TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 5 février 2009
mercredi 4 février 2009
Niger : L'énigme Fowler, une raison d'Etat ou l'apocalypse d'un système en dérive ?
3 février 2009, 22:57
A genoux et sous le souffle crucial de la crise financière, l’occident se voit plier tête basse, aux ordres du marché des ressources naturelles du Niger.
Dans un pays où la démocratie, à peine née, se heurte à la tragique résistance du monde des affaires.
D’un côté les multinationales ont été longtemps des actrices pointées et désignées de tous les malheurs du continent noir et du Niger en particulier.
De l’autre côté, une communauté Touareg longtemps méprisée, meurtrie et livrée a tous les maux, de la nature et de la bêtise humaine.
Menacée de disparition, dépossédée de ses terres et chassée vers l’inconnu, livrée à la soif, à la désertification, à la faim, à l’analphabétisme… Aujourd’hui l’Uranium et sont cortège de malheurs, ne font aucun cadeau au peuple touareg condamné à disparaitre dans moins d’un demi siècle sous le regard indifférent sinon complice, de la communauté internationale.
Confronté a une rébellion décisive, Tandja a juré de tous les mots de mettre fin à l’insurrection touareg comme il le dit. Il déclare le nord (le deux tiers du pays) sous l‘état d’urgence et donne carte blanche à l’armée pour gérer à sa manière cette partie du pays. Il impose un Black Out totale et prend en chasse les journalistes et les reporters dans leur métier. Soucieux de préserver leurs parts du Yellow-cake, l’occident baisse la tête et ferme les yeux sous la menace de la diversification de partenaires. Face à une rébellion structurée et expérimentée l’armée de Tandja se heurte à une résistance en acier, tourne et contourne sans avancer d’un mètre.
Tout en laissant derrière elle, une corvée de morts, des blessés et des prisonniers les années passent, les discours des victoires se succèdent et le terrain dément les faits. L’incapacité des FAN se confirme et l’honneur de tout un Etat reste en berne. Humilié le vieux colonel en mauvaise posture, partage des points communs avec les touaregs : ils sont tous des Nigériens et analphabètes, pendant que Tandja s’exprime en français militaire, le Touareg en guide touristique. Il ne se sert en rien de se mentir ou de se voler la face : le peuple Nigerien menacé, manipulé et écarté par Tandja ne se prononce que sur une feuille de route dictée.
Pris en étau entre deux feux, le pays le plus pauvre de la planète s’enfonce dans le désarroi et la misère. Livré à l’effort de guerre, le trésor national s‘épuise, les dettes s’accumulent et la rébellion s’active. L’aérogare d’Agadez, de Tanout dans la région de Zinder et même celui de Banibangou non loin de Niamey sont devenus d’intérêt pour acheminer les armes aux FAN. Voyant une occasion d’implantation et avoir un mot à dire auprès des commandes de l’Etat, les multinationales se précipitent aux secours du colonel en détresse brandissant des billets de banques, ou proposant leur technologie de guerre en échange des portions de terre Touareg vendue comme des baguettes de pain. La Chine se montre la plus généreuse, sérieuse et rêve même de s’offrir le monopole de l’Uranium et du pétrole Nigerien. Les Canadiens se font remarquer et sont soucieux de ne pas manquer leur part du gâteau pour garantir leur présence dans la course au nucléaire, quand aux Sud-Africains et indiens eux aussi ne manquent pas à l’appel, bref la liste est longue. Le discourt le plus épatent reste celui du responsable de la sécurité des intérêts d’AREVA France qui en présence des membres du gouvernement français n’a pas hésité à solliciter son pays pour mettre les moyens nécessaires à la disposition du vieux colonel afin de mater ce qu’ il appelle les bandits armés. Tout en allant au-delà des intérêts de sa filiale, voici ses mots :
L’Etat français ferait mieux, a-t-il dit, de donner aux autorités Nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs (ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais, ne sont qu’une illusion). On ne sait jamais peut être l’amiral a été victime de ses hommes en bleu, qui comme, il le dit, font ce qu’il a avancé. Grâce à cette phrase l’amiral retrouve la sympathie du colonel Tandja et décroche la mine d’Uranium d’Imouraren où pour rappel la diplomatie française avait échoué. Malheureusement le pays s’enfonce encore et toujours dans l’obscurité et la misère, vulnérable, donc affaiblit et victime de tous les maux : famine, malnutrition enfantine, sécheresse, corruption, vols organisés, ethnocidisme, persécutions extra-judiciaires, politiques, plusieurs formes de rébellions… Tout à coup comme par malédiction ou simple ironie, l’ONU à travers l’affaire Fowler met son bras dans l’une des plus salles assiettes du continent africain… à suivre
I. Amoumoun/ SaharaMedia
lundi 2 février 2009
Source/ "Entraide Occitano Touarègue"
"/NIger/Il n'y a plus d'opposition à l'Assemblée Nationale
Il n'y a plus d'opposition à l'assemblée nationale du Niger, la preuve à la lecture de ce vote sur le statut des FAN : 104 voix pour ; 0 voix contre et 0 abstention.
