dimanche 18 janvier 2009

Niger : le « silence coupable » de Tandja



par JA08, le 17 Janvier 2009 à 21:04

Interview de Marou Amadou, président du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad)

Des partisans de Mamadou Tandja demandent au Parlement, depuis fin 2008, de prolonger de trois ans le dernier mandat du président nigérien qui s’achève en décembre prochain. La Constitution lui interdit pourtant de rester au pouvoir au delà de cette date. Un Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) a été créé pour s’opposer à toute violation de cette loi fondamentale. Son président, Marou Amadou, dénonce une manœuvre de Mamadou Tandja pour se maintenir au pouvoir. Entretien


Le Ghana inspirerait-t-il le Niger ? Depuis quelques semaines maintenant, l'ensemble de la classe politique nigérienne, y compris les formations proches du pouvoir, ainsi que la société civile élèvent la voix contre tout éventuel prolongement du second quinquennat du président Mamadou Tandja. Ces partis, syndicats et Ong exigent la tenue des élections générales fin 2009 comme prévues. Ils rejettent catégoriquement la proposition des partisans du chef de l'Etat, demandant au Parlement de lui laisser le temps d'assurer « une transition pacifique » entre le 22 décembre 2009 et le 22 décembre 2012. Mamadou Tandja, 70 ans, arrivé au pouvoir en 1999 pourrait ainsi, en violation de la Constitution, se maintenir dans son fauteuil présidentiel. A l'initiative de Croisade, le Comité de réflexion, d'orientation indépendant pour la sauvegarde des acquis démocratiques, 60 syndicats et une vingtaine d'Ong se sont réunis au sein du Fusad. Leur Objectif : faire obstacle aux Nigériens qui veulent confisquer le pouvoir, et sauvegarder les acquis démocratiques.

Afrik.com : Fin décembre, le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) a été créé pour combattre une éventuelle prolongation du mandat de Mamadou Tandja. Qu'est-ce qui vous fait croire que le président Tandja veut rester au pouvoir ?
Marou Amadou : Il y a des signes évidents qui ne trompent pas. Depuis le 31 octobre, à la suite de la pause de la première pierre pour la construction d'une raffinerie à Zender, on assiste à des appels pour un maintien de Mamadou Tandja au pouvoir pour, disent-t-ils, lui permettre de poursuivre son rôle de timonier. Cela a commencé dans les régions, à l'initiative des gouverneurs courtisans du président, puis ça s'est étendu au niveau national avec la création, le 22 décembre 2008, de ce qu'ils appellent le mouvement populaire pour la poursuite des actions du président. Leur slogan est : Tazartché. Ce qui signifie : prolongation par tous les moyens. Ils ont même saisi l'Assemblée nationale pour qu'elle se penche sur la question. Personne n'est dupe ! On sait qui est derrière tout cela. On a déjà vu des scénarios similaires dans d'autres pays africains. Même les partis politiques se sont finalement réveillés de leur somnambulisme pour protester.

Afrik.com : Mais on dit que ces appels sont spontanés et ne correspondent pas forcément à la volonté de Mamadou Tandja...
Marou Amadou : En 2005, lorsque Mamadou Tandja ne voulait pas que la presse parle de la famine et de la lutte contre la vie chère au Niger, personne n'en a pas parlé. Les rares journalistes qui ont osé le faire ont été arrêtés. Si la presse nationale parle aujourd'hui de ces appels, dits spontanés, c'est parce que Mamadou Tandja le veut. Il en est content. Il en jubile même. Son silence est coupable et confirme l'intention qu'on lui prête.

Afrik.com : Est-ce que la loi fondamentale du Niger autorise le prolongement de son mandat ?
Marou Amadou : Aucune disposition de la Constitution du Niger ne permet à Mamadou Tandja de prolonger son mandat. Même pas d'une journée. C'est-à-dire que son mandat s'achève le 22 décembre. S'il reste encore au pouvoir le 23 décembre, c'est une violation de la Constitution. L'article 36 de la Constitution stipule que le président de la République est rééligible une fois. Mamadou Tandja a été déjà élu deux fois, il ne peut plus se présenter. Et plus loin, l'article 136 dit que le 36 ne peut être révisé. En outre, une loi votée en septembre 2004 indique que les dispositions de l'article 136 ne peuvent faire l'objet d'un référendum. C'est dire qu'aucun texte légal n'autorise Mamadou Tandja à rester au pouvoir après le 22 décembre 2009.

Afrik.com : Est-ce qu'on peut aussi imaginer un passage en force du président malgré tous ces obstacles ?
Marou Amadou : Un passage en force consisterait, par exemple, à repousser les élections générales sous prétexte que les listes électorales ne sont pas prêtes, comme ce qui se passe en Côte d'Ivoire, ou à évoquer des problèmes liés à la rébellion. D'ailleurs, cela a commencé avec le retard pris dans la saisie des listes électorales qui a démarré en août 2008. Jusqu'à la date d'aujourd'hui, ces listes n'ont été réalisées que dans quelque 130 communes sur les 265 que compte le pays. La meilleure, c'est que les autorités nigériennes disent qu'elles n'ont pas besoin de l'aide financière internationale pour faire avancer les travaux.

Afrik.com : Quels types d'actions comptez-vous mener au cas où Mamadou Tandja s'accrocherait au pouvoir après décembre 2009 ?
Marou Amadou : Déjà, nous n'attendons pas qu'il le fasse. C'est lui-même qui a coutume de dire que le Niger n'a rien à vendre à l'extérieur que l'exemple de démocratie qu'il veut être en Afrique. Ce n'est pas la démocratie tropicalisée qu'il est en train de vouloir instaurer que nous vendrons. Nous organisons des rencontres au cours desquelles nous invitons des universitaires, des philosophes, des spécialistes de gestion de conflits, pour expliquer à nos populations les enjeux d'une alternance démocratique pour notre pays. Le 21 janvier [Mercredi prochain ; NDLR], un grand rassemblement, à l'initiative du Fusad, se tiendra à la place de la Concertation, en face de l'Assemblée Nationale. Toute la population est invitée à venir manifester son opposition à un prolongement du dernier quinquennat de Mamadou Tandja. Un mémorandum sera ensuite remis, sur place, au président de l'Assemblée nationale. Et si le président fait la sourde oreille et s'entête à rester au pouvoir, nous lui mènerons la vie dure. Il ne s'assiéra pas tranquillement dans son fauteuil. Ce ne sont pas des paroles en l'air.

