dimanche 11 janvier 2009

Un capitaine des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) tué et plusieurs soldats blessés


photo /état major Kalakoua
dimanche 11 janvier 2009


Le vendredi 9 janvier 2009, le MNJ a détruit 2 véhicules d’une colonne de l’armée "nigérienne" qui tentait de rentrer à Elmiki.

Un capitaine des FAN du nom de Abdoulaye Moussa a été tué et plusieurs soldats sont blessés.
Les blessés les plus graves ont pu être évacués à l’aide d’un hélicoptère MI-35 et un deuxième appareil de même type qui assurait la couverture du premier.

La colonne a rebroussé chemin pour aller stationner à l’entrée de Tamazlakh où l’abattage systématique par les soldats, du bétail des populations de la zone bat son plein.

Les bombardements massifs, aveugles et continus effectués furtivement au moyen des hélicoptères MI-35, ne peuvent entamer la détermination du MNJ qui garde ses positions et reste confortablement à l’aise sur son terrain.

Ce matin, un de ces bombardements a causé la mort de 2 ânes sur un puits : les ânes ont la particularité de se regrouper avant le lever du jour au point d’eau habituelle.
Cette espèce risque elle aussi de payer un gros prix devant les bombardements indiscriminés des FAN qui confondent tout et ne voient partout que des combattants du MNJ.

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 11.1.09

Dimanche 11 janvier 2009 à 21.30 sur France 5 (exclusivité soirée)La bataille de l’uranium


Niger, la bataille de l'uranium - Documentaire de Nathan Siby, Frédérique Denis et Stéphane Manier (France, 2008)/ 47 mn. Inédit.

C'est la face cachée du nucléaire français. La ville d'Arlit, dans le nord-ouest du Niger, se trouve sur une mine d'or : 8 % de l'uranium mondial en est extrait.L'exploitation de cette richesse a été confiée, il y a plus de quarante ans, à la société française Cogema. La firme est devenue, depuis, le numéro 1 du nucléaire mondial. Les habitants de la région, les Touareg, n'y ont, eux, gagné que poussière et radioactivité. Certains ont décidé de prendre les armes pour réclamer une meilleure redistribution des profits. Le pillage de leur terre n'est pourtant pas prêt de s'arrêter, puisque l'Etat a décidé d'étendre les zones de prospection et d'y accueillir des groupes chinois et russes...

Ce conflit est un angle mort du commerce international. L'Etat nigérien s'assure que la révolte des Touareg est passée sous silence, tandis qu'Areva interdit l'accès du site aux journalistes. L'indifférence de l'Occident fait le reste. Ce black-out médiatique n'a pourtant pas freiné le travail des réalisateurs. Les épreuves qu'ils traversent pour approcher leur sujet sont habilement mises en scène, comme pour mieux dénoncer la vacuité des paroles rassurantes des communicants. Ce film offre ainsi le meilleur des remèdes à la langue de bois : une enquête solide et exhaustive.
.
Thomas Richet

Dimanche 11 janvier, France 5, 21h30 : "La bataille de l’uranium"


Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l’industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l’extraction d’uranium et des conditions d’exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Niger : la bataille de l’uranium

Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d’axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d’uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d’Arlit, à proximité des sites d’extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d’atteintes à l’environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.

Eau, air, sols : un lourd tribut

De fait, l’eau des puits est polluée par l’acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L’air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l’absence de dépistage ne permet pas d’établir l’ampleur de la contamination à l’uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l’Aïr, classée au patrimoine mondial de l’humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c’est notre culture, explique-t-il. Ces gens n’ont pas l’habitude de payer l’eau, le bois, l’électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s’ils n’ont pas de travail, il faut qu’ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. »

Gaëlle Gonthier

samedi 10 janvier 2009

Les Forces de Redressement ont repoussé une vaste offensive de l’armée de Tandja dans la Vallée de Tidène.


Communiqué de guerre du FFR 10 janvier, 2009
Posté par La Voix des martyrs


Après de violents combats, les Forces Armées Nigériennes appuyées par deux (02) hélicoptères MI-24 ont battu en retraite après avoir subi d’énormes pertes en vies humaines et en matériels.

Le FFR ne deplore aucune perte en vie humaine.

Les massacres de Tidène, Tamazlakh et Jikat ne resteront pas impunis.

La bataille ne fait que commencer.

Rhissa ag Boula

Commissaire à la Guerre

Désastre humanitaire à Tidéne, Tamazlak, Isolimi, Jikat et Agalangha.


Le prix de "la fameuse offensive militaire des FAN et de son arsenal de guerre dont les MI35 " menée par l'état major Moumouni Boureïma se limite aux exactions contre les éleveurs du massif de l'Aïr, cela depuis une semaine. Les militaires (FAN) sont cantonnés à Isolimi et Gadambo où ils ont chassés tous les jardiniers et éleveurs pour s'adonner aux pillages des habitations et aux massacres des troupeaux. Aux dernières nouvelles, ils sont en train d'incendier les forêts d'Issolimi et de Tamazlak. Le fameux pretexte de Tanja et de son état major "d'en finir" avec la rébellion n'a aucun sens et cache mal une stratégie d'ethnicide contraire à la constitution nigérienne et aux lois de la République. Elle s'avère aussi trop coûteuse pour le trésor public :
- pour l'année 2007, le conflit a coûté aux contribuables nigériens 687 milliards de FCFA
- en 2008, le budget alloué aux FAN pour le conflit (y compris les indemnités de "missions", de "risques", de "zones sahariennes" des "convois", de leurs salaires et du matériel de guerre) s'élève au triple de celui de 2007, soit 1897 milliards de FCFA (sources : intendance/Fan et régie financière FNIS), sans compter les budgets de la police et de la gendarmerie
- en 2009, on peut déjà tirer un bilan entre le coût du conflit et l'efficacité de ces moyens tout en sachant que la paix coûterait très nettement moins cher.
Face à ce désastre, il faut de toute urgence laisser intervenir les ONG des droits de l'Homme et la Croix Rouge. Soulignons à nouvau que les populations civiles ne sont pas partie prenante dans ce conflit qui oppose uniquement la rébellion touarègue et l'état. Il est du devoir de la Nation nigérienne de se mobiliser AUJOURD'HUI, pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire sans précédent au Niger.

