TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 11 mars 2009
Niger: Le Lion de Youri Hama Amadou, canditat aux élections prochaines
10 mars 2009, 20:50
Intervenant sur une chaîne de télévision de la place, le nouveau Président du MNSD-Nassara a laissé entendre que le Bureau Politique National de son parti garde à l’esprit les échéances électorales qui s’amènent à pas de géant dans notre pays. Cela a suffit pour relancer l’inévitable polémique sur les potentiels candidats du MNSD- Nassara aux prochaines législatives et présidentielles. Et des scénarios même les plus invraisemblables avancés, impossible pour ce parti d’échapper à l’ombre de Hama Amadou qui hante les esprits au point de transformer les nuits en cauchemar. Mais cette peur- panique des uns et des autres ne finit-elle pas par faire du prisonnier de Koutoukalé le “kadangaran bakin tulu” des hausa ou le “garangaran goungouri” des zarma? Ceci pour dire que la nouvelle direction du MNSDNassara vit un vrai drame : elle calcule avec Hama, elle perd ; elle calcule sans lui, elle perd !
Dans un parti normal, l’on connaît d’avance la place que chacun va occuper. Sans nul doute, la Convention Démocratique et Sociale (CDSRahama) va investir Mahamane Ousmane tête de liste aux législatives et candidat aux présidentielles. Le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS- Tarraya) place Mahamadou Issoufou en tête de liste de ses futurs députés et lui renouvellera sa confiance pour briguer le poste de Président de la République. Par contre, au Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD- Nassara), rien n’est moins sûr ! Les incertitudes n’en finissent pas de grignoter ce parti qui a pourtant su panser rapidement ses plaies de la Conférence Nationale Souveraine pour se hisser au premier rang de toutes les élections de l’ère multipartiste. Aujourd’hui plus qu’hier, les hypothèses sont folles. Ecartons la thèse du ‘’tazarce’’ et de son présumé candidat, il reste trois hypothèses. Les premiers soutiennent que Seïni Oumarou serait le présidentiable logique du MNSD- Nassara. Que nenni rétorquent les seconds qui voient en Albadé Abouba le potentiel aspirant au fauteuil présidentiel.
Ce n’est ni l’un ni l’autre, disent les troisièmes ! Seïni et Albadé travailleraient en fait pour la candidature de Mamane Oumarou que le Président Tandja n’aura pas ramené en surface en le nommant Médiateur National pour rien ! Et dans ses supputations, une quatrième candidature se profile à l’horizon : celle de Hama Amadou. En l’état, ce dernier garde toutes ses chances intactes pour faire plébisciter sa candidature à toutes les élections à venir dans notre pays. Et ce ne sont pas les atouts qui lui manquent. Sur le plan de ses avantages intrinsèques, notons que fougueux, provocateur, stratège et machiavélique (dans le sens où la fin justifie les moyens), Hama Amadou est un adversaire politique redoutable. Alors que certains politiciens parlent de lui comme d’un animal politique, lui-même s’identifie à un taureau.
Ses hauts faits d’arme remontent à la Conférence Nationale Souveraine où il a sauvé le MNSD et la nomenklatura militaro- civile qui ont géré le pays des mains de dictateur depuis le coup d’état du 15 avril 1974. Il s’est ensuite illustré dans la transformation du parti- état en MNSDNassara ce qui lui a valu d’être acclamé Secrétaire Général au congrès de Niamey de 1991. Premier ministre de la nouvelle majorité de 1995, Hama Amadou fera preuve d’un sens de mission à la limite de la naïveté au point de prendre une grande responsabilité dans les circonstances qui ont justifié le coup d’état du 26 janvier 1996. En 1999 et en 2004, son action sera déterminante pour hisser le Président Tandja à la tête de l’Etat et pour conduire avec succès le programme gouvernemental jusqu’au soir fatidique du 31 mai 2007.
Malgré la procédure peu amicale avec laquelle ses compagnons politiques vont le traiter, il acceptera stoïquement un jeu démocratique truqué et des ennuis politico- juridiques à n’en plus finir. Peut-être que Hama Amadou est lui-même conscient qu’il n’a pas fait que des heureux sur son parcours politique. Ils sont légion ceux à qui il a fait vivre un malheur pendant son long “primatoriat” mais comme il aime à le dire : “on ne fait pas des omelettes sans casser les oeufs” ! Paradoxalement, ce style de gouvernance plaît à nombre des Nigériens qui l’idolâtrent. Du reste, les tournées drainant des foules immenses qu’il a initiées au lendemain de sa mise à l’écart de la primature ont été concluantes sur ce point. Un autre paradoxe.
Sa popularité semble monter en flèche au tournant de chaque déboire qu’on lui impose. Et le vulgaire prisonnier qu’on voulût faire de lui se transforma en un martyr de la politique politicienne dont le rang des partisans grossit du jour au lendemain. C’est, d’ailleurs, cette capacité de mobilisation exceptionnelle des hamistes qui effraie leurs adversaires et les rassure dans leur option d’une opposition frontale à la direction issue du congrès du 21 février dernier tenu à Zinder. Un tel capital de sympathie réinvesti dans une campagne électorale peut faire mal. Bien plus. L’atout massue de Hama Amadou est constitutionnel et juridique. En effet, aux termes de l’article 17 de la constitution du 9 août 1999 « toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa libre défense lui auront été assurées. »
Cela signifie qu’en l’absence de tout jugement devenu définitif, Hama Amadou garde un casier judiciaire vierge et peut donc légitimement et légalement prétendre déposer sa candidature aux législatives et aux présidentielles. Du coup, cela n’arrange ni les “nassaristes” ni “rahamistes” ni “tarrayaïstes”. Hama Amadou, dans l’arène des élections même privé de la liberté d’aller et venir, sera dangereux. En attendant le verdict de la justice sur le procès engagé par les Salah Habi, il faut vite régler l’équation de la bannière sous laquelle Hama Amadou se présentera : MNSD- Nassara ? Un autre parti déjà existant ? Un nouveau parti ou candidat indépendant ? Comme quoi Hama Amadou est vraiment un ‘’garangaran goungouri’’ pour la classe politique nigérienne.
Canard Déchaîné Niger
Niger : nouvelle scission au sein du principal front touareg
Dépêche AFP - 10/03/2009 18:12.
LAGOS, 10 mars 2009 (AFP) - Une nouvelle scission est apparue au sein du Mouvement rebelle touareg des Nigériens pour la justice (MNJ) avec l'annonce mardi de la formation d'un front dissident baptisé Front Patriotique Nigérien.
D'après son organigramme, le FPN a comme chef d'Etat-major général Mohamed Adjidar, ex-capitaine dans les Forces d'intervention et de sécurité (FNIS, ex-garde républicaine) qui s'était rallié au MNJ depuis deux ans.
D'autres figures du MNJ ont également rejoint le FPN, dont Issouf Ag Maha, l'ancien maire de Tchirozérine (près d'Agadez) qui avait déserté son poste et Boutali Tchiwaren, ancien porte-parole du MNJ.
En annonçant la création du FPN, son président provisoire, Aklou Sidisidi, dénonce dans un communiqué diffusé sur son site internet "l'incompétence du président du MNJ, Agaly Alambo, pour gérer le mouvement depuis déjà plusieurs mois".
Le FPN qui a opté pour "la lutte armée" dit rester ouvert au "dialogue.
Le MNJ avait déjà été fragilisé en 2008 par le départ de Rhissa Ag Boula et Mohamed Awtchiki Kriska, deux des figures de la révolte touareg des années 90, qui avaient crée un mouvement dissident baptisé Front des Forces de redressement (FFR).
Selon une source touareg, le MNJ et des représentants du président nigérien Mamadou Tandja ont engagé depuis plusieurs jours à Tripoli des pourparlers, sous l'égide du président libyen Mouammar Kadhafi.
Dans un communiqué daté du 6 mars, le MNJ a vaguement évoqué ces pourparlers, indiquant cependant "rester vigilant" et affirmant qu'il "ne se (laisserait) nullement distraire par des faux semblants".
Le MNJ a par ailleurs précisé qu'il ne détenait "à l'heure actuelle qu'un seul officier nigérien responsable de crimes graves portés sur des civils innocents".
En mars 2008, le MNJ avait libéré 24 soldats après une médiation libyenne, mais il détiendrait toujours six miltaires, selon le ministère nigérien de l'Intérieur.
D'après la source touareg, les rebelles auraient récemment remis les autres otages militaires à Libye, en attendant leur transfert au Niger.
bur/smo/bmk
AFP 101711 GMT MAR 09
mardi 10 mars 2009
Communiqué de Presse /FFR
Posté par La Voix des martyrs
Le Front des Forces de Redressement (FFR) prend acte de la création du Front Patriotique Nigerien (FPN) et salut cette initiative politique et militaire des frères combattants qui ont adhéré à nos idéaux pour redresser la lutte.
Le FFR reste disposé à travailler avec toutes les bonnes volontés sur des bases saines et nobles.
Nous rappelons à tous ceux qui sont tentés de croire à ce semblant de Paix que celle-ci doit être le résultat d'une négociation que elle-même est le produit d'un rapport de force.
