mardi 28 octobre 2014

Communiqué du HCUA -Haut Conseil pour l’Unite de l’Azawad

 Communiqué n°008/HCUA du 21.10.2014 Processus d’Alger : 3ème phase
Le 3ème round des négociations entre les Mouvements de l’Azawad et le Gouvernement du Mali a démarré le mardi 21 octobre à Alger.

Il s’agit, au cours de cette étape, d’examiner un document de proposition préparé et remis aux parties par la Médiation internationale menée par l’Algérie.La délégation de la coordination des Mouvement de l’Azawad se penche actuellement sur cette proposition afin de produire, dans les meilleurs délais, une réaction réfléchie, responsable et constructive qu’elle remettra à la Médiation avant de quitter Alger.
La prochaine étape est programmée pour mi-novembre, elle sera consacrée aux négociations sur la base du document de la médiation et des réactions ou contre-propositions des parties.

Haut Conseil pour l’Unite de l’Azawad – HCUA-Bureau du Burkina Faso.
27/10/2014 10:39:19
Libye : 28 morts dans l'offensive continue à Benghazi
Au total, 28 personnes ont été tuées dimanche dans l'offensive qui se poursuit entre des unités de l'armée libyenne soutenues par des partisans armés du major-général retraité Khalifa Haftar et des militants islamistes dans la ville de Benghazi, dans l'est de la Libye.
Xinhua
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Au total, 28 personnes ont été tuées dimanche dans l'offensive qui se poursuit entre des unités de l'armée libyenne soutenues par des partisans armés du major-général retraité Khalifa Haftar et des militants islamistes dans la ville de Benghazi, dans l'est de la Libye.
"L'armée poursuit ses opérations militaires contre les militants islamistes. Des unités de l'armée se sont introduites aujourd'hui dans des maisons de militants soupçonnés d'actes de violence dans la ville ces derniers mois", a rapporté Ahmad al-Mismari, porte-parole de l'armée libyenne.
"L'armée s'est engagée dans des combats féroces dans plusieurs secteurs de la ville, surtout à l'entrée ouest, où se situe le camp de la milice islamiste de la brigade du 17 février", a ajouté M. al-Mismari.
Le décès des 28 personnes alourdit le bilan à 170 morts depuis le début de l'attaque armée le 15 octobre.

AFRIQUE

Hama Amadou juge le Niger "en danger"

Le président de l'Assemblée Nationale du Niger continue de vivre en exil en France. Accusé de trafic de bébés, Hama Amadou se dit victime de harcèlement de la part des autorités nigériennes.

"La démocratie au Niger est en train d'être assassinée!"

Selon Hama Amadou, les autorités du Niger craindraient sa candidature à la présidentielle de 2016. Une élection qu'il espère d'ailleurs gagner en dépit de son exil. Au micro de la DW, Hama Amadou se montre d'ailleurs très critique sur la gestion actuelle de son pays et l'achat d'un avion de surveillance par les autorités nigériennes. L'avion en question est un appareil de surveillance destiné à fournir des renseignements aux autorités nigériennes sur les groupes armés islamistes au niveau des frontières avec le Mali et la Libye.
http://www.dw.de/hama-amadou-juge-le-niger-en-danger/a-18019956

AUDIOS ET VIDÉOS SUR LE SUJET

Niger: 51 morts du choléra depuis janvier

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Une épidémie de choléra a tué 51 personnes au Niger sur quelque 1.365 cas officiellement recensés depuis le début de l'année, a-t-on appris aujourd'hui auprès de l'ONU. Trente-huit personnes sont mortes de la maladie "pour le seul mois de septembre", souligne le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey sur son site internet. Cette flambée de choléra est en partie due aux importantes inondations qui frappent depuis juin le Niger et dont le dernier bilan était de 36 morts.

L'épidémie touche quatre des huit régions du pays, dont Tahoua (ouest), Maradi (sud-est), Diffa (est) et Zinder (centre), indique l'agence onusienne. "Des actions de riposte" sont en cours "pour contenir la maladie" et "éviter l'émergence de nouveaux foyers", assure-t-elle. Selon Ocha, la situation de l'épidémie "requiert une attention particulière" à Diffa du fait des quelque 105.000 déplacés arrivés depuis 2013 dans cette zone, qui fuient les attaques meurtrières des islamistes de Boko Haram au Nigeria et la répression féroce de l'armée.

