TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 7 avril 2009
Un habitant d’Agadez candidat à l’élection présidentielle
Ecrit par Khadidjatou Mohamed (AÏR-INFO NIGER)
Il s’appelle Mahmoudane Aghali et est diplômé en géologie et géophysique. Ayant acquis une solide expérience pour avoir travaillé à la COGEMA et à l’IRSA (International Ressource SA), Mahmoudane est depuis plusieurs années promoteur d’une agence de voyages dénommée Aïr voyages. Résidant en France et au Niger, Mahmoudane Aghali est de ceux qui aspirent à la magistrature suprême de ce pays pour, comme il le dit lui-même : « changer les choses ! ». Contacté par Aïr Info, Hamoudane est confiant et déterminé. Il envisage sans détour de rompre avec ces politiques de développement figées et arrimées à des modèles désuets !Et pour cause? « Nos jeunes bardés de diplômes et d’amour de la patrie ne demandent qu’à être mis à l’épreuve ! Ils attendent en se rongeant les ongles. Ils sont un potentiel remarquable capable de nous sortir de l’ornière ! Il est temps de les associer à la gestion de la cité ! », confie le candidat.
Son souci le plus urgent est de : « régler définitivement le problème du nord en corrigeant par les vertus du dialogues toutes ces inégalités entre les nigériens et les régions ». Pour lui, il est impératif de : « réduire le train de vie actuel de l’Etat qui engloutit des sommes faramineuses au détriment des secteurs vitaux ! ».«Oui, beaucoup de tares doivent être corrigées au plus vite au risque de voir notre pays se précipiter dans le gouffre!», soutient-il avec dans les yeux une lueur tenace propre à ceux qui savent ce qu’ils font et veulent ! En promettant de faire connaître son programme politique le moment venu, Mahmoudane Aghali multiplie les contacts pour convaincre du bienfondé de son ambition pour un pays qui a grandement besoin d’un souffle nouveau !
Interview D'Abta HAMIDI ex chef de front
crit par Interview réalisée par DIM (AÏR-INFO N°94),
M. Abta Hamidi, ex-chef du front de la jeunesse arabe“ Ici, les bandits nous volent et les rebelles disent que ce ne sont pas eux ! Là, l’armée nous tue en nous tirant dessus et personne ne dit mot !”, déplore Abta Hamidi, ex-chef de front, après l’assassinat de deux arabes à Assamaka
Bonjour Abta, il y a quelques jours, deux arabes auraient été tués par des élements de forces de défense du Niger, pouvezvous nous confirmer cela ?
Tout d’abord, je présente mes condoléances à ma famille suite à la tragique disparition de deux de nos frères le 19 mars 2009 à 15 kilomètres à l’ouest d’Assamaka. Je vous confirme que des éléments de l’armée nigérienne ont bel et bien tué deux de nos frères. Le premier s’appelle Zoubeïr Boutta, âgé de 45 ans qui est mon propre parent et son neveu Ahmed Boubacar âgé de 16 ans. C’est lamentable et très regrettable qu’un tel acte barbare ait lieu au moment même où les gens aspirent à aller vers la paix. Rappelezvous quand il y avait eu de crimes pareils notamment celui de feu Sidi Amar et feu Athoumane et de leurs compagnons, nous avions protesté (lire Aïr Info N°66) et même porté plainte mais apparemment cela n’a servi à rien.
Rappelez-vous aussi, Il y a six mois exactement trois arabes dont le nommé Ali Khani, M’Bhara et un de leurs frères ont aussi été assassinés au nord d’Arlit. Des innocents sont tués par ceux qui doivent les protéger et on ne fait rien pour arrêter cela. Ceux qui ont commis ce crime d’Assamaka et même les autres connus et inconnus doivent se rappeler que Dieu est témoin et sera le seul juge !
Les gens ont-ils oublié que la première personne que Dieu punira le jour du jugement dernier est celle-là qui a les mains tâchées de sang ? Le coran l’a dit et les hadiths du prophète Mohamad(SAW) l’ont dit et le confirment ! Ce jour-là, Allah leur demandera des comptes sur le sang qu’ils ont versé ! Les gens ne doivent pas oublier que tuer un musulman et innocent de surcroît est le pire des péchés !
M. Abta, convenez-vous avec moi que des trafiquants d’armes et de drogue pullulent aussi dans cette zone et n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre pour se frayer un chemin ! Pensez-vous que les victimes ne s’adonnaient pas à ce genre de trafics ?
Ces dernières victimes ne transportaient rien dans leur véhicule, il n’y avait qu’une outre d’eau. On a pas encore retrouvé leurs corps ! C’est juste leur véhicule qui a été remis à la gendarmerie mais nous avons émis le souhait de voir les dépouilles de nos frères hélas sans résultat ! Et à dire même que ces gens soient des fraudeurs, pourquoi ceux qui font la fraude à Dan Issa, Gaya , Konni, et Ayorou ne sont pas tués par les forces de défense ? Je suis sûr que ce qui passe en fraude en un mois dans ces localités ne passe pas en un an dans la région d’Agadez.
Avez-vous contacté les autorités à ce propos ? Qui sont-elles et qu’est-ce qu’elles vous ont dit ?
Je peux vous confirmer que nous avons rencontré les autorités et attendons un signal de leur part ! Pour l’instant, je préfère ne pas les nommer dans l’espoir que diligence soit faite pour retrouver et punir les meurtriers de nos frères.
Quel est votre dernier mot M.Abta ?
Il faut que ces crimes s’arrêtent pour la quiétude au nord Niger. Il faut qu’on punisse les coupables au lieu de les élever en grade ! Et avec cette série de crimes dans nos rangs, nous nous demandons, nous arabes, par où on peut passer et quoi faire finalement ? Ici, les bandits nous volent et les rebelles disent que ce ne sont pas eux ! Là, l’armée nous tue en nous tirant dessus et personne ne dit mot ! Oui, nous demandons à vos lecteurs de nous donner une issue de sortie car nous ne comprenons rien du tout ! Absolument rien du tout !
Nous avons décidé solennellement de laver nos mains et de ne plus poser des actes contraires à l’ordre républicain, c’est pourquoi nous déposé les armes ! Mais voilà que nous sommes acculés de part et d’autre ! Qu’est ce qu’on va faire ? Je vous en prie dites-nous ce qu’on doit faire dans ce pays ! Je dis enfin que le président Tandja doit se ressaisir par rapport à ces gens qui commettent des actes isolés et ternissent l’image de notre valeureuse armée ! Je sais que notre armée dans son ensemble est républicaine mais des éléments tapis en son sein salissent son nom ! Pour cela, Il faut que ceux qui ont commis ces actes soient traduits devant les tribunaux et répondent de leur forfaiture.
/Niger/MNJ, FFR, FPN, n'oubliez pas
Erambel
Source /Agadez Niger
MNJ, FFR, FPN, merci de penser à tous ces innocents, à tous ces civils, à tous ces membres de vos familles exécutés sommairement par l'armée de Tandja.
JMP. Il (Michel Beuret) peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg
Avec les rebelles touareg au Sahara
Par Michel Beuret Niger.
Sous le sable, des tonnes d’uranium enrichissent l’Etat et les groupes étrangers. Mais cette ressource ne bénéficie en rien aux locaux, qui n’ont droit qu’au mépris. Certains ont pris les armes.
Le photoreporter suisse Philippe Dudouit est l’un des très rares journalistes à avoir pu photographier et accompagner la rébellion touareg sans se faire arrêter par les services nigériens et expédier en prison «pour haute trahison».
Parti en mars 2008 dans l’extrême nord du Niger, il peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg, «ces gitans du désert que tout le monde méprise et rejette», au sud de l’Algérie, au nord du Mali et, plus encore, au Niger.