Collectif Euro-Saharien pour la paix

vendredi 9 janvier 2009

Lettre d’information (Janvier 2009) du Collectif Tchinaghen - Paix et Solidarité au Nord-Niger


http://collectif-tchinaghen.over-blog.com/08-01-09

vendredi 9 janvier 2009, par temoust

L’état de mise en garde a été reconduit pour trois mois le 24 novembre 2008. La région d’Agadez est soumise à ce régime d’exception depuis le 24 août 2007 dans l’objectif, en principe, de donner aux forces de défense et de sécurité de larges pouvoirs en vue de sécuriser les biens et les personnes dans la région d’Agadez, théâtre du conflit armé depuis février 2007.

Or, certains membres des FAN ainsi dotées de pouvoirs absolus, multiplient exactions, arrestations arbitraires et destruction de biens et bétails. Ainsi, sous couvert de cet état d’exception et dans l’indifférence générale, les populations civiles du Nord-Niger sont victimes des pires atrocités, vivent par conséquent dans la peur et nombreux d’entre eux continuent de fuir la région pour vivre la marginalisation dans les bidonvilles ou se réfugier dans le sud algérien.

Sur le plan politique, partisans et antagonistes s’affrontent quant à prolongation ou non du mandat du Président Tandja qui expire fin décembre 2009. Le 21 décembre dernier, des partisans du président réunis en "comités de soutien" ont manifesté et proposé au Parlement une transition politique de trois ans, allant du 22/12/2009 au 22/12/2012, durant laquelle le président Tandja piloterait un gouvernement "d’entente nationale".

En réaction, le 30 décembre dernier, le "Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques" (Fusad) a été crée par une vingtaine d’ONG et syndicats à Niamey, pour combattre cette possible prolongation. Rappelons que, sauf modification de la Constitution nigérienne, celle-ci ne prévoit que deux quinquennats successifs, et exclut toute prolongation du mandat présidentiel.....

Entretien avec Jean-Marc Durou, photographe et historien du Sahara, à propos de la situation actuelle dans le grand désert, en particulier au Niger.

par JA08, le 9 Janvier 2009 à 10:30

Le MNJ appelle à une enquête sur les droits humains dans le nord du Niger



vendredi 9 janvier 2009

APA-Niamey(Niger) Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actif depuis février 2007 dans le nord du Niger, a invité jeudi, la Commission nationale des droits de l’homme, à se rendre dans la zone de conflit, à Agadez (900 km au nord), en vue d’établir un « état des lieux » sur les droits humains.

Dans un communiqué, le mouvement rebelle dit en appeler à « une enquête » de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CNDHL/F) « pour se rendre rapidement dans la zone nord de (…) et d’y faire un état des lieux sur les droits de l’Homme ».

Cet appel intervient au lendemain d’une rencontre entre le Chef de l’État Mamadou Tandja et les membres de cette institution, à laquelle la constitution nigérienne assigne, entre autres missions, la promotion et la défense des droits de l’homme dans le pays.

Au cours de cette réunion, tenue le 2 janvier dernier à Niamey, le président de la CNDH/LF, Dr Mamoudou Djibo, a affirmé « qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de préoccupations particulières relatives aux droits de l’homme au Niger ».

Dr Djibo a souligné que toutes les fois que la commission a été saisie, elle a, « malgré ses maigres moyens », pris les dispositions pour vérifier et informer qui de droit.

Le MNJ a souhaité « le courage nécessaire » à cette commission pour publier les résultats (liés aux droits humains) « à qui de droit, faute de quoi, cette auguste institution restera à la marge à un moment crucial de l’Histoire du Niger ».

Dimanche dernier, des « exactions » à l’encontre de civils dans la zone de conflit ont été signalées par la rébellion qui réclame une « meilleure » redistribution des bénéfices générés par l’exploitation minière dans la région d’Agadez, riche en uranium et en potentiel pétrolier.

Mouvement non reconnu par Niamey, le MNJ a mené ses premiers assauts en février 2007, avant d’intensifier ses actions contre des sites miniers et des bases de l’armée nationale, notamment dans partie septentrionale du Niger.

En revanche, le président Tandja a, à plusieurs reprises, invité ce groupe armé à déposer les armes et à privilégier le cadre démocratique pour poser ses revendications.

Depuis le début du conflit, que les autorités nigériennes assimilent à des actes de « banditisme », les mines enfouies sur des axes routiers ainsi qu’aux abords de certaines villes ont fait plusieurs victimes, dont des civils.

Jeudi, des voix s’étaient élevées pour réclamer la lumière sur l’explosion ces mines, en marge de la commémoration du premier anniversaire de la mort du journaliste Abdou Mahamane, qui a sauté le 8 janvier 2008 sur une mine antichar aux alentours de Niamey, la capitale.