De nombreux réfugiés ont trouvé refuge dans les îles du Lac Tchad "où l'accès à l'eau potable reste limité et les conditions d'hygiène et d'assainissement sont précaires", souligne l'agence onusienne.

Niger/Boko Haram: une radio prosélyte fermée

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Les autorités de Magaria, une localité du sud du Niger, proche du Nigeria, ont ordonné la fermeture d'une radio privée pour avoir diffusé un prêche faisant l'apologie du groupe islamiste armé Boko Haram, a-t-on appris aujourd'hui.

"Les autorités de Magaria ont fermé la radio Hadin Kaï pour avoir diffusé pendant plus d'une heure un prêche favorable à la secte Boko Haram", a indiqué la radio Anfani, basée à Niamey. Des agents de cette radio ont été également arrêtés, selon Anfani.

"L'information est vraie, cette radio a été fermée pour diffusion d'un prêche", a confirmé un responsable du Conseil supérieur de la Communication (CSC), l'instance de régulation des médias au Niger, sans donner plus de précision.

Selon un dirigeant de la "Maison de la presse" à Niamey, la fermeture pour "diffusion d'un prêche de Boko Haram" est effective "depuis 72 heures.

Le message d'un "prêcheur présumé proche de Boko Haram" avait été préenregistré, selon un journaliste joint au téléphone à Zinder (centre), dont dépend la préfecture de Magaria.

Le Niger, qui partage plus de 1.500 km de frontière avec le Nigeria, est engagé contre Boko Haram, qui mène souvent des incursions, notamment dans la région de Diffa (Est), proche du Tchad et du Nigeria. Début octobre, le Nigeria et ses voisins le Niger, le Tchad et le Cameroun, ont décidé à Niamey de déployer fin novembre une force régionale de plusieurs milliers de soldats pour combattre Boko Haram.

Abuja demande régulièrement à ses voisins de mieux sécuriser leurs frontières communes, afin d'éviter que les combattants de Boko Haram ne puissent s'y réfugier ou importer des armes.
Plus de 10.000 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées depuis cinq ans dans les attaques de Boko Haram et leur répression féroce par les forces de sécurité nigérianes.

Le conflit a également fait fuir de leurs foyers plus de 700.000 personnes, dont 100.000 sont réfugiées dans l'est du Niger, une zone aride en crise alimentaire récurrente.

dimanche 26 octobre 2014

« Il faut arrêter d'avoir peur des décisions politiques »