Certains observateurs évoquent déjà le scénario d’un «Darfour bis» dans cette région du Sahara peuplée de 3 millions de Touareg.
Comment en est-on arrivé là?
L’explosion de la crise remonte à février 2007. A l’époque, l’auteur de ces lignes se trouvait sur place. Le 8 du mois donc, un étrange mouvement de rébellion est apparu au nord.
A Iférouane, au nord-est d’Arlit dans le massif de l’Aïr, des tribus touareg ont pris d’assaut ce jour-là une garnison militaire, faisant trois morts et deux prisonniers. L’attaque est revendiquée par un groupe inconnu jusque-là, le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ). Son communiqué a des accents zapatistes.
Le MNJ réclame une décentralisation administrative, la nomination de membres du MNJ à tous les échelons du pouvoir, le développement d’infrastructures dans les régions du nord qui en sont en général dépourvues (routes, électricité, puits), mais aussi la possibilité pour les jeunes Touareg d’obtenir des bourses d’études.
Bref, une retombée locale des bénéfices de l’uranium, dont le Niger est le 3e producteur du monde, de l’uranium extrait dans ces mêmes régions par de grands groupes étrangers.
Le leader mondial, le français Areva, a longtemps bénéficié ici d’un monopole de fait et extrait 40% de son approvisionnement du sous-sol nigérien. Mais les temps changent. Car la demande mondiale en uranium explose. L’énergie nucléaire n’émet pas de CO2 et les pays émergents, toujours plus gourmands en énergie – la Chine, l’Inde mais aussi la Russie – ont tous annoncé leur volonté de multiplier la construction de centrales. La zone de tension Enrichissement.
Dès lors, l’uranium qui ne valait plus grand-chose en l’an 2000 a vu son cours multiplié par dix entre 2003 et février 2007…
De quoi enrichir le gouvernement de l’autocrate Mamadou Tandja, mais pas la population touareg qui ne tire aucun bénéfice des va-et-vient de prétendants toujours plus nombreux – Chinois, Américains, Canadiens – sur ce territoire stratégique.
L’assaut d’Iférouane passe alors inaperçu. Seuls quelques journaux à Niamey l’évoquent. Tandja parle «d’actes de banditisme menés par un groupe de trafiquants de stupéfiants» et promet de laver l’affront. D’autres parlent d’un soutien présumé de Kadhafi aux rebelles pour déstabiliser le Niger. Certains soupçonnent Areva qui aurait intérêt, présume-t-on, à maintenir une certaine insécurité sur son périmètre pour écarter les gêneurs.
Pour la France, qui produit 80% de son électricité grâce à l’atome, le Niger est incontournable. Ce soupçon – qui se révélera faux – est d’autant plus grand à l’époque que, quelques jours plus tôt, les Toubous, une confédération de pasteurs du nord, établis aux confins du Tchad, de la Libye, du Soudan et de l’Egypte, ont pris les armes, eux aussi. Au Niger, les Toubous possèdent une petite armée dont l’acronyme français évoque une plaisanterie: les FARS, pour Front des forces armées révolutionnaires du Sahara. Mais ces gens-là ne rigolent pas.
Eux aussi menacent d’enlever les Chinois commis pour l’exploration pétrolière, cette fois, dans la région du Kawar, une zone brûlante à l’angle des frontières libyenne et tchadienne où le pétrole pourrait couler dans cinq ans. Tout au long de l’année 2007, la crise va dégénérer en guerre ouverte, dans la région d’Arlit. A l’été 2007, le dirigeant de la China Nuclear Engineering and Construction Corp., se fait enlever par le MNJ en plein désert, puis relâcher quelques jours plus tard.
Depuis lors, les raids sanglants se multiplient et, du côté de l’armée, dégénèrent en crimes de guerre. Le président Tandja, ébloui, irradié, par la rente du «yellow cake» (concentré d’uranium) renégociée en sa faveur avec Areva en janvier 2008, n’a nulle intention de fléchir. D’autant que la Chine, qui n’a pas dit son dernier mot, l’aide à équiper son armée. De son côté, l’armée américaine a ouvert une base dans la région d’Arlit, une centrale d’écoute de téléphones satellite pour contrer l’influence de «al-Qaida au Maghreb islamique» que Washington confond à tort avec le MNJ et les FARS.
Pendant plus d’un an, le monde est sans nouvelles de ce qui se passe sur le terrain.
La répression n’a pas de visage, les rebelles non plus. Le MNJ et les FARS ont certes des porte-parole à l’étranger, mais rarement relayés dans les médias.
Qui sont-ils? Qui les soutient? «Personnellement, je peux comprendre leur colère, explique Philippe Dudouit. Car il en faut beaucoup pour leur faire prendre les armes. En temps normal, ce sont des gens doux et respectueux.
Imaginez: ils n’ont pas de gros mots dans leur langue, comme con ou connard.»
Le photographe, qui a passé un mois entier à leurs côtés, décrit aussi les conditions de vie extrêmes: «Aucune ressource, des amplitudes de chaleur immenses, des pâtes à tous les repas, des scorpions et des serpents et pas de quoi se faire soigner en cas de maladie ou d’accident.» La guérilla, dont les effectifs ne dépassent guère 1500 à 2000 hommes, est forcée de se déplacer en permanence, «mais l’essence est chère». Elle doit communiquer par téléphone satellite, «mais les lignes sont écoutées».
Qui la soutient? De l’avis de Philippe Dudouit, seule «la diaspora touareg est solidaire. Aux autres théories, je ne crois pas.» Sans quoi, «cette rébellion serait mieux armée que cela et les assauts ne seraient pas lancés avec cinq balles dans chaque fusil».
A ce jour, le drame grandit. On dénombre plusieurs milliers de réfugiés et des centaines de morts, dont une cinquantaine dans les rangs du MNJ.
Source /Agadez Niger
MNJ, FFR, FPN, merci de penser à tous ces innocents, à tous ces civils, à tous ces membres de vos familles exécutés sommairement par l'armée de Tandja.
JMP. Il (Michel Beuret) peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg
Avec les rebelles touareg au Sahara
Par Michel Beuret Niger.
Sous le sable, des tonnes d’uranium enrichissent l’Etat et les groupes étrangers. Mais cette ressource ne bénéficie en rien aux locaux, qui n’ont droit qu’au mépris. Certains ont pris les armes.
Le photoreporter suisse Philippe Dudouit est l’un des très rares journalistes à avoir pu photographier et accompagner la rébellion touareg sans se faire arrêter par les services nigériens et expédier en prison «pour haute trahison».
Parti en mars 2008 dans l’extrême nord du Niger, il peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. «Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés.» La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg, «ces gitans du désert que tout le monde méprise et rejette», au sud de l’Algérie, au nord du Mali et, plus encore, au Niger.
Certains observateurs évoquent déjà le scénario d’un «Darfour bis» dans cette région du Sahara peuplée de 3 millions de Touareg.
Comment en est-on arrivé là?
L’explosion de la crise remonte à février 2007. A l’époque, l’auteur de ces lignes se trouvait sur place. Le 8 du mois donc, un étrange mouvement de rébellion est apparu au nord.
A Iférouane, au nord-est d’Arlit dans le massif de l’Aïr, des tribus touareg ont pris d’assaut ce jour-là une garnison militaire, faisant trois morts et deux prisonniers. L’attaque est revendiquée par un groupe inconnu jusque-là, le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ). Son communiqué a des accents zapatistes.
Le MNJ réclame une décentralisation administrative, la nomination de membres du MNJ à tous les échelons du pouvoir, le développement d’infrastructures dans les régions du nord qui en sont en général dépourvues (routes, électricité, puits), mais aussi la possibilité pour les jeunes Touareg d’obtenir des bourses d’études.