Par conséquent, le FFR met en garde les prêcheurs d'un tel courant de se ressaisir. Nous en appelons à la vigilance, à la résistance rigoureuse de l'ensemble des Combattants, car la lutte ne fait que commencer.
Le FFR dénonce également la mascarade du Forum de Paix de Niamey et réaffirme son engagement indéfectible de combattre le régime corrompu et irresponsable de Tandja.
Le Front
lundi 9 mars 2009
Des bandits tuent dix éleveurs au Niger
International 09/03/2009 - 17:22
JDD
Selon la radio nationale, des bandits armés non identifiés ont tué au moins dix personnes et incendié des centaines d'hectares de pâturages en attaquant deux campements d'éleveurs au Niger. "Ces gens sont venus pour tout détruire et c'est malheureux. Nous prendrons toutes les dispositions qu'il faut pour les retrouver et les mettre hors d'état de nuire", a déclaré à la radio nationale Ibrahim Aoussouk, secrétaire régional de la préfecture d'Ouallam, où ont eu lieu les attaques.
A peine installé à la tête du MNSD-Nassara: Seini Omar est prié de quitter la Primature
Ecrit par I.S. Gaoh (LE TEMOIN du 02 au 08 mars 2009),
A la sortie du congrès extraordinaire du MNSD-Nassara de Zinder, ce ne sont pas seulement les pro-Hama qui étaient mé- contents ; eux de toutes les façons s’at- tendaient à ce qui leur est arrivé. Ils y a d’abord ceux qui, bien qu’étant anti- Hama, n’ont pas compris le parachutage du tout puissant ministre d’Etat chargé de la sécurité publique, Albadé Abouba, au poste de secrétaire général du parti. Il y a ensuite ceux qui s’attendaient à l’adoption par le congrès de deux résolutions impor- tantes (une pour demander tazartché et une pour dissocier le poste de président du parti de celui de premier ministre) et qui n’ont pas eu satisfaction. Si ceux qui sont surpris de l’arrivée de Albadé peuvent finir par s’y faire avec, il n’en est pas de même de ceux qui tien- nent au partage des responsabilités et de ceux qui font du projet tazartchéune ques- tion de vie ou de mort. Les tazartchistes, constatant que Seini Oumarou n’est plus un chaud partisan du projet (il l’a démontré à Zinder en empê- chant l’adoption d’une résolution très claire dans ce sens), estiment qu’il ne mérite pas d’être à la tête du gouvernement ; parce que c’est du chef de gouvernement qu’ils attendent l’essentiel des moyens pour la mise en œuvre de ce projet.
Il leur faut donc un premier ministre acquis à la cause. Pour faire partir Seini Omar de la tête du gouvernement, ils sont rejoints par un autre groupe constitué surtout de ceux qui ont beaucoup du règne de Hama. Tirant les leçons du calvaire qu’ils ont subi, ils avaient inscrit, lors de la première réunion de Tillabéri, après l’arrestation de Hama, qu’il ne devrait plus avoir cumul de poste de président de parti et de celui de pre- mier ministre. Cela aurait été bien com- pris et accepté par tous. Il était question de l’adopter dans une résolution au con- grès. Ce que Seini n’aurait pas accepté à Zinder. Et on le comprend bien. Dans la situation actuelle, il lui serait très difficile de contrôler le parti sans les moyens que lui confère la position de premier ministre.
Mais pour les Sourghia et les Wassalké, le parti étant une affaire de tous, ce n’est pas seulement à son président de le faire fonctionner. Chaque limitant, en fonction de sa position doit pouvoir mettre les moyens qu’il peut à la disposition du parti. Le rôle du président c’est de coordonner. Si un président tient coût que coût à ce qu’il soit à la meilleure position pour pou- voir détenir entre ses mains des moyens dont peut avoir besoin le parti, il y a là une personnalisation de la fonction, comme on l’a vu avec l’ancien président Hama Ama- dou. C’est pour cela qu’ils estiment que Seini Omar doit se conformer à ce qui a été ar- rêté à Tillabéri et démissionner de son poste de premier ministre et se consacrer, avec le parti, aux préparatifs des élections.
Et comme il ne donne pas l’air de vouloir se soumettre, ils se disent qu’ils n’ont d’autre choix que d’user des mêmes moyens qu’ils ont utilisé contre son pré- décesseur. Il faut donc s’attendre à ce qu’une motion de censure contre le gouvernement de Seini Omar soit déposée au cours de cette session ordinaire. Une motion qui a toutes les chances d’aboutir. En plus de ceux là donc qui veulent un partage de res- ponsabilités, il y a les tazartchistes, qui trouvent que Seini ne fait plus leur affaire, et ensuite les pro-Hama qui voteront à coup sûr contre Seini, c’est d’ailleurs d’eux qu’on attend le dépôt de la motion. Il y a aussi les députés CDS-Rahama qui, dit- on, ont conclu une alliance de circonstance avec les pro-Hama pour se défendre con- tre les agissements, pas très respectueux des alliances, du Président Tandja.
Ils veu- lent surtout montrer à celui-ci qu’ils ont les moyens de bloquer l’exécutif et donc le fonctionnement de l’Etat s’il ne rectifie pas la conduite de son opération ‘’mains pro- pres’’. Mahamane Ousmane veut aussi la composition d’une nouvelle équipe gou- vernementale qui tiendra compte des in- térêts de tous ceux qui composent l’al- liance présentement au pouvoir. C’est donc plusieurs groupes aux objec- tifs divers et divergents dans certains cas, qui sont en train de converger pour faire tomber le gouvernement de Seini Omar. Ce sera le début d’une grave crise dont on ne connaît pas l’issue.
Surtout que per- sonne (en dehors de quelques très pro- ches qui comme lui ne se livrent pas) ne peut dire avec exactitude ce que veut le Vieux et donc l’attitude qu’il peut adopter lorsque des groupes, au sein de la majo- rité, pour défendre leurs intérêts propres se forment pour faire tomber le gouvernement.
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[Contribution] Resistance Touarègue: Une nouvelle donne
Ecrit par A.Y. BARMA,
Alors que des rumeurs insistantes font état de l’épilogue dans les très prochains jours de la crise sécuritaire qui sévit depuis presque trois ans dans la région nord du Niger, une série d’événements majeurs survenus tout au long de cette semaine semble donner désormais une nouvelle donne au conflit. Certes il n’est plus question de la reprise des hostilités entre les forces loyalistes et les belligérants regroupés pour l’essentiel au sein du MNJ, le principal groupe armé de la rébellion touarègue en activité. Le mouvement de Aghali Alambo étouffé sur le terrain par la grande offensive des Forces de Défenses et de Sécurité (FDS) qui s’est renforcée ces derniers mois fait face à une sérieuse querelle interne alors même que de l’avis de plusieurs sources au parfum de l’évolution de la situation, la reddition du dit mouvement n’est plus qu’une question de jour.
Moins d’un an après le départ d’une partie de ses combattants qui sous la houlette du vétéran Ag Awoutchiki Kriska ont rejoint l’irrédentiste chef de guerre Rhissa Ag Boula au sein d’un Front des Forces pour le Redressement (FFR) et après les multiples désertions des centaines d’autres depuis l’ouverture du bal par les hommes de Elhaj Hammedi Abta ( Mouvement des Jeunes Arabes du Niger) et quelques mois plus tard les FARS ( Forces Armées Révolutionnaires du Sahara ,Toubou) de Bocar Sougouma, le MNJ vient de perdre encore une importante partie de son contingent avec la création ce vendredi 6 mars d’un nouveau groupe armé le Front Patriotique Nigérien (FPN) du capitaine Ajidar Mohamed un ex-commandant de peloton des FNIS ( forces d’intervention et de sécurité , ex-garde républicaine) ;
escorté par des figures de proue de la désormais nébuleuse rébellion touarègue Aklou Sidi, Boutali Tchiwaren,Ghoumour Bidika et le très médiatique et ancien maire de Tchirozerine Issouf Ag Maha. Cette annonce intervient au moment même ou les mêmes sources citées plus haut font état d’une rencontre dans la capitale libyenne Tripoli entre une délégation du gouvernement nigérien mandatée par le président Tandja et des représentants des groupes rebelles sous l’égide du président Kadhafi.
Ce dernier on se rappelle qu’après avoir été auréolé du prestigieux titre de président en exercice de l’Union Africaine lors du 12ème sommet de l’institution panafricaine qui s’est tenu à Addis Abeba du 26 janvier au 3 février dernier, a promit sur requête expresse du président nigérien, de s’engager résolument vers la recherche d’une solution durable au conflit qui déchire la partie septentrionale de l’Afrique principalement au Niger et au Mali.
La médiation n’a apparemment pas tardé à porter ses fruits puisque le 3 mars dernier le président Tandja recevait un émissaire du guide libyen en la personne du secrétaire général de la CEN/SAD SEM. Mohamed Madani Al Azari venu annoncer la libération imminente de tous les otages militaires retenus encore par le MNJ, certains depuis la tristement attaque de Tezerzet le 22 juin 2007. De sources sures les otages se trouvent déjà aux mains des autorités libyennes et seront remis à la délégation dépêchée par le président Tandja actuellement présente a Tripoli.