MALI MNLA ALGÉRIE 

Pourparlers d'Alger: encore des blocages sur le statut du nord du Mali

mediaAbdoulaye Diop, le chef de la diplomatie malienne, le 1er septembre 2014.AFP PHOTO / FAROUK BATICHE / FILES
Ce doit être la base d'un futur accord de paix au Mali. Un document a été élaboré à Alger par la médiation, qui réunissait cette semaine encore dans la capitale algérienne des représentants du pouvoir de Bamako et des groupes armés maliens du nord du pays, à l'issue d'une troisième session de pourparlers. Le chemin reste long.
De retour au Mali, les ministres des Affaires étrangères, de la Réconciliation nationale et de la Reconstruction des régions du nord ont présenté un texte, ce samedi 25 octobre 2014. Des ministres satisfaits au moment de rentrer à leur base, car leurs préoccupations majeures « ont été prises en compte », disent-ils.
Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, se veut confiant : « Le document qui nous est proposé ne contient pas ce qui a été indiqué par le président de la République comme étant des choses qui ne sont pas acceptables. Le respect de l'unité nationale, de la souveraineté du pays, de l'intégrité territoriale, et de la forme laïque et républicaine de la République (y sont). En clair, le document qui nous est proposé ne parle pas de fédéralisme, ne parle pas d'autonomie. »
« Pour nous, c'est une donnée importante », précise M. Diop, selon qui le document peut constituer « une bonne base pour discuter d'un pré-accord ». « Je peux vous dire que nous revenons de ce processus confiants, satisfaits de l'état d'esprit que nous avons noté, et nous espérons que ces quelques jours que nous nous sommes donnés nous permettront encore d'affiner les éléments dont nous disposons. »
L'armée nationale malienne doit « contenir tous les fils du pays »
S'engage désormais une nouvelle phase de restitution, en vue d’éventuelles modifications du texte proposé par la médiation algérienne. Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation nationale, l'assure : « Toutes les parties se sont engagées à mener des actions d'explication par rapport à ce processus et par rapport à ce document, y compris la médiation. Maintenant, les formes restent à voir dans les jours qui suivent. » Les autorités maliennes tenteront d’expliquer, voire de convaincre l’opinion nationale.
Le redéploiement progressif de l’armée malienne dans le nord, sur un an, ou encore l’intégration de combattants des groupes armés au sein de l’armée nationale, feront ainsi l’objet d’un véritable travail de pédagogie. Pour Hamadoun Konaté, ministre de la Reconstruction des régions du nord, « nulle part, il n'y a d'ambiguïté sur le fait que la défense nationale est assurée par une armée nationale. Et l'armée nationale, c'est celle de la République. Cela est clair dans le document. Cette armée nationale doit devenir progressivement nationale, c'est-à-dire contenir tous les fils du pays. »
« L'avenir politique, administratif et sécuritaire aux autochtones »
Problème : les réactions sont dissonantes au nord ; les représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ne sont pas satisfaits de ce texte. Le document ne va pas assez loin, selon leur porte-parole Mossa Ag Ataher, qui n'y voit qu'un « projet de mise à jour et de correction des faiblesses de la décentralisation ». Le MNLA compte donc remettre un document amendé à la médiation dans les 48 heures.
« Nous disons qu'il faut que les uns et les autres acceptent d'avancer, plaide Mossa Ag Ataher. Il ne sert à rien de faire un pas en avant, deux pas en arrière. La coordination des mouvements de l'Azawad va proposer, dans cette nouvelle formule de document que nous allons remettre à la médiation à nouveau, un statut politique pour les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Dans ce statut, nous souhaitons que l'avenir politique, administratif, sécuritaire de ces régions soit remis aux populations autochtones ; que les populations se l'approprient dans son ensemble. »
« Il faut arrêter d'avoir peur des décisions politiques »
Et le représentant du MNLA de poser la question qui fâche : « Pourquoi ne pas parler d'un fédéralisme ? Pourquoi ne pas accepter que fédérer aujourd'hui des entités différentes, mais qui pourraient être complémentaires, c'est la solution ? Pourquoi ne pas essayer ? » Avant de conclure : « Nous disons qu'il faut arrêter d'avoir peur des décisions politiques, qu'il faut avoir un courage politique pour accepter des choses qui, jusqu'ici, n'ont pas été essayées. »
Les différentes parties se retrouveront à Alger, pour la suite des négociations, à la mi-novembre. Mais en attendant, l'insécurité règne toujours dans le nord du Mali. Dans la région de Kidal, la mission des Nations unies a été la cible d'une nouvelle attaque terroriste. Un convoi qui transportait de l’eau a sauté sur une mine, sur la route reliant Kidal et Anefis. Trois casques bleus sénégalais ont été blessés, indique la Minusma, dont deux gravement. Ces derniers devaient être transférés ce samedi à Dakar.

samedi 25 octobre 2014

Mali et Libye : “Ces problèmes peuvent se transformer en problème algérien”