Afrk.com

Sortir du nucléaire" accuse Areva de contaminer et spolier le Niger



par JA08, le 17 Janvier 2009 à 21:08

En signant un accord pour exploiter le gisement d'uranium d'Imouraren, Areva et les dirigeants du Niger condamnent l'environnement et les populations locales


Le Réseau "Sortir du nucléaire" condamne l'accord signé aujourd'hui à Niamey par Mme Lauvergeon (Areva) et les dirigeants du Niger, pour l'exploitation du gisement d'uranium d'Imoumaren. Pour alimenter à moindre frais les réacteurs nucléaires français, Areva contamine depuis 40 ans le Niger par l'exploitation de plusieurs mines d'uranium, en pillant d'ailleurs littéralement ce pays qui reste l'un des plus pauvres du monde et n'a donc même pas bénéficié du commerce de l'uranium.

Au contraire, l'environnement est contaminé, les nappes phréatiques asséchées (l'extraction de l'uranium nécessite beaucoup d'eau), les populations nomades chassées, les travailleurs locaux exploités et irradiés. L'ouverture de nouvelles mines à Imoumaren ne pourra qu'aggraver nettement la situation. On ne peut que s'étonner très fortement de voir les dirigeants du Niger signer à nouveau des accords qui bafouent les intérêts de leur peuple...


Le Réseau "Sortir du nucléaire " rappelle ses revendications :

- l'arrêt de l'exploitation de l'uranium
- des études indépendantes pour faire toute la lumière sur la contamination de l'environnement, des salariés et de la population locale.
des mines d'uranium - le financement par la France - pris sur la vente de l'électricité nucléaire - de la décontamination et de la réhabilitation des régions minières.
- le financement par la France - pris sur la vente de l'électricité nucléaire - de la reconversion des salariés des mines d'uranium du Niger, en particulier dans le cadre d'un plan de développement massif des énergies renouvelables.

C'est seulement ainsi que le Niger pourrait accéder à une véritable indépendance, en particulier sur le plan économique, tout en protégeant son environnement et l'avenir de sa population.

Source: sortirdunucleaire

jeudi 15 janvier 2009

Rapt de diplomates au Niger : l’impuissance de Niamey



Africatime / Mahorou Kanazoé Le Pays 15/01/2009
jeudi 15 janvier 2009

Après un long silence, mis sans doute à profit pour espérer retrouver les diplomates canadiens disparus, le président nigérien Mamadou Tandja avoue enfin son échec. Il ne pouvait se taire encore longtemps sur une affaire aussi grave, au risque de passer pour un dirigeant irresponsable.

La présentation des voeux au corps diplomatique accrédité dans son pays apparaissait dès lors comme une belle occasion pour une séance de rattrapage. Un exercice délicat qui confine à l’humiliation pour celui qui s’est toujours vanté d’être le meilleur garant de la sécurité des Nigériens et de leur hôtes. "Toutes les investigations portent à croire qu’ils (les diplomates canadiens) sont otages de groupes terroristes", a laissé entendre le président nigérien, faisant pour la première fois allusion à la disparition des diplomates, un mois après les faits. Outre l’aveu que les auteurs du rapt ont réussi à déjouer la vigilance des forces de sécurité nigériennes, il transparaît dans le discours de Tandja une évolution sémantique pour désigner les groupes armés sévissant dans le pays.

De "bandits", la terminologie officielle évoque maintenant des "terroristes". Les deux mots sont très différents, surtout en matière de géopolitique et dans un contexte marqué par la lutte tous azimuts contre le terrorisme ou tout mouvement insurrectionnel supposé comme tel. Le président Tandja internationalise en quelque sorte le problème, qui n’est plus, à ce moment, une question de lutte contre le banditisme ordinaire. Ce type de discours, on le sait, trouve un écho favorable au sein des grandes puissances que le mot "terroriste" fait frissonner.

L’ennui, c’est que les auteurs de l’enlèvement tardent à se signaler. Aucune revendication sérieuse, ni demande de rançon, n’ont été formulées pour permettre d’identifier les fameux "terroristes". Les mouvements rebelles nigériens ne font rien non plus pour clarifier la situation. Une première revendication du Front des forces de redressement avait été, par la suite, démentie. Quant au Mouvement des Nigériens pour la Justice, il dit ne rien à voir avec le kidnapping. Quand on sait que ce type d’opération a des retombées publicitaires, on ne peut que croire en la sincérité de ces dénégations. Mais alors qui aura réussi à soustraire les diplomates canadiens de la vigilance des forces de l’ordre ?

Dans les hypothèses émises ici et là, on évoque aussi la piste d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Dans ses états de service, ce mouvement a déjà à son actif, l’enlèvement de nombreux Occidentaux. Souvent signalé au Mali, ce mouvement aurait donc, si cette version s’avérait, étendu ses tentacules jusqu’au Niger. On le voit, un mois après, un épais mystère continue d’entourer la disparition des deux Canadiens. Le président nigérien n’a pas permis non plus d’y voir clair dans sa déclaration. Mais l’impact de cette affaire sur l’image du gouvernement nigérien n’en demeure pas moins catastrophique. Elle met à mal la stratégie du tout sécuritaire adoptée par Niamey.

Il n’y a pas pire humiliation, pour un régime fort comme celui de Tandja, que de voir un rapt s’opérer au nez et à la barbe de ses services de sécurité. Et surtout, cet enlèvement crée désormais le malaise, sinon la psychose, chez les Occidentaux vivant au Niger.

Par Mahorou KANAZOE

mercredi 14 janvier 2009

LES TOUAREG, UN PEUPLE, UN DESTIN CONFISQUÉ


L'A.P.R.E.L et l'association TARGUINCA présentent

« LES TOUAREG, UN PEUPLE, UN DESTIN CONFISQUÉ »

Soirée du 16 JANVIER 2009 à 20h30 SALLE MAUBERT
ESPACE PHILIPPE AUGUSTE de VERNON
Conférence-débat avec Issouf ag Maha, poésie et exposition

16janv

On a cru, pendant longtemps, que le Sahara était un désert propre à alimenter l'imaginaire chez les amateurs de grandes randonnées. Vide le Sahara? Que non point! s'il est encore peu peuplé, son sol, lui est loin d'être vide: le fer d'abord connu et exploité 2500 ans avant notre ère dans la région d'Agadez, terre des Touareg du Niger, le pétrole à Hassi Messaoud en Algérie, en Lybie, sans doute ailleurs et depuis peu l'Uranium tant convoité par les nations modernes dans leur course au progrès techniques et militaires.