L’information n’a pas d’ailleurs été démentie par le MNJ qui reconnait toutefois détenir encore un officier de l’armée nigérienne coupable à ses yeux de crimes de guerre. Si cette information se confirme officiellement, on peut indéniablement affirmer qu’ un pas décisif vient d’être franchi vers le chemin de la paix, ce qui constitue assurément le vœux le plus cher de toute la nation nigérienne. Toutefois, de sources dignes de fois et proches de la rébellion, le chef rebelle Aghali Alambo aurait agit sans concertation avec la hiérarchie militaire et politique de son mouvement.
Il aurait même quitté le maquis avec les otages en compagnie de son compère malien Ibrahim Ag Bahanga dont le sort vient à peine d’être scellé dans son propre pays où son front, l’Alliance Touarègue du Nord Mali pour le Changement (ATNMC) avait déposé les armes le mois passé. Ce qui n’aurait pas été du gout de son Etat major d’où la raison du départ du capitaine Ajidar et consorts qui ont donc désormais décidé de créer un nouveau front le énième du genre alors qu’il se susurre qu’une partie des combattants du MNJ aurait même rejoint le FFR de Rhissa Ag Boula.
Ce qui est sur dans un cas comme dans l’autre, le chemin de la paix n’est pas assez loin au vu de l’évolution de la situation et des forces en présence. En effet il est difficile de penser à une reprise des hostilités dans le contexte actuel caractérisé surtout par une dislocation du principal mouvement le MNJ déjà sous l’étreinte des Forces Armées Nigérienne. Déjà dans le préambule de sa constitution, le FPN se réclame comme ‘’un mouvement armé qui vise le retour de la paix au Niger en favorisant le dialogue comme solution entre autres’’.
On ne peut mieux dire. Avec l’implication personnelle du guide libyen et l’ouverture pour la première fois de pourparlers direct et au sommet entre le gouvernement et les rebelles, les ingrédients sont suffisamment réunis pour que le calumet de la paix soit enfin fumer entre les deux parties et la hache de guerre définitivement enterrée dans cette partie vitale de notre pays. La seule inquiétude qui persiste demeure la position du FFR de Rhissa Ag Boula, lequel pourrait dangereusement monnayer ses démêlés ave la justice nigérienne au prix fort.
Même dans ce cas, la tentation sera dangereuse pour lui de rater le train de l’histoire et de vouloir faire cavalier seul dans sa ‘’ bataille de l’uranium’’ à un moment où plus que par le passé, l’histoire a démontré non seulement la limite du langage des armes mais aussi et surtout que tout chemin vers la paix passe avant tout par le dialogue pour reprendre les termes du Dr Hima Badié de l’ANDDH ; il n’y a que le dialogue pour ramener la paix ( Infos de l’Air 01-02 du 31 Juillet 07). Surtout dans un pays résolument engagé vers la sauvegarde de ses acquis démocratiques et la vision d’un avenir plus que jamais prometteur…
Championnat de lutte traditionnelle Le Sabre a Agadez
Source Agadez Niger
oiseau de nuit
Lun 09 Mar 2009 9:52
Enfin il est grand temps; après 30 années d'edition soit presque une generation le sabre est venu a Agadez; quelle joie!Il fallait voir cette soirée du 08 MARS 2009 a Agadez, toute la ville etait en liesse; meme les immigrants (Ghaneen;Nigerian;Camerounais; etc..) etaient dans la fete.Un monsieur etait a velo; lorsque subitement Laminou mai dabba terrassait le taureau de l'ader avec poste radio a l'oreille;il descendi du velo et le laissa tombé sur le goudron et s'enfuit, il a fallut 3heures de temps plutard il revient chercher son velo.
Aussi trois jeunes filles marchaient a coté de la Nigelec lorsque elles se jetaient dans les bras des ghaneens de passage:Bref tout le monde etaient en fete; UNE VRAIE COHESION NATIONALE;QUI MONTRE QUE AU NIGER ON N'EST TOUS LES MEMES.
ET C'EST LE NIGER QUI GAGNE SI CA MARCHE.
Niger : deux diplomates canadiens enlevés par al-Qaïda
International · Tags: al-Qaïda, canada, Mali, Niger
Les deux diplomates canadiens qui avaient disparus à la mi-décembre 2008 au Niger ont en fait été enlevés. Des sources maliennes avaient déjà indiqué le 8 février que le Canada avait reçu une première cassette vidéo comme “preuve de vie” de ses deux diplomates enlevés au Niger à la mi-décembre. Mais la politique du Canada en la matière est de ne pas communiquer et de ne pas commenter ce type d’informations.
Retenus dans une zone frontalière
Les autorités canadiennes et nigériennes ont donc reçu une seconde cassette vidéo qui montre les deux diplomates et leur chauffeur nigérien. Les ravisseurs eux appartiendraient à al-Qaïda. Louis Guay et Robert Fowler , les deux diplomates, sont aux mains de Moctar Ben Moctar, l’un des responsible d’al-Qaïda au zone sud du Maghreb.
Il seraient retenus dans une zone frontalière à plusieurs pays, à savoir le Niger, le Mali et l’Algérie, ce qui rend les tractations difficiles, et toute opération de sauveage très délicate.
Les ravisseurs exigeraient en échange de la libération des otages la remise en liberté de deux Mauritaniens, membres d’al-Qaïda, arrêtés depuis quelques mois. Le Canada a exclu toute opération par la force pour libérer ses ressortissants.
9 mars, 2009 par G.S.
SUR LES RIVES SUR SAHARA/Péniche Anako
lundi 9 mars 2009
EXPOSITION du 4 au 26 avril 2009
SUR LA ROUTE DES CARAVANES
Exposition de Jean-Pierre Valentin « Le Sahara des caravaniers » (27 photos 60 x 85 + objets)
L’exposition "Le Sahara des caravaniers" sera de passage sur la péniche Anako en avril prochain, une immersion en images grands formats dans le désert des déserts, le Ténéré, en compagnie des caravanes hauturières qui traversent ces étendues afin d’échanger, de commercer avec les oasiens et les sauniers du Kaouar, dans l’extrême nord-est du Niger... Chaque automne les Touaregs du massif de l’Aïr bravent le Ténéré ; cette année là ils mènent 300 dromadaires bâtés vers les salines réputées de Bilma. A la même période, des familles touboues affrontent l’erg de Bilma, une succession de hautes dunes à franchir pour rejoindre les marchés du Sahel !
tous les jours sauf le lundi de 14h à 18h
Programme (en cours d’élaboration)
la Nigérienne réclame davantage de postes de décision
APA
dimanche 8 mars 2009
En dépit de l’adoption depuis 2000 d’une loi instituant, à titre provisoire, un système de quota de 10 pour cent dans les fonctions électives et 25 % au gouvernement et dans l’administration publique, la Nigérienne réclame davantage de « changements de mentalité » à son égard.
Un détour historique dans l’accession des femmes aux postes de responsabilité au Niger, permet de savoir, selon des documents des Archives nationales (ANN), que de 1957 à 1999, les gouvernements successifs ont totalisé 919 membres dont seulement 25 femmes.
Le Niger, qui a célébré en décembre 2008, le cinquantenaire de la République, a connu cinq républiques dont les législatures cumulent 809 députés avec seulement 41 femmes, toujours selon l’ANN.
Dans les domaines militaires et paramilitaires, indique-t-on, les femmes n’étaient en 2007, que de 3,48 pour cent, à la gendarmerie, 6,27 % à la police nationale et 5,82 % aux services des Eaux et Forêts.
Le gouvernement « doit s’impliquer davantage pour faire aboutir sa politique nationale de promotion de la femme », affirme Mme Sounna Hadizatou, présidente du Parti nigérien pour le renforcement de la démocratie (PNRD), premier parti politique dirigé par une femme au Niger.
Les hommes « continuent de voir en nous un être inférieur et non pas un partenaire à part entière », déplore Mme Souna.
Par ailleurs, souligne-t-on, bien que très présentes dans l’agriculture, l’élevage, le commerce et l’artisanat, les activités des femmes nigériennes « ne sont pas prises en compte dans les statistiques officielles ».
Selon un rapport publié par l’UNICEF en 2007, au Niger « seules 6,6 pour cent des femmes sont considérées comme actives contre 81,4 pour cent des hommes, en 1990 ».
En dépit de l’existence de textes favorables à l’égalité des sexes en matière d’emploi, la représentation des femmes dans les emplois des secteurs public et privé formel « reste très faible » note le rapport.
Selon l’Agence nigérienne de la promotion de l’emploi (ANPE), sur 46.906 agents de la fonction publique, seulement 10.390 sont des femmes, soit 22,15 % contre 81,65 % d’hommes.
La loi sur le quota adoptée en 2000 a donc boosté la présence des femmes dans les instances décisionnelles, faisant notamment passer leur nombre d’une représentante à 14 au parlement. Au gouvernement, 8 femmes figurent parmi les 32 membres, alors que vingt ans auparavant, aucune femme n’était membre du gouvernement.