Le début des négociations intermaliennes a encore été reporté mardi 21 octobre. En cause : une déclaration du chef des missions de maintien de la paix de l’ONU jugée “maladroite” par les représentants des mouvements armés. Que peut-on attendre de ce troisième round des négociations intermaliennes ? Le chercheur et spécialiste de l’Afrique subsaharienne Alain Antil a répondu à nos questions.
mali
Comment se sont terminées les précédentes négociations inter maliennes en septembre dernier ?
Les dernières négociations sont restées bloquées sur l’opposition frontale entre les propositions des deux parties : celles des trois mouvements armés (MNLA, MAA et  HCUA) et celles des autorités maliennes.
Les premiers demandent  un Etat fédéré de l’AZAWAD, les secondes plaident pour un nouveau type de régionalisation avec la transformation des trois régions existantes en 5 régions au statut et des prérogatives particulières, comme la capacité d’élire leur président au suffrage universel.
Ces propositions sont elles réellement inconciliables ? Quels sont les points de discorde et les points de consensus ?
Il y a encore pas mal de chemin à faire pour définir un accord qui réunisse les deux parties. En réalité, les deux projets ne sont pas si éloignés mais il y a d’abord une difficulté d’appellation. L’Etat malien veut parler de décentralisation alors que les trois groupes en face parlent de nouvelles entités avec une forte autonomie. La question est de savoir quelle partie pourra tenir tête le plus longtemps à l’autre. Beaucoup d’analystes pensent que les mouvements armés ont plus de cartes à jouer sur ce tableau face à un Etat malien pressé par la communauté internationale.
Bamako peut quand à lui menacer d’élargir la négociation à d’autres groupes, ce à quoi s’oppose fermement la troika MNLA, MAA, HCUA. Ces derniers refusent l’intégration dans les négociations d’autres groupes du Nord-Mali qui sont plus favorables à Bamako, comme le Ganda Koy ou le Ganda Izo qui n’ont pas pris les armes et qui réclament une plus grande présence de l’Etat malien et une réforme des institutions dans le Nord.
Etes vous optimiste sur l’issue de cette troisième session des négociations ?
Je ne suis pas dans les secrets de polichinelle du dialogue intermalien mais il y a une telle pression de la communauté internationale que je pense qu’un accord sera trouvé d’ici la fin de l’année.
Mais pour qu’il soit durable, il faudra que l’Etat malien accepte que les autres groupes qui en font la demande participent à l’accord, malgré la pression des groupes armés. Ce refus de les intégrer aux négociations pose un problème politique car même si un accord est trouvé il ne représentera pas toutes les sensibilités du Nord Mali et créera des frustrations.
Pourquoi justement y a-t-il une telle pression de la communauté internationale ?
Car sans accord, pas de possibilité de lutter contre l’insécurité dans cette zone et pas de reconstruction économique possible. Il faut que les institutions fonctionnent pour qu’une réelle transition soit envisageable. Certes il ne servirait à rien de conclure un accord à la va-vite, mal ficelé, mais les représentants des organisations internationales présents à la table des négociations commencent à s’impatienter car ils se sont beaucoup investis et ne voient pas les résultats. Les pays limitrophes (Burkina-Faso, Niger, Mauritanie) ont eux aussi envie de passer à autre chose.
Si un accord n’est pas trouvé rapidement, les groupes terroristes qui sévissent au Nord Mali ont-ils encore plus de risque de se développer ?
Même si on trouve un accord rapidement, il ne faut pas se faire d’illusion, le problème du terrorisme au Nord Mali va encore continuer pendant des années! Même si les forces maliennes, l’armée française et la Minusma sécurisent les grands axes, des groupes comme le MUJAO et AQMI circulent encore. Sur un territoire aussi vaste, le terrorisme restera une menace pendant encore longtemps. Même s’ils ne sont pas en capacité de gouverner, ces groupes ont un pouvoir de nuisance non-négligeable.
L’Algérie, comme pays d’accueil de ce dialogue, a-t-elle une influence suffisante pour pouvoir jouer un rôle dans ces négociations?
Oui l’Algérie a un rôle à jouer dans le processus car elle est directement concernée par une partie de ces problèmes qui se passent à ses frontières. Même si elle n’a pas la capacité d’imposer son agenda, elle a une influence sur certaines parties de la négociation, comme le HCUA, groupe proche d’Ansar Dine qui a lui même déjà eu à faire aux autorités algériennes.
L’Algérie a la capacité de jouer ce rôle d’arbitre car ce n’est pas la première fois qu’elle accueille ce type de négociations (comme ça avait été le cas en 2006-2009). La diplomatie et le gouvernement algériens ont une connaissance poussé des dossiers subsahariens. L’Algérie s’intéresse à ces espaces car ils relèvent de sa sécurité intérieure, notamment avec une communauté touareg au sud qui a son pendant au Mali et en Libye, d’où la possible transformation des ces problèmes en problème algérien.
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Mali : La France renforce son appui à la Minusma