C'est à Arlit au Niger, en territoire Touareg que se cachait ce pactole, cause de leur richesse et de puissance pour certains et de misère pour d'autres: les Touareg sont de ceux là. Ce peuple de nomades pasteurs qui n'avait encore prélevé que le sel de son sous-sol, s'est soudain trouvé propriétaire légitime de ce métal. Ce métal qui porte en lui les forces cosmiques de l'Univers, l'Uranium. Dès lors, point de repos. Indésirables, les nomades qui avaient depuis des siècles élu ce coin de Sahara comme point de ralliement, comme lieu géométrique de leurs errances et de leur repos est saisi d'une agitation fébrile inconnue au lent balancement des caravanes. Il faut exploiter à tout prix, cet Or-Foudre qui dort improductif comme le fut si longtemps l'Or noir. Quel rôle joue t'il niché sous les sables, dans l'équilibre de cette terre qui fut, en des temps antiques riche de vie humaine, animale et végétale? Qui s'est préoccupé de le savoir avant de le tirer de sa gangue? La folie du profit et de la puissance a tout envahi.

Ce 16 janvier 2009, en la salle Maubert de l'espace Philippe Auguste de Vernon, à 20 heures 30, l'A.P.R.E.L - Association Pour une Réflexion et une Expression Libre, qui porte dans son sigle le nom d'une plante: la prêle, hautement bénéfique à la santé, « mauvaise herbe» chassée, extirpée des champs et des jardins, sœur végétale du peuple Touareg - et l'Association TARGUINCA - bien connue pour son aide fidèle à ces exclus de leur terre - se sont unies pour dire leur Histoire et par la voix la plus noble qu'est la poésie, le désespoir et la foi d'un peuple obligé de fuir son berceau livré aux convoitises mortifères.

Une voix s'est élevée dans la clameur des pelleteuses qui soulèvent les vents chargés d'atomes destructeurs. La voix d'un homme de deux cultures indissolublement liées, la sienne qui vient du fond des temps et la nôtre qui se veut lancée vers l'avenir: il est ingénieur agronome, écrivain, son livre sera présent. Il ne crie pas dans le désert, il nous dit simplement, prophétiquement « Ne cultivez pas la mort, ne confisquez pas le destin d'un peuple et de tant d'autres pour préparer l'agonie de la planète et de ses habitants. Ne jouez pas comme des enfants avec cette Force qui vous dépasse, que nul béton, que nul rempart ne pourra à la longue retenir, cette Force qui est à l'origine et qui réglera la fin de notre Univers. Elle a mis à notre portée d'autres moyens qu'il faut apprivoiser. C'est à l'Homme qu'échoit cette tâche s'il le veut réellement ».

Christiane ROY, présidente de l'A.P.R.E.L.

Niger: les diplomates canadiens aux mains de "groupes terroristes":Appellation "fourre tout"sussurée par un conseiller de mr le président tanja.


Discours corrigé par le CDT Tango montagnes du Nord Est .
Niger

NIAMEY (AFP) — Les deux diplomates canadiens portés disparus au Niger depuis un mois sont aux mains de "groupes terroristes":au debut c'était les Salafistes ,mais vu que l'offensive mennée sur le terrain par son armée criminelle est stopée nette par le MNJ ,il faut trouver quelque chose pour faire peur aux chancelleries Occidentales,et en même temps trouver un souffle au "Tazartché:le hold up constitutionnel"qui s'éssouffle selon toute apparence a affirmé mardi le président nigérien Mamadou Tandja, dans une allusion aux mouvements rebelles touareg du nord du Niger.

C'est la première fois que le président nigérien évoque publiquement la disparition des deux diplomates onusiens, Robert Fowler et Louis Guay;Normal lorsqu'on sait que les diplomates ont disparus sur un terrain militaire stratégique:Tondibiah et Karma!

"En ayant une pensée(sic) tadive!! pour l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Niger et ses collaborateurs, ainsi que leurs familles respectives restées sans nouvelles d'eux et en souhaitant qu'ils retrouvent rapidement la liberté, toutes les investigations menées portent à croire qu'ils sont otages de groupes terroristes"lesquels???de notre côté au niveau rebellion :traduction pour le président =bandits armés et trafiquants:faut savoir qu'aucune idéologie réligieuse ne nous classe dans ce shémas,.Pour rappel :les rebellions Touareg ont fait leurs preuves en matière de lutte contre le Térrorisme:libération des Otages Européens détenus par le GSPC y'a quelques années,arrestation D'El Para ,l'Emir du GSPC en collaboration avec les services français ,algeriens et libyens.Beaucoups des combatants Touareg ont laisser la vie dans un affrontement avec un groupe du GSPC algerien y'a 3 ans ,coté Térroristes ,tous les trois commandants ont étés tués lors des combats. Libération des otages Autrichiens y'a un mois detenus par AQM :Al Qaïda au Maghreb ,ce qui a coûté la vie a deux officiers Touaregs de l'armée malienne.La communauté internationale n'étant pas aveugle ,ni sourde ,inutile de raconter des bobards Mr Président!!La photo ci dessus démontre qui s'inspire des méthodes térroristes :C'est vos militaires n'est ce pas vrai?? a déclaré M. Tandja lors d'une cérémonie de voeux au corps diplomatique.

Interrogé sur les propos de M. Tandja, le ministère canadien des Affaires étrangères s'est abstenu de tout commentaire. "Nous ne spéculerons pas sur le sujet",:car il n'en vaut pas la peine faut le rappeller ,les canadiens ,comme tous les journalistes ou ONG sont les bienvenus dans le nord ,afin de s'assurer par eux mêmes a déclaré à l'AFP une porte-parole, Natalie Sarafian.

Les deux hommes et leur chauffeur sont portés manquants depuis une excursion le 14 décembre dans une mine d'or exploitée par la société canadienne Semafo à Samira, à l'ouest de Niamey.

Wait and see!!

Niger : De nouveaux combats entre l'armée et les rebelles du nord


Source: Missionary International Service News Agency (MISNA)
Missionary International Service News Agency
News & Media
http://www.misna.org/
Via Levico, 14
Roma
00198
Italy


Date: 13 Jan 2009
Des combats entre l'armée nigérienne et le Mouvement des Nigériens pour la justice (Mnj), un groupe armé à majorité touareg en activité depuis 2007 dans le nord du pays, ont été signalés ces derniers jours par des sources locales et internationales. Confirmant une reprise des hostilités dans la zone septentrionale, les rebelles du Mnj ont diffusé deux notes dans lesquelles ils affirment avoir infligé de lourdes pertes à l'armée dans au moins deux épisodes distincts. Lors du plus récent, qui serait survenu ce matin, le Mnj soutient avoir détruit un véhicule de l'armée dans une attaque menée dans la zone de Tamazlakh, provoquant la mort de quatre soldats et un nombre imprécisé de blessés. Vendredi dernier, le Mnj avait revendiqué l'embuscade contre une colonne militaire nigérienne qui tentait de pénétrer dans la zone d'Elmiki. Dans les affrontements armés successifs, les rebelles auraient tué un officier de l'armée gouvernementale. De cette même zone ont été diffusées des informations, pas encore confirmées de sources indépendantes, relatives à quelques bombardements menés par des hélicoptères de combat et autres moyens aériens, survenus ces derniers jours là où les rebelles se cacheraient. Le Mnj affirme qu'au moins deux civils, qui se trouvaient près d'un puits d'eau, auraient été tués dans un de ces bombardements. Né en 2007, le Mnj déclare se battre en faveur d'une distribution plus équitable des ressources nationales et dénonce la mauvaise gestion du président Mamadou Tandja, en particulier dans l'exploitation de l'uranium (dont le pays est le troisième producteur mondial), mais dont les revenus n'ont toujours pas porté au développement des zones septentrionales, encore isolées, polluées et lourdement endommagées par les activités d'extraction du métal. [MZ/VV] [CO]

mardi 13 janvier 2009

RHISSA BOULA REJOINT AGHALI ALAMBO DANS LES MONTAGNES DE L’AÏR


Ecrit par Ibrahim Manzo DIALLO (AÏR-INFO N°90-91 DU 15 DÉCEMBRE 2008 AU 15 JANVIER 2009),