Elle a aussi permis aux femmes d’obtenir 671 postes de conseillères sur les 3747 pourvues lors des élections municipales de juillet 2004. Sept d’entre elles occupent le portefeuille de maire, sur les 265 communes du Niger.
« Pour que ces acquis soient consolidés, les femmes députés ou responsables, doivent profiter de leurs postions pour que la loi sur le quota profitent à toutes », estime Mme Sounna, par ailleurs ancienne ministre.
dimanche 8 mars 2009
BELLACIAO.ORG/Niger/Journée de la femme/Libérez Hadijita !
/Niger/Journée de la femme/Libérez Hadijita !
samedi 7 mars 2009 (16h30)
/Niger/Journée de la femme/Libérez Hadijita !
Moussa Kaka,Thomas Dandois, Pierre Creisson sont libres, et les autres au Niger, les avez vous oubliés ?
Dimanche c’est "la journée de la femme" et il est temps de rappeler que des femmes sont toujours en prison au Niger.
Plusieurs centaines de Touareg sont passés ou sont encore dans les prisons de notre démocrate TANDJA.
En cette "journée de la femme" je prends le "risque" de parler et de vous informer sur une femme en particulier qui croupit avec d’autres frères et soeurs dans une prison du Niger démocratique.
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Témoignage sur la valeur morale de Hadijita Mohamed, dite Dijou.
Le témoignage ci-dessous est fait sur la personne de Hadijita Mohamed, conseillère municipale de la mairie de Dabaga au titre du village d’Elmeki sous les couleurs du parti R.D.P.
Cette femme est loin d’être inconnue dans la zone d’Elméki vu son courage, son audace et surtout ses ambitions dans toutes les luttes où il faut défendre les intérêts de la communauté. Elle parle à haute voix où les hommes sont contraints à parler tout bas. Le conseil municipal de Dabaga ne dira pas le contraire. Elle est présente dans toutes les structures de son village et son dynamisme est remarquable.
`Malheureusement comme on a coutume de le dire, les héros ont souvent la vie courte ou finissent mal. Dans cette logique, elle a été victime de la colère des militaires avec quatre de ses camarades.
Torturés à mort l’un d’eux (Mamadou Hamed) est décédé.
Elle (Dijou) croupit actuellement au P.C d’Agadez (prison d’Agadez), ignorant ce qu’on lui reproche, avec beaucoup d’autres personnes arrêtées par les militaires dans le cadre de la « mise en garde » qui semble avoir comme objectif l’extermination d’une ethnie ou le pillage de leurs biens.
Pour conclure j’invite toutes les organisations nationales et internationales luttant dans le domaine des droits de l’homme à assister ces centaines de citoyens privés arbitrairement de liberté, comme le Niger prétend être état de droit ayant ratifié tout ce qui en est relatif.
Un habitant d’Agadez
sur "occitan-touareg"
De : Pellet jean-marc
samedi 7 mars 2009
vendredi 6 mars 2009
Communiqué du MNJ/Un forum !?
vendredi 6 mars 2009
Un forum !?
Le MNJ a suivi avec intérêt les travaux du forum sur la Paix et la Sécurité dans le Sahara qui s’est tenu du 25 au 26 février 2009 à Niamey et, regroupant les représentants du gouvernement de Niamey, des personnes de la société civile nigérienne et des personnalités du Mali voisin sollicitées à cette occasion.
Il note que les responsables du pouvoir centrale nient l'évidence toute simple de reconnaitre qu'ils font face depuis deux ans à une rébellion armée au nord du pays ; une rébellion qui porte les revendications politiques d'une frange importante de notre peuple. Il s’git là d’une attitude qui est en porte à faux avec la volonté clairement affichée des partenaires du Niger qui souhaitent voir notre pays œuvrer dans le sens véritable d'une paix définitive pour le Niger et ses voisins".
Il note aussi l’amalgame entretenu entre rébellion armée et banditisme ou trafics de tous genres, conformément à la ligne politique suivie par le gouvernement de Tandja Mamadou et cela depuis deux ans.
En conséquence le MNJ tient à rappeler la nécessité d’une volonté clairement affichée de part et d’autre pour donner une chance à toute démarche allant dans le sens de la recherche d’une Paix juste, durable et globale.
Par ailleurs, la formulation précipitée des recommandations relatives à «l’amnistie des militaires et des responsables des crimes» trahit la peur de voir les actes commandités par Tandja, ses complices et son armée, traduits devant les Tribunaux de justice compétents pour juger les crimes contre l’humanité.
Enfin, le MNJ tient à préciser qu’à l'heure actuelle il ne détient qu’un seul officier miliaire responsable de crimes graves portés à l’encontre de civils innocents, contrairement au gouvernement qui détient dans ses geôles des civils dont le crime est leur seule appartenance ethnique : parmi eux se trouve aussi des femmes.
Le MNJ reste vigilant tout en soutenant les uns et les autres dans la recherche des voies et moyens de ramener la sérénité et la stabilité dans la sous région. Il ne se laissera nullement distraire par des faux semblants ou des mirages portés par les uns ou les autres.
Le Mouvement.
Communiqué du Front Patriotique Nigerien - FPN 6 mars 2009, 19:37
Nouveau Front -- FPN 6 mars 2009
Le FPN est une organisation de la lutte armée qui vise le retour de la paix au Niger, favorise le dialogue comme moyen de régler le conflit entre autre…
Motif de la création du front : l’incompétence du président du MNJ de gérer le mouvement depuis déjà plusieurs mois…
Membres du bureau provisoire du front patriotique nigérien (FPN)
Président : Aklou sidisidi
Vice-président : Ghoumour Bidika
Chef d’état major général : capitaine Mohamed Adjidar
Chef d’état major adjoint : capitaine Adamou DJibo
Trésorier général : Aha Issoufa
Relation extérieure : Issoufa Ag Maha
Conseiller militaire : Lieutenant Akanawa Mohamed
Conseiller militaire : sergent Mahmoud Houché
SG : Kamil Khamed-Abdoulaye
Porte-parole : Boutali Tchiwerin
Le président Aklou Sidisidi
Pour plus d’information
Le porte-parole : 008821621294319
Tamgak le vendredi 06 mars 2009
OccitanTouareg
saharamedia
Le FPN est une organisation de la lutte armée qui vise le retour de la paix au Niger, favorise le dialogue comme moyen de régler le conflit entre autre…
Motif de la création du front : l’incompétence du président du MNJ de gérer le mouvement depuis déjà plusieurs mois…
Membres du bureau provisoire du front patriotique nigérien (FPN)
Président : Aklou sidisidi
Vice-président : Ghoumour Bidika
Chef d’état major général : capitaine Mohamed Adjidar
Chef d’état major adjoint : capitaine Adamou DJibo
Trésorier général : Aha Issoufa
Relation extérieure : Issoufa Ag Maha
Conseiller militaire : Lieutenant Akanawa Mohamed
Conseiller militaire : sergent Mahmoud Houché
SG : Kamil Khamed-Abdoulaye
Porte-parole : Boutali Tchiwerin
Le président Aklou Sidisidi
Pour plus d’information
Le porte-parole : 008821621294319
Tamgak le vendredi 06 mars 2009
OccitanTouareg
saharamedia
Libération imminente des prisonniers militaires du MNJ
La libération des derniers prisonniers ,Officiers militaires des forces armées nigeriennes détenus par le MNJ est imminente a-ton appris. Une source annonce qu’ils sont déjà en Libye et seront remis à une délégation du Niger dépêchée par le président Tandja pour la circonstance.
La délégation Nigérienne qui séjourne depuis hier à Tripoli rencontrera les autorités Libyennes et les représentants des fronts armés. La libération des derniers prisonniers militaires est perçue comme une étape décisive dans le processus de paix proposé par la Libye.
L'Uranuim,la nouvelle rébellion Touareg du Niger
L’Uranium, la nouvelle rébellion Touareg du Niger
Le Niger comme « objet » de confrontations géostratégiques internationales.
On disait de ce pays qu’il est sans espoir et sans perspective. Classé au rang de dernier de la planète, on le disait souffrir de ces dirigeants corrompus et de ses « élites antipatriotiques». On le décrivait comme un pays sec où rien ne pousse et où les ONG distribuent leurs pilules humanitaires.
Les figures emblématiques du Nigérien en ce XXIème Siècle sont les mendiants, les enfants faméliques envahis par des mouches, les femmes en difficultés, la polygamie, la corruption et la famine. Les gouvernants et les gouvernés considérés comme des assistés irresponsables sont conspués comme les derniers bougres d’un pays à la dérive. Voici, l’image qu’on donne du Niger à l’extérieur.
Elle tient lieu, aussi, de sa réputation aux USA, en Europe et en France, une sorte de paradigme à travers lequel on l’explique, le définit et le traite. On oublie de le redéfinir comme le plus grand producteur d’uranium du monde.
On oublie, aussi, d’ajouter que malgré ces richesses immenses ce pays n’est quasiment pas électrifié alors qu’il fournit l’uranium qui électrifie la France pour près de 80%. Nos dirigeants, d’hier et d’aujourd’hui, portent l’entière responsabilité de cette situation, car sans eux, les prédateurs d’uranium n’auraient jamais construit leur puissance nucléaire aux dépens du Niger.