Une source au sein du ministère français de la Défense a indiqué jeudi l’intention de la France d’intensifier son soutien à la Minusma, la force de maintien de la paix au Mali, qui a essuyé de nombreuses pertes ces derniers mois.
Le nord-Mali traverse un moment critique alors que les attaques djihadistes dans la région se multiplient. Le processus de discussion engagé à Alger est susceptible de permettre à Bamako et aux groupes armés de la région de parvenir à un règlement politique de leurs différends. Les djihadistes ont tout intérêt à faire dérailler ce processus pour empêcher la stabilité qui en découlerait. Malheureusement les institutions au premier plan à même de lutter contre ces groupes djihadistes viennent de subir plusieurs revers. Après avoir été défaite en mai dernier à Kidal par les Touaregs alors qu’elle tentait de reprendre la ville, l’armée malienne n’a clairement aucun argument militaire à faire valoir. La Minusma de son côté a subi au total 21 pertes humaines depuis l’été dans différentes attaques menées par des groupes djihadistes. Et la situation risque de se détériorer davantage. Malgré la défaite de ces djihadistes, Paris estime qu’environ 200 d’entre eux seraient encore présents dans l’extrême-nord du pays.
C’est dans ce contexte que l’armée française va installer un poste avancé à Madama, dans le nord-est du Niger d’où elle pourra intensifier son action vers la frontière tchadienne pour lutter contre la recrudescence d’actions djihadistes. L’une des principales missions de cette nouvelle base sera la surveillance de l’acheminement d’armements du sud libyen vers le nord Mali via le Niger. Elle devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines.
Malgré son engagement à intensifier son soutien à la Minusma, la France ne devrait pas dans l’immédiat renforcer son dispositif de lutte contre anti-terroriste Barkhane, qui mobilise depuis cet été 3 000 hommes dans la bande sahélo-saharienne.
http://sahel-intelligence.com/5452-mali-la-france-renforce-son-appui-a-la-minusma.html

"Hors de question de discuter avec les jihadistes" (président nigérien) (AFP 23/10/14)

"Hors de question de discuter avec les jihadistes" (président nigérien)
(AFP 23/10/14)
"Il faut que les Français, les Américains, les Britanniques soient en première ligne pour réparer les dégâts qu’ils ont causés" en intervenant en Libye en 2011, a-t-il dit. "Bien sûr, les pays voisins seront là aussi pour les aider, et le Niger prendra sa part. Ensuite, il faudra réconcilier toutes les parties libyennes, y compris les kadhafistes, et former un gouvernement d’union nationale. La Libye est la source du mal. Si nous ne faisons rien, nous courons à la catastrophe", a-t-il insisté
Le président du Niger Mahamadou Issoufou estime que seule "la force" pourra mettre fin au conflit avec les mouvements jihadistes au Sahel car "il est hors de question de discuter" avec eux, dans un entretien au journal français Le Parisien Magazine.
"L’opération française Serval était nécessaire, mais elle n’a pas éradiqué la menace, loin de là", a relevé M. Issoufou dans cet entretien à paraître vendredi. "Tant que le Mali restera coupé en deux, que l’intégrité territoriale du pays ne sera pas rétablie, les troubles persisteront".
"Le conflit qui nous oppose, nous, les démocraties africaines, à certains mouvements armés ne se terminera jamais autour d’une table. Il est hors de question de discuter avec les jihadistes. On ne peut régler cela que par la force. Et le Niger est prêt à s’engager. Nous voulons définitivement chasser les islamistes du Mali", a souligné le président nigérien.
La France va renforcer son dispositif militaire dans le nord du Niger et intensifier son action au Mali pour contrer la recrudescence d'opérations jihadistes et les trafics d'armes en provenance de Libye, selon un responsable du ministère français de la Défense.
"Le gouvernement nigérien a donné son accord pour l'installation d'une base temporaire à Madama", à l'extrême nord du Niger, qui sera opérationnelle "dans les prochaines semaines", a précisé cette source.
Le président nigérien a par ailleurs réitéré son appel à une nouvelle intervention militaire internationale en Libye sous l'égide de l’ONU.
"Il faut que les Français, les Américains, les Britanniques soient en première ligne pour réparer les dégâts qu’ils ont causés" en intervenant en Libye en 2011, a-t-il dit. "Bien sûr, les pays voisins seront là aussi pour les aider, et le Niger prendra sa part. Ensuite, il faudra réconcilier toutes les parties libyennes, y compris les kadhafistes, et former un gouvernement d’union nationale. La Libye est la source du mal. Si nous ne faisons rien, nous courons à la catastrophe", a-t-il insisté

