliances contre-nature au niveau de l'assemblée nationale aboutissent à l’émergence des groupes d'intérêt économiques qui se partagent les marchés publics. Ainsi, l'assemblée nationale nigérienne ne sert que de chambre d'enregistrement à un gouvernement composé des parents amis et connaissances qui ne voient et ne se soucient point de la situation économique désastreuse du pays : leur seule préoccupation est le confort arrogant dans lequel ils vivent.
Les représentants de l'État se comportent au niveau des régions, en «mercenaires politiques» chargés de défendre leurs intérêts personnels et ceux de leurs partis au lieu d’exiger une gestion dynamique, juste et transparente pour le développement des populations administrées. Le cas de la région d’Agadez est très révélateur du cas de figure de la politique en pratique au Niger. En effet, au niveau de cette région, la plus grande en termes de superficie et de potentialités économiques et culturelles, on ne dénote d’aucun investissement visible susceptible de témoigner d’un quelconque essor de la capitale d’une région économiquement pourtant riche. Au contraire, elle brille par sa sous-représentativité, très flagrante, dans la fonction publique et les sociétés régionales, au niveau local et encore pire pour ce qui est du niveau national : 90% des ses fonctionnaires viennent des autres régions et la région se trouve ainsi confrontée à un taux de chômage de l’ordre de 80%. Les ressortissants de la région avoisinent à peine 12 % de la main d'oeuvre des sociétés minières où ils n’occupent aucun poste de responsabilité. Cette même sous-représentativité s’observe dans le domaine politique : 5 députés sur plus d'une centaine ; 2 ministres sur plus d'une vingtaine… Et, ceci pour une région qui représente plus des de la superficie nationale. Elle est également sous-représentée à l'université et dans les écoles professionnelles, les conditions pour la poursuite des études étant extrêmement difficiles pour ses ressortissants.
Le système éducatif est en délabrement et le niveau des élèves est inquiétant : celuici se singularise par un important taux de déperdition scolaire.
Le système de santé est en décomposition et ne tient pas compte de la composante nigérienne vivant dans les zones pastorales.
Il n’existe aucune infrastructure pour la viabilisation durable des zones minières.
Les financements des ouvrages ne sont jamais finis. Les rares réalisations qui sont achevées le sont sans respect des normes et des délais : le cas l'Aéroport moderne Mano Dayak et de l'hôpital sont à cet égard très illustratifs.
A tout cela, vient s’ajouter une armée et une police suspicieuses et corrompues, dont le comportement s’apparente à celui qui serait adopté en territoire conquis : elles terrorisent des populations qu'elles sont censées sécuriser. L’administration quant elle méprise les administrés avec une insolente arrogance : elle ne leur parle qu’en termes de «vous» (la population) et «nous» (l'État), exprimant ainsi une sorte de néocolonialisme du fonctionnaire vis-à-vis de l’administré. Les services techniques eux sont en totale hibernation. Sans moyens ni motivation, ils assument mal leur fonction et leur rôle, crevant ainsi inutilement le budget national. Et pourtant, à Niamey, le pouvoir brade nuit et jour les permis de recherche et d’exploitation minières concernant la région d’ Agadez. Ce, avec la plus grande opacité et sans aucune consultation des populations autochtones ni profits pour elles : la main d'oeuvre non qualifiée est importée pour ce qui est des sociétés chinoises de recherche de pétrole en est l'illustration parfaite. Quant à la décentralisation, elle n’est juste qu’un simulacre. En effet, des retards et des disfonctionnements sont sciemment entretenus pour faire échouer le processus. N’est-on pas en droit face à une telle situation de se demander si le Niger ne cherche pas par cette démarche à exclure une frange de sa population pour son développement ? Pour la majorité des citoyens, le Niger se limite à Niamey la capitale (1000 Km). Cette situation plus qu'alarmante est une véritable bombe à retardement qui menace l'existence même du pays. Faut-il ignorer volontairement cette réalité et taxer de régionaliste toute volonté des populations autochtones de réclamer le pouvoir de s'autogérer ? Pour tous ces types des comportements et tant d’autres, le MNJ exige, et à l’échelle nationale, que : les critères de diplômes soient considérés au même titre que ceux de l'expérience pour résorber la question de chômage de la jeunesse, l’assemblée nationale soit revue afin qu’elle cesse d’être une chambre d’enregistrement et un véritable dortoir pour commerçants analphabètes dont le seul «apport» est de peser très lourd sur nos maigres moyens, les partis politiques, toutes tendances confondues, créés sur la base des groupes ethno-régionalistes pour se partager le pouvoir et les postes soient refondus en, par exemple, 3 ou 4 parties, soit abrogé l’article 141 de la constitution, pour traduire devant les institutions internationales compétentes les auteurs des crimes et leurs complices que cet article protège, soit prévu dans le cadre du Code électoral, que tous les candidats à des postes électifs soient des autochtones au niveau des régions, une répartition équitable du nombre des députés : cette répartition doit être déterminée de façon à ce que l’assemblée nationale ait une composition qui ne défavorise aucune région au profit des autres, un niveau minimum d’instruction soit exigé pour être parlementaire.
3. MINES ET INDUSTRIES
Les mines sont gérées de façon mafieuse. Elles constituent un fond politique énorme pour des recrutements partisans, des nominations et des récompenses dans un cercle étroit ; toutes choses qui jurent avec la bonne gestion au service du développement, sans compter qu’elles excluent les populations autochtones de toute retombée dans ce domaine. Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) exige : de revoir et corriger les injustices que subissent les travailleurs de la soustraitance dans les unités de productions et les sociétés chinoises de recherches de pétrole. En effet ces travailleurs sont envoyés dans des carrières, les mines et les usines sans aucune protection. Ils sont victimes des traitements dégradants et discriminatoires dans les salaires, les transports, les soins de santé. Le MNJ exige des meilleures conditions de vie et de travail dans toutes les sociétés minières, l’arrêt immédiat de la pratique d’embauche et de transfert des agents ayant quitté les sociétés minières dans le volet dit «départs volontaires» : certains agents occupant des postes à la Somaïr, Cominak…, quittent sciemment ces postes pour se faire embaucher dans les nouvelles sociétés. Cette gestion égoïste constitue un blocage pour le rajeunissement et la redynamisation des entreprises. En tout état de cause, dans le domaine de l’emploi des locaux à certains postes des sociétés minières, uranifères, pétrolifères, etc., le MNJ se porte garant de la promotion d’une politique équitable. Cette politique fait l’objet d’une fiche élaborée à cet effet. En outre le MNJ exige : l'ouverture d'une enquête scientifique indépendante pour faire l'état de lieu en matière de pollution et des conséquences de l’exploitation minière, uranifère et pétrolifère sur l’environnement et sur la santé des populations des zones, partout sur le territoire national où se situent les sociétés d’extraction et sont exploitées les ressources de notre sous-sol, une participation des sociétés d'exploitation des ressources de notre sous-sol à la mise en valeur des zones d'exploitation pour participer au développement durable et faire de cet espace souvent dangereux une place où il fait bon vivre, une politique axée sur un environnement sain pour les générations futures, un contrôle sévère et l'interdiction de la réutilisation de matériel pollué récupéré par les populations locales, l’arrêt immédiat de la braderie des permis d'exploitation ce, au profit d’une gestion parcimonieuse et responsable des richesses de notre sous-sol, un versement des 50 % des revenus des sociétés d'exploitation au profit des collectivités locales des régions où sont extraites les ressources du sous-sol, une redistribution équitable entre toutes les régions du pays, des autres 50 % qui seront affectés au niveau national. A cet effet, le MNJ a élaboré le profil d’un comité national qui sera doté des pouvoirs nécessaires pour la gestion et la redistribution de ces 50%, la construction des nouvelles cités d'habitation loin des zones à risque, une concertation avec les populations avant l’octroi de tout permis de recherche sur leur lieu de vie, la fermeture de toute ancienne carrière et une gestion transparente des déchets toxiques, le subventionnement par les sociétés d'exploitation, de l'éclairage des régions où elles exercent leurs actives, la rétrocession du matériel usagé, dépollué et exonéré aux collectivités locales. Les sociétés doivent créer dans les régions où elles exercent leurs activités, un fond pour : développer l’Agriculture, l’hydraulique et l’Elevage, l’environnement, l’Education, la formation, la recherche, les routes et voies de communication, la promotion socioculturelle, les générations futures (10% du bénéfice brut chaque année), garanti par les nations unies. d’appui à l’initiative privée, Elles doivent aussi permettre aux populations locales : d’accéder gratuitement à des soins de qualité, de s’approvisionner en eau potable et d’arrêter la consommation de l’eau contaminée. Les sociétés d’exploitation doivent avoir leurs sièges dans les chefs-lieux des régions. Dans le domaine des mines et industries, le MNJ dispose non seulement d’une fiche technique détaillée mais aussi d’une politique claire.
4. ADMINISTRATION
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) refuse qu’une quelconque composante des populations nigériennes continue d'assister en spectateur passif aux décisions censées régir sa destinée et réclame la participation pleine et entière de l’ensemble de nos populations à la gestion de la chose publique au niveau régional mais aussi national. Les chefs traditionnels doivent être réhabilités pour jouer leur rôle et participer pleinement à la gestion traditionnelle du terroir. Au niveau des régions, les postes de commandement (gouverneurs et préfets) doivent revenir aux ressortissants des régions en lieu et place du mercenariat habituel. La conception et l’animation de la gestion du développement au niveau des directions régionales des sociétés publiques et parapubliques doivent revenir aux ressortissants des régions qui, mieux que quiconque, connaissent les réalités de leurs milieux. L'agence nationale pour la promotion de l'emploi doit, strictement, pour résorber le chômage, privilégier les locaux. Le remplacement des cadres doit se faire uniquement dans le cadre interne et régional.