Il est regrettable pour les populations nigériennes, et celles du Nord en particulier (les Touareg), que les élus passent sous silence les exactions de ces militaires.
Il y avait là l'occasion de marquer un désaccord avec les pratiques honteuses des FAN quant aux différentes exécutions extrajudiciaires de civils Touareg.
Mais Tandja a trouvé la solution en "prenant" un certain nombre de ministres Touareg dans son gouvernement dont le nouveau ministre de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification, Monsieur Issouf ag Baco ."
Assemblée nationale
Adoption du projet de loi portant statut du personnel militaire des FAN et de la Gendarmerie nationale
Au cours de la séance de vendredi dernier, les députés ont examiné et adopté le Projet de loi portant statut du personnel militaire des Forces Armées Nigériennes (FAN) et de la Gendarmerie Nationale.
Ce Projet de loi, qui consacre la 4ème modification majeure du Statut de ces deux institutions depuis leur création en 1961, vise, selon le rapport de la Commission Défense et Sécurité de l'Assemblée nationale saisie au fonds, à adapter les FAN et la Gendarmerie, aux exigences de l'état de droit et de la démocratie; à la loi de programmation militaire qui prévoit l'accroissement très sensible des effectifs dans l'espace et dans le temps; à la nécessité de recrutement de personnel qualifié pour des besoins militaires spécifiques.
Parmi les 6 plus importantes modifications ou innovations à ce statut du personnel militaire, il y a: la révision à la hausse de la durée de service des officiers, sous -officiers et militaires du rang pour mieux capitaliser leur expérience ; la révision à la hausse de la proportion du corps des sous - officiers de la Gendarmerie Nationale plus sollicité sur le terrain pour l'accomplissement des tâches d'officier de police judiciaire ; la possibilité de recruter des enfants de troupe titulaires du BAC pour suivre la formation de sous-officier d'active permettant ainsi à l'armée de tirer profit de l'investissement déjà réalisé en eux; l'avancement à certains grades conditionné par l'obtention de diplômes requis ; le Diplôme d'état -major pour être promu au grade de Lieutenant-Colonel et le Brevet de l'école de guerre pour être promu au grade de Colonel ; la réglementation de la position de détachement des militaires qui introduit les notions de détachement de courte durée et de longue durée ; les devoirs, droits et protections juridiques des militaires ont été également revus pour tenir compte du contexte de l'état de droit et des nouvelles missions dévolues aux Forces Armées Nigériennes et à la Gendarmerie Nationale. Ce statut des FAN et de la Gendarmerie, qui comprend 250 articles a été décortiqué par les députés en plénière, avec souvent des débats nourris sur certaines dispositions dont beaucoup ont été amendées par les représentants du peuple. Tous les groupes parlementaires ont appelé a voté en faveur du Projet de loi avec toutefois une réserve exprimée par le Groupe PNDS TARAYA et apparentés PNA AL'OUMA et PPN RDA sur l'article 39 par rapport à la condition de durée requise, soit quatre ans, pour être promu du grade de Colonel au grade de Général de Brigade. La proposition du coté du groupe PNDS était de rallonger cette durée à 6 ans pour uniformiser avec la condition de durée requise pour passer d'un grade à un autre au sein du Corps des Officiers supérieurs.