L’État islamique bientôt à la conquête de la Libye avec l’aide de la Turquie ?

L’envoyé spécial de l’ONU en Libye Bernardino Leon a mis en garde la communauté internationale sur la situation dans le pays :
« Si on ne démarre pas rapidement un véritable dialogue politique, en Libye, ce qui est certain, c’est que le pays serait un champ ouvert pour l’État islamique qui pourra déployer, ici aussi, ses menaces. Il y a des contacts permanents entre les troupes de l’Etat islamique et des groupes héritiers d’Al-Qaïda en Libye. Les premiers miliciens sont déjà là, après avoir combattu en Syrie et en Irak. Ils n’ont besoin que d’une chose, à savoir la continuité du chaos actuel, et du manque de contrôle politique ; après, ils sauront quoi faire. Il leur suffira de réorganiser les hommes sur le terrain et opérer un transfert de marque pour qu’on assiste à une nouvelle radicalisation. »
Une lutte pour le pouvoir suscitant l’intérêt d’Ankara qui a envoyé un émissaire, Emrullah Isler à la rencontre du chef du gouvernement auto-proclamé en Libye, Omar al-Hassi, chef de la coalition de milices de Fajr Libya (Aube de la Libye). L’envoyé spécial du président turc Erdogan s’est rendu dans plusieurs fiefs des miliciens, dont Misrata, où Turkish Airlines annonce son retour. C’est la première compagnie aérienne qui reprend ses vols dans le pays après la suspension de ces derniers par l’ensemble de ses concurrents en raison de l’intensité des combats cet été. On peut légitiment se demander qui se trouvera parmi les passagers en provenance de Turquie et ce que contiendront les soutes des appareils de ce transporteur aérien dont l’État turc est actionnaire majoritaire. Enfin, M. Isler a fini son périple par la capitale, Tripoli, dont se sont emparés les hommes d’Al-Hassi, après plusieurs semaines de combats fin août contre les troupes gouvernementales.
Le Premier ministre, soutenu par les occidentaux, Abdallah Al-Thani, son gouvernement et le Parlement ont appelé les Tripolitains à la « désobéissance civile », après avoir fui la capitale pour Tobrouk. L’armée régulière essaie de contenir l’avancée de Fajr Libya, qui tente à présent de s’emparer de la ville de Zentan (170 km au sud-ouest de Tripoli). Le pouvoir, désormais en exil dans l’est du pays, a annoncé son soutien à l’offensive du général Khalifa Haftar (soutenu par l’Égypte), initiateur de l’« opération Dignité » dont le but est de reprendre Benghazi, principale ville de Cyrénaïque, des mains des islamistes.
Malgré la guerre qui fait rage dans tout le pays (le sud est aussi le théâtre d’affrontements pour le contrôle de la contrebande dans le désert) le Premier ministre libyen est en visite à Malte pour discuter de l’immigration clandestine avec les autorités du pays (la Libye est devenu la plaque tournante de l’immigration clandestine vers l’Europe) et surtout pour rencontrer l’ambassadrice étasunienne, qui a du se replier « provisoirement » avec son équipe sur l’île après que les islamistes se sont emparés de Tripoli.
Voir aussi, sur E&R :