5. SÉCURITÉ ET DÉFENSE
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) constate que le intégrés à la faveur des anciens accords souffrent, notamment pour ce qui est des éléments FNIS, du dictat des FAN, du manque de confiance de l'État. Ils n'ont aucune chance de progression dans leur carrière dans un État qui les regarde comme potentiellement dangereux alors même que le vrai danger pour la République est dans le bouillonnement silencieux de la grande muette. Le MNJ exige comme principe de base de dissocier, dorénavant, la sécurité de la défense. Pour mieux asseoir la sécurité dans le Nord de notre pays et au-delà, dans l'espace Saharien, le MNJ réclame : la création d’un (01) état major des USS. Il sera basé dans la région qui couvre la plus grande superficie, entre la Région Est et la Région Nord, qui seront créées, la création de deux (02) compagnies des USS, basées l’une à Diffa et l’autre à Agadez, la création d’un (01) commandement inter-régional de la sécurité assuré par les USS et la police urbaine. Il sera basé là où se trouve l’état major des USS, la mise sur pieds de cinq (05) bataillons des USS : quatre (04) dans la Région Nord et un (01) dans la Région Est. Ces bataillons ont pour charge d'assurer toutes les missions de sécurité dans les zones sahariennes de notre pays. Ils doivent être la première force publique au contact des populations. Une intégration de 3000 combattants au profit des cinq (05) bataillons doit s'opérer en complément des 13 années sans recrutement. Un recrutement annuel de deux cents (200) personnes au profit des bataillons doit être effectif. Une formation continue et des stages appropriés des éléments des USS doivent avoir lieu en permanence. Au niveau des forces armées nigériennes (FAN), un re-équilibrage ethnique s’avère plus que nécessaire pour doter notre pays d’une armée réellement républicaine. Désormais des quotas doivent être attribués et respectés pour tenir compte de l'équilibre régional et communautaire dans la construction du pays. Les différents grades de la hiérarchie militaire doivent intégrés les quotas exigés par le MNJ : une fiche est élaborée à cet effet par le MNJ. Les commandements des zones de défense Nord et Est doivent inévitablement associer les officiers issus des populations de ses régions. Le MNJ exige, d’autre part, la réintégration dans leur corps avec tous les droits d’avancement et d’ancienneté ainsi que les dommages et intérêts, de tous les militaires injustement radiés de l’Armée lors des mutineries de Madawela, Diffa, Agadez et Niamey en 2002. Au niveau de la gendarmerie, les quotas exigés par le MNJ et dont il a élaboré la fiche doivent être pris en compte. Au niveau de la Douane, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) exige la création immédiate de trois (03) Directions régionales des douanes : deux (02) dans la Région Nord et une (01) dans la Région Est. Les cadres de la douane ressortissants de ces deux Régions doivent bénéficier des quotas que le MNJ a déterminés. Au niveau des eaux et forets : un quota juste est étudié et retenu par le MNJ. La prise en compte de ce quota est incontournable.
6. AGRICULTURE
Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) exige dans ce domaine : la mise en valeur des énormes potentiels agricoles de toutes les régions au profit de leurs populations, l'exonération pendant une durée déterminée, des produits agricoles, la création de banques régionales pour le développement agricole dans chaque région, la multiplication de coopératives agricoles communales, la signature des conventions de coopération et de libre échange par chaque région avec les États riverains pour faciliter l'écoulement de la production agricole, la multiplication des systèmes d'irrigation, de retenue d'eau et de protection des sols, dans chaque région : les soins d’identifier les sites indiqués doit être laissé à l’appréciation des populations locales, la création et la multiplication des unités de transformation et de conservation des produits agricoles.
7. ELEVAGE / ENVIRONNEMENT
Il a été toujours admis, sans raison, dans notre pays que toute terre non cultivée est vacante, de sorte que pour peu qu'un agriculteur vienne s’y établir, il se l’approprie avec acquisition de droit foncier. Quant à l'éleveur, ses territoires de pâturage, celles de ses ancêtres, ne lui sont reconnus par aucun texte juridique. Cette aberration doit être corrigée. Vu les bouleversements climatiques et les conséquences désastreuses des sécheresses sur le secteur de l'élevage, une nouvelle politique axée sur un élevage intensif s'avère nécessaire et possible. Aussi, le MNJ exige que : soit reconnu le droit foncier sur les aires de pâturage, droit garanti par les chefs traditionnels, la création des structures financières régionales encourageant le développement des activités pastorales, la réalisation des forages là où il est indiqué dans les zones d'élevage, la création des coopératives des éleveurs et des banques d'aliments pour bétail, la reconstitution du cheptel, la mise en place d’une politique adéquate de commercialisation du bétail et des produits dérivés de l'élevage, l’implantation d'unités de transformation et de conservation des produits d'élevage, la protection des aires des pâturages, les signatures des conventions et d’accord de libre échange avec les pays riverains pour la commercialisation du bétail et des produits dérivés de l'élevage. l’amélioration des services et création des cliniques vétérinaires, le financement de l'élevage d'embouche, en cas de reconversion des éleveurs, un appui technique adéquat et un suivi constant sont impératifs, l’arrêt immédiat et sans condition des missions clandestines de massacres de la faune dans les zones pastorales le traitement du charbon minéral, la vulgarisation de son utilisation et l’arrêt de l’utilisation du bois de chauffe et de la coupe de panicum, des programmes de plantation des arbres et la gestion rigoureuse de leur exploitation, la création des unités de recyclage des déchets plastiques, interdiction d’importation des sachets plastiques.
8. COMMERCE
Création des banques d'investissement régionales pour relancer les opérateurs économiques locaux avec des politiques incitatives à l’entreprenariat, exonération fiscale et douanière pendant une durée déterminée, des activités commerciales et service des opérateurs économiques locaux, exonérations fiscale et douanière des produits de première nécessité pour une durée variable en fonction des régions, création des conditions pour mettre en place des conventions de partenariat économique et des ententes commerciales avec les pays limitrophes, libéralisation du marché des hydrocarbures et arrêt du monopole de la SONIDEP pour diminuer la dépendance vis-à-vis des fournisseurs actuels, redynamisation et restructuration de la SONICHAR pour réorienter ses activités sur le développement local, implication des populations locales dans la structure de gestion de la chambre de commerce, création d'un centre de formation et d'encadrement sur les techniques commerciales.
9. TOURISME ET ARTISANAT
Promotion sur le plan international du potentiel touristique nigérien par des professionnels qualifiés, Réhabilitation des aéroports aux normes internationales, Mise en place des fonds régionaux d'investissement pour le développement de l'activité touristique, Recensement et protection de tout le patrimoine touristique, Construction des musées régionaux, Restitution au profit des régions d’origine de tout le patrimoine touristique et scientifique qui y a été subtilisé ou soustrait, Réhabilitation et promotion des unités hôtelières, Réduction des taxes aéroportuaires pour inciter la desserte, Levée des visas touristiques pour une durée déterminée, Promotion de l'artisanat et du tourisme, Création d'un Institut Universitaire et Technique en Tourisme, Mise aux normes des unités des sapeurs pompiers et leur dotation en matériel adéquat, Construction d’un marché moderne dans chaque chef-lieu des régions, La tenu d’un forum national sur le tourisme au Niger afin d’asseoir une politique de tourisme de développement.
10. FINANCES, ECONOMIE ET PLAN
Permettre une plus grande transparence dans les finances publiques et parapubliques par la décentralisation de l’inspection d’État et la mise en place d'organes régionaux de contrôle, Une gestion transparente du système de péage routier et la restitution des collectes aux collectivités décentralisées, Décentralisation du budget annuel dans toutes les directions régionales du pays y compris le budget d'investissement et création des trésors régionaux, Mise en place d'une banque d'aide aux populations défavorisées avec un système de crédit qui tienne compte de la-non disponibilité de garantie, Allocation des 50 % des recettes douanières régionales, aux collectivités locales, Réaménagement des exonérations douanières allouées aux sociétés qui exploitent les richesses du pays
11. EDUCATION
Enseignement des langues locales, Vulgarisation par chaque région de sa culture, Multiplication des écoles dans chaque région, Mise en place des cantines scolaires et internats ou subventions aux tuteurs là où cela s’impose, Réadaptation des manuels scolaires au mode de vie dominant dans chaque région, Formation en quantité et en qualité des enseignants de carrière et arrêt pur et simple du système dit «contractuel», inefficace et dégradent, Multiplication des projets de financement pour l'éducation des jeunes filles, Création d'instituts d'enseignement supérieur et technique dans chaque région, Création d’un quota régional pour les bourses d’étude et de formation à l’étranger, Signature des conventions avec les partenaires pour l’octroi des bourses d’études directement aux régions.
12. CULTURE
Pour développer une culture il faut la connaître et la diffuser. Les autochtones doivent penser, concevoir et animer l'élan culturel. Recenser, développer et protéger le patrimoine culturel régional, Redynamiser les directions régionales de la culture en associant cultures et tourisme, Octroyer du crédit d'encouragement à la création artistique et culturelle, Dépolitiser les grandes rencontres culturelles annuelles et créer un fond pour l'appui à la production culturelle, Créer des centres régionaux de promotion musicale et artistique.
13. SANTÉ
Le système de santé de notre pays n’est pas adapté à toutes ses composantes : il est pensé pour des zones à forte densité de population. La population pastorale dispersée, doit jouir de son droit inaliénable à la santé pour tous. Des vastes programmes régionaux de formation des agents de santé doivent être initiés pour mettre fin à l'absentéisme et l'affairisme chronique des agents très souvent non habitués au style des vies des zones où ils sont appelés à aller pour y servir. Il est nécessaire de procéder à la réhabilitation des formations sanitaires et promouvoir la fourniture de soins de qualité, gratuits pour les populations des zones d'exploitation des ressources du sous-sol. Chaque région est appelée à construire, réhabiliter et équiper en moyens humains, médicaments et matériel ses unités sanitaires. Elle doit également mettre en place des unités privées d'assainissement et de démoustication dans ses différents centres urbains : les subventions seront ainsi mises à contribution. Les mairies seront appelées à : construire des systèmes d'évacuation des eaux usées dans les villes, recycler ces eaux et le réutiliser pour l’arrosage des ceintures vertes, réhabiliter des normes de qualité et de sécurités dans les mines et les hôpitaux avec une utilisation du personnel qualifié, réhabiliter les hôpitaux régionaux et les hôpitaux départementaux pour en faire des réels centres de référence, faciliter l’accès aux soins pour les masses rurales, sensibiliser les populations de leurs régions respectives sur le SIDA, assurer la couverture sanitaire des victimes de l'exploitation des ressources du sous-sol et leur indemnisation même après la retraite, multiplier les points de santé animale, créer des centres de formation en santé humaine et animale, créer des unités mixtes pour la réinsertion socio-économique des handicapés,
14. VOIES DE COMMUNICATION
Dans les domaines de l'équipement et de la communication, il est indispensable de désenclaver chaque région. Le MNJ a élaboré un plan détaillé de désenclavement des régions par le bitumage des axes routiers. Celui-ci sera amélioré et complété par chaque région en fonction de ses impératifs.
15. JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME
La justice n’échappe pas non plus à la tragédie : l’argent et les relations en haute sphère garantissent l’impunité quels que soient les crimes et abus commis. Ainsi, les droits de l’homme et les libertés fondamentales sont bafoués tous les jours : arrestations arbitraires des citoyens, des journalistes, interdictions des médias, musèlement de la liberté d’opinion, etc. Seule est permise l’apologie de la violence. Convaincu que l'injustice constitue le plus grand risque de désintégration de la nation, le MNJ reste intransigeant devant la nécessité d'un respect scrupuleux de la justice pratique et équitable pour tous les citoyens. Il exige, par ailleurs, que l’impunité soit à jamais éradiquée de notre pays : les auteurs, co-auteurs et complices d’assassinats et meurtres seront traduits devant une justice libre et indépendante ; une justice au service de la nation. Il est un besoin vital pour le Niger que lumière soit faite sur les crimes graves dont les citoyens ont été témoins au cours de ces dernières années. L’oligarchie érigée en système de gestion de l'État, le règne de la psychose pour se garantir le pouvoir et l’impunité sont des freins à l'expression sans complexe des talents ; donc porteurs de sous-développement. La liberté de la presse dans un État de droit est une garantie constitutionnelle qui ne peut et ne doit souffrir d'aucun compromis ou complaisance. L’État, c’est l’ensemble des citoyens. Le gouvernement n'est qu'un instrument qui doit se mettre au service de la Nation. Le pouvoir se doit d'apporter des solutions aux préoccupations du peuple et non se mettre en opposition à toute demande des populations. Le droit à l'éducation, à la santé et à la sécurité sous toutes ses formes ne doit souffrir d'aucun laxisme. Une décentralisation de la justice est un impératif : aucune région ne dépendra dorénavant d’une autre. L’établissement de la vérité en prélude à l’avènement d’une justice véritable au Niger est une condition incontournable. Aussi, le MNJ exige : les dédommagements des familles des civils innocents, victimes de tueries, d’arrestations arbitraires, de destruction des biens et animaux dans les zones de conflit, la réparation des préjudices subis du fait des conséquences de la mise en garde, notamment en ce qui concerne les activités socio économiques, une enquête internationale pour faire toute la lumière et traduire devant les juridictions compétentes, les responsables de la mort d’Ibrahim Baré Maïnassara, de Mano Dayak, de Chahayi Barkaé ainsi que ceux des massacres des populations perpétrés à Tezirzeit, Iferouane, Gougaram, Amidar, Arlit, Agadez, Tidène, Tourayate, Tiguidit, etc., Traduire en justice les responsables des ignobles massacres de Tchintabaraden, la tenue d'un forum pour des réflexions impartiales en vue une reforme globale du système politique en cours au Niger. Pour ce qui est des différents crimes commis par le pouvoir, un dossier complet est constitué par le MNJ. En résumé, la JUSTICE doit être au service du peuple et non un instrument qui valide les déraillements du pouvoir.
CONCLUSION
Les régions dont le MNJ voudrait doter le Niger sont des entités socioéconomiques et culturelles authentiques et viables. Ce sont des régions susceptibles de s’autosuffir et servir de tremplin de développement pour un pays gangrené par la mal gouvernance et de ce fait devenu le plus pauvre de la planète. Les populations nigériennes régies par un découpage administratif inadéquat et déformant leurs réalités socio-économiques et culturelles, dégoûtées par une politique basée sur une administration inadaptée ont un autre goût que celui d'une véritable démocratie. L'obligation de supporter des responsables politiques prédateurs qui font tout pour les frustrer en leur déniant leurs droits pour des raisons insensées, utilisant la terreur répressive comme moyen de consolidation nationale au détriment de la justice et de la symbiose des peuples est loin d'être une politique adéquate et de confiance mutuelle. Après avoir expérimentés la politique de la résignation générale et de l'assimilation serviable, les nigériens se sont finalement rendus compte que cela ne leur servira à rien de continuer dans cette voie : pour peu qu’ils demandent à rentrer dans leurs droits les plus élémentaires, ils sont vite qualifiés de tous les maux. Et, la situation risque de perdurer tant que nous ne nous déciderions pas à agir pour prendre en main notre avenir. Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) pense désormais que le découpage administratif approprié et la représentation adéquate de toutes les composantes nigériennes au sein de l’exécutif ainsi que dans tous les démembrements de l'État, doivent être consacrés par la constitution de façon irréversible.
Vive le Mouvement des Nigériens pour la Justice.
Pour un Niger de Justice, d’équité, de bonne gouvernance et de prospérité.
mardi 7 avril 2009
Dépeche Jananews intégrale sur la paix au Niger
Dépeche Jananews intégrale sur la paix au Niger
Agence de presse libyenne/Jananews
Le gouvernement nigérien et les chefs des mouvements et des fronts armés au Nord du Niger annoncent devant le Guide de la révolution, président de l’Union africaine, leur engagement entier à la paix totale et définitive au Niger.
Tripoli, 07 attayr (JANA) –
Les réunions qui se sont tenues durant deux jours à Tripoli, entre la délégation du gouvernement nigérien et celle des chefs des mouvements et des fronts armés au Nord du Niger, se sont conclues par la proclamation, devant le Guide de la révolution, président de l’Union africaine, de l’engagement entier à la paix totale et définitive au Niger et au renforcement de cette paix.
Les délégations du gouvernement du Niger et des chefs des mouvements et des fronts armés au Nord du Niger ont souligné, lors de la rencontre avec le Guide, que cet engagement est le fruit des efforts continus du Guide, le haut protecteur de la paix dans l’espace Sin-sad et au-delà, en faveur de l’instauration de la paix, de son renforcement de façon durable au Niger, dans l’espace du Sahel et du Sahara et plus généralement partout en Afrique.
Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, de la sécurité générale et de la décentralisation au Niger, Albadi Abouba, chef de la délégation du gouvernement, s’est exprimé au nom de la république du Niger, pour réitérer la grande gratitude au Guide, eu égard à ses efforts inlassables en faveur de l’instauration de la paix au Niger, ce pays africain membre de la communauté Sin-sad et afin que les enfants de ce pays puissent pleinement se consacrer aux taches d’édification du développement dans leur pays.
Dans son intervention en début de la rencontre, le ministre nigérien a déclaré :
« Au nom de la république du Niger, j’ai l’honneur et le plaisir de vous présenter les vifs remerciements et la haute gratitude, car vous nous avez réservé une grande part de votre temps et avez accepté de nous accueillir et de nous écouter.
Comme vous voyez, Frère Guide, nous sommes quelques citoyens du Niger, représentant le gouvernement du Niger et aussi les différents mouvements et fronts qui pour des raisons diverses avaient pris les armes à un moment donné, ce qui a conduit au conflit dans le Nord du pays.
J’ai l’honneur de vous présenter un compte-rendu, en ce sens que nous sommes aujourd’hui, autant la partie du gouvernement que celle des divers mouvements et fronts, heureux de prendre profit de vos conseils précieux et de vos hautes orientations, en vue de l’instauration d’une paix durable dans notre pays le Niger et également dans l’espace du Sahel et du Sahara ainsi que sur tout le continent africain, de façon générale.
Et compte tenu de l’intérêt soutenu que vous portez à ces tracas, tous ceux qui sont ici présents affirment leur grande conviction qu’ils auront la volonté et seront déterminés à réaliser cette paix et à consacrer tous leurs efforts au service de leur pays.
Nous affirmons aussi, à la suite des discussions qui ont eu lieu, que chacun d’eux est engagé véritablement à l’égard de l’instauration de la paix et de son renforcement au Niger.
Permettez-moi, encore une fois, de vous renouveler, monsieur le Guide, gratitude et remerciement. Nous sommes heureux d’être à l’écoute de vos conseils ».
Aghali Alambo, chef du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), a renouvelé l’expression de sa considération au guide, amghar des Touaregs.
Il a affirmé que le dialogue qui a eu lieu entre le gouvernement nigérien et les chefs des mouvements armés au Nord du Niger, en réponse à l’appel du Guide de l’abandon de la violence et à s’intégrer dans la société de leur pays le Niger, est à l’origine de l’espoir total dans une paix définitive.
Dans son intervention, Aghali Alambo a declaré :
« Salut à vous Guide et à vous tous.
Nous remercions le guide, amghar des Touaregs, énormément. Nous sommes très heureux de la proclamation de ce jour que nous attendions depuis deux à trois années.
Nous remercions la délégation du gouvernement nigérien à travers le ministre de l’intérieur, Albadi Abouba, et les membres de la délégation.
Nous sommes très heureux d’arriver aujourd’hui en ce lieu après nous être rencontrés maintes fois. L’ultime espoir s’est enfin réalisé.
Nous affirmons l’engagement de notre mouvement et du reste des autres mouvements qui se trouvent avec le nôtre dans le front, pour la paix définitive au Niger.
Le salut soit sur vous ».
Mohamed Outchki Kriska, chef du Front des Forces de Redressement (FFR), au Nord du Niger, a salué les efforts du Guide, amghar des kel tamachek, en faveur de la paix et du développement au Niger et dans toutes les sociétés munies en Afrique.
Il a réaffirmé la confiance de tous les mouvements au Nord du Niger dans la poursuite des efforts du Guide, pour le soutien de la paix véritable et afin que tous les efforts et toutes les potentialités soient mobilisés pour le développement.
« Je salue, a-t-il dit, toute l’assistance réunie ici. J’exprime ma gratitude et ma joie pour cette rencontre que nous avions tant attendue. Je remercie Dieu tout puissant pour nous avoir donné cette occasion pour que nous exprimions à notre amghar le Guide Mouammar Kadhafi, notre remerciement et pour le saluer pour tous les efforts qu’il déploie en faveur de la paix retrouvée et pour le développement concret de nos sociétés au Niger.
Nous sommes présents ici, grâce aux efforts que n’a cessé de déployer le Guide, pour dénouer les problèmes qui touchent nos sociétés démunies en Afrique et notamment au Niger. Que ce soit en ce qui concerne les conflits qui ont été réglés ou pour ce qui est du dernier conflit. Nous sommes présents pour vous exprimer notre disposition totale à vous apporter une aide sincère et de manière concrète, afin que la paix soit définitive et juste au Niger.
Nous savons que le Frère Guide connaît autant que nous le Niger. Il sait aussi que le Niger souffre du sous-développement, souffre d’une mauvaise presse. Nous sommes ici présents pour qu’il nous aide à installer une paix véritable. Et nous ne sommes ici que pour recevoir une aide pour améliorer les conditions dans lesquels vivent nos frères et sœurs au Sahara, à travers un soutien concret au développement. Et pour que le Guide nous aide à compter sur nous-mêmes, car nous ne sommes pas pauvres.
Je me présente, Excellence, amghar kel tamachek. Je suis Mohamed Outchiki Kriska. Et nous sollicitons vos efforts pour instaurer la paix totale au Niger, pour constituer une commission tripartite composée des autorités gouvernementales, de techniciens libyens et de responsables de l’ensemble des mouvements et fronts. Afin que nous réussissions à créer les conditions d’une véritable paix au Niger. Merci frère Guide. »
Aklou Sidi Sidi, chef du Front Patriotique Nigérien (FPN), a réaffirmé l’engagement de son front pour la paix remerciant vivement le guide pour ses efforts dans le dénouement des problèmes au Niger.