DS/of/APA 08-01-2009

mercredi 7 janvier 2009

La voix et le visage de la tragédie touareg


Philippe Renault-Ouest-France-07-01-09

mercredi 7 janvier 2009

Au nom des Touaregs du Niger, l’ancien berger Issouf Maha parcourt aujourd’hui la France. Pour sauver son peuple, écrasé par l’armée, et sa terre détruite par les producteurs d’uranium, français et chinois en tête. « J’adore l’élevage des dromadaires, confie-t-il. j’étais un très bon dresseur ! » Au milieu de la tourmente qui frappe les Touaregs du Niger depuis bientôt deux ans, Issouf ag Maha reste habité par son désert de l’Aïr sous la coupe aujourd’hui des militaires nigériens et des marchands d’uranium. S’il n’avait tenu qu’à lui, il n’aurait d’ailleurs jamais quitté la caravane familiale à l’âge de 8 ans.

« On demandait aux tribus de donner des enfants pour l’école d’Arlit ; nous étions six frères et soeurs, j’ai été choisi : je me sentais sacrifié. » C’était en 1970. Pour le petit berger, fini le long cheminement dans le silence du désert. « 600 km vers le nord pour aller chercher le sel au coeur du Ténéré et 400 km vers le sud, à la frontière du Nigeria, pour le vendre et rapporter des céréales. »

Le jeune Issouf part le coeur gros à Arlit. L’oasis est déjà en train de changer. Les Français fouillent le sol et trifouillent tout le milieu, la faune, la flore, les habitants. La plus grande mine d’uranium d’Afrique est en train de naître. « Pour les gens, c’était très positif, ça faisait de l’argent, ils ne voyaient pas les dégâts écologiques. c’est quand j’ai fait des études que j’ai compris. »

À 15 ans, Issouf, premier de sa classe, revient pourtant sous la tente. En se déplaçant tout au sud, la famille a sauvé le troupeau de la grande sécheresse de 1973 qui a ravagé le Sahel. Mais, à 20 ans, il doit repartir : une nouvelle sécheresse survient et les cent dromadaires, cette fois, en meurent. « Beaucoup de Touaregs sont alors partis dans les bidonvilles d’Arlit, d’Agadez, et n’ont jamais remonté la pente. » Lui, trouve un job dans un labo, employé d’abord puis assistant. Brillant, il est envoyé en fac d’agronomie aux Pays-Bas et en revient chercheur, à Niamey, la capitale du Niger. Le jeune berger soutient désormais sa famille, lui rachète un troupeau à crédit et rentre en même temps dans les convulsions de la région.

En 1995, la première rébellion, identitaire, débouche sur des accords de paix encourageants. Issouf Maha mène alors, avec l’aide de l’Europe, un projet d’agriculture bio dans les oasis. Las. « Les ONG venues pendant la guerre avaient répandu les pesticides. On me disait : ’ Le bio, c’est du luxe ’. » Il persiste quand même, avec l’aide de Pierre Rabhi, le spécialiste de l’agro-écologie en oasis. En 2000, près d’Agadez, il lance un centre agricole qui vit toujours avec ses jardins et ses bâtiments entièrement en terre. En 2002, il ajoute le tourisme solidaire avec Point Afrique, Croq’Nature, Atalante.

Issaouf Maha est devenu populaire. Fin 2004, il est élu maire de Tchirozérine, 40 000 habitants majoritairement nomades. Chaque fin septembre, il y organise la fête des éleveurs où les contes se mêlent à la musique et aux courses de chameaux. La dernière a eu lieu en 2006. En février 2007, les rebelles touaregs du Mouvement nigérien pour la justice ont repris les armes en réclamant une part des revenus de l’uranium pour la population locale. Le pouvoir du président Tandja a répondu par les armes.

Issouf Maha a tenté de jouer les bons offices, puis il a basculé. « Pour moi,les armes ne sont pas la bonne voie, mais comment accepter qu’on attaque, qu’on humilie, qu’on pille toute une région ? », dit-il.En juillet 2007, il a élevé la voix, créé Tchinagen, « collectif pour la paix et la solidarité au Nord-Niger » (1) puis a dû s’exiler en France avec ses deux aînés. Sa femme, Fatimata, est partie avec les trois petits à Ouagadougou, au Burkina.

L’ancien berger est au coeur d’une tragédie. « Les Touaregs affrontent le bouleversement climatique : la saison des pluies raccourcit, commence en juillet au lieu de juin. Nous sommes éparpillés sur cinq pays et partout minoritaires : 10% au Niger sur les 10 millions d’habitants. Hier, nous dominions les Noirs du sud, aujourd’hui nous sommes dominés. Et puis, il y a l’uranium. »

La tragédie s’est aggravée quand le pouvoir a mis à l’encan toute la région d’Arlit pour mieux exploiter sa manne. Des deux permis exploités par le groupe français Areva depuis quarante ans, on est passé à 150. Chinois en tête, tout le monde veut être à Arlit. « L’uranium est notre malchance, comme le pétrole pour d’autres », lâche-t-il.

Aujourd’hui, à 46 ans, Issouf Maha pourrait encore être dans la caravane avec ses frères. « Le chameau reste plus rentable que le camion, c’est une chance. » Mais il doit se battre ici pour sauver son peuple là-bas. Il a écrit deux livres, Touaregs du XXIe siècle et Le destin confisqué, racontant le drame des siens. « Le premier des bonheurs, c’est la liberté », rappelle-t-il aussi, d’une voix qui semble se perdre dans le désert.

Michel ROUGER.

Au Niger, Areva arrache aux Chinois et aux Canadiens l’un des plus grands gisements d’uranium au monde


Jean-Michel Bezat-Le Monde-06-01-09

mardi 6 janvier 2009

A l’issue de longs mois de négociations, le gouvernement du Niger et la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, ont signé à Niamey, lundi 5 janvier, une convention minière stratégique pour le groupe nucléaire français : le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, "la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde" derrière celle de McArthur River au Canada, selon Areva. Il marque une nette détente dans les relations un moment très tendues entre Paris et Niamey.