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Rhissa BoulaAussi invraisemblable que cela puisse être, l’ex-ministre Rhissa Ag Boula condamné à mort par contumace au Niger pour complicité d’assassinat et réfugié un moment en France, est aujourd’- hui dans les montagnes de l’Aïr. De sources confirmées, il a été aperçu, il y a quelques jours aux environs de Tabelot à la tête d’une vingtaine de véhicules 4x4 bondés d’hommes armés. La nouvelle s’est répandue dans la ville d’Agadez telle une traînée de poudre. Et à en croire toujours nos sources, Rhissa Ag Boula aurait même rencontré sur place et cela durant des heures certains responsables du MNJ. Y a t-il eu une alliance entre le FFR de Rhissa et le MNJ de Aghali Alambo ? Sûrement pensent certains. ? Cette présence de Rhissa Ag Boula dans les montagnes de l’Aïr appelle cependant à plusieurs questionnements. Comment a-t-il pu passer tous ces pays et s’infiltrer au Niger sans qu’il ne soit repéré ? Comment a-t-il pu passer entre la souricière des frontières si comme il se disait dans les salons de Niamey il était sous le coup d’un mandat d’arrêt international? Comment se fait-il que les services secrets du Niger n’aient eu l’information ? Quand bien même, à Agadez et ses alentours, la nouvelle de Rhissa Ag Boula, cet ex-chef de guerre, sur le théâtre des opérations inquiète énormément.

« C’est foutu pour la paix avec lui, il va à coup sûr envenimer la situation déjà délétère pour la région!»,marmonne T. Abdallah, ex-combattant qui a connu Rhissa lors de la première rébellion. « Ecoutez, en admettant même que cette rumeur soit fondée. Je pense qu’il s’est jeté lui-même dans la gueule du loup! Attendez un peu et vous verrez qu’il connaîtra le même sort que son frère Ashariff ! Qui combat par l’épée périra par l’épée!», rassure Moussa, jeune fonctionnaire excédé par la persistance de cette insécurité qui ruine le développement de sa région.

Est-ce la présence de Ag Boula et de ses hommes dans l’Aïr qui a suscité la grande offensive engagée par les forces de défense du Niger ces derniers jours ? Sûrement, car de lourdes colonnes des forces armées du Niger sillonnent depuis quelques temps l’Aïr. Et pour la première fois, depuis le début de ces hostilités, les FAN ont pu se rendre dans des endroits qui leur étaient inaccessibles à cause de l’état du terrain comme Eraz’N’tagba, Guissat, Azar, et Egarwen Tidène. Les missions des FAN auraient même passé entre Sakafat et Tigdoufey par un chemin sinueux inconnu du grand monde mais qui serait très fréquenté par les combattants du MNJ.

D’après nos sources, c’est là que des hélicoptères de l’armée nigérienne auraient bombardé et des militaires auraient procédé à des arrestations de quelques civils dont un enseignant. A quand la fin de ces hostilités qui s’acheminent bêtement vers leur troisième année. Il est grand temps que ceux qui ont pris les armes contre leur pays, au Mali et au Niger comprennent que rien ne peut se construire dans la violence.Le terrain de la politique est le plus propice aux revendications légitimes. Au Niger, l’année 2009 étant une année électorale, donc décisive pour un autre quinquennat ou une autre décennie, nos compatriotes du MNJ doivent saisir au plus vite l’occasion pour déposer les armes afin de faire entendre leur voix autrement.

Tout ce temps perdu leur aurait servi à charmer dignement des électeurs potentiels. Helàs ! Néanmoins, un touareg, ressortissant de la région d’Agadez, qui a compris que la violence n’a jamais résolu un problème se prépare activement à officialiser sa candidature indépendante à la magistrature suprême du Niger aux élections de 2009. Nous y reviendrons en détails.

Non à la répression des Touaregs au Niger



lundi 12 janvier 2009 par Nourredine Benseghir

Pendant que Nicolas Sakozy s’agite pour régler le conflit israelo-palestinien, une autre guerre, dont le gouvernement français par le biais de sa société d’uranium AREVA est en grande partie responsable, se déroule dans une totale indifférence de la communauté internationale en particulier de la France réputée pour être le bastion des droits humains.

Le 21 octobre dernier, au cours d’un colloque organisé par le MEDEF sur « la sécurité économique », un colloque auquel participait le ministre français de l’intérieur Mme Alliot-Marie, l’Amiral Thierry d’Arbonneau, responsable de la sécurité d’AREVA au Niger, a même poussé très loin son arrogance en déclarant :
 « L’État français ferait mieux, [...] de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs, ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion… ».

Cette déclaration, rapportée par le journal « Le canard enchaîné » dans son édition du 5/11/2008, irresponsable et dangereuse, met une fois de plus au grand jour la nature inhumaine du capitalisme sauvage qui n’hésite pas à renier aux peuples même le droit à la vie, un droit des plus élémentaires pourtant.


Le Congrès Mondial Amazigh (CMA), une ONG de défense des droits du peuple berbère dont fait partie le peuple touareg, et plusieurs associations dont Temoust – Survie Touarègue et Alhak-nakal (association de défense des droits du peuple autochtone de l’Aïr, Arlit, Niger) indignées par ces propos d’un autre âge, ont appelé le 20 décembre passé à un rassemblement devant le siège de cette société à Paris pour dénoncer ces propos haineux.

Le Congrès Mondial Amazigh et l’ensemble des organisations signataires de cet appel sont indignés par ces propos d’une extrême gravité et tiennent à dénoncer fermement ces attaques verbales contre un peuple paisible et pacifique. 
Notre indignation est d’autant plus vive que la déclaration de M. d’Arbonneau vise un peuple déjà fortement menacé et qu’elle fait croire que l’usage de la force pourrait être la solution pour résoudre les problèmes au Niger.