En se promenant, dans la capitale nigérienne, où dans les régions comme Agadez, Arlit, Tahoua, Zinder, plus pire dans les zones rurales,ces dirigeants,d’hier et d’aujourd’hui, on ne voit nulle trace de leurs prébendes et butins. Le bilan de l’exploitation de l’uranium est globalement négatif pour les Nigériens. On ne peut trouver presque aucune retombée de ce précieux minerais.
C’est, sans aucun doute, la situation qui révolte le plus l’opinion nigérienne. Le groupe Areva est pointé du doigt par tous les acteurs y compris le MNJ : « Après 40 ans de présence et plus de 100 000 tonnes d'Uranium extraites, les habitants de toute la région d'Agadez, plus grave à Arlit, puisent encore l'eau au puits. Ces femmes puisent l'eau dans des puits proches des mines et qui sont complètement pollués. Les populations consomment une eau qui est en fait un poison doux qu'on injecte à notre population pour la tuer à petit feu! » A vous tous, la question est posée: Quelle est la solution pour ces pauvres populations? même si je ne suis le premier ni le seul à poser la question et qui est restée sans suite.
source /agadez niger/Erambel
« Le Niger a vendu nos terres aux étrangers »
Issouf ag Maha. Touareg et exilé politique. Issouf ag Maha. Touareg et exilé politique.
L'ancien maire de Tchirozérine (Niger) donne une conférencece soir. Il évoque l'exploitation de l'uranium.
Trois questions à...
Pourquoi avoir fui votre pays ?
En 2007, les Touaregs, établis au nord du Niger, ont repris les armes pour demander une meilleure répartition des richesses générées par l'exploitation de l'uranium. J'ai soutenu le mouvement. En tant qu'opposant politique, je n'avais pas d'autre choix que partir en France. L'état nigérien a toujours considéré les Touaregs comme des citoyens de seconde zone.
Vous êtes de passage à Fougères pour dénoncer la « malédiction de l'uranium »...
Depuis quarante ans, les compagnies étrangères extrayaient de l'uranium, principalement à Arlit, une localité au nord du pays. Récemment, le gouvernement a cédé des concessions dans toute la province de Tchirozérine. L'État a vendu notre territoire à Areva-Cogéma, le leader français du nucléaire, mais aussi aux Chinois, aux Indiens, aux Australiens...
Quelles sont les conséquences pour les populations locales ?
La première conséquence est la spoliation des terres. Les habitants sont expulsés. L'autre drame, c'est la pollution. L'extraction de l'uranium laisse des montagnes de stériles, cette terre retournée et fortement radioactive. L'eau potable est contaminée. Et les sociétés minières abandonnent des déchets extrêmement nocifs.
Ce vendredi, à 20 h 30, salle Ernest Feuvrier, au couvent des Urbanistes. Entrée gratuite. Projection du film « La bataille de l'uranium » puis témoignage d'Issouf ag Maha.
Ouest-France
Nicolas Sarkozy attendu en fin mars au Niger
Le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, effectuera en fin mars sa première visite au Niger, au lendemain de la signature d’une convention minière entre Niamey et le groupe nucléaire AREVA, portant sur l’exploitation d’un des plus grands gisements d’uranium au monde, a appris APA jeudi de source diplomatique.
« Le Président de la république française doit se rendre au Niger d’ici la fin du mois » a annoncé Alain Holleville, l’ambassadeur de France au Niger, au sortir d’une audience avec le Premier ministre nigérien, Seini Oumarou.
Le diplomate français a affirmé avoir évoqué avec le chef du gouvernement du Niger « les centres d’intérêt » pour faire de cette visite, dont il n’a pas donné l’agenda, « un moment fort de la relation bilatérale et d’amitié entre la France et le Niger ».
La visite du dirigeant français, qui intervient six ans après celle de Jacques Chirac, a été longtemps annoncée par certains milieux qui affirmaient que M. Sarkozy allait assister à la signature de la convention entre le gouvernement du Niger et le groupe AREVA. Le groupe français, leader mondial du nucléaire, va exploiter à l’horizon 2012, le gisement d’Imouraran, au nord du Niger, avec près de 5000 tonnes d’uranium par an.
Début janvier dernier, AREVA a annoncé que cet accord d’exploitation débouchera sur la création d’une société mixte dans laquelle il détiendra plus de 65 % du capital contre 33 pour l’État du Niger. Lors d’un séjour au Niger, la présidente d’AREVA, Anne Lauvergeon, a indiqué que sa société va investir environ 111 milliards FCFA dans le secteur minier nigérien, à compter de l’année 2009. Quelque1400 emplois permanents et plusieurs postes induits seront issus de l’exploitation de ce gisement, qui placera le Niger au deuxième rang des pays producteurs d’uranium au monde, avec un doublement de sa production uranifère annuelle.
En 2007, au lendemain du retour de l’insécurité dans la région d’Agadez, les rapports entre Niamey et AREVA se sont détériorés menant à l’expulsion du directeur local de la compagnie française, soupçonnée de soutenir la rébellion touarègue du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). AREVA a été aussi la cible des revendications du MNJ qui réclame la redistribution de 50 pour cent des revenus de l’uranium au développement de la région d’Agadez (nord) riche en uranium, tout en demandant des « dédommagements » aux populations locales.
Le mouvement rebelle, qui n’est pas reconnu par Niamey, a attaqué en guise d’avertissement, en avril 2007, un site minier appartenant à AREVA, accusé de procéder à des « recrutements arbitraires effectués en France pour le site d’Imouraren ».
La même année, AREVA célébrait la 100.000ème tonne d’uranium extrait au Niger, après 40 ans de présence.
Sous la pression du Président Mamadou Tandja, le groupe français a revu en hausse, le prix de la livre d’oxyde d’uranium, qui est passé de 22 dollars à 32 dollars en 2007 et va franchir la barre des 40 dollars avant une nouvelle augmentation courant 2009. Niamey a également ouvert son marché minier à des entreprises chinoises, canadiennes et australiennes, en raison de l’ explosion des cours mondiaux de l’uranium, provoquée ces dernières années par une forte demande des pays qui augmentent la part du nucléaire dans leur production d’énergie électrique.
05 mars 2009
Publié le 05 mars 2009
Source : http://www.apanews.net
jeudi 5 mars 2009
Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a reçu en audience, hier, le Secrétaire général de la CEN-SAD
LeSahel
Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a reçu en audience, hier, le Secrétaire général de la CEN-SAD, Dr. Mohamed Al Madani Al Azhari, envoyé spécial du Guide de la Révolution Libyenne. A sa sortie d'audience, Dr. Al Madani a déclaré qu'il est content de se retrouver une fois de plus à Niamey. Se réjouissant de l'honneur que lui a fait le Président de la République en le recevant, il a précisé qu'il est l'envoyé spécial du Guide libyen Mouammar Kadhafi, Président en exercice de l'Union Africaine et Haut médiateur de la paix dans l'espace sahélo-saharien.
Aussi, a-t-il souligné que le Guide de la Révolution Libyenne l'a dépêché auprès du Chef de l'Etat dans le cadre des échanges fréquents. Evoquant les multiples foyers de tension qui secouent des pays membres de l'espace CEN-SAD, il a cité les cas des conflits au Tchad, au Soudan, en Mauritanie, mais aussi la situation en Guinée Bissau.
Le Secrétaire général de la CEN-SAD a indiqué qu'il s'agit pour lui de recueillir l'avis du Président Mamadou Tandja sur tous ces cas. " En ce qui concerne la Guinée Bissau, j'ai exprimé mes condoléances sur la mort du Président Joao Bernardo Vieira ; j'ai aussi saisi l'occasion pour condamner cet acte de lâcheté qui n'honore pas l'Afrique", a conclu l'envoyé spécial du Guide de la Révolution Libyenne.
Quelques questions pour comprendre ce qui se passe au Mali
Par Sidi Mohamed ICHRACH
Q1: Qu'est-ce qu'un conflit civil?
Un conflit est dit civil lorsqu’il oppose des éléments armés appartenant à un même pays. A ce titre, il importe peu de savoir si l’un des belligérants se réclame ou non de l’autorité en place. Ainsi, la guerre de sécession aux USA et la guerre d’Espagne furent entre autres des guerres civiles. A noter que dans ces deux guerres, l’un des belligérants représentait l’armée gouvernementale.
Q2: Une minorité ethnique pose-t-elle nécessairement un problème conflictuel? Une minorité a-t-elle le droit (ou le devoir) de se rebeller contre le pouvoir national si elle estime que ses spécificités ne sont pas prises en compte dans la construction de la Nation ?
Oui. A mon avis, tout pays qui compte en son sein une (ou plusieurs minorités) est potentiellement un pays à risque d’instabilité sociale. Cela se comprend aisément si l’on tient compte du fait que les minorités ont des droits spécifiques en plus de leurs droits de citoyens. Comment faire l’équilibre entre les droits spécifiques des minorités et les droits globaux du citoyen ? Telle est la question qui hante les gouvernants des pays démocratiques ayant des minorités en leur sein. Dans de nombreux pays, on a ainsi créé le concept de discrimination positive. Ce qui veut tout dire.