L’accord prévoit que la société détiendra 66,65 % de la société d’exploitation du gisement et l’Etat nigérien les 33,35 % restants. Le démarrage de la production n’est pas attendu avant 2012. Le Niger ne contribuera donc pas à la réalisation de l’objectif que s’est fixé Areva : faire passer sa production annuelle de 6 300 à 12 000 tonnes dans quatre ans. Mais au-delà, avec une production annuelle de 5 000 tonnes pendant trente-cinq ans, l’investissement initial de 1,2 milliard d’euros lui permettra de rester parmi les premiers groupes miniers du secteur au moment où la course aux gisements d’uranium s’accélère avec l’entrée de nouveaux acteurs (Chinois, Indiens, Brésiliens...). Et d’alimenter ses usines de combustibles, notamment Georges-Besse 2, en construction au Tricastin (Drôme).

RECETTES VITALES

Cette convention a été obtenue de haute lutte, face à des concurrents canadiens et chinois qui jugeaient Imouraren tout aussi stratégique qu’Areva. Les négociations ont également pris du temps en raison de la volonté de Niamey d’obtenir une part conséquente dans l’exploitation de gisement. Autres temps, autres moeurs économiques et autres contrats : il y a quarante ans, quand la Cogema exploitait les mines de Cominak et Somaïr, aujourd’hui en déclin, le groupe français avait 100 % des droits ; si Areva en a encore les deux tiers, le progrès dans le partage des richesses est notable. "On cherche désormais des accords gagnant-gagnant", explique le porte-parole du groupe nucléaire.

Quand la mine tournera à plein régime, le Niger deviendra le deuxième producteur mondial d’uranium derrière le Canada, indique Areva.

Pour le gouvernement de Niamey, qui a bénéficié en 2008-2009 d’une réévaluation du prix de ce minerai (+ 50 %), c’est l’assurance de recettes budgétaires supplémentaires vitales. Dans le classement mondial de la pauvreté établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le pays arrive au dernier rang. Areva indique qu’il va dépenser 30 millions d’euros entre 2009 et 2013 dans des actions en faveur des populations locales (santé, éducation et formation, accès à l’eau et à l’énergie, transports).

Jean-Michel Bezat

Interview de Hama Ag Sid'Ahmed à propos du retour de certains combattants à Kidal


Interview de Hama Ag Sid'Ahmed à propos du retour de certains combattants à Kidalpar JA08, le 6 Janvier 2009 à 19:55 Deux fois repoussée de 24 heures, pour des questions de sécurité, la cérémonie d'accueil d'anciens rebelles devrait avoir lieu aujourd'hui à Kidal dans le Nord du Mali (?) 300 rebelles ont décidé de rejoindre le processus de paix.


Un grand absent, le groupe dirigé par Ibrahim Ag Bahenga de l'Alliance Touareg du Nord Mali pour le Changement. Il refuse toujours de déposer les armes. Hama Ag Sid'Ahmed, porte parole du mouvement : « Les conditions de réconcialition ne sont pas réunies. Il s'agit tout simplement d'un bricolage politique. Déjà on parle de 300, il n'y a pas 300. Et nous pensons que sur le terrain nous sommes à peu près 1500 personnes, donc le compte n'y est pas. Ce n'est pas une histoire de comptes, mais c'est une histoire de volonté de savoir ce qu'on veux. D'abord parce que je pense que depuis le départ nous avons des revendications bien précises et nous sommes très loin d'en parler aujourd'hui à Kidal. C'est des gens qui étaient déjà en discussion avec les autorités maliennes, avec des parlementaires (maliens) depuis plus de 6 mois, donc pour revenir, réintégrer l'armée, s'assurer qu'il y aura une réinsertion pour certains éleveurs qui étaient peut-être peu concernés par le conflit qui secoue le Mali depuis deux ans entre les Touaregs et les autorités centrales. Et en plus, pour nous c'est une sorte de reddition parce que ça ne rentre pas dans le cadre de l'application de l'Accord d'Alger. »

Propos recueillis par Juliette Rengeval RFI.

mardi 6 janvier 2009

Exactions des populations civiles au nord- Niger


A l'heure ou nous publions ce méssage ,l'armée nigerienne FAN ,sous les ordres du chef d'état major Moumouni Boureïma qui a élu son QG dans une villa de la COMINAK-AREVA;continue ses exactions à Tidene,Sakafat,Tamazlak,Boudari .Elle est en train d'abattre des troupeaux entiers des éleveurs de ces zones pour je cite"effort de guerre".Le nombre des victimes ne cesse de s'alourdir ,les tortures et les humiliations des populations civiles continuent.
Ou est la communauté internationale??
Ou est la nation nigerienne?
Ou sont les chancelleries internationales?
Ou sont les defenseurs des droits de l'homme?
Ou sont les journalistes?
Ou sont les partis politiques?
Ou est la societé civile nigerienne?
Ou est l'opposition?
Ou est la raison?
Ou est la verité?
Ou est L'HUMANITE???

Collectif Euro-Saharien pour la Paix

Tandja Le Chef de l'Etat reçoit les membres et le bureau de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CNDHLF)

A la Présidence de la République et a la CNDHL le ridicule ne tue pas!!