Bref, une retombée locale des bénéfices de l’uranium, dont le Niger est le 3e producteur du monde, de l’uranium extrait dans ces mêmes régions par de grands groupes étrangers.
Le leader mondial, le français Areva, a longtemps bénéficié ici d’un monopole de fait et extrait 40% de son approvisionnement du sous-sol nigérien. Mais les temps changent. Car la demande mondiale en uranium explose. L’énergie nucléaire n’émet pas de CO2 et les pays émergents, toujours plus gourmands en énergie – la Chine, l’Inde mais aussi la Russie – ont tous annoncé leur volonté de multiplier la construction de centrales. La zone de tension Enrichissement.
Dès lors, l’uranium qui ne valait plus grand-chose en l’an 2000 a vu son cours multiplié par dix entre 2003 et février 2007…
De quoi enrichir le gouvernement de l’autocrate Mamadou Tandja, mais pas la population touareg qui ne tire aucun bénéfice des va-et-vient de prétendants toujours plus nombreux – Chinois, Américains, Canadiens – sur ce territoire stratégique.
L’assaut d’Iférouane passe alors inaperçu. Seuls quelques journaux à Niamey l’évoquent. Tandja parle «d’actes de banditisme menés par un groupe de trafiquants de stupéfiants» et promet de laver l’affront. D’autres parlent d’un soutien présumé de Kadhafi aux rebelles pour déstabiliser le Niger. Certains soupçonnent Areva qui aurait intérêt, présume-t-on, à maintenir une certaine insécurité sur son périmètre pour écarter les gêneurs.
Pour la France, qui produit 80% de son électricité grâce à l’atome, le Niger est incontournable. Ce soupçon – qui se révélera faux – est d’autant plus grand à l’époque que, quelques jours plus tôt, les Toubous, une confédération de pasteurs du nord, établis aux confins du Tchad, de la Libye, du Soudan et de l’Egypte, ont pris les armes, eux aussi. Au Niger, les Toubous possèdent une petite armée dont l’acronyme français évoque une plaisanterie: les FARS, pour Front des forces armées révolutionnaires du Sahara. Mais ces gens-là ne rigolent pas.
Eux aussi menacent d’enlever les Chinois commis pour l’exploration pétrolière, cette fois, dans la région du Kawar, une zone brûlante à l’angle des frontières libyenne et tchadienne où le pétrole pourrait couler dans cinq ans. Tout au long de l’année 2007, la crise va dégénérer en guerre ouverte, dans la région d’Arlit. A l’été 2007, le dirigeant de la China Nuclear Engineering and Construction Corp., se fait enlever par le MNJ en plein désert, puis relâcher quelques jours plus tard.
Depuis lors, les raids sanglants se multiplient et, du côté de l’armée, dégénèrent en crimes de guerre. Le président Tandja, ébloui, irradié, par la rente du «yellow cake» (concentré d’uranium) renégociée en sa faveur avec Areva en janvier 2008, n’a nulle intention de fléchir. D’autant que la Chine, qui n’a pas dit son dernier mot, l’aide à équiper son armée. De son côté, l’armée américaine a ouvert une base dans la région d’Arlit, une centrale d’écoute de téléphones satellite pour contrer l’influence de «al-Qaida au Maghreb islamique» que Washington confond à tort avec le MNJ et les FARS.
Pendant plus d’un an, le monde est sans nouvelles de ce qui se passe sur le terrain.
La répression n’a pas de visage, les rebelles non plus. Le MNJ et les FARS ont certes des porte-parole à l’étranger, mais rarement relayés dans les médias.
Qui sont-ils? Qui les soutient? «Personnellement, je peux comprendre leur colère, explique Philippe Dudouit. Car il en faut beaucoup pour leur faire prendre les armes. En temps normal, ce sont des gens doux et respectueux.
Imaginez: ils n’ont pas de gros mots dans leur langue, comme con ou connard.»
Le photographe, qui a passé un mois entier à leurs côtés, décrit aussi les conditions de vie extrêmes: «Aucune ressource, des amplitudes de chaleur immenses, des pâtes à tous les repas, des scorpions et des serpents et pas de quoi se faire soigner en cas de maladie ou d’accident.» La guérilla, dont les effectifs ne dépassent guère 1500 à 2000 hommes, est forcée de se déplacer en permanence, «mais l’essence est chère». Elle doit communiquer par téléphone satellite, «mais les lignes sont écoutées».
Qui la soutient? De l’avis de Philippe Dudouit, seule «la diaspora touareg est solidaire. Aux autres théories, je ne crois pas.» Sans quoi, «cette rébellion serait mieux armée que cela et les assauts ne seraient pas lancés avec cinq balles dans chaque fusil».
A ce jour, le drame grandit. On dénombre plusieurs milliers de réfugiés et des centaines de morts, dont une cinquantaine dans les rangs du MNJ.
lundi 6 avril 2009
Niger/Officiers responsables des massacres
Une plainte est déposée au TPI et au CPI à l'encontre des
Officiers responsables des massacres à Tidene,Tadak,Tiguidit,tamazlak,dabaga.Il s'agit du:
Commandant Mamane Sani
Capitaine Saminou Mani
Capitaine Ibrahim Salifou
Capitaine Razak
Ces officiers nigeriens des FAN et certains coopérants militaires étrangers dont la liste suivra font partis des unités spéciales entrainées par les americains pour la lutte ani-terroriste au niger.Ils se sont illustrés surtout dans les massacres des populations civiles du nord niger de fevrier 2007 à nos jours.Ils sont aussi responsables de l'execution des prisonniers de guerre fait à Tézirzaït dont le N° 2 du MNJ.
Une paix veritable ne peut se faire sans justice sociale,pour cela il faut que tous les auteurs des crimes soient jugés.
Collectif Euro-Saharien pour la paix
Les dessous de la Françafrique : Patrick Pesnot décortique le Sarkotour dans les deux Congo et au Niger
Maliweb / Farafinamag 06-05-2009
Les dessous de la Françafrique : Patrick Pesnot décortique le Sarkotour dans les deux Congo et au Niger
lundi 6 avril 2009
Depuis plus de 10 ans le journaliste Patrick Pesnot anime sur France Inter l’émission qui révèle les secrets d’espionnage, des coups tordus de la diplomatie intrusive dans les affaires intérieures. Il obtient ses informations de première main d’un certain Monsieur X qu’il est peut-être seul à connaître et avec qui il vient de publier « Les dessous de la Françafrique », un livre qui décrypte les relations ambiguës de la France avec les pays africains, ses anciennes colonies. Au lendemain du voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique, l’auteur a accordé à Farafina, le magazine de la diaspora africaine en France, un entretien exclusif sur les vrais objectifs de ce Sarkotour, les enjeux nouveaux de la coopération entre la France et les pays africains.
Farafina : Vous venez de publier « Les dessous de la Françafrique » avec un certain Monsieur X, détenteur de bien de secrets sur les affaires africaines de l’Elysée. Entre autres dossiers secrets, vous dévoilez quelques uns et pas des moindres sur les trois pays que le président français vient de visiter en quelques heures (la République démocratique du Congo, le Congo Brazzaville et le Niger). Dans votre livre, vous parlez d’une concurrence entre la Chine et la France pour profiter à qui mieux mieux des ressources minières de ces pays.
Patrick Pesnot : Bien sûr. C’est une concurrence qui est déjà vieille de quelques années et qui existe non seulement dans les pays francophones africains, le pré carré français, mais aussi par exemple au Soudan où les Chinois sont de plus en plus présents. C’est particulièrement évident en République démocratique du Congo, c’est aussi valable pour le Tchad. Pour le Congo-Brazzaville et le Gabon, je ne sais pas exactement, mais les Chinois viendront tôt ou tard.