Les propos de M. Thierry d’Arbonneau n’ont été ni démentis par leur auteur ni désavoués par un quelconque responsable d’Areva ou du gouvernement français. Ils correspondraient donc à la position officielle de la firme Areva et de l’Etat français tant que ces institutions conservent leur mutisme.

La société AREVA, leader mondial du nucléaire, exploite l’uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d’années et en a même eu le monopole durant ces décennies, et elle s’apprête à démarrer l’exploitation d’un nouveau gisement à Imouraren, présenté comme un des plus grands au monde.

La communauté touarègue du Niger qui ne fait que réclamer légitimement une partie des revenus générés par l’exploitation de l’uranium extrait sur son sol, n’a jamais reçu d’autre réponse que la répression, jusqu’aux crimes à grande échelle perpétrés par les Forces Armées Nigériennes. De son côté, la société Areva pollue gravement l’environnement vital des populations locales (notamment l’eau et les pâturages). Tout cela menace très sérieusement la survie du peuple Touareg.

En conséquence, nous Congrès Mondial Amazigh, associations touarègues et amazighes, organisations de défense des droits humains, amis et sympathisants du peuple Touareg, réclamons :


- une clarification de la position officielle de la direction d’Areva au sujet de la déclaration de M.Thierry d’Arbonneau,
- une réponse de la direction d’Areva concernant les légitimes revendications de la communauté touarègue du Niger ;


- une mise au point publique du gouvernement français pour désavouer les propos du représentant d’Areva, tenus en présence d’un membre du gouvernement, et affirmer sans ambiguïté que la France ne pourrait être impliquée dans les violences contre les Touaregs ;


- la clarification de la nature de la coopération que la France entend mener au Niger, notamment dans les territoires Touaregs.
 D’une manière générale, nous appelons au respect des intérêts et de la dignité de la communauté touarègue au Niger afin qu’elle ne fasse pas les frais de marchandages entre le Groupe Areva et l’État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d’exploitation de l’uranium.
 Nous appelons à une véritable concertation avec la société civile sur les enjeux de développement durable notamment les conséquences de l’extraction de l’uranium sur la contamination de l’environnement (les personnes, l’eau, les pâturages) et de manière générale les menaces qui
pèsent sur la vie des populations de cette région.
 Nous appelons les associations amazighes, les organisations de défense des droits de l’Homme, les amis et sympathisants du peuple amazigh, à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l’injustice que subissent les Touaregs.
 Nous alertons également l’opinion publique française et internationale sur le drame de la dépossession des Touaregs des richesses de leur sol et sous-sol au mépris du droit international et les graves conséquences écologiques de l’exploitation de l’uranium dont ils sont les premières
 victimes.

Sourve/Alternatives/Canada

Agadez : Rhissa Ag Boula, rejoint les maquis Touaregs · 13 janvier 2009, 14:25



La vallée de Tidène, fief des Ifoghas du Niger a été le théâtre d’une rude bataille entre le FFR de Rhissa Ag Boula et les forces armées nationales.

En fin d’année 2008, les Agadesiens ont remarqué, la mobilisation des troupes régulières lourdement armées, qui font route vers l’Aïr. Une source à Arlit nous a confirmé les vas et vient des hélicoptères de combat de l’armée entre le Nord et la localité minière.

La rumeur publique fait place à la certitude depuis que Rhissa Ag Boula a annoncé sur les ondes sa présence sur le terrain. La psychose s’est installé chez les autorités du pays, d’où la forte mobilisation des moyens belliqueux pour combattre Rhissa Ag Boula ex chef du FLAA (Front de Libération de l’Aïr et de l’Azawak) et en fait Commissaire à la Guerre du FFR (Front des Forces de Redressement).

Rhissa Ag Boula ancien ministre du tourisme, ex chef rebelle, est poursuivie par la justice Nigerienne dans le cadre de l’assassinat de Adam Amangué Président de la sous-section MNSD de Tchirozérine. Une affaire qui présente encore des points obscurs.

L’ex président du parti politique UDPS-Amana a reprit les bancs de la rébellion du nord Niger et reste un symbole fort du conflit qui oppose les Touaregs aux autorités du pays. Son mouvement très motivé et armé a freiné l’avancé de l’armée, en leur livrant bataille le 10 janvier 2009 aux alentours de Tidène.

Le bilan des victimes et des blessés des parties belligérantes reste incertain, nous ne possédions aucun chiffre, le gouvernement de Mamadou Tandja a interdit à la presse de se rendre dans la zone de conflit. Il y a un black out totale sur l’information et les dérapages de l’armée sont à maintes reprises signalé par les civils. En effet ces derniers jours, d’après certains témoins, des civils de la zone sont portés disparus, d’autres torturés depuis le passage de nos forces armées dans les contrés des Ifoghas.

Le MNJ de Aghaly Ag Alambo a exhorté la commission des droits de l’homme du Niger (CNDDHLF) de se rendre au Nord du pays pour vérifier les crimes commis par les forces armées : “Au nom des populations Nigériennes et de celles de la région d’Agadez en particulier, le MNJ en appelle à une enquête du CNDDHLF pour se rendre rapidement dans la zone Nord de notre pays et y faire un état des lieux sur les droits de l’Homme. Il lui souhaite le courage nécessaire pour en publier les résultats à qui de droit, faute de quoi, cette auguste institution restera à la marge à un moment crucial de l’Histoire du Niger”.

A. Ali

saharamedia

lundi 12 janvier 2009

Mort des 4 militaires et destruction d’un véhicule des FAN ce matin à Tamazlakh


lundi 12 janvier 2009
En ce matin du 12 janvier 2009, à 08h40 exactement, les combattants du MNJ ont détruit un véhicule des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) à Tamazlakh.

Outre la destruction du véhicule, il y a eu 4 morts et plusieurs soldats grièvement blessés parmi les militaires stationnés à Tamazlakh.

Le Mouvement.

dimanche 11 janvier 2009

Un capitaine des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) tué et plusieurs soldats blessés


photo /état major Kalakoua
dimanche 11 janvier 2009


Le vendredi 9 janvier 2009, le MNJ a détruit 2 véhicules d’une colonne de l’armée "nigérienne" qui tentait de rentrer à Elmiki.

Un capitaine des FAN du nom de Abdoulaye Moussa a été tué et plusieurs soldats sont blessés.
Les blessés les plus graves ont pu être évacués à l’aide d’un hélicoptère MI-35 et un deuxième appareil de même type qui assurait la couverture du premier.

La colonne a rebroussé chemin pour aller stationner à l’entrée de Tamazlakh où l’abattage systématique par les soldats, du bétail des populations de la zone bat son plein.