Oui, tout homme a le droit de se rebeller si son pays ne le met pas dans la plénitude de ses droits de citoyen. S’agissant des minorités (ethniques, religieuses, culturelles ou économiques), le problème est souvent plus complexe parce qu’il fait appel à la survie même de la communauté qui se sent menacée dans son existence, que ce soit du point de vue du nombre ou du point de vue culturel.
Dans les pays africains, dont les frontières ont été façonnées par la colonisation, les dirigeants politiques sont placés devant un dilemme qui finit par provoquer les mécontentements : comment créer une nation avec un ‘’amas de groupes ethniques épars et divers’’. L’option la plus simple qui est utilisée partout (disons la plus simpliste) est de créer la nation autour du groupe majoritaire : pour ne parler que de l’Afrique de l’ouest, citons les maures en Mauritanie, les mandings au Mali, les Moré au Burkina Faso et les Haoussa au Niger. Dans ce schéma, que deviennent les ‘’autres’’ ?
Le problème est encore plus complexe lorsque la minorité concernée, en plus d’être minorité numérique et/ou culturelle, présente un mode de vie différent. C’est le cas des touaregs, des peulhs, des massais kényans, des bushmen du Kalahari, etc.
Q3 : Où se trouve la frontière entre Banditisme, Rébellion et Révolution dans un cadre démocratique et de présence de dialogue social?
On aurait pu poser la question autrement : la démocratie est-elle suffisante pour garantir le droit des minorités, par le jeu des élections et de la liberté d’expression par exemple ? A cette question, je répondrai d’emblée : non.
Les problèmes des minorités doivent être traités séparément du jeu démocratique (qui signifie loi du grand nombre).
A mon avis, banditisme, rébellion et révolution sont des concepts idéologiques : celui qui se sent opprimé pense qu’il se rebelle contre l’autorité alors que celle-ci le considère comme un vulgaire bandit. Celui qui se sent porteur d’un message de changement pense qu’il est engagé dans une voie révolutionnaire alors que pour ses détracteurs, c’est soit un bandit ou, au mieux, un rebelle. Dans nombre de conflits, ceux que l’autorité traite initialement de bandits finissent toujours par être des révolutionnaires, lorsqu’arrive le temps des arrangements. De Ho Chi Minh à N’Nkrumah, tous les grands révolutionnaires qui font l’honneur de leur peuple ont été traités de bandits par les pouvoirs contre lesquels ils se sont soulevés. Pour finir en héros ou martyrs universels. Aujourd’hui, on ajoute un autre concept : terroriste
Par ce concept, on désigne aussi ceux que l’on veut abattre et qui ne sont pas du même bord que soi. Pour les israéliens, les palestiniens sont des terroristes alors que pour le commun des palestiniens (mais aussi pour une large frange de l’opinion mondiale), les fidayîn palestiniens sont des révolutionnaires et des héros nationaux.
Pour le praticien des conflits, cette distinction n’a aucune finalité : elle éloigne les points de vue au lieu de les rapprocher.
La démocratie reste cependant le meilleur environnement de règlement de conflits identitaires parce qu’elle offre à toute minorité le pouvoir de se défendre en utilisant les règles de droit.
Q4 : Quelles sont les valeurs de société que toutes les ethnies d'un espace appelé 'NATION' en général et du Mali en particulier partagent ou devraient partager?
J’en citerai deux :
1) Le respect mutuel : les groupes culturels (je préfère cette expression à ethnie) qui composent une nation doivent se savoir différents mais complémentaires. La différence nous vient, non pas de nos couleurs (quelle horreur !) mais de notre culture, de nos langues, de nos us et coutumes. En nous reconnaissant ces différences, nous nous découvrons riches et complémentaires. Je ne suis pas toi et tu n’es pas moi mais je t’accepte tel que tu es et accepte moi tel que je suis. Ainsi, de notre contact, il naîtra un autre être culturel qui contiendra une partie de moi et une partie de toi : c’est cet être nouveau qui sera la racine de la Nation qu’ensemble nous allons construire. Dans le cas du Mali, cette étape est en marche : quand vous circulez dans les rues de Bourem, de Tacharane, de Bamba ou de Tombouctou, il est difficile de faire la différence a priori entre sonrhaï, maure et tamasheq parce que l’identité vestimentaire est totale.
Plus au sud, les sédentaires commencent de plus en plus à utiliser le turban, le voile porté par les femmes, le thé (qui n’étaient jusque là usités que chez les gens du nord) alors que les femmes du nord commencent à porter le pagne et le mouchoir à la manière de leurs concitoyennes de Bougouni ou de Kita. Il y a uniformisation progressive de plusieurs rites tels que les cérémonies de mariage, les baptêmes, les cérémonies funéraires, etc.
2) Le désir de vivre ensemble dans la différence : c’est la valeur essentielle que les groupes vivant sur un territoire donné doivent partager. Cette valeur ne se fabrique pas : elle est dictée par des considérations historiques, économiques, géographiques et culturelles. Les liens historiques nous poussent à ne pas vouloir nous séparer : nous avons une histoire commune à préserver, faite souvent de durs combats et de sang mais aussi d’amitiés solides et de phases de solidarité. Les liens économiques nous poussent instinctivement l’un vers l’autre parce que notre survie en dépend. Les liens géographiques nous rattachent parce qu’on ne choisit pas son voisin. Enfin les liens culturels nous ramènent irrésistiblement l’un vers l’autre parce que nous nous comprenons d’un simple clin d’œil.
Nous connaissant de longue date, nous nous supportons et nous connaissons les limites que chacun peut supporter de l’autre. Nous nous respectons parce que nous savons ce que n’est pas prêt à supporter l’autre. Comme le dit notre sagesse du nord, le bon voisinage suppose que chacun respecte le chien du voisin.
Et quand il y a un conflit, nous savons à qui nous adresser pour l’éteindre avant que l’incendie ne prenne.
Je rappelle une citation de notre grand père Attaher AG ILLY, Amenokal des Kel Adagh. Lorsque des jeunes sont venus le voir vers 1957 pour lui demander d’exiger le rattachement de l’Adagh à l’Algérie, il leur a répondu comme suit :
‘’Mes fils, regardez bien nos oueds. Vous constaterez que pendant l’hivernage leurs eaux coulent vers le sud pour rejoindre le fleuve ‘’Ejerew’’. Il en est de même de nos cœurs : nos frères sont au sud. Nous resterons donc avec le Soudan’’.
A la même époque, Hamatou AG FIHROUN, Amenokal des Iwellimeden (autant dire de tous les touaregs maliens) a fait le déplacement de Menaka à Bamako pour réaffirmer son attachement à l’unité de ce qui était à l’époque le Soudan français.
C’est cela que j’appelle le désir de vivre ensemble.
Q5 : Concernant le Pacte national (PN).
a)Pensez vous que les accords du PN sont réalistes? Veuillez expliquer votre réponse.
Je ne sais pas ce qu’on peut entendre par un accord réaliste. A mon avis, un accord politique est un compromis entre deux parties qui tentent chacune d’obtenir le maximum de concessions de l’autre. Concernant le Pacte National, l’Histoire a prouvé qu’il était la solution attendue par notre pays depuis l’indépendance : il ne faut jamais oublier que le Pacte National est le socle de la décentralisation au Mali. Je ne me rappelle pas avoir entendu un seul homme politique malien dire que la décentralisation est un mal pour le Mali.
b) Pensez vous que ces accords ont été respectés? Veuillez expliquer votre réponse.
Le Pacte national comportait trois grands axes essentiels :
- la décentralisation ;
- l’intégration des communautés du nord dans le système national ;
- le développement des régions du nord.
A mon avis, il s’agit là de grands chantiers dont la mise en œuvre nécessite du temps et des moyens. L’essentiel est que les autorités nationales soient engagées dans leur réalisation, ce qui est indéniablement le cas aujourd’hui. La difficulté dans cette situation est l’impatience des uns et des autres face à l’urgence et à l’énormité des besoins. Mais c’est ensemble que cela se fera.
Q6 : Concernant les accords d’Alger.
a)Pensez vous que les accords d’Alger sont réalistes? Veuillez expliquer les raisons de votre réponse.
b) Pensez vous que ces accords ont été respectés? Veuillez expliquer les raisons de votre réponse.
Réalistes ? Je ne sais pas ce que cela veut dire. Quant à leur respect, je pense qu’on ne leur a pas donné le temps nécessaire. Mais je pense qu’il est du devoir du Président de la République d’envisager toute solution à une crise nationale tant que cette solution ne remet pas en cause les acquits constitutionnels.
Q7 : Quelles sont selon vous les raisons fondamentales de la crise au nord du Mali?