Et parlant spécialement des pays africains que Sarkozy vient de visiter, le Congo-Brazzaville avec le pétrole et le Niger avec l’uranium ?
Au Niger les Chinois ont essayé de rafler la mise mais il faut croire que Areva a donné plus que les Chinois (ndlr le groupe nucléaire français paye aujourd’hui l’uranium nigérien deux fois plus depuis que les Chinois se sont intéressés au pays). En argent, du moins en protection militaire, c’est ce que je redoute, je veux parler de la protection contre les touaregs, effectivement les Français sont mieux placés pour défendre les institutions minières que les Chinois qui viendraient dans ce pays qu’ils ignorent. Sur ce plan, on peut dire que les Français ont gagné le premier round. Mais il y en aura d’autres parce que cette profusion d’uranium au Niger attise beaucoup de convoitises.
Farafina : Il y a dix ou 15 ans environ, on disait que l’Amérique occupe en Afrique la place laissée par la France, est ce qu’on peut dire la même chose aujourd’hui avec la Chine ?
Il faut dire qu’apparemment les Américains ont plus ou moins renoncé mais il faut souligner qu’il s’agit de certains pays seulement. En tout cas pour l’Afrique francophone ils sont plutôt en retrait même si au Congo-Brazzaville ils ont conclu des contrats avec Sassou N’guesso. Mais la vraie concurrence internationale en ce moment c’est avec la Chine qui a les yeux plus gros que le ventre et qui voudrait bien que la France s’efface.
Farafina : Dans votre livre, vous écrivez dans la préface que Paris n’a jamais cessé d’imposer sa tutelle en Afrique, or le président Sarkozy parle de « renouveler » les rapports avec le continent. A votre avis y a t-il aussi rupture dans les relations entre la France et l’Afrique ?
Je ne crois pas à cela pour la simple et bonne raison avec le fameux incident de la démission obtenue du ministre de la coopération Jean-Marie Bockel. On se rappelle qu’il avait été appelé par Sarkozy quand il a trahi ses amis socialistes et qu’il a déclaré aussitôt : « je vais en finir avec la Françafrique ». Et puis, le président Bongo s’est fâché et a appelé son homologue français. Résultat Bockel a été débarqué assez rapidement et remplacé par un autre ministre qui est beaucoup plus docile et qui continue sur la lancée de la Françafrique. Vous voyez bien que dans ce domaine il n’y a pas de rupture. Ce mot rupture dont est si friand Sarkozy, moi je n’y crois pas. Non, il n’y a pas de rupture pour l’instant.
Farafina : La Françafrique survivra-t-elle à Nicolas Sarkozy ?
La Françafrique a survécu à De Gaulle, elle a survécu à Pompidou et Giscard, elle a survécu à François Mitterrand qui voulait lui aussi une autre politique de l’Afrique avec des états plus libres et moins assujettis à la France…
Vous voulez parler de l’affaire Cot ?
Jean Pierre Cot comme Bockel a lui aussi été débarqué et remplacé par quelqu’un de plus docile. Il a duré un an, un an et demi je crois. Malheureusement c’est une donnée permanente de la politique française. Je ne vois pas pour l’instant en tout cas la France adopter une rupture dans ce domaine.
L’Afrique francophone reste donc un pré carré pour la France ?
Cela me semble évident. Il y a la défense des intérêts économiques français, on l’a vu encore en Côte d’Ivoire par exemple ; il y a des groupes économiques importants un peu partout dans le pétrole, dans les infrastructures qui veulent rester en Afrique parce qu’ils y font un maximum de profits et ils ne sont pas du tout décidés à partir, au contraire. Je crois que la Françafrique a toujours été comme cela. La Françafrique - c’est Houphouët Boigny qui l’a trouvée - restera toujours une donnée permanente.
Qu’en est-il de l’enjeu politique et militaire ?
Si la France continue à entretenir des troupes en Afrique c’est grâce à des accords secrets pour défendre ses intérêts lorsqu’il le faut ou lorsqu’un chef de l’état appelle Paris au secours comme cela s’est passé récemment au Tchad. Les garnisons sur place ou installées non loin de là se mettent aussitôt en devoir de sauver le président en difficulté. Mais tout cela coûte cher et Sarkozy quoiqu’il en est aimerait bien faire des économies à ce propos. Le pourra t-il ou les chefs d’état africains l’accepteront-ils ? Je vois mal un Bongo demander à la France de rapatrier les soldats qui se trouvent sur son territoire parce qu’il sait en même temps que c’est une protection pour lui ou celui qui le succédera.
Quel est le dernier secret que Monsieur X, votre informateur sur les secrets de la Françafrique, vous a confié ?
On parle en ce moment de Madagascar. La dernière fois que je l’ai vu, je lui demandé est-ce que la France a joué un rôle dans ce qui vient de s’y passer. On sait que Madagascar a été très étroitement surveillé par la France. Même au temps de Ratsiraka, l’amiral rouge, la France a gardé à Madagascar des intérêts puissants. Ratsiraka a toujours beau dire « je suis le nouveau grand timonier à l’égal de Kim Il Sung, de Mao », il n’a jamais vraiment rompu avec la France même s’il y a eu plein de querelles. Avec ce qui vient de se passer, même s’il n’y a pas encore vraiment de preuves, il est évident que c’est un président très antifrançais qui vient d’être chassé du pouvoir et que c’est un président très gentil avec Paris qui vient d’arriver. Donc, de là à soupçonner que Paris y a joué un rôle, il n’y a pas loin.
Source : Farafinamag (France)
dimanche 5 avril 2009
De tout chœur avec le Niger
Harfleur
De tout chœur avec le Niger
Les Voix d'Elsa dirigées par Elizabeth Sagot ont donné le coup d'envoi
HARFLEUR.Deux chorales ont donné un concert, à l'église Saint-Martin, pour financer une « case santé ».
Le Secours populaire participe depuis trois ans à des actions humanitaires en faveur du Niger, plus précisément de l'Aïr, une région désertique au nord du pays, qui manque cruellement d'eau. Une première action, lancée par la Fédération en 2006 et soutenue par le comité harfleurais, « 100 puits pour le Niger » a permis à ce jour de creuser quarante puits.
Il s'agit, cette fois, de financer la construction d'une « case santé », une petite infirmerie de village, avec son équipement médical et sanitaire, et la formation du personnel soignant, dont le coût est estimé à 12 000 €, selon Gérard Hourdin, le bénévole du comité chargé de suivre l'opération et qui s'est déjà rendu deux fois sur place. D'autres bonnes volontés se sont manifestées : Total, qui a mis au pot 5 000 €, le CE Dresser 500 €, le peintre Lionel Planchon qui a fait don d'une toile, vendue 1 400 €. Deux chorales havraises ont joint bénévolement leurs voix à ce bel élan de solidarité : les Voix d'Elsa et les Gabiers.
Secours Populaire, 6 rue Jean Barbe à Harfleur (CCP Rouen, compte n° 2 227 79 E)
Coopération sécuritaire Libye-Niger
Pana - Tripoli - 04/04/2009
Coopération sécuritaire Libye-Niger
dimanche 5 avril 2009
Tripoli, Libye - Le secrétaire du comité général libyen de la Sûreté publique, le général Abdelfateh Labidi, et le ministre d’Etat nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation, Albade Abouba, ont co-présidé samedi, des entretiens consacrés au suivi de la coopération sécuritaire entre leurs deux pays.