Les bombardements massifs, aveugles et continus effectués furtivement au moyen des hélicoptères MI-35, ne peuvent entamer la détermination du MNJ qui garde ses positions et reste confortablement à l’aise sur son terrain.

Ce matin, un de ces bombardements a causé la mort de 2 ânes sur un puits : les ânes ont la particularité de se regrouper avant le lever du jour au point d’eau habituelle.
Cette espèce risque elle aussi de payer un gros prix devant les bombardements indiscriminés des FAN qui confondent tout et ne voient partout que des combattants du MNJ.

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 11.1.09

Dimanche 11 janvier 2009 à 21.30 sur France 5 (exclusivité soirée)La bataille de l’uranium


Niger, la bataille de l'uranium - Documentaire de Nathan Siby, Frédérique Denis et Stéphane Manier (France, 2008)/ 47 mn. Inédit.

C'est la face cachée du nucléaire français. La ville d'Arlit, dans le nord-ouest du Niger, se trouve sur une mine d'or : 8 % de l'uranium mondial en est extrait.L'exploitation de cette richesse a été confiée, il y a plus de quarante ans, à la société française Cogema. La firme est devenue, depuis, le numéro 1 du nucléaire mondial. Les habitants de la région, les Touareg, n'y ont, eux, gagné que poussière et radioactivité. Certains ont décidé de prendre les armes pour réclamer une meilleure redistribution des profits. Le pillage de leur terre n'est pourtant pas prêt de s'arrêter, puisque l'Etat a décidé d'étendre les zones de prospection et d'y accueillir des groupes chinois et russes...

Ce conflit est un angle mort du commerce international. L'Etat nigérien s'assure que la révolte des Touareg est passée sous silence, tandis qu'Areva interdit l'accès du site aux journalistes. L'indifférence de l'Occident fait le reste. Ce black-out médiatique n'a pourtant pas freiné le travail des réalisateurs. Les épreuves qu'ils traversent pour approcher leur sujet sont habilement mises en scène, comme pour mieux dénoncer la vacuité des paroles rassurantes des communicants. Ce film offre ainsi le meilleur des remèdes à la langue de bois : une enquête solide et exhaustive.
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Thomas Richet

Dimanche 11 janvier, France 5, 21h30 : "La bataille de l’uranium"


Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l’industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l’extraction d’uranium et des conditions d’exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Niger : la bataille de l’uranium

Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d’axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d’uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d’Arlit, à proximité des sites d’extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d’atteintes à l’environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.

Eau, air, sols : un lourd tribut

De fait, l’eau des puits est polluée par l’acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L’air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l’absence de dépistage ne permet pas d’établir l’ampleur de la contamination à l’uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l’Aïr, classée au patrimoine mondial de l’humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c’est notre culture, explique-t-il. Ces gens n’ont pas l’habitude de payer l’eau, le bois, l’électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s’ils n’ont pas de travail, il faut qu’ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. »

Gaëlle Gonthier

samedi 10 janvier 2009

Les Forces de Redressement ont repoussé une vaste offensive de l’armée de Tandja dans la Vallée de Tidène.


Communiqué de guerre du FFR 10 janvier, 2009
Posté par La Voix des martyrs


Après de violents combats, les Forces Armées Nigériennes appuyées par deux (02) hélicoptères MI-24 ont battu en retraite après avoir subi d’énormes pertes en vies humaines et en matériels.

Le FFR ne deplore aucune perte en vie humaine.

Les massacres de Tidène, Tamazlakh et Jikat ne resteront pas impunis.

La bataille ne fait que commencer.

Rhissa ag Boula

Commissaire à la Guerre

Désastre humanitaire à Tidéne, Tamazlak, Isolimi, Jikat et Agalangha.


Le prix de "la fameuse offensive militaire des FAN et de son arsenal de guerre dont les MI35 " menée par l'état major Moumouni Boureïma se limite aux exactions contre les éleveurs du massif de l'Aïr, cela depuis une semaine. Les militaires (FAN) sont cantonnés à Isolimi et Gadambo où ils ont chassés tous les jardiniers et éleveurs pour s'adonner aux pillages des habitations et aux massacres des troupeaux. Aux dernières nouvelles, ils sont en train d'incendier les forêts d'Issolimi et de Tamazlak. Le fameux pretexte de Tanja et de son état major "d'en finir" avec la rébellion n'a aucun sens et cache mal une stratégie d'ethnicide contraire à la constitution nigérienne et aux lois de la République. Elle s'avère aussi trop coûteuse pour le trésor public :
- pour l'année 2007, le conflit a coûté aux contribuables nigériens 687 milliards de FCFA
- en 2008, le budget alloué aux FAN pour le conflit (y compris les indemnités de "missions", de "risques", de "zones sahariennes" des "convois", de leurs salaires et du matériel de guerre) s'élève au triple de celui de 2007, soit 1897 milliards de FCFA (sources : intendance/Fan et régie financière FNIS), sans compter les budgets de la police et de la gendarmerie
- en 2009, on peut déjà tirer un bilan entre le coût du conflit et l'efficacité de ces moyens tout en sachant que la paix coûterait très nettement moins cher.
Face à ce désastre, il faut de toute urgence laisser intervenir les ONG des droits de l'Homme et la Croix Rouge. Soulignons à nouvau que les populations civiles ne sont pas partie prenante dans ce conflit qui oppose uniquement la rébellion touarègue et l'état. Il est du devoir de la Nation nigérienne de se mobiliser AUJOURD'HUI, pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire sans précédent au Niger.

Collectif Euro-Saharien pour la paix

vendredi 9 janvier 2009

Lettre d’information (Janvier 2009) du Collectif Tchinaghen - Paix et Solidarité au Nord-Niger


http://collectif-tchinaghen.over-blog.com/08-01-09

vendredi 9 janvier 2009, par temoust

L’état de mise en garde a été reconduit pour trois mois le 24 novembre 2008. La région d’Agadez est soumise à ce régime d’exception depuis le 24 août 2007 dans l’objectif, en principe, de donner aux forces de défense et de sécurité de larges pouvoirs en vue de sécuriser les biens et les personnes dans la région d’Agadez, théâtre du conflit armé depuis février 2007.

Or, certains membres des FAN ainsi dotées de pouvoirs absolus, multiplient exactions, arrestations arbitraires et destruction de biens et bétails. Ainsi, sous couvert de cet état d’exception et dans l’indifférence générale, les populations civiles du Nord-Niger sont victimes des pires atrocités, vivent par conséquent dans la peur et nombreux d’entre eux continuent de fuir la région pour vivre la marginalisation dans les bidonvilles ou se réfugier dans le sud algérien.