« Excellence, a-t-il dit, Guide de la révolution et président de l’Union africaine.
Le Front Patriotique Nigérien a mené des négociations et des discussions durant trois mois, sous l’égide de la grande Jamahiriya en perspective de la paix réalisée au Niger.
Nous avions présenté des propositions à la partie libyenne qui les a transmises au gouvernement du Niger. J’ai l’honneur et je suis heureux de remercier le guide pour le traitement de ce problème et pour la disponibilité permanente qui a été la sienne et qu’il n’a ménagée aucunement en faveur de la paix.
Je voudrais une fois de plus remercier le Guide pour ses efforts dans le règlement des problèmes sécuritaires au Niger et lui renouvelle notre engagement en faveur de la paix. Merci beaucoup ».
Le Guide a salué la décision historique de l’annonce de la paix définitive au Nord du Niger.
Dans son intervention, le Guide a souligné que nos tribus au Niger, au Mali, en Libye et en Algérie, ne sont pas étrangères les unes avec les autres et négocient entre elles. Ce sont des tribus sœurs qui vivent dans une même région, sur un même territoire.
Avant la colonisation, ces tribus étaient constamment en mouvement dans ces régions, intégrées aujourd’hui dans des Etats. Ces tribus se déplaçaient alors sans besoin de passeport et n’étaient pas séparées par des frontières.
Le Guide a souligné avec force que ces tribus n’avaient pas intérêt à raviver le feu.
Ces tribus font partie de notre grande maison : le continent africain, que nous avions commencer à édifier, après la décolonisation.
Le Guide a mis en garde contre le fait que les Africains se sont mis à s’entretuer et se combattre mutuellement. Chose qui a conduit le colonialisme à nourrir des velléités de retour en Afrique, fort de son sentiment que les Africains ne méritaient pas l’indépendance.
Le Guide a pris, à cet égard, à témoin la présence des forces étrangères qui ont commencé à déferler effectivement sur le continent, au motif de préservation de la paix et de combat contre les rebelles.
Le guide a exprimé, dans son allocution, son espoir et sa conviction que ceux qui avaient pris les armes ont fini par prendre conscience et d’être convaincus que les armes n’aboutissent à la satisfaction d’aucun droit.
En revanche, prendre les armes se justifie seulement face au colonialisme.
Le Guide a appelé à orienter la réflexion sur le fait de ne plus exposer les enfants à un destin d’orphelins, les femmes à celui du veuvage et les familles au dénuement. C’est ce qui est arrivé lorsque les hommes ont pris les armes et le chemin du maquis.
Le guide a insisté pour que tous les enfants kel tamachek puissent s’instruire.
Le guide a déclaré à cet égard :
« Dorénavant, il faut penser à nos enfants, à nos femmes, pour lesquels nous ne voulons point qu’ils soient orphelins et qu’elles soient veuves, ni que les familles soient dans le dénuement. Comme cela été le cas lorsque les hommes ont pris les armes et pris le chemin du maquis. Ce supplice qui a été celui de vos familles et de vos enfants étaient le fait du colonialisme en Afrique.
Nous voulons que tous les enfants kel tamachek puissent brandir des crayons et des livres et non des fusils et RPG.
Nous voulons que nos enfants soient des médecins, des ingénieurs, comme c’est le cas dans les autres tribus au Niger, en Libye, au Mali et en Afrique.
Kel tamachek est une tribu parmi ces tribus qui, elles, sont stabilisées et leurs enfants s’instruisent.
Au contraire, des enfants kel tamachek qui sont humiliés, suppliciés et dans le dénuement.
La garantie de la paix et de la sécurité est en vous-mêmes.
A vous de garantir que vous n’aurez recours au fusil, à la kalachnikov et à la Toyota, pour régler vos problèmes.
Et je viens d’entendre ce serment émanant de vous-mêmes, ici en ce lieu.
L’élément décisif est en vous et non dans le gouvernement du Niger, ou en moi-même ou chez quelqu’un d’autre.
Ne me décevez pas.
Je dirai quant à moi que les kel tamachek sont des hommes de parole et d’honneur. Ce propos je le tiens avec les frères du gouvernement du Niger et du gouvernement du Mali. Je leur dis : je suis le garant de tous les kel tamachek.
Et si revendications il y a, en parachèvement de ce processus de paix, nous les suivrons une par une.
Le Guide a précisé que lui et les présidents nigérien, Mohamed Tandja, et malien, Ahmed Toumani Touré, oeuvrent comme une seule direction pour le développement de la région et l’instauration de la paix, au profit de toutes les tribus qui y vivent.
Le Guide a réaffirmé qu’en vertu de sa responsabilité à l’échelle de l’Afrique, il aura à suivre la situation des kel tamachek et des autres tribus.
Il sera ainsi en contact avec son frère Tandja et avec le gouvernement nigérien, jusqu'à l’accomplissement, dans son intégralité, du processus de paix qui vient d’être décidé.
Le Guide a conclu son allocution, en invitant l’assistance à la lecture de la fatiha.
Cheikh Akhmayad GHUISSA, imam de la mosquée d’Agadez, un des cheikhs des tribus du Niger, a par la suite prononcé une prière devant l’assistance.
Il a imploré Dieu d’aider à consolider l’union des musulmans, demandant au tout puissant de bénir cette rencontre, de faire triompher l’action du guide en faveur des peuples musulmans et africains et de semer l’espoir dans les patries des musulmans et des africains.
Les membres des deux délégations ont chaleureusement entouré le guide à l’issue de cette rencontre historique.
Une épée targuie et une rahla de dromadaire ont été offertes au guide.
.../jana/..
Niger opens Tuareg rebels talks
BBC News/Tuareg on camels (file)
The Tuaregs live in the Sahara and Sahel regions of North Africa
The government of Niger has opened ground-breaking talks in Libya's capital, Tripoli, with Tuareg rebels of the Niger Movement for Justice (MNJ).
Niger has previously refused to negotiate with the rebels, whom it labelled as bandits and drug-smugglers.
Niger is being represented by the Interior Minister Albedi Abouba.
The talks follow last month's visit to Niger by the Libyan leader, Muammar Gaddafi, and the release by the rebels of some government troops.
Both sides opened the discussions by telling Col Gaddafi they were committed to peace in the West African state, Libya's official Jana news agency reported on Tuesday.
Uranium revenues
"Everyone present spoke of their serious commitment and will to reach a peace deal," Niger's interior minister was quoted as saying.
Aghali Alambo, leader of the MNJ, spoke of the "commitment of his group and other groups for a definitive peace in Niger," Jana reported.
The BBC's Idy Baraou in Niger says the country's main rebel group wants a greater share of revenues from the uranium mines in the north of the former French colony.
The movement also wants the expanding mines to be curtailed so they do not encroach on agricultural areas, already under threat from increased desertification.
The Tuaregs, a historically nomadic people living in the Sahara and Sahel regions of North Africa, have had militant groups in Mali and Niger engaged in sporadic armed struggles for several decades.
In neighbouring Mali, hundreds of Tuareg rebels laid down their arms in February, breathing new life into a stalled peace process.
Niger: la rébellion touareg et le gouvernement s'engagent pour la paix
Niger: la rébellion touareg et le gouvernement s'engagent pour la paix
TRIPOLI (AFP) — Des groupes de rebelles touaregs et une délégation du gouvernement nigérien ont affirmé leur engagement pour la paix, lors d'une rencontre avec le numéro un libyen Mouammar Kadhafi à Tripoli, a rapporté mardi l'agence libyenne Jana.
"Toutes les personnes ici présentes affirment leur sérieuse conviction et leur volonté de parvenir à la paix et de consacrer tous leurs efforts au service de leur pays", a déclaré le chef de la délégation gouvernementale, le ministre nigérien de l'Intérieur, Albadé Abouba, lors de la rencontre lundi soir.
Le président du principal groupe rebelle, Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), Aghali Alambo, a affirmé de son côté "l'engagement de son mouvement et des autres groupes sur le front pour une paix définitive au Niger", a rapporté Jana.
"Ces engagements couronnent les négociations de paix ayant eu lieu ces deux derniers jours entre les rebelles touareg et le gouvernement nigérien" en Libye, selon l'agence libyenne qui ne précise pas si un accord de paix était prévu.
Le colonel Kadhafi, président en exercice de l'Union africaine, a indiqué de son côté qu'il suivrait la situation au Niger jusqu'à l'achèvement du processus de paix, toujours selon l'agence.
Outre le MNJ, le Front des forces de redressement (FFR) et le Front patriotique nigérien (FPN) ont également pris part aux négociations .
Le FPN avait affirmé le 26 mars à Tripoli que des pourparlers avec des médiateurs libyens avaient "abouti à l?ébauche d?un document cadre de négociation comportant les conditions du retour d?une paix définitive et durable au Niger ainsi qu?un programme détaillé d?exécution, allant du cessez-le-feu immédiat à la cérémonie officielle de remise d?armes".
En visite à Niamey, le numéro un libyen avait appelé le 15 mars les rebelles touaregs du Niger à déposer les armes et intégrer un processus de paix.
Lors de cette visite, le dirigeant libyen avait remis au président Mamadou Tandja six ex-otages nigériens des rebelles touaregs du MNJ, dont il a obtenu la libération.
Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.
LE VERITABLE PREMIER PAS EN DIRECTION DE LA PAIX
7 avril 2009
Par F.P.N. le 7 avril 2009, 12:22 - Communiqués du FPN
Le lundi 6 Avril 2009, une rencontre formelle a réuni à Syrte autour du guide de la révolution libyenne, président de l’union africaine, médiateur de l’espace CEN-SAD, son excellence Mouammar El Kadafi, la délégation officielle du Niger conduite par le Ministre d’Etat Ministre de l’intérieur et de la décentralisation Mr Albadé Abouba et les trois fronts qui composent la rébellion armée du nord Niger.
A cette occasion, toutes les délégations ont pris la parole pour faire l’apologie de la paix et de la réconciliation nationale.
Les deux parties ont pris à témoin le guide de la révolution et à travers lui l’Afrique toute entière quant à leur volonté réelle et sincère d’œuvrer pour la paix.
Le Front patriotique Nigérien (FPN) s’est réjouit d’avoir contribué à créer cette opportunité longtemps attendue par le peuple nigérien.
Le président de la république, son excellence Tandja Mamadou, vient ainsi d’envoyer à travers cet acte un signal fort en direction du retour de la paix.
C’est pourquoi, toutes les parties prenantes investies de cette mission portent désormais sur elles la responsabilité historique de surmonter toutes les contradictions et d’aller vers la concrétisation des ces engagements, concrétisation qui doit se traduire par un accord formel de paix.