Au cours de cette réunion à laquelle ont pris part plusieurs responsables, experts et techniciens dans les domaines sécuritaires des deux pays, les deux parties ont convenu de la formation d’un groupe sécuritaire mixte pour la mise en place de plans et programmes pratiques en vue de préserver la sécurité dans les régions frontalières et la lutte contre la migration clandestine, les bandes de terroristes et le crime organisé, ainsi que la lutte contre le trafic des drogues et des armes.
Les deux parties ont également convenu que le groupe sécuritaire tienne des réunions sur tous les sujets qui les concernent, élabore un rapport global, évalue ce qui a été réalisé et le présente aux responsables des deux parties lors de leur réunion prochaine.
Dans son intervention à la séance inaugurale de cette rencontre, le secrétaire libyen de la Sûreté publique a plaidé pour la consolidation de la coopération sécuritaire entre les différents organes des deux pays à travers la coordination et pour les échanges des informations pour lutter contre la migration clandestine, appelant le Niger, qui constitue un pays de transit des candidats à la migration clandestine, à contribuer à inciter les pays du voisinage sur la nécessité de davantage de coopération pour trouver une solution radicale à ce fléau qui représente un danger pour la sécurité et la stabilité de la Libye.
Il a affirmé que 80% des migrants se trouvant en Libye en route vers l’Europe sont entrés par le Niger, indiquant qu’ils exposent, durant leur périple, leurs vies aux dangers, tant dans le désert qu’en mer et annoncé que son pays a décidé d’organiser des patrouilles communes avec le Niger pour surveiller les points de passage terrestres et la prise des dispositions urgentes pour l’accélération de l’action sécuritaire ente les deux pays.
De son côté, le ministre d’Etat nigérien a fait part de la volonté de son pays de soutenir les efforts déployés par la Libye pour lutter contre la migration clandestine et appelé à la consolidation de la coopération avec la Libye pour éradiquer ce problème à travers le traitement de ses causes, que ce soit au niveau de l’espace de la Communauté des Etats sahéo-sahariens (CEN- SAD) ou au niveau des pays africains.
Le responsable nigérien a, à ce propos, réaffirmé les propos du guide Mouammar Kadhafi selon lesquels la solution radicale pour faire face à la migration clandestine réside dans la conjugaison des efforts des populations du continent africain et l’exploitation des ressources et matières premières dont regorge l’Afrique à travers la création de projets de développement.
"La présidence, par le guide Kadhafi de l’UA, nous rend plus optimistes, étant donné qu’il jouera un rôle efficace et important en vue de la stabilité du continent et la conjugaison des efforts des africains pour trouver une solution à ce phénomène", a conclu M. Abouba.
Tripoli - 04/04/2009
Pana
Coopération sécuritaire Libye-Niger
dimanche 5 avril 2009
Tripoli, Libye - Le secrétaire du comité général libyen de la Sûreté publique, le général Abdelfateh Labidi, et le ministre d’Etat nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation, Albade Abouba, ont co-présidé samedi, des entretiens consacrés au suivi de la coopération sécuritaire entre leurs deux pays.
Au cours de cette réunion à laquelle ont pris part plusieurs responsables, experts et techniciens dans les domaines sécuritaires des deux pays, les deux parties ont convenu de la formation d’un groupe sécuritaire mixte pour la mise en place de plans et programmes pratiques en vue de préserver la sécurité dans les régions frontalières et la lutte contre la migration clandestine, les bandes de terroristes et le crime organisé, ainsi que la lutte contre le trafic des drogues et des armes.
Les deux parties ont également convenu que le groupe sécuritaire tienne des réunions sur tous les sujets qui les concernent, élabore un rapport global, évalue ce qui a été réalisé et le présente aux responsables des deux parties lors de leur réunion prochaine.
Dans son intervention à la séance inaugurale de cette rencontre, le secrétaire libyen de la Sûreté publique a plaidé pour la consolidation de la coopération sécuritaire entre les différents organes des deux pays à travers la coordination et pour les échanges des informations pour lutter contre la migration clandestine, appelant le Niger, qui constitue un pays de transit des candidats à la migration clandestine, à contribuer à inciter les pays du voisinage sur la nécessité de davantage de coopération pour trouver une solution radicale à ce fléau qui représente un danger pour la sécurité et la stabilité de la Libye.
Il a affirmé que 80% des migrants se trouvant en Libye en route vers l’Europe sont entrés par le Niger, indiquant qu’ils exposent, durant leur périple, leurs vies aux dangers, tant dans le désert qu’en mer et annoncé que son pays a décidé d’organiser des patrouilles communes avec le Niger pour surveiller les points de passage terrestres et la prise des dispositions urgentes pour l’accélération de l’action sécuritaire ente les deux pays.
De son côté, le ministre d’Etat nigérien a fait part de la volonté de son pays de soutenir les efforts déployés par la Libye pour lutter contre la migration clandestine et appelé à la consolidation de la coopération avec la Libye pour éradiquer ce problème à travers le traitement de ses causes, que ce soit au niveau de l’espace de la Communauté des Etats sahéo-sahariens (CEN- SAD) ou au niveau des pays africains.
Le responsable nigérien a, à ce propos, réaffirmé les propos du guide Mouammar Kadhafi selon lesquels la solution radicale pour faire face à la migration clandestine réside dans la conjugaison des efforts des populations du continent africain et l’exploitation des ressources et matières premières dont regorge l’Afrique à travers la création de projets de développement.
"La présidence, par le guide Kadhafi de l’UA, nous rend plus optimistes, étant donné qu’il jouera un rôle efficace et important en vue de la stabilité du continent et la conjugaison des efforts des africains pour trouver une solution à ce phénomène", a conclu M. Abouba.
Tripoli - 04/04/2009
Pana
Rencontres de Tripoli : Déclaration du Front des Forces de Redressement - FFR
Rencontres de Tripoli : Déclaration du Front des Forces de Redressement - FFR
dimanche 5 avril 2009
Une délégation du FFR dirigée par son Président Mr Mohamed ag Awtchiki a rencontré des représentants du gouvernement Nigérien conduits par le Ministre d’État Ministre de l’intérieur Mr Albadé Abouba et le Ministre Mohamed Anako, Haut Commissaire à la Restauration de la Paix.
Cette rencontre a été rendue possible grâce à la médiation du Guide de la Révolution Libyenne, Président en exercice de l’Union Africaine, son Excellence Mouamar Khadafi. et la volonté du Président de la République Son Excellence Tandja Mamadou de ramener la Paix dans notre Pays, après deux années jalonnées d’affrontements entre les fils d’un même pays.
Cette délégation comprend entre autres, le Chef d’Etat-major particulier du Président Tandja, le Général Maï, Manga Oumara, le Chef d’Etat-major adjoint de l’armée de terre, le Colonel Maïkido, le Colonel Ahmed Mohamed, la Haut Cdt en second de la Gendarmerie et des FNIS (Forces Nigériennes d’interventions et de Sécurité), le Gouverneur d’Agadez, des députés et des représentants de la société civile.
Le Chef de la délégation Nigérienne, Mr Albadé Abouba après avoir rappelé les conséquences du conflit actuel, et son impact sur le développement du Pays, a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre la prise en compte des problèmes nationaux et régionaux et de déployer les mécanismes d’un véritable développement économique, qui passe par un retour définitif de la paix.
Après 04 longues heures de débat sur les raisons du conflit, les deux parties ont toutes réaffirmé leur attachement à la Paix, à une Vraie Paix.
Le FFR se félicite de cette démarche honorable, et met tout en œuvre pour un retour définitif de la Paix, condition préalable à tout développement.