Ecrit par Siradji Sanda (Sahel Quotidien du 05 Janvier 2009) ,

Tandja Le Chef de l'Etat reçoit les membres et le bureau de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CNDHLF) Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Mamadou Tandja, a reçu vendredi dernier, en audience, l'ensemble des membres et le bureau de la CNDHLF, conduits par le président de ladite institution, M. Mamoudou Djibo, Phd. Cette rencontre, a dit le président de la CNDHLF, vise à présenter au Chef de l'Etat, les nouveaux commissaires et les membres du bureau, mais aussi de lui décliner le programme d'activités de ladite institution. Car, selon Mamoudou Djibo, à leur sortie d'audience, ''depuis la prestation de serment de la nouvelle équipe le 4 septembre dernier et l'élection du bureau, nous n'avons eu l'occasion de rencontrer le Président de la République''. La CNDHLF a, par ailleurs, anticipé sur la cérémonie officielle de présentation de vœux pour formuler les vœux de santé, de succès et de bonheur au Chef de l'Etat. Revenant sur le programme d'activités de la Commission, le président de cette institution a indiqué que les actions phares pour les trois prochaines années consisteront à la décentralisation de la CNDHLF à travers la création et la mise en place de toutes les structures et antennes régionales en 2009, départementales en 2010 et locales en 2011.

''Il s'agit à travers cela de permettre à tous les citoyens de tous les coins du pays de pouvoir poser leurs problèmes et de saisir la CNDHLF sans avoir à venir à Niamey'', devait ajouter Mamoudou Djibo. Par ailleurs, le président de la CNDHLF a déploré ce qu'il a qualifié de '' mauvaise habitude des Nigériens à s'autoflageller'' d'une part et de ''fâcheuse habitude de ne pas reconnaître ce qui est bon et positif'', d'autre part. Ce sont ces ''habitudes qui nous amènent à nous insulter, à critiquer notre pays, allant jusqu'à le qualifier d'Etat sans droit'' ajoute-t-il. Pourtant le Niger jouit d'une reconnaissance internationale en matière de respect des droits de l'homme. En effet, notre pays a le statut A au niveau de la Commission des droits de l'homme de l'ONU.Sic:Ceci à l'heure ou les citoyens nigeriens du nord continuent de subir toutes les exactions imposées par tanja et son état major.

''Nous sommes seulement quatre pays en Afrique de l'Ouest à savoir le Ghana, le Niger, le Sénégal et le Togo à bénéficier de ce statut au sein de la Commission onusienne des droits de l'homme'', a précisé le président de la CNDHLF. ''Si notre pays bénéficie d'un tel statut international, pourquoi nous Nigériens, ne pouvons pas reconnaître les choses qui sont bien dans notre pays et avoir le courage de relever celles qui ne le sont pas réellement et leur trouver des solutions'', s'est-il interrogé. ''Le citoyen n'a pas que des droits à exiger, il a aussi des devoirs à accomplir vis-à-vis de son pays'', poursuit-il.

Le président de la CNDHLF s'est ainsi réjoui qu'à l'heure actuelle, il n'y a pas de préoccupations particulières relatives aux droits de l'homme au Niger :Agadez ne faisant pas partie du Niger??Les civils utilisés en bouclier et en chaire à canon :on en dit QUOI?C'est le même language que les militaires ...La CNDHL n'a pas sa raison d être !!. ''
Et toutes les fois que la commission a été saisie, elle a, malgré ses maigres moyens, pris les dispositions pour vérifier et informer qui de droit. Jusqu'à ce jour nous jouissons d'une oreille attentive auprès du Président de la République et du Premier ministre'' a déclaré le président de la CNDHLF. Et selon Mamoudou Djibo, le Chef de l'Etat a, au cours de cette rencontre, réaffirmé sa disponibilité à écouter et aider la commission à faire face à tous les problèmes qui se poseront à elle.Une caisse de résonnance de plus dont l'utilité est de détourner les subventions sous couvert de défense des DROITS DE L'HOMME .DAN DJIBO
ALLAH YA ISSAS!!MATOUTCHII!!.
an>

lundi 5 janvier 2009

FAN/Pratique de bouclier humain et de la terre brûlée


dimanche 4 janvier 2009

Le début de cette année 2009 coïncide avec l’amplification des exactions sur les populations civiles du Nord de notre pays : les Forces Armées "Nigériennes" (FAN) innovent et multiplient les pratiques de destruction dans la zone de conflit.

En ces premiers jours de la nouvelle année 2009, les populations des vallées de TIDENE, TAMAZLAKH, JIKKAT, etc., ont été l’objet des nombreux enlèvements et séquestrations.
Parmi les victimes on dénombre des vieillards (hommes et femmes) et des enfants dont certains furent abandonnés après tortures et humiliations.

D’autres, les moins chanceux, sont par contre gardés par les unités motorisées des FAN qui continuent de sillonner lesdites vallées.
Ces personnes sont utilisées comme bouclier humain contre toute réaction du MNJ.
Entre autres personnes aux mains de ces unités, il y a :
- Moussa ag Mohamed Mokhtar, enseignant, arrêté à Tezirzaït, dans la vallée de Tidène,
- Midi ag Ighlass, religieux, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Moun-ner ag Kadi, éleveur, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bouya ag Bal-la, un malade mentale, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bal-la, père du même Bouya ag Bal-la, arrêté le lendemain de l’arrestation de son fils. Lui aussi a été arrêté dans la vallée de Tidène,
- Mouhamad Ag Iyana, forgeron de sa localité, arrêté en même temps que Bala, le père de Bouya ag Bal-la.

Ces otages des FAN courent le plus grave danger en ce moment d’où la nécessité d’une prompte réaction de l’opinion internationale pour sauver leur vie pendant qu’il en est encore temps.