Le F P N
Par F.P.N. le 7 avril 2009, 12:22 - Communiqués du FPN
Le lundi 6 Avril 2009, une rencontre formelle a réuni à Syrte autour du guide de la révolution libyenne, président de l’union africaine, médiateur de l’espace CEN-SAD, son excellence Mouammar El Kadafi, la délégation officielle du Niger conduite par le Ministre d’Etat Ministre de l’intérieur et de la décentralisation Mr Albadé Abouba et les trois fronts qui composent la rébellion armée du nord Niger.
A cette occasion, toutes les délégations ont pris la parole pour faire l’apologie de la paix et de la réconciliation nationale.
Les deux parties ont pris à témoin le guide de la révolution et à travers lui l’Afrique toute entière quant à leur volonté réelle et sincère d’œuvrer pour la paix.
Le Front patriotique Nigérien (FPN) s’est réjouit d’avoir contribué à créer cette opportunité longtemps attendue par le peuple nigérien.
Le président de la république, son excellence Tandja Mamadou, vient ainsi d’envoyer à travers cet acte un signal fort en direction du retour de la paix.
C’est pourquoi, toutes les parties prenantes investies de cette mission portent désormais sur elles la responsabilité historique de surmonter toutes les contradictions et d’aller vers la concrétisation des ces engagements, concrétisation qui doit se traduire par un accord formel de paix.
Le F P N
Un habitant d’Agadez candidat à l’élection présidentielle
Ecrit par Khadidjatou Mohamed (AÏR-INFO NIGER)
Il s’appelle Mahmoudane Aghali et est diplômé en géologie et géophysique. Ayant acquis une solide expérience pour avoir travaillé à la COGEMA et à l’IRSA (International Ressource SA), Mahmoudane est depuis plusieurs années promoteur d’une agence de voyages dénommée Aïr voyages. Résidant en France et au Niger, Mahmoudane Aghali est de ceux qui aspirent à la magistrature suprême de ce pays pour, comme il le dit lui-même : « changer les choses ! ». Contacté par Aïr Info, Hamoudane est confiant et déterminé. Il envisage sans détour de rompre avec ces politiques de développement figées et arrimées à des modèles désuets !Et pour cause? « Nos jeunes bardés de diplômes et d’amour de la patrie ne demandent qu’à être mis à l’épreuve ! Ils attendent en se rongeant les ongles. Ils sont un potentiel remarquable capable de nous sortir de l’ornière ! Il est temps de les associer à la gestion de la cité ! », confie le candidat.
Son souci le plus urgent est de : « régler définitivement le problème du nord en corrigeant par les vertus du dialogues toutes ces inégalités entre les nigériens et les régions ». Pour lui, il est impératif de : « réduire le train de vie actuel de l’Etat qui engloutit des sommes faramineuses au détriment des secteurs vitaux ! ».«Oui, beaucoup de tares doivent être corrigées au plus vite au risque de voir notre pays se précipiter dans le gouffre!», soutient-il avec dans les yeux une lueur tenace propre à ceux qui savent ce qu’ils font et veulent ! En promettant de faire connaître son programme politique le moment venu, Mahmoudane Aghali multiplie les contacts pour convaincre du bienfondé de son ambition pour un pays qui a grandement besoin d’un souffle nouveau !
Interview D'Abta HAMIDI ex chef de front
crit par Interview réalisée par DIM (AÏR-INFO N°94),
M. Abta Hamidi, ex-chef du front de la jeunesse arabe“ Ici, les bandits nous volent et les rebelles disent que ce ne sont pas eux ! Là, l’armée nous tue en nous tirant dessus et personne ne dit mot !”, déplore Abta Hamidi, ex-chef de front, après l’assassinat de deux arabes à Assamaka
Bonjour Abta, il y a quelques jours, deux arabes auraient été tués par des élements de forces de défense du Niger, pouvezvous nous confirmer cela ?
Tout d’abord, je présente mes condoléances à ma famille suite à la tragique disparition de deux de nos frères le 19 mars 2009 à 15 kilomètres à l’ouest d’Assamaka. Je vous confirme que des éléments de l’armée nigérienne ont bel et bien tué deux de nos frères. Le premier s’appelle Zoubeïr Boutta, âgé de 45 ans qui est mon propre parent et son neveu Ahmed Boubacar âgé de 16 ans. C’est lamentable et très regrettable qu’un tel acte barbare ait lieu au moment même où les gens aspirent à aller vers la paix. Rappelezvous quand il y avait eu de crimes pareils notamment celui de feu Sidi Amar et feu Athoumane et de leurs compagnons, nous avions protesté (lire Aïr Info N°66) et même porté plainte mais apparemment cela n’a servi à rien.
Rappelez-vous aussi, Il y a six mois exactement trois arabes dont le nommé Ali Khani, M’Bhara et un de leurs frères ont aussi été assassinés au nord d’Arlit. Des innocents sont tués par ceux qui doivent les protéger et on ne fait rien pour arrêter cela. Ceux qui ont commis ce crime d’Assamaka et même les autres connus et inconnus doivent se rappeler que Dieu est témoin et sera le seul juge !
Les gens ont-ils oublié que la première personne que Dieu punira le jour du jugement dernier est celle-là qui a les mains tâchées de sang ? Le coran l’a dit et les hadiths du prophète Mohamad(SAW) l’ont dit et le confirment ! Ce jour-là, Allah leur demandera des comptes sur le sang qu’ils ont versé ! Les gens ne doivent pas oublier que tuer un musulman et innocent de surcroît est le pire des péchés !
M. Abta, convenez-vous avec moi que des trafiquants d’armes et de drogue pullulent aussi dans cette zone et n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre pour se frayer un chemin ! Pensez-vous que les victimes ne s’adonnaient pas à ce genre de trafics ?
Ces dernières victimes ne transportaient rien dans leur véhicule, il n’y avait qu’une outre d’eau. On a pas encore retrouvé leurs corps ! C’est juste leur véhicule qui a été remis à la gendarmerie mais nous avons émis le souhait de voir les dépouilles de nos frères hélas sans résultat ! Et à dire même que ces gens soient des fraudeurs, pourquoi ceux qui font la fraude à Dan Issa, Gaya , Konni, et Ayorou ne sont pas tués par les forces de défense ? Je suis sûr que ce qui passe en fraude en un mois dans ces localités ne passe pas en un an dans la région d’Agadez.
Avez-vous contacté les autorités à ce propos ? Qui sont-elles et qu’est-ce qu’elles vous ont dit ?
Je peux vous confirmer que nous avons rencontré les autorités et attendons un signal de leur part ! Pour l’instant, je préfère ne pas les nommer dans l’espoir que diligence soit faite pour retrouver et punir les meurtriers de nos frères.
Quel est votre dernier mot M.Abta ?
Il faut que ces crimes s’arrêtent pour la quiétude au nord Niger. Il faut qu’on punisse les coupables au lieu de les élever en grade ! Et avec cette série de crimes dans nos rangs, nous nous demandons, nous arabes, par où on peut passer et quoi faire finalement ? Ici, les bandits nous volent et les rebelles disent que ce ne sont pas eux ! Là, l’armée nous tue en nous tirant dessus et personne ne dit mot ! Oui, nous demandons à vos lecteurs de nous donner une issue de sortie car nous ne comprenons rien du tout ! Absolument rien du tout !
Nous avons décidé solennellement de laver nos mains et de ne plus poser des actes contraires à l’ordre républicain, c’est pourquoi nous déposé les armes ! Mais voilà que nous sommes acculés de part et d’autre ! Qu’est ce qu’on va faire ? Je vous en prie dites-nous ce qu’on doit faire dans ce pays ! Je dis enfin que le président Tandja doit se ressaisir par rapport à ces gens qui commettent des actes isolés et ternissent l’image de notre valeureuse armée ! Je sais que notre armée dans son ensemble est républicaine mais des éléments tapis en son sein salissent son nom ! Pour cela, Il faut que ceux qui ont commis ces actes soient traduits devant les tribunaux et répondent de leur forfaiture.
/Niger/MNJ, FFR, FPN, n'oubliez pas
Erambel
Source /Agadez Niger
MNJ, FFR, FPN, merci de penser à tous ces innocents, à tous ces civils, à tous ces membres de vos familles exécutés sommairement par l'armée de Tandja.
JMP. Il (Michel Beuret) peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg
Avec les rebelles touareg au Sahara
Par Michel Beuret Niger.
Sous le sable, des tonnes d’uranium enrichissent l’Etat et les groupes étrangers. Mais cette ressource ne bénéficie en rien aux locaux, qui n’ont droit qu’au mépris. Certains ont pris les armes.
Le photoreporter suisse Philippe Dudouit est l’un des très rares journalistes à avoir pu photographier et accompagner la rébellion touareg sans se faire arrêter par les services nigériens et expédier en prison «pour haute trahison».
Parti en mars 2008 dans l’extrême nord du Niger, il peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg, «ces gitans du désert que tout le monde méprise et rejette», au sud de l’Algérie, au nord du Mali et, plus encore, au Niger.
Certains observateurs évoquent déjà le scénario d’un «Darfour bis» dans cette région du Sahara peuplée de 3 millions de Touareg.
Comment en est-on arrivé là?
L’explosion de la crise remonte à février 2007. A l’époque, l’auteur de ces lignes se trouvait sur place. Le 8 du mois donc, un étrange mouvement de rébellion est apparu au nord.
A Iférouane, au nord-est d’Arlit dans le massif de l’Aïr, des tribus touareg ont pris d’assaut ce jour-là une garnison militaire, faisant trois morts et deux prisonniers. L’attaque est revendiquée par un groupe inconnu jusque-là, le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ). Son communiqué a des accents zapatistes.
Le MNJ réclame une décentralisation administrative, la nomination de membres du MNJ à tous les échelons du pouvoir, le développement d’infrastructures dans les régions du nord qui en sont en général dépourvues (routes, électricité, puits), mais aussi la possibilité pour les jeunes Touareg d’obtenir des bourses d’études.
Bref, une retombée locale des bénéfices de l’uranium, dont le Niger est le 3e producteur du monde, de l’uranium extrait dans ces mêmes régions par de grands groupes étrangers.
Le leader mondial, le français Areva, a longtemps bénéficié ici d’un monopole de fait et extrait 40% de son approvisionnement du sous-sol nigérien. Mais les temps changent. Car la demande mondiale en uranium explose. L’énergie nucléaire n’émet pas de CO2 et les pays émergents, toujours plus gourmands en énergie – la Chine, l’Inde mais aussi la Russie – ont tous annoncé leur volonté de multiplier la construction de centrales. La zone de tension Enrichissement.