Le texte a été ainsi voté par 104 voix pour ; 0 voix contre et 0 abstention.
Mahaman Bako
sur Le Sahel du 02/02/09
France 3 fait trembler Areva !?
AREVA a intenté un recours devant le CSA contre la diffusion de la prochaine émission de "Pièces à conviction"
(le mardi 11 février à 20h35 sur France 3)
Image_1La CRIIRAD a apporté son appui scientifique à la réalisation de reportages pour un numéro de « Pièces à conviction » consacré aux déchets et pollutions laissées par l'exploitation des mines d'uranium.
Sous le titre « le scandale de la France contaminée », il doit être diffusé mercredi 11 février à 20h35 sur France 3.
Nous espérons que vous pourrez le regarder car il s'annonce passionnant. Vous y retrouverez plusieurs des études réalisées par le laboratoire de la CRIIRAD : à Saint-Priest-La-Prugne dans la Loire, La Crouzille en Haute-Vienne, Gueugnon en Saône-et-Loire, Saint-Pierre dans le Cantal..
Encore faut-il que l'émission soit diffusée !
Areva vient en effet de saisir le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (cf. ci-dessous) et fera son possible pour empêcher la diffusion d'informations susceptibles d'écorner son image de marque.
Réponse le 11 février prochain.
N'hésitez pas à faire circuler cette info et à avertir vos parents et amis.
Plus d'info sur le dossier des mines d'uranium
www.criirad.org
Le Colonel Kadhafi nouveau président de l’UA
APA-Addis Abeba (Ethiopie)-02-02-2009
lundi 2 février 2009
APA-Addis Abeba (Ethiopie) Le colonel Mouammar al-Kadhafi, 67ans, Guide de la révolution libyenne, a été élu lundi à Addis-Abeba par ses pairs, nouveau président en exercice de l’Union africaine (UA).
L’élection de Kadhafi, qui succède au président tanzanien Jikaya Kikwete, a eu lieu au cours de la douzième session ordinaire de l’UA tenue dans la capitale éthiopienne.
Le nouveau président en exercice de l’organisation panafricaine a longtemps milité pour la mise en place d’un gouvernement continental. L’Acte constitutif de l’UA a d’ailleurs été lancé à Syrte, sa région natale, en Libye, en mars 2001.
La transformation de la Commission de l’UA en une Autorité de l’Union, décidée dimanche à Addis-Abeba par les chefs d’Etat, voit son projet de création des Etats-Unis d’Afrique se dessiner.
Issu d’une famille bédouine modeste, il accède au pouvoir en 1969 à l’âge de 27 ans à la suite d’un coup d’Etat ayant renversé le roi Idriss 1er.
OF/mn/od/APA 02-02-2009
Communiqué de l’A T N M C
Communiqué de l’A T N M C : Non à la guerre ethnique et Pour un cadre de concertations ATNMC accepte un cessez le feu sur initiative des pays médiateurs
lundi 2 février 2009
Non à la guerre ethnique et Pour un cadre de concertations
ATNMC accepte un cessez le feu sur initiative des pays médiateurs
2 février 2009
Aujourd’hui, tous les ingrédients sont réunis pour une guerre civile intercommunautaire dans le Nord du Mali. L’armée régulière malienne a en effet cédé la place à des milliers de civils arabo-touaregs constitués en milices (civils armés salariés par l’Etat) pour lutter contre le mouvement touareg.
Nous dénonçons ces pratiques qui n’auront d’autre effet que d’embraser l’ensemble de la région et rejetons avec force cette aventure qui aurait pour conséquence d’amener les populations qui ne sont pas concernées par le conflit à se massacrer entre elles. En laissant les milices en action, le Mali court le risque s’enfoncer dans une situation à la soudanaise.