Consécutivement à ces prises en otage, des nombreuses familles ont fui leurs campements de peur d’être elles aussi objet d’enlèvement par les militaires : Elles errent sous le froid et les vents. Leur bétail sans aucune garde et dont une partie est abattue par les militaires s’est dispersé dans la nature.

Parallèlement à ces drames, des hélicoptères MI-35 de l’armée "Nigériennes" ont mené des attaques contre le lieu saint de AGALANGHA et ses environs causant ainsi des incendies qui ont provoqué des dégâts incalculables pour les populations civiles habitant dans la zone.

Le Mouvement.

Préservation du patrimoine touareg:l’association "Sauver l’imzad" s’engage


Tarik Amirouchen - La Depeche de Kabylie - 05-01-09
lundi 5 janvier 2009

L’imzad est le symbole de toute la musique touaregue. Les virtuoses de cet instrument disparaissent les uns après les autres sans, malheureusement laisser de relève, puisqu’il ne retransmettent pas leurs connaissances.

C’est ainsi que l’Imzad fut appelé à disparaître dans le sud algérien. Heureusement que le regretté Akhamouk El Hadj Moussa sollicita l’aide de Mme Farida Sellal pour préserver ce patrimoine des Touaregs.

Cette dernière, consciente du risque de la disparition de ce symbole, fonda alors, en 2003, l’association Sauver l’imzad. En fait, cette appellation est vraiment bien choisie. Mme Farida Sellal commença d’abord à chercher des personnes sachant jouer de l’Imzad avant de leur proposer d’exercer comme enseignants salariés au sein de l’association qu’elle préside.

C’est ainsi qu’aujourd’hui, même avec le manque de moyens, deux enseignants sont recrutés pour apprendre aux femmes l’imzad à Tamanrasset. Il s’agit d’Alamine Khoutène et le maître de la capitale du sud, Idaber Damela. A Idlès, à 200 km de Tamanrasset, l’association Sauver l’imzad est également présente et c’est le maître Idaber Biat qui y enseigne le jeu de cet instrument à 45 adhérentes. A Tin Tarabine, située à 400 km de Tamanrasset, le maître Bouzid Stimata l’apprend à une cinquantaine d’adhérentes. Seddik Khattali, le vice-président de l’association Sauver l’imzad, qui nous a reçus au siège de Tamanrasset, nous confiera que la demande d’apprentissage est très forte, notamment à Tinzaouatine (700 km de Tamanrasset), à Ain-Guezzam (400 km) et Tazrouk (300 km). Malheureusement, pour le moment, l’association ne peut satisfaire toute cette demande faute de moyens. D’ailleurs, il a fallu beaucoup de sacrifices pour que le maître Taklit commence à enseigner l’imzad à une dizaine de filles dans un village situé à 400 km de la capitale du sud sur la RN1 .

Notre interlocuteur nous rappellera que l’imzad est le symbole de toute la musique touaregue. C’est pour cela qu’un appel est lancé aux citoyens et aux autorités concernées afin de promouvoir l’usage de cet instrument menacé dans un passé récent de disparition. Toutefois, Seddik Khattali a tenu à nous faire part de l’aide précieuse du DG de High-Tech, Mohamed Benrabah, qui ne lésine sur aucun moyen à chaque fois qu’il est sollicité. D’ailleurs, il a été jusqu’à mettre à la disposition de cette association un véhicule 4x4 pour tous les déplacements de l’association à travers tout le territoire national.

Signalons aussi que le projet de construction d’un centre d’apprentissage de l’imzad est entamé, et les travaux ont commencé depuis fin décembre 2008 ; Il est financé par Sonatrach et l’Unesco, entre autres.

Soulignons, enfin que l’association Sauver l’imzad dispense également des cours de tifinagh, et dispose de sections telles que : la poésie touaregue, l’apprentissage de la flûte, du Tindi ainsi que les “zagharate” et les “ichouêtes”.

De Tamanrasset,

Tarik Amirouchen

Montbéliard Valentigney Voyage chez les Touaregs



Le 05/01/09 à 06:56 - Pierre Pelletier

Amoumoune Mohamed, dit Dodo, invité du président Gérard Zaurin. Photo Pierre Pelletier

Créée depuis avril 2008, l’association locale Imidiwen a fait découvrir la vie des nomades du désert

« Au cours d’une exposition-vente de bijoux et d’artisanat touareg ainsi que des aquarelles du peintre touareg Al Moustapha Tambo, venu de la région d’Agadez au Niger, le public très nombreux a pu découvrir pendant deux jours au siège de l’association, 1 rue Rouget de L’Isle à Valentigney, la vie de ces nomades plus connus sous le nom de Touareg ou hommes bleus » explique le président Gérard Zaurin.

Défendre leur culture

Gérard Zaurin, très gentil personnage, facile à reconnaître par sa tenue vestimentaire qu’il porte tous les jours, le boubou et la sèche, font de lui un véritable défenseur des coutumes d’un peuple qui vit difficilement dans le désert d’Afrique du Nord, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, l’Algérie et la Lybie et qui se trouve constamment face à des différents gouvernements qui tentent depuis des décennies de le sédentariser, en le privant d’une grande part de sa culture. « L’idée de créer cette association autour d’un projet amené à défendre ce peuple a eu du mal à aboutir, mais elle est née ; nous avons donc dû nous orienter vers des axes différents » explique Dodo.