Dès lors, l’uranium qui ne valait plus grand-chose en l’an 2000 a vu son cours multiplié par dix entre 2003 et février 2007…
De quoi enrichir le gouvernement de l’autocrate Mamadou Tandja, mais pas la population touareg qui ne tire aucun bénéfice des va-et-vient de prétendants toujours plus nombreux – Chinois, Américains, Canadiens – sur ce territoire stratégique.
L’assaut d’Iférouane passe alors inaperçu. Seuls quelques journaux à Niamey l’évoquent. Tandja parle «d’actes de banditisme menés par un groupe de trafiquants de stupéfiants» et promet de laver l’affront. D’autres parlent d’un soutien présumé de Kadhafi aux rebelles pour déstabiliser le Niger. Certains soupçonnent Areva qui aurait intérêt, présume-t-on, à maintenir une certaine insécurité sur son périmètre pour écarter les gêneurs.
Pour la France, qui produit 80% de son électricité grâce à l’atome, le Niger est incontournable. Ce soupçon – qui se révélera faux – est d’autant plus grand à l’époque que, quelques jours plus tôt, les Toubous, une confédération de pasteurs du nord, établis aux confins du Tchad, de la Libye, du Soudan et de l’Egypte, ont pris les armes, eux aussi. Au Niger, les Toubous possèdent une petite armée dont l’acronyme français évoque une plaisanterie: les FARS, pour Front des forces armées révolutionnaires du Sahara. Mais ces gens-là ne rigolent pas.
Eux aussi menacent d’enlever les Chinois commis pour l’exploration pétrolière, cette fois, dans la région du Kawar, une zone brûlante à l’angle des frontières libyenne et tchadienne où le pétrole pourrait couler dans cinq ans. Tout au long de l’année 2007, la crise va dégénérer en guerre ouverte, dans la région d’Arlit. A l’été 2007, le dirigeant de la China Nuclear Engineering and Construction Corp., se fait enlever par le MNJ en plein désert, puis relâcher quelques jours plus tard.
Depuis lors, les raids sanglants se multiplient et, du côté de l’armée, dégénèrent en crimes de guerre. Le président Tandja, ébloui, irradié, par la rente du «yellow cake» (concentré d’uranium) renégociée en sa faveur avec Areva en janvier 2008, n’a nulle intention de fléchir. D’autant que la Chine, qui n’a pas dit son dernier mot, l’aide à équiper son armée. De son côté, l’armée américaine a ouvert une base dans la région d’Arlit, une centrale d’écoute de téléphones satellite pour contrer l’influence de «al-Qaida au Maghreb islamique» que Washington confond à tort avec le MNJ et les FARS.
Pendant plus d’un an, le monde est sans nouvelles de ce qui se passe sur le terrain.
La répression n’a pas de visage, les rebelles non plus. Le MNJ et les FARS ont certes des porte-parole à l’étranger, mais rarement relayés dans les médias.
Qui sont-ils? Qui les soutient? «Personnellement, je peux comprendre leur colère, explique Philippe Dudouit. Car il en faut beaucoup pour leur faire prendre les armes. En temps normal, ce sont des gens doux et respectueux.
Imaginez: ils n’ont pas de gros mots dans leur langue, comme con ou connard.»
Le photographe, qui a passé un mois entier à leurs côtés, décrit aussi les conditions de vie extrêmes: «Aucune ressource, des amplitudes de chaleur immenses, des pâtes à tous les repas, des scorpions et des serpents et pas de quoi se faire soigner en cas de maladie ou d’accident.» La guérilla, dont les effectifs ne dépassent guère 1500 à 2000 hommes, est forcée de se déplacer en permanence, «mais l’essence est chère». Elle doit communiquer par téléphone satellite, «mais les lignes sont écoutées».
Qui la soutient? De l’avis de Philippe Dudouit, seule «la diaspora touareg est solidaire. Aux autres théories, je ne crois pas.» Sans quoi, «cette rébellion serait mieux armée que cela et les assauts ne seraient pas lancés avec cinq balles dans chaque fusil».
A ce jour, le drame grandit. On dénombre plusieurs milliers de réfugiés et des centaines de morts, dont une cinquantaine dans les rangs du MNJ.
Source /Agadez Niger
MNJ, FFR, FPN, merci de penser à tous ces innocents, à tous ces civils, à tous ces membres de vos familles exécutés sommairement par l'armée de Tandja.
JMP. Il (Michel Beuret) peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg
Avec les rebelles touareg au Sahara
Par Michel Beuret Niger.
Sous le sable, des tonnes d’uranium enrichissent l’Etat et les groupes étrangers. Mais cette ressource ne bénéficie en rien aux locaux, qui n’ont droit qu’au mépris. Certains ont pris les armes.
Le photoreporter suisse Philippe Dudouit est l’un des très rares journalistes à avoir pu photographier et accompagner la rébellion touareg sans se faire arrêter par les services nigériens et expédier en prison «pour haute trahison».
Parti en mars 2008 dans l’extrême nord du Niger, il peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg, «ces gitans du désert que tout le monde méprise et rejette», au sud de l’Algérie, au nord du Mali et, plus encore, au Niger.
Certains observateurs évoquent déjà le scénario d’un «Darfour bis» dans cette région du Sahara peuplée de 3 millions de Touareg.
Comment en est-on arrivé là?
L’explosion de la crise remonte à février 2007. A l’époque, l’auteur de ces lignes se trouvait sur place. Le 8 du mois donc, un étrange mouvement de rébellion est apparu au nord.
A Iférouane, au nord-est d’Arlit dans le massif de l’Aïr, des tribus touareg ont pris d’assaut ce jour-là une garnison militaire, faisant trois morts et deux prisonniers. L’attaque est revendiquée par un groupe inconnu jusque-là, le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ). Son communiqué a des accents zapatistes.
Le MNJ réclame une décentralisation administrative, la nomination de membres du MNJ à tous les échelons du pouvoir, le développement d’infrastructures dans les régions du nord qui en sont en général dépourvues (routes, électricité, puits), mais aussi la possibilité pour les jeunes Touareg d’obtenir des bourses d’études.
Bref, une retombée locale des bénéfices de l’uranium, dont le Niger est le 3e producteur du monde, de l’uranium extrait dans ces mêmes régions par de grands groupes étrangers.
Le leader mondial, le français Areva, a longtemps bénéficié ici d’un monopole de fait et extrait 40% de son approvisionnement du sous-sol nigérien. Mais les temps changent. Car la demande mondiale en uranium explose. L’énergie nucléaire n’émet pas de CO2 et les pays émergents, toujours plus gourmands en énergie – la Chine, l’Inde mais aussi la Russie – ont tous annoncé leur volonté de multiplier la construction de centrales. La zone de tension Enrichissement.
Dès lors, l’uranium qui ne valait plus grand-chose en l’an 2000 a vu son cours multiplié par dix entre 2003 et février 2007…
De quoi enrichir le gouvernement de l’autocrate Mamadou Tandja, mais pas la population touareg qui ne tire aucun bénéfice des va-et-vient de prétendants toujours plus nombreux – Chinois, Américains, Canadiens – sur ce territoire stratégique.
L’assaut d’Iférouane passe alors inaperçu. Seuls quelques journaux à Niamey l’évoquent. Tandja parle «d’actes de banditisme menés par un groupe de trafiquants de stupéfiants» et promet de laver l’affront. D’autres parlent d’un soutien présumé de Kadhafi aux rebelles pour déstabiliser le Niger. Certains soupçonnent Areva qui aurait intérêt, présume-t-on, à maintenir une certaine insécurité sur son périmètre pour écarter les gêneurs.
Pour la France, qui produit 80% de son électricité grâce à l’atome, le Niger est incontournable. Ce soupçon – qui se révélera faux – est d’autant plus grand à l’époque que, quelques jours plus tôt, les Toubous, une confédération de pasteurs du nord, établis aux confins du Tchad, de la Libye, du Soudan et de l’Egypte, ont pris les armes, eux aussi. Au Niger, les Toubous possèdent une petite armée dont l’acronyme français évoque une plaisanterie: les FARS, pour Front des forces armées révolutionnaires du Sahara. Mais ces gens-là ne rigolent pas.
Eux aussi menacent d’enlever les Chinois commis pour l’exploration pétrolière, cette fois, dans la région du Kawar, une zone brûlante à l’angle des frontières libyenne et tchadienne où le pétrole pourrait couler dans cinq ans. Tout au long de l’année 2007, la crise va dégénérer en guerre ouverte, dans la région d’Arlit. A l’été 2007, le dirigeant de la China Nuclear Engineering and Construction Corp., se fait enlever par le MNJ en plein désert, puis relâcher quelques jours plus tard.
Depuis lors, les raids sanglants se multiplient et, du côté de l’armée, dégénèrent en crimes de guerre. Le président Tandja, ébloui, irradié, par la rente du «yellow cake» (concentré d’uranium) renégociée en sa faveur avec Areva en janvier 2008, n’a nulle intention de fléchir. D’autant que la Chine, qui n’a pas dit son dernier mot, l’aide à équiper son armée. De son côté, l’armée américaine a ouvert une base dans la région d’Arlit, une centrale d’écoute de téléphones satellite pour contrer l’influence de «al-Qaida au Maghreb islamique» que Washington confond à tort avec le MNJ et les FARS.
Pendant plus d’un an, le monde est sans nouvelles de ce qui se passe sur le terrain.
La répression n’a pas de visage, les rebelles non plus. Le MNJ et les FARS ont certes des porte-parole à l’étranger, mais rarement relayés dans les médias.
Qui sont-ils? Qui les soutient? «Personnellement, je peux comprendre leur colère, explique Philippe Dudouit. Car il en faut beaucoup pour leur faire prendre les armes. En temps normal, ce sont des gens doux et respectueux.
Imaginez: ils n’ont pas de gros mots dans leur langue, comme con ou connard.»
Le photographe, qui a passé un mois entier à leurs côtés, décrit aussi les conditions de vie extrêmes: «Aucune ressource, des amplitudes de chaleur immenses, des pâtes à tous les repas, des scorpions et des serpents et pas de quoi se faire soigner en cas de maladie ou d’accident.» La guérilla, dont les effectifs ne dépassent guère 1500 à 2000 hommes, est forcée de se déplacer en permanence, «mais l’essence est chère». Elle doit communiquer par téléphone satellite, «mais les lignes sont écoutées».
Qui la soutient? De l’avis de Philippe Dudouit, seule «la diaspora touareg est solidaire. Aux autres théories, je ne crois pas.» Sans quoi, «cette rébellion serait mieux armée que cela et les assauts ne seraient pas lancés avec cinq balles dans chaque fusil».