Le Front
Prise de contact avec les rebelles
RFI-Dernière mise à jour le 05/04/2009 à 03:12 TU
Prise de contact avec les rebelles
dimanche 5 avril 2009
Signe d’une détente certaine, une première rencontre a eu lieu ce samedi à Tripoli en Libye entre une importante délégation gouvernementale nigérienne et une délégation du MNJ, la rébellion touareg du nord du pays menée par Aghali Ag Alambo. Des représentants de 2 autres factions rebelles, le FPN d’Aklou Sidi Sidi et le FFR de Rissah Ag Boulah, sont aussi sur place. Des contacts rendus possibles par la médiation du Colonel Kadhafi.
De source proche du dossier, cette première rencontre s’est tenue, ce samedi, à l’hôtel Funduq al-Kebir, sur le port de Tripoli. Durant environ trois heures, l’importante délégation du gouvernement nigérien, menée par le ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba, s’est entretenue avec celle du MNJ.
Une rencontre bilatérale, donc, sous l’égide du médiateur, l’ambassadeur de Libye au Niger. Des entretiens primordiaux, le MNJ étant a priori le mouvement rebelle le plus éloigné d’un éventuel processus de paix.
Toujours selon la même source, cette première rencontre était une simple « prise de contact », aucun sujet n’a été abordé en profondeur. Les émissaires gouvernementaux devraient rencontrer le colonel Kadhafi dans les jours à venir. Une rencontre similaire pourrait avoir lieu avec la délégation du MNJ. Un calendrier de discussions devrait ensuite être défini par le médiateur.
En attendant, les deux délégations ont été priées de rester dans la capitale libyenne, tout comme celles du FPN (Front patriotique nigérien) d’Aklou Sidi Sidi et du FFR (Front des forces de redressement) de Rissah Ag Boulah.
samedi 4 avril 2009
/Niger/ rébellion, négociations en vue...
Vendredi 3 avril 2009
/Niger/ rébellion, négociations en vue...
"Hier une forte délégation a quittée Agadez pour la Libye. Ministre, Gouverneur, ex-rebelles, officier des Fan, chefs traditionnels, responsables de la "société civile"..." étaient du voyage.
C'est une bonne nouvelle, car cela signifie que Tandja a envie de trouver "une solution" à ce conflit.
Accepter d'envoyer une délégation en Libye avec à sa tête le ministre de l'intérieur, le HCRP (Anako), c'est en fait reconnaître que ces Touareg ne sont pas des trafiquants, mais au contraire des combattants d'une cause que le gouvernement accepte enfin d'entendre.
Cette rencontre à Tripoli donne une dimension internationale à ce conflit et à son éventuel règlement.
Attendons pour voir de quelle manière va se dénouer ce drame, qui n'oublions pas, si il a fait de nombreux morts et blessés tant du côté militaire que du côté des combattants, a aussi plongé dans l'horreur de nombreuses familles suite aux exactions et crimes commit par des militaires envers de trop nombreux civils. N'oublions pas non plus les civils emprisonnés sans raison si ce n'est celle de vouloir terroriser une partie de la population Touarègue.
J-M P
Source/occitan touareg
Touaregs: Le Niger accepte une médiation
JDD.fr
International 03/04/2009 - 21:01
Touaregs: Le Niger accepte une médiation
Le Niger a envoyé une délégation en Libye pour une réunion avec les médiateurs dans le conflit qui l'oppose aux rebelles touaregs du nord du pays, a-t-on appris de source gouvernementale. Cette décision marque un assouplissement de la position du gouvernement nigérien, qui considère les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) comme un groupe criminel et non comme une rébellion politique. Le MNJ, qui s'est scindé en diverses factions, demande davantage d'autonomie pour le nord du pays ainsi qu'une partie des bénéfices tirés de l'exploitation de l'uranium dans la région.
Vers une médiation avec les touaregs
RFI-04/04/2009 à 02:34 TU
Vers une médiation avec les touaregs
samedi 4 avril 2009Une importante délégation gouvernementale est arrivée vendredi soir à Tripoli, composée notamment du ministre de l’Intérieur, du chef d’état-major personnel du président Tandja, mais aussi des différents corps de sécurité nigériens ; la délégation vient rencontrer plusieurs groupes touaregs entrés en rébellion en 2007 dans le nord du pays. Une rencontre qui tranche avec la position jusqu’ici intransigeante des autorités de Niamey : le président Tandja qualifiait encore récemment les rebelles du MNJ de « bandits armés et trafiquants de drogue ». La rencontre est donc en elle-même déjà un petit événement.
Depuis le début de la crise du Nord-Niger et de la création du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), en 2007, le pouvoir de Niamey a toujours refusé de parler de rébellion pour qualifier la résistance touareg, utilisant la formule consacrée, « des bandits armés et des terroristes ». Pour Niamey, la seule motivation de ces mouvements était d’obtenir et conserver la main mise sur les trafics d’armes et de cocaïne. Et durant des mois, des combats sans merci ont opposé les deux parties, terrorisant les populations locales et paralysant tout le nord, placé en état de guerre.
Les premiers frémissements d’un changement datent de février dernier, lorsque le gouvernement prend l’initiative d’organiser un forum pour la paix : officiellement, une rencontre entre les différents acteurs du nord du Niger mais aussi du Mali, pour échanger les expériences et trouver des solutions.
Dans la foulée, le guide libyen appelle le 15 mars les mouvements touaregs à déposer les armes et à rechercher la paix. Un groupe, issu du MNJ, se singularise : le Front patriotique nigérien, le FPN, qui accepte de renoncer à la lutte armée en contrepartie d’un cessez-le-feu et de l’ouverture de négociations avec le pouvoir.
Depuis quelques semaines, les principaux mouvements de rébellion nigériens, le MNJ mais ausi le FFR de Rissah ag boulah, sont à Tripoli dans l’attente d’une hypothétique rencontre avec une délégation nigérienne.
Désormais tout le monde est là, avec une ambition commune : trouver une sortie honorable à un conflit qui n’a que trop duré.
vendredi 3 avril 2009
Niger - négociations à Tripoli
RFI - 03-04-09 -
Une délégation gouvernementale est arrivée hier soir à Tripoli. Elle est conduite par le ministre nigérien de l’Intérieur et par le Haut Commissaire à la Restauration de la Paix.
But de l’opération, rencontrer les différents mouvements de rébellion nigériens qui sont déjà dans la capitale libyenne.
Il ya quelques semaines, un mouvement issu du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) s’est dit prêt à faire taire les armes et à entamer des discussions de paix.
Le président Tandja avait jusque-là refusé de négocier avec des rebelles qu’il qualifiait de bandits armée et de trafiquants de drogue.
Niger-Libye-Agadez : La paix en marche 3 avril 2009, 11:30
Une forte délégation gouvernementale est arrivée à Tripoli (Libye) pour entamer le processus de paix avec la rébellion Touareg a-t-on appris d’une source Libyenne.
Les officiels Nigeriens composés de ministres et d’officiers des Forces de défense et de sécurité, engagerons des pourparlers, les jours à venir avec la rébellion sous l‘égide du Guide Mouamar Khadaffi médiateur désigné par les deux parties.
saharamedia
Mali : Bonne nouvelle des deux otages canadiens 3 avril 2009
Les six otages occidentaux détenus par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, dont les Canadiens Robert Fowler et Louis Guay, sont en bonne santé. C’est ce qu’a indiqué jeudi le président du Mali, Amadou Toumani Toure.
Le président malien a ajouté que son pays faisait tout ce qu’il peut pour obtenir la libération de l’envoyé spécial de l’ONU et son collègue canadiens. Il s’est dit optimiste, assurant qu’il devrait être en mesure de donner des informations plus concrètes bientôt.
Robert Fowler et Louis Guay ont été enlevés au Niger à la mi-décembre. Leur chauffeur a récemment été libéré en territoire malien.Les quatre autres détenus, d’origine britannique, suisse et allemande, ont été kidnappés en janvier dernier au Mali.