L’A T N M C répond aux sollicitations de certains pays, en particulier la Libye, l’Algérie, la Mauritanie, la France, de certains partis politiques maliens, des partenaires techniques et financiers du Mali et des Nations-Unies, qui appellent à l’arrêt des hostilités et à reprendre le dialogue pour aller vers la réconciliation et le développement, et accepte un cessez-le-feu. Ce cessez-le feu qui signifie un arrêt des hostilités de part et d’autre permettrait certainement de renouer le dialogue entre les deux parties, sous l’égide des médiateurs.
Nous attendons de la Libye, de l’Algérie, de la Mauritanie et de la classe politique malienne qu’elles s’investissent pour amener les parties à reprendre un dialogue sincère et qu’elles participent à enrichir le contenu de futures négociations vers la paix.
Il conviendra de réaliser un vrai diagnostic de la situation, d’étaler les vrais problèmes sans contrainte et de trouver ensemble une issue politique durable pour éviter des rebondissements permanents. Cela nécessitera des engagements réels et une volonté politique de part et d’autre.
Nous comptons sur les soutiens de la France et de l’Union européenne qui ont à maintes reprises encouragé « la recherche de solutions concertées entre les autorités maliennes et les mouvements touaregs » et appelé « tous les pays de la région à oeuvrer dans le sens du dialogue ».
Nous attendons du Président du Mali qu’il s’investisse personnellement pour créer un cadre de dialogue qui implique, entre autres, la classe politique malienne, pour aller vers la réconciliation nationale, la paix et le développement.
Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement (ATNMC) ,Porte parole et Chargé des relations extérieures ,Hama Ag Sid’Ahmed
vendredi 30 janvier 2009
Le gouvernement nigérien objet d'une motion de censure
Afrique de l'Ouest - Niger
Niamey, Niger - Douze députés de la majorité issus du Mouvement national pour la société de développement (MNSD- Nassara) proches de l'ex- Premier ministre, Hama Amadou emprisonné, ont déposé jeudi une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Seini Oumarou, a appris la PANA de source officielle.
Les auteurs de la motion de censure invoquent plusieurs griefs contre le gouvernement, à savoir : la cherté de la vie, l'enrichissement illicite de certaines personnalités et le non respect du principe de l'égalité devant la loi.
La conférence des présidents de groupes parlementaires qui s'est réunie pour examniner la motion de censure a décidé de son examen et de son vote le samedi 31 janvier.
Cette motion de censure est la première épreuve véritable à laquelle fait face le gouvernement de Seni Oumarou, qui a déjà maille à partir avec les 36 milles enseignants contractuels et les magistrats actuellement en débrayage.
Elle intervient dans un contexte marqué par une crise au sein du parti majoritaire (MNSD/Nassara) doublée d'un conflit larvé entre l'exécutif et le Parlement, qui fait l'objet d'un linchage médiatique depuis l'adoption du nouveau statut du député, mesure jugée par la suite inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle.
On rappelle que le chef de l'Etat Mamadou Tanja avait convoqué la semaine dernière une session extraordinaire du Parlement avec à l'ordre du jour la levée de l'immunité parlementaire de trois députés de la majorité.
Niamey - 30/01/2009
Pana
Hier un gardien de la Sonichar a été exécuté par les militaires.
Motif : il aurait posé une mine !
Avant-hier de nombreux coups de feu à Tamaslak.
De nombreuses familles ont aussi quitté Tamazlak est sont entrain d’être réinstallé.
À ce sujet il est bon de rappeler que nos valeureux militaires (FAN) en ont profité pour les dépouiller.
Pour ce qui est de Birgi, un nouveau « convoi » est prévu.
Il se dit que les personnes qui retournent à Iférouane sont bien payées afin de montrer que la « réinsertion Birginienne » fonctionne, et il se dit aussi que le nombre de Haoussas est important dans le lot.
Source /occitan touareg
L’Etat met Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva, sous pression
THIBAUT MADELIN-Les Echos-30-01-09
vendredi 30 janvier 2009
L’actionnaire public a refusé d’approuver en décembre le budget 2009. Un conseil de surveillance extraordinaire a lieu jeudi prochain, alors que le groupe tente d’obtenir une augmentation de capital de l’Etat.
Alors qu’elle cherche à obtenir une augmentation de capital de l’Elysée, Anne Lauvergeon se prépare à un conseil de surveillance extraordinaire électrique jeudi prochain. La patronne d’Areva doit présenter un nouveau budget qui tienne mieux compte de la crise économique. Celui qu’elle avait proposé le 18 décembre n’a pas été approuvé par l’Etat. Le champion français du nucléaire fonctionne donc sans budget depuis un mois.
L’actionnaire majoritaire a demandé à Areva de revoir l’ensemble de ses comptes, des dépenses courantes aux investissements, en passant par les achats. « On passe tout à la paille de fer », confirme une source interne. Les investissements sont le sujet le plus délicat : d’eux dépend en grande partie l’enveloppe que l’Etat accordera au groupe. Auparavant, il veut connaître la rentabilité précise de chaque projet de l’entreprise, qui a déclaré hier soir anticiper « une croissance significative » de ses ventes et de ses commandes pour 2009. Le groupe a, par ailleurs, annoncé un chiffre d’affaires annuel de 13,2 milliards d’euros, en croissance de 10,4 % par rapport à 2007. Mais ce genre de calcul repose sur plusieurs facteurs, dont la trésorerie. Or, pour la première fois, la société a enregistré l’année dernière un besoin en fonds de roulement positif. Autrement dit, elle a décaissé plus d’argent qu’elle n’en a encaissé. Plusieurs facteurs ont pesé, comme l’augmentation des stocks d’uranium en cours d’enrichissement ou en négoce, ainsi que des délais de paiement allongés en Inde. Valeurs d’actifs au plus bas
La direction, qui cherche à montrer sa bonne volonté, travaille là-dessus. Par ailleurs, elle a revu à la baisse son budget d’investissements pour cette année, de 3 milliards à 2,6 milliards d’euros. L’actionnaire doit prendre ses responsabilités, estime-t-on au siège. Il a d’ailleurs voté dans un premier temps le plan d’investissement de 14 milliards d’euros pour la période 2008-2012, acquisitions comprises. Mais la barque commence à devenir lourde : la décision annoncée par Siemens de sortir de leur filiale commune de réacteurs, Areva NP, devrait entraîner pour la société française un coût de quelque 2 milliards d’euros.
Anne Lauvergeon, qui a été elle-même surprise par cette décision et n’avait donc pas préparé son actionnaire à une telle éventualité, pourra difficilement compter sur la bienveillance de son conseil. D’autant que celui-ci n’a pas forcément apprécié d’apprendre dans la presse (« Les Echos » du 23 janvier) qu’elle avait envisagé une fusion avec Technip, le spécialiste français de l’ingénierie pétrolière.
Dans ce contexte, il est difficile de prédire la réaction de l’Etat face à ses demandes de recapitalisation. Areva estime avoir besoin de 2 milliards à 3 milliards d’euros de fonds propres d’ici à la fin de l’année. Hier, Anne Lauvergeon a indiqué au « Frankfurter Allgemeine Zeitung », le grand quotidien d’outre-Rhin, qu’une montée en puissance de Total n’était « pas à l’ordre du jour ». Elle reste, par ailleurs, notoirement opposée à une fusion avec Alstom.
De son côté, l’Etat fait des appels du pied à Areva pour qu’il cède ses participations non stratégiques dans Suez Environnement, Alcatel-Lucent ou encore Safran. Celles dans STMicroelectronics et Eramet sont plus difficiles à vendre, car elles sont liées à un pacte d’actionnaire. Sur le fond, le groupe préfèrerait ne pas vendre en ce moment, alors que la valeur en Bourse de ces actifs est au plus bas.
THIBAUT MADELIN
Enlèvement mystérieux de diplomates canadiens au Niger : des réponses à même les questions...
Alain Deneault - http://www.alternatives.ca/ -29-01-09
vendredi 30 janvier 2009
Le contexte « mystérieux » dans lequel ont disparu deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay, au Niger à la mi-décembre, soulève des questions qui comportent elles-mêmes beaucoup d’éléments de réponse sur les répercussions de la présence canadienne en Afrique.
Quatre renseignements ne font pas de doute : avant d’être manifestement enlevés, les Canadiens se sont rendus aux bureaux de la minière canadienne Semafo au Mont Samira, dans l’ouest du pays. Ils étaient mandatés au Niger par l’Organisation des Nations Unies (ONU) comme intermédiaires dans le conflit qui oppose la minorité touareg au pouvoir central. L’ONU n’assurait toutefois pas leur sécurité et ignorait jusqu’à l’existence de leur déplacement vers la Semafo. Une troisième personne compte également au nombre des disparus.
Le questionnement porte autant sur les justifications de cette présence que sur les auteurs de cette prise d’otages. L’ONU a contredit la version du gouvernement nigérien, qui attribuait le passage de MM. Fowler et Guay à des cérémonies protocolaires. Les mandataires devaient au contraire contribuer à régler « tous les problèmes humanitaires » de la région de même que « le conflit avec la rébellion touareg », une minorité nomade inscrite depuis longtemps en faux contre le pouvoir central et les sociétés privées qu’il appuie. Mais anonymement, un officiel nigérien a expliqué par des « affaires personnelles » la visite de M. Fowler au Niger...
Ces interrogations sur cette visite auprès de la minière Semafo sont embarrassantes, parce qu’elles placent les mandataires canadiens dans une position difficile à défendre politiquement, quel que soit l’angle sous lequel on l’analyse. Ou bien MM. Fowler et Guay remplissaient effectivement leur mission de l’ONU, et ont donc entrepris des discussions secrètes avec la société minière aux fins de la résolution du conflit mettant aux prises les Touaregs avec les sociétés minières, ce qui fait ni plus ni moins de la société canadienne un acteur politique occulte dans la région (et non plus une simple entreprise commerciale) ; ou bien les deux diplomates n’agissaient pas au nom de l’ONU et utilisaient donc leur mandat formel comme écran, à des fins occultes ou personnelles. Dans les deux cas de figure, quelque chose échappe radicalement aux logiques formelles.
Un diplomate affairiste ou un homme d’affaires diplomate ?
Ayant conseillé les premiers ministres Trudeau, Turner, Mulroney, Chrétien, Martin et Harper sur des questions diplomatiques, Robert Fowler est présenté comme le « Monsieur Afrique » de la politique étrangère canadienne.
C’est flanqué de Louis Guay qu’il s’est envolé au Niger sous l’égide de l’ONU. Ce choix n’est pas insignifiant. Quand cet ancien ambassadeur du Canada au Gabon ne travaille pas au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, il passe au domaine privé, que ce soit pour l’entreprise montréalaise Sofati au Cameroun ou pour la minière vancouvéroise Placer Dome en République dominicaine. Le mandat que Placer Dome confie à Louis Guay entre 1996 et 1999 consiste à convaincre le gouvernement dominicain de privatiser l’important gisement de Pueblo Viejo à son profit. L’entente qui a suivi en 2001 entre cette société et le gouvernement a été sévèrement critiquée par des groupes environnementaux et syndicaux.
Pourquoi, au Niger, Robert Fowler a-t-il tenu à se rendre à la mine aurifère de Samira que gèrent conjointement les canadiennes Semafo et Etruscan, de surcroît à l’insu de l’ONU ? Pourquoi était-il accompagné de celui que le président-directeur général de Semafo, Benoît LaSalle, appelle familièrement « Louis » ? Au dire de M. LaSalle : pour constater le « succès canadien » que représente cette aventure en terre nigérienne.
Ce préjugé favorable envers la présence canadienne ne fait pas l’unanimité. Semafo et Etruscan sont âprement critiquées au Niger. On les accuse si vivement de piller les ressources du pays que le gouvernement nigérien a dû mettre sur pied une commission d’enquête à leur sujet, laquelle a en effet conclu à l’absence de corrélation entre la quantité d’or produite et les retombées pour le pays. L’amertume est d’autant plus grande que cette exploitation pollue abondamment et bouleverse les habitudes sociales des populations.
Du reste, les initiatives de Semafo pour le développement dans la région servent en priorité ses seuls intérêts, comme ce barrage qu’elle construit en Guinée-Conakry essentiellement pour alimenter en énergie des sociétés minières de la région.
Semafo entend maintenant exploiter l’uranium au Niger. La seule annonce de cette intention avait fait monter son titre boursier en flèche en 2007. Elle fait ainsi concurrence au Niger à la française Avera, déjà engagée dans une lutte contre un conglomérat d’entreprises énergétiques canadiennes. .
Les Touaregs livrent une « bataille de l’uranium »
Dans ce contexte, les mouvements rebelles touaregs font explicitement état d’une « bataille de l’uranium ». On les soupçonne donc d’être responsables de l’enlèvement, bien qu’ils soient généralement absents de la zone précise où il aurait eu lieu. Les Touaregs disputent au gouvernement central le contrôle des ressources. Leur communauté avoisine le Mont Samira. Dans le contexte postcolonial, les acteurs africains n’ont d’autre choix que de s’interposer par la force devant les sociétés privées attirées par des gisements de toute sorte. On les voit ensuite se rendre complices, au détour de ristournes et autres bakchichs, de l’exploitation éhontée des ressources du continent. L’apparition de gouvernements corrompus, seigneurs de guerre locaux, mouvements de libération ethniques et rebelles sécessionnistes résulte systématiquement de cette logique. Les sociétés canadiennes qui se prêtent de gré ou de force à ce jeu ont donc à assumer une responsabilité historique quant à l’évolution des conflits armés sur le continent. Les civils font les frais de cette exploitation structurelle. Les citoyens canadiens se découvrent complices de ces méfaits, leur épargne se trouvant placée dans ces sociétés cotées en bourse à Toronto.
Pour résoudre le « mystère » de cet enlèvement, tous les coupables potentiels ont été évoqués : les Touaregs, le gouvernement nigérien lui-même, les sociétés minières française et canadienne qui se livrent une rude concurrence ou encore l’incontournable et toujours bien commode Al-Qaïda...
D’aucuns admettent que ces différents récits relèvent de conjectures. L’intérêt réside toutefois ailleurs, à savoir dans le postulat implicite de toutes ces questions sur l’existence du pillage occidental en Afrique et les répercussions aveugles qui s’abattent sur le continent.
EN SAVOIR PLUS...
Une guerre commerciale franco-canadienne ?
Le National Post de Toronto lorgne du côté de la « French Connection » pour expliquer l’enlèvement des diplomates Robert Fowler et Louis Guay. La société française Avera, bien implantée au Niger, verrait d’un mauvais œil que des Canadiens s’affairent à témoigner de ses activités décriées par les Touaregs. Le Figaro renchérit depuis Paris : Avera cherche à décrocher un contrat énergétique d’envergure en Ontario en février prochain, et on soupçonne Queen’s Park et Ottawa de mettre tout en œuvre pour favoriser les Canadiens en lice, soit Énergie atomique du Canada limité (EACL) et ses fournisseurs ontariens au détriment de la française. Si Avera décrochait le contrat, elle s’approvisionnerait en uranium au Niger. Le Canada a donc intérêt à dépeindre ses activités nigériennes de façon critique pour justifier son élimination. Il est aussi plausible que le développement de la filière uranium par l’entreprise canadienne Semafo au Niger soit lié aux projets d’EACL.
Pour sa part, le jour même de la disparition des deux Canadiens, la concurrente Avera annonçait son intention d’investir 1,6 milliard de dollars dans la mine d’uranium d’Imouraren pour en faire le plus grand projet industriel minier du pays.
L’auteur est postdoctorant à l’UQAM et coauteur de Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique (Écosociété, 2008).
jeudi 29 janvier 2009
Les Touaregs sont en marge de tout ; ils essayent péniblement leur intégration dans leur propre pays.
« Un petit Touareg à l’école est vu par ses frères comme quelqu’un qui est en train de se perdre, un homme fragile qui ne peut supporter le mode de vie du désert, incapable de se débrouiller tout seul. Si l’on demandait son avis, il n’accepterait pas d’y aller. Ses frères ont, eux, la chance de ne pas être sacrifiés.Pour envoyer les touaregs à l’école, il faut non seulement les recruter, mais aussi les obliger à y aller. Dans tous les cas, ils trouveront également plusieurs occasions de s’en évader ».
Au Niger, l’école a réussi aux sédentaires qui ont fait de longues études, ils occupent les postes les plus importants dans l’administration. Les Touaregs sont en marge de tout ; ils essayent péniblement leur intégration dans leur propre pays. Alors ils ont réuni la diaspora dans beaucoup de pays d’Afrique et d’Europe, elle fait connaître la problématique Touareg qui est assez compliquée.
Dans son livre « TOUREGS DU VINGT UNIEME SIECLE », Issouf Ag Maha veut sortir des clichés : hommes bleus, fascinants, anti-frontières, anti-ordre établi, pour dire que c’est un peuple comme un autre qui a ses impératifs, ses difficultés et ses doutes. C’est la sécheresse, les problèmes économiques et politiques, mais aussi des problèmes de communication entre individus.
Au vingt unième siècle encore, le Touareg ne sait pas quand il est né. C’est une question culturelle. C’est inimaginable pour quelqu’un venant d’ailleurs de ne pas déclarer la naissance d’un enfant ; Chez les touaregs en plein désert, on n’a besoin de pièce d’identité que lorsqu’on veut voyager. Cela ne sert à rien au quotidien puisqu’ils n’ont ni sécurité sociale à faire valoir, ni compte bancaire pour leurs revenus. Enfin, se faire enregistrer ne leur demande pas une journée.
Petit à petit, le mode de vie des autres les poursuit et les rattrape. Les problèmes écologiques les concernent à plus d’un titre aussi. Qu’une activation d’un interrupteur électrique se fasse ailleurs sur la planète, cela ne dit rien à un Touareg ; mais de lui dire que les problèmes générés par ce geste peuvent arriver jusqu’à lui, pourquoi cela ne lui parlerait-il pas aussi.
Bonne chance à cet ingénieur agronome, Issouf Ag Maha aura tellement à nous dire sur son peuple et pourquoi pas, sur tous les autres qui ont adopté depuis des millénaires le même mode de vie que celui des Touaregs.
© Correspondance : Jean Claude NYOUNG
Paru le 29-01-2009 00:27:53
Hommage A INTAYADEN et SIDI WAïSSANE
Nous tenons à travers ces vidéos d'artistes Nigeriens et maliens à rendre hommage a l'un des grands pionner de la musique (ISHUMARS )Touareg :feu INTAYADENE de Tinariwen qui nous a quitté il y'a presque Vingt ans.a Sidii Waïssane aussi ,originaire d'Agadez qui nous a quitté il y'a presque dix ans a la fleur de l'âge.
Nous tenons à faire savoir a tous leurs parents ,leurs amis ,leurs pays qu'il resteront pour nous des figures emblématique de la résistance et de la musique Touareg.Ils sont les étoiles qui éclairent notre chemin...
Un hommage aussi a tous les autres artistes qui n'ont pas de vidéos,ni album,ni photos ,ni enregistrements et qui travaillent dur pour Toumast.
LES :SWELLOUM ,TABOULA,TADOU ,MOSSA,OUMMA,HASSANE,BIBBI,GOUNTOU,HASSO,HAMADINE,
JAPONAIS ,PINO,AJO,LALLA,RHISSA...et les nouveaux dont nous ne connaissons pas les noms. Du courage et plein de bonheur à toutes et à tous partout ou vous etes .
tartit (sines'07)
Tous nos voeux et nos encouragements aux princesses Mama et Disco ainsi qu'à toutes les femmes Touareg et Sahariennes.
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