A ce jour, le drame grandit. On dénombre plusieurs milliers de réfugiés et des centaines de morts, dont une cinquantaine dans les rangs du MNJ.
lundi 6 avril 2009
Niger/Officiers responsables des massacres
Une plainte est déposée au TPI et au CPI à l'encontre des
Officiers responsables des massacres à Tidene,Tadak,Tiguidit,tamazlak,dabaga.Il s'agit du:
Commandant Mamane Sani
Capitaine Saminou Mani
Capitaine Ibrahim Salifou
Capitaine Razak
Ces officiers nigeriens des FAN et certains coopérants militaires étrangers dont la liste suivra font partis des unités spéciales entrainées par les americains pour la lutte ani-terroriste au niger.Ils se sont illustrés surtout dans les massacres des populations civiles du nord niger de fevrier 2007 à nos jours.Ils sont aussi responsables de l'execution des prisonniers de guerre fait à Tézirzaït dont le N° 2 du MNJ.
Une paix veritable ne peut se faire sans justice sociale,pour cela il faut que tous les auteurs des crimes soient jugés.
Collectif Euro-Saharien pour la paix
Les dessous de la Françafrique : Patrick Pesnot décortique le Sarkotour dans les deux Congo et au Niger
Maliweb / Farafinamag 06-05-2009
Les dessous de la Françafrique : Patrick Pesnot décortique le Sarkotour dans les deux Congo et au Niger
lundi 6 avril 2009
Depuis plus de 10 ans le journaliste Patrick Pesnot anime sur France Inter l’émission qui révèle les secrets d’espionnage, des coups tordus de la diplomatie intrusive dans les affaires intérieures. Il obtient ses informations de première main d’un certain Monsieur X qu’il est peut-être seul à connaître et avec qui il vient de publier « Les dessous de la Françafrique », un livre qui décrypte les relations ambiguës de la France avec les pays africains, ses anciennes colonies. Au lendemain du voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique, l’auteur a accordé à Farafina, le magazine de la diaspora africaine en France, un entretien exclusif sur les vrais objectifs de ce Sarkotour, les enjeux nouveaux de la coopération entre la France et les pays africains.
Farafina : Vous venez de publier « Les dessous de la Françafrique » avec un certain Monsieur X, détenteur de bien de secrets sur les affaires africaines de l’Elysée. Entre autres dossiers secrets, vous dévoilez quelques uns et pas des moindres sur les trois pays que le président français vient de visiter en quelques heures (la République démocratique du Congo, le Congo Brazzaville et le Niger). Dans votre livre, vous parlez d’une concurrence entre la Chine et la France pour profiter à qui mieux mieux des ressources minières de ces pays.
Patrick Pesnot : Bien sûr. C’est une concurrence qui est déjà vieille de quelques années et qui existe non seulement dans les pays francophones africains, le pré carré français, mais aussi par exemple au Soudan où les Chinois sont de plus en plus présents. C’est particulièrement évident en République démocratique du Congo, c’est aussi valable pour le Tchad. Pour le Congo-Brazzaville et le Gabon, je ne sais pas exactement, mais les Chinois viendront tôt ou tard.
Et parlant spécialement des pays africains que Sarkozy vient de visiter, le Congo-Brazzaville avec le pétrole et le Niger avec l’uranium ?
Au Niger les Chinois ont essayé de rafler la mise mais il faut croire que Areva a donné plus que les Chinois (ndlr le groupe nucléaire français paye aujourd’hui l’uranium nigérien deux fois plus depuis que les Chinois se sont intéressés au pays). En argent, du moins en protection militaire, c’est ce que je redoute, je veux parler de la protection contre les touaregs, effectivement les Français sont mieux placés pour défendre les institutions minières que les Chinois qui viendraient dans ce pays qu’ils ignorent. Sur ce plan, on peut dire que les Français ont gagné le premier round. Mais il y en aura d’autres parce que cette profusion d’uranium au Niger attise beaucoup de convoitises.
Farafina : Il y a dix ou 15 ans environ, on disait que l’Amérique occupe en Afrique la place laissée par la France, est ce qu’on peut dire la même chose aujourd’hui avec la Chine ?
Il faut dire qu’apparemment les Américains ont plus ou moins renoncé mais il faut souligner qu’il s’agit de certains pays seulement. En tout cas pour l’Afrique francophone ils sont plutôt en retrait même si au Congo-Brazzaville ils ont conclu des contrats avec Sassou N’guesso. Mais la vraie concurrence internationale en ce moment c’est avec la Chine qui a les yeux plus gros que le ventre et qui voudrait bien que la France s’efface.
Farafina : Dans votre livre, vous écrivez dans la préface que Paris n’a jamais cessé d’imposer sa tutelle en Afrique, or le président Sarkozy parle de « renouveler » les rapports avec le continent. A votre avis y a t-il aussi rupture dans les relations entre la France et l’Afrique ?
Je ne crois pas à cela pour la simple et bonne raison avec le fameux incident de la démission obtenue du ministre de la coopération Jean-Marie Bockel. On se rappelle qu’il avait été appelé par Sarkozy quand il a trahi ses amis socialistes et qu’il a déclaré aussitôt : « je vais en finir avec la Françafrique ». Et puis, le président Bongo s’est fâché et a appelé son homologue français. Résultat Bockel a été débarqué assez rapidement et remplacé par un autre ministre qui est beaucoup plus docile et qui continue sur la lancée de la Françafrique. Vous voyez bien que dans ce domaine il n’y a pas de rupture. Ce mot rupture dont est si friand Sarkozy, moi je n’y crois pas. Non, il n’y a pas de rupture pour l’instant.
Farafina : La Françafrique survivra-t-elle à Nicolas Sarkozy ?
La Françafrique a survécu à De Gaulle, elle a survécu à Pompidou et Giscard, elle a survécu à François Mitterrand qui voulait lui aussi une autre politique de l’Afrique avec des états plus libres et moins assujettis à la France…
Vous voulez parler de l’affaire Cot ?
Jean Pierre Cot comme Bockel a lui aussi été débarqué et remplacé par quelqu’un de plus docile. Il a duré un an, un an et demi je crois. Malheureusement c’est une donnée permanente de la politique française. Je ne vois pas pour l’instant en tout cas la France adopter une rupture dans ce domaine.
L’Afrique francophone reste donc un pré carré pour la France ?
Cela me semble évident. Il y a la défense des intérêts économiques français, on l’a vu encore en Côte d’Ivoire par exemple ; il y a des groupes économiques importants un peu partout dans le pétrole, dans les infrastructures qui veulent rester en Afrique parce qu’ils y font un maximum de profits et ils ne sont pas du tout décidés à partir, au contraire. Je crois que la Françafrique a toujours été comme cela. La Françafrique - c’est Houphouët Boigny qui l’a trouvée - restera toujours une donnée permanente.
Qu’en est-il de l’enjeu politique et militaire ?
Si la France continue à entretenir des troupes en Afrique c’est grâce à des accords secrets pour défendre ses intérêts lorsqu’il le faut ou lorsqu’un chef de l’état appelle Paris au secours comme cela s’est passé récemment au Tchad. Les garnisons sur place ou installées non loin de là se mettent aussitôt en devoir de sauver le président en difficulté. Mais tout cela coûte cher et Sarkozy quoiqu’il en est aimerait bien faire des économies à ce propos. Le pourra t-il ou les chefs d’état africains l’accepteront-ils ? Je vois mal un Bongo demander à la France de rapatrier les soldats qui se trouvent sur son territoire parce qu’il sait en même temps que c’est une protection pour lui ou celui qui le succédera.
Quel est le dernier secret que Monsieur X, votre informateur sur les secrets de la Françafrique, vous a confié ?
On parle en ce moment de Madagascar. La dernière fois que je l’ai vu, je lui demandé est-ce que la France a joué un rôle dans ce qui vient de s’y passer. On sait que Madagascar a été très étroitement surveillé par la France. Même au temps de Ratsiraka, l’amiral rouge, la France a gardé à Madagascar des intérêts puissants. Ratsiraka a toujours beau dire « je suis le nouveau grand timonier à l’égal de Kim Il Sung, de Mao », il n’a jamais vraiment rompu avec la France même s’il y a eu plein de querelles. Avec ce qui vient de se passer, même s’il n’y a pas encore vraiment de preuves, il est évident que c’est un président très antifrançais qui vient d’être chassé du pouvoir et que c’est un président très gentil avec Paris qui vient d’arriver. Donc, de là à soupçonner que Paris y a joué un rôle, il n’y a pas loin.
Source : Farafinamag (France)
dimanche 5 avril 2009
De tout chœur avec le Niger
Harfleur
De tout chœur avec le Niger
Les Voix d'Elsa dirigées par Elizabeth Sagot ont donné le coup d'envoi
HARFLEUR.Deux chorales ont donné un concert, à l'église Saint-Martin, pour financer une « case santé ».
Le Secours populaire participe depuis trois ans à des actions humanitaires en faveur du Niger, plus précisément de l'Aïr, une région désertique au nord du pays, qui manque cruellement d'eau. Une première action, lancée par la Fédération en 2006 et soutenue par le comité harfleurais, « 100 puits pour le Niger » a permis à ce jour de creuser quarante puits.
Il s'agit, cette fois, de financer la construction d'une « case santé », une petite infirmerie de village, avec son équipement médical et sanitaire, et la formation du personnel soignant, dont le coût est estimé à 12 000 €, selon Gérard Hourdin, le bénévole du comité chargé de suivre l'opération et qui s'est déjà rendu deux fois sur place. D'autres bonnes volontés se sont manifestées : Total, qui a mis au pot 5 000 €, le CE Dresser 500 €, le peintre Lionel Planchon qui a fait don d'une toile, vendue 1 400 €. Deux chorales havraises ont joint bénévolement leurs voix à ce bel élan de solidarité : les Voix d'Elsa et les Gabiers.
Secours Populaire, 6 rue Jean Barbe à Harfleur (CCP Rouen, compte n° 2 227 79 E)
Coopération sécuritaire Libye-Niger
Pana - Tripoli - 04/04/2009
Coopération sécuritaire Libye-Niger
dimanche 5 avril 2009
Tripoli, Libye - Le secrétaire du comité général libyen de la Sûreté publique, le général Abdelfateh Labidi, et le ministre d’Etat nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation, Albade Abouba, ont co-présidé samedi, des entretiens consacrés au suivi de la coopération sécuritaire entre leurs deux pays.
Au cours de cette réunion à laquelle ont pris part plusieurs responsables, experts et techniciens dans les domaines sécuritaires des deux pays, les deux parties ont convenu de la formation d’un groupe sécuritaire mixte pour la mise en place de plans et programmes pratiques en vue de préserver la sécurité dans les régions frontalières et la lutte contre la migration clandestine, les bandes de terroristes et le crime organisé, ainsi que la lutte contre le trafic des drogues et des armes.
Les deux parties ont également convenu que le groupe sécuritaire tienne des réunions sur tous les sujets qui les concernent, élabore un rapport global, évalue ce qui a été réalisé et le présente aux responsables des deux parties lors de leur réunion prochaine.