Un peuple riche de coutumes

L’association Imidiwen a donc choisi parmi ces trois axes de s’orienter vers l’aide au développement touristique en organisant des voyages solidaires vers le Niger et l’Algérie dans un premier temps afin de faire découvrir le voyage autrement, découvrir la beauté des objets du quotidien, développer des liens de solidarité entre les peuples, se rencontrer, échanger, valoriser les savoir-faire ancestraux, développer un commerce plus équitable de l’artisanat africain.
Dans un second axe, l’association désire apporter son soutien au développement économique. « Dans ce peuple, ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir des bêtes perdent leur dignité, il nous faut donc aider les pauvres, cette population est très attachante » conclut le président.

Pierre Pelletier

[Presse] GQ publie un reportage sur la rébellion touareg




05/01/09 par : Jocelyn Chavy

Une fois n'est pas coutume, c'est du côté de la presse masculine que l'on vous invite. Rares sont les journalistes à parler de cette guerre oubliée, celle des Touaregs au Niger et dans le Nord-Mali, et encore plus rares sont - malheuresement - les magazines à publier leurs reportages. C'est pourtant à lire dans GQ de ce mois de janvier, l'immersion du photojournaliste suisse Philippe Dudouit dans la "zone grise" du Sahara, où se débattent les rebelles touaregs du MNJ pour faire valoir leurs droits.
Le récit d'un conflit à ne pas oublier.

GQ Janvier 2009, en kiosques.
Quelques photos du reportage sont visibles également sur le site du photojournaliste : phild.ch

Communiqué de presse d’Areva : "AREVA va exploiter le gisement minier d’Imouraren"


Service de Presse Areva-05-01-09

Paris, le 5 janvier 2009

Niger : AREVA va exploiter le gisement minier d’Imouraren

Le gouvernement du Niger et Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’AREVA, ont signé aujourd’hui à Niamey la convention minière attribuant à AREVA le permis d’exploitation du gisement minier d’Imouraren.

Cette étape couronne trois ans de travaux de recherche et de développement du gisement et intervient à l’issue d’un processus approfondi de validation des aspects industriels, sociaux et environnementaux du projet proposé au Niger.

A l’occasion d’un entretien avec son Excellence Mamadou Tandja, le président de la République du Niger, Anne Lauvergeon a exprimé la fierté du groupe AREVA de renforcer ainsi son partenariat historique avec le Niger qui a commencé il y a un demi-siècle.

L’accord prévoit une répartition capitalistique de 66,65 % pour AREVA et de 33,35 % pour l’Etat du Niger dans la société créée en vue de l’exploitation du gisement.

Avec une production à terme estimée à 5 000 tonnes par an pendant plus de 35 ans, un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros (800 milliards de francs CFA) et la création de près de 1 400 emplois directs, l’exploitation du gisement d’Imouraren est le plus grand projet industriel jamais envisagé au Niger. Imouraren est la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde. Le démarrage de sa production à l’horizon 2012 permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium.

Outre l’apport financier généré par l’exploitation minière, AREVA poursuivra et renforcera la politique qu’il mène en faveur du développement socio-économique du Niger. Déployées au sein de structures impliquant toutes les parties prenantes des projets, ces actions concernent les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation, des transports et de l’accès à l’eau et à l’énergie des populations locales. Elles représentent pour les cinq prochaines années un engagement financier évalué à 6 millions d’euros par an.

Marie Julien Duperray
Pauline Briand
T : 01 34 96 12 15
F : 01 34 96 16 54
press@areva.com

Une cérémonie d’accueil de plusieurs centaines de rebelles touareg favorables au processus de paix aura lieu ce lundi à Kidal, comme prévu .


AFP-05-01-09
Une cérémonie d’accueil de plusieurs centaines de rebelles touareg favorables au processus de paix aura lieu ce lundi à Kidal, comme prévu dans l’accord d’Alger

lundi 5 janvier 2009

BAMAKO, 4 jan 2009 - Une cérémonie d’accueil de plusieurs centaines de rebelles touareg favorables au processus de paix aura lieu lundi à Kidal (nord-est du Mali), comme prévu dans l’accord d’Alger, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

"Plusieurs centaines de rebelles touareg, membres de l’alliance pour la démocratie et le changement (ADC), rentrent à Kidal pour participer au processus de paix", a déclaré dimanche à l’AFP, le ministère malien de l’administration territoriale. "Initialement, le début des cérémonies était prévu pour aujourd’hui (dimanche). Mais à cause de réglages de dernière minutes et de raisons logistiques, la cérémonie est reportée à lundi", a précisé la même source. L’ambassadeur d’Algérie au Mali, médiateur en chef dans la crise au nord, et le ministre malien de l’administration territoriale, le général Kafougouna Koné, participeront à la cérémonie d’accueil. Le groupe rebelle dirigé par Ibrahim Ag Bahanga, contre lequel l’armée malienne a affirmé vendredi avoir lancé une brève "offensive" dans le nord du pays, ne participe pas au processus de paix.

Une réunion du comité de suivi de l’accord d’Alger s’est achevée dans la nuit de samedi à dimanche, pour fixer les modalités de retour des rebelles. Le comité de suivi de l’accord d’Alger est composé de représentants du gouvernement malien, d’ex-rebelles touareg et du médiateur algérien. Ce dernier a sollicité dimanche, l’arbitrage du président malien, sur des détails concernant les conditions de retour des rebelles.

L’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) est l’appellation sous laquelle s’étaient présentés les rebelles touareg du Mali après l’attaque le 23 mai 2006 d’un camp militaire à Kidal. En juillet 2006, ils avaient signé un accord de paix à Alger avec le gouvernement malien. L’année suivante, Ibrahim Ag Bahanga, lui aussi signataire de ces accords, avait fait dissidence avant d’être suivi par d’autres groupes rebelles, entraînant un enlisement du processus de paix.