- Raisons historiques :
Je pense qu’à l’indépendance déjà, certains jeunes du nord (songhoy, arabes et touaregs) ne se sentaient pas maliens. A ce sujet, il est utile de rappeler qu’en 1958, près de six cents (600) notables songhoy, arabes et touaregs avaient adressé une correspondance au Général De Gaulle pour lui demander de ne pas les rattacher au Soudan en cas d’indépendance. On peut porter le jugement que l’on veut sur cette initiative mais, à mon avis, elle est fondatrice du comportement futur des ‘’gens du nord’’ vis-à-vis du nouvel état malien.
1963 : des goumiers (militaires à chameau) chargés de récupérer les impôts s’accrochent avec des jeunes gens dans une soirée de Tende (parade de chameaux très prisée chez les Kel Adagh de Kidal). Cette altercation finit en bagarre et constitue le déclenchement de la rébellion de 1963.
On connaît la suite.
- Mal gouvernance :
Les premiers administrateurs qui ont servi dans nos régions à l’indépendance se sont comportés comme en territoire conquis. Aujourd’hui encore, on ne peut pas parler du comportement des militaires de l’époque sans avoir une larme aux yeux. Le système mis en place était : marier les femmes (de force s’il le faut), briser les hommes (en les humiliant ou en les chassant du pays) et scolariser les enfants (de préférence en les coupant de leurs parents). Ainsi, on créera le Mali nouveau.
Au lieu du ‘’Mali nouveau’’, ce système a ancré l’esprit de révolte dans des esprits qui, comme dit plus haut, n’étaient pas prédisposés à accepter le nouveau pouvoir. En fait ces agissements les ont confortés dans leur conviction initiale.
Pour ce qui concerne le touaregs du cercle de Kidal, je pense que c’est l’Etat malien qui les a poussés à la révolte par le comportement inacceptable des premiers militaires arrivés dans la zone juste après l’indépendance. On me dira qu’il s’agit de militaires qui se comportaient de manière identique au sud. Peut être. Mais il est déplorable de constater qu’aucune autorité nationale, et encore moins les intellectuels maliens, n’a dénoncé ce comportement. Les touaregs de Kidal se sont donc sentis abandonnés par le reste du peuple malien.
- Raisons économiques
En plus de la mal gouvernance, les régions du nord furent classées ‘’Mali inutile’’ ou transformées en bagne (Taoudenni et Kidal). Après la révolte de 1963, la région de Kidal fut placée sous embargo et interdite aux touristes et à tout investissement.
La sécheresse de 1973 finit par décomposer le milieu nomade, mettant à genou l’économie traditionnelle.
La nomenklatura militaire profita de cette catastrophe pour piller la région en détournant les aides, brisant ainsi le peu d’espoir qui restait aux populations nomades.
Q8 : Quelles sont selon vous les solutions les plus réalistes à la crise au nord du Mali?
A mon avis, elles sont de deux ordres : politiques et économiques
- d’abord instaurer une vraie confiance entre les populations nomades et l’Etat (donc le Gouvernement central). Cela suppose de la patience et de l’attention de part et d’autre. En particulier, il est important que les populations nomades soient représentées dans les instances nationales (pas seulement à l’Assemblée Nationale). Il est également important que les langues locales soient utilisées par les médias publics (télé et radio nationales) au même titre que les autres langues nationales. En matière de gouvernance, il faut transférer l’essentiel des pouvoirs au niveau local tout en évitant que des ‘’barons locaux’’ n’utilisent ce pouvoir à leur seul profit ;
- ensuite bâtir tous les rapports sur la construction de l’Etat de droit en faisant respecter le principe que nul n’est au-dessus de la loi et que la loi est la même pour tous : les gens du nord demandent à être des maliens comme les autres et non à constituer une catégorie de citoyens à laquelle tout est permis.
Sur le plan économique, il faut continuer l’œuvre de financement de microprojets entamée depuis 1995. Cependant, il me semble que le développement harmonieux des zones nomades ne peut se faire qu’en rentabilisant la seule activité que les populations nomades maîtrisent sérieusement (l’élevage). La question est donc de savoir comment faire de l’élevage le pôle de développement des zones nomades. J’ai déjà répondu à cette question lors du forum de Kidal (1).
Q9 : Dans un pays multiculturel comme le Mali, comment l’Etat doit-il manager les pratiques sociales, culturelles ou économiques des différentes ethnies afin de réaliser un espace national équitable, homogène et équilibré?
Cette question rejoint la précédente.
Q10 : Dans une communauté ethnique donnée, quelles sont les voix qui parlent légitimement pour les populations ? Qu’en est-il pour les populations nomades du Mali ?
Cela dépend du degré d’évolution de la communauté considérée : si la communauté ethnique est proche du ‘’modèle traditionnel’’, ses représentants sont ses chefs traditionnels (chefs de tribu et chefs de village). Si la communauté est plus ‘’moderne’’, ce sont ses élus et ses cadres. Il peut arriver qu’à un moment donné, personne ne représente personne. C’est alors la jeunesse qui reprend le flambeau et qui finit par mettre tout le monde d’accord. C’est ce qui s’est passé en 1990 en milieu touareg et lors des émeutes de 1991 à Bamako.
Aujourd’hui en milieu nomade, personne ne représente personne. Dans la région de Kidal, Intalla AG ATTAHER, le Chef des Kel Adagh est malade et ses enfants n’ont ni son envergure ni sa clairvoyance. Il en est de même à l’ouest où Mohamed EL MEHDI n’arrive pas à gérer sa succession. Quant à Menaka, Bajan AG HAMATO se maintient mais plus en homme politique qu’en chef de tribu. Bref, des fissures apparaissent partout dans le système traditionnel de commandement. C’est une crise d’adolescence d’une société féodale obligée malgré elle d’évoluer vers une démocratie à laquelle elle n’est pas préparée. Les prochaines années révèleront plus amplement les effets de cette contradiction.
Ce sont donc les jeunes qui reprennent le flambeau parce qu’ils ont la force et les armes. A mon avis, c’est avec eux qu’il faut négocier mais dans les limites qu’autorisent les principes d’unité nationale et d’Etat de droit.
Q11 : Est-ce que Bahanga et son groupe sont reconnus par les populations de Kidal comme leurs dignes représentants?
Absolument pas.
Il est vrai qu’AG BAHANGA est un élu de la commune rurale d’Achibogho (Cercle de Tinessako à l’est de Kidal). Mais personne ne l’a mandaté pour prendre les armes contre l’Etat. Ni lui ni les autres élus locaux qui l’ont suivi dans son aventure. Il faut d’ailleurs précisé qu’Ag Bahanga a été élu grâce à l’appui de l’Etat et contre la volonté de la majorité de ses administrés.
La Région de Kidal a ses chefs de fraction traditionnels (ils peuvent ne pas répondre aux besoins de la population, mais ils ont la légitimité que leur confère la tradition locale), ses élus (majoritairement analphabètes mais élus quand même) et ses cadres (mis sous l’éteignoir depuis qu’est apparue dans cette région la force exclusive de la kalachnikov en lieu et place de l’intelligence et du savoir).
Cependant, je pense qu’il faut négocier avec ceux qui détiennent la force tout en utilisant au mieux ceux qui ont la légitimité populaire (chefs de fraction et élus) et ceux qui ont le savoir et une meilleure vision de l’avenir (les cadres). L’intelligence politique des gouvernants doit consister à faire un juste équilibre entre la puissance de nuisance des uns et la volonté d’accalmie des autres.
Q12 : En quoi une réponse à ces questions pourrait-elle changer le cours des choses (notamment la façon dont le gouvernement est en train de gérer le problème)?
Simplement en isolant AG BAHANGA du reste du peuple : avec l’appui de l’Etat, les responsables des différentes fractions font publiquement l’option de la paix et sensibilisent leurs communauté dans ce sens.
Je rappelle que c’est le Vieux sage Intalla AG ATTAHER, Amenokal des Kel Adagh qui a résolu toutes les crises survenues dans cette région depuis l’indépendance du Mali.
Il suffit que l’Etat donne les mêmes moyens à ceux qui ont fait l’option de la paix et qui sont restés fidèles à l’Etat pour combattre AG BAHANGA et sa bande.
Q13 : Quel est le rôle et le poids de la fraude dans la situation qui prévaut au nord Mali. S'agit-il de la contrôler et d'y acquérir des retombées?
La fraude dans la région de Kidal est une activité qui présente deux visages :
- la fraude traditionnelle sur des produits alimentaires destinés à la consommation locale : elle a de tout le temps existé surtout entre l’Algérie et le Mali. Cette forme de fraude, tolérée par les autorités de la sous région, ne présente aucun danger.
- La criminalité organisée : elle concerne le trafic des cigarettes, des armes, de drogue et l’enlèvement et la séquestration de personnes. Elle est apparue dans la région au début des années 1995 et est l’œuvre de quelques personnes bien connues à Kidal. Les mauvaises langues disent que cette fraude se fait avec la complicité de certaines hautes personnalités à Bamako (et même de la sous région).
Le poids de la fraude dans ce dossier est important : de nombreux ‘’passeurs’’ de la fraude sont des financiers ou des acteurs directs de la rébellion.