Sur le plan politique, partisans et antagonistes s’affrontent quant à prolongation ou non du mandat du Président Tandja qui expire fin décembre 2009. Le 21 décembre dernier, des partisans du président réunis en "comités de soutien" ont manifesté et proposé au Parlement une transition politique de trois ans, allant du 22/12/2009 au 22/12/2012, durant laquelle le président Tandja piloterait un gouvernement "d’entente nationale".

En réaction, le 30 décembre dernier, le "Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques" (Fusad) a été crée par une vingtaine d’ONG et syndicats à Niamey, pour combattre cette possible prolongation. Rappelons que, sauf modification de la Constitution nigérienne, celle-ci ne prévoit que deux quinquennats successifs, et exclut toute prolongation du mandat présidentiel.....

Entretien avec Jean-Marc Durou, photographe et historien du Sahara, à propos de la situation actuelle dans le grand désert, en particulier au Niger.

par JA08, le 9 Janvier 2009 à 10:30

Le MNJ appelle à une enquête sur les droits humains dans le nord du Niger



vendredi 9 janvier 2009

APA-Niamey(Niger) Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actif depuis février 2007 dans le nord du Niger, a invité jeudi, la Commission nationale des droits de l’homme, à se rendre dans la zone de conflit, à Agadez (900 km au nord), en vue d’établir un « état des lieux » sur les droits humains.

Dans un communiqué, le mouvement rebelle dit en appeler à « une enquête » de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CNDHL/F) « pour se rendre rapidement dans la zone nord de (…) et d’y faire un état des lieux sur les droits de l’Homme ».

Cet appel intervient au lendemain d’une rencontre entre le Chef de l’État Mamadou Tandja et les membres de cette institution, à laquelle la constitution nigérienne assigne, entre autres missions, la promotion et la défense des droits de l’homme dans le pays.

Au cours de cette réunion, tenue le 2 janvier dernier à Niamey, le président de la CNDH/LF, Dr Mamoudou Djibo, a affirmé « qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de préoccupations particulières relatives aux droits de l’homme au Niger ».

Dr Djibo a souligné que toutes les fois que la commission a été saisie, elle a, « malgré ses maigres moyens », pris les dispositions pour vérifier et informer qui de droit.

Le MNJ a souhaité « le courage nécessaire » à cette commission pour publier les résultats (liés aux droits humains) « à qui de droit, faute de quoi, cette auguste institution restera à la marge à un moment crucial de l’Histoire du Niger ».

Dimanche dernier, des « exactions » à l’encontre de civils dans la zone de conflit ont été signalées par la rébellion qui réclame une « meilleure » redistribution des bénéfices générés par l’exploitation minière dans la région d’Agadez, riche en uranium et en potentiel pétrolier.

Mouvement non reconnu par Niamey, le MNJ a mené ses premiers assauts en février 2007, avant d’intensifier ses actions contre des sites miniers et des bases de l’armée nationale, notamment dans partie septentrionale du Niger.

En revanche, le président Tandja a, à plusieurs reprises, invité ce groupe armé à déposer les armes et à privilégier le cadre démocratique pour poser ses revendications.

Depuis le début du conflit, que les autorités nigériennes assimilent à des actes de « banditisme », les mines enfouies sur des axes routiers ainsi qu’aux abords de certaines villes ont fait plusieurs victimes, dont des civils.

Jeudi, des voix s’étaient élevées pour réclamer la lumière sur l’explosion ces mines, en marge de la commémoration du premier anniversaire de la mort du journaliste Abdou Mahamane, qui a sauté le 8 janvier 2008 sur une mine antichar aux alentours de Niamey, la capitale.

DS/of/APA 08-01-2009

mercredi 7 janvier 2009

La voix et le visage de la tragédie touareg


Philippe Renault-Ouest-France-07-01-09

mercredi 7 janvier 2009

Au nom des Touaregs du Niger, l’ancien berger Issouf Maha parcourt aujourd’hui la France. Pour sauver son peuple, écrasé par l’armée, et sa terre détruite par les producteurs d’uranium, français et chinois en tête. « J’adore l’élevage des dromadaires, confie-t-il. j’étais un très bon dresseur ! » Au milieu de la tourmente qui frappe les Touaregs du Niger depuis bientôt deux ans, Issouf ag Maha reste habité par son désert de l’Aïr sous la coupe aujourd’hui des militaires nigériens et des marchands d’uranium. S’il n’avait tenu qu’à lui, il n’aurait d’ailleurs jamais quitté la caravane familiale à l’âge de 8 ans.

« On demandait aux tribus de donner des enfants pour l’école d’Arlit ; nous étions six frères et soeurs, j’ai été choisi : je me sentais sacrifié. » C’était en 1970. Pour le petit berger, fini le long cheminement dans le silence du désert. « 600 km vers le nord pour aller chercher le sel au coeur du Ténéré et 400 km vers le sud, à la frontière du Nigeria, pour le vendre et rapporter des céréales. »

Le jeune Issouf part le coeur gros à Arlit. L’oasis est déjà en train de changer. Les Français fouillent le sol et trifouillent tout le milieu, la faune, la flore, les habitants. La plus grande mine d’uranium d’Afrique est en train de naître. « Pour les gens, c’était très positif, ça faisait de l’argent, ils ne voyaient pas les dégâts écologiques. c’est quand j’ai fait des études que j’ai compris. »

À 15 ans, Issouf, premier de sa classe, revient pourtant sous la tente. En se déplaçant tout au sud, la famille a sauvé le troupeau de la grande sécheresse de 1973 qui a ravagé le Sahel. Mais, à 20 ans, il doit repartir : une nouvelle sécheresse survient et les cent dromadaires, cette fois, en meurent. « Beaucoup de Touaregs sont alors partis dans les bidonvilles d’Arlit, d’Agadez, et n’ont jamais remonté la pente. » Lui, trouve un job dans un labo, employé d’abord puis assistant. Brillant, il est envoyé en fac d’agronomie aux Pays-Bas et en revient chercheur, à Niamey, la capitale du Niger. Le jeune berger soutient désormais sa famille, lui rachète un troupeau à crédit et rentre en même temps dans les convulsions de la région.

En 1995, la première rébellion, identitaire, débouche sur des accords de paix encourageants. Issouf Maha mène alors, avec l’aide de l’Europe, un projet d’agriculture bio dans les oasis. Las. « Les ONG venues pendant la guerre avaient répandu les pesticides. On me disait : ’ Le bio, c’est du luxe ’. » Il persiste quand même, avec l’aide de Pierre Rabhi, le spécialiste de l’agro-écologie en oasis. En 2000, près d’Agadez, il lance un centre agricole qui vit toujours avec ses jardins et ses bâtiments entièrement en terre. En 2002, il ajoute le tourisme solidaire avec Point Afrique, Croq’Nature, Atalante.