La semaine dernière, les auteurs de ces rapts ont exigé la libération de 20 des leurs, emprisonnés au Mali et dans d’autres pays de la région, en échange des otages occidentaux.
Le président du Mali a précisé qu’il est préoccupé par l’insécurité grandissante dans la région du Sahel qui s‘étend de la Mauritanie au Darfour au Soudan. « La situation a débuté avec la contrebande, et maintenant elle compte avec le trafic d‘êtres humains, d’armes et de drogue », a ajouté le président malien.
Toumani Toure espère qu’un prochain sommet des leaders de la région parviendra à trouver des solutions pour ramener la paix et la sécurité dans cette partie de l’Afrique.
Radio-Canada.ca
Associated Press
saharamedia
jeudi 2 avril 2009
Africa Calling - Tinariwen I - Mali Tuareg Nomads
Wartésslinatt chett Boghassa s'indja dharba IYATT niglaa!
Tihoulawene n'ayitma itimitar!!!
Tihoulawene n'ayitma itimitar!!!
Dans la magie du Trophée VTT du Hoggar (2/4/2009)
Le Trophée VTT du Hoggar s'est disputé au début du mois de mars sur 250 kilomètres à travers le splendide parc national algérien.
© Sabléo
Le dimanche 1er mars, au milieu de la nuit, les participants ont posé le pied sur le tarmac de l'aéroport de Tamanrasset, accueillis par un souffle doux et tiède venant du désert : le décor est planté. Quatre heures plus tôt, ils avaient quitté Paris sous sa grisaille hivernale. Après une première nuit de bivouac sous la voûte céleste, c'est l'ultime préparatif pour monter et régler les vélos. Et le premier tour de roue est lancé pour inaugurer cette nouvelle édition du Trophée VTT du Hoggar en formule rando-raid. Durant la semaine, sous un ciel limpide et un soleil généreux, les participants vont
réaliser un parcours unique de près de 250 kilomètres découpé en sept étapes judicieusement réparties qui les feront pénétrer dans le désert montagneux et volcanique du Hoggar, en plein cœur du parc national. C'est une région sublime qui semble dédiée aux raids VTT.
Le circuit sportif a offert tous les ingrédients que l'on souhaite sur ce type de séjour : la piste serpente au milieu de paysages montagneux grandioses et surprenants, hérissés d'une multitude de pics et clochetons divers. Un parcours sportif tantôt roulant, tantôt technique, avec de forts dénivelés pour le passage de cols, suivis de descentes époustouflantes dans le fond d'immenses vallées qui servent de pâturages. Ce sont des moments inoubliables avec la rencontre de touaregs perdus dans ces immensités : petits villages cachés au fond d'un oued, campements provisoires dans une vallée, méharées croisées au détour d'un chemin... Bel exploit sportif aussi, pour les plus endurant(e)s, qui ont gravi le fameux col de l'Ilamane (2300 mètres) et celui de l'Assekrem (2500 mètres), consécration du parcours. Le sommet était très venteux ce jour-là, mais il a offert le lendemain un magnifique lever de soleil sur un des plus beaux paysages qui soient.
Les bivouacs ont été des moments de convivialité et de rire avec l'équipe logistique touareg qui a su concocter des repas gargantuesques et délicieux, de quoi redonner l'énergie suffisante pour le lendemain. Les températures douces ont même permis à l'organisateur de faire un des bivouacs à 2400 mètres d'altitude, face au plus haut sommet d'Algérie, le Tahat. Au fur et à mesure de la semaine, les tentes du début ont été abandonnées et chacun a dormi à la belle étoile pour profiter de ce spectacle nocturne des étoiles filantes avec la lune. Le dernier bivouac s'est fini en fête organisée en musique avec la venue du fameux groupe Itran Nahaggar : couscous et danse touareg au pied du symbole du Hoggar, le pic Iharen. Chacun gardera certainement un souvenir impérissable, tant sur le plan sportif que sur le plan culturel, une parenthèse qui s'est ouverte l'instant d'une semaine sur un monde où le temps semble couler à un autre rythme.
Seul regret, l'absence des participants algérois qui n'ont pu venir au dernier moment. Ce trophée est encore un excellent cru et promet une prochaine édition encore fabuleuse. Rendez-vous est donc pris pour l'édition de mars 2010 avec des surprises sur le nouveau parcours, dans sa formule rando-raid. En préparation le DVD des raids vtt dans le Hoggar. Les infos sont disponibles auprès de Thierry Rocque : www.sableo.com.
Le patrimoine immatériel du Sahara se cherche un plan de sauvetage
23-03-2009
Ecotourisme
La diversité culturelle qui se niche dans le désert est fragile. Développement de l’écotourisme et actions de l’Unesco sont nécessaires à la défense des musiques et des langues menacées de disparition.
Par Faycal Métaoui à Tamanrasset
Le patrimoine immatériel du Sahara se cherche un plan de sauvetage
La voie évidente de l’écotourisme
Aux fins de réaliser les fameux Objectifs du Millénaire (tracés par l’ONU en 2000), l’UNESCO a élaboré le programme « le Sahara des cultures et des peuples » pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel et du patrimoine naturel. Ce projet concerne l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Soudan, le Tchad, la Libye et l’Egypte. Il s’inscrit dans le cadre du suivi du Sommet de Québec sur l’écotourisme de 2002, et répond aux exigences du plan d’action de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle. Le programme, qui s’appuie également sur le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), cible une relance durable du tourisme, perçu comme outil au service du développement et de la lutte contre la pauvreté, « en particulier au Sahara qui est un écosystème désertique, à la fois très fragile et présentant une grande richesse patrimoniale et humaine, avec des cultures et des savoir-faire ancestraux ». En Algérie, l’Office du parc national de l’Ahaggar (OPNA), qui couvre une superficie de 450 000 km² (presque la superficie de l’Espagne), travaille pour joindre la protection du patrimoine aux impératifs de l’activité touristique. L’OPNA s’apprête à ouvrir dans ses locaux à Tamanrasset un musée, le premier du genre, sur les arts et traditions sahariens. Outre l’imzad, le tindé, autre instrument symbole des touaregs, est en bonne place dans cet espace. Joué par les femmes, le tindé, un tambour composé d’un mortier en bois recouvert d’un morceau de cuir de chèvre mouillé, est également en situation délicate. D’où les travaux de collecte et d’investigation faits par l’OPNA et le CNRPAH. Cependant, il n’existe pas encore de coordination avec d’autres pays où le tindé est joué, comme le Mali et le Niger, pour mieux protéger cet héritage séculaire.
L’ouverture de vols charters directs avec plusieurs villes européennes comme Paris, Berlin, Barcelone, Rome et Londres, a donné un coup d’accélérateur à l’activité touristique dans l’Ahaggar.
Des parler locaux en voie de disparaître
Selon Dida Badi, ethno-musicologue et chercheur au CNRPAH, la poésie qui accompagne l’imzad, déclamée en tamachaq, la langue parlée par les Touaregs, est en danger. Il en est de même pour le zénète. Cette variante du tamazight, est selon la dernière édition de l’Atlas des langues en danger de l’UNESCO, en situation critique. Elle n’est plus parlée que par 50 000 personnes.
Le tidikelt, utilisé par à peine 30 000 locuteurs autour de In-Salah, au coeur du Sahara, risque de disparaître lui aussi. Farid Ighilahriz, jeune préhistorien et directeur de l’OPNA, fait face à un autre problème, celui du pillage des pièces archéologiques et des gravures rupestres par certains touristes. Une cinquantaine de postes de surveillance ont été installés le long du parcours du parc, et un bureau de contrôle a été ouvert au niveau de l’aéroport de Tamanrasset. Dans ce domaine comme dans les précédents, il n’existe aucune action concertée entre les pays sahélo-sahariens pour protéger un patrimoine commun à toute l’humanité.