A mon avis, ce compagnonnage ne durera pas longtemps : les narcotrafiquants ont besoin d’un espace libre et tranquille pour mener leurs activités. La présence massive de l’armée dans la zone contrarie cette logique. La poursuite du conflit ralentira donc leurs activités et provoquera des manques à gagner puis des conflits avec leurs commanditaires.
L’attachement d’AG BAHANGA au retrait de l’armée de Tinzawaten traduit cette réalité. L’implication d’étrangers dans le dossier à travers les narcotrafiquants est une nouvelle donne qui ne fera que compliquer une recherche de solution, à cause des intérêts en jeu. Le Mali doit donc mettre en jeu ses amitiés dans la sous région.
Q14 : Quel est (ou quels sont) le ou les projets de société ou politiques dont les rebelles seraient porteurs?
Jusqu’à ce jour, aucune revendication politique n’a été publiquement soumise sur la place publique.
Q15: Comment les populations concernées apprécient elles le mouvement? Y- a- t-il une adhésion ou un désaveu, une lassitude? Par qui et où?
Personne n’a jamais demandé aux populations leur avis. Ni AG BAHANGA avant de prendre les armes, ni le gouvernement avant de négocier avec lui. Elles sont donc prises en otage par deux puissances contradictoires. Et elles supportent les effets collatéraux du conflit.
Je ne crois pas me tromper en affirmant que les populations de Kidal sont fatiguées de ces soulèvements sans raison et sans lendemain. Elles souhaitent qu’on les laisse vivre en paix dans leur brousse derrière leurs troupeaux et avec leurs problèmes dont la résolution n’intéresse en réalité personne.
Quant aux cadres, chefs de fractions et élus de la région, ils ont publiquement condamné le soulèvement. Et beaucoup se sont impliqués pour trouver une solution définitive à cette crise qu’ils désapprouvent.
Q16: Quel rôle jouent les élus dans ce conflit? Ont-ils assuré leur rôle d'élus?
Il y a deux catégories d’élus : ceux qui sont du côté du pouvoir (peu nombreux) et ceux qui sont du côté de la rébellion.
Je trouve personnellement regrettable que des députés ou des maires que les populations ont choisis pour gérer leurs problèmes prennent les armes contre l’Etat dont ils sont chargés de représenter l’image.
A mon avis, ils n’ont donc pas assuré leur rôle d’élus et de responsables. La question est de savoir si ces élus comprennent seulement leur rôle d’élus ? A mon avis la réponse est non.
Q17: Que pensez-vous de l'initiative de Bamako colloque "Paix, sécurité et développement en Afrique" Le cas de la région sahélo saharienne? (du 8 au 10 septembre prochain)
Ce colloque est le bienvenu. Il ne résoudra certainement pas le problème mais il peut permettre de le comprendre. Je pense aussi que les colloques et les forums ne servent pas à grand-chose : c’est en interne que le Mali trouvera une solution à ses problèmes.
Q18 : Quel sont le rôle, le positionnement et l'impact des medias (nationaux et internationaux) dans la crise actuelle au Mali? Comment pourraient-ils influencer positivement les crises et les processus de paix?
Il n’y a qu’à se rappeler la Radio des Mille Collines au Rwanda de 1994 pour comprendre le danger que peuvent constituer des medias malveillants en période de crise. Ou certains journaux maliens de la même année.
Les medias doivent faire l’option de la paix et ne pas pousser le pays à la déchirure.
Q19 : Comment les anciens empires ont gouverné la partie nord du Mali ?
Je pense que les empereurs de l’époque se sont appuyés sur des rois ou chefs locaux qui les représentaient auprès des populations. Nos empires étaient organisés en provinces dirigées par des représentants de l’empereur.
Cette implication locale a permis de stabiliser l’ensemble.
Il ne faut cependant pas penser que le pouvoir de Bamako peut administrer le pays comme le faisaient les empereurs du moyen âge.
Q20 : Quel est le bilan (succès et échecs) des conflits successifs au Nord du Mali depuis l'indépendance?
On ne peut pas faire ce genre de balance. Je pense cependant que le Mali démocratique doit beaucoup à la rébellion de 1990 au moins pour deux raisons :
- elle a affaibli le régime de Moussa Traoré et a démontré qu’il n’était pas invincible, ce qui a motivé les ‘’démocrates’’ à l’affronter de face à Bamako : de ce point de vue, la rébellion a compté dans la chute de la deuxième république ;
- elle a ‘’accouché’’ du Pacte National de 1992 qui fut le socle de la loi sur la décentralisation. Si beaucoup de pays de la sous région prennent notre décentralisation pour un exemple réussi (dans son contenu au moins), cela est le fruit du Pacte National de 1992. Je rappellerai à ce sujet que le Projet de loi qui nous avait été soumis à l’époque par le gouvernement lors de la réunion de décembre 1991 à Mopti ne conférait aux collectivités que le pouvoir d’organiser les voiries et le ramassage des ordures ménagères.
Comme échec, je trouve que le gouvernement, entre 1992 et 2002, n’a pas accepté de gérer le problème sur le long terme : au lieu d’accompagner la paix en impliquant positivement les démocrates et les acteurs de la rébellion, le pouvoir central a joué à la division et au clientélisme politique. Résultat des courses : les structures décentralisées ont été confiées à des gens sans aucun idéal politique. On a récolté donc ce que l’on a semé.
Entre 1992 et 2002, il n’y a pas une région du Mali où le pouvoir central a autant contribué à pervertir le combat démocratique du peuple malien que dans la région de Kidal. C’est là un échec commun de tous les acteurs (gouvernement et responsables de la rébellion).
source/kidal info
Nomadic Tuaregs are struggling to protect their ancestral homelands
Stefan Simanowitz - In These Times - 04/03/09
Blue People, Yellowcake
A nomadic, West African people are threatened by lucrative uranium mining.
jeudi 5 mars 2009
Nomadic Tuaregs are struggling to protect their ancestral homelands
On Dec. 19, Canadian U.N. diplomats Robert Fowler and Louis Guay, and their driver, Soumana Mounkaila, were abducted in Niger. No information has emerged as to who is behind their disappearance. In mid-January, four European tourists were kidnapped on the Mali-Niger border.
These incidents point to the heightened state of tension between the governments of these two West African countries and the nomadic Tuareg people who, for decades, have been struggling for greater autonomy in their ancestral homelands.
Despite several peace agreements—the most recent in Mali in July 2008—the situation in both countries remains far from peaceful. Relations are complicated by the fact that the lands over which the Tuareg have wandered for centuries are home to some of the world’s largest uranium deposits and oil reserves.
While international energy companies jostle for concessions to mining and oil rights amid accusations of government corruption, the plight of the Tuareg is seldom considered, and their traditional way of life is increasingly under threat.
Mali and Niger are among the poorest countries in the world, and the Tuareg are among the most impoverished communities within each nation. They are known as the “Blue People” because their indigo-dyed garments leave dark-blue pigment on their skins.
Despite the Sahara’s erratic and unpredictable rainfall patterns, the Tuareg have managed to survive in the hostile desert environment since the 7th century.
Over recent years, however, depletion of water by the uranium-stripping process—combined with the effects of climate change—is threatening the Tuaregs’ ability to subsist. They have led a series of uprisings to protect their land and resources, the most recent beginning in 2007.
In January, fighting in Mali left more than 50 dead and, in Niger, the government has waged a military crackdown against the community.
A 2008 Amnesty International report found evidence of government forces in Niger perpetrating serious human rights abuses, including widespread extrajudicial executions of Tuareg civilians. The government has expelled nongovernmental organizations such as Doctors Without Borders from northern Niger and has banned reporting in the region.
Uranium mining has diminished and degraded Tuareg grazing lands. Not only does the mining industry produce toxic waste that can contaminate groundwater, but it also uses huge quantities of water in a region where it is scarce.
Meanwhile, the Mali and Niger governments continue to receive hundreds of millions of dollars in revenue from resource exploitation.
“The insurgents are accused of having links with Islamic extremists in order to garner support for military action from the international community,” says Issouf ag Maha, elected mayor of Tchirozerine, Niger, and member of the rebel Niger Movement for Justice (MNJ), a political arm based in France.
In 2003, the U.S. government launched a new front in its war on terror, triggered by a fear that the Sahel—the semi-arid belt that stretches from Africa’s Atlantic coast to the Indian Ocean on the east—might become a safe haven for al Qaeda operatives.
In 2005, the U.S. Congress approved $500 million over a six-year period for countries in this region to counter terrorism, and the Mali and Niger militaries have been receiving U.S. aid and training—though little evidence exists of Islamic extremism in either country.
The Tuareg are Sunni Muslims. They practice the Maliki form of Islam and have no history of religious extremism. In their decades of struggle, Tuareg fighters have rarely targeted Westerners.
MNJ has kidnapped several French and Chinese uranium mining employees but has always handed them over to the Red Cross after a few days of captivity, claiming it abducted them only to air grievances.
The nomadic Tuareg are used to adversity. They have lived in one of the harshest environments in the world and have moved in search of rain, water and pasture. Once “Lords of the Desert,” they now find themselves, by an accident of geography, buffered by global political forces. Their struggle is maligned and their rights ignored, but for them, this is nothing new.
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