Issaouf Maha est devenu populaire. Fin 2004, il est élu maire de Tchirozérine, 40 000 habitants majoritairement nomades. Chaque fin septembre, il y organise la fête des éleveurs où les contes se mêlent à la musique et aux courses de chameaux. La dernière a eu lieu en 2006. En février 2007, les rebelles touaregs du Mouvement nigérien pour la justice ont repris les armes en réclamant une part des revenus de l’uranium pour la population locale. Le pouvoir du président Tandja a répondu par les armes.

Issouf Maha a tenté de jouer les bons offices, puis il a basculé. « Pour moi,les armes ne sont pas la bonne voie, mais comment accepter qu’on attaque, qu’on humilie, qu’on pille toute une région ? », dit-il.En juillet 2007, il a élevé la voix, créé Tchinagen, « collectif pour la paix et la solidarité au Nord-Niger » (1) puis a dû s’exiler en France avec ses deux aînés. Sa femme, Fatimata, est partie avec les trois petits à Ouagadougou, au Burkina.

L’ancien berger est au coeur d’une tragédie. « Les Touaregs affrontent le bouleversement climatique : la saison des pluies raccourcit, commence en juillet au lieu de juin. Nous sommes éparpillés sur cinq pays et partout minoritaires : 10% au Niger sur les 10 millions d’habitants. Hier, nous dominions les Noirs du sud, aujourd’hui nous sommes dominés. Et puis, il y a l’uranium. »

La tragédie s’est aggravée quand le pouvoir a mis à l’encan toute la région d’Arlit pour mieux exploiter sa manne. Des deux permis exploités par le groupe français Areva depuis quarante ans, on est passé à 150. Chinois en tête, tout le monde veut être à Arlit. « L’uranium est notre malchance, comme le pétrole pour d’autres », lâche-t-il.

Aujourd’hui, à 46 ans, Issouf Maha pourrait encore être dans la caravane avec ses frères. « Le chameau reste plus rentable que le camion, c’est une chance. » Mais il doit se battre ici pour sauver son peuple là-bas. Il a écrit deux livres, Touaregs du XXIe siècle et Le destin confisqué, racontant le drame des siens. « Le premier des bonheurs, c’est la liberté », rappelle-t-il aussi, d’une voix qui semble se perdre dans le désert.

Michel ROUGER.

Au Niger, Areva arrache aux Chinois et aux Canadiens l’un des plus grands gisements d’uranium au monde


Jean-Michel Bezat-Le Monde-06-01-09

mardi 6 janvier 2009

A l’issue de longs mois de négociations, le gouvernement du Niger et la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, ont signé à Niamey, lundi 5 janvier, une convention minière stratégique pour le groupe nucléaire français : le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, "la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde" derrière celle de McArthur River au Canada, selon Areva. Il marque une nette détente dans les relations un moment très tendues entre Paris et Niamey.

L’accord prévoit que la société détiendra 66,65 % de la société d’exploitation du gisement et l’Etat nigérien les 33,35 % restants. Le démarrage de la production n’est pas attendu avant 2012. Le Niger ne contribuera donc pas à la réalisation de l’objectif que s’est fixé Areva : faire passer sa production annuelle de 6 300 à 12 000 tonnes dans quatre ans. Mais au-delà, avec une production annuelle de 5 000 tonnes pendant trente-cinq ans, l’investissement initial de 1,2 milliard d’euros lui permettra de rester parmi les premiers groupes miniers du secteur au moment où la course aux gisements d’uranium s’accélère avec l’entrée de nouveaux acteurs (Chinois, Indiens, Brésiliens...). Et d’alimenter ses usines de combustibles, notamment Georges-Besse 2, en construction au Tricastin (Drôme).

RECETTES VITALES

Cette convention a été obtenue de haute lutte, face à des concurrents canadiens et chinois qui jugeaient Imouraren tout aussi stratégique qu’Areva. Les négociations ont également pris du temps en raison de la volonté de Niamey d’obtenir une part conséquente dans l’exploitation de gisement. Autres temps, autres moeurs économiques et autres contrats : il y a quarante ans, quand la Cogema exploitait les mines de Cominak et Somaïr, aujourd’hui en déclin, le groupe français avait 100 % des droits ; si Areva en a encore les deux tiers, le progrès dans le partage des richesses est notable. "On cherche désormais des accords gagnant-gagnant", explique le porte-parole du groupe nucléaire.

Quand la mine tournera à plein régime, le Niger deviendra le deuxième producteur mondial d’uranium derrière le Canada, indique Areva.

Pour le gouvernement de Niamey, qui a bénéficié en 2008-2009 d’une réévaluation du prix de ce minerai (+ 50 %), c’est l’assurance de recettes budgétaires supplémentaires vitales. Dans le classement mondial de la pauvreté établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le pays arrive au dernier rang. Areva indique qu’il va dépenser 30 millions d’euros entre 2009 et 2013 dans des actions en faveur des populations locales (santé, éducation et formation, accès à l’eau et à l’énergie, transports).

Jean-Michel Bezat

Interview de Hama Ag Sid'Ahmed à propos du retour de certains combattants à Kidal


Interview de Hama Ag Sid'Ahmed à propos du retour de certains combattants à Kidalpar JA08, le 6 Janvier 2009 à 19:55 Deux fois repoussée de 24 heures, pour des questions de sécurité, la cérémonie d'accueil d'anciens rebelles devrait avoir lieu aujourd'hui à Kidal dans le Nord du Mali (?) 300 rebelles ont décidé de rejoindre le processus de paix.


Un grand absent, le groupe dirigé par Ibrahim Ag Bahenga de l'Alliance Touareg du Nord Mali pour le Changement. Il refuse toujours de déposer les armes. Hama Ag Sid'Ahmed, porte parole du mouvement : « Les conditions de réconcialition ne sont pas réunies. Il s'agit tout simplement d'un bricolage politique. Déjà on parle de 300, il n'y a pas 300. Et nous pensons que sur le terrain nous sommes à peu près 1500 personnes, donc le compte n'y est pas. Ce n'est pas une histoire de comptes, mais c'est une histoire de volonté de savoir ce qu'on veux. D'abord parce que je pense que depuis le départ nous avons des revendications bien précises et nous sommes très loin d'en parler aujourd'hui à Kidal. C'est des gens qui étaient déjà en discussion avec les autorités maliennes, avec des parlementaires (maliens) depuis plus de 6 mois, donc pour revenir, réintégrer l'armée, s'assurer qu'il y aura une réinsertion pour certains éleveurs qui étaient peut-être peu concernés par le conflit qui secoue le Mali depuis deux ans entre les Touaregs et les autorités centrales. Et en plus, pour nous c'est une sorte de reddition parce que ça ne rentre pas dans le cadre de l'application de l'Accord d'Alger. »

Propos recueillis par Juliette Rengeval RFI.