Le tourisme repart dans l’Ahaggar
La haute saison touristique dans le Grand Sud algérien se terminera avec la fin du printemps. La moisson de cette année aura été meilleure que celle des années précédentes, selon des agences de voyages de Tamanrasset (2000 km au sud d’Alger). D’après des statistiques locales, le nombre des touristes qui ont visité la région depuis le début de la saison jusqu’à septembre 2008, a dépassé les huit mille. Du jamais vu depuis des années. Sur l’année 2008, le nombre total des touristes a atteint les 27 000 soit 4000 de plus qu’en 2007. L’ouverture de vols charters directs entre plusieurs villes européennes comme Paris, Berlin, Barcelone, Rome et Londres, a donné un coup d’accélérateur à l’activité touristique dans l’Ahaggar. Les vols de nuit d’Air Algérie sont complets durant la saison. Le pic est atteint à la fin décembre. Beaucoup de personnes, dont des Algériens du Nord, se déplacent pour célébrer le réveillon sous les étoiles à l’Assekrem, qui culmine à 2730 mètres d’altitude, et assister aux couchers de soleil dans ce massif montagneux où le père Charles de Foucauld a construit son ermitage en 1911.
L’Ahaggar, qui est divisé en deux parties par le tropique du Cancer, a repris sa place dans les guides des principaux tours opérateurs européens, nord-américains et asiatiques. Les mauvaises nouvelles sur l’enlèvement de touristes au Mali et au Niger n’ont visiblement que très peu de retombées négatives sur le tourisme d’aventure dans le Sahara. L’Ahaggar et le Tassili N’ajjer autour de Djanet (sud-est algérien) constituent les plus grands musées à ciel ouvert au monde. Les gravures et les peintures rupestres qui y existent, datent de douze mille ans avant l’ère chrétienne.
Un instrument qui n’est plus joué que par une dizaine de femmes dans la région de Tamanrasset
L’héritage culturel des peuples du Grand Sahara est menacé. L’Algérie, qui a ratifié la Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine immatériel de 2003, tente d’engager des mesures pour sauver ce qui peut l’être, avec l’adoption d’une série de textes de loi. Alger a réussi à classer l’Ahellil, des chants et des danses des Zénètes du Gourara, dans le patrimoine universel de l’UNESCO. La démarche est moins facile pour l’imzad, le fameux instrument targui qui n’est plus joué que par une dizaine de femmes dans la région de Tamanrasset, capitale de l’Ahaggar, dans le sud algérien. Chena Alamine et Chtima Bouzad, les deux maîtresses de l’imzad, ont dépassé les 70 ans. « Pour faire inscrire l’imzad au patrimoine universel, il faut une demande commune de tous les pays où vivent des Touareg. Etablir cette demande prendra du temps du fait que les priorités des pays du Sahel ne sont pas les mêmes », explique Rachid Bellil, anthropologue au Centre algérien de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). L’imzad, qui est une vièlle monocorde, est joué uniquement par les femmes targuies en Algérie, au Niger, en Libye, au Mali et au Burkina Faso. Il faut donc un accord de tous ces Etats pour que la démarche soit recevable au comité intergouvernemental de l’UNESCO en charge de la sauvegarde du patrimoine immatériel. A titre d’exemple, le Mali a pu inscrire sur la liste du patrimoine mondial, le tombeau des Askia, les villes anciennes de Djenné et Tombouctou, mais n’a fait aucun geste pour l’imzad. De même pour le Niger. La Libye n’est pas en reste. La Jamahiriya a inscrit dans le patrimoine de l’UNESCO les sites archéologiques de Cyrène, de Leptis Magna et de Sabratha ainsi que gravures rupestres du Tadrart Acacus mais n’a engagé aucune démarche pour l’instrument des Touaregs.
Niger : l'ex-Premier ministre réincarcéré après 3 semaines d'hospitalisation
Romandie News
Niger
NIAMEY - L'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou, incarcéré depuis juin 2008 pour une affaire présumée de détournements de fonds, est retourné en prison jeudi après trois semaines d'hospitalisation, a indiqué son épouse.
"Il a été renvoyé à sa prison très tôt ce matin vers 0400 heures", a affirmé à l'AFP Mme Hama Hari, précisant que son mari "souffre d'hypotension (baisse de la tension artérielle) et d'hypoglycémie (taux de sucre anormalement bas dans le sang).
"Même ce matin il a été victime d'une nouvelle crise", a-t-elle déploré.
L'ancien chef du gouvernement a été renvoyé à la prison de haute sécurité de Koutoukalé (ouest de Niamey) en dépit de "l'avis favorable" d'un Conseil de médecins nigériens souhaitant son transfert dans "un centre spécialisé notamment en France pour subir des examens approfondis", a-t-elle expliqué.
Cette requête a été transmise aux juges en charge du dossier, a ajouté Mme Hama Hari.
Longtemps présenté comme le possible successeur de l'actuel président Mamadou Tandja, M. Hamadou a été placé le 11 mars à l'hôpital national de Niamey après avoir été mis une semaine de perfusion dans sa cellule, avait indiqué l'un de ses proches, Oumarou Dogari.
Nommé Premier ministre en janvier 2000 et renversé en mai 2007 par une motion de censure surprise, le dauphin déchu accuse le président d'être derrière une "machination" pour l'écarter de l'élection présidentielle de 2009, à laquelle M. Tandja ne peut constitutionnellement se présenter après deux mandats consécutifs.
Il a été replacé fin février à la tête du parti au pouvoir, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), par l'actuel Premier ministre Seïni Oumarou.
Incarcéré depuis le 26 juin 2008 pour le détournement présumé de 100 millions FCFA (152.528 EUR), Hama Amadou est en attente de jugement.
(©AFP / 02 avril 2009 15h41)
Niger: un patron de TV et un militant des droits de l'Homme en garde à vue
NIAMEY (AFP) — Un patron de groupe de médias et un militant des droits de l'Homme nigériens ont été placés en garde à vue à Niamey pour "diffamation" et "propagation de fausses nouvelles" après la récente visite du président français Nicolas Sarkozy, a annoncé jeudi un dirigeant du groupe.
Habibou Garba, directeur général de la radio et télévision Dounia, a été interpellé mercredi, et Idi Abdou, un militant de l'organisation non gouvernementale Alternative espace citoyens, est en garde à vue depuis mardi, a précisé à l'AFP le directeur adjoint du groupe Dounia, Ali Idrissa.
Les deux hommes devaient comparaître devant un juge jeudi.
Selon Ali Idrissa, leur garde à vue fait suite à la visite de quelques heures la semaine dernière à Niamey du président français Nicolas Sarkozy, une visite qu'Idi Abdou avait qualifiée "d'escale technique et de pillage des ressources du Niger" lors d'un débat sur la télévision Dounia.
L'exploitation de l'uranium a été au coeur des discussions de Nicolas Sarkozy avec les autorités du Niger, notamment la mise en service à partir de 2012 par le groupe français Areva de la mine géante d'Imouraren, dans le nord du pays.
L'accord d'exploitation de ce site avait été signé en janvier par Areva qui va investir au moins 1,2 milliard d'euros.
Le Niger fournit déjà plus du tiers du combustible brûlé dans les centrales nucléaires françaises.
Des ONG nigériennes dénoncent régulièrement les effets "catastrophiques" des activités d'Areva sur l'environnement, la santé et les droits des populations locales et accusent le numéro un mondial du nucléaire civil de "piller" les richesses du pays.
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