AFP

Dégradation de la situation au nord Mali : Vers une guerre civile intercommunautaire ?


Le Républicain-05-01-09
lundi 5 janvier 2009

Les attentats perpétrés à Gao, le 1er Janvier 2009 constituent un signe évident d’une détérioration de la situation au nord de notre pays. Ils arrivent dans un contexte général qui était déjà compliqué. Que fait l’Etat pour conjurer la menace d’une guerre civile entre les communautés ?

Plusieurs raisons expliquent qu’on n’est pas loin de l’embrasement général, si des mesures adéquates ne sont pas prises.

D’abord depuis l’attaque de Nampala, le 20 décembre 2008, c’est une véritable psychose qui s’est installée dans toute la bande sahélienne. Ensuite de l’autre côté, le Colonel El Hadj Gamou est lancé à l’assaut d’un groupe armé rebelle dans la zone de Tessalit et Aguel Hoc.

Pendant ce temps Bahanga continue ses revendications et poursuit ses activités militaires. Aussi, à l’expectative des populations de Fafa et Ansongo qui n’ont pas digéré l’arrestation et la détention des membres du Gandaïso et du Lieutenant Amadou Diallo, viennent s’ajouter les rumeurs de reprise des activités du Ganda Koy (mouvement armé des sédentaires dans les années 90) et celles sur l’existence de milice Imrad. “Last but not least”, l’entrée en scène des milices arabes pour combattre les rebelles touareg. Comme on le voit, tous les ingrédients pour une guerre civile intercommunautaire sont réunis aujourd’hui au nord. Où est l’Etat pour conjurer cette menace ?

Les attentats de Gao ont visé des personnalités, certes proches du président de la République, mais qui appartiennent tous à la communauté Imrad.

L’influence de ces personnalités sur la gestion du nord et la marche de l’Etat dans le nord sont décriées. Appartient à cette communauté, le Colonel El Hadj Gamou dont l’intervention avait suscité des récriminations. En octobre 2008, une personnalité du nord a tenu au Républicain les propos suivants : « ceux qui veulent transposer la situation de Kidal à Ansongo, Fafa et Gao doivent savoir que nous ne l’accepterons jamais.La colonisation est finie. Nous voulons vivre paisiblement et non comme des personnes asservies. Je vous parle d’un lobby dont la direction est constituée du gouverneur de Gao, Amadou Baba Touré, du commandant de zone, El Hadj Gamou, du conseiller national Azaz, du directeur de l’ADN, Mohamed Ag Mahmoud dit Aklinine et du maire de Tin-Hamma et président de la chambre d’agriculture, Mahamoud Ag Hattabo. Ce lobby, piloté depuis Bamako par Assarid Ag Imbarcawane, veut mettre sous sa coupe les populations de la région. » (Républicain n° 2713 du mercredi 08 Octobre 2008).

Le rôle du Gouverneur est pour le moment inconnu. Des gens l’accusent d’être une personnalité Imrad. Celui qui est chargé de conduire la guerre contre la rébellion est certes un officier touareg, mais différent de la communauté des Bahanga.

Par ailleurs, on apprend qu’un Colonel d’origine arabe, Abdrahmane Ould Medhou, ancien Officier du Front Islamique arabe de l’Azaouad (FIAA) a pris la tête d’une colonne chargée de réduire les rebelles touareg. B. Daou

dimanche 4 janvier 2009

Pratique de bouclier humain et de la terre brûlée


dimanche 4 janvier 2009

Le début de cette année 2009 coïncide avec l’amplification des exactions sur les populations civiles du Nord de notre pays : les Forces Armées "Nigériennes" (FAN) innovent et multiplient les pratiques de destruction dans la zone de conflit.

En ces premiers jours de la nouvelle année 2009, les populations des vallées de TIDENE, TAMAZLAKH, JIKKAT, etc., ont été l’objet des nombreux enlèvements et séquestrations.
Parmi les victimes on dénombre des vieillards (hommes et femmes) et des enfants dont certains furent abandonnés après tortures et humiliations.

D’autres, les moins chanceux, sont par contre gardés par les unités motorisées des FAN qui continuent de sillonner lesdites vallées.
Ces personnes sont utilisées comme bouclier humain contre toute réaction du MNJ.
Entre autres personnes aux mains de ces unités, il y a :
- Moussa ag Mohamed Mokhtar, enseignant, arrêté à Tezirzaït, dans la vallée de Tidène,
- Midi ag Ighlass, religieux, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Moun-ner ag Kadi, éleveur, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bouya ag Bal-la, un malade mentale, arrêté dans la vallée de Tidène,
- Bal-la, père du même Bouya ag Bal-la, arrêté le lendemain de l’arrestation de son fils. Lui aussi a été arrêté dans la vallée de Tidène,
- Mouhamad Ag Iyana, forgeron de sa localité, arrêté en même temps que Bala, le père de Bouya ag Bal-la.

Ces otages des FAN courent le plus grave danger en ce moment d’où la nécessité d’une prompte réaction de l’opinion internationale pour sauver leur vie pendant qu’il en est encore temps.

Consécutivement à ces prises en otage, des nombreuses familles ont fui leurs campements de peur d’être elles aussi objet d’enlèvement par les militaires : Elles errent sous le froid et les vents. Leur bétail sans aucune garde et dont une partie est abattue par les militaires s’est dispersé dans la nature.

Parallèlement à ces drames, des hélicoptères MI-35 de l’armée "Nigériennes" ont mené des attaques contre le lieu saint de AGALANGHA et ses environs causant ainsi des incendies qui ont provoqué des dégâts incalculables pour les populations civiles habitant dans la zone.

Le Mouvement.