Dans son intervention à la séance inaugurale de cette rencontre, le secrétaire libyen de la Sûreté publique a plaidé pour la consolidation de la coopération sécuritaire entre les différents organes des deux pays à travers la coordination et pour les échanges des informations pour lutter contre la migration clandestine, appelant le Niger, qui constitue un pays de transit des candidats à la migration clandestine, à contribuer à inciter les pays du voisinage sur la nécessité de davantage de coopération pour trouver une solution radicale à ce fléau qui représente un danger pour la sécurité et la stabilité de la Libye.
Il a affirmé que 80% des migrants se trouvant en Libye en route vers l’Europe sont entrés par le Niger, indiquant qu’ils exposent, durant leur périple, leurs vies aux dangers, tant dans le désert qu’en mer et annoncé que son pays a décidé d’organiser des patrouilles communes avec le Niger pour surveiller les points de passage terrestres et la prise des dispositions urgentes pour l’accélération de l’action sécuritaire ente les deux pays.
De son côté, le ministre d’Etat nigérien a fait part de la volonté de son pays de soutenir les efforts déployés par la Libye pour lutter contre la migration clandestine et appelé à la consolidation de la coopération avec la Libye pour éradiquer ce problème à travers le traitement de ses causes, que ce soit au niveau de l’espace de la Communauté des Etats sahéo-sahariens (CEN- SAD) ou au niveau des pays africains.
Le responsable nigérien a, à ce propos, réaffirmé les propos du guide Mouammar Kadhafi selon lesquels la solution radicale pour faire face à la migration clandestine réside dans la conjugaison des efforts des populations du continent africain et l’exploitation des ressources et matières premières dont regorge l’Afrique à travers la création de projets de développement.
"La présidence, par le guide Kadhafi de l’UA, nous rend plus optimistes, étant donné qu’il jouera un rôle efficace et important en vue de la stabilité du continent et la conjugaison des efforts des africains pour trouver une solution à ce phénomène", a conclu M. Abouba.
Tripoli - 04/04/2009
Pana
Coopération sécuritaire Libye-Niger
dimanche 5 avril 2009
Tripoli, Libye - Le secrétaire du comité général libyen de la Sûreté publique, le général Abdelfateh Labidi, et le ministre d’Etat nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation, Albade Abouba, ont co-présidé samedi, des entretiens consacrés au suivi de la coopération sécuritaire entre leurs deux pays.
Au cours de cette réunion à laquelle ont pris part plusieurs responsables, experts et techniciens dans les domaines sécuritaires des deux pays, les deux parties ont convenu de la formation d’un groupe sécuritaire mixte pour la mise en place de plans et programmes pratiques en vue de préserver la sécurité dans les régions frontalières et la lutte contre la migration clandestine, les bandes de terroristes et le crime organisé, ainsi que la lutte contre le trafic des drogues et des armes.
Les deux parties ont également convenu que le groupe sécuritaire tienne des réunions sur tous les sujets qui les concernent, élabore un rapport global, évalue ce qui a été réalisé et le présente aux responsables des deux parties lors de leur réunion prochaine.
Dans son intervention à la séance inaugurale de cette rencontre, le secrétaire libyen de la Sûreté publique a plaidé pour la consolidation de la coopération sécuritaire entre les différents organes des deux pays à travers la coordination et pour les échanges des informations pour lutter contre la migration clandestine, appelant le Niger, qui constitue un pays de transit des candidats à la migration clandestine, à contribuer à inciter les pays du voisinage sur la nécessité de davantage de coopération pour trouver une solution radicale à ce fléau qui représente un danger pour la sécurité et la stabilité de la Libye.
Il a affirmé que 80% des migrants se trouvant en Libye en route vers l’Europe sont entrés par le Niger, indiquant qu’ils exposent, durant leur périple, leurs vies aux dangers, tant dans le désert qu’en mer et annoncé que son pays a décidé d’organiser des patrouilles communes avec le Niger pour surveiller les points de passage terrestres et la prise des dispositions urgentes pour l’accélération de l’action sécuritaire ente les deux pays.
De son côté, le ministre d’Etat nigérien a fait part de la volonté de son pays de soutenir les efforts déployés par la Libye pour lutter contre la migration clandestine et appelé à la consolidation de la coopération avec la Libye pour éradiquer ce problème à travers le traitement de ses causes, que ce soit au niveau de l’espace de la Communauté des Etats sahéo-sahariens (CEN- SAD) ou au niveau des pays africains.
Le responsable nigérien a, à ce propos, réaffirmé les propos du guide Mouammar Kadhafi selon lesquels la solution radicale pour faire face à la migration clandestine réside dans la conjugaison des efforts des populations du continent africain et l’exploitation des ressources et matières premières dont regorge l’Afrique à travers la création de projets de développement.
"La présidence, par le guide Kadhafi de l’UA, nous rend plus optimistes, étant donné qu’il jouera un rôle efficace et important en vue de la stabilité du continent et la conjugaison des efforts des africains pour trouver une solution à ce phénomène", a conclu M. Abouba.
Tripoli - 04/04/2009
Pana
Rencontres de Tripoli : Déclaration du Front des Forces de Redressement - FFR
Rencontres de Tripoli : Déclaration du Front des Forces de Redressement - FFR
dimanche 5 avril 2009
Une délégation du FFR dirigée par son Président Mr Mohamed ag Awtchiki a rencontré des représentants du gouvernement Nigérien conduits par le Ministre d’État Ministre de l’intérieur Mr Albadé Abouba et le Ministre Mohamed Anako, Haut Commissaire à la Restauration de la Paix.
Cette rencontre a été rendue possible grâce à la médiation du Guide de la Révolution Libyenne, Président en exercice de l’Union Africaine, son Excellence Mouamar Khadafi. et la volonté du Président de la République Son Excellence Tandja Mamadou de ramener la Paix dans notre Pays, après deux années jalonnées d’affrontements entre les fils d’un même pays.
Cette délégation comprend entre autres, le Chef d’Etat-major particulier du Président Tandja, le Général Maï, Manga Oumara, le Chef d’Etat-major adjoint de l’armée de terre, le Colonel Maïkido, le Colonel Ahmed Mohamed, la Haut Cdt en second de la Gendarmerie et des FNIS (Forces Nigériennes d’interventions et de Sécurité), le Gouverneur d’Agadez, des députés et des représentants de la société civile.
Le Chef de la délégation Nigérienne, Mr Albadé Abouba après avoir rappelé les conséquences du conflit actuel, et son impact sur le développement du Pays, a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre la prise en compte des problèmes nationaux et régionaux et de déployer les mécanismes d’un véritable développement économique, qui passe par un retour définitif de la paix.
Après 04 longues heures de débat sur les raisons du conflit, les deux parties ont toutes réaffirmé leur attachement à la Paix, à une Vraie Paix.
Le FFR se félicite de cette démarche honorable, et met tout en œuvre pour un retour définitif de la Paix, condition préalable à tout développement.
Le Front
Prise de contact avec les rebelles
RFI-Dernière mise à jour le 05/04/2009 à 03:12 TU
Prise de contact avec les rebelles
dimanche 5 avril 2009
Signe d’une détente certaine, une première rencontre a eu lieu ce samedi à Tripoli en Libye entre une importante délégation gouvernementale nigérienne et une délégation du MNJ, la rébellion touareg du nord du pays menée par Aghali Ag Alambo. Des représentants de 2 autres factions rebelles, le FPN d’Aklou Sidi Sidi et le FFR de Rissah Ag Boulah, sont aussi sur place. Des contacts rendus possibles par la médiation du Colonel Kadhafi.
De source proche du dossier, cette première rencontre s’est tenue, ce samedi, à l’hôtel Funduq al-Kebir, sur le port de Tripoli. Durant environ trois heures, l’importante délégation du gouvernement nigérien, menée par le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba, s’est entretenue avec celle du MNJ.
Une rencontre bilatérale, donc, sous l’égide du médiateur, l’ambassadeur de Libye au Niger. Des entretiens primordiaux, le MNJ étant a priori le mouvement rebelle le plus éloigné d’un éventuel processus de paix.
Toujours selon la même source, cette première rencontre était une simple « prise de contact », aucun sujet n’a été abordé en profondeur. Les émissaires gouvernementaux devraient rencontrer le colonel Kadhafi dans les jours à venir. Une rencontre similaire pourrait avoir lieu avec la délégation du MNJ. Un calendrier de discussions devrait ensuite être défini par le médiateur.
En attendant, les deux délégations ont été priées de rester dans la capitale libyenne, tout comme celles du FPN (Front patriotique nigérien) d’Aklou Sidi Sidi et du FFR (Front des forces de redressement) de Rissah Ag Boulah.
samedi 4 avril 2009
/Niger/ rébellion, négociations en vue...
Vendredi 3 avril 2009
/Niger/ rébellion, négociations en vue...
"Hier une forte délégation a quittée Agadez pour la Libye. Ministre, Gouverneur, ex-rebelles, officier des Fan, chefs traditionnels, responsables de la "société civile"..." étaient du voyage.
C'est une bonne nouvelle, car cela signifie que Tandja a envie de trouver "une solution" à ce conflit.
Accepter d'envoyer une délégation en Libye avec à sa tête le ministre de l'intérieur, le HCRP (Anako), c'est en fait reconnaître que ces Touareg ne sont pas des trafiquants, mais au contraire des combattants d'une cause que le gouvernement accepte enfin d'entendre.
Cette rencontre à Tripoli donne une dimension internationale à ce conflit et à son éventuel règlement.
Attendons pour voir de quelle manière va se dénouer ce drame, qui n'oublions pas, si il a fait de nombreux morts et blessés tant du côté militaire que du côté des combattants, a aussi plongé dans l'horreur de nombreuses familles suite aux exactions et crimes commit par des militaires envers de trop nombreux civils. N'oublions pas non plus les civils emprisonnés sans raison si ce n'est celle de vouloir terroriser une partie de la population Touarègue.
J-M P
Source/occitan touareg
Touaregs: Le Niger accepte une médiation
JDD.fr
International 03/04/2009 - 21:01
Touaregs: Le Niger accepte une médiation
Le Niger a envoyé une délégation en Libye pour une réunion avec les médiateurs dans le conflit qui l'oppose aux rebelles touaregs du nord du pays, a-t-on appris de source gouvernementale. Cette décision marque un assouplissement de la position du gouvernement nigérien, qui considère les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) comme un groupe criminel et non comme une rébellion politique. Le MNJ, qui s'est scindé en diverses factions, demande davantage d'autonomie pour le nord du pays ainsi qu'une partie des bénéfices tirés de l'exploitation de l'uranium dans la région.
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