jeudi 29 janvier 2009

DESERT REBEL à PAU 27-07-2007



Hommage a Abdalah OUMBADOUGOU le grand

Terakaft Live



Un hommage et un clin d'oeil au VETERAN Kedo Ag OSSAD dit Rhiwaj pour les amis

Tinariwen Documentary Part 1



Tinariwen Ambassadeurs Touaregs

Mali-Niger : l’enlèvement des touristes attribué à Al-Qaïda




jeudi 29 janvier 2009

BAMAKO, 28 jan 2009 (AFP) - Des élus locaux du nord du Mali attribuent au réseau terroriste Al-Qaïda l’enlèvement de quatre touristes européens la semaine dernière dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger, a déclaré l’un d’eux mercredi à l’AFP.

"La thèse la plus plausible attribue la prise d’otages à Al-Qaïda et écarte les groupes rebelles (touareg, ndlr), qu’ils soient du Niger ou du Mali", a déclaré à l’AFP cet élu local, demandant que son nom ne soit pas cité.

"Quand les groupes rebelles (touareg, ndlr) prennent des otages, ils s’emparent des véhicules et de toutes les affaires des otages ; dans ce cas précis, les véhicules et les affaires des otages sont restés intacts, (...), cette façon de faire est propre à Al-Qaïda", a assuré cet élu local.

Les quatre Européens - un couple de ressortissants Suisses, une Allemande septuagénaire et un Britannique - avaient été enlevés par des hommes armés, jeudi (22 janvier), dans la zone frontalière, alors qu’ils rentraient du festival de la culture nomade d’Andéramboukane (Mali) et voyageaient à bord de plusieurs véhicules, en convoi, à destination de Niamey.

Mercredi, des sources maliennes ont affirmé à l’AFP que les recherches se poursuivaient des deux côtés de la frontière, où les autorités municipales, appuyées par les notables communautaires, travaillaient de concert.

- AFP - 28/01/2009

mercredi 28 janvier 2009

2e rapt d’occidentaux : L’inertie avérée de Tandja



tandjaPlus d’un mois après la disparition au Niger de deux diplomates canadiens travaillant pour le compte des Nations unies, quatre touristes (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) ont été enlevés jeudi dernier à la frontière du Niger alors qu’ils revenaient du Mali où ils étaient allés participer à un festival sur la culture nomade. Les conditions de ce nouvel enlèvement sont dignes d’un film western : le groupe de touristes voyageaient à bord d’un convoi de trois véhicules lorsqu’ils ont été arrêtés par des hommes en armes. Malgré les coups de feu tirés dans leur direction, le conducteur du premier véhicule a pu s’échapper. C’est dire donc que le nombre d’otages aurait pu être plus élevé. Les pneus des autres véhicules crevés, les chauffeurs n’avaient guère que le choix de s’arrêter. Les ravisseurs ont ainsi donc choisi parmi les voyageurs leurs cibles préférées, en l’occurrence les Occidentaux, et laissé sur le carreau les Africains qui n’en demandaient pas mieux.



Le rapprochement entre ces enlèvements et le kidnapping des deux diplomates canadiens à la mi-décembre a vite été fait d’autant plus que les traits de ressemblance entre les deux opérations sont frappants. Dans les deux cas, les ravisseurs ont laissé sur place leurs bagages. Mais alors que les preneurs d’otages s’activent, le président nigérien Mamadou Tandja reste étrangement silencieux et inerte. Il est vrai que le 13 janvier dernier, il reconnaissait que les deux diplomates étaient aux mains de groupes terroristes.



Fortement soupçonnés, les doigts accusateurs sont pointés vers les mouvements touaregs, le MNJ (mouvement des Nigériens pour la justice) et sa branche dissidente le FFR, lesquels ont catégoriquement nié et démenti toute participation et responsabilité de leur part dans la disparition des diplomates. Ces deux mouvements touaregs sont régulièrement considérés par le pouvoir nigérien comme des bandits armés, des coupeurs de routes, des trafiquants de drogue, etc. Eux pourtant affirment lutter pour une plus juste répartition des richesses minières et une meilleure représentation au sein des institutions républicaines. Très actifs, ils tiennent en échec l’armée nigérienne dans le nord du pays, difficile d’accès.



Pour un pays comme le Niger, qui mise beaucoup sur le tourisme et les ressources minières pour se développer, ces enlèvements d’étrangers à répétition ne font pas bonne presse et créent la psychose dans un Etat qui n’arrive plus à sécuriser son territoire. Des gens apparaissent, kidnappent qui ils veulent et se volatilisent subitement sans laisser de trace. Personne n’ose investir dans un pays où ne règnent pas la stabilité et la paix. Mamadou Tandja devrait donc revoir sa copie. Dans l’intérêt du Niger, il doit reconnaître l’existence du problème et accepter de négocier avec les Touaregs qu’il qualifie de terroristes. L’exemple de son voisin malien devrait pourtant l’inspirer car au Mali, on n’enlève pas aussi facilement un diplomate pour ensuite disparaître sans laisser de trace. Même si ce n’est pas encore parfait, là-bas, on a pris à bras le corps le problème. Les Touaregs semblent plus associés à la vie politique du pays. Le président Tandja doit revoir sa stratégie et se convaincre qu’il ne peut pas, si d’aventure c’était son intention, combattre et anéantir par les armes la rébellion touarègue. Pourquoi affiche-t-il du reste un silence aussi coupable ? Peut-être prépare- t-il secrètement un grand coup ! En tout état de cause, il a intérêt à réussir au risque de voir son pays abandonné par les investisseurs et de perdre définitivement sa crédibilité, lui qui voudrait, comble de l’ironie, faire modifier la Constitution pour prolonger son mandat.

- Boureima OUEDRAOGO SONRE
- Le Pays Ouagadougou-26-01-09

Obama au son de la musique Touareg

Le chanteur touareg Abdallah ag Oumbadougou arrété à Arlit au Niger à son retour de France puis relaché




mercredi 28 janvier 2009

- - RFI -26-01-09

Le chanteur touareg Abdallah ag Oumbadougou arrété à Arlit au Niger à son retour de France

On ignore pour le moment ce qu’on lui reproche.

- - Afrique Midi RFI - 27-01-09

"On vient de l’apprendre", Abdallah aurait été relaché hier soir ...

- Afrique-Soir 19h30 TU

"Après 6 jours de garde à vue dans le Nord du Niger, le chanteur Touareg Abdallah Oumbadougou a finalement été libéré ce lundi soir. Actuellement installé en France, le chanteur était de passage au Niger pour rendre visite à sa famille quand il a été interpelé dans la ville d’Arlit. ll était soupçonné d’avoir composé une chanson à la gloire des rebelles du MNJ qui sévissent dans le nord du pays. Abdallah Oumbadougou, connu notamment pour ses collaborations avec le groupe Gnawa Diffusion a nié l’existence d’une telle chanson et il se réjouit d’avoir été libéré. Le chanteur devrait repartir dans quelques semaines en tournée en France."
1 Message

*
Le chanteur touareg Abdallah ag Oumbadougou arrété à Arlit au Niger à son retour de France puis relaché 27 janvier 20:35, par autouaregs

mardi 27 janvier 2009

Niger, Uranium: Quelle gestion!?

par JA08, le 27 Janvier 2009 à 17:27

Ce film s'interroge sur la gestion globale de l'extraction de l'uranium au Niger afin que les Français, qui en sont pour le moment les principaux bénéficiaires, prennent conscience de l'origine de tout ce confort énergétique électrique quotidien, et de ce que tout cela coûte en conséquences sanitaires, politiques et environnementales. Ce film démontre que nul n'est ignorant du drame et des enjeux relatifs à l'exploitation de cette ressource naturelle, à commencer par les Nigériens eux-mêmes qui en sont les premières victimes. Des mesures de protection pour les humains et l'environnement existent pourtant dans le cadre de l'exploitation de ce minerai : pourquoi ne sont-elles pas appliquées ? Pourquoi le gouvernement nigérien n'exige-t-il pas la mise en place de ces mesures.





A propos des milices et des incidents de Fafa (septembre 2008)

Je tiens à faire passer le message suivant :

On se souvient qu’en septembre 2008 l’armée a investi le village de Fafa et la mare de Sorori dans la zone d’Ansongo. Au cours de ces opérations, des personnes de tous âges ont été battues, arrêtées, emprisonnées à Gao. Certaines ont disparu depuis lors et nul n’a jamais entendu parler d'elles à ce jour. Je tiens à confirmer que des témoins ont vu des milices qui accompagnaient les patrouilles militaires ; ces milices ont entre autres enlevé 5 personnalités sonraïs bien connues qui aujourd’hui sont toujours portés disparues.

Ces gens ont été jetés vivants dans un puits dans la zone de Téssaghert par les miliciens accompagnés de militaires proches de la milice. Ils ont recouvert les corps de cailloux pour les dissimuler. Le propriétaire du puits était absent à l’époque des faits. Quand le propriétaire du puits est revenu, il a voulu utiliser son puits. Surpris, il a enlevé les cailloux et, à sa grande stupéfaction, a fait la macabre découverte de 5 cadavres.

Aujourd’hui, son puits reste inutilisable et le propriétaire cherche une ONG pour venir constater les faits et l’aider à réhabiliter son puits. Il cherche surtout à retrouver les proches parents des victimes mais ne sait pas comment les trouver. Nous souhaitons avec lui que la lumière soit faite sur ces crimes des milices et que les parents puissent ensevelir leurs morts dans la décence. Je me tiens à la disposition des proches.

Anonyme

lundi 26 janvier 2009

Par Sedryk le lundi 26 janvier 2009/Terakaft continue sans Kedou



Dernier article de http://www.tamasheq.net/:
A la suite de la dernière tournée de Terakaft à l'été 2008, Kedou avait annoncé son départ du groupe qu'il avait lui même fondé en janvier 2007. Terakaft se restructure aujourd'hui autour de Diara & Sanou et avec l'arrivée de 2 nouveaux membres : Abdalla (guitare, basse, chant), qui est le demi-frère de Sanou, et Mahamad (percussions).
Le groupe sera de retour en Europe à partir d'avril pour de nouveaux concerts, dont une résidence de 10 jours en Finlande. Signalons aussi que Diara vient de participer à l'enregistrement du nouveau disque de Tinariwen en tant que guitariste rythmique.
Quand au géant Kedou, il reprend sa route d'électron libre, bon vent à lui... "

En profiter pour aller sur myspace Terakaft

Kaocen Maïga/Chaque Pdt aura son Colonel Gamou son Ould Meydou


En effet on ne peut que constater cet état de fait : on restera longtemps des "citoyens de seconde zone" car nous sommes incapables de surmonter les barrières du passé.
Pendant ce temps, le sud jubile devant ce fossé qui nous sépare d'eux.

Chaque Pdt aura son Colonel Gamou son Ould Meydou qu'il lancera à la trousse de ses freres, en esperant le voir revenir avec des tetes coupées sur l'autel dela République.
Mais quelle République?

Celle qui considère les Touaregs et Maures commes des "apatrides".
Je sais que Bahanga va mettre une raclée à cette armée malienne, mais la Solution n'est pas là.

Il faut qu'on fasse notre propre méa culpa : on n'a pas de projet commun, et chaque fois qu'on veut en faire un, on nous parle de Touaregs du Niger ou du Mali, en précisant que nous sommes différents.
Avec toute la science de nous-memes que nous avons, on 'arrive pas à tracer une ligne vers notre objectif commun qui est l'auto-administration.

Il ne faut pas avoir peur des mots, car c'est la seule solution.

On ne sera JAMAIS considerés comme on l'espère par les autorités de nos pays (Niger, Mali), mais utilisés.
Aujourd'hui on apprend qu'un des prisonniers Touaregs est mort de sévices aux mains de l'armée Malienne, la prochaine fois qu'on prendra des prisonniers, on saura comment les traiter!

Bahanga est montré par le pouvoir comme un "récalcitrant", et pourtant qu'on le veuille ou pas, c'est le seul qui arrive à dire NON, rien que pour cela il mérite notre Respect.

Par contre il est de son devoir aussi de mettre en place un programme politique cohérent qui tienne compte de tous.

Et au Mali et au Niger, nous disons, que le projet d'élimination physique des chefs militaires Touaregs échouera et n'est pas la SOLUTION, car cela crée plutot d'autres esprits Révolutionnaires qui n'espèrent rien d'autre que reprendre le flambeau de tel ou tel Chef decedé : c'est l'Eternel recommencement!

Il faut qu'ATT arrete d'etre lache, il doit appliquer les accords, et arreter d'opposer les gens du nord.

C'est une politique destructrice, car elle detruit le tissu national qui aura du mal à se relever à la longue, car chacun tentera à son tour de se venger, et c'est le Mali qui paiera encore pour quelques années d'instabilités.
Il fera mieux d'écouter Bahanga, et Bahanga fera mieux d'écouter les autres aussi non pas pour deposer les armes, mais pour accorder leurs violons.

Ayons à l'esprit l'assassinat du Commandant Barka en avril 2008, tel est le sort reservé aux Touaregs qui servent leur Pays dignement.

A mon avis tout ces scénarios participent au Désir Divin de donner aux Touaregs leurs PAYS.

Je m'explique!

A force de pagaille, et d'instabilités, les pouvoirs maliens et nigeriens, créent des frustrations irréversibles dans l'Esprit Collectif Touareg, qui auront pour conséquence, le désir de rompre les liens avec le pouvoir central.
Meme si ela semble irréalisable, je vous invite à la reflexion, car on ne peut pas continuer ainsi à compter nos morts, à reconstruire notre économie locale, à retourner à l'école après ans d'interruption....
et à rester en "seconde zone de la citoyenneté.

Si au Sud, les gens sont allés à l'école du blanc pour devenir cadre de la fonction publique, au nord, les gens sont allés à l'école de la Révolution, et sont devenus cadres de la Resistance. Cela n'est pas à négliger, car quelqu'un comme Bahanga vaut plus que 2 ou 3 généraux de bamako réunis, du fait de la pratique qu'il a.

Et pourtant, on refuse de le lui reconnaitre!

Mais il ya en des milliers de Bahanga, c'est cela qu'ignore bamoko ou Niamey.
je vous donnerais plus de détails dans une étude que je publierais bientot Incha Allah.

kaocen"

Temoust : neutralité ou manipulation de l'information ? par : Jacqueline


Survie touarègue-Temoust : site dédié au peuple touareg, qui a pour objectif de faire connaître sa culture, sa vie politique, économique et sociale....ceci est inscrit dans les principes de l’association Temoust, crée il y a une quinzaine d’années.
Nous sommes au cœur du débat, et je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de remettre les pendules à l’heure.

Je vous répondrai donc en plusieurs points :

1 -LES PRINCIPES DE TEMOUST : nous avons toujours dit que nous étions ouverts à toute forme d’informations sur le peuple touareg, avec des articles signés, datés, dont l’origine est clairement repéré , à condition qu’il y ait respect et dignité dans les contenus. Nous avons vu passer suffisamment d’ "articles poubelles" remplis de bêtise, de haine et de racisme pour ne pas imaginer un seul instant de les mettre en ligne.
Nous avons également déclaré à maintes reprises que chacun pouvait nous envoyer des articles contradictoires signés, à mettre en ligne en toute tolérance si ces articles pouvaient élever le niveau de réflexion autour des questions touarègues. Nous l’avons fait.

2-LA THEMATIQUE : nous sommes dans un site dédié aux touaregs. Il est hors de question d’élargir inutilement le débat et de réfléchir ici sur la crise des subprimes ou des front de rébellion des Inuits. Ne pas mélanger les choses apporte clarté et rigueur.

3-LE CHOIX DE ARTICLES : oui, nous sommes ici pour comprendre et défendre les touaregs. Nous ne parlerons pas, ou peu, des problèmes du sida ou du positionnement du gouvernement malien par rapport à la crise du coton, c’est -souvent- hors sujet en ce qui nous concerne.
Mais nous avons déjà parlé, et parlerons encore, de Bahanga, symbole emblématique s’il en est, quoi qu’on en dise, en plusieurs déclinaisons. Le MNJ nous accuse de mettre en ligne des articles peu favorables à la cause touarègue, et de présenter Bahanga comme terroriste, les habitants de Gao nous accusent de parler des milices songhais comme poseurs de bombes, et vous-même nous accusez de prendre parti pour Bahanga…
L’objectivité à risques zéro n’existe pas, même si nous voulions être dans la neutralité complète, on nous accuserait d’être incompétents. Il est vrai, aussi, que depuis un mois, nous sommes bien silencieux par rapport aux problèmes du nord Mali, malheureusement ici c’est le serveur du site qui ne marchait plus qui nous a pollué. Mais ceci est une autre histoire.

4-LA PRISE DE POSITION POLITIQUE : nous essayons au maximum, dans le cadre du site, de ne pas prendre parti, dans un souci d’objectivité et de rigueur scientifique. Nous avons chacun une sensibilité politique, mais ce n’est sûrement pas le lieu pour en débattre. Ceci se passe ailleurs, dans d’autres groupes, ou associations, et c’est un problème personnel qui ne concerne que sa propre conscience. Là aussi, ne pas mélanger les genres…

5-LA FRANCAISE QUI S’AGITE SOUS COUVERT DE LA CAUSE TOUAREGUE POUR DES INTERETS PERSONNELS ET QUI VEUT FAIRE DU BIEN : je n’ai pas pour habitude d’étaler mon militantisme sur la place publique. Je dirai simplement deux ou trois choses qui me tiennent à cœur.
-faire du bien est une vaste fumisterie. Etre aux cotés de l’autre, l’écouter et échanger pour faire jaillir une prise de position responsable pour que l’autre puisse se prendre en charge avec sa propre communauté me parait plus raisonnable.
Ceux qui me connaissent savent que je n’ai jamais fait les choses à votre place, que je ne suis pas donneur de leçons et que je ne rentrerai jamais dans ce débat minable des intérêts personnels qui me dépassent.
- je ne rentrerai pas non plus dans les détails qui m’agitent très vigoureusement, sous couvert de la cause touarègue dont vous en parlez. Je ne parlerai pas des dizaines d’étudiants dont nous avons suivi ensembles les projets et les financements ou les non financements (!), ni des différents accompagnements scientifiques ou logistiques, ni des rencontres de touaregs que j’ai organisé chez moi, offrant un espace de liberté neutre en dehors de toute prise de position politique, ni d’autres actions qui ne concernent que moi et d’autres qui se reconnaîtront. Aucun interêt.

6-UN FRONT TOUAREG RESPONSABLE, ACTIF ET UNI DANS UNE LUTTE DE TOUS LES INSTANTS.
Vraiment, là, je ne suis plus du tout objective, et j’assure. Je constate de plus en plus une montée des individualismes et du « narcissisme » dont parle Emmanuel Todd, où chacun défend sa place et son pouvoir contre les autres. Cela se passe en pays touareg, et aussi dans notre société globale.
Mais en pays touareg, où les enjeux actuellement sont aigus et de plus en plus compliqués, cette difficulté à s’unir et à présenter un front d’action et de réaction uni de tous les touaregs, au-delà des enjeux personnels et de positionnements politiques, me parait de plus en plus dangereuse pour réfléchir à des solutions réalistes. Comment avancer dans un contexte de compétitions personnelles de tous ordres, comment imaginer des rencontres où je ne viendrai pas parce qu’un autre ne me convient pas ou parce qu’il ne pense pas comme moi, ou encore parce qu’il n’est pas de mon territoire ?
Telle association va organiser son petit truc, l’autre ira seul dans une instance internationale sans fonctionner en groupe constitué, un troisième demandera des subventions sans vouloir savoir que la même subvention a déjà été discutée…Et trois mois plus tard les cartes seront redistribuées autrement sans aucune autre information ni coordination.
Bon, c'est humain, mais quand même...

Je sais, on va encore me dire que je m’agite .De toute façon, à partir du moment où on fait quelque chose, c’est tir groupé…
Tant pis, je l’aurais dit. Mais dit quoi, au juste ? Que je suis toujours fière de vous avoir pour amis, que pour moi ACHEQ est une philosophie de vie qui me pousse de l’avant, et que votre dignité restera pour moi un exemple à tout jamais ?

Ar assaghat.
Jacqueline

dimanche 25 janvier 2009

Le Mali et le Niger recherchent les touristes enlevés au Sahara





BAMAKO/NIAMEY - Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne
fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dont on reste sans nouvelles, ont annoncé les autorités à Bamako et Niamey.
Le désert du Sahara. Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dans un secteur reculé du Sahara malien dont on reste sans nouvelles. (Reuters/Yves Herman)

Le désert du Sahara. Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dans un secteur reculé du Sahara malien dont on reste sans nouvelles. (Reuters/Yves Herman)

Un couple de Suisses, un Allemand et un Britannique ont été enlevés jeudi par des hommes en armes dans un secteur reculé du Sahara malien où opèrent toute une série de rebelles, de bandits et d'activistes islamistes.

Un mois plus tôt, l'émissaire des Nations unies pour le Niger, le diplomate canadien Robert Fowler, et un de ses collaborateurs avaient disparu au Niger.

Dans un premier temps, les autorités maliennes avaient imputé l'enlèvement de jeudi à des rebelles touaregs mais un officier malien a fait savoir que l'opération ne portait pas la signature des hommes d'Ibrahima Bahanga, l'un des dirigeants touaregs parmi les plus actifs.

"Ce n'est pas le style de Bahanga d'enlever des touristes ou d'abandonner des véhicules", a-t-il expliqué. "La méthode ressemble à celle employée par ceux, quels qu'ils soient, qui ont enlevés les Canadiens au Niger".

Les quatre touristes européens, qui revenaient d'un festival culturel touareg, ont été conduits au Niger voisin par leurs ravisseurs, a annoncé vendredi le Mali.

Pour des diplomates, il est à craindre que l'"Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique" (OAQMI) profite de l'absence de toute autorité étatique dans cette région pour se livrer ou tirer parti de ces enlèvements.

Début janvier, des responsables nigériens avaient déclaré que l'émissaire de l'Onu pourrait être aux mains de "groupes islamistes armés".

Tiémoko Dialo à Bamako et Abdoulaye Massalatchi à Niamey, version française Jean-Loup Fiévet

Kaocen Maïga/A propos des prisonniers de la Résistance Touarègue.



Photo/Sherif Moctar/N°2 du MNJ

Qu'il s'agisse du Niger ou du Mali, il faut savoir une chose, l'armée ne fait pas de prisonniers, elle les execute!

Nous en avons la preuve depuis le début de la Rebellion, les seuls prisonniers que fait l'armée, ce sont des civils sans defense.

La Haine des militaires envers les Touaregs est si grande, qu'ils sont incapables de se retenir face à des combattants faits prisonniers (même si cela est aussi rare que l'eau dans le desert), ils preferent les abbatre pour assouvir une soif de vengeance.

Cela est la consequence de la mauvaise representativité de certaines ethnies dans nos armées nationales (touaregs, arabes, peuhls), dont les civils peuvent facilement etre executés par des soldats en mal de victoire militaire.

De l'autre côté, nous avons des rebelles qui traite honorablement les prisonniers, au point qu'au moment de se separer, beaucoup des prisonniers fondent en larme (cas des prisonniers du MNJ).

Les Touaregs ne tuent pas des personnes affaiblies à cause de l'Ashaq, les autres populations aussi ont une conduite d'Honneur dans la guerre, mais cela est faussé par la Haine transmise depuis des générations contre les "peaux blanches".

C'est là qu'on peut mesurer le sentiment qui anime les populations du sud. Si les militaires traitent les rebelles comme ces derniers les traite, je pense que les rebelles eux-même changeront beaucoup de choses dans leur lutte.

On sait aussi que lors de l'attaque de la compagnie de Nampala, les hommes de Bahange ont laissé partir plus de 180 militaires, dont la plupart étaient blessés par balles, n'est-ce pas une preuve de fraternité dont pourraient s'inspirer les armées nationales?

Mais aujourd'hui, ce qui est déplorable, c'est de constater que le gouvernement central arrive à monter les Touaregs ou Maures les uns contre les autres, en les manipulant. Là aussi il faut reconnaitre la bassesse de ceux qui se livrent à ce jeu.

Si ATT considerait Elh Gamou ou Oul Meydou comme de vaillants officiers, pourquoi n'ont-ils pas droit à des promotions; au grade de Général?

Ou est-ce parce qu'il sait que les gens faits prisonniers sont ceux-là même qui étaient prêts à déposer leurs armes pour rejoindre Kidal?

Quelqu'en soit les raisons, une chose est certaine, les Touaregs prendront l'ascendant militaire sur le terrain car en plus de la stratégie militaire, vient s'ajouter l'Humanité dans le traitement des civils du sud ou des prisonniers militaires.

Les dirigeants politiques maliens et nigeriens croient que la solution au probleme Touareg est dans l'élimination physique des chefs militaires.
C'est une erreur, car la fibre de la resistance n'est pas dans Bahanga ou Iyad ou Rhissa boula, elle est dans la Culture Touaregue, qui refuse l'Injustice.

A present je vous pose une question.

Pourquoi les Touaregs du Mali sont-ils encore dans le schéma tribal d'avant les independances?
Car malgré tout, ATT arrive toujours à vous opposer les uns contre les autres, ce qui est impossible au Niger.

Il y a aussi les Touaregs d'origine "serfs" (non pas esclaves car les Touaregs n'en ont pas) dont certains menent une bataille sans merci contre leur propre communauté.
Cela aussi est bien dommage, car ce n'est pas en reniant leur Targuité qu'ils augmentent leur estime auprès des autres communautés, ou d'ATT.

Il suffit de parler d'Imouhar, d'Ifoghas ou d'Imrad pour opposer les mouvements ou même les cadres.
La-dessus, je crois que les cadres Touaregs doivent assumer leur responsabilité.

Enfin, pourqoi les Touaregs et les Songhais ne s'unissent pas comme lors de la pénétration coloniale?


kaocen
"

samedi 24 janvier 2009

Touristes enlevés: polémique Mali-Niger sur la localisation du rapt

AFP - 24/01/2009 - 13:15.

BAMAKO, 24 jan 2009 (AFP) - Les autorités du Niger et du Mali se contredisent catégoriquement sur le lieu de l'enlèvement de quatre Européens, jeudi, à leur frontière commune: le guet-apens s'est produit "au Mali" dit-on du côté nigérien, "au Niger" assure-t-on du côté malien.
Les autorités des deux grands pays ouest-africains s'accordent au moins à dire que ces quatre touristes - deux Suisses, une Allemande, un Britannique - voyageaient avec trois autres Européens ainsi que des accompagnateurs africains d'une agence de voyage de Niamey, dans un convoi de plusieurs véhicules.
Les versions concordent également sur le fait qu'ils rentraient du festival de la culture nomade d'Andéramboukane, au Mali, lorsque des hommes armés les ont attaqués.
Mais tout devient plus flou quand il s'agit de définir le lieu de la capture, dans une zone frontalière désertique et quasiment dépourvue d'administration.
La radio nationale nigérienne a annoncé vendredi que deux Allemands et un Suisse qui avaient échappé à l'enlèvement avaient été reçus par le ministre nigérien de l'Intérieur Albadé Abouba à Niamey.
Le responsable de l'agence nigérienne de voyage Zénith, Yaou Mahamane a alors déclaré que l'embuscade s'était déroulée à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, en "territoire malien". Il a assuré que deux véhicules du convois de touristes avaient été "pris en sandwich par deux véhicules des assaillants" et deux autres voitures avaient "réussi à s'enfuir vers le Niger".
Selon ce récit, les agresseurs portaient des turbans et ont crié "sortez de la voiture" en tamachek, la langue touareg. Ils ont crevé les pneus des véhicules et tiré dessus.
Un touriste allemand, Manfred Schultz, a également raconté en français à la radio nigérienne que deuxballes avaient traversé le pare-brise du véhicule dans lequel il se trouvait.
Le ministre de l'Intérieur a assuré aux touristes et au responsable de l'agence de voyage que "tout serait mis en oeuvre pour retrouver leurs collègues" lors qu'un entretien auquel assistaient des représentants des ambassades allemande et helvétique.
Le ministre nigérien de la Communication Mohamed Ben Omar avait auparavant déclaré à l'AFP que l'enlèvement des quatre Européens avait eu lieu "au Mali" et non au Niger.
Mais le Mali persiste et signe: le rapt s'est bien produit "en territoire nigérien, non loin du territoire malien" fait valoir une source gouvernementale ne souhaitant pas être citée, confirmant l'annonce faite dès jeudi par le gouverneur de la région malienne de Gao (nord), le général Amadou Baba Touré.
Selon des sources maliennes concordantes, le premier des trois véhicules du convoi a pu s'échapper et a fait demi-tour pour aller donner l'alerte "au Mali". Le chauffeur, entendu par la gendarmerie malienne, a alors bel et bien expliqué que l'enlèvement avait eu lieu "au Niger".
Puis une patrouille malienne a suivi les traces des 4x4 et s'est engagée en territoire nigérien où elle a retrouvé les deux véhicules à bord desquels les touristes avaient été capturés. Les troupes maliennes ont ensuite ramené en territoire malien les deux véhicules avec les affaires des touristes.
Une source proche du ministère malien de l'Administration territoriale a déclaré à l'AFP dans la nuit de vendredi à samedi: "nous sommes en contact avec les autorités nigériennes, nous ne
voulons pas engager de polémique avec ce pays mais nous leur communiquerons les éléments à notre disposition qui indiquent que l'enlèvement a bien eu lieu sur le territoire nigérien".
Depuis la mi-décembre, deux diplomates canadiens travaillant pour l'ONU ont disparu dans cette région frontalière entre les deux pays, au Niger, et le plus grand mystère entoure toujours ce dossier.
bh-jlh-sd/lbx/sb/jhd
AFP 241211 GMT JAN 09

Commentaires:

"Selon ce récit, les agresseurs portaient des turbans et ont crié "sortez de la voiture" en tamachek, la langue touareg. Ils ont crevé les pneus des véhicules et tiré dessus."
Pourquoi ça serait des Touaregs?Sachant qu'en Afrique de l'ouest n'importe qui peut parler Tamachek:Les Arabes,Songhaïs,Haoussa et même Peulhs.
Pourquoi les assaillants ont ils "crié"?"sortez de la voiture "en Tamachek"?Alors que aucun des passagers ne parlerait cette langue minoritaire?
C'est tout simplement incongru surtout que les diplomates Onusiens enlevés dans la même zone il 'y'a un mois l'ont étés par Al-Qaïda au Maghreb qui sevit entre le Sud Algerien et Mauritanien.

vendredi 23 janvier 2009

Communiqué de l’ATNMC (Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement)


23 janvier 2009
Brève offensive de l’armée malienne sur Bouressa

Tôt dans la journée du 22 janvier 2009, quelques colonnes de plus de 420 militaires maliens et de plus de 160 miliciens conduits par 3 colonels de l’armée malienne ont tenté d’ouvrir une brèche pour accéder à Toximen (près de Bouressa) ; les combats les plus violents entre l’armée malienne et plusieurs unités du mouvement touareg ont commencé dans l’après midi dans les environs de Toximen et se sont poursuivis jusque tard dans la nuit.
Dans la matinée du 23 janvier, les unités mobiles du Mouvement ont repoussé les forces maliennes aux extrémités du territoire de Bouressa. Nous démentons fermement que l’armée ait détruit la base du mouvement à Bouressa. Elle n’a même pas réussi à l’approcher.
Le bilan provisoire enregistré du 22 au 23 janvier, est du côté touareg, de 6 touaregs enlevés près d’un chekpoint ; le Mouvement ne déplore aucun mort dans ses rangs. Du coté de l’armée, on compte 26 morts et plus de 32 blessés parmi les militaires et les miliciens.
Dans la soirée du 23 janvier, des échanges des tirs à l’arme lourde et des tirs de missiles se font toujours entendre entre le Mouvement et l’armée malienne à 50 km de Bouressa.

Nous tenons aussi à démentir l’attaque fictive qu’aurait menée l’armée malienne le 19 janvier sur la colline de Tinessalak, cette base ayant été abandonnée depuis plusieurs mois par le Mouvement touareg.
Une armée qui s’invente des fausses opérations militaires et qui enrôle dans ses rangs des miliciens, pour lui servir de bouclier, est une armée qui a perdu sa crédibilité et sa fierté. Les autorités politiques maliennes qui acceptent une telle entreprise entretiennent tout simplement à court et à long terme une guerre civile en territoire malien.
Les Touareg en révolte n’ont d’autre choix que de répondre aux démarches provocatrices de l’armée pour amener un jour les autorités centrales maliennes à des négociations politiques qui reconnaissent la particularité touareg.

Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement
Hama Ag Sid’Ahmed, porte parole, chargé des relations extérieures.

Interview d'un Commandant de l'ATNMC au Nord Mali sur les événements du 22 janvier 2009


Interview d'un Commandant de l'ATNMC sur les événements du 22 janvier 2009 joint par téléphone le 23 janvier 2009 :

APS : Bonjour, lors d'une interview accordée à RFI hier soir, un membre de votre mouvement ayant participé aux combats dans la zone de Bouressa, le jeudi 22 janvier 2009, dément les 31 morts dans les rangs de l'ATNMC et la destruction de la base de Bouressa annoncés par le Ministère malien de la défense. Qu'en est-il au juste ?

Cdt : Il s'agit en fait d'une quarantaine de véhicules de l'armée malienne et une vingtaine de véhicules des milices qui ont attaqué une patrouille de reconnaissance de l'ATNMC composée de trois véhicules 4X4. Les combats ont duré toute la matinée.
Un de nos véhicule a été détruit lors de l'attaque, deux de ses occupants se sont échappés. Un autre véhicule a été intercepté avec 4 de ses occupants, le troisième s'en est sorti indemne. Il a pu rejoindre et alerter nos bases.

APS : Côté gouvernement et milices, quelles sont les pertes ?

Cdt : Nous avons pu dénombrer 24 morts côté armée malienne et milices et des nombreux blessés graves dont Ahmoudou Badi, un des chef de milice.

APS : Quelle est la situation qui prévaut en ce moment sur le terrain ?

Cdt : L'armée et les milices commandés par le Colonel ould Meydou se sont rabattues sur les campements nomades de la zone. D'après nos sources, ils tuent à tour de bras des civils. Chaque Touareg qu'ils croisent est battu ou pire, abattu.

APS : J'ai une autre question. Avez-vous entendu parler de l'enlèvement de 4 touristes européens entre la frontière du Mali et du Niger ?

Cdt : Oui, j'ai entendu parler de cet enlèvement.

APS : Savez-vous qu'un officier supérieur accuse la rébellion touarègue d'avoir commis cet enlèvement ?

Cdt : Ce n'est pas la première fois qu'on nous accuse d'actes que nous n'avons pas commis ! C'est la stratégie de désinformation de l'armée. Nous n'avons aucune information les concernant.

APS : Merci, au revoir.

Le monde qui nous attend- Jeune Afrique- Par : Philippe Perdrix -


International - Politique

18/01/2009 16:40:42
Beaucoup plus qu’un changement d’époque. Un rapport des services de renseignements américains annonce pour 2025 un affaiblissement des États-Unis, une montée en puissance des nations émergentes, une gouvernance mondiale balbutiante et une raréfaction des ressources naturelles. Le tout sur fond de démographie galopante.
Comment vivrons-nous en 2025 ? Qui seront nos dirigeants ? Quelles sphères de décision prédomineront ? Où se situeront les foyers de tension ? Voilà autant de questions dont les réponses peuvent à certains égards relever de la science-fiction ou d’une improbable futurologie. Certains éléments actuels permettent toutefois de se risquer à une prospective argumentée pour éviter les pièges du lendemain et se préparer au mieux à un avenir incertain. Tous les cinq ans, le National Intelligence Council (NIC) – un organe synthétisant les analyses géopolitiques des services de renseignements américains – se met ainsi à la tâche et livre son rapport sur les grandes évolutions du monde*. Le moins que l’on puisse dire est que Washington fait face à une dure réalité. Si la crise économique actuelle et la débâcle financière sonnent la fin de l’ère Bush, elles consacrent, aussi et surtout, le déclin de l’empire américain. Après avoir vécu à crédit, il faut payer la note.

« Les États-Unis ne seront plus que l’un des acteurs sur la scène mondiale, même s’ils resteront le plus puissant. La contraction de leurs capacités économiques et militaires pourrait les pousser à des arbitrages difficiles entre les priorités intérieures et celles de politique étrangère », peut-on lire. En clair, l’hégémonie américaine est terminée, et le modèle issu de la Seconde Guerre mondiale est en train d’exploser sous nos yeux. La chute du mur de Berlin avait temporairement donné naissance à l’« hyperpuissance américaine », pour reprendre l’expression de l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine. En 2025, ce sera définitivement de l’histoire ancienne.

Un monde multipolaire

« Le système international sera sans doute méconnaissable », estiment les auteurs, qui décrivent un monde multi­polaire, donc plus instable, et caractérisé par un accroissement du nombre des États fragiles, à la fois vulnérables sur le plan intérieur, mais aussi dangereux pour leurs voisins. L’Afghanistan, le Nigeria, le Pakistan et le Yémen sont présentés comme les zones les plus menaçantes.

En revanche, le péril terroriste devrait baisser en intensité. « Il est peu probable qu’il disparaisse, mais son influence pourrait diminuer si les perspectives d’emploi des jeunes et la liberté d’expression progressent au Moyen-Orient. À défaut, la pensée radicale continuera de prospérer et l’enrôlement de la jeunesse par les groupes extrémistes se poursuivra. » Avec un danger de taille : « Les mouvements terroristes auront à leur portée les capacités de nuisance les plus dangereuses au monde grâce à la diffusion des technologies et du savoir scientifique. » Chacun pense évidemment aux armes bactériologiques, chimiques, voire nucléaires. Mais le document se garde bien de revenir sur le mensonge d’État concernant les armes de destruction massive irakiennes. Sans doute un mauvais souvenir pour les services américains obligés de cautionner une manipulation à grande échelle !

La prolifération nucléaire demeure, en revanche, une source de vive inquié­tude, notamment au Moyen-Orient. Avec le danger de voir des « États tomber sous la coupe d’organisations criminelles ». À propos de l’Iran, « si son accès à l’arme nucléaire n’est pas certain », le risque est élevé et entraînerait mécaniquement une escalade militaire dans la région. Avec la crainte de voir un conflit dégénérer entre les différents belligérants.

L’autre préoccupation concerne la reconfiguration nécessaire de la gouvernance mondiale du fait de « la multiplication des acteurs sur la scène internationale ». Cela comprend évidemment les nouvelles nations émergentes (Chine, Inde, Brésil, Russie…), mais aussi « les acteurs non étatiques » dont le poids va grandissant. « Les ONG refléteront l’émergence de pouvoirs et de contre-pouvoirs, et vont rendre plus difficile le travail des organisations internationales traditionnelles en difficulté pour faire avancer les choses. » D’autant plus que ces « nobles institutions » sont programmées pour prendre davantage en compte les intérêts des États membres que les revendications émanant des sociétés civiles.

Transfert de la richesse à l’est

Le rapport pointe également le lobbying actif des multinationales, les replis identitaires exacerbés par les mouvements tribaux et les religions dont l’influence sur les sociétés n’est plus à démontrer. Autant d’ingrédients qui doivent pousser à une modification « des règles du jeu » et à la définition de nouvelles alliances. La réforme des Nations unies et du Fonds monétaire international (FMI) n’est pas spécifiquement abordée, mais elle est en substance ardemment souhaitée.

Pas de doute, l’unilatéralisme de George Bush et l’autisme de son administration essuient un cinglant désaveu dans ce rapport rédigé avant l’élection de Barack Obama. La doctrine néoconservatrice ne répondait en aucune manière aux nouveaux équilibres dont on commence à percevoir les contours. Les États-Unis sont dans l’obligation de composer avec le monde tel qu’il se présente et d’intégrer les nouvelles sphères d’influence.

Ce rééquilibrage des forces trouve principalement ses origines dans le transfert de la richesse de l’Occident vers l’Orient. Dès 2025, selon les projections, la Chine sera la deuxième puissance économique, disposera de la première armée et sera le plus gros pollueur au monde. L’Inde poursuivra son rythme de croissance. Quant à la Russie, son potentiel est conditionné par une diversification de son économie et une plus grande intégration au marché international. Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (Bric) devraient avoir un produit intérieur brut (PIB) équivalent à celui des pays du G7 entre 2040 et 2050. Cet ensemble de nations émergentes a opté pour un « capitalisme d’État », font justement remarquer les experts du NIC, battant ainsi en brèche l’ultralibéralisme, qui, décidément, n’est plus vraiment tendance. Et ce d’autant plus que, sous la contrainte environnementale, nous ­sommes dans l’obligation de préserver notre planète et de concevoir un modèle de développement durable.

L’impératif écologique

Nous allons, en effet, devoir apprendre à vivre plus chichement du fait de l’appauvrissement inévitable des ressources naturelles comme l’eau, le pétrole et la nourriture. Cet impératif écologique intervient alors que la population mondiale, pour une large part urbaine, avoisinera les 8 milliards d’individus. Les villes tentaculaires du Sud que sont déjà Mexico (22 millions d’habitants), São Paulo (19 millions), Djakarta (18 millions), Delhi et Bombay (17 millions), Le Caire (16 millions) ou Lagos (11 millions) poursuivront leur extension anarchique. La demande alimentaire augmentera de 50 % d’ici à 2030. L’accès à l’eau sera problématique dans 36 pays (soit 1,4 milliard d’habitants) au lieu de 21 actuellement (soit 600 millions d’habitants). La région sahélienne, la côte sud de la Méditerranée, l’Asie centrale et le Moyen-Orient seront évidemment les plus affectés. Plus grave, le changement climatique que rien, à ce jour, ne semble pouvoir radicalement enrayer « devrait exacerber les pénuries de ressources » et impacter la production agricole.

Ces risques écologiques et démographiques pourraient même provoquer des conflits. Cette évolution est d’autant plus inquiétante en Afrique subsaharienne, « qui restera la région la plus vulnérable à ces évolutions économiques, à la pression démographique et à l’instabilité politique ». Pas de quoi plonger dans un optimisme béat.



* « Global Trends 2025 : a Transformed World ».

* À quand la révolution « bleue » et « verte » africaine ?
* L’après-pétrole se fait attendre
* 1,4 milliard d’Africains en 2025 !

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RFI 6h30 TU i/nterview d'un rebelle à Bouressa nord Mali


RFI 6h30 TU interview d'un rebelle à Bouressa / 23/01/2009
RFI interview un membre du mouvement ayant participé aux combats dans la zone de Bouressa hier jeudi 22 janvier 2009.
Il dément les 31 morts dans les rangs de l'ATNMC et la destruction de la base de Bouressa annoncés par le ministère malien de la défense. Une quarantaine de véhicules de l'armée malienne et une vingtaine de véhicules des milices ont attaqués un poste avancé de la rébellion. Un véhicule du mouvement a été détruit, deux de ses occupants se sont échappés, 4 autres sont manquants.
Il dit qu'il y a des morts et des blessés du coté de l'armée. Il dit que les combats continuent.
Interview réalisée hier dans la soirée

Source /RFI

RFI/Quatre touristes européens enlevés en territoire nigérien


Niger/Mali
Quatre touristes européens enlevés en territoire nigérien

Article publié le 22/01/2009 Dernière mise à jour le 22/01/2009 à 22:44 TU

Quatre touristes européens, deux Suisses, un Allemand et un Britannique, ont été enlevés jeudi soir sur le territoire du Niger. Ils revenaient d’un festival dans le nord du Mali, selon le gouverneur de la région malienne de Gao (nord). Ces enlèvements ont eu lieu plus d’un mois après la disparition au Niger de deux diplomates canadiens qui travaillaient pour les Nations unies.
Les quatre touristes ont été kidnappés au nord-ouest de Niamey.(Carte : Thomas Bourdeau/Geo-Atlas)


Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel

Les quatre touristes venaient d’assister à un festival dans le nord du Mali. Sur le chemin du retour, ils prennent, par la route, la direction du Niger voisin. D’après les témoins, le convoi de trois véhicules vient à peine de pénétrer sur le territoire voisin, quand, subitement, des hommes en armes tirent sur le premier véhicule. Malgré sa portière criblée de balles, le chauffeur réussit à faire demi-tour pour alerter les forces de sécurité maliennes.

Entre-temps, les deux autres véhicules du convoi sont arrêtés par le même groupe d’hommes armés. Seuls les touristes européens (un Allemand, un Britannique et deux Suisses) sont enlevés. Leurs accompagnateurs africains sont abandonnés dans les deux véhicules. Les ravisseurs et les otages s’enfoncent alors dans le désert, bravant un terrible vent de sable.

L’enlèvement n’a toujours pas été revendiqué. Depuis jeudi soir, les autorités maliennes organisent des patrouilles le long de la frontière avec le Niger. On ne